- Jean-Jacques Aillagon
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Jean-Jacques Aillagon Jean-Jacques Aillagon, en octobre 2003Naissance 2 octobre 1946
Metz (Moselle)Nationalité Française Profession Professeur de lycée Activité principale Président du Centre Georges-Pompidou (1996-2002), Ministre de la Culture et de la Communication (2002-2004), Président de l'Établissement public du musée et du domaine national de Versailles (depuis 2007) Jean-Jacques Aillagon, né le 2 octobre 1946 à Metz, est un haut fonctionnaire et homme politique français.
Considéré comme un « proche » de Jacques et Bernadette Chirac, il occupe plusieurs directions culturelles à la Mairie de Paris, puis est nommé président du Centre Georges-Pompidou en 1996. Il quitte cette fonction pour devenir ministre de la Culture et de la Communication en 2002. Après avoir quitté le gouvernement en 2004, il est nommé, le 6 juin 2007, président de l'Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, fonction qu'il exerce jusqu'au 30 septembre 2011.
Sommaire
Biographie
Vie privée
Il vit ses premières années à Champigneulles.
Deux mois avant son entrée dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, il évoque son coming out dans une interview publiée dans Le Monde du 18 mars 2002, expliquant : « En affirmant ma liberté de vivre ma sexualité, et ce dans un contexte historique, géographique (la province), et dans un contexte familial très répressif, j'ai agi politiquement. Au-delà de mon sort, c'est la situation de tous les homosexuels qui était concernée par mon engagement." C'est le premier ministre français ouvertement homosexuel. »
Formation
- Maîtrise d’histoire moderne
- Diplôme d’études approfondies en histoire de l’art de l’université de Paris X-Nanterre : « Viollet-le-Duc et l’enseignement de l’architecture »
- CAPES en Histoire Géographie
Carrière
- 1973-1976 : Professeur aux lycées d’Égletons et de Tulle (Corrèze)
- 1976 : Chargé de recherche au Centre d'études et de recherches architecturales
- 1976 : Détachement au ministère de la Culture
- 1977 : Chef du service des archives de l'architecture à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts
- 1978 : Chef du service des relations extérieures et des expositions à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts
- 1981 : Sous-directeur de l'École nationale supérieure des beaux-arts, chargé de l'action culturelle et scientifique
- 1982 : Administrateur du Musée national d'Art moderne au Centre Georges Pompidou
- 1985 : Adjoint au Directeur des affaires culturelles de la Ville de Paris et Directeur de l'Office d'information culturelle
- 1988 : Délégué général aux manifestations culturelles de la Ville de Paris
- 1990 : Coordinateur de la célébration du Centenaire de la naissance du Général de Gaulle
- 1992 : Directeur général de la Vidéothèque de Paris
- 1993 : Directeur des affaires culturelles de la Ville de Paris
- 1995 : Élu Président de l'Association des directeurs des affaires culturelles des grandes villes de France
- 1995 : Commissaire Général de l'Année France-Égypte (1997-1998)
- 1996 : Nommé, par décret du 28 mars 1996, Président du Centre national d'art et de culture Georges Pompidou
- 1996 : Chargé par le Premier ministre d'une mission de réflexion pour l'organisation de la célébration, par la France, de l'entrée dans le troisième millénaire.
- 1996 : Nommé, par décret du 17 décembre 1996, Président de la Mission 2000 en France
- 1999 : Reconduction, par décret du 26 mars 1999, à la présidence du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou
- 2000 : Création de l'Université de tous les savoirs au Conservatoire national des arts et métiers dans le cadre de la mission 2000 (ensemble de leçons magistrales à vocation encyclopédique)
- 2002 : Reconduction, par décret du 7 mars 2002, à la présidence du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou (fonction quittée lors de sa nomination au gouvernement)
- 2002-2004 : Ministre de la Culture et de la Communication (voir plus bas)
- 2004 : Conseiller de François Pinault, président du groupe Artemis. Administrateur délégué et Directeur du Palazzo Grassi à Venise.
- Septembre 2004: nommé membre du Conseil économique et social au titre des personnalités qualifiées dans le domaine économique, social, scientifique ou culturel[1].
- 6 avril 2005 : Élu administrateur puis Président-directeur général de la chaîne de télévision TV5 Monde par son conseil d'administration. Le même jour il est nommé administrateur puis Président du Conseil d'administration de Canal France International, dont la direction exécutive est confiée à son Directeur général, Jean Mino. Sa nomination à la tête de TV5 Monde a été critiquée par le Syndicat national des journalistes sur le fondement de l'article 432-13 du code pénal. Néanmoins, le Gouvernement a, préalablement à la désignation de Jean-Jacques Aillagon à la présidence de TV5, consulté le Conseil d'État qui a précisé que l'article 432-13 du code pénal n'est pas applicable à un ancien ministre. Le 3 mars 2006 il annnonce sa démission prochaine[2].
- Mars 2007 : Il annonce publiquement qu'il tirera au sort le candidat à l'élection présidentielle qu'il parrainera. Le 9 mars, il annonce qu'il parrainera donc Olivier Besancenot, candidat de la LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire), vainqueur du tirage au sort qui l'a mis en compétition avec sept autres candidats en manque de parrainage. Il a déclaré: « l'objectif de mon initiative était de mettre le doigt sur les limites du parrainage ».
- 6 juin 2007 : Par décret du Président de la République, il est nommé président de l'Établissement public du musée et du domaine national de Versailles (Journal Officiel no 0131 du 07/06/2007)
- 4 juin 2010 : L'Élysée fait savoir que le mandat de Jean-Jacques Aillagon sera reconduit (Décret du 10 juin, Journal officiel du 11 juin 2010). Xavier Darcos avait fait savoir, suite à sa défaite aux élections régionales du 21 mars 2010, qu'il était intéressé par le poste.
Politique
- 2002-2004 : Membre du Premier gouvernement de Jean-Pierre Raffarin et du Deuxième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en tant que Ministre de la Culture et de la Communication.
La réalisation la plus notable de Jean-Jacques Aillagon, ministre de la culture et de la communication, est sans doute la loi Aillagon sur le mécénat qu’il parvient à faire adopter en 2003, qui dote la France d’un des régimes les plus favorables en ce domaine. La loi, autorisant des déductions fiscales allant jusqu’à 90%, permet notamment de résoudre le problème de l’acquisition des biens qui, déclarés « trésors nationaux », doivent être conservés en France.
Jean-Jacques Aillagon mène une politique visant à favoriser l’autonomie des établissements publics relevant de son ministère. Orsay et le Musée Guimet sont érigés en établissements publics autonomes, et leur indépendance, tout comme celle du Louvre et de Versailles, est confortée vis-à-vis notamment de la Réunion des musées nationaux et de la direction des musées de France.
Jean-Jacques Aillagon s’efforce de surmonter les réticences de son ministère vis-à-vis de la décentralisation : il accepte la décentralisation du service de l’inventaire, et charge une commission présidée par René Rémond de préparer le transfert aux collectivités territoriales, sur la base du volontariat, de monuments appartenant à l’État mais qui ne paraissent pas justifier que la collectivité nationale continue à les détenir.
Toutefois, monsieur Aillagon porterait une lourde responsabilité sur la situation critique du Patrimoine français qui s’aggrave sous son ministère. Paul Barnoud, président de la Compagnie des architectes en chef des monuments historiques confie à ce sujet au journal Valeurs actuelles (no 3760 du 18 décembre 2008, pages 58 et 59) : "L’entretien des cathédrales est absolument énorme…jusqu’à présent lorsqu’il y avait une alerte, on pouvait agir. Actuellement, on ne peut plus. La crise, devenue endémique à partir du moment où Jean-Jacques Aillagon, alors ministre de la Culture, a fait une ponction d’environ 100 millions d’euros sur les fonds affectés au patrimoine. Comme les crédits se reportent d’année en année, il les prit pour les remettre au fur et à mesure. Évidemment, l’argent n’est jamais revenu et depuis, il y a des tensions folles de trésorerie."
Dans le domaine de la communication, il remet en cause les projets de France Télévisions sur le numérique terrestre, invitant le groupe public à approfondir les missions de service public des chaînes existantes. Le rapport commandé à Catherine Clément sur la culture à la télévision (La nuit et l’été) ne reçoit toutefois pas vraiment d’application concrète, tandis que celui de Blandine Kriegel sur la violence à la télévision suscite la polémique.
Jean-Jacques Aillagon est également l’artisan de la loi du 9 juillet 2004 relative aux communications électroniques et aux services de communication audiovisuelle, qui donne notamment un cadre juridique à la relance des télévisions locales.
Il négocie avec la Commission de Bruxelles une ouverture limitée et graduelle de la publicité télévisée pour la distribution et une ouverture complète de la publicité télévisée pour la presse, mettant fin à un contentieux qui durait depuis plusieurs années.
Il dépose également le projet de loi DADVSI sur les droits d’auteur.
La renégociation des annexes VIII et X de la convention de l’UNEDIC, relatives au régime des intermittents du spectacle, que le gouvernement accepte d’agréer et que Jean-Jacques Aillagon endosse sans états d’âme, suscite toutefois de violents remous. Pris à partie lors de la cérémonie des Césars, le ministre ne voit pas venir le mouvement des intermittents et l’annulation sans précédent des festivals à l’été 2003. Les jours du ministre sont dès lors comptés. Il est remplacé, en avril 2004, par Renaud Donnedieu de Vabres.
- 2004 : Conseiller régional de Lorraine.
Établissement public du château, du musée et du domaine de Versailles
- 2007- 30 septembre 2011 : Président de l’établissement public du musée et du domaine de Versailles, devenu en 2010 établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles.
Il a organisé du 10 septembre 2008 au 4 janvier 2009 une exposition Jeff Koons dans le Château de Versailles, en présentant dans les grands appartements et la galerie des Glaces la première rétrospective consacrée en France à cet artiste américain. Ainsi 17 œuvres emblématiques de l’artiste ont pris place dans les appartements et les jardins de Versailles[3]. Deux de ces œuvres, Large Vase of Flowers et Jeff Koons, sont issues de sa série provocatrice Made In Heaven (« fait au paradis ») réalisée en 1991 avec Ilona Anna Staller, dite Cicciolina, avec qui il était marié. Les deux œuvres de cette série choisies pour cette exposition destinée au plus large public ne présentent aucun caractère pornographique.
Jeff Koons est actuellement l’artiste vivant vendu le plus cher aux enchères avec Balloon Flower (Magenta) vendu 12 921 250 £ (soit 16 343 000 € avec les frais de vente) par Christie's à Londres le 30 juin 2008[4]. Il est actuellement classé 54e artiste en produit de vente aux enchères pour l’année 2008[5].
Cette exposition a donné lieu à des réactions nombreuses et contrastées dans le monde entier[réf. nécessaire]. Des observateurs l’ont perçue[6] comme un acte témoignant d’un profond mépris à l’égard du patrimoine de la France[7]. D’autres ont au contraire souligné la cohérence et la pertinence de l’exposition[8],[9]. Par ailleurs, la presse a fait état d’inquiétudes quant à l’existence d’éventuels conflits d’intérêts [10].
Jean-Jacques Aillagon a de nouveau invité l’art contemporain au château de Versailles en 2009 avec l’exposition Veilhan Versailles. Le Carrosse dans la cour, les Architectes dans le jardin, Le Mobile dans le château… toutes conçues spécifiquement pour le château de Versailles, Xavier Veilhan travaillant sur les notions de perspective, d’espaces et de couleurs.
En parallèle de ces événements, de nombreuses expositions se sont tenues au château de Versailles, comme Fastes de Cour et cérémonies royales, La Guerre sans Dentelles, Louis XIV l'homme et le roi, qui a réuni près de 480 000 visiteurs, ou encore Versailles photographié, 1850-2010 présentée au printemps 2010. D’autres expositions sont prévues sur la Chapelle royale en avril 2010, sur Murakami en septembre 2010 et sur les Sciences à la Cour de Versailles en octobre 2010.
Jean-Jacques Aillagon poursuit la politique des grands travaux de Versailles nécessaires à la sauvegarde du patrimoine. Parmi les grands chantiers de restauration de ces dernières années, la galerie des Glaces, la grille Royale, le Petit Trianon, les allées du parc, le Belvédère dans le domaine de Marie-Antoinette. Une nouvelle campagne d’adoption des statues et bancs du parc, en vue de leur restauration, a été lancée.Jean-Jacques Aillagon poursuit ses invitations à l’art contemporain au château de Versailles en 2010 avec l’exposition Takashi Murakami et, en 2011, Bernar Venet.
Jean-Jacques Aillagon est le premier du classement des cinquante personnalités les plus influentes du monde de l'art en France, réalisé par l'Œil et Le Journal des Arts en mars 2011[11].
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur
- Officier dans l’Ordre national du Mérite
- Commandeur des Palmes académiques
- Commandeur des Arts et des Lettres
Voir aussi
Lien interne
Lien externe
Notes et références
- Décret du 3 septembre 2004 portant nomination au Conseil économique et social
- Le Monde le 3 mars 2006
- Site officiel de l’exposition
- Artvalue.com
- Artfacts.net
- L’Express : De l’Art ou du Homard
- [1]
- Jeff Koons honore Louis XIV - exposition réussie et à grand spectacle au Château de Versailles. Le Monde 12 septembre 2008.
- artpress - novembre 2008
- [2]
- Les 50 personnalités de l'art les plus influentes en France », l'Œil n°633 et le Journal des Arts, Mars 2011. Consulté le 21 juillet 2011 Jean-Christophe Castelain, «
Précédé par Jean-Jacques Aillagon Suivi par Catherine Tasca Ministre de la Culture et de la Communication 2002-2004 Renaud Donnedieu de Vabres François Barré Président du Centre Pompidou
1996-2002Bruno Racine Lien externe
Catégories :- Ancien ministre de la Cinquième République
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- Chevalier de la Légion d'honneur
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