- Felix Faure
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Félix Faure
Pour les articles homonymes, voir Faure.Félix Faure 7e président de la République française Portrait officiel du président Faure. Actuellement en fonction Mandat 17 janvier 1895 - 16 février 1899 Depuis le 17 janvier 1895 {{{début mandat2}}} - {{{fin mandat2}}} {{{début mandat3}}} - {{{fin mandat3}}} {{{début mandat4}}} - {{{fin mandat4}}} Élu(e) le 17 janvier 1895 Parti politique Républicain modéré (centre) République IIIe République Constitution Lois constitutionnelles de 1875 Président(s) du
ConseilAlexandre Ribot
Léon Bourgeois
Jules Méline
Henri Brisson
Charles DupuyPrédécesseur Jean Casimir-Perier Successeur Émile Loubet Élu(e) le {{{élection2}}} Élu(e) le {{{élection3}}} Élu(e) le {{{élection4}}} Autres fonctions Ministre de la Marine Mandat
30 mai 1894 - 17 janvier 1895Président {{{président1}}} Président de la République Sadi Carnot
Jean Casimir-PerierChef de l’État {{{chef de l'etat1}}} Monarque {{{monarque1}}} Gouverneur général {{{gouverneur1}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil1}}} Premier ministre {{{premier ministre1}}} Chancelier {{{chancelier1}}} Gouvernement Charles Dupuy II
Charles Dupuy IIIPrédécesseur Auguste Lefèvre Successeur Armand Besnard {{{fonction2}}} Mandat
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Conseil{{{président du conseil11}}} Premier ministre {{{premier ministre11}}} Chancelier {{{chancelier11}}} Gouvernement {{{gouvernement11}}} Biographie Nom de naissance François-Félix Faure Naissance 30 janvier 1841 Paris (10e) Décès 16 février 1899 (à 58 ans) Palais de l'Élysée, Paris (8e) Nature du décès Accident vasculaire cérébral Nationalité {{{nationalité}}} Conjoint(s) Berthe Belluot Enfant(s) Lucie Faure, ép. Goyau
Antoinette Faure, ép. BergeDiplômé Apprenti tanneur Profession Tanneur, négoçiant en cuirs, juge au tribunal de commerce Occupations {{{occupation}}} Résidence(s) {{{résidence}}} Religion Catholicisme Signature {{{signature}}} Présidents de la République française Félix Faure, né à Paris le 30 janvier 1841 et mort le 16 février 1899 dans la même ville, est un homme politique français, président de la République de 1895 à sa mort.
Sommaire
Jeunesse et formation
Félix Faure passe les trois premières années de sa vie rue du Faubourg-Saint-Denis, à Paris. En 1844, la famille déménage au faubourg Saint-Antoine, où son père crée une fabrique de meubles.
Il effectue sa scolarité au collège communal de Beauvais (1852-1854), puis à l'école Pompée (1854-1857), internat privé d'Ivry-sur-Seine, où ses résultats sont en nette amélioration. Un lycée de Beauvais porte aujourd'hui son nom.
Alors que Félix Faure n'est âgé que de onze ans, sa mère décède des suites de la tuberculose.
Afin de parfaire sa formation, il part deux ans en Angleterre, où il apprend l'anglais et les notions du commerce. Par la suite, engagé dans les chasseurs d'Afrique, Félix Faure envisage une carrière militaire, mais la campagne d'Italie de 1859 le fait renoncer. En 1861, il effectue un stage de 18 mois à la tannerie d'Amboise.
Vie personnelle
Il épouse, le 18 juillet 1865 à Amboise, Berthe Belluot, avec laquelle il a deux filles :
- Lucie (1866-1913), fondatrice de la Ligue fraternelle des enfants de France et épouse de écrivain Georges Goyau, qui publie elle-même un certain nombre d'ouvrages sous le nom de « Lucie Félix-Faure Goyau » ;
- Antoinette (1871-1950) qui épouse, en 1892, l'ingénieur René Berge avec qui elle a trois enfants.
Carrière professionnelle
En 1863, Félix Faure est employé dans une maison de peausserie du Havre (Seine-Inférieure). En janvier 1867, devenu négociant en cuir, il fonde sa première société, « Félix Faure et Cie » : il est ainsi l'un des premiers à acheter des cargaisons avant leur accostage en Europe.
Félix Faure est franc-maçon, la ville du Havre et sa loge « Aménité » lui délivre le grade d'apprenti en 1865, puis de maître à partir de 1869. Il y tiendra des conférences en 1883 et 1885 en compagnie de Paul Doumer, autre président de la République élu en 1931.
Carrière politique
Débuts
Premier acte de son engagement en politique, Félix Faure signe avec des opposants à Napoléon III, en 1865, le programme de Nancy en faveur de la décentralisation.
Républicain modéré, de plus en plus enraciné au Havre, il fait pour la première fois acte de candidature aux élections municipales des 6 et 7 août 1870, en pleine guerre franco-allemande. Benjamin de la « liste démocratique » qui remporte tous les sièges au conseil municipal, Félix Faure est élu au 22e rang.
Le 4 septembre 1870, suite à la bataille de Sedan, Léon Gambetta prononce la déchéance du Second Empire : la IIIe République est proclamée au balcon de l'hôtel de ville de Paris et un gouvernement provisoire est formé. Le lendemain, sur ordre du préfet, le conseil municipal du Havre est remanié et Félix Faure, ardent défenseur du nouveau régime, devient le 3e premier adjoint, à l'âge de 29 ans. Chargé de la défense de la ville, proie facile pour les Prussiens, il négocie nottamment l'achat d'armes et munitions, réquisitionne plusieurs milliers de Havrais, supervise l'installation d'une ligne de défense…
Député
Sous-Secrétaire d'État
Il devient sous-secrétaire d'État aux colonies dans plusieurs cabinets successifs, puis sous-secrétaire d'État à la marine et enfin ministre de la Marine.
1895 - 1899 : président de la République
À la suite de la démission de Casimir-Perier, il est élu président de la IIIe République par 430 voix sur 801 votants contre Brisson 361 voix le 17 janvier 1895. Il contribue au rapprochement franco-russe, recevant le tsar Nicolas II dans le cadre de l'Alliance franco-russe et faisant une visite officielle en Russie, en 1897. Il participe à l'expansion coloniale, notamment avec la conquête de Madagascar. Les relations avec l'Angleterre sont tendues depuis la crise de Fachoda. Son mandat est marqué par l'affaire Dreyfus. Félix Faure demeure hostile à une révision du procès.
Décès
Félix Faure, dont on a dit qu'il était plus célèbre par sa mort que par sa vie, mourut au palais de l'Élysée le 16 février 1899, à l'âge de 58 ans.
En 1897, il rencontre, à Chamonix, Marguerite Steinheil dite Meg, épouse du peintre Adolphe Steinheil auquel est confié une commande officielle. De ce fait, Félix Faure se rend souvent impasse Ronsin, à Paris, à la villa « Le Vert Logis » où réside le couple Steinheil. Bientôt, Marguerite devient la maîtresse de Félix Faure et le rejoint régulièrement dans le « salon bleu » du Palais de l'Élysée.
Le 16 février 1899, Félix Faure téléphone à Marguerite et lui demande de passer le voir en fin d'après-midi. Quelques instants après son arrivée, les domestiques entendent un coup de sonnette éperdu et accourent : allongé sur un divan, le président râle tandis que Marguerite Steinheil réajuste ses vêtements en désordre. Félix Faure meurt quelques heures plus tard.
Il est en fait mort d'une congestion cérébrale. La rumeur veut que Faure soit mort dans les bras de sa maîtresse Marguerite Steinheil. Dès les jours qui suivent, le Journal du Peuple avance qu'il est mort d'avoir « trop sacrifié à Vénus », c'est-à-dire d'un effort excessif dans le cadre de l'acte sexuel[1]. La plaisanterie populaire va jusqu'à préciser que c'est par une fellation, que la maîtresse provoqua l'orgasme qui lui fut fatal[2].
On raconte que le médecin qui arriva à son chevet aurait demandé : « Le Président a-t-il toujours sa connaissance ? ». Un domestique lui aurait répondu : « Non, Monsieur l'abbé ; on l'a fait sortir par l'escalier de service »[3].
Marguerite Steinheil fut alors surnommée la « Pompe Funèbre ». Clemenceau aurait dit de lui (mot rapporté sous diverses formes) : « Il voulait être César, il ne fut que Pompée », allusion au goût du président pour le faste dont les satiristes de l'époque avaient coutume de se moquer ou à la fellation qui prétendument provoqua sa mort[4]. Georges Clemenceau, qui ne l'aimait guère, apparemment aurait aussi déclaré après sa mort « En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui », et aussi « Ça ne fait pas un Français en moins, mais une place à prendre ». Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
On a dit aussi qu'il avait été empoisonné par des Dreyfusards, thèse reprise par Édouard Drumont (1844-1917) dans son journal La Libre Parole, où il affirmait qu'un cachet empoisonné avait été placé parmi les cachets que prenait le président.
Marguerite Steinheil, maîtresse énigmatique
En 1908, 9 ans après la mort de Félix Faure, Marguerite Steinheil sera jugée et acquittée pour le meurtre de son mari et de sa mère, commis à son domicile parisien, impasse Ronsin dans la nuit du 30 au 31 mai 1908. Ce double meurtre donnera lieu à bien des hypothèses. On parla d'un prince royal anglais ou d'un grand duc russe qui, surpris par le mari, aurait pris celui-ci pour un cambrioleur. La mère s'étouffant de saisissement, en aurait avalé son dentier. En 1917 dans le journal pacifiste « Le Bonnet Rouge », Almereyda impliqua Clemenceau dans l'affaire. Alors président du Conseil et ministre de l'Intérieur, il aurait soupçonné Meg Steinheil d'avoir gardé un diamant donné par le tsar au président ; Meg ayant refusé de le rendre, Clemenceau aurait ordonné une descente de policiers impasse Ronsin. Ceux-ci, déguisés en cambrioleurs, auraient été surpris par les Steinheil qu'ils croyaient à la campagne. Ils auraient tué par mégarde M. Steinheil et sa belle-mère serait morte d'une crise cardiaque. Affolés, ils auraient camouflé leur incursion par de faux indices.
Synthèse des fonctions et mandats
Industriel prospère au Havre, Félix Faure décide de se lancer dans la politique.
- 1870 : élu au conseil municipal du Havre
- 1881 - 1895 : député républicain modéré au Havre
- 1881 - 1882 : sous-secrétaire d'État au Commerce et aux Colonies
- 1883 - 1885 ; 1888 : sous-secrétaire d'État à la Marine
- 1894 - 1895 : ministre de la Marine
- 17 janvier 1895 - 16 février 1899 : président de la République
Annexes
Sources bibliographiques
- F. Martin-Ginouvier, Félix Faure devant l'Histoire, Imprimerie Schneider et Bouillet, 1895
- Louis Brindeau, Les Évènements de 1870-1871 au Havre, Société du Journal du Havre, 1909
- Jean Legoy, Le Peuple du Havre et son histoire, EDIP, 1984
- Thierry Billard, Félix Faure, Éditions Julliard, 1995
Notes et références
- ↑ Presse à scandale, scandale de presse Christian Delporte, Michael Palmer, Denis Ruellan
- ↑ Un des dialogues dans le film Les Invasions barbares
- ↑ Émotion à l'Élysée. Le président de la République est mort dans les bras de sa maîtresse, sur Google Groupes/fr.soc.politique.
- ↑ c'est le thème d'un dialogue dans le film Les Invasions barbares
Articles connexes
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