- Transport
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Pour l’article homonyme, voir Transport (biologie).
Le transport est le fait de porter quelque chose, ou quelqu'un, d'un lieu à un autre (Destination), le plus souvent via des véhicules et des voies de communications (la route, le canal ..).
Par assimilation, des actions de déplacements et de conduction ont été dénommées "transports", comme le transport d'électricité, qui s'effectue sur des réseaux de câbles électriques, de gaz, de pétrole, au travers de conduites, les pipelines. En ce qui concerne le "transport" d'informations et les télécommunications, il vaut mieux utiliser le mot "transmettre"[réf. nécessaire].
L'article qui suit concerne par conséquent, non seulement le transport per se, mais aussi ce qui conduit (oléoducs, gazoducs, câbles électrique), transmet (les courants forts ou les courants faibles tels que les signaux, messages, informations ..), fournit et approvisionne (gaz, électricité, eau, pétroles, ....).
Les voies de communication font partie des infrastructures et réseauxde transport, comme les ouvrages d'art (ponts, tunnels ..) et les bâtiments (gares, parkings ...) associés. Elles contribuent au phénomène dit de fragmentation écopaysagère qu'en France la Trame verte et bleue cherche à compenser. Le transport motorisé est par ailleurs une des sources majeures de pollution, avec par exemple en France 30% environ des émissions de gaz à effet de serre[2]
Un secteur économique et une industrie du transport, se sont fortement développé, dans les domaines public et privé depuis la révolution industrielle, qui ont contribué au phénomène de mondialisation et au développement du tourisme de destinations lointaines. Le transport est un enjeux stratégiques majeurs en cas de crise ou de guerre.Sommaire
Histoire
Aujourd'hui, un terrien parcourt en moyenne 4500 kilomètres par an, contre 1500 il y a 150 ans[3].
Le transport par l'homme
Avant la domestication, c'est l'homme qui transporte les marchandises. Les termes utilisés dans ce cas sont le "port", le "portage" ... Il "tire", il "pousse" et il propulse (une brouette, une bicyclette, un pousse-pousse ...) dès lors qu'il invente la roue. À la fin du XXe siècle, les Véhicule à propulsion humaine atteignent des records.
La traction animale
Article détaillé : traction animale.À partir de la domestication, l'animal devient le système de "portage" (bât), de propulsion ou de traction, d'une "charge", ou d'un "véhicule" (chars, charrettes, chariots, carrioles, voiturettes, voitures ...). Si le véhicule est tiré par un cheval, il s'agit d'un véhicule hippomobile Historiquement la propulsion animale a été prédominante pendant des millénaires, et retrouve des utilisations justifiées.
Dans un autre registre, les pigeons ont été élevé par des Colombophilie, pour transporter des messages, ou des mammifères marins par l'armée pour récupérer des objets.
La propulsion naturelle
les cours d'eau permettent les échanges avec la force du courant, et l'itinéraire de la rivière.
La marine à voile a longtemps assuré une part importante du commerce.
Le vent contribue avec les insectes et notamment les abeilles la pollinisation, en transportant le pollen ou à déplacer les planeurs.
La motorisation
C'est le résultat de l'invention de la chaudière à vapeur et de la machine à vapeur (Denis Papin), puis de la locomotive, de l'automobile ... dès lors que la vapeur est utilisée pour mouvoir un véhicule ; en même temps, différents types de carburants sont inventés ou utilisés, pour améliorer la puissance des moteurs, plus tard pour les rendre moins gourmands : le gaz, l'essence et le pétrole dans le moteur à combustion interne utilisé sur les véhicules automobiles, l'électricité de la pile électrique, la pile nucléaire dans de rares sous-marins, la pile à combustible, pour fournir de l'électricité au travers de turbines ou directement à un bobinage (moteur électrique), enfin déjà ou dans le futur, de l'hydrogène.
Fonctions
On distingue le transport de personnes et le transport de marchandises. Le transport de personnes, comme le transport de marchandises, peuvent être effectué pour compte propre, lorsqu'il n'a pas pour objet de transporter autrui dans un but lucratif, ni ses marchandises. Il est dénommé transport pour compte d'autrui, ou "transport public", dès lors que ce ne sont plus ses propres biens qui sont transportés. Le transport de personne peut être "individuel" ou "collectif", dans le cas des transports en commun.
Toutes ces catégories de transports se combinent entre elles, et contribuent à la description d'un des métiers du transport : par exemple le transport collectif de personnes (autocaristes), ou son transport individuel (taxi) ; le transport de marchandises pour compte d'autrui (transporteur de marchandises) ou le transport de marchandises pour compte propre ("louageur") ... Les personnes physiques, comme les personnes morales ou les états (au travers de leurs services publics) peuvent exercer ces activités réglementées de transporteurs.
Transport de personnes
On distingue souvent les transports urbains des grands axes interurbains, périurbains.
Transports urbains
En Europe, au milieu des années 1990, Les transports urbains consommaient environ 30% de l'énergie totale utilisée dans la plupart des villes ; et 80 % des transports urbains par véhicules à moteur étaient encore effectués en voiture[4].
En France, selon un rapport de l'Insee de 1999 :
- 36% des actifs travaillent dans leur commune résidentielle. Ils sont à l'origine de 8% des distances parcourues, avec un déplacement ne dépassant pas 8 km ;
- 33% des actifs parcourent moins de 10 km, ils sont à l'origine de 13% des distances parcourues en France ;
- 17% des actifs travaillent entre 10 et 20 km de leur domicile. Ils réalisent 18% des distances parcourues ;
- 9% des actifs se déplacent sur 20 à 40 km réalisant 17% des déplacements en France ;
- enfin, seulement 5% des actifs réalisent 44% des distances parcourues pour se rendre à leur lieu de travail.
Transports interurbains
Transport de marchandises
Transport des animaux
Le 13 décembre 1968 fut signé à Paris la Convention européenne sur la protection des animaux en transport international, qui réglemente le transport des animaux.
Le 22 décembre 2004 l'union européenne a effectué une refonte totale des règles en matière de bien-être des animaux pendant leur transport. Dans cette nouvelle réglementation, elle identifie tous les intervenants et leurs responsabilités respectives, elle renforce les mesures de surveillance et prévoit des règles plus strictes pour les longs trajets et les véhicules utilisés.
- Règlement (CE) n° 1/2005 du Conseil, du 22 décembre 2004, relatif à la protection des animaux pendant le transport.
- Mémento sur le transport d'animaux vivants sur routes
- L'union européenne a également mit en place un système appelé TRACES, (TRAde Control and Expert System) qui assure la traçabilité et le contrôle de l'ensemble des produits d'origine animale et des animaux vivants lors de leurs mouvements et importations en Europe.
Néanmoins, certaines organisations de protection des animaux, notamment le PMAF, dénoncent les conditions de transports des animaux sur de longues distances, parfois d'un pays à un autre pour des raisons économiques, pour être engraissés ou abattus[5].
Transport militaire
Toutes les armes (armée de terre, armée de l'air, marine, gendarmerie) disposent de moyens de transports, pour transporter leurs personnels, leurs armes et leurs munitions. Outre leurs moyens propres, le service du train et le génie interviennent dans la logistique (transports, entreposage) pour stocker, transporter et détruire, améliorer ou construire des infrastructures.
Transport sanitaire
Le transport sanitaire est l'opération qui consiste à transporter un malade ou un blessé dont l'état justifie le recours à un transport adapté et assisté.
Moyens
Modes de transport
Article détaillé : Mode de transport.Les modes de transport sont généralement classifiés selon les voies de communication utilisées: transports terrestres (routier et ferroviaire ou guidés), les transports maritime et fluvial, le transport aérien.
Le choix d'un mode de transport peut être effectué en fonction de la disponibilité du moyen de transport, de ses qualités (capacité, rapidité, sécurité, conformité au réglementations applicables aux marchandises, au commerce ...), et de son coût, par exemple. Pour le transport de marchandises dangereuses ou sensibles, la notion de sûreté est aussi prise en compte.
Transport multimodal
Articles détaillés : Transport intermodal et Intermodalité.Pour aller d'un point à un autre, il est souvent nécessaire de combiner ces différents modes de transport. Il s'agit alors de transport multimodal, ou intermodal, ou plurimodal, ou combiné. L'expression transport intermodal désigne surtout le transport de marchandise, pour le transport de voyageurs on utilisera la notion plus générale d'intermodalité.
Réseau de transport
Les réseaux de transport tendent à suivre les réseaux urbains
- le réseau polarisé intégral (ou unipolaire) : un pôle central avec des lignes de transports radiales autour de ce centre.
- le réseau bipolaire : une ligne forte entre ces deux pôles avec des lignes secondaires de rabattement sur cette ligne.
- le réseau multipolaire : pas de ligne privilégié, ce modèle tend à évoluer au fur et à mesure de la hiérarchisation des réseaux de transport[6]
Réglementation
Contrat de transport de marchandises
Le contrat de transport de marchandises est un contrat commercial. Il est matérialisé par un document dénommé différemment selon le mode de transport.
- En transport routier de marchandises, le document se nomme légalement lettre de voiture (le transporteur est un "voiturier"), (anciennement ou usuellement récépissé de livraison, bon de livraison, ...) et lettre de voiture internationale pour les transports transfrontaliers. Ces derniers sont régis, pour un certain nombre de pays, pas la Convention de Genève (aussi dénommée Convention pour le transport de marchandises par la route, abrégé en C.M.R.), d'où le nom de C.M.R. donnée à ces lettres de voitures particulières.
- En transport aérien de marchandises, le document se nomme lettre de transports aérien (L.T.A.).
- En transport maritime de marchandises, le document se nomme un connaissement
Le contrat de transport de marchandises, lorsqu'il est matérialisé par un document, mentionne généralement ce qui est transporté (catégorie de marchandises, poids, volumes), les lieux de chargement et de déchargement, le nom du transporteur et celui du commissionnaire de transport, des mentions concernant la dangerosité, les sommes à encaisser, des instructions particulières de livraison, les incoterms ...
Type du transport
Selon l'appartenance des moyens de transport (véhicule, conducteur), le type du transport de marchandises est différent. Le transport de marchandises est dénommé :
- transport pour compte propre, en mettant en place ses propres moyens, constitués d'un véhicule et d'un conducteur, même loués en exclusivité, pour transporter ses propres marchandises, ou des marchandises dont on a la garde, à condition que le transport ne soit qu'un accessoire ou un complément à l'activité principale portant sur les dites marchandises (transformation, par exemple) ;
- transport pour compte d'autrui ou transport public (qu'il ne faut pas confondre avec transport en commun), en mettant en place ses propres moyens, ou des moyens sous-traités, pour transporter les marchandises d'autrui.
Les intervenants extérieurs et intermédiaires
Le transport de marchandises mobilise des intervenants spécialisés, généralement commerçants :
- Les commissionnaire de transport, dont le rôle est de mettre en œuvre les transporteurs, moyennant le règlement d'une commission. En transport routier, le commissionnaire de transport peut sous-traiter (pour plus de 15 % de son chiffre d'affaires) le transport qui lui est confié.
- Les transitaires ou agents chargés d'effectuer les opérations de mise sous douane ou de dédouanement, c'est-à-dire des déclarations de douane pour le compte d'autrui, éventuellement des déclarations complémentaires particulières, pour le comptes des expéditeurs, des transporteurs, des commissionnaires ou des destinataires.
Exploitation et exploitants
La gestion d'un outil de transport s'appelle "exploitation". Lorsque l'exploitant gère le véhicule et l'infrastructure, le transport est dit "intégré". Par exemple, jusqu'à récemment, le chemin de fer français était géré par la SNCF (Société nationale des chemins de fer français) dans son intégralité (moyens et infrastructure). Pour désendetter l'entreprise publique, l'état a depuis séparé la fonction exploitation, tenue par la S.N.C.F. et la gestion des infrastructures, qui a été confiée au Réseau ferré de France.
L'exploitation des moyens de transport n'est donc pas la gestion des l'infrastructure (voies de navigation, voies de circulation, voies aériennes). Elle nécessite souvent des compétences particulières, et conduit à la spécialisation des organisations dont elle est à la charge : ainsi, la RATP (Régie autonome des transports parisiens) exploite le métropolitain ou métro, le R.E.R. (Réseau express régional), le tramway parisien, et les autobus de la capitale et de sa banlieue, alors que les infrastructures sont entretenues par la S.N.C.F., la commune, la communauté de commune, le département, la région ou l'état, et par des sociétés sous-traitantes.
Effets sociaux et économiques
Sécurité et environnement
La question de la sécurité
La vitesse de circulation, variable, est en soi un facteur de risque qui fait de la sécurité des transports un enjeu important. Les questions de sécurité sont complexes et prennent en compte l'ensemble des éléments constituant un transport : le véhicule, le conducteur, la marchandise, les personnes transportées, les animaux et les infrastructures.
La sureté : le transport de marchandises dangereuses
Le Transport de matières dangereuses est réglementé, pour des raisons de sécurité. Au-delà, et depuis le 11 septembre, l'ouvrage de référence, réglementant le transport de marchandises dangereuses (A.D.R.) [7] aborde aussi les questions de sûreté, afin de limiter les risques d'attentats perpétrés avec des matières et des produits détournés de leur moyen de transport. Sur tous les véhicules qui transportent des matières dangereuses, figurent sur une plaque orange un code d'identification du danger, appelé parfois code Kemler et un numéro ONU qui indiquent quels types de matières est transportées dans le véhicule.
Impacts environnementaux
Le transport consomme la plus grande part du pétrole mondial, en produisant du dioxyde de carbone et de nombreux produits nocifs, pour certains responsables de la détérioration de la couche d'ozone et de l'effet de serre. C'est pourquoi, des politiques d'économie d'énergie liées aux transports sont mise en œuvre, parfois avec difficultés, au niveau global.
Selon l'OCDE les transports génèrent :
- 23% des émissions mondiales de CO2 pour un total de 7 milliards de tonnes de CO2 par an ;
- la pollution automobile compte pour plus de 40% de ces émissions ;
- le parc automobile devrait encore être multiplié par 3 de 2000 à 2050 pour atteindre 2 milliards de véhicules légers.
Pour mémoire, la quantité de dioxyde de carbone émise pour un même trajet diffère selon le mode de transport. Pour le trajet Londres-Édimbourg (600 km), le département britannique des transports[8] a calculé des quantités d'émissions moyennes par modes de transports et par passager :
- en voiture : 71 kg (pour une moyenne de 1,56 passagers par voiture, soit 111 kg par voiture) ;
- en avion: 96,4 kg ;
- en train express: 12 kg ;
- en autocar: 9,2 kg.
Pour les villes françaises, selon l'ADEME (France), un kilogramme d'équivalent pétrole (kep) permet de déplacer une personne :
- 18 kilomètres en voiture ;
- 31 kilomètres en 2 roues motorisé ;
- 47 kilomètres en bus francilien ;
- 64 kilomètres en métro de province ;
- 140 kilomètres en métro parisien.
Les stratégies d'économies d'énergies sont techniques, fondées sur l'utilisation de sources d'énergie alternatives (comme l'électricité, le gaz naturel pour véhicules, le GPL, les bioénergies...) mais nécessitent de mettre au point des systèmes adaptés :
- Pour l'électricité il s'agit d'améliorer les capacités de stockage de l'électricité (s’effectuant généralement dans des batteries) par rapport à la densité énergétique, le volume, et le poids des batteries pour créer des véhicules viables d'utilisation. Des progrès ont déjà été fait en matière d'autonomie des batteries et aujourd'hui il existe déjà des applications de la technologie électrique au transport, tant au niveau du fret (des camions électriques actuellement commercialisées ont des autonomies et capacités de contenance suffisantes pour être utilisés au transport de marchandises[9]) qu'au niveau du transport de personnes (transport individuel avec des voitures électriques ou transport en commun avec par exemple des bus électriques[10]).
- Pour les énergies de type gaz naturel ou GPL la difficulté d'application de cette énergie dans les transports fut la garantie de sécurité par rapport aux risques qu'ils pouvaient comporter, risques aujourd'hui canalisés dans les systèmes de technologie récente.
- Pour les bioénergies la question se pose plus par rapport à la possibilité de produire à partir de la biomasse suffisamment et de manière renouvelable l'énergie nécessaire au transport.
L'économie d'énergie est aussi basée sur des stratégies de réduction de la consommation en énergie des véhicules, et aussi, indirectement, sur la réduction de la vitesse autorisée (voir réglementation routière, en France).
D'autres stratégies consistent à réduire le poids de véhicules en utilisant des matériaux plus légers (matériaux composites), comme ceux utilisés dans l'aéronautique.Les stratégies comportementales visent au transfert modal vers le transport actif, non motorisé. La réintroduction de la propulsion humaine en particulier le vélo en ville est développée dans plusieurs pays d'Europe depuis les années 1970, en particulier aux Pays-Bas. la marche à pied, les déplacements en roller ou trottinette en vélo permettent le transfert d'un temps subi de transport passif, vers un temps choisi d'activité physique bénéfique pour la santé.
Divers états et/ou collectivités encouragent aussi le transport intermodal et l'utilisation des transports en commun, soit par l'incitation (campagnes dites de « sensibilisation »), soit par la dissuasion : péages, réduction du stationnement et des voies de circulation automobiles (Paris, par exemple).
Des progrès ont été fait en matière de carburants (désoufré, agrocarburant), filtres et pots catalytiques, et de nombreux pays ont interdit l'essence plombée, mais ces efforts ne compensent pas les effets de l'augmentation du nombre de véhicules dans le monde. Les transports terrestres motorisés et par voies d'eau sont aussi de par les infrastructures qu'il nécessitent le premier facteur de fragmentation écologique des paysages, reconnu comme un des premiers facteurs de recul de la biodiversité. La pollution lumineuse et la Mortalité animale due aux véhicules induite y ajoutent leurs effets.
Les progrès environnementaux sont rendus difficile par le fait que les décisions relatives aux politiques de transport et aux formes urbaines se manifestent sur un pas de temps très long et sont confrontées à une inertie structurelle (il est rare qu'on supprime une route existante) : qu'il s'agisse d'infrastructures nouvelles à implanter, d'organisation de la vie économique et sociale à faire évoluer, d'impacts environnementaux à maîtriser, on raisonne au moins en décennies et non en années.
Aspects politiques
Aménagement du territoire
Le transport est un composant important de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme, notamment par la problématique du désenclavement.
Se pose ainsi la question de savoir où diriger les investissement: pour augmenter la capacité des axes saturés ou pour desservir les zones les moins bien reliées au reste du territoire. La première option permet de répondre aux besoins de la population mais au risque d'aggraver les déséquilibres territoriaux. Le deuxième choix peut être vu comme un investissement à plus long terme pour induire une "revitalisation" de ces zones délaissées mais le risque d'échec est important, l'effet d'entrainement des infrastructures ayant rarement été probant lors des précédentes opérations de ce type[11].
Le droit à un transport « soutenable »
Le droit au transport suppose que l'individu peut exiger une action effective de l’État ou de la société pour satisfaire ses besoins vitaux en déplacement.
La liberté de circulation des personnes est un des droits fondamentaux, reconnu notamment par la Déclaration universelle des droits de l'homme. Il ne doit cependant pas contredire ou compromettre d'autres droits, dont à la santé, sécurité et à un environnement sain. Il implique donc un transport durable, et en particulier que le transport ne conduise pas aux pollutions chroniques et aux embouteillages par embolie urbaine causée par un nombre croissant ou excessif de véhicules, ou au morcellement croissant des habitats naturels induit par les routes.L'accessibilité dans les transports définit par exemple la possibilité pour tous d'accéder aux systèmes de transport qui renvoie en partie à la question des personnes à mobilité réduite (voir l'article Accessibilité aux personnes handicapées) et des pays en développement où le modèle routier du XXe siècle pose de graves problèmes dans les connurbations parfois de millions à dizaines de millions d'habitants, en Afrique, Inde, Indonésie et Chine notamment[12] ; si la chine atteint seulement 50 % du taux de motorisation français (+/- 300 voitures pour 1000 habitants), avant 2050 la chine devrait supporter 500 millions de voitures en circulation, et il faudrait environ 3 milliards de voitures si le monde entier devait s'aligner sur les Français (à comparer au 880 millions de véhicules estimées en circulation dans le monde en 2005)[13] Le transport pose des problèmes d'inégalités (subies ou voulues, géographiques, écologiques et sociales)[14] : tous les territoires ne sont pas desservis de la même manière par les réseaux de transport, ni touchés par leurs conséquences négatives (bruits, pollution, accident, emprises, etc). Les réseaux de transports sont dangereux pour les enfants, personnes âgées et handicapés.
Le droit au transport questionne aussi le coût du transport pour les personnes à faible revenus. Certains groupes comme le « collectif sans ticket » militent pour la gratuité des transports publics. Plusieurs études (dont de l'Ademe en 2007 en France, dans le cadre du PREDIT) et diverses expériences ont conclu que la gratuité des transports en commun présentait un intérêt social, mais aussi environnemental et sanitaire[15] Par exemple, à Châteauroux, la gratuité a plus que doublé la fréquentation du réseau de bus (voyages/hab/an) et augmenté le remplissage (nombre de voyageur/km).Économie des transports
Le site Données et Statistiques du Ministère du transport, de l'équipement, du tourisme et de la mer[16] fournit des données chiffrées sur les activités du transport de marchandises[17].
Milliers de tonnes transportées 2001 2002 2003 2004 2005 Fer 80 910 82 825 78 261 74 243 65 769 Voie navigable 24 775 26 527 27 230 27 500 28 936 Route compte d'autrui 1 133 003 1 129 152 1 115 750 1 200 249 1 212 448 Route compte propre 783 301 839 199 798 392 806 475 784 915 Total 2 021 989 2 077 703 2 019 633 2 108 467 2 092 068 En termes d'investissements publics, la route reste surfavorisée ; par exemple, en France, 64 % des investissements faits en 2004 en transports ont concerné la route, contre 15 % pour le rail et 1% pour la voie d'eau[18].
Notes et références
- Source : Eurocontrol, Rapport PRR 2008, en zone européenne
- Article "transports" de l'Encyclopédia universalis, consulté 2011-08-27
- Dominique DRON
- Évaluation DOBRIS Agence européenne pour l’environnement 1994
- http://pmaf.org/s-informer/nos-campagnes/transport.html
- http://www.histoire.ac-versailles.fr/old/pedagogie/premieres/conf1/AUPHAN.htm
- http://www.unece.org/trans/danger/publi/adr/adr2005/05ContentsF.html United Nations Economic Commission for Europe - A.D.R. restructurée en vigueur au 1er janvier 2005
- http://www.transport2000.org.uk/factsandfigures/Facts.asp#Pollution,emissionsandclimatechange Département britannique des transports
- http://www.voitureelectrique.net/camions-electriques
- http://www.avem.fr/index.php?page=bus
- Analyser les mobilités et le rayonnement des villes pour révéler les effets territoriaux des grandes infrastructures de transport in Les Cahiers Scientifiques du Transport, No 33, 1998 BERION, P.
- ALLAIRE J., La motorisation du transport de personnes en Chine, entre croissance économique et soutenabilité, Cahier de Recherche LEPII n°34, janvier 2004.
- Source : [www.worldwatch.org Wolrd watch institute]
- quoi ressemble le parc automobile mondial ? ; GNESG, mis à jour 26 décembre 2009, consulté 2011-08-27 Grégory Launay, 2009,
- Transports en commun gratuits : impacts sur l’environnement, Changements Climatiques.wordpress.com
- http://www.statistiques.equipement.gouv.fr/ Statistiques
- http://www.statistiques.equipement.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=223 Evolution du transport nationale de 2001 à 2005,
- IFEN, L'Environnement en France, édition 2006 Rapport
Voir aussi
Autres articles
- Transport en commun
- Transport multimodal
- Accessibilité aux personnes handicapées
- Pollution routière
- Nuisances aériennes
- Accidents de la route
Liens externes
Sites institutionnels
- Lexique de l'Association française pour la logistique (ASLOG) Lexique sur le site de l'Aslog
- Groupement pour la recherche dans les transports
- Site Transports - Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire : http://www.transports.developpement-durable.gouv.fr
Transport et environnement
- "Prospective sur les carburants : Éléments de réflexion sur l'évolution de l'offre et de la demande en couple moteurs - carburants à horizon 2050" P. Girard, avec les contributions d’O. Paul Dubois Taine et T. Vexiau., Écrin, avril 2008, 54 pages, document librement téléchargeable en PDF
- Calculateur ADEME (« Comparateur éco-déplacement ») de l'impact écologique d'un déplacement.
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