- Gerard Longuet
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Gérard Longuet
Gérard Longuet Président du groupe UMP au Sénat Actuellement en fonction Depuis le 7 juillet 2009 Prédécesseur(s) Henri de Raincourt Sénateur de la Meuse Actuellement en fonction Depuis le 1er octobre 2001 Élection 23 septembre 2001 Ministre de l'Industrie, des Postes et Télécommunications et du Commerce extérieur 29 mars 1993 - 14 octobre 1994 Président(s) François Mitterrand Gouvernement(s) Édouard Balladur Prédécesseur(s) Dominique Strauss-Kahn Successeur(s) José Rossi Ministre chargé des Postes et Télécommunications
Secrétaire d'État jusqu'au 19 août 198620 mars 1986 - 10 mai 1988 Président(s) François Mitterrand Gouvernement(s) Jacques Chirac II Prédécesseur(s) Louis Mexandeau Successeur(s) Paul Quilès Député de la 1re circonscription de la Meuse
Uniquement du département de la Meuse en 1986
(scrutin proportionnel)3 avril 1978 - 22 mai 1981 23 juin 1988 - 1er avril 1993 Biographie Nom de naissance Gérard Edmond Jacques Longuet Date de naissance 24 février 1946 Lieu de naissance Neuilly-sur-Seine Nationalité Française Parti politique UMP Diplômé(e) de IEP de Paris
ENAProfession Fonctionnaire modifier Gérard Longuet, né le 24 février 1946 à Neuilly-sur-Seine, est un administrateur civil et un homme politique français.
Ancien ministre, ancien député de la Meuse et sénateur depuis 2001, il est président du groupe UMP depuis 2009. Libéral, Gérard Longuet est vice-président du mouvement Les réformateurs au sein de l'UMP.
Sommaire
Biographie
Vie familiale
Fils de Jacques Longuet et Marie-Antoinette Longuet née Laurent, assistante sociale, Gérard Longuet est marié depuis le 28 juillet 1967 à Brigitte Fossorier. Avocate au barreau de Paris (depuis 1972) et associée fondateur du cabinet LRS Associés, Brigitte Longuet est aussi la sœur de Sophie Fossorier, ancienne épouse de Vincent Bolloré.
Le couple a quatre enfants, et habite à Paris et à Revigny-sur-Ornain (Meuse).
Études et débuts en politique
Après une scolarité passée au lycée Henri-IV de Paris, il entame des études de droit et de lettres. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et d'études supérieures (DES) de sciences politiques, il entre à l'École nationale d'administration (ENA) en 1971 et en sort en 1973 (promotion François Rabelais).
En 1964, il prend part, en compagnie de son ami Alain Madelin, à la création du mouvement Occident, organisation de militants d'extrême droite souvent impliqués dans des affrontements « musclés » avec leurs homologues d'extrême gauche.
En 1967, soupçonné en sa qualité de dirigeant du mouvement d'avoir été co-instigateur d'une expédition menée par Occident contre des étudiants d'extrême gauche à l'université de Rouen, il est inculpé et incarcéré. Il est condamné le 12 juillet 1967 à 1 000 francs d'amende pour complicité de « violence et voies de fait avec armes et préméditation[1]», en même temps qu'Alain Madelin et Patrick Devedjian.
Carrière administrative
Sous-préfet, il est d’abord directeur des cabinets des préfets de l’Eure (1973-74), de la Somme (1974-76) et du secrétaire d’État auprès du Premier ministre Raymond Barre (1977-78).
Carrière politique
En 1972, encore étudiant, il rédige le premier programme économique du Front national, créé la même année[2].
En 1978, il est élu député de la Meuse sous les couleurs de l'Union pour la démocratie française-Parti républicain. Il perd son mandat en 1981.
- Mandats successifs
- Député de la Meuse de 1978 à 1981 et de 1986 à 1997
- Conseiller général de la Meuse de 1979 à 1982 de 1998 a 2001
- Vice-président du conseil général de la Meuse de 1982 à 1986
- Conseiller municipal de Bar-le-Duc (1983),
- Député européen (liste union de l´opposition pour l´Europe et la défense des libertés) de 1984 à 1986,
- Secrétaire d'État (mars-août 1986) puis ministre délégué (1986-88) auprès du ministre de l’Industrie, des P. et T. et du Tourisme, chargé des P. et T.,
- Délégué national, chargé des techniques de communication et nouvelles technologies à l'UDF (1988-89),
- Secrétaire général (1988-90) puis président (1990-95) du Parti républicain,
- Président du conseil régional de Lorraine de 1992 à 2004
- Ministre de l'Industrie, des Postes et Télécommunications et du Commerce extérieur (1993-94),
- Président de l'Association des régions de France (2002-04)
- Membre de la Démocratie libérale DL, il rejoint l'UMP en 2002 lors de sa fondation et de la dissolution concomitante de DL.
- 1978-1981 : membre du bureau politique du Parti républicain
- 1982-1986 : trésorier du Parti républicain
- 1986-1990 : secrétaire général du Parti républicain
- 1990-1995 : président du Parti républicain
- 1990-1998 : membre du bureau politique de l’UDF (vice-président)
- 1998 : vice-président de la Nouvelle UDF
- 2002 : membre du Bureau politique de l’UMP
- 2005 : conseiller politique du président de l’UMP
Chronologie des partis et de leurs présidents Républicains
indépendantsParti
républicainDémocratie
libérale1966 1974 1977 1988 1990 1995 1997 2002 Valéry
Giscard d'EstaingMichel
PoniatowskiJean-Pierre
SoissonFrançois
LéotardGérard
LonguetFrançois
LéotardAlain
Madelin1978 Période UDF 1998 - Mandats actuels
- Conseiller régional de Lorraine
- Sénateur de la Meuse élu le 23 septembre 2001, inscrit au groupe de l'Union pour un mouvement populaire (UMP);
- depuis 2009 Président du Groupe Union pour un Mouvement Populaire du Sénat
Il fut aussi conseiller politique auprès du président de l'UMP Alain Juppé puis Nicolas Sarkozy (2005-2007).
- Autres activités
- Président de Herbemont Cesar et Associés (HCA) (1999-2001),
- Président de SKG (depuis 2000),
- Président de Sokrates Group (2002),
- Président de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) (depuis 2005),
- Directeur de collection aux éditions France Empire (1995-98).
- Créateur et actionnaire à hauteur de 32 % de la Société de télécommunications SFR (GSM) , sur le modèle d'Itineris service identique existant à France Telecom. (années 90).[réf. nécessaire]
Il est nommé membre du Comité pour la réforme des collectivités locales en octobre 2008.
Un proeuropéen favorable au libéralisme
Gérard Longuet est un homme politique partisan du libéralisme selon les conceptions définies par Adam Smith et aussi un proeuropéen qui s'est prononcé en faveur de tous les traités européens. Pour lui, l'État doit laisser la place à l'individu et au marché au lieu d'intervenir dans de nombreux secteurs de la vie économique et sociale. Il est en faveur du libre-échange économique et de l'abaissement des taxes douanières aux frontières afin que les marchandises puissent circuler librement ce qui est le cas depuis 1992 au sein de l’Union européenne.
Affaires judiciaires
Gérard Longuet a été impliqué dans plusieurs affaires judiciaires qui l'avaient obligé à démissionner du gouvernement d’Édouard Balladur en octobre 1994.[3]
Renvoyé d'abord devant le tribunal correctionnel pour « recel d'abus de crédit » dans une affaire concernant la construction de sa villa de Saint-Tropez (Var), il a été relaxé en première instance, puis par la cour d'appel de Paris, en novembre 1998.[3]
Poursuivi pour recel de corruption dans l'affaire des marchés publics d'Île-de-France, il a également été relaxé en octobre 2005[4].
Il est mis en examen en 1995 dans l'enquête sur le financement occulte du Parti républicain[5].
Le 14 juillet 2001, à Nancy, Gérard Longuet emprunte un sens interdit à bord d'une Peugeot 607. Il est interpellé par deux policiers en tenue. S'ensuivent discussions, puis insultes, avant que le contrevenant ne prenne la fuite. Les fonctionnaires notent le numéro d'immatriculation du véhicule. Puis cherchent son propriétaire (ils n'avaient pas reconnu Longuet). Ils le trouvent au conseil régional de Lorraine. Le chauffeur de l'assemblée locale avoue spontanément les faits, mais les policiers, qui ont par ailleurs porter plainte pour outrage, ne le reconnaissent pas: il est roux et porte une barbe, alors que le chauffard qui les avait insultés est brun et imberbe. Le chauffeur finit par se rétracter. Il démontre qu'il lui était impossible de se trouver à Nancy le jour de la fête nationale, et affirme aux enquêteurs : « J'ai reçu l'ordre du directeur de cabinet du président du conseil régional d'aller reconnaître les faits au commissariat ». Un « ordre » destiné à couvrir le véritable contrevenant : Gérard Longuet lui-même[6].
Neuf mois après les faits, Gérard Longuet adresse une lettre au procureur de la République de Nancy, Laurent Le Mesle, dans laquelle il reconnaît être l'auteur de l'outrage et des infractions routières. Par retour de courrier, Laurent Le Mesle, devenu conseiller de Jacques Chirac, l'invite à présenter ses excuses aux fonctionnairex de police « pour que ceux-ci retirent leur plainte ». Longuet s'exécute, mais les policiers maintiennent leur action, et la justice suit donc son cours. Le tribunal correctionnel de Nancy convoque Gérard Longuet le 23 octobre 2002. Son conseil, Maître Gérard Michel, produit alors l'échange épistolaire entre Longuet et Le Mesle, et plaide la relaxe de son client. Les policiers victimes étant absents, le jugement n'a pu être rendu[6].Polémique
Le 3 juillet 2008, lors d'une audition par la Commission des finances du Sénat du ministre de l'Education, Xavier Darcos, qui évoquait une campagne de sensibilisation de l'Education nationale sur l'homosexualité, Gérard Longuet présente comme contradictoire la lutte contre l'homophobie et celle contre la pédophilie[7]. Le film, réalisé par la chaîne Public Sénat et posté quatre mois plus tard sur Dailymotion[8], provoque alors une polémique sur le Web. Gérard Longuet avait tenu ces propos : « J'avais une question malicieuse, mais je la poserai plus tard... C'était de savoir où commençait et où s'arrêtait l'homophobie, mais enfin, ça c'est un autre sujet (…). C'est extrêmement réjouissant de savoir que l'on promeut en effet des formes nouvelles de sexualité dans l'école et qu'on combat en même temps la pédophilie… Il y a quand même un moment où il faut savoir sur quelles valeurs on s'arrête... ». Une association LGBT - Couleurs gaies[9] - a immédiatement, dans un communiqué de presse, demandé son exclusion de l'UMP pour discours homophobe.
Notes et références
- ↑ Frédéric Charpier, Génération Occident : de l'extrême droite à la droite, éd. du Seuil, 2005, p. 142.
- ↑ Renaud Dély, Histoire secrète du Front national, Grasset
- ↑ a et b Gérard Longuet au ballon sur infodujour.com, 16 mai 2001. Consulté le 12 novembre 2008
- ↑ Pas de prison ferme au procès des marchés publics sur lci.fr, 26 octobre 2005. Consulté le 12 novembre 2008
- ↑ Financement présumé occulte du PR: Gérard Longuet mis en examen sur nouvelobs.com, 23 juin 2008. Consulté le 12 novembre 2008
- ↑ a et b voir Libération.fr, le 8 novembre 2002: « Longuet dérape, deux élus klaxonnent »[1]
- ↑ Thibaud Vuitton, Quand Gérard Longuet (UMP) compare l'homosexualité à la pédophilie, in Le Monde, 12/11/2008, extrait en ligne, consulté le 12/11/2008
- ↑ Le Sénateur Gérard Longuet (3 juillet 2008) sur dailymotion.com, 3 juillet 2008. Consulté le 12 novembre 2008
- ↑ couleursgaies.org
Liens externes
Précédé par Gérard Longuet Suivi par Jean-Marie Rausch Président du conseil régional de Lorraine 1992 - 2004 Jean-Pierre Masseret - Portail de la politique
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