Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy
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Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy - World Economic Forum Annual Meeting 2011 3-cropt.jpg
Nicolas Sarkozy, au Forum économique mondial de Davos, le 27 janvier 2011.

Mandats
23e président de la République française
Actuellement en fonction
Depuis le 16 mai 2007
(&&&&&&&&&&&016484 ans, 6 mois et 3 jours)
Élection 6 mai 2007
Premier ministre François Fillon
Prédécesseur Jacques Chirac
Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
2 juin 200526 mars 2007
Président Jacques Chirac
Gouvernement Dominique de Villepin
Prédécesseur Dominique de Villepin
Successeur François Baroin
Président de l'Union pour un mouvement populaire
28 novembre 200414 mai 2007
Prédécesseur Alain Juppé
Successeur Jean-Claude Gaudin (intérim)
Président du conseil général des Hauts-de-Seine
1er avril 200414 mai 2007
Prédécesseur Charles Pasqua
Successeur Patrick Devedjian
Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
31 mars 200429 novembre 2004
Président Jacques Chirac
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin III
Prédécesseur Francis Mer
Successeur Hervé Gaymard
Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales
7 mai 200230 mars 2004
Président Jacques Chirac
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin I
Jean-Pierre Raffarin II
Prédécesseur Daniel Vaillant
Successeur Dominique de Villepin
Président du Rassemblement pour la République
(par intérim)
16 avril 19994 décembre 1999
Prédécesseur Philippe Séguin
Successeur Michèle Alliot-Marie
Ministre de la Communication
19 juillet 199411 mai 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Alain Carignon
Successeur Catherine Trautmann (indirectement)
Porte-parole du gouvernement
30 mars 199319 janvier 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Louis Mermaz
Successeur Philippe Douste-Blazy
Ministre du Budget
30 mars 199311 mai 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Martin Malvy
Successeur François d'Aubert
Maire de Neuilly-sur-Seine
29 avril 19837 mai 2002
Prédécesseur Achille Peretti
Successeur Louis-Charles Bary
Biographie
Nom de naissance Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa
Date de naissance 28 janvier 1955 (1955-01-28) (56 ans)
Lieu de naissance Drapeau de la France Paris, 17e arrondissement (France)
Nationalité Française
Parti politique UDR (1974-1976)
RPR (1976-2002)
UMP (depuis 2002)
Conjoint Marie-Dominique Culioli
(1982-1996)
Cécilia Ciganer-Albéniz
(1996-2007)
Carla Bruni Tedeschi
(depuis 2008)
Enfants Pierre Sarközy de Nagy-Bocsa
Jean Sarközy de Nagy-Bocsa
Louis Sarközy de Nagy-Bocsa
Giulia Sarközy de Nagy-Bocsa
Diplômé de Université Paris-X
Profession Avocat
Religion Catholicisme[1]
Résidence Palais de l'Élysée
Signature Nicolas Sarkozy signature.svg

Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa[N 1], dit Nicolas Sarkozy [nikɔla saʁkɔzi] (Prononciation du titre dans sa version originale)[N 2], né le 28 janvier 1955 à Paris, est un homme d'État français,.

Avocat d'affaires de profession, il a occupé les fonctions de maire de Neuilly-sur-Seine, de député, de porte-parole du gouvernement, de ministre du Budget, de ministre de la Communication, de ministre de l'Intérieur, de ministre de l'Économie et des Finances et de président du conseil général des Hauts-de-Seine.

Alors qu'il est président de l'UMP, Nicolas Sarkozy remporte l'élection présidentielle de 2007 avec 53,06 % des voix au second tour, face à Ségolène Royal. Il prend ses fonctions de vingt-troisième président de la République française le 16 mai 2007.

À ce titre, il préside notamment le Conseil européen en 2008, l'Union pour la Méditerranée et le G20 pour l'année 2011. Son mandat est marqué par des crises internationales (crise financière mondiale, crise économique mondiale, crise de la dette dans la zone euro, « Printemps arabe »).

Sommaire

Origines familiales

Il est le fils de Pal Sarközy de Nagy-Bocsa[N 3] et d'Andrée Mallah. Son père est d'origine hongroise, sa mère a des origines françaises et grecques.

Père

Paul Sarkozy, en 2010.

Littéralement, le nom hongrois de son père, né le 5 mai 1928 à Budapest[2], était nagybócsai Sárközy Pál Istvan Ernő. Il est issu d'une famille hongroise dont un lointain ancêtre paysan s'est battu contre les Ottomans et a été remercié le 10 septembre 1628 non pas par un réel titre de noblesse, mais reçut de l'empereur Ferdinand II de Habsbourg le droit de faire précéder son nom par celui de son village d'origine ainsi que d'utiliser des armoiries[N 4],[3],[4].

La famille Sarkozy possédait des terres et un petit château dans le village d'Alattyán, près de Szolnok, à 92 km à l'est de Budapest, où elle a exercé des fonctions électives à la mairie de Szolnok (dont celle d'adjoint au maire pour le grand-père de Nicolas Sarkozy). Cependant, son niveau de vie était plus modeste que ce qu'a pu indiquer Pal Sarkozy[3].

À l'arrivée de l'Armée rouge en 1944, la famille est expropriée et s'exile en France, après de nombreuses péripéties à travers l'Autriche et l'Allemagne. Pál Sárközy rencontre un recruteur de la Légion étrangère à Baden-Baden et s'engage pour cinq ans. Il fait ses classes en Algérie française à Sidi Bel Abbès mais est cependant déclaré inapte au départ pour l'Indochine française et est démobilisé à Marseille en 1948 ; il francise alors son nom en Pal Sarközy de Nagy-Bocsa.

Mère

Andrée Mallah, née dans le 9e arrondissement de Paris le 12 octobre 1925, est la fille de Bénédict Mallah, né Aaron « Beniko » Mallah (né en 1890 à Salonique, alors partie de l'Empire ottoman, de nos jours en Grèce) et d'Adèle Bouvier (née le 5 mars 1891 dans le 4e arrondissement de Lyon).

La famille Mallah est une famille juive séfarade d'Espagne ayant trouvé refuge à Salonique après l'expulsion de 1492[5].

L'oncle de Bénédict, nommé Moshé est rabbin et éditeur du journal grec El Avenir. Deux de ses cousins sont sénateurs : Asher, qui contribue, en 1912, à établir l’Université du Technion à Haïfa en Israël, et Peppo, premier représentant diplomatique d’Israël en Grèce. Son père, l'arrière-grand-père de Nicolas Sarkozy, est joaillier et meurt en 1913. À ce moment, la mère de Bénédict s'installe en France, avec ses sept enfants. Beniko, aîné de la fratrie, y devient médecin et s'engage dans l'Armée française pour soigner les blessés de la Première Guerre mondiale. Il y rencontre Adèle Bouvier, infirmière catholique issue d'une famille savoyarde (devenue française en 1860) et qui fut, par ailleurs, mariée une première fois en 1910 à un autre infirmier militaire, René Prost, né à Lyon le 29 janvier 1884 et mort pour la France le 2 mars 1916[6].

Bénédict et Adèle se marient le 19 octobre 1917, après que ce dernier a francisé son prénom lors de sa conversion au catholicisme due à la rencontre de sa nouvelle femme. Ils ont deux filles : Suzanne et Andrée, la mère de Nicolas Sarkozy.

Enfin, Bénédict s'installe comme chirurgien urologue à la clinique Saint-Jean-de-Dieu dans le 17e arrondissement de Paris[7], où Adèle Bouvier décédera le 24 février 1956. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le couple Mallah quitte Paris avec leurs deux filles Andrée et Suzanne pour se réfugier dans le zone libre contrôlée par le gouvernement de Vichy, en Corrèze à Marcillac-la-Croisille[7].

En 2007, lors d'un voyage officiel en Algérie de Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, une polémique éclate quant à l'histoire de la famille Mallah et ses origines juives. À cette occasion, la chambre de commerce France-Israël, via son site Internet, rappelle l'histoire de la famille Mallah[8].

Naissance et jeunesse

En 1949, Pal Sarkozy, devenu publicitaire, rencontre Andrée Mallah, alors étudiante en droit. Ils se marient le 8 février 1950 dans le 17e arrondissement de Paris[9]. De cette union naîtront trois garçons : Guillaume, né en 1951, futur chef d'entreprise dans le textile (vice-président du MEDEF entre 2000 et 2006), puis Nicolas, né le 28 janvier 1955 dans le 17e arrondissement de Paris ; pour l'état civil, son nom complet est Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa[N 1]. Enfin François naît en 1957, et deviendra pédiatre, chercheur en biologie puis dirigeant de sociétés (vice-président de BioAlliance Pharma et président de Publicis Healthcare Consulting[10]).

Mais le père quitte le domicile conjugal en 1959, ce qui entraîne le divorce du couple. Andrée Mallah reprend alors ses études pour pouvoir travailler et élever ses enfants. Cette éducation est réalisée avec l'aide de la nouvelle figure paternelle de la famille que devient maintenant le grand-père Bénédict. Andrée Mallah et ses enfants s'installent donc chez ce dernier qui habite alors rue Fortuny, dans le 17e arrondissement de Paris. La mère réussit à devenir avocate, et exerce au barreau de Nanterre ; elle plaidera notamment dans l'affaire Villarceaux en 1971. Lorsque Bénédict meurt en 1973, la famille s'installe finalement avenue Charles-de-Gaulle à Neuilly-sur-Seine (département des Hauts-de-Seine), se rapprochant ainsi de nouveau de Pal Sarkozy qui s'y était établi.

Après ce premier divorce, Pal Sarkozy se remariera trois fois. De son deuxième mariage avec Christine de Ganay naîtront deux enfants : Caroline et Olivier, né Pierre-Olivier, qui deviendra co-directeur de la direction financière du groupe Carlyle[11].

Généalogie

Études

Élève du lycée Chaptal (8e arrondissement de Paris), qu'il quitte pour redoubler[15] sa sixième au Cours Saint-Louis de Monceau situé rue de Monceau, dans le même quartier, Nicolas Sarkozy obtient un baccalauréat B en 1973.

Étudiant à l'université Paris X Nanterre, il y obtient une maîtrise de droit privé en 1978. Deux ans plus tard, au terme de ses études universitaires, il décroche un certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA) avec la note de 10/20. Il a par ailleurs obtenu un DEA en sciences politiques, lors de la deuxième session, avec un mémoire sur le référendum du 27 avril 1969[16],[17].

En septembre 1979, il entre à l'Institut d'études politiques de Paris section Pol.Eco.Soc. dont il sort, en 1981[18], non diplômé[16]. Selon Catherine Nay, cet échec serait dû à une note éliminatoire en anglais[19].

Il effectue son service militaire en 1978, à la Base aérienne 117 Paris (quartier Balard), dans le 15e arrondissement de Paris, où il appartient au Groupe rapide d'intervention chargé du nettoyage[20].

Conjoints et descendance

Mariage avec Marie-Dominique Culioli

Le 23 septembre 1982, Nicolas Sarkozy épouse Marie-Dominique Culioli, fille d'un pharmacien corse de Vico[21]. Charles Pasqua est un des témoins de son mariage. Deux fils naissent de cette union, Pierre (né en 1985) qui sera producteur de rap sous le pseudonyme de Mosey[22] et Jean (né en 1986) qui suivra le même chemin que son père, la politique.

Mariage avec Cécilia Ciganer-Albéniz

En 1984, il rencontre Cécilia Ciganer-Albéniz, lorsqu'en qualité de maire de Neuilly, il la marie à l'animateur de télévision Jacques Martin. Ils entament bientôt une liaison cachée jusqu'en 1989, quand les deux amants quittent leurs conjoints respectifs et s'installent ensemble. Tandis qu'elle obtient le divorce en quatre mois, celui de Nicolas Sarkozy et de Marie-Dominique Culioli n'est prononcé qu'au terme de huit ans de procédure[23]. Leur mariage a lieu quelques jours après, le 23 octobre 1996. Ils ont pour témoins Martin Bouygues et Bernard Arnault. Leur fils, Louis, naît en 1997. Après une séparation temporaire en 2005, ils annoncent le 18 octobre 2007, dans un communiqué officiel de l'Élysée, leur « séparation par consentement mutuel[24] », avant d'officialiser leur divorce. Elle était présente lors de la cérémonie d'investiture du président, le 16 mai 2007, en compagnie de ses enfants, ceux de son premier mariage, ainsi que de son fils commun avec le nouveau président de la République française.

Mariage avec Carla Bruni

Fin décembre 2007, Nicolas Sarkozy fait la connaissance de la chanteuse et ancien mannequin Carla Bruni, lors d'un dîner au domicile de Jacques Séguéla. Leur mariage civil est célébré le 2 février 2008 au palais de l'Élysée par le maire du 8e arrondissement de Paris, François Lebel[25], avec pour témoins Nicolas Bazire et Mathilde Agostinelli pour le marié, Farida Khelfa et Marine Delterme pour la mariée.

Le 19 octobre 2011, Carla Bruni-Sarkozy accouche d'une fille, prénommée Giulia[26]. C'est la première fois dans l'histoire de la Ve République qu'un président devient père dans l'exercice de son mandat[27].

Carrière professionnelle

Après sa prestation de serment en 1981, il entre comme stagiaire et devient collaborateur de l'avocat Guy Danet[28].

En 1987, il crée à Paris le cabinet « Leibovici - Claude - Sarkozy » en s'associant avec deux autres avocats : Arnaud Claude spécialisé en immobilier qui a notamment récupéré dans sa clientèle la ville de Levallois-Perret dont il règle tous les contentieux d'expropriation, et Michel Leibovici. Parallèlement à cela, Nicolas Sarkozy conduit sa carrière politique.

Entre avril 2005 et janvier 2007, il est président de l'Établissement public d'aménagement de La Défense (EPAD). Il figure parmi les administrateurs de la Société d'économie mixte de Neuilly (Semine) basée à la mairie de Neuilly-sur-Seine, qui gère des immeubles résidentiels.

Il est aussi membre d'honneur du Rotary Club[29] de Neuilly et membre du club Le Siècle[30], réunissant des personnalités de la « classe dirigeante » française.

Carrière politique

1974 - 1993 : débuts, dans les Hauts-de-Seine

Charles Pasqua, en 1987.
La mairie de Neuilly-sur-Seine.

Déjà membre de l'Union des jeunes pour le progrès (UJP) dès son arrivée à la faculté, Nicolas Sarkozy adhère à l'Union des démocrates pour la République (UDR) en 1974. Il milite dès son entrée pour l'élection de Jacques Chaban-Delmas à la présidence de la République. Devenu délégué départemental des jeunes UDR des Hauts-de-Seine, il participe à ce titre au grand congrès de Nice de juin 1975, destiné à rallier Valéry Giscard d'Estaing aux gaullistes, alors majoritaires au Parlement. Dans son premier discours, longuement ovationné et remarqué entre autres par Charles Pasqua, il lance : « Être jeune gaulliste, c'est être révolutionnaire[31] ».

En 1976, il adhère au Rassemblement pour la République (RPR) nouvellement créé, et devient responsable du parti gaulliste dans la section de Neuilly, puis secrétaire dans la circonscription Neuilly-Puteaux l'année suivante. En 1977 toujours, il est élu conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine sur la liste d'Achille Peretti.

Il devient, en 1980, président du comité de soutien des jeunes à la candidature présidentielle de Jacques Chirac en vue de l'élection de 1981[32].

Le maire de Neuilly-sur-Seine, Achille Peretti, meurt en 1983 d'un arrêt cardiaque lors d'une réception officielle. Chargé de préparer la campagne de Charles Pasqua, Nicolas Sarkozy prend ce dernier de court en présentant finalement sa propre candidature, expliquant plus tard que « la candidature de Pasqua ne passait pas » et que « ce sont les conseillers municipaux eux-mêmes qui [l]'ont conduit à franchir le pas »[33]. Après le refus de Jacques Chirac de trancher entre les deux hommes, Charles Pasqua renonce à se présenter et Nicolas Sarkozy est élu maire de Neuilly-sur-Seine le 29 avril 1983, face au centriste Louis-Charles Bary. À 28 ans, il devient ainsi l'un des plus jeunes maires de France et signe son premier succès politique majeur.

Il est chargé de mission, de 1987 à mai 1988, pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au sein du ministère de l'Intérieur[34].

Lors de la campagne présidentielle de 1988, il s'engage à nouveau aux côtés de Jacques Chirac et est chargé d'organiser ses grands meetings. Ses relations nouées au niveau local sont mises au service du candidat gaulliste qui lui présente alors sa fille, Claude Chirac, puis Édouard Balladur, avec lesquels il se lie d'amitié. Après la défaite de la droite à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy est élu député de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine.

1993 - 1997 : premières responsabilités gouvernementales et « traversée du désert »

Ministre du Budget et porte-parole du gouvernement

Lors de la victoire de la droite aux élections législatives de 1993, Nicolas Sarkozy est réélu député de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine au premier tour de scrutin, avec 64,9 % des voix. Nommé ministre du Budget dans le gouvernement Édouard Balladur le 30 mars 1993, il cumule cette fonction avec celle de porte-parole de gouvernement[35], et commence à se faire connaître du grand public.

À ce poste, il est chargé de préparer le collectif budgétaire pour 1993 puis les lois de finances pour 1994 et 1995. Il y inscrit certaines mesures fiscales comme la suppression définitive de la règle du décalage d’un mois en matière de Taxe sur la valeur ajoutée et la réduction de treize à sept du nombre des tranches barème de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Il hérite également de la mission de réduire le déficit budgétaire afin de mettre la France en conformité avec les critères de convergence prévus par le traité de Maastricht sur l’union économique et monétaire, entré en vigueur le 1er novembre 1993. Il prépare ainsi la loi d’orientation quinquennale des finances publiques publiée le 24 janvier 1994. En matière comptable, il est à l'origine des lois des 2 et 27 décembre 1994 créant le code des juridictions financières qui regroupe l'ensemble des dispositions de droit français relatives au jugement des comptes publics, ainsi qu'à la responsabilité des ordonnateurs, tandis qu'un nouveau plan comptable des communes est mis en place par la loi du 22 juin 1994. Enfin, il participe à la politique de privatisation entreprise par le gouvernement avec celle de la Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes (SEITA), dépendant de son ministère, le 6 février 1995. L'Imprimerie nationale pour sa part, partie intégrante de l’administration centrale des finances depuis 1910, est transformée par la loi du 31 décembre 1993 en une société anonyme au capital entièrement détenu par l’État[36].

Sa notoriété augmente significativement après son intervention fort médiatisée dans la prise d'otages de la maternelle de Neuilly, un fait divers survenu dans la commune dont il est le maire, quelques jours après son entrée au gouvernement. Le 13 mai 1993, Érick Schmitt, alias « Human Bomb », retient en otage 21 enfants dans une classe d'une maternelle de Neuilly-sur-Seine. Nicolas Sarkozy négocie directement avec « HB », et obtient la libération d'un enfant sous l'œil des caméras. Le preneur d'otages sera ensuite abattu de trois balles dans la tête.

Soutien à Édouard Balladur et « disgrâce »

Lors de l'élection présidentielle de 1995, il préfère Édouard Balladur[37] à Jacques Chirac. Il abandonne ainsi son poste de porte-parole du gouvernement pour devenir porte-parole du candidat Balladur. Celui-ci, longtemps favori dans les sondages, est éliminé dès le premier tour, avec 18,58 % des suffrages. Le 5 mai, lors du dernier meeting de Jacques Chirac avant le second tour, Nicolas Sarkozy est sifflé et hué. À la suite de la victoire du maire de Paris, il n'obtient aucun poste ministériel dans le gouvernement Alain Juppé, bien que ce dernier ait évoqué son nom au président. Au cours d'un bref passage à une réunion nationale du RPR, le 15 octobre 1995, il est à nouveau conspué. Débute alors une « traversée du désert » qui dure jusqu'en 1997.

Pendant l'été 1995, sous le pseudonyme « Mazarin », il publie dans le journal Les Échos une série de lettres intitulées « Les Lettres de mon château » présentées comme la correspondance fictive de Jacques Chirac avec diverses personnalités du monde politique[38]. Il a attendu 2004 pour reconnaître publiquement qu'il était l'auteur de ces articles[39].

1997 - 2002 : dirigeant du RPR et nouvelle « traversée du désert »

La victoire législative de la « gauche plurielle », en 1997, lui permet de devenir secrétaire général du RPR, dont Philippe Séguin est le président.

À la suite de la soudaine démission de Philippe Séguin de la présidence du parti gaulliste, Nicolas Sarkozy le remplace par intérim, d'avril à décembre 1999. Il conduit alors, conjointement avec Alain Madelin, la liste RPR-DL aux élections européennes de 1999. Ce scrutin est marqué par une sévère défaite pour la droite pro-européenne : la liste qu'il dirige arrive en troisième position avec 12,82 % des suffrages, derrière la liste souverainiste menée par Charles Pasqua et Philippe de Villiers (13,05 %) et celle du Parti socialiste (21,95 %).

Il annonce sa démission de sa fonction intérimaire de président du RPR le 14 juin 1999[N 5], renonce à toute responsabilité au sein du parti et se retire de la politique nationale. Il assiste tout de même, en 2001, au 25e anniversaire de la création du parti gaulliste. Pendant cette période, il rejoint le cabinet d'avocats où il exerce, et publie, en 2001, un ouvrage : Libre.

2002 - 2007 : une influence grandissante au niveau national

La XIIe législature est une période d'ascension pour Nicolas Sarkozy, tant politique – au sein du gouvernement et du parti présidentiel – que médiatique et populaire.

Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales

En 2002, il soutient la candidature de Jacques Chirac, qui est réélu au second tour face à Jean-Marie Le Pen. Alors que Nicolas Sarkozy est donné favori pour le poste de Premier ministre, Jacques Chirac lui préfère Jean-Pierre Raffarin[40]. Le 7 mai 2002, il est nommé ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales, « numéro deux du gouvernement ».

Lors des élections législatives de 2002, il est réélu député de la sixième circonscription des Hauts-de-Seine avec 68,78 % des voix au premier tour, étant le député de droite le mieux élu. Il quitte ses fonctions à l'Assemblée nationale pour rester au gouvernement. À la tête du ministère de l'Intérieur, il impose un style « musclé » et fait de la sécurité sa priorité, déclarant vouloir s'affirmer par l'action. En quelques mois, sa cote de popularité connaît une hausse importante, passant, dans le baromètre TNS Sofres, de 43 % en mai 2002 à 59 % en mai 2003[41], ce qui fait de lui la personnalité politique la plus populaire en France.

Il organise avec Gilles de Robien, ministre des Transports, une politique plus répressive sur les excès de vitesse destinée à renforcer la sécurité routière. Cette politique, dont l'aspect le plus emblématique est la multiplication des radars automatiques sur les routes, sera mise en œuvre sur une période de baisse notable du nombre d'accidentés.

Il soutient la mise en place du Conseil français du culte musulman (CFCM), initiée en 1999 par Jean-Pierre Chevènement, et intervient sur les dossiers de l'éducation et des retraites.

Par la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, complétée par la Loi Perben II, le fichage ADN, instauré en 1998 et limité à l'origine aux délinquants sexuels, a été étendu à toute personne soupçonnée d'un quelconque délit (sauf délit d'initié ou financier). Cette loi a notamment permis le fichage génétique de faucheurs d'OGM, d'étudiants anti-CPE[42]. Les personnes refusant de se laisser ficher risquent jusqu'à 15 000 € d'amende et un an de prison.

Dès 2003, Sarkozy défend aussi le principe des peines plancher, importé des États-Unis[43]. Mais le garde des Sceaux, Dominique Perben, s'opposait alors à cette mesure, contraire selon lui au « principe d'individuation de la peine », et donc anti-constitutionnelle[43]. En raison des débats au sein de la majorité UMP, une mission parlementaire, présidée par Pascal Clément, alors président de la commission des lois, était créée en mars 2004[43]. Nommé garde des Sceaux en juin 2005, Clément défendit lui-même le projet de loi soutenu par Sarkozy, mais sans retenir le principe des peines planchers[43]. Celui-ci n'a donc pas été instauré par la loi du 12 décembre 2005 sur la récidive des infractions pénales, mais seulement après l'accession à la présidence de Sarkozy, par la loi Dati de décembre 2007[43].

Malgré sa connaissance du tissu social corse grâce à ses liens familiaux[21], sa politique dans l'île est marquée par le rejet de la proposition de réorganisation administrative pour laquelle Nicolas Sarkozy s'était engagé, à l'issue du référendum local en date du 6 juillet 2003 (51 % de « non », 49 % de « oui »). Yvan Colonna, recherché dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du préfet Claude Érignac, est arrêté après une cavale de quatre ans, l'avant-veille de ce référendum[21]. Nicolas Sarkozy déclare le soir de l'arrestation que « La police française vient d'arrêter Yvon Colonna (sic), l'assassin du préfet Erignac »[44], ce qui lui vaut des reproches pour atteinte à la présomption d'innocence et des poursuites judiciaires d'Yvan Colonna, qui sont reportées en raison de l'immunité de Nicolas Sarkozy, devenu président de la République[45]. Colonna est finalement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour la troisième fois en juin 2011.

Nicolas Sarkozy fait de la lutte contre la recrudescence d'actes antisémites en France une de ses priorités. Son action contre l'antisémitisme est saluée par le Centre Simon-Wiesenthal qui lui décerne son prix de la Tolérance en 2003 et le consistoire central israélite de France, l'institution administrant le culte israélite en France, saluera « l'extrême sévérité » dont a fait preuve Nicolas Sarkozy dans la répression des actes antisémites[46].

Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie

Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, suite au remaniement ministériel de mars 2004. Il axe dans un premier temps sa politique sur la réduction du déficit[47] et annonce en 2005 le respect par la France du pacte de stabilité, avec un déficit de 2,9 % du PIB.

Au niveau industriel, il fait passer la participation de l'État de 50,4 à 41 % du capital de France Télécom en septembre 2004, conclut le changement de statut d'EDF et GDF, et annonce la privatisation partielle du groupe Areva. Dans le secteur privé, il fait intervenir l'État pour empêcher le dépôt de bilan du groupe Alstom et favorise la fusion Sanofi / Aventis face à Novartis. Ces interventions de l'État français dans le marché aux dépens d'intérêts allemands (participations dans Aventis et approches de Siemens pour Alstom) irritent les dirigeants allemands[48]. Il dénonce également les hausses de prix dans la grande distribution ou les banques, et signe des accords avec les professionnels concernés. Ces accords ont été contestés lors de leur signature par les syndicats[49], puisque selon eux, ils ont eu pour conséquence la réduction de postes administratifs et d'encadrement avec la suppression éventuelle de nombreux postes entre 2005 et 2007.

Le bilan de son activité de ministre de l'Économie est contrasté. Si d'après lui les prix des articles vendus en grandes surfaces ont été réduit de 2 % en moyenne, selon l'observatoire professionnel ECR-IRI, les prix ont baissé effectivement de 1,76 % de juin à novembre 2004, « reflétant visiblement l'accord de baisse de 2 % des prix des grandes marques conclu en juin »[50].

« Pour relancer la croissance », il a lancé l'exonération des donations jusqu'à 20 000 euros à chaque enfant et petit-enfant (mesure du 10 juin 2004 au 31 mai 2005). Cette mesure, à l'origine temporaire, a été finalement prolongée et amplifiée jusqu'au 31 décembre 2005[51]. Son engagement à ne pas privatiser EDF-GDF[52] n'a pas été tenu. Un an plus tard, le ministre de l'Économie du gouvernement Dominique de Villepin (dans lequel il est ministre de l'Intérieur), cherche à céder des parts de GDF en vue de sa fusion avec Suez, et Nicolas Sarkozy, en tant que chef de file de l'UMP ne donne pas d'instruction contraire à ses parlementaires. Il a aussi procédé à la vente d'une partie des réserves d'or de la banque de France, ainsi que de possessions immobilières.

Président de l'Union pour un mouvement populaire

Nicolas Sarkozy à un sommet du Parti populaire européen, à Rome.

Le 1er septembre 2004, Nicolas Sarkozy déclare officiellement sa candidature à la présidence de l'UMP[53] à la suite de la démission d'Alain Juppé, poursuivi pour « prise illégale d'intérêt ». Jacques Chirac, dans son entretien télévisé du 14 juillet 2004, avait néanmoins mis Nicolas Sarkozy en demeure de choisir entre ce dernier poste et le ministère. À une question à ce propos, le président de la République avait lancé « Je décide, il exécute », phrase mal perçue par les proches de Nicolas Sarkozy.

Lors du congrès du 28 novembre 2004, il est élu président de l'UMP par les militants avec 85,09 % des voix contre 9,10 % à Nicolas Dupont-Aignan et 5,82 % à Christine Boutin[54]. Le lendemain, il présente sa démission à Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin. Il est remplacé par Hervé Gaymard.

Dès lors, le nouveau président met en œuvre un programme de rénovation du parti (adhésions gratuites…).

Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire

Le 31 mai 2005, deux jours après le résultat négatif au référendum sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe, le gouvernement Jean-Pierre Raffarin III démissionne. Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, « numéro deux du gouvernement », dans le gouvernement Dominique de Villepin. Il cumule ainsi poste ministériel et présidence de l'UMP, alors que ce cumul avait été jugé impossible par le chef de l'État, lors de son interview du 14 juillet 2004[55]. Il conserve également la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine.

La politique de réaction rapide aux faits médiatiques de Nicolas Sarkozy entraîne plusieurs fois des critiques des différents bords. Ainsi, en juin 2005, sa proposition de sanction d'un juge d'application des peines (affaire Nelly Cremel) lui vaut un rappel à l'ordre du Premier ministre et les reproches du Syndicat de la magistrature[56]. De même, entre septembre 2005 et août 2006, après la mort de plusieurs personnes dans des incendies, il demande que les immeubles insalubres ou dangereux, voués à la destruction, soient évacués ; plusieurs associations, dont Droit au logement, voient dans cette mesure un prétexte à l'expulsion. En août 2006, à Cachan, le plus important squat de France est évacué par la police.

Nicolas Sarkozy fait voter, peu après les attentats de Londres, une loi de lutte contre le terrorisme. Le fait que les données de connexion à Internet des usagers puissent être transmises aux autorités policières, sans contrôle judiciaire, provoque des critiques de la CNIL et du Parti socialiste, qui saisit sans succès le Conseil constitutionnel[57] — cette disposition est prorogée jusqu'en 2012 par une loi du gouvernement François Fillon. En 2006, à la suite de la sortie du livre Les Mosquées de Roissy de Philippe de Villiers, il fait abroger 43 habilitations de bagagistes de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle[58] qui auraient des « pratiques radicales » de l'islam, ce qui provoque des protestations et recours soutenus par la CFDT et la CFTC[59] (le tribunal administratif annule quatre abrogations[60]) ; le MRAP, pour sa part, dénonce les « ravages de la stigmatisation »[61].

À plusieurs reprises, Nicolas Sarkozy se rend rapidement sur les lieux de faits divers, employant un vocabulaire vif qui provoque des controverses, y compris au sein du gouvernement[62]. Ainsi, le 20 juin 2005, à La Courneuve, il déclare : « Les voyous vont disparaître. Je mettrai les effectifs qu'il faut, mais on nettoiera la Cité des 4000 »[63]. Une dizaine de jours plus tard, au même endroit, il affirme que « le terme “nettoyer au Kärcher” est le terme qui s'impose, parce qu'il faut nettoyer cela »[64]. En septembre 2005, Nicolas Sarkozy prône la fermeté contre tous ceux qui, selon lui, menacent la sécurité des Français, « en premier lieu les gens du voyage, les jeunes des banlieues, les immigrés illégaux »[65]. Le 26 octobre 2005, à Argenteuil, la situation est assez tendue : le ministre est insulté par des jeunes du quartier et est l'objet de jets de pierres sur son passage. Les journaux télévisés diffusent à plusieurs reprises les images du ministre déclarant à un interlocuteur : « Vous en avez assez, hein, vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser »[66]. Une partie de la presse y voit une stigmatisation des habitants des quartiers dits sensibles et ainsi une des causes des émeutes à venir[67] ; L'Humanité accuse ainsi Nicolas Sarkozy d'avoir utilisé délibérément cette expression pour occuper l'espace médiatique[68]. Arrêt sur images remet en cause cette intentionnalité, Françoise Laborde y associant la tentation pour la télévision d'aller au sensationnel et un possible parti-pris de certains journalistes contre Nicolas Sarkozy[69]. Les mots « Kärcher » et « racaille » restent par la suite associés à Nicolas Sarkozy[70].

Le lendemain, le 27 octobre 2005, après la mort de deux adolescents fuyant la police[71], des émeutes éclatent en banlieue parisienne et en province. Nicolas Sarkozy prône lors de cette crise la « tolérance zéro » ; il ordonne d'expulser du territoire tous les étrangers condamnés dans ce cadre[72]. Selon lui, les émeutes sont le fait de « bandes organisées », de « véritables mafias ». Un rapport des Renseignements généraux rendu public suggère, quant à lui, une « révolte populaire des cités » spontanée, due à la condition sociale des émeutiers et non à leur origine ethnique ou géographique, ajoutant que réduire ces événements « à de simples violences urbaines serait une erreur d'analyse »[73]. Les émeutes durent 21 jours, font quatre morts, pour un coût matériel de 200 millions d'euros (destruction d'écoles, de bibliothèques et d'entreprises, incendie de voitures). Sur les 2 734 personnes placées en garde à vue, 597 personnes sont incarcérées et une est expulsée[réf. nécessaire]. Alors qu'une partie de la gauche réclame la démission du ministre, un sondage de l'institut Ipsos indique que 68 % des personnes interrogées lui sont favorables[74].

Manifestation anti-CPE à Paris, le 18 mars 2006.

En janvier 2006, Dominique de Villepin annonce la mise en place d'un Contrat première embauche (CPE) destiné à réduire le chômage des jeunes. Après un mois de protestations lycéennes et étudiantes, Nicolas Sarkozy prend ses distances avec ce projet, Bruno Julliard (président de l'UNEF et opposant au projet) affirmant même avoir reçu un SMS de soutien de sa part[75]. Le 28 mars 2006, Nicolas Sarkozy propose de ne pas appliquer tout de suite le CPE[76] ; Jacques Chirac annonce progressivement son abandon le 31 mars 2006, puis le 10 avril. Les différents sondages montrent que Nicolas Sarkozy est peu affecté en termes de popularité par la crise, contrairement aux deux chefs de l'exécutif[77], mais le Parti socialiste cherche à l'impliquer en parlant du trio « Chirac-Villepin-Sarkozy »[78], alors que Nicolas Sarkozy joue la solidarité avec le Premier ministre, saluant l'« attitude respectable » de Dominique de Villepin[79]. Selon Le Monde, ses relations avec le président ressortent bien meilleures de cette crise[80].

En juillet 2006, Nicolas Sarkozy lance une proposition de loi réformant de façon significative le droit des étrangers, visant à promouvoir une « immigration choisie au lieu d'une immigration subie ». La loi se concentre sur deux points : le durcissement des conditions de régularisation des sans-papiers et du regroupement familial (une circulaire de février ayant déjà donné des instructions sur les conditions d'interpellation) et le retour à une politique officielle d'immigration de travailleurs dans plusieurs secteurs de l'économie. Sur le premier point, la Ligue des droits de l'Homme et RESF parlent de « rafles » et de « régression sécuritaire ». Début juin, le ministre donne des directives ciblées de régularisation ; pour la gauche (RESF ou Jack Lang par exemple), elles sont trop partielles, tandis que Philippe de Villiers les critique, souhaitant l'expulsion de tous les étrangers en situation irrégulière. Sur le second point, plusieurs dirigeants africains s'élèvent contre un « pillage des élites » ; Nicolas Sarkozy se rend au Sénégal et au Mali pour tenter d'expliquer sa loi, mais il est chahuté et accusé de racisme[81]. Finalement, en septembre, il signe avec Abdoulaye Wade un accord sur une politique d'immigration concertée[82].

Nicolas Sarkozy initie, dès 2006, un projet de loi sur la prévention de la délinquance. Parmi les points-clés de ce projet, il insiste pour que soient détectés, dès le plus jeune âge, d'éventuels troubles du comportement. La loi est votée et validée par le Conseil constitutionnel, mis à part deux articles qui prévoyaient la responsabilisation des magistrats instructeurs. Cette loi instaure aussi un contrôle des activités sur Internet, comme la diffusion de scènes de violence (happy slapping), ce qui est critiqué par la Ligue Odebi comme pouvant permettre la censure d'images de violences policières[83].

Le 8 juin 2006, lors d'une conférence de presse, Nicolas Sarkozy présente son bilan au ministère, à l'aide de chiffres issus d'études de l'Observatoire national de la délinquance (OND)[84]. Les chiffres de l'insécurité qu'il présente sont globalement en baisse (en moyenne de 3 %[réf. nécessaire]) sur la période 2002-2005, à l'exception des violences aux personnes, en nette hausse (9 % selon le ministère de la Justice), tendances poursuivies en 2006[85]. En matière de sécurité routière, la politique de répression aurait permis de réduire le nombre de tués de 7 242 en 2002 à 4 703 en 2006 (soit - 35 %)[86]. En matière d'immigration, le nombre de titres de séjour délivrés est en baisse (- 2,57 %), pour la première fois depuis dix ans, tandis que les expulsions d'immigrés clandestins ont doublé entre 2000 et 2005, passant de 10 000 à 20 000[87]. En réaction à ce bilan, le Parti socialiste invoque la forte augmentation des violences faites aux personnes[88] et établit des liens entre cette augmentation et les décisions du ministre, qu'il avait critiquées[89], et que la baisse est obtenue artificiellement par la notation au chiffre des policiers. En réaction à ce même bilan, Alain Bauer, président de l'OND, précise que l'indicateur de la violence continue d'augmenter chaque année quelle que soit la législature au pouvoir.

Après que Nicolas Sarkozy a exprimé son souhait de démissionner du ministère de l'Intérieur pour s'investir à temps plein dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2007[90], Jacques Chirac annonce, le 19 mars 2007, la date de démission du ministre de l'Intérieur : Nicolas Sarkozy quitte ses fonctions le 26 mars, laissant la place à François Baroin.

Campagne présidentielle de 2007

Le siège de campagne de Nicolas Sarkozy, rue d'Enghien (10e arrondissement de Paris).

Nicolas Sarkozy rend publique sa candidature à l'élection présidentielle de 2007 dans une interview à la presse régionale, réalisée le 29 novembre 2006[91].

Les mots d'ordre de sa campagne sont la restauration de la confiance dans la politique, « travailler plus pour gagner plus » (slogan emprunté au MEDEF[92],[93]), « la rupture tranquille », et « l'ordre en mouvement » (s'opposant par là au slogan de l'« ordre juste » de sa concurrente Ségolène Royal, qu'il jugeait immobiliste). Les journalistes y voient une référence au slogan de François Mitterrand, la « force tranquille »[94],[95].

Comme tous les candidats à l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a déclaré son patrimoine, qui s'élève à 2,04 millions d'euros, principalement en assurance-vie[96]. En janvier 2007, son équipe de campagne avait précisé qu'il avait payé pour la première fois un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en 2006, pour une base imposable d'environ 1 137 000 euros[97].

Le 10 janvier 2007, le Parti socialiste rend public un ouvrage rédigé par Éric Besson et intitulé L'inquiétante « rupture tranquille » de monsieur Sarkozy[98] dans lequel ce dernier est accusé de dissimuler une idéologie de « néo-conservateur américain à passeport français » derrière des apparences de pragmatisme[99],[100].

L'UMP réagit vivement, parlant d'« attaques personnelles aux accents xénophobes douteux » ; Yves Jégo parle d'« une caricature malhonnête »[101]. Éric Besson déclare par la suite qu'il s'agissait « d'une entreprise délibérément conçue de diabolisation » organisée par le PS. Le Parti socialiste adopte alors, selon les partisans de Nicolas Sarkozy, une tactique de diabolisation dite « TSS » (tout sauf Sarkozy)[102].

Le 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy, seul candidat à la primaire de son parti, est désigné candidat de l'UMP à l'élection présidentielle par 98,09 % des votants et un taux de participation de 69,06 % des adhérents, lors d'un congrès réunissant entre 30 000 et 110 000 personnes[N 6].

Nicolas Sarkozy en meeting à Toulouse, le 12 avril 2007.

Le 26 mars 2007, Nicolas Sarkozy quitte le ministère de l'Intérieur pour se consacrer pleinement à sa campagne présidentielle, espérant vaincre « la barrière du ministre d'État » et ouvrant une « nouvelle étape de la campagne » ; François Baroin prend sa succession place Beauvau.

Le scrutin se déroule dans un contexte d'engouement politique qui a permis à l'inscription sur les listes électorales de battre tous les records, avec 45 millions d'inscrits, soit 1,8 million de plus en un an. Conformément à ce qu'annonçaient les sondages, Nicolas Sarkozy arrive en tête des douze candidats au premier tour, le 22 avril 2007, avec 31,18 % des suffrages exprimés, soit le record absolu en nombre de voix pour un candidat à une élection présidentielle. Viennent ensuite la candidate socialiste Ségolène Royal (25,87 %) et le centriste François Bayrou (18,57 %)[103].

Après le traditionnel débat de l'entre-deux tours, dont d’après un sondage, il sort vainqueur[104], il est élu président de la République le 6 mai 2007, avec 53,06 % des suffrages (18 983 138 voix) face à Ségolène Royal (46,94 %, soit 16 790 440 voix).

À l'annonce des résultats, des rassemblements d'opposants de gauche à Nicolas Sarkozy se forment dans une quinzaine de grandes villes de France. Quelques rassemblements dégénèrent en émeutes. Les deux nuits suivantes sont émaillées de violences, mais à moindre échelle. Une enquête TNS Sofres, publiée le 8 mai 2007, indique que 50 % des Français sont satisfaits de la victoire de Nicolas Sarkozy, alors que 41 % des sondés sont d'un avis inverse[105].

Le 14 mai 2007, il annonce sa démission de la présidence de l'Union pour un mouvement populaire par souci d'impartialité[106].

Depuis 2007 : la présidence de la République

La passation des pouvoirs avec son prédécesseur Jacques Chirac a lieu le 16 mai 2007[107] : Nicolas Sarkozy devient ainsi le 23e président de la République française et le 6e président de la Ve République.

Dans l'après-midi, le nouveau président rend hommage, à la cascade du Bois de Boulogne, aux 35 jeunes Français résistants assassinés en août 1944 par les nazis, comme Guy Môquet, communiste de 17 ans, fusillé à Châteaubriant, en octobre 1941. Il se rend ensuite à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande, Angela Merkel[108].

Politique intérieure

Le 17 mai 2007, Nicolas Sarkozy nomme François Fillon au poste de Premier ministre. Ce dernier forme le lendemain un gouvernement réduit à 15 ministres (huit hommes et sept femmes), auxquels s'ajoutent quatre secrétaires d'État et un haut-commissaire. Le gouvernement contient des personnalités de gauche, du centre-droit et de la société civile. Le ministère de l'Économie et des Finances est scindé en deux, l'un chargé du budget de l'État, l'autre de la stratégie économique et du développement. Conformément au Pacte écologique signé par Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, Alain Juppé prend la tête d'un grand ministère alliant l'écologie, l'aménagement territorial et le transport. Le ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement, sujet à polémiques, est créé.

À l'issue du second tour des élections législatives de juin 2007, l'UMP conserve la majorité absolue à l'Assemblée nationale, avec 313 élus sur 577. Conformément à la tradition, François Fillon remet sa démission au président de la République le 18 juin 2007, et ce dernier le reconduit immédiatement dans sa fonction pour former un nouveau gouvernement, sans Alain Juppé, seul ministre battu dans sa circonscription.

En août 2007, la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU), défendue par Valérie Pécresse, est définitivement adoptée par le Parlement. Pendant sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait proposé une réforme de l'enseignement supérieur pour donner plus d'autonomie aux universités françaises, afin qu'elles puissent « gérer leurs filières d'enseignement, recruter leurs élèves et leurs enseignants, les payer comme elles l'entendent, utiliser leur patrimoine, signer des partenariats ». Critiquée par les syndicats d'enseignants-chercheurs et d'étudiants, elle est régulièrement présentée par la droite comme l'un des succès du quinquennat de Nicolas Sarkozy, 90 % des universités ayant opté pour la gestion autonome au 1er janvier 2011 et la mise en œuvre de cette loi ayant « renforcé l'attractivité des postes administratifs des universités » et permis de recruter des professeurs étrangers renommés, tel George Fitzgerald Smoot, selon un rapport d'information sénatorial[109].

La loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat (TEPA), qui prévoit entre autres la défiscalisation des heures supplémentaires, l'allègement des droits de succession, la déduction fiscale sur les intérêts d'emprunt immobilier, l'abaissement du bouclier fiscal, est votée en août 2007. Au premier mois de son entrée en vigueur, en octobre 2007, une enquête de l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS) indique que 40 % des entreprises de plus de dix salariés ont déclaré une exonération relative à la loi TEPA et que 75 % des entreprises de plus de dix salariés ont l'intention d'utiliser cette mesure[110].

Durant les mois suivants, plusieurs lois sont votées pour limiter l'immigration clandestine (loi du 20 novembre 2007, controversée en raison de l'établissement d'un dispositif sur les tests génétiques – l'amendement « Mariani » –, ainsi que de l'autorisation d'effectuer des statistiques ethniques – cette dernière disposition a été censurée par le Conseil constitutionnel) et la récidive (la loi sur la récidive d'août 2007, qui instaure notamment des peines-plancher, et la loi du 25 février 2008 relative à la rétention de sûreté, adoptée par procédure d'urgence (article 49-3) et partiellement censurée par le Conseil constitutionnel).

Nicolas Sarkozy, en 2008.

Le service minimum dans les transports et les écoles est institué durant la première année de son mandat : le but de ce dispositif d'accueil est, pour le gouvernement, de ne pas pénaliser les parents ou salariés qui travaillent lors des grèves. À la fin de l'année 2007, est également votée la réforme des régimes spéciaux de retraite, qui doit harmoniser les « principaux paramètres de ces régimes avec ceux de la fonction publique, afin que l'ensemble des Français soient placés sur un pied d'égalité[111] ».

Recevant le titre de chanoine honoraire de Saint-Jean-de-Latran le 20 décembre 2007, Nicolas Sarkozy prononce un discours dans lequel il fait référence à l'encyclique Spe Salvi du pape Benoît XVI, rappelle les liens qui unissent la France et le Saint-Siège et appelle à une laïcité moins rigide, qu'il nomme « laïcité positive[112] ».

Une franchise médicale sur les médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires entre en vigueur le 1er janvier 2008, dans le but de lutter contre le cancer et la maladie d'Alzheimer et d'améliorer les soins palliatifs[113]. Le mois suivant, Nicolas Sarkozy annonce les dix principales mesures du plan Alzheimer, doté de 1,6 milliard d'euros sur cinq ans[114].

Après la défaite de la droite aux élections municipales et cantonales, Nicolas Sarkozy procède, le 18 mars 2008, à un remaniement ministériel, faisant entrer six nouveaux secrétaires d'État dans le gouvernement. Dans le même temps, il appelle à la création d'un « comité de liaison pour renforcer les liens à l'intérieur de la majorité et préparer les futures échéances politiques[115] » : le Comité de liaison de la majorité présidentielle voit officiellement le jour en juin de l'année suivante.

En avril 2008, est lancée la première étape de la révision générale des politiques publiques (RGPP), qui a pour objectif la réforme de l'État, la baisse des dépenses publiques et l'amélioration des politiques publiques.

La loi Chatel, qui doit favoriser la libre concurrence et la baisse des prix, et la loi de modernisation de l'économie (LME), qui crée notamment le statut d'auto-entrepreneur, sont adoptées en 2008. Au 31 décembre 2009, l'INSEE comptabilise 320 019 demandes de création en auto-entrepreneur[116] et l'objectif d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires est atteint[117].

Comme il s'y était engagé durant la campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy fait baisser la TVA dans la restauration, de 19,6 à 5,5 %. Critiquée pour son coût estimé à 2,4 milliards d'euros par an, cette mesure aurait contribué au recrutement de 44 600 salariés supplémentaires dans le secteur des hôtels et restaurants entre juillet 2009 et mars 2011[118].

Une réforme de la Constitution est adoptée par le Congrès du Parlement le 21 juillet 2008 à deux voix de majorité[119]. Critiquée par une grande partie de l'opposition, elle limite notamment le nombre de mandats consécutifs du président de la République à deux, permet à celui-ci de pouvoir s'exprimer devant le Congrès, donne des pouvoirs supplémentaires au Parlement en matière législative et de contrôle, crée le poste de défenseur des droits.

Devant la crise financière mondiale qui commence en 2007 et menace l'économie française, il met en place, en octobre 2008, un plan de sauvetage des banques françaises, dans le but de « ne pas avoir à faire supporter aux Français le coût exorbitant qu’aurait une défaillance de tout le système bancaire ». Ce plan prévoit la garantie par l'État des prêts interbancaires à hauteur de 320 milliards d’euros et dans la limite de cinq ans, ainsi que la recapitalisation des banques en difficulté à hauteur de 40 milliards d’euros, Nicolas Sarkozy indiquant que « l’État ne laissera aucune banque faire faillite ». Dans un discours prononcé à Toulon, le 25 septembre 2008, Nicolas Sarkozy déclare : « Au fond, c'est une certaine idée de la mondialisation qui s'achève avec la fin du capitalisme financier qui avait imposé sa logique à toute l'économie et avait contribué à la pervertir. L'idée de la toute-puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune règle, par aucune intervention politique, cette idée de la toute-puissance du marché était une idée folle. »[120] Décrit par le journaliste Franz-Olivier Giesbert comme un « opportuniste, assez étatiste, vaguement social et plutôt libéral », Nicolas Sarkozy ne pouvait selon lui « être pris de court par la crise financière, comme les idéologues à la Bush » et ne pouvait que retomber « sur un de ses pieds »[121].

Cette crise financière, la plus importante depuis 1929, entraîne un recul important de l'activité et une hausse considérable des endettements publics dans les pays industrialisés. Ainsi, en France, le chômage progresse de deux points entre fin 2007 et fin 2009. Pour relancer l'économie française, Nicolas Sarkozy annonce, en décembre 2008, un plan de relance d'un montant de 26 milliards d'euros, notamment pour assurer le financement des PME[122]. Après avoir atteint 10 % début 2010, le chômage baisse légèrement ou stagne sur les trois semestres suivants, la croissance s'améliorant en 2010.

À la suite des élections européennes de 2009, qui voient les listes de la majorité présidentielle (UMP-NC-LGM) arriver largement devant les autres listes, le gouvernement François Fillon II est remanié le 23 juin : huit membres du gouvernement quittent leurs fonctions, autant font leur entrée (l'« ouverture » est poursuivie, avec l'arrivée de Frédéric Mitterrand et Michel Mercier) et quatorze voient leurs attributions modifiées.

Le 1er juin 2009, la généralisation du revenu de solidarité active (RSA), qui remplace le RMI et l'API, est saluée par une partie de l'opposition[123].

À la suite de la tenue du Grenelle Environnement, ensemble de rencontres politiques, à l'automne 2007, la loi Grenelle I est définitivement adoptée le 23 juillet 2009 et promulguée le 3 août suivant. Il s'agit de mesures destinées à lutter contre le réchauffement climatique, pour la protection de la biodiversité et pour la réduction des pollutions. La loi Grenelle II, qui complète et applique la première, est votée en juillet 2010.

Nicolas Sarkozy, en 2010.

Un grand emprunt, préparé par la commission Juppé-Rocard, est lancé en 2010 sur les marchés financiers. Il doit permettre d'investir dans les secteurs de l'enseignement supérieur et de la formation, de la recherche, de industrie et des PME, du numérique et du développement durable. Sur les 35 milliards d'euros d'investissements, 22 milliards doivent être levés sur les marchés financiers et 13 milliards doivent provenir des aides remboursées à l'État par les banques à la suite du plan de sauvetage de 2008.

Il poursuit sa politique, présentée comme étant d'« ouverture » et de « démocratie exemplaire », en nommant le divers gauche Michel Charasse membre du Conseil constitutionnel et le socialiste Didier Migaud à la présidence de la Cour des comptes en février 2010[124].

Lors du sommet social du 10 mai 2010, alors que la dette publique de la France dépasse les 80 % du PIB, Nicolas Sarkozy annonce son intention de « redresser [les] finances publiques », un objectif qui était déjà celui de son gouvernement « avant la crise financière »[125]. Le 26 juin suivant, à l'occasion du G20 de Toronto, il manifeste son opposition à un plan de rigueur sévère en France et en Allemagne, se prononçant pour des ajustements budgétaires « progressifs » à partir de 2011, avec « pas trop d'impôts », afin de ne pas stopper le début de reprise économique[126].

Suivant une recommandation du Conseil constitutionnel, Nicolas Sarkozy annonce le 13 juillet 2010 le dépôt d'un projet de loi permettant aux anciens combattants africains de « bénéficier désormais des mêmes prestations de retraite que leurs frères d'armes français ». Cette mesure est saluée par les dirigeants de 13 anciennes colonies françaises en Afrique invités à l'Élysée[127].

Le 15 juillet 2010, la Cour des comptes publie un rapport sur les comptes et la gestion des services de la présidence de la République pour la deuxième année consécutive, conformément à la volonté de Nicolas Sarkozy. Alors que le rapport portant sur l'année 2008 jugeait « exorbitantes » certaines dépenses, celui-ci souligne « un sérieux effort », entre autres sur le coût des sondages réalisés par l'Élysée[128],[129]. L'année suivante, en juillet 2011, la Cour des comptes constate que « la gestion des services de la présidence s'est améliorée de manière ininterrompue » de 2008 à 2010 et salue « des procédures plus rigoureuses et des pratiques mieux maîtrisées », tout en notant que d'autres économies sont encore possibles[130].

Le président de la République présente, le 27 juillet 2010, ses grands axes pour réorganiser la filière nucléaire française, qui avait manqué en décembre 2009 un important appel d'offres pour la construction de quatre réacteurs à Abou Dabi. S'inspirant des conclusions du rapport commandé à François Roussely, il annonce ainsi une coopération renforcée entre EDF et Areva. Dans le cadre de cet accord stratégique, l'éventualité d’une prise de participation d'EDF dans le capital d'Areva « sera examinée »[131].

Le 30 juillet, en déplacement à Grenoble pour assister à l'installation du nouveau préfet de l'Isère, Éric Le Douaron, à la suite d'une série de violences urbaines, le président Sarkozy annonce un ensemble de mesures visant à lutter contre la grande délinquance et les agressions de membres des forces de l'ordre. Il exprime en particulier sa volonté d'élargir les possibilités de déchéance de la nationalité française à toute personne d'origine étrangère « qui porterait volontairement atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme, d'un militaire », et propose que l'acquisition de la nationalité pour un mineur délinquant ne soit plus automatique au moment de sa majorité civile. Il promet également l'extension des peines plancher « à toutes les formes de violences aggravées », ainsi qu'un débat au Parlement sur la mise en place d'une peine de prison incompressible de trente ans pour les assassins de policiers ou de gendarmes[132]. Ce « discours de Grenoble » est suivi de nombreux éloignements de Roms en situation irrégulière, et lui attire de nombreuses critiques, dont celle de favoriser la montée du racisme en France[133]. Les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy, qui a par ailleurs refusé d'étendre la possibilité de déchoir de la nationalité française les auteurs d'actes de polygamie ou de fraudes aux prestations sociales comme le souhaitait le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, sont traduites au niveau législatif en septembre 2010, par le dépôt de plusieurs amendements à la loi Loppsi 2, qui fixe les grandes orientations des forces de l'ordre pour cinq ans[134].

Nicolas Sarkozy confie la gestion politique de la réforme des retraites, qui prévoit notamment le relèvement de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans, au Premier ministre François Fillon, le ministre du Travail Éric Woerth étant considéré comme affaibli par l'affaire Woerth-Bettencourt[135]. Le 8 septembre 2010, au lendemain d'une journée de mobilisation contre cette réforme, il annonce quelques aménagements, parmi lesquels la possibilité pour les personnes présentant un taux d'incapacité d'au moins 10 % (et non plus 20) de continuer à partir à la retraite dès 60 ans et l'aménagement des fins de carrière des salariés exposés à des facteurs de pénibilité[136].

En août et novembre 2011, il demande au gouvernement de préparer deux plans d'économie, de successivement douze et sept milliards d'euros. Le premier prévoit, entre autres, l'instauration d'une taxe exceptionnelle sur les revenus fiscaux supérieurs à 500 000 euros par an, une modification de la taxation des plus-values immobilières, une hausse des prélèvements sociaux sur les revenus du capital[137], tandis que le second doit notamment permettre l'accélération du calendrier de transition vers l'âge de départ à la retraite à 62 ans, la mise en place d'un taux intermédiaire de TVA à 7 %, la désindexation partielle des prestations sociales, une réduction des dépenses de la Sécurité sociale et des ministères[138].

Politique internationale

Nicolas Sarkozy en compagnie de la chancelière allemande, Angela Merkel, le 7 février 2009.
Dirigeants des pays du G8 à L'Aquila, le 9 juillet 2009.
Nicolas Sarkozy et le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, le 7 septembre 2009.
Rencontre entre Nicolas Sarkozy et le président des États-Unis Barack Obama, dans le bureau ovale, le 30 mars 2010.

Les débuts de la politique internationale de Nicolas Sarkozy sont marqués par un activisme important dans de nombreux domaines.

En décembre 2008, le Time Magazine le classe au troisième rang des personnalités de l'année, juste derrière Barack Obama et Henry Paulson[139]. Il est également classé au troisième rang des personnalités les plus puissantes du monde pour l'année 2009 par le magazine Newsweek, après Barack Obama et Hu Jintao[140].

Affaire des infirmières bulgares

Nicolas Sarkozy avait émis le souhait, durant sa campagne présidentielle, que la France prenne la défense des femmes, et notamment celle d'Íngrid Betancourt, otage des FARC en Colombie, et des infirmières bulgares prisonnières en Libye[141]. Il finalise la libération des infirmières bulgares, sur laquelle la Commission européenne a travaillé plusieurs années, envoyant son épouse Cécilia les chercher. En possible contrepartie de cette libération, il signe, au lendemain de cette libération, une série de contrats avec Mouammar Kadhafi, qu'il reçoit par ailleurs au palais de l'Élysée en décembre 2007[142].

Discours de Dakar

Quelques semaines après son élection, Nicolas Sarkozy effectue deux voyages en Afrique, l'un en Libye, l'autre en Afrique de l'Ouest. Il prononce notamment, en juillet 2007, un long discours[143] à l'Université Cheikh Anta Diop à Dakar. Dans ce discours, rédigé par Henri Guaino, le président français déclare notamment que la colonisation fut une faute tout en estimant que le problème principal de l'Afrique venait du fait que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. […] Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. »[144] Ce discours suscite de nombreuses réactions en France[145] et dans le monde[146],[147].

Quelques mois après le discours de Dakar, il prononce un autre discours, à Constantine (Algérie), en octobre, où il affirme que le « système colonial […] ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d’asservissement et d’exploitation ».

Conférence internationale sur la guerre civile au Darfour

Nicolas Sarkozy et le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, organisent la conférence de Paris, réunissant une vingtaine de pays[148], afin de relancer le processus sur le Darfour le 25 juin 2007. Bernard Kouchner lance l'idée d'un corridor humanitaire. À la suite de la réunion, la création d'une force hybride de 20 000 hommes devant être déployée au Darfour, force comportant des membres de l'Union africaine et de l'ONU, est annoncée[149]. Le 31 juillet 2007, l'ONU approuve à l'unanimité l'envoi de troupes au Darfour[150].

Guerre d'Afghanistan

Bien qu'il ait suggéré un retrait des troupes françaises présentes dans le cadre de la force internationale d'assistance et de sécurité sous l'égide de l'OTAN et mandaté par le Conseil de sécurité des Nations unies pendant la campagne électorale de 2005, Nicolas Sarkozy annonce en novembre 2007 un renforcement des effectifs militaires français, précisant que « l'échec n'est pas une option »[151],[152].

Le 12 juillet 2011, en visite à Kaboul, il déclare qu'« il faut savoir finir une guerre » et annonce le retrait d'un quart des effectifs français, soit un millier de soldats, d'ici fin 2012. Il confirme qu'en 2014, tous les soldats français seront partis d'Afghanistan[153].

Traité de Lisbonne
Article détaillé : Traité de Lisbonne.

Lors du sommet européen du 8 au 10 juin 2007 présidé par l'Allemagne, Nicolas Sarkozy défend l'idée d'un « traité simplifié » entre les partenaires européens, reprenant en grande partie les articles du projet de constitution européenne, notamment la partie institutionnelle. Après de longues négociations, avec en particulier le président polonais Lech Kaczyński, ce projet est adopté le 23 juin 2007[154]. Le traité de Lisbonne est adopté par le Parlement français en février 2008 et entre en application en décembre 2009.

Guerre de Géorgie
Article détaillé : Deuxième Guerre d'Ossétie du Sud.

Au début du mois d'août 2008, le président géorgien Mikheil Saakachvili lance une offensive militaire pour reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud, aux mains des séparatistes pro-russes. L'armée russe riposte, puis avance vers la capitale de la Géorgie, Tbilissi. Le 12 août 2008, Nicolas Sarkozy se rend à Moscou pour faire cesser les combats, bien que George W. Bush le lui ait déconseillé. Il va ensuite à Tbilissi, où le président Saakachvili signe l'accord de paix formulé par Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev, ce qui empêche selon les commentateurs l'annexion pure et simple de la Géorgie par la Russie. Dans Le Monde, Arnaud Leparmentier estime que le président français a fait preuve d'un « activisme inédit en Europe » et que la médiation aurait sans doute échoué « si les Français avaient travaillé dans les règles de l'art, convoquant d'abord une réunion de leurs ministres des Affaires étrangères, comme cela avait été initialement envisagé »[155].

Livre blanc sur la Défense

En conformité avec le Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale de 2008, il réduit les effectifs de l'armée française et l'engagement militaire permanent en Afrique et ouvre avec l'Implantation militaire française aux Émirats arabes unis la première base militaire française à l'étranger depuis cinquante ans.

Présidence française du Conseil de l'Union européenne

De juillet à décembre 2008, la France assure la présidence du Conseil européen.

Le Conseil européen des 15 et 16 octobre 2008 adopte le Pacte européen sur l'immigration et l'asile, proposé par Nicolas Sarkozy, et approuvé par le Conseil justice et affaires intérieures le 25 septembre. Ce texte prévoit « l'harmonisation des politiques d'asile et d'immigration » au sein de l'Union européenne et interdit les régularisations massives de sans-papiers.

Union pour la Méditerranée

L'Union pour la Méditerranée, qui compte 44 membres (dont les 27 membres de l'UE), est officiellement fondée le 13 juillet 2008 et est coprésidée par Nicolas Sarkozy. L'UPM est un projet d'union politique proposé aux pays riverains de la mer Méditerranée par le président français Nicolas Sarkozy qui fait le constat de l'échec du processus de Barcelone. Ce projet a pour but de renforcer la coopération entre les pays des deux rives, dans les domaines de l'énergie, de l'environnement, de l'immigration, et d'amener Israël et les pays arabes à s'asseoir à la même table. La Turquie voit ce projet comme une alternative à son adhésion à l'Union européenne.

Crise financière mondiale
Nicolas Sarkozy tenant une conférence de presse lors du sommet du G8, le 26 mai 2011.

En 2007, éclate une crise financière mondiale, conséquence d'un endettement privé excessif dû aux dérèglements du système financier américain. En octobre 2008, après la faillite de la banque Lehman Brothers, une réunion de l'Eurogroupe se tient au palais de l'Élysée. Les représentants de la zone euro et le Premier ministre britannique Gordon Brown mettent au point un plan qui mobilise près de 1 700 milliards d'euros sous forme de garanties et qui parvient à rassurer les marchés. L'action de Nicolas Sarkozy pendant cette période de crise est jugée déterminante. Martin Schulz, président du groupe socialiste au Parlement européen affirme qu'il a « bien agi et pris les mesures qui s'imposent »[156]. Pour Franz-Olivier Giesbert, il « a fait preuve, pendant cette période, d'un esprit de décision et d'une aptitude impressionnante à la négociation » et « a pris à cette occasion une dimension historique »[157].

Retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN

Annoncé fin 2008, le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN devient effectif en avril 2009. Cette réintégration est critiquée par une partie de la classe politique française, qui dénonce un rapprochement avec les États-Unis et considère qu'il s'agit-là d'une trahison de l'héritage du général de Gaulle, tandis que la majorité présidentielle souligne les contreparties obtenues et estime que cette décision permet de mettre fin à une hypocrisie[158].

Action au Fonds monétaire international

Nicolas Sarkozy donne son accord à la candidature du socialiste Dominique Strauss-Kahn au poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI), puis le soutient activement durant sa campagne. L'appui à cette candidature est présenté comme une poursuite de la politique d'« ouverture ». Dominique Strauss-Kahn devient directeur général du FMI en novembre 2007.

À la suite de la démission de Dominique Strauss-Kahn, inculpé à New York pour agression sexuelle, Nicolas Sarkozy défend pour prendre la tête du FMI la candidature de Christine Lagarde, ministre française de l'Économie, notamment lors du sommet du G8 de Deauville[159]. La désignation de cette dernière est présentée comme un succès pour Nicolas Sarkozy[160].

Présidence du G20
Nicolas Sarkozy accueillant Barack Obama lors du G20, le 3 novembre 2011 à Cannes.

Nicolas Sarkozy préside le G20 pour l'année 2011.

Crise politique en Côte d'Ivoire

Devant la crise politique qui suit l'élection présidentielle ivoirienne de 2010 (le président sortant Laurent Gbagbo et son adversaire Alassane Ouattara revendiquent tous deux la victoire), la France participe aux opérations de l'ONUCI visant à détruire les armes lourdes utilisées contre des civils par les partisans de Laurent Gbagbo. Celui-ci est arrêté le 11 avril 2011 par les forces d'Alassane Ouattara, soutenues par l'ONUCI et la France.

Guerre en Libye

En mars 2011, après avoir été critiqué pour sa lenteur à soutenir les révolutions tunisienne et égyptienne, Nicolas Sarkozy est au premier rang des chefs d'États demandant le départ du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui réprime violemment une révolte dans son pays. À la demande notamment de la France, la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies est adoptée, ce qui permet la création d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, le gel des avoirs de Kadhafi, ainsi que « les mesures nécessaires » à la protection des civils. Nicolas Sarkozy annonce le 19 mars 2011 le début d'une intervention militaire, à laquelle la France participe. Les interventions de Nicolas Sarkozy, qui est par ailleurs le premier chef d'État à reconnaître le Conseil national de transition, sont saluées par une grande partie de la classe politique française[161]. Le 1er septembre 2011, à la suite de la prise de Tripoli par les rebelles, il préside au palais de l'Élysée une conférence qui réunit les délégations de 63 pays et qui prévoit notamment la levée des avoirs libyens gelés[162]. Deux semaines plus tard, le 15 septembre, il se rend en Libye, en compagnie du Premier ministre anglais David Cameron : il dit sa « grande émotion » de venir dans une Libye « libérée », puis, devant une foule de plusieurs milliers de personnes réunies sur la place de la Liberté à Benghazi, il plaide pour une Libye unie et assure les Libyens du soutien de la France[163],[164].

Crise de la dette dans la zone euro

Pour faire face à la crise de la dette publique grecque qui menace la stabilité financière de la zone euro, Nicolas Sarkozy contribue, en 2010, à la mise en place d'un plan d'aide UE-FMI à la Grèce de 110 milliards d'euros. Le président français plaide pour plus de gouvernance économique au niveau européen[165].

Lors de la réunion de l'Eurogroupe du 21 juillet 2011, il participe à la négociation d'un second plan de sauvetage financier de la Grèce, de 158,6 milliards d'euros, dans le but d'alléger le poids du stock de dettes et de ses intérêts, en prévoyant notamment la contribution du secteur financier privé et le soutien à hauteur de 109 milliards d'euros de l'Union européenne et du FMI[166],[167]. Le 16 août 2011, à la suite de la dégradation de la note des États-Unis par l'agence Standard & Poor's et de la baisse des bourses mondiales, il tient une réunion avec la chancelière allemande Angela Merkel, à l'issue de laquelle tous deux se prononcent pour « un véritable gouvernement de la zone euro », pour l'adoption par les 17 États membres de la zone euro, avant l'été 2012, de la « règle d'or » sur l'équilibre budgétaire et pour une taxe sur les transactions financières[168].

Le 27 octobre 2011, Nicolas Sarkozy participe à Bruxelles au sommet européen dit de la « dernière chance », qui aboutit à un accord avec les banques créancières de la Grèce. Celles-ci devront effacer la moitié des dettes qu'elles détiennent en Grèce, ce qui permettra de réduire de 100 milliards d'euros (sur 350 milliards) la dette de ce pays. En échange, un accord a été trouvé pour recapitaliser les banques qui en auraient besoin[169].

Controverses

Affaire Clearstream 2

Article détaillé : Affaire Clearstream 2.

Selon le délateur surnommé « le corbeau » et non identifié en 2004, Nicolas Sarkozy aurait disposé de deux comptes dans une banque italienne (la Banca popolare di Sondrio). Le corbeau sous-entendait dans son courrier que les personnes citées, y compris Nicolas Sarkozy, auraient touché des pots-de-vin dans l'affaire des frégates de Taïwan. En fait, le nom Nicolas Sarkozy n'apparaît pas dans des listings truqués de la société Clearstream. Par contre y figurent les noms Pal de Nagy et Stéphane Bocsa, compositions d'extraits de son patronyme complet Sarközy de Nagy-Bocsa et de ses autres prénoms et sont ainsi interprétés comme le désignant.

Nicolas Sarkozy exige en octobre 2004 des explications auprès de Dominique de Villepin, alors ministre de l'Intérieur, et du directeur de la DST, Pierre Brochand[170]. La Banca popolare di Sondrio reçoit une commission rogatoire de la justice française, le 5 novembre 2004, et envoie une réponse négative le 16, affirmant que Clearstream ne détient pas de comptes personnels[170]. Malgré cette célérité de la banque, ces résultats innocentant Nicolas Sarkozy n'ont été communiqués au juge Renaud Van Ruymbeke qu'un an plus tard[170].

Nicolas Sarkozy se porte partie civile le 31 janvier 2006. Selon le journaliste Éric Decouty, il aurait été mis au courant de la manipulation dont il était l'une des cibles plus tôt qu'il ne le prétend, en 2005, et aurait essayé de tirer profit politiquement de cette situation en laissant faire[171],[172]. Les responsables politiques dont les noms apparaissent sur les listings falsifiés, tels que Dominique Strauss-Kahn, Alain Madelin ou Jean-Pierre Chevènement, se portent également parties civiles en avril 2006. Nicolas Sarkozy maintient sa plainte lors du procès qui a lieu en septembre et octobre 2009. Représenté par son avocat Thierry Herzog, il est attaqué vigoureusement par Dominique de Villepin. Le président de la République se désiste de sa plainte à la suite du premier verdict, le 28 janvier 2010, alors que le procureur Jean-Claude Marin décide de faire appel notamment de la relaxe de Dominique de Villepin, affirmant que cet appel n'est pas une décision de l'Elysée[173].

Médias

Par contraste avec la période qui a suivi les défaites de 1995 et de 1999, Nicolas Sarkozy est l'objet d'une importante médiatisation à partir de 2002. Cette médiatisation, ainsi que les rapports entre le président de la République et les journalistes français, ont fait l'objet d'un documentaire de la Télévision suisse romande, Sarkozy, vampire des médias[174] dans l'émission d'investigation Temps présent.

Nicolas Sarkozy réalise dans l'émission 100 minutes pour convaincre le plus gros score d'audience à l'époque pour une émission politique en 2003, avec plus de sept millions de téléspectateurs[175]. Il est le seul à avoir été invité trois fois à cette émission[176]. En 2007, avec l'émission J'ai une question à vous poser, il atteint un pic de près de dix millions de téléspectateurs (huit millions en moyenne)[177].

Il fait de son épouse Cécilia un de ses principaux conseillers dans ses ministères, puis son chef de cabinet à la présidence de l'UMP. Son couple et sa famille, mêlés à ses actions publiques et ainsi mis en scène, s'affichent dans les médias. Mais en mai 2005, des problèmes conjugaux surgissent et sont largement médiatisés, en particulier dans Le Matin, que Nicolas Sarkozy attaque en justice[178]. Et le 26 août 2005, Paris Match présente même à la une Cécilia avec son ami Richard Attias. À la suite de cette publication, Nicolas Sarkozy aurait usé de son influence auprès d'Arnaud Lagardère, dont le groupe est propriétaire de Paris-Match, pour faire limoger le directeur de l'hebdomadaire, Alain Genestar, selon ce dernier qui quitte son poste une année plus tard[179]. Après la reformation de son couple, Nicolas Sarkozy explique, au début de 2006, qu'il « regrette » d'avoir surexposé sa vie privée.

Selon Le Canard enchaîné[180], Nicolas Sarkozy serait intervenu pour empêcher la publication d'un livre de Valérie Domain sur Cécilia Attias chez First Editions, en octobre 2005. La « biographie » de Cécilia Sarkozy par Valérie Domain a finalement été publiée, sous forme de fiction, le 8 février 2006, sous le titre Entre cœur et raison aux éditions Fayard. Le syndicat de journalistes SAJ-UNSA l'accuse[181] par ailleurs d'être intervenu pour que l'accréditation permettant à un journaliste de recevoir des informations directement de l'administration, soit ôtée à Raphaëlle Picard, de l'AFP, auteur d'un reportage sur des perquisitions menées par erreur, lors de la descente massive de police aux Mureaux, à 5 h 30 du matin le 4 octobre 2006. Cette descente a provoqué une enquête sur son déroulement et ses conséquences[182]. Une source anonyme interne du journal Libération, confirmée par son PDG Laurent Joffrin[183], affirme que Nicolas Sarkozy a appelé, le 7 mars 2007, l'actionnaire principal du journal, Édouard de Rothschild, pour se plaindre d'un titre qu'il jugeait outrancier : « Impôt sur la fortune de Sarkozy : le soupçon », en qualifiant Libération de « journal de gauche de merde ». Le 16 avril 2007, Joseph Macé-Scaron, l'ancien directeur du Figaro Magazine, affirme sur RTL qu'il a été « démissionné » du Figaro pour avoir refusé de céder à des pressions sarkozystes ; il estime que des menaces sont exercées par Nicolas Sarkozy sur l'ensemble des journalistes politiques.

Nicolas Sarkozy est intervenu le 2 mai 2007 sur France Inter[184] concernant les accusations de main-mise sur les médias dont il est l'objet : « On me dit que les médias sont à ma solde. Mais qui peut croire une chose pareille, quand on voit le déchaînement qu'a suscité ma candidature, mon projet », citant deux des soutiens de Ségolène Royal, Libération et Le Nouvel Observateur, dont les actionnaires majoritaires sont respectivement Édouard de Rothschild et Claude Perdriel, parmi les grandes fortunes françaises[185].

Au soir de son élection, le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy fête sa victoire au Fouquet's où sont invités plusieurs actionnaires ou employés de médias français : Bernard Arnault, Martin Bouygues (TF1), Serge Dassault (Le Figaro), Alain Minc (Le Monde), François Pinault (Fnac) ou Albert Frère (M6), le seul journaliste présent étant Nicolas Beytout (Le Figaro)[186].

Le 3 novembre 2010, dans un article de son rédacteur en chef, Claude Angeli, l'hebdomadaire satirique le Canard enchaîné accuse Nicolas Sarkozy de superviser l'espionnage des journalistes lorsqu'ils mènent une enquête « gênante pour lui ou pour les siens » grâce à une équipe d'agents de la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI)[187]. La présidence de la République qualifie l'article de Claude Angeli de « totalement farfelu » tandis que l'opposition réclame une enquête et que le SNJ évoque une « affaire d'État »[187]. Le Directeur général de la Police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, et celui de la DCRI, Bernard Squarcini, sont auditionnés par la délégation parlementaire au Renseignement le 4 novembre 2010[188].

Culture

Des médias de gauche (Télérama, Libération, Les Inrockuptibles, Marianne et Le Nouvel Observateur) soulignent le peu de considération que manifesterait Nicolas Sarkozy à l'égard de la culture et des arts. Christophe Girard, adjoint chargé de la culture à la Mairie de Paris, affirme que le Président « n'a pas du tout la culture de François Mitterrand ou Valéry Giscard d'Estaing […], Nicolas Sarkozy a une culture plutôt axée télé presse people »[189].

Le 23 février 2006, à Lyon, Nicolas Sarkozy raille la nécessité de donner à étudier La Princesse de Clèves aux fonctionnaires de catégorie B[190]. Il répète ses propos le 20 avril 2007[191], après avoir raillé l'architecture de la Cité de la mode et du design, en face du ministère des Finances, à Bercy[192]. En réaction à ses propos, le cinéaste Christophe Honoré tourne son long-métrage, La Belle Personne, afin « d'apporter un démenti en forme de film[193] ». En février 2009, les enseignants-chercheurs, ainsi que des étudiants, organisent un marathon de lecture du roman devant le Panthéon, à Paris[194].

Le 2 février 2009, Nicolas Sarkozy annonce la création du Conseil de la création artistique, qu'il préside avec Christine Albanel, Marin Karmitz étant nommé délégué général. Cahiers du cinéma voit en cette organisation la manière d'infliger un sévère camouflet au ministère de la Culture, alors que le ministère fête ses 50 ans d'existence[195].

En 2009, Nicolas Sarkozy annonce la création d'une « Maison de l’histoire de France ». Cette annonce suscite le scepticisme dans la communauté des historiens, qui y voient une instrumentalisation de l'écriture de Histoire par le Politique[196]. Le montage administratif, le projet éditorial, les conséquences d'un tel projet sur les autres musées nationaux, ainsi que le manque de concertation des historiens professionnels et des agents du patrimoine font également polémique[197]. Le projet, qui devrait se concrétiser en 2014 ou 2015, a vu son site Internet créé en 2011[198].

Relation avec les électeurs du Front national

Nicolas Sarkozy a, à plusieurs reprises, et ce depuis 1998, rappelé son intention de récupérer les électeurs du Front national[N 7]. Nicolas Sarkozy dénonce parallèlement les positions du Front national, comme lors de son débat avec Jean-Marie Le Pen lors de l'émission 100 minutes pour convaincre, diffusé sur France 2, où il affirme son opposition avec les « idées d'extrême droite ». Des personnalités politiques de l'opposition lui reprochent de vouloir s'attirer l'électorat du Front national. Ainsi, Jack Lang affirme que « Nicolas Sarkozy est un républicain, à la différence de Le Pen » mais parle de « dérive “paraxénophobe” ». De la même façon, Act Up-Paris ou les Guignols de l'info présentent médiatiquement l'ex-ministre de l'Intérieur et Jean-Marie Le Pen sur un pied d'égalité. Ainsi, en janvier 2006, l'association Act Up-Paris publie des affiches[199] comportant la photographie de Nicolas Sarkozy et le slogan « Votez Le Pen ».

Le collectif Ré-So, qui s'affiche publiquement contre Nicolas Sarkozy, estime dans un article[200] que plusieurs points du programme du Front national ont déjà été appliqués par Nicolas Sarkozy lors de ses mandats ministériels. Il s'agit de points comme la coopération étroite entre la police et la justice, la facilitation des contrôles d'identité, l'instauration d'une période probatoire pour tous les mariages mixtes et l'expulsion effective des immigrés clandestins. Certaines de ces mesures étaient déjà effectives mais ont été renforcées.

Certaines de ses autres mesures et positions sont critiquées par Jean-Marie Le Pen : réforme de la double peine, prise de position en faveur de la discrimination positive, du financement public de mosquées et de quotas d'immigration, positions que le Front national combat[201]. Nicolas Sarkozy s'est également prononcé en faveur du droit de vote des résidents étrangers, en situation régulière et présents depuis au moins dix ans sur le territoire français, aux élections locales. Il a par ailleurs encouragé la nomination d'un « préfet musulman », Aïssa Dermouche, nommé préfet du Jura.

Le pourcentage de votes pour l'extrême droite a ainsi reculé, pour la première fois dans une élection présidentielle depuis 1988, de 19,20 % (FN+MNR) en 2002 à 10,44 % (FN uniquement) en 2007. Françoise Fressoz dans Les Échos observe qu'« on le doit en partie à la stratégie du président de l'UMP[202] ».

La progression du Front national à partir de 2010 et de l'arrivée à la présidence du FN de Marine Le Pen inverse cette tendance. Les élections cantonales de mars 2011 provoquent dans 200 circonscriptions des duels au second tour entre le FN et le PS, l'UMP étant éliminée au premier tour. Nicolas Sarkozy indique aux cadres de l'UMP une stratégie du « ni FN, ni PS », sans préciser explicitement l'abstention ou le vote blanc ou nul[203]. Une polémique se crée alors dans la majorité présidentielle ainsi que dans le gouvernement, polémique suivie d'un "rappel à l'ordre" de Nicolas Sarkozy[204]. Une enquête TNS Sofres publiée après le second tour[205] indique que 49% des sympathisants de droite des cantons concernés ont trouvé la consigne claire, avec une prise en compte effective dans 20% des cas.

Affaire Woerth-Bettencourt

Article détaillé : Affaire Woerth-Bettencourt.

Dans le cadre de cette affaire, un éventuel financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 a été évoqué, après les déclarations de deux anciens employés de Liliane Bettencourt[206],[207].

Détail des fonctions et mandats

Fonctions politiques

Fonctions locales

Fonctions parlementaires

  • Député de la sixième circonscription des Hauts-de-Seine :
    • 23 juin 1988 - 1er avril 1993 (élu avec 67,35 % des voix au premier tour)
    • 2 avril 1993 - 1er mai 1993 (réélu avec 64,90 % des voix au premier tour ; remplacé par son suppléant, Charles Ceccaldi-Raynaud, après sa nomination au gouvernement)
    • 24 septembre 1995 - 21 avril 1997 (réélu avec 75,96 % des voix au second tour, après la démission de son suppléant)
    • 1er juin 1997 - 7 juin 2002 (réélu avec 56,23 % des voix au premier tour ; remplacé par sa suppléante, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, après sa nomination au gouvernement)
    • 19 juin 2002 - 18 juillet 2002 (réélu avec 68,78 % des voix au premier tour ; remplacé par sa suppléante après sa nomination au gouvernement)
    • 13 mars 2005 - 2 juillet 2005 (réélu avec 70,74 % des voix au premier tour, après la démission de sa suppléante ; remplacé par sa suppléante après sa nomination au gouvernement)
  • Député français au Parlement européen :
    • 20 juillet 1999 - 14 septembre 1999 (élu sur le quota réservé à la liste « Union pour l'Europe, l'opposition unie avec le RPR et Démocratie libérale », dont il était à la tête ; en raison de la loi sur le cumul des mandats, mais aussi parce que son rôle était avant tout d'être une « locomotive électorale » – en association initiale avec Philippe Séguin – sans l'objectif de siéger[208], il choisit de démissionner de son mandat de député européen, Brice Hortefeux lui succédant)

Fonctions ministérielles

Présidence de la République

Distinctions et décorations

Décorations officielles
En tant que président de la République
Décorations humoristiques

Nicolas Sarkozy dans les arts et la culture populaire

Cinéma

Télévision

Bande dessinée et caricatures

Outre les nombreuses caricatures parues dans la presse, certains ouvrages de bande dessinée ou recueils de caricatures ont pris Nicolas Sarkozy comme personnage principal ou majeur.

  • En 2006, le journaliste Jean-Luc Porquet et le caricaturiste Cabu sortent aux éditions La Découverte Le Petit Démagogue, ouvrage satirique sous-titré « Nicolas Sarkozy et les neuf règles de base de la démagogie efficace ».
  • La Face karchée de Sarkozy est une BD-enquête parue le 2 novembre 2006 chez Vents d'Ouest et Fayard Éditions. L'enquête du journaliste Philippe Cohen sur l'ascension de Sarkozy est scénarisée par Richard Malka et dessinée par Riss. L'ouvrage a donné lieu à une suite publiée en 2007, La Face kärchée de Sarkozy, la suite : Sarko 1er, puis le même trio a publié en 2008 Carla et Carlito ou La vie de château.
  • Plusieurs parodies de la série de jeunesse Le Petit Nicolas (de René Goscinny et Jean-Jacques Sempé) ont été éditées sous les pseudonymes de Gospé (l'illustrateur Mario Alberti) et Sempinny (un journaliste resté anonyme). Le premier album, Le Petit Nicolas, Ségolène et les copains, est sorti en mars 2007, peu de temps avant l'élection présidentielle. Un second album, Le Petit Nicolas à l'Élysée, est sorti en octobre 2007, puis Nicolas a de petits soucis en novembre 2008 et Le petit monde de Nicolas en octobre 2009.
  • Nico Shark, BD-blog de Frantico commencé le 6 mai 2007 au lendemain des élections présidentielles, a ensuite donné lieu à une publication en album chez Delcourt, toujours en 2007. Il s'agit d'une vision parodique et satirique de la façon dont Sarkozy gouverne la France ; dans l'album, Nico Shark est élu directeur du personnel par les employés d'une grande entreprise.
  • Plantu a axé plusieurs de ses recueils de caricatures sur la personne de Nicolas Sarkozy, dont Un boulevard pour Sarko en 2008, Le Best of Sarko en 2009 et Tête de gondole en 2010. L'ouvrage La présidentielle 2007 vue par Plantu publié en 2007 en fait aussi un personnage évidemment majeur. Avec Cabu et Wiaz, Plantu a également publié en 2008 L'agenda (le vrai) du Président : Avril 2007 - Mars 2008.
  • En 2010, le journaliste Renaud Dély collabore avec le dessinateur Aurel pour l'album Sarkozy et ses femmes, paru chez Drugstore.

Autres

  • Pal Sarkozy, peintre et père de Nicolas Sarkozy, a représenté son fils sur l'une des toiles qu'il a exposées à Budapest puis à Paris en 2010[214].

Publications

Les œuvres de Nicolas Sarkozy sont gérées par l'agent littéraire Andrew Wylie :

Pour approfondir

Bibliographie

Documentaires

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. a et b La forme complète de son nom, avec le tréma, n'est employée que dans les documents officiels, par exemple le décret du 31 décembre 2004 le nommant chevalier de la Légion d'honneur : [PDF] NOR:PREX0407928D (vers le bas de la troisième page).
  2. Chacun des O ouverts ([ɔ]) dans [nikɔla saʁkɔzi] peut tendre vers le son [o] selon les prononciations régionales.
  3. En hongrois : Nagybócsai Sárközy Pál Istvan Ernő. En Hongrie, le prénom se met toujours après le nom de famille. Le nom nagybócsai est un accessoire du nom de famille qui indique l'origine et ne fait donc pas partie du patronyme proprement dit. Selon l'usage, il est écrit avec une minuscule et se place avant le nom de famille ; il est toujours traduit avec une particule dans les autres pays (en France de X, en Allemagne von X, etc.)
  4. Le nom « Sárközy » signifie « du Sárköz ». Le Sárköz est une petite région de Hongrie comprise dans le département de Tolna autour des villages de Őcsény, Decs, Sárpilis et Alsónyék.
  5. Celle-ci est effective après l'élection de Michèle Alliot-Marie à la tête du RPR.
  6. Le Canard enchaîné du 17 janvier s'était procuré le plan des places assises, et affirme que le chiffre annoncé en fin de soirée par l'UMP de 110 000 militants était impossible à réaliser.
  7. Dans un entretien accordé au Figaro du 11 décembre 1998, Nicolas Sarkozy indique : « Si des électeurs ou des militants du FN souhaitent se détourner de cette formation pour nous rejoindre, nous les accepterons. Je parle des militants et sympathisants. Pour le reste, nous verrons l'évolution des choses. L'opposition doit poursuivre son travail de reconquête, loin de ce qui se passe au FN, qui est une caricature de démocratie. » Le 8 mars 2004, il déclare à Orange : « Les électeurs de droite me font confiance, aussi suis-je peut-être bien placé pour ramener dans le giron de la droite républicaine ceux du FN. » Il ajoute qu'il faut tendre la main « à ceux qui votent ainsi parce qu'ils souffrent ». La droite, selon lui, « a besoin de ces gens qui se sont abusés. Il n'y a qu'une stratégie gagnante : agir pour faire comprendre que la République a entendu la désespérance et y apporte une réponse concrète (Propos cités dans Le Monde, 10 mars 2004). » Le 22 avril, à Paris, le président de l'UMP s'adresse explicitement aux électeurs du FN, et déclare qu'il veut « les chercher un par un » (Cité dans Le Monde, 25 avril 2006.)

Notes sur la bibliographie

Références

  1. Sarkozy se dit « catholique non-pratiquant » : Augustin Scalbert, « A bon entendeur, salut : Sarkozy est catholique (et il prie) » sur Rue89. Mis en ligne le 9 octobre 2010, consulté le 24 juin 2011
  2. « Pal Sarkozy, bousculé par l'Histoire », Le Monde, 17 août 2009
  3. a et b La saga hongroise de la famille Sarkozy sur quotidien Le Figaro, 7 février 2007. Consulté le 7 octobre 2009
  4. « Le berceau des candidats », VSD, 21 mars 2007
  5. LA FAMILLE JUIVE SEPHARADE de Mme. Andree MALLAH,Mere de SARKOZY sur leciel.blogs-de-voyage.fr, 24 mai 2007. Consulté le 19 octobre 2010
  6. Acte de décès de René Prost sur SGA-Mémoire des hommes, 1er décembre 2007. Consulté le 21 mai 2010
  7. a et b Histoire et généalogie, n°184, p. 295.
  8. News: ISRAELVALLEY SPECIAL - SARKOZY en ALGERIE - La famille juive sépharade de Mme Andrée Mallah, mère de Nicolas Sarkozy. sur site officiel de la chambre de commerce France-Israël, 1er décembre 2007. Consulté le 20 janvier 2009
  9. revue Héraldique & Généalogie, juillet-septembre 2007, no 184, p. 295
  10. François Sarkozy nommé président de Publicis Healthcare Consulting
  11. (en) Carlyle Team sur site du Groupe Carlyle. Consulté le 7 octobre 2009
  12. Ancestry of Nicolas Sarkozy
  13. Comment le grand-père de Nicolas SARKOZY, président de la République française, le Dr MALLAH en est venu à habiter à Marcillac-la-Croisille (19 - Corrèze), sur le blog de Corinne Durand, consulté le 18 mai 2011.
  14. Arbre généalogique de Nicolas Sarkozy, par Jean-Luc Mondanel sur GeneaNet, consulté le 17 mai 2011.
  15. L'irrésistible ascension d'un homme pressé sur archives du Journal du dimanche, 6 mai 2007. Consulté le 20 janvier 2009
  16. a et b Alain Garrigou, « Sarkozy et l’Université – la revanche personnelle d’un cancre. », Fondation Copernic, 2009. Consulté le 2 juin 2010
  17. Claire Ané, « Nanterre dément les rumeurs d'échec de Nicolas Sarkozy au DEA », site Internet du Monde, 6 mars 2009.
  18. Biographie du président sur site de la présidence de la République. Consulté le 7 octobre 2009
  19. Catherine Nay, 2007, Un pouvoir nommé désir, Éditions Grasset & Fasquelle, Paris, ??? p.[précision nécessaire]
  20. Jean-Baptiste Naudet, « Sarkozy sous l'uniforme », Le Nouvel Observateur, no 2279, semaine du 10 juillet 2008
  21. a, b et c Les Racines corses du président, par Jacques Follorou, publié le 4 juillet 2007 dans Le Monde, édition imprimée datée du 5 juillet 2007 [lire en ligne]
  22. Pierre Sarkozy, fils de président et producteur de rap, dit tout sur www.news-de-stars.com, 14 avril 2008. Consulté le 7 octobre 2009
  23. Denis Demonpion, Laurent Léger, Cécila, la face cachée de l'ex-Première dame, Pygmalion, 2008.
  24. Nicolas et Cécilia Sarkozy « ont divorcé par consentement mutuel » sur quotidien Libération, 18 octobre 2007. Consulté le 7 octobre 2009
  25. Carla Bruni et Nicolas Sarkozy se sont mariés sur magazine Le Nouvel Observateur, 24 juin 2008. Consulté le 7 octobre 2009
  26. AFP : Carla Bruni confirme le prénom de sa fille
  27. Jean-Frédéric Tronche, « Bébé de Carla Bruni-Sarkozy: une com' qui ne dit pas son nom » sur nouvelobs.com, 20 octobre 2011
  28. En 1981, stagiaire puis collaborateur de Guy Danet
  29. Liste des membres d'honneur sur Rotay Club de Neuilly. Consulté le 7 octobre 2009
  30. Frédéric Saliba, «  Le pouvoir à la table du Siècle », dans Strategies, no 1365, 14 avril 2005, p. 49 [texte intégral] 
  31. « L'illumination de Nice », L'Express, 5 octobre 2006.
  32. Reportage sur les jeunes chiraquiens, journal de 20 heures de TF1, 24 mars 1981.
  33. Laurent de Boissieu, « Les réussites et les échecs du parcours de Nicolas Sarkozy », site de La Croix, 30 novembre 2006.
  34. Claire Ané, « Sarkozy et Tchernobyl, la rumeur qui court le net », Le Monde, 11 avril 2007.
  35. Biographie de Nicolas Sarkozy sur le site de l'UMP
  36. Fiche biographique de Nicolas Sarkozy sur le site du ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi
  37. Nicolas Sarkozy sur France 2, le 30 janvier 1995
  38. « “Les Lettres de mon château”, ou quand Nicolas Sarkozy prenait la plume », Le Nouvel Observateur, 3 décembre 2007
  39. Raphaël Garrigos, Isabelle Roberts, Sarkozy et les médias: leurre de vérité, Libération, 30 octobre 2010
  40. Les Fauves, documentaire réalisé par Patrick Rotman et diffusé en 2011.
  41. Cote d'avenir de Nicolas Sarkozy (1993-2007), sur le site de TNS Sofres.
  42. Grève de la salive chez les réfractaires au fichage ADN, Libération, 13 novembre 2006.
  43. a, b, c, d et e Pierre V. Tournier, « Impact de la loi « Dati » « renforçant la lutte contre la récidive des majeurs et des mineurs » Quelques pièces versées au dossier », « Arpenter le champ pénal », ACP, n°44, 21/5/07
  44. Dénomination reprise dans cette archive INA de 2002.
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  46. Communiqué du Consistoire central de France.
  47. « Nicolas Sarkozy veut associer davantage les collectivités locales à la réduction du déficit public », Maire-Info.com, 22 juin 2004
  48. Lepoint.fr
  49. L'Humanité, 19 juin 2004
  50. Actuworld.com, « Grande distribution, les prix ont cessé de baisser en novembre »
  51. « Donations : Reconduction et amplification des mesures Sarkozy »
  52. « Il n'y aura donc pas de privatisation d'EDF ni de GDF […] Voilà la réalité des choses, la réalité incontournable.  »http://www.industrie.gouv.fr/energie/politiqu/textes/dis-nsar27av04.htm Discours de Nicolas Sarkozy] sur le site du ministère de l'Industrie, 27 avril 2004
  53. Journal télévisé de 20 heures de France 2, site de l'INA, 1er septembre 2004
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  58. Sarkozy et Perben vérifient la sûreté de Roissy
  59. Roissy : bagagistes discriminés, L'Express, 20 octobre 2006
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  70. Chloé Leprince, « Banlieues et politique : « Le Kärcher de Sarkozy a fait mal » » (interview de Michel Wieviorka), Rue89, 22/06/2011
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  72. M. Sarkozy demande l'expulsion des étrangers impliqués dans les violences sur lemonde.fr, 9 novembre 2005. Consulté le 29 janvier 2009
  73. Le Nouvel observateur
  74. Sondage Ipsos pour le Point, « Popularité suite aux émeutes dans les banlieues », 16 novembre 2005, lire en ligne
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  76. Marie Ève Malouines, reportage sur Radio France.
  77. Sondage IPSOS/Le Point
  78. Déclaration de François Hollande : Associated Press, 10 avril 2006, Nouvel Observateur
  79. Après la crise, Villepin et Sarkozy jouent l'entente, Le Figaro, 12 avril 2006
  80. « M. Chirac remercie M. Sarkozy, actant la défaite de M. de Villepin », Le Monde 12 avril 2006
  81. Le 18 mai 2006, la visite de Nicolas Sarkozy au Mali s'est déroulée en parallèle d'une manifestation qui clamait « Sarkozy raciste ! » Manifestation : « Sarkozy raciste ! »
  82. « Au Sénégal, Sarkozy s’affiche “gagnant-gagnant” », Libération, 25 septembre 2006
  83. Communiqué de la Ligue ODEBI, avec source des articles de loi en question
  84. Le Rapport 2006, Observatoire national de la délinquance, consulté le 2007-02-19
  85. La délinquance a de nouveau reculé en 2006, Le Figaro
  86. « Morts sur la route : baisse record de 43 % en cinq ans », Le Monde, 11 janvier 2007
  87. « Premier coup de frein à l’immigration régulière », Le Figaro
  88. « Violence aux personnes: une progression inquiétante », L'Express, 10 janvier 2007
  89. Cf. supra
  90. « UMP - S'informer - Interviews - Nicolas Sarkozy invité de l'émission À vous de Juger » sur le site officiel de l'UMP, 30 novembre 2006 : « Donc je ferai mon travail le plus longtemps qu'il sera possible et je quitterai cette responsabilité au moment où la campagne rendra impossible l'exercice de la responsabilité de ministre de l'Intérieur. »
  91. « Nicolas Sarkozy : “Ma réponse est oui” », Libération, 29 novembre 2006
  92. Luc Chatel, « 35 heures. Désaccord majeur », Témoignage chrétien
  93. Intervention d'Ernest-Antoine Seillière lors de l'université d'été 2003 du Medef ; extrait présent dans Attention danger travail, documentaire de Pierre Carles, Christophe Coello et Stéphane Goxe.
  94. « Sarkozy promet une “rupture tranquille” », l'Express, 30 novembre 2006
  95. « Ordre juste ou rupture tranquille : l'hypertexte derrière les slogans de campagne », Le Figaro, 13 décembre 2006 [1]
  96. [PDF] Patrimoine de Sarkozy sur one.linfoenplus.fr.
  97. « Le député René Dosière s'interroge sur le coût des vacances de Nicolas Sarkozy aux États-Unis », Le Monde, 4 août 2007
  98. L’inquiétante « rupture tranquille » de Monsieur Sarkozy téléchargeable librement depuis le site du Parti socialiste.
  99. Le Monde, « Pour le PS, M. Sarkozy s'inspire des néo-conservateurs américains » 9 janvier 2007, [2]
  100. Christian Schmidt, « Aux origines américaines du pragmatisme sarkozien », Le Figaro, 15 juillet 2008.
  101. Libération, 10 janvier 2007, « Le livre anti-sarko du PS, une « nullitude » selon l'UMP »[3]
  102. The demonisation of Sarkozy - Times Online
  103. Élection présidentielle de 2007 - résultats définitifs sur le site du ministère de l'Intérieur
  104. « Débat : Sarkozy jugé “le plus convaincant” », LCI-TF1, 3 mai 2007.
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  106. « Nicolas Sarkozy a démissionné de la présidence de l'UMP » sur le site du Nouvel Observateur, 14 mai 2007
  107. Discours de M. Nicolas Sarkozy, président de la République, sur elysee.fr
  108. « A Berlin, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel célèbrent “l'amitié franco-allemande” », Le Monde, 16 mai 2007
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  110. « Premiers résultats sur la mise en œuvre de la loi TEPA au mois d’octobre 2007 », communiqué sur le site de l'ACOSS, 20 décembre 2007
  111. « La réforme des régimes spéciaux de retraite », www.gouvernement.fr, 11 octobre 2007.
  112. « Allocution de M. le Président de la République dans la salle de la signature du Palais de Latran » sur le site de l'Élysée, 20 décembre 2007
  113. « Soins - Sarkozy crée une franchise médicale contre Alzheimer », LCI-TF1, 31 juillet 2007
  114. « 1,6 milliard d'euros pour le plan Alzheimer », Le Figaro, 1er février 2008.
  115. « Sarkozy pour un “comité de liaison” », Le Figaro, 9 avril 2008
  116. « Révision à la hausse du niveau d'activité enregistré par les auto-entrepreneurs qui se sont déclarés au cours du 1er semestre 2009 », edubourse.com, 26 janvier 2010.
  117. « La création d'entreprise a le vent en poupe en France », nouvelobs interactif], 21 janvier 2010.
  118. « Sarkozy veut garder des niches fiscales », Le Figaro, 28 juillet 2011.
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  121. Franz-Olivier Giesbert, M. le Président : Scènes de la vie politique (2005-2011), Flammarion, 2011, p. 141.
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  123. « Opposition et majorité d’accord sur le RSA », Le Républicain lorrain.
  124. « Charasse et Migaud cèdent aux sirènes de l'ouverture », La Tribune, 23 février 2010.
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  130. [PDF] « Les comptes et la gestion des services de la Présidence de la République - exercice 2010 et bilan 2008-2010 », site de la Cour des comptes, juillet 2011.
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  141. « Le discours de Nicolas Sarkozy salle Gaveau », RTL, 6 mai 2007
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  143. Texte de l'allocution sur www.elysee.fr
  144. ONU : Sarkozy accusé de légitimer intellectuellement le racisme, Rue89, 9 novembre 2007
  145. Philippe Bernard, « Le faux pas africain de Sarkozy », Le Monde, 24 août 2007
  146. Véronique Tadjo, « Sous nos yeux, l’Histoire se répète ! Nicolas Sarkozy, tel l’Européen conquérant, dit aux Africains ce qu’ils doivent penser », Libération, 13 août 2007
  147. « Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy – Plusieurs écrivains africains se joignent à Raharimanana pour répondre au président français », Libération, 10 août 2007
  148. Article du Figaro sur la Conférence de Paris
  149. Article du Figaro après la conférence de Paris
  150. Le Monde.fr : Les Dépêches
  151. « Sarkozy envisage l'envoi de renforts en Afghanistan », L'Express, 8 novembre 2007
  152. La guerre, c'est la paix, Le Canard enchaîné, n°4587, 24 septembre 2008
  153. « Sarkozy confirme le retrait de 1000 soldats d'Afghanistan », Le Figaro, 12 juillet 2011.
  154. Article du 20 Minutes faisant état du Traité
  155. Arnaud Leparmentier, « M. Sarkozy, l'UE et le guêpier georgien », Le Monde, 17 août 2008.
  156. « Nicolas Sarkozy raille les socialistes », Le Parisien, 22 octobre 2008.
  157. Franz-Olivier Giesbert, M. le Président : Scènes de la vie politique (2005-2011), Flammarion, 2011, p. 138.
  158. « La France dans l'Otan : le PS s'oppose mollement, l'UMP approuve », La Tribune, 12 mars 2009.
  159. « FMI : le lobbying de Nicolas Sarkozy pour Christine Lagarde », France Info, 26 mai 2011.
  160. « Double victoire pour Sarkozy », L'Alsace, 29 juin 2011.
  161. « Libye, le coup d'éclat de Sarkozy ? », Le Journal du dimanche, 18 mars 2011.
  162. « Sarkozy appelle au “pardon” en Libye », Europe 1, 1er septembre 2011.
  163. « Sarkozy acclamé à Benghazi », Le Journal du dimanche, 15 septembre 2011.
  164. « En Libye “libérée”, Sarkozy prend des accents gaulliens », 20 minutes, 15 septembre 2011.
  165. « Nicolas Sarkozy ressoude le couple franco-allemand », Le Figaro, 21 juillet 2011.
  166. « Un plan à triple détente pour calmer les marchés », Le Figaro, 21 juillet 2011.
  167. « Accord franco-allemand avant le sommet de la zone euro », Le Point, 21 juillet 2011.
  168. « Sarkozy et Merkel veulent un gouvernement pour l'Europe », Le Figaro, 16 août 2011.
  169. « Crise de la dette : accord à Bruxelles après 10 heures de négociations », Le Parisien, 26 octobre 2011.
  170. a, b et c « Affaire Clearstream - Chronologie » sur le site du Nouvel Observateur, 23 juin 2008
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  172. « Affaire Clearstream : Imad Lahoud affirme avoir rencontré à deux reprises Nicolas Sarkozy », Le Monde, 3 novembre 2006
  173. « Marin : “J'ai agi en magistrat, pas en stratège politique”, Le Figaro, 1er février 2010.
  174. « Sarkozy, vampire des médias », enquête de Sarah Perrig et Alexandre Bochatay, reportage disponible en ligne.
  175. Chiffre pic, Le Monde, 22 novembre 2003
  176. « Communication de Nicolas Sarkozy à l'émission 100 minutes pour convaincre », mémoire de maîtrise d'information et communication, Yan Chantrel, sous la direction d'Élisabeth Cazenave, maître de conférences en sciences de l'information et de la communication à l'université de Paris-XIII, Villetaneuse, 2005.
  177. Un pic d'audience à près de 10 millions, Le Figaro, 6 février 2007.
  178. devant le tribunal de grande instance de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) le 22 juin pour « intrusion et atteinte dans la vie privée »
  179. « Genestar accuse Sarkozy après son licenciement de Paris-Match », Nouvel Obs.com.
  180. Édition du 16 novembre 2005
  181. Communiqué du syndicat autonome des journalistes (SAJ-UNSA), 27/10/2006
  182. La police va enquêter sur la descente aux Mureaux, paru sur lefigaro.fr, en ligne, consulté le 21 novembre 2006 [4]
  183. Le Nouvel Observateur : ISF : « Nicolas Sarkozy pique une colère contre » Libération
  184. Le Monde, 3 mai 2007
  185. « Nicolas Sarkozy se dit victime d'un déchaînement médiatique », Le Monde.fr,2 mai 2007.
  186. Exclusif : les invités du président au dîner du Fouquet's, Marianne.fr, 1er novembre 2007
  187. a et b Thomas Vampouille, « Sarkozy accusé d'espionner des journalistes : le PS réclame une enquête » sur lefigaro.fr. Mis en ligne le 3 novembre 2010, consulté le 4 novembre 2010
  188. AFP, « Espionnage: audition à l'assemblée » sur lefigaro.fr. Mis en ligne le 4 novembre 2010, consulté le 4 novembre 2010
  189. 20 Minutes, 14/01/2009, propos recueillis par Alice Antheaume
  190. « L'autre jour, je m'amusais […] à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves… Imaginez un peu le spectacle ! »
  191. « La Princesse de Clèves ! Voilà ce que donne l'Éducation nationale pour épreuve d'examen ! Étonnez-vous que ça aille si mal. Si c'est ce qu'on enseigne à nos enfants. » Et une troisième fois le 4 avril 2008, en défendant « la possibilité pour quelqu'un d'assumer sa promotion professionnelle sans […] réciter par cœur La Princesse de Clèves. »
  192. « J'ai vu que l'on s'était occupé du bâtiment sur la Seine. Ce truc vert que l'on a collé dessus, cela doit être de l'architecture. Chacun ses goûts. »
  193. Laurence Debril et Éric Mandonnet, « La princesse de Clèves défie le président », L'Express, 26 février 2009.
  194. Le Monde.fr
  195. Les Cahier du cinéma, « Les Hauts et le bas », Jean-Michel Frodon, mars 2009.
  196. QUEL MUSÉE D’HISTOIRE POUR LA FRANCE ? par Philippe Poirrier, sur policultures.fr
  197. L'histoire de France instrumentalisée ? par Isabelle Backouche et Vincent Duclert, sur atlantico.com
  198. Site de la Maison de l’histoire de France
  199. rapidement retirées à cause d'un problème de droit d'auteur d'une photographie
  200. « Le Front national et Sarkozy ? Ré-So relève le défi »
  201. Le Figaro.fr, Les blogueurs frontistes ne voteront pas Sarkozy
  202. « Il y a du Mitterrand dans Sarkozy », Les Échos, 25 avril 2007.
  203. Sarkozy confirme le "ni FN ni PS" au second tour des cantonales Le Point, 21/03/2011
  204. Polémique sur le FN : Sarkozy rappelle à l'ordre les ministres Le Figaro', 23/03/2011
  205. Cantonales 2011 : enquête auprès des habitants des cantons avec duels FN au 2nd tour TNS Sofres, 29/03/2011
  206. AFP, « Bettencourt : Sarkozy mis en cause ? » sur lefigaro.fr. Mis en ligne le 8 novembre 2010
  207. Radio-Canada avec Agence France Presse et Reuters, « Sarkozy éclaboussé par de nouvelles allégations » sur radio-canada. Mis en ligne le 8 novembre 2010
  208. Laurent de Boissieu, « Tous les candidats élus au Parlement européen ne siègeront pas », La Croix, 9 juin 2009. Consulté le 14 novembre 2010
  209. [5], dépêche AFP du 24 avril 2009, citée dans Le Figaro.
  210. « Le Sarko style », Marianne, n° 538, 18 août 2007.
  211. « Nicolas Sarkozy sera fait “chanoine d'honneur” au Vatican », Le Monde, 20 décembre 2007
  212. Big Brother Awards 2005 - Big Brother Awards France (BBA-F)
  213. Nicolas Sarkozy dans Gossip Girl... malgré lui, TF1.fr, 19 janvier 2009
  214. Le père de Nicolas Sarkozy expose ses œuvres à Budapest sur france24.com. Mis en ligne le 10 février 2010, consulté le 19 mars 2011
  215. Adrien Le Bihan, La Fourberie de Clisthène : procès du biographe élyséen de Georges Mandel, Cherche-bruit, 2008 (ISBN 978-2-9519642-5-9). Voir aussi un entretien avec l'auteur
  216. « “Les Lettres de mon château”, ou quand Nicolas Sarkozy prenait la plume » sur le site du Nouvel Observateur, 3 décembre 2007


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Nicolas Sarkozy de Wikipédia en français (auteurs)

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