- Alstom
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Création 1928 Dates clés 1969 : Alsthom, filiale majoritaire de la Compagnie générale d'électricité
1989 : fusion d'Alsthom et de GEC Power Systems et création de GEC-Alsthom
1998 : GEC Alsthom, devenue Alstom, entre en Bourse
2010 : rachat de l'activité transmission de Areva T&DForme juridique Société anonyme Action Euronext : ALO Slogan « Nous façonnons l'avenir » Siège social Levallois-Perret (France) Direction Patrick Kron Actionnaires Bouygues 30,77 %
FMR LLC 6,85 %
Morgan Stanley 3,29 %
Natixis 1,99 %
Crédit agricole 1,54 %
Caisse des dépôts 1,47 %
Artisan Partners 1,45 %
Groupama 1,24 %
BNP Paribas 1,14 %
Salariés 1,09 %
Marsico 1,04 %
Fidelity International Limited 0,92 %
UBS 0,61 %
Crédit agricole 0,51 %
(2008) [1]Activité Infrastructures d'énergie et de transport Produits Systèmes, équipements et services pour la production d'énergie, produits et services pour les opérateurs et/ou propriétaires de matériel roulant et d'infrastructures ferroviaires Filiales Alstom Transport
Alstom Power
Alstom GridEffectif 94 648 (2011) Site web www.alstom.fr Capitalisation 8,540 Mds € (7 septembre 2011)[2] Fonds propres 2,22 Mds € [2010] Chiffre d’affaires 19,7 Mds € [2010]
+ 5 % [base 2009]Résultat net 1,2 Mds € [2010]
+ 10 % [base 2009]modifier Alstom (originellement Alsthom) est une société anonyme basée en France dont les principales filiales sont Alstom Power (spécialisée dans la production d'électricité), Alstom Transport, (constructeur ferroviaire) et Alstom Grid (solutions de transmission d'électricité).
La filiale Alstom marine, spécialisée dans la construction navale est cédée en 2006 au groupe norvégien Aker Yards, qui rachète 75 % des parts de la compagnie.
Sommaire
Historique
Articles connexes : Société alsacienne de constructions mécaniques et Histoire d'Alcatel.À l'origine Als-Thom, contraction d'« Alsace » et de « Thomson », devenu Alsthom, était le résultat de la fusion, réalisée en 1928, d'une partie de la SACM (Société Alsacienne de Constructions Mécaniques à Mulhouse puis à Belfort), spécialiste de la construction de locomotives, et de la Compagnie française Thomson-Houston, société franco-américaine spécialiste des équipements de traction électrique et de la construction électro-mécanique. Auguste Detœuf en fut le premier administrateur délégué.
- André Koechlin ouvre un atelier de construction de locomotives à Mulhouse en 1839. Les affaires se développeront vite et Koechlin fusionne avec les Ateliers de Graffenstaden pour créer la Société Alsacienne de Construction Mécanique (SACM). L'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne, en 1871, entraîne la création de la nouvelle usine SACM à Belfort dans les années 1878-79, pour conserver les clients français sans droits de douane.
- 1879-1880 : aux États-Unis Elihu Thomson et Edwin Houston (en) s'associent pour créer une société d’électricité, la Thomson-Houston Electric Company, spécialisée dans la construction de machines magnétos électriques : dynamos et moteurs à courant continu dans un premier temps[3], puis alternateurs et moteurs à courants alternatifs monophasés, diphasés et triphasés par la suite. Il adoptèrent les courants alternatifs rapidement comme standard six mois avant même que Thomas Edison ouvrît sa première centrale électrique à courant continu à New York.
- 1893 : la traction électrique ferroviaire commence à prendre un certain essor : la Compagnie française pour l'exploitation des procédés Thomson-Houston (CFTH) est créée en s’associant à l'américain General Electric. En 1895 trois premiers brevets sont déposé par la nouvelle société[4]. Plus d'une trentaine d'autres brevets seront déposés par la suite par cette société sur une vingtaine d'années[5].
- 1904-1905 : rachat des établissements Postel-Vinay par la CFTH[6]. Une entreprise qui était elle aussi spécialisée dans la construction de moteurs électriques et de dynamos.
- 1925 : création de la société Vetra, constructeur de trolleybus.
- 1928 : Thomson-Houston fusionne avec une partie de la SACM pour former une nouvelle entreprise. Ce sera Als-Thom contraction d'ALSace-THOMson, société de construction électro-mécanique.
- 1932 : l'atelier de constructions de locomotives Constructions électriques de France (CEF), fusionne avec ALS-THOM.
- 1932 : Alsthom construit pour la Compagnie générale transatlantique les moteurs du Normandie (paquebot). Ces moteurs sont parmi les plus grands jamais construits dans le monde.
- 1937 : ALS-THOM absorbe Vetra
- 1958 : arrivée à la direction générale d'ALSTHOM (siège : avenue Kléber à Paris) de M. Glasser qui inaugure une nouvelle ère et de nouvelle méthodes de direction avec des restructurations internes.
- 1965 : création de trois filiales, issues de participation de l'ALSTHOM et de la CGE, se répartissant des fabrications différentes, ALSTHOM-SAVOISIENNE (transformateurs et machine électrique), DELLE-ALSTHOM (appareillages moyenne tension), UNELEC (appareillages basse tension).
- 1969 : la Compagnie générale d'électricité (CGE), qui avait absorbé Alcatel en 1966, devient l'actionnaire majoritaire d'Alsthom ; cette prise de contrôle est confirmée en 1976 après la fusion avec les Chantiers de l'Atlantique.
- 1972 : absorption de Brissonneau et Lotz
- 1976 : ALSTHOM acquiert les Chantiers de l'Atlantique qui deviennent Alsthom Atlantique.
- 1983 : absorption de la Compagnie Électro-Mécanique qui devient CEM ALSTHOM
Entreprise franco-britannique
- 22 juin 1989, Alsthom fusionne avec la branche GEC Power Systems du groupe britannique General Electric Company et devient ainsi sous le nom de Gec Alsthom une coentreprise paritaire franco-britannique, filiale commune de GEC et d'Alcatel Alsthom.
Par la suite, les deux maisons mères ont choisi de se recentrer sur leurs métiers de base, l'électronique de défense pour GEC (renommée Marconi Plc en 1999) et les télécommunications pour Alcatel Alsthom, devenue entretemps Alcatel, et ont décidé de vendre en bourse la majorité (52 %) du capital de GEC Alsthom, en conservant chacune 24 %. Ce fut la plus grosse opération d'introduction en bourse d'une société européenne, en dehors des privatisations. Elle remporta un grand succès dans un climat d'euphorie boursière.
- La nouvelle société, ainsi indépendante depuis 1998, décide de prendre le nom d'Alstom, sans h, soi-disant plus facile à prononcer dans les pays non-francophones, alors que le "Thom" dans le nom de 1929 est celui de Thomson !
- En 1999, Alstom crée une co-entreprise avec ABB, nommée ABB Alstom Power, dans le domaine des systèmes de production d'énergie, puis en acquiert en 2000 la totalité des parts. En 1999 également, elle vend à General Electric (USA) (GE) la totalité de son activité turbines à gaz pour laquelle elle avait jusque là des accords de licence (TG 5000 et 6B) ou même de copropriété (TG 9B) avec GE.
- En 2001, Alcatel et Marconi Plc cèdent leurs parts (24 % chacun) dans Alstom.
Affaibli au moment de sa mise en bourse par des fonds propres réduits par un dividende exceptionnel versé à ses précédents actionnaires (Marconi 230 M€, Alcatel 230 M€), puis pénalisé par les difficultés de ses turbines à gaz de grande puissance GT24/26, héritées d'ABB, le groupe connaît une grave crise financière en 2003 peu de temps après le remplacement de son président-directeur général. Cette crise, aggravée par les difficultés de délivrance des cautions bancaires, est surmontée en moins de deux ans notamment grâce à deux augmentations de capital successives, l’intervention de l’État (finalement autorisée en 2004 par la Commission européenne), le gouvernement français, impliquant principalement le ministre de l’Économie, des Finances et de l'Industrie de l'époque Francis Mer et la mise en œuvre d’un important programme de cessions.
En huit ans, de 2001 à 2008, le chiffre d'affaires du groupe a baissé de 32 %, alors que sur la même période, l'indice des prix a progressé de 18,9 % et que le prix de l'énergie, le secteur principal d'Alstom, a en moyenne été multiplié par trois.
Concentration de l'industrie d'énergie
- 9 janvier 2004, Alstom cède à Areva son secteur Transmission et Distribution pour 913 M€.
- Fin 2005, Alstom cède à Barclays Private Equity son activité Power Conversion, qui prendra le nom de Converteam en avril 2006.
- 4 janvier 2006, Alstom décide de se départir de ses chantiers navals, les Chantiers de l'Atlantique et Leroux Naval, au profit du spécialiste norvégien Aker Yards[7], cette transaction ayant été finalisée le 31 mai 2006.
- La société commune constituée avec Bouygues dans le domaine hydraulique est opérationnelle depuis novembre 2006.
- Le 7 juin 2010, Alstom intègre la branche Transmission d'Areva T&D, qui devient Alstom Grid. (La branche Distribution d'Areva T&D rejoint alors Schneider Electric.)
Concentration de l'industrie ferroviaire
- En 1994, la société achète 51 % des actions du constructeur ferroviaire allemand Linke-Hofmann-Busch (LHB), de Salzgitter, de sa société mère Preussag.
- Le 13 juin 1997, Alsthom achète les restants 49 % des actions de LHB, qui figure désormais comme Alstom LHB.
- En 1998, Alsthom achète à la famille De Dietrich plus des deux tiers des actions de De Dietrich Ferroviaire située à Reichshoffen en Alsace, ce qui donne naissance à Alstom DDF.
- En juillet 2000, Alstom rachète la société italienne Fiat Ferroviaria[8], concepteur et constructeur du Pendolino, train pendulaire ETR 450, ETR 460, et ETR 500 des chemins de fer italiens, et à l'origine des rames S220 mises au point par l'entreprise Rautaruukki-Transtech et utilisées en Finlande.
- En 2009, Alstom signe un partenariat stratégique avec Transmashholding (TMH)[9] pour permettre le déploiement de la société sur le marché russe.
Métiers
Le groupe Alstom compte deux métiers, le transport et l'énergie, et quatre secteurs : Alstom Thermal Power (construction de centrales électriques thermiques et systèmes annexes), Alstom Renewable Power (qui recouvre depuis mi 2011 les sous-divisions antérieures Hydro, Wind, ainsi que les domaines hydrauliennes et - si existantes - solutions Thermal Renewable), Alstom Transport (équipements et services de transport ferroviaire) et Alstom Grid (solutions de transmission d'électricité). Son chiffre d'affaires, 13,5 milliards d'euros en 2005-2006[10], est réalisé à près de 90 % hors de France. Le groupe emploie plus de 90 000 personnes dans le monde.
Certains produits sont connus de tous : TGV, Queen Mary 2 (activité marine dorénavant vendue), etc.
Le groupe est numéro 1 mondial dans :
- les centrales électriques clés en main
- les turbines et alternateurs hydroélectriques
- le service pour les sociétés d’électricité
- les systèmes antipollution pour les centrales électriques, notamment à charbon
- les trains à très grande vitesse (TGV), trains pendulaires
- les trains de banlieue et régionaux.
- les systèmes de véhicules légers sur rail et les tramways comprenant notamment la gamme Citadis
- les services, la signalisation et les systèmes ferroviaires. Commandes de passages à niveaux, etc.
Alstom marine
Alstom marine était la division marine d'Alstom, elle regroupait les chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire et Leroux Naval à Lorient. Cette branche a été vendue en 2006 à Aker Yards. Le plus gros yacht construit par Alstom marine est le Kogo (72 mètres de long - mis à l'eau en 2006) et le plus gros navire de croisière construit fut le Queen Mary 2.
Présidents-directeurs généraux
Alsthom :
- Albert Pestche : président de septembre 1928 à septembre 1933
- Ernest Mercier : président de septembre 1933 à décembre 1940
- Auguste Detœuf : administrateur délégué, puis vice-président de septembre 1928 à décembre 1940
- Pierre Le Bourhis : décembre 1940 à juin 1958
- Georges Glasser : juin 1958 à septembre 1975
- Roger Schulz : septembre 1975 à septembre 1976
- Pierre Loygue : septembre 1976 à avril 1979
- Roger Schulz : avril 1979 à juin 1981
- Jean-Pierre Desgeorges : juin 1981 à juin 1989
GEC Alsthom :
- Jean-Pierre Desgeorges : chairman and CEO de juin 1989 à mars 1991, puis chairman de mars 1991 à janvier 1995
- Pierre Bilger : CEO de mars 1991 à janvier 1995, puis chairman and CEO de janvier 1995 à juin 1998
Alstom :
- Pierre Bilger : président-directeur général de juin 1998 à janvier 2003, puis président du conseil d'administration de janvier 2003 à mars 2003
- Patrick Kron : directeur général de janvier 2003 à mars 2003, puis président-directeur général depuis mars 2003
Données boursières
Actionnariat
Au 26 juin 2006 : flottant 75,24 %, Bouygues 25,1 % (avril 2006), salariés 1,5 %.
Fin avril 2006, Alstom et Bouygues ont en effet annoncé la reprise par ce dernier de la part de l'État, cette transaction ayant été finalisée le 26 juin 2006 après autorisation de la Commission européenne.
Le 31 juillet 2006, Alstom réintègre le CAC 40, quitté en avril 2002.
Le 1er février 2011, Bouygues détenait 30,77 % du capital et des droits de vote.
Résultats financiers
L'année comptable d'Alstom court du 1er avril au 31 mars de l'année suivante. Alstom répond aux exigences de conformité du standard financier MSI 20000.
millions d'euros 2000-1 2001-2 2002-3 2003-4 2004-5[11] 2005-6 2006–7 2007–8 chiffre d'affaires 24 549 23 452 21 351 16 688 12 920 13 413 14 208 16 908 résultat net 241 -116 -1 417 -1 838 -628 178 547[12] 852 Controverses juridiques
Tramway de Jérusalem
Alstom, avec Veolia, est mis en cause dans l'affaire du Tramway de Jérusalem[13]. Le 30 mai 2011, la plainte de l'AFPS est rejetée par le Tribunal de Grande Instance de Nanterre[14].
Amiante
Le 4 septembre 2006, Alstom est condamnée en justice pour une affaire d'amiante (à Lys-lez-Lannoy) qui eut pour conséquence au moins 10 morts et 80 malades[15].
Le site de Belfort est classé « site amiante » par arrêté au journal officiel le 30 octobre 2007. Toutes les entreprises présentes sur le site ne sont pas classées à cette date. Les années prises en compte sont antérieures à 1986, année à partir de laquelle il n'aurait plus été fait usage d'amiante[16].
Entente illégale
Le 24 janvier 2007, la Commission européenne, représentée par la Commissaire à la Concurrence Nelly Kroes, a condamné Alstom ainsi que neuf autres entreprises opérant dans le secteur des appareillages de commutation pour entente illégale qui viole les règles des traités européens. Alstom a été condamnée à verser une amende de 65 millions d'euros au budget européen[17].
Notes et références
- Profil de la société Alstom - Boursier.com
- Comptes détaillés Alstom - Boursier.com
- Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), section : Centre de documentation d'histoire et techniques environnementales (CDHTE), voir le Journal universel d'électricité, 1881, p. 395, rubrique « Correspondances » où il est retranscrit une lettre émanant de M. Elihu Thomson adressée M. Bürgin concernant un différend sur l'invention d'un petit moteur à courant continu à organes sphérique disposés sur le rotor. Bibliothèque du
- Bibliothèque du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), op. cit., périodique : L'industrie électrique, no 78, 25 mars 1895, où il est fait mention de trois brevets déposés par cette compagnie.
- Bibliothèque du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), op. cit., périodique : L'Industrie électrique de 1895 à 1920.
- « Compagnie Française Thomson-Houston Anciens établissements Postel-Vinay ». Il est à remarquer que la phrase : « pour l'exploitation des procédés » n'a jamais été inscrite sur les plaques, d'où l'abréviation CFTH. Mais le nom réel de l'entreprise était bien la Compagnie Française pour l'exploitation des procédés Thomson-Houston. Sur les plaques des moteurs postérieur à cette date il était inscrit :
- Le rachat des Chantiers de l'Atlantique par le Norvégien Aker Yards finalisé - Le Nouvel Observateur / AP, 22 mai 2006 (voir archive)
- Fiat Ferroviaria a été fait avec une option d'acquisition des 49 % restant dans un délai de deux ans, option exercée en 2002 L'achat en 2000 de 51 % des parts de
- (en) Alstom-TMH Joint-Venture - Site d'Alstom (voir archive)
- L'année comptable d'Alstom court du 1er avril au 31 mars de l'année suivante.
- IFRS à partir de 2004-2005 En normes
- Retraité à la suite d’un changement de méthode de comptabilisation des engagements de retraite
- Communiqué de l’AFPS sur l’état de la procédure engagée par l’AFPS et l’OLP relative à la construction et à l’exploitation d’un tramway en Cisjordanie - Association France Palestine Solidarité (AFPS) 15 décembre 2008
- Décision du Tribunal de Grande Instance de Nanterre - Site de Veolia, 30 mai 2011 [PDF]
- Le Plan B n° 4 - octobre 2006, p. 8. « Pas d'amiante dans la cave de Natascha »,
- Arrêté du 30 octobre 2007 modifiant et complétant la liste des établissements de fabrication, flocage et calorifugeage à l'amiante susceptibles d'ouvrir droit à l'allocation de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante - droit.org
- Concurrence: la Commission inflige une amende de 750 millions d'euros aux membres de l'entente sur les appareillages de commutation à isolation gazeuse - Communiqué de la Commission européenne, 24 janvier 2007
Annexes
Articles connexes
- Tramway Citadis
- TGV
- Automotrice à grande vitesse
- Speedelia
- Prima (locomotive)
- Chantiers de l'Atlantique
Lien externe
Catégories :- Société cotée à l'Euronext
- Alstom
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- Entreprise du CAC IT 20
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