- Nathalie Kosciusko-Morizet
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Pour les autres membres de la famille, voir : Famille Kosciusko-Morizet.
Nathalie Kosciusko-Morizet Nathalie Kosciusko-Morizet
lors d'un meeting UMP, en mars 2010.Mandats Ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement Actuellement en fonction Depuis le 14 novembre 2010 Président Nicolas Sarkozy Gouvernement François Fillon III Prédécesseur Jean-Louis Borloo Secrétaire d'État chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique 15 janvier 2009 – 13 novembre 2010 Président Nicolas Sarkozy Gouvernement François Fillon II Prédécesseur Éric Besson Successeur Éric Besson Secrétaire d'État chargée de l'Écologie 19 juin 2007 – 15 janvier 2009 Président Nicolas Sarkozy Gouvernement François Fillon II Prédécesseur poste crée Successeur Chantal Jouanno Députée de la 4e circonscription de l'Essonne 19 juillet 2002 – 19 juillet 2007 Prédécesseur Pierre-André Wiltzer Successeur Guy Malherbe Biographie Nom de naissance Nathalie Geneviève Marie Kosciusko-Morizet Date de naissance 14 mai 1973 Lieu de naissance Paris, XVe arrondissement (France) Nationalité Française Parti politique UMP Diplômé de École polytechnique, AgroParisTech, Collège des Ingénieurs Profession Ingénieur modifier Nathalie Kosciusko-Morizet (surnommée NKM), née le 14 mai 1973 à Paris[1], est une femme politique française. Députée de la quatrième circonscription de l'Essonne à partir de 2002, elle occupe les fonctions de secrétaire d'État chargée de l'Écologie, puis chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique, au sein du gouvernement François Fillon II (2007-2010). Secrétaire générale adjointe de l'UMP et maire de Longjumeau, elle est nommée ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement le 14 novembre 2010.
Sommaire
Origines familiales et études
Nathalie Kosciusko-Morizet est issue d'une vieille famille politique française, elle-même issue de la noblesse polonaise, les Kosciusko-Morizet. Elle parle d'ailleurs le polonais. Son arrière-grand-père, Charles Kosciusko, était le descendant direct de Józef Tomasz Kościuszko (1743-1789), frère aîné du patriote polonais Tadeusz Kościuszko[2].
Sa scolarité se passe au lycée de Sèvres, au lycée Daniélou de Rueil-Malmaison, puis au lycée Louis-le-Grand à Paris. Polytechnicienne (promotion 1992), elle a choisi la biologie comme spécialité, et l'École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (ENGREF) comme école d'application, au sein du corps des ingénieurs du génie rural, des eaux et des forêts. Elle est également titulaire d'un MBA du Collège des ingénieurs (promotion 1997).
Vie privée
Nathalie Kosciusko-Morizet est mariée, depuis le 19 juillet 2003, à Jean-Pierre Philippe, actuellement professeur au Conservatoire national des arts et métiers de Paris[3]. Ils ont deux fils, nés le 25 mai 2005 et le 23 septembre 2009.
Carrière professionnelle
De 1997 à 1999, elle est agent contractuel, détachée à la direction de la prévision au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie.
Elle est ensuite conseillère commerciale, responsable de la cellule environnement à la direction des relations économiques extérieures (Dree) au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie de 1999 à 2001 avant de devenir chargée de mission auprès du directeur de la stratégie d'Alstom.
À partir de mai 2002, elle entre au cabinet de Jean-Pierre Raffarin comme conseiller technique pour l'écologie et le développement durable.
Carrière politique
Proche du président de la République Jacques Chirac, elle est placée lors des élections législatives de juin 2002 suppléante de Pierre-André Wiltzer (UDF), qui doit être nommé membre du gouvernement (au ministère de la Coopération et de la Francophonie dans le gouvernement Jean-Pierre Raffarin 2) après la victoire de la droite : elle est ainsi assurée d'être députée et devient la benjamine de l'Assemblée nationale.
Elle a été le rapporteur de la charte de l'environnement et de la mission d'information sur l'effet de serre. Elle s'est ainsi distinguée localement dans la défense de l'environnement (nuisances aériennes, projets d'infrastructures) et de l'emploi (Alcatel, Thales, Sanofi). Comme parlementaire, elle s'est aussi distinguée par son activisme en faveur de la défense du consommateur, notamment dans la lutte contre les frais bancaires abusifs imposés par les banques.
Membre de l'UMP, elle est d'abord responsable de l'environnement à la direction des études puis présidente du groupe parlementaire santé et environnement à partir de 2002.
Depuis 2003, elle est secrétaire nationale chargée de l'écologie et depuis 2004, présidente de l'association Consodurable et administratrice de la Fondation Charles-de-Gaulle.
Depuis les élections régionales de mars 2004, elle est aussi conseillère régionale (UMP), pour la région Île-de-France. Son absentéisme est remarqué par les médias (100% d'absences en 2005[4]; 75% d'absences en 2009[5],[6]).
En mars 2007 elle est élue maire de Longjumeaux[7] et lors des élections législatives de juin 2007, elle obtient 46,97 % des voix au premier tour face à 14 autres candidats dont Olivier Thomas (25,04 %) son concurrent socialiste pour le second tour. Au second tour, elle est élue députée avec 56,09 % des voix face au socialiste Olivier Thomas (43,91 %)
Le 19 juin 2007, elle est nommée secrétaire d'État auprès de Jean-Louis Borloo, le ministre français de l'Écologie, chargée de l'Écologie dans le second gouvernement Fillon. C'est son suppléant Guy Malherbe, maire d'Épinay-sur-Orge qui devient donc le député de la 4e circonscription de l'Essonne.
Le 16 mars 2008, la liste qu'elle conduit remporte l'élection municipale à Longjumeau avec 39 voix d'avance sur la liste adverse[8].
Le 9 avril 2008, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui venait d'être nommée secrétaire générale adjointe de l'UMP, laisse voter à l'Assemblée nationale un amendement déposé par André Chassaigne et qui précédemment avait été formulé de manière identique par Louis Giscard d'Estaing (député UMP du Puy-de-Dôme), destiné à limiter la culture des OGM. Elle est « recadrée » par le Premier ministre François Fillon et stigmatise, dans une interview au Monde datée du 10 avril, le groupe parlementaire UMP, son président, Jean-François Copé, et son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo, dénonçant « un concours de lâcheté et d'inélégance entre Jean-François Copé, qui essaie de détourner l'attention pour masquer ses propres difficultés au sein du groupe, et Jean-Louis Borloo, qui se contente d'assurer le minimum[9] ». Ayant rompu les règles de solidarité au sein du gouvernement, elle est sommée de s'excuser par le Premier ministre, ce qu'elle fait dans un communiqué. Cette affaire a été notée par la presse soit comme un acte de courage[10], soit comme un premier accroc dans une carrière politique annoncée comme prometteuse[réf. souhaitée]. Selon un sondage IFOP[11], près de huit Français sur dix donnent raison à la secrétaire d'État à l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet sur la question des OGM.
Le 15 janvier 2009, elle est nommée secrétaire d'État à l'économie numérique, prenant ainsi la succession d'Éric Besson, promu ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire. Dès sa prise de fonction, elle décide de rééquilibrer l’action du gouvernement en développant le soutien aux usages et aux contenus, l’accès à Internet et le développement des infrastructures étant traités sans être prioritaires par rapport au développement de l’économie des services numériques[12]. Ce faisant, elle met en œuvre, mais en l’interprétant au bénéfice des usages et des contenus, le plan France numérique 2012[13] qui avait été adopté par le Gouvernement quelques semaines avant sa prise de fonction. Théorisant la nécessité de pratiquer le numérique pour le comprendre, elle devient rapidement la femme politique française la plus suivie sur twitter avec, au 1er mars 2011, 64 000 followers[14]. Sur le volet prospectif de son portefeuille, elle décide de ramener la réflexion à un horizon plus proche, en l’appuyant sur des faits de société, d’ailleurs souvent liés au numérique, comme le droit à l’oubli ou le lien entre numérique et écologie à travers les greentechs[15]. Elle obtient des arbitrages favorables au numérique sur le plan de relance (50 millions d’euros)[16], puis sur les investissements d’avenir (4.5 milliards d’euros)[17]. Son intérêt pour les usages et le développement des contenus ne la pousse pas pour autant à prendre position sur la loi HADOPI, ce qui lui est reproché par de nombreux acteurs du numérique, même si ses prises de position sur « l’après hadopi » semblent plus proches des acteurs du numérique que celles défendues par le ministère de la culture[18]. La secrétaire d’Etat tente de populariser des thèmes jusqu’ici vus comme essentiellement techniques, ce qui déclenche plusieurs polémiques sur Internet. Elle est la première ministre française à s’impliquer directement dans le débat sur la gouvernance de l’internet, en lui donnant une orientation très spécifique, à travers la défense à l’international du droit à l’oubli[19]. Le lancement d’une série d’ateliers de formation à destination des élus pour les rapprocher des internautes, les ateliers de l’élu 2.0[20], est plutôt bien accueilli. En revanche, les consultations[21], puis le rapport public[22][23] qu’elle remet au parlement sur la neutralité du net et qui fuite sur le site « écrans » le 2 août 2010 déclenchent de vifs débats avec certains acteurs du numérique, alors que la Loi LOPPSI 2 est parallèlement discutée au parlement. La secrétaire d’Etat popularise d’autres sujets « numériques », vus jusqu’ici comme ardus pour le grand public, tels que le serious game[24], l’internet mobile[25] ou le cloud computing, qui se voient financés dans le cadre du plan de relance puis des investissements d’avenir. Une de ses dernières interventions en tant que secrétaire d’Etat à la prospective et au développement de l’économie numérique, sur France 24 en marge du forum d’avignon le 8 novembre 2010, aborde sous forme de bilan tous les thèmes de son action[26].
Pour les élections régionales des 14 et 21 mars 2010 en Île-de-France, elle est choisie comme tête de liste dans l'Essonne de la majorité présidentielle (menée sur le plan régional, et dans les Yvelines, par Valérie Pécresse).
Lors de la formation du gouvernement François Fillon III, le 14 novembre 2010, NKM est promue au poste de ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, remplaçant, entre autres, son ex-ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo. Deux jours plus tard, elle démissionne de son poste de conseillère régionale d'Île-de-France, laissant la place au huitième de liste, Mustapha Saadi (Nouveau Centre)[27].
Détail des mandats et fonctions
Fonctions au sein de partis politiques
- depuis le 28 mars 2008 : poste de secrétaire général adjoint de l'UMP (chargée de la protection des Français depuis mars 2009[28])
- Déléguée générale à l'écologie au sein de l'UMP
- Secrétaire nationale de l'UMP, chargée de l'environnement (2002-2006) puis déléguée générale à l'écologie (2006-2007)
- Secrétaire exécutive du conseil du développement durable auprès de l'UMP (2003-2007)
- Ancienne responsable de l'environnement à la direction des études du RPR
- Déléguée UMP de la quatrième circonscription de l'Essonne
Fonctions électives locales
- Conseil régional
- Mandat municipal
- depuis le 16 mars 2008 : maire de Longjumeau (Essonne)
Fonctions parlementaires
- 19 juillet 2002 – 19 juin 2007 : députée de la quatrième circonscription de l'Essonne, en remplacement de Pierre-André Wiltzer ; membre de la Commission des lois et présidente du Groupe d'études Santé et environnement de l'Assemblée nationale.
- 20 juin 2007 – 19 juillet 2007 : députée de la quatrième circonscription de l'Essonne
Fonctions ministérielles
- 19 juin 2007 – 15 janvier 2009 : secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables, chargée de l'Écologie (gouvernement François Fillon II)
- 15 janvier 2009 – 13 novembre 2010 : secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique (gouvernement François Fillon II)
- depuis le 14 novembre 2010 : ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement (gouvernement François Fillon III)
Œuvres
- Les Petits matins, essai sur la pensée politique, avec Jérôme Peyrat, Ramsay, avril 2002 (ISBN 2841146138)
- Rapport relatif à la Charte de l'environnement, édit. La Documentation Française, coll. « Documents législatifs », 1er mai 2004 (ISBN 211118375X et 978-2111183759)
- Le changement climatique : aubaine ou désastre ?, avec Adret, François Bayrou, Sylvie Faucheux, Nicolas Hulot, Alain Juppé, Jean-Yves Le Déaut, Hervé Le Treut, Gilles Pennequin, Michel Rocard, Loup Verlet, Hubert Védrine et Dominique Voynet, édit. Cerf, coll.« L'histoire à vif », 1er février 2007 (ISBN 2204083607 et 9782204083607)
- L'homme saura-t-il réparer ce qu'il détruit ?, avec Dominique Voynet, Forum Libération de Grenoble, sur CD audio chez Frémeaux & Associés, 2008
- Tu viens ?, Gallimard, coll. « Hors série Connaissance », 2009 (ISBN 9782070127771)
- Le front antinational, Éditions du Moment, 2011 (ISBN 9782354171346)
Notes et références
- Biographie sur le site du gouvernement
- Arbre généalogique de la famille Kosciusko sur www.geneanet.org
- Décalée très décidée» portrait par Nathalie Raulin Libération le 31 octobre 2009 «
- Des conseillers régionaux franciliens peu assidus par Eric Hacquemand sur leparisien.fr du 29 décembre 2009
- Qui sont les absentéistes du conseil régional d'Île-de-France ? par Eric Nunès sur lemonde.fr du 4 février 2011
- Kosciusko-Morizet et Lefebvre champions de l'absentéisme sur tempsreel.nouvelobs.com du 29 décembre 2009
- Election comme maire sur le site Le point
- Résultats sur le site du ministère de l'Intérieur
- OGM : Kosciusko-Morizet sème le trouble, Le Figaro, 9 avril 2008
- Gérard Carreyrou ou encore Isabelle Alonso dans France Soir[Quand ?]
- publié par le Journal du Dimanche, 12 avril 2008
- http://www.01net.com/editorial/405249/transformer-linnovation-en-outil-de-croissance/
- http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/084000664/index.shtml
- http://pargatruk.wordpress.com/2011/03/01/12-ministres-sur-twitter-de-en-nombreux-mais-pas-encore-tres-bavards/
- http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20100110trib000460319/nathalie-kosciusko-morizet-et-hugues-de-jouvenel-debattent-des-avenirs-possibles-pour-la-france-de-l-apres-crise.html
- http://www.cnetfrance.fr/news/50-millions-pour-relancer-le-jeu-et-le-web-20-39503006.htm
- http://www.gouvernement.fr/gouvernement/investissements-d-avenir-lancement-de-la-consultation-publique-sur-les-services-numeriq
- http://www.lefigaro.fr/politique/2009/03/20/01002-20090320ARTFIG00415-nkm-je-suis-deja-dans-l-apres-hadopi-.php
- http://www.ambafrance-lt.org/IMG/pdf_CP_FGI_Deplacement_NKM_Vilnius_SEPDEN-MAEE.pdf
- http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-nkm-veut-des-elus-20-face-aux-citoyens-20-29306.html
- http://www.zdnet.fr/actualites/neutralite-du-net-la-consultation-publique-pose-le-probleme-mais-apporte-peu-de-reponses-39752534.htm
- http://www.ecrans.fr/Neutralite-du-Net-le-rapport-NKM,10600.html
- http://eco.rue89.com/2010/08/14/nkm-la-neutralite-du-net-est-un-principe-plutot-quun-credo-162307
- http://www.lexpress.fr/actualite/high-tech/le-coup-de-pouce-de-nkm-aux-serious-games_786966.html
- http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/appel-a-projets-internet-mobile-europe-1110.shtml
- http://www.france24.com/fr/20101106-fr-invite-economie-nathalie-kosciusko-morizet-forum-avignon-numerique-hadopi
- Article NKM quitte le conseil régional paru le 16 novembre 2010 dans Le Parisien sur le site officiel du quotidien. Consulté le 21/11/2010.
- L'UMP présente une nouvelle direction resserrée, avec Douillet et Montagné, Agence France-Presse, 3 mars 2009.
Article connexe
Liens externes
Catégories :- Femme politique française
- Personnalité de l'Union pour un mouvement populaire
- Ministre français de l'Environnement
- Ancien député de l'Essonne
- Ancien député de la Cinquième République
- Conseiller régional d'Île-de-France
- Maire de l'Essonne
- Élève de l'École polytechnique (France)
- Naissance en 1973
- Naissance dans le 15e arrondissement de Paris
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