Georges Tron

Georges Tron
Georges Tron
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Mandats
Député de la 9e circonscription de l'Essonne
Actuellement en fonction
Depuis le 30 juin 2011
Prédécesseur Françoise de Salvador
2 avril 199323 avril 2010
Élection 28 mars 1993
Réélection 1er juin 1997
16 juin 2002
17 juin 2007
Prédécesseur Thierry Mandon
Successeur Françoise de Salvador
Secrétaire d'État chargé de la Fonction publique
22 mars 201029 mai 2011
Président Nicolas Sarkozy
Gouvernement François Fillon II
François Fillon III
Maire de Draveil
Actuellement en fonction
Depuis le 25 juin 1995
Prédécesseur Jean Tournier-Lasserve
Biographie
Date de naissance 1er août 1957 (1957-08-01) (54 ans)
Lieu de naissance Neuilly-sur-Seine
Nationalité Française
Parti politique UMP
Profession Agent public des collectivités locales

Georges Tron, né le 1er août 1957 à Neuilly-sur-Seine, est un homme politique français, membre de l'UMP. Député et maire de Draveil (Essonne), il est secrétaire d'État chargé de la Fonction publique du 22 mars 2010 au 29 mai 2011.

Sommaire

Biographie

Collaborateur d'Édouard Balladur

Issu d'une famille aisée[1], il fait des études en droit public validées par une maîtrise[2].

Embauché en 1982 comme chargé de mission au Conseil de Paris, il travaille auprès de Roger Romani, de Jacques Chirac, puis Édouard Balladur[1]. Il quitte la Mairie de Paris quand ce dernier, nommé ministre de l'Économie, des Finances et des Privatisations, l'appelle à son cabinet, toujours en qualité de chargé de mission. En 1988, siégeant comme député de Paris, Édouard Balladur le choisit pour être son chef de cabinet durant la législature, puis comme conseiller lorsqu'il devient Premier ministre, en 1993[2].

Georges Tron se présente aux municipales de 1989 sur la liste de Gilles de Robien, qui emporte la mairie d'Amiens. Élu conseiller municipal, il démissionne en cours de mandat[3].

Directeur de campagne d'Édouard Balladur pour l'élection présidentielle de 1995, il organise notamment une opération de communication pour celui-ci : après que son hélicoptère s'est posé près de Barbentane (Bouches-du-Rhône), le Premier ministre, perdu en rase campagne, rejoint le meeting où il est attendu grâce à une automobiliste qui le prend en stop. On apprendra plus tard que la conductrice censée l’avoir dépanné par hasard était une cousine de Georges Tron[4].

Député de l'Essonne

En 1992, il s'implante politiquement en Essonne à la demande du président RPR du conseil général, Xavier Dugoin[1].

Il est élu, le 28 mars 1993, député de la 9e circonscription de l'Essonne face au socialiste sortant Thierry Mandon[5].

Lors des élections municipales de 1995 à Draveil, la liste qu'il conduit devance, dans une triangulaire, celle du maire divers droite sortant, Jean Tournier-Lasserve. Dans la ville voisine, Ris-Orangis, Thierry Mandon prend la mairie. L'opposition entre les deux hommes fait la une des médias nationaux quand Libération dévoile qu'une collaboratrice de Georges Tron a tenté d'encourager l'émeute des jeunes rissois[5].

Les deux adversaires se retrouvent lors de la législative de 1997, dont Georges Tron sort vainqueur, le 1er juin 1997, avec 717 voix d'écart. Il est réélu le 17 juin 2002 avec 55,78 % des voix au second tour. Membre du groupe UMP, il siège au groupe d'études sur le problème du Tibet de l'Assemblée nationale[6]. Lors des émeutes de 2005, il prône et applique dans sa commune la suppression des allocations familiales pour les parents d'enfants délinquants[5].

Il préside l'Union des jeunes pour le progrès (UJP), mouvement des jeunes gaullistes, en 1993, puis est mis à l'écart des instances du RPR après la défaite d'Édouard Balladur. Il est membre fondateur de l'Union en mouvement (UEM), qui préfigure la création de l'UMP[7].

Secrétaire général adjoint chargé des élections de 2002 à 2005 à l'UMP[2], il est considéré ensuite dans son parti comme « villepiniste » (proche de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin), s'opposant régulièrement à la politique de Nicolas Sarkozy, dont il soutenait néanmoins la candidature à l'élection présidentielle[8].

Opposé au socialiste Jean-Jacques Lejeune en 2001, il est réélu maire[9]. La liste qu'il conduit l'emporte au premier tour, le 9 mars 2008, avec 59,22 % des suffrages exprimés[10]. Il préside la Communauté d'agglomération Sénart Val de Seine depuis 2003[2].

En 2009, il s'inscrit au barreau de Paris[8].

Secrétaire d'État à la Fonction publique

Secrétaire national chargé de la fonction publique à l'UMP depuis 2005[2], il est nommé, le 22 mars 2010, secrétaire d'État à la Fonction publique (poste laissé vacant depuis juin 2009)[11] dans le gouvernement François Fillon II, sous la tutelle d'Éric Woerth, ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique. Cette nomination est analysée comme un moyen d'affaiblir Dominique de Villepin[5], lui y voyant un « geste d'apaisement »[7].

Ses premiers jours au ministère sont marqués par la révélation, par Le Canard enchaîné, du fait qu'il occupe toujours en 2010, dans le 15e arrondissement de Paris, un logement social de 118 m2, obtenu en 1992 sur le contingent de la mairie de Paris[12].

Au sein du gouvernement, Georges Tron est chargé de préparer la réforme des retraites dans la fonction publique[13]. Aux côtés d'Éric Woerth, il applique le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux qu'il avait avancé en 2005, mène la réforme des retraites et négocie avec les syndicats un accord sur la précarité des non-titulaires de la fonction publique[5].

Enquête pour agression sexuelle

Adepte de réflexologie plantaire, il est accusé de viol et agression sexuelle par deux anciennes employées de la commune de Draveil[14]. Il démissionne, à la demande de François Fillon, de son poste de secrétaire d'État le 29 mai 2011[15].

À la suite de ces accusations, il est mis en examen pour viol en réunion le 22 juin 2011 et placé sous contrôle judiciaire[16],[17]. Georges Tron voit dans cette affaire une manœuvre de Marie-Caroline Le Pen, qui lui a déjà reproché en février 2011 un emploi aidé en faveur de la belle-sœur du maire de Draveil[8].

Le 30 juin 2011, il retrouve automatiquement son siège de député, un mois après sa démission du gouvernement. Le bureau de l'Assemblée nationale lève le même jour son immunité parlementaire[18].

Le 7 octobre 2011, son ancienne assistante parlementaire porte plainte contre lui pour harcèlement moral ; elle prétend subir des pressions pour faire des déclarations concordantes avec celles de Georges Tron dans l'enquête pour viol[19].

Détail des mandats et fonctions

Notes et références

  1. a, b et c Olivier Bertrand, « Un duel doublé de rivalité haineuse », Libération, 31 mai 1997
  2. a, b, c, d et e « Georges Tron », lepoint.fr, 22 mars 2010.
  3. « Georges Tron, un secrétaire d'État au bref passé picard », www.courrier-picard.fr, 23 mars 2010
  4. Alain Auffray, « Georges Tron, l’orgueilleux aux multiples mentors », Libération, 30 mai 2011.
  5. a, b, c, d et e « Georges Tron, de fidèle balladurien à “prise de guerre” sarkozyste », LeMonde.fr, 30 mai 2011.
  6. Groupe d'études sur le problème du Tibet
  7. a et b « Portraits : Les trois nouveaux du gouvernement », parismatch.com, 23 mars 2010
  8. a, b et c « Georges Tron, un ancien villepiniste rallié à Sarkozy », Le Figaro, 29 mai 2011.
  9. Thomas Segissement, « A Draveil, Georges Tron face à un seul adversaire », Le Parisien, 19 février 2001.
  10. Élections municipales de 2008 - résultats à Draveil sur le site du Figaro.
  11. Laure Equy, « Un remaniement pas si “technique” », Libération, 22 mars 2010.
  12. « D'après le “Canard enchaîné”, Georges Tron loue bien un appartement à loyer modéré », Le Monde, 30 mars 2010.
  13. Anne Rovan, « Les débuts de Baroin, Tron et Daubresse au gouvernement », Le Figaro, 26 avril 2010.
  14. « Les deux plaintes qui visent Georges Tron », Rue89, 31 mai 2011.
  15. David Doucet, « Georges Tron démissionne », L'Express.fr, 29 mai 2011
  16. Europe 1 : Georges Tron mis en examen pour viol
  17. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/06/23/97001-20110623FILWWW00001-georges-tron-mis-en-examen-pour-viols.php
  18. « L'Assemblée lève l'immunité parlementaire de Tron », Challenges, 30 juin 2011.
  19. http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/une-nouvelle-plainte-vise-georges-tron-6757530.html

Annexes

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Articles connexes

Liens externes


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