- Wim Kok
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Wim Kok Wim Kok, en 2011.Mandats 14e ministre-président des Pays-Bas
(48e chef du gouvernement)22 août 1994 – 22 juillet 2002 Monarque Beatrix Gouvernement Kok I et II Majorité PvdA-VVD-D66 Prédécesseur Ruud Lubbers Successeur Jan Peter Balkenende Vice-ministre-président
Ministre des Finances7 novembre 1989 – 22 juillet 1994 Ministre-président Ruud Lubbers Prédécesseur Rudolf de Korte (Vice-MP)
Onno Ruding (Finances)Successeur Hans Dijkstal (Vice-MP)
Gerrit Zalm (Finances)Chef politique du Parti du travail 21 juillet 1986 – 15 décembre 2001 Prédécesseur Joop den Uyl Successeur Ad Melkert Biographie Nom de naissance Willem Kok Date de naissance 29 septembre 1938 Lieu de naissance Bergambacht (Pays-Bas) Nationalité Néerlandaise Diplômé de Université de Nyenrode
Ministre-présidents du Royaume des Pays-Bas modifier Willem Kok, dit Wim, né le 29 septembre 1938 à Bergambacht, est un homme politique néerlandais membre du Parti du travail (PvdA).
Après avoir été dirigeant syndical, il prend en 1986 la tête du PvdA et devient en 1989 Vice-Ministre-président et ministre des Finances dans la grande coalition dirigée par le chrétien-démocrate Ruud Lubbers. En 1994, malgré d'importantes pertes, il s'impose aux élections législatives et forme alors la première « coalition violette » avec les libéraux (VVD) et les réformateurs (D66). Reconduit en 1998 avec une majorité renforcée ainsi qu'une avance plus confortable du PvdA, il démissionne le 15 avril 2002, un mois avant les élections législatives, suite aux révélations concernant la responsabilité des Pays-Bas dans le massacre de Srebrenica. Pendant ses huit années de pouvoir, le pays a connu une forte croissance économique et il est reconnu au niveau international comme l'initiateur du « modèle du polder », une forme de troisième voie. Il est retiré de la vie politique depuis 2002, mais a participé en 2007 aux travaux du groupe Amato.
Sommaire
Éléments personnels
Formation et carrière
Après avoir achevé ses études secondaires, il entreprend des études supérieures à l'université de Nyenrode et accomplit dans le même temps son service militaire. Embauché par la société commerciale Sembodja Malaja à Amsterdam en 1959, il est nommé deux ans plus tard comme assistant international du secteur du bâtiment de la Confédération syndicale néerlandaise (NVV), avant de devenir membre de l'équipe économique en 1965, et enfin secrétaire syndical en 1967.
En 1969, il obtient un poste de secrétaire confédéral de la NVV, dont il est élu vice-président en 1972, puis président en 1973. Il prend trois ans plus tard la présidence de la Fédération néerlandaise des syndicats (FNV), née de la fusion de la NVV et du syndicat catholique NKV. Au cours de son mandat, qui dura neuf ans, il fut également président de la Confédération européenne des syndicats (CES) de 1979 à 1982.
Suite à son retrait de la vie politique, il a rejoint le secteur privé et siégé au sein des conseils de surveillance de ING Group, TNT NV, Royal Dutch Shell ou encore KLM.
Vie de famille
Il est le fils de Willem Kok et de Neeltje de Jager. Aujourd'hui installé à Amsterdam, il est marié depuis 1965 avec Rita Roukema, avec qui il a eu trois enfants. Il se déclare par ailleurs agnostique.
Parcours politique
Il est élu pour la première fois député à la Seconde chambre des États Généraux le 3 juin 1986, et prend le 21 juillet suivant la présidence du Parti du travail (PvdA) et de son groupe parlementaire. Il devient alors le chef de l'opposition à la coalition gouvernementale de centre-droit dirigée par Ruud Lubbers.
Il est investi le 7 juillet 1989 tête de liste (lijsttrekker) du PvdA pour les législatives du 6 septembre suivant. Le jour du scrutin, l'Appel démocrate-chrétien (CDA) de Lubbers arrive en tête avec 54 élus sur 150, contre 49 aux travaillistes, en recul de trois députés. Toutefois, les 22 sièges du Parti populaire libéral et démocrate (VVD) ne permettent pas une reconduction stable de la coalition gouvernementale sortante, ce qui conduit Lubbers et Kok à former une grande coalition disposant de 103 sièges et dans laquelle le chef de file du PvdA occupe les postes de Vice-ministre-président et ministre des Finances à partir du 7 novembre.
Ministre-président (1994 - 2002)
Articles connexes : Cabinet Kok I et II.De nouveau chef des travaillistes pour les législatives du 3 mai 1994, il remporte le scrutin avec 37 élus, contre 34 au CDA. Après avoir réussi à former une « coalition violette » avec le VVD, fort de 31 députés, et les Démocrates 66 (D66), qui en comptent 24, Wim Kok est investi Ministre-président des Pays-Bas le 22 août 1994. Il se trouve alors être le premier travailliste à ce poste depuis 1977.
Durant ses huit années au pouvoir, sa coalition a notamment engagé l'assainissement des finances publiques, autorisé le mariage homosexuel et légalisé l'euthanasie. Profitant de la forte croissance économique de cette époque, le pays a connu un grand nombre de création d'emplois, à un point tel que les secteurs de l'éducation et de la santé publique ont connu des pénuries de main-d'œuvre, ce qui a conduit à la mise en place d'impopulaires listes d'attente dans le secteur médical. Il a également engagé une réduction de la fiscalité pour les particuliers et les entreprises. C'est ce mélange harmonieux entre libéralisme économique, libéralisme politique et protection sociale qui a valu à la politique menée par Kok et sa coalition violette le surnom de « modèle du polder ».
La présidence néerlandaise de l'Union européenne, au second semestre de 1997, peut également être regardée comme un succès du chef du PvdA dans la mesure où c'est au cours de cette période qu'a été signé le traité d'Amsterdam, qui renforce les pouvoirs de l'UE en matière de justice, de police ou de libre-circulation. Reconduit à l'issue des élections de 1998, au cours desquelles son parti progresse de 8 élus, et la coalition violette passe de 92 à 97 députés, il annonce en 2001 qu'il compte se retirer de la vie politique à l'issue des élections du 15 mai 2002. Il cède ainsi la direction du PvdA à Ad Melkert le 15 décembre.
Le 15 avril 2002, un mois avant la tenue du scrutin, lui et son gouvernement démissionnent en bloc après la publication d'un rapport de l'Institut néerlandais d'études militaires, selon lequel les Pays-Bas étaient coresponsables des milliers de morts du massacre de Srebrenica dans la mesure où le pays, pour des raisons humanitaires et politiques, avait décidé de « se lancer dans une mission de paix irréfléchie et pratiquement irréalisable »[1].
Depuis 2002
Président d'un groupe de travail sur la stratégie de Lisbonne entre avril et novembre 2004, il a remis à la Commission européenne un rapport qui contenait diverses pistes pour donner une nouvelle impulsion à ce programme destiné à augmenter la croissance économique de l'Union européenne. Ce rapport a ensuite été utilisé par la commission Barroso pour défendre une approche purement économique de la stratégie de Lisbonne.
En 2007, il a fait partie du groupe Amato, chargé de proposer un nouveau traité après l'échec de la ratification du traité établissant une Constitution pour l'Europe. Il est par ailleurs membre du conseil consultatif de l'Association européenne des historiens (EUROCLIO).
Notes et références
Annexes
Précédé par Wim Kok Suivi par John Bruton Président du Conseil européen
1er janvier 1997 - 30 juin 1997Jean-Claude Juncker Articles connexes
- Politique des Pays-Bas
- Ministre-président des Pays-Bas
- Cabinet Lubbers III
- Cabinet Kok I et II
Liens externes
- (en) Biographie sur le site du ministère des Affaires générales
- (nl) Biographie sur le site des États Généraux des Pays-Bas
Catégories :- Ministre néerlandais des Finances
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- Naissance en 1938
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