- Michel Debre
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Michel Debré
Michel Debré 1er Premier ministre français Actuellement en fonction Mandat actuel Depuis le {{{début mandat actuel}}} Président(s) {{{président actuel}}} Président fédéral {{{président fédéral actuel}}} Président(s) de la République {{{président de la république actuel}}} Président(s) de la Nation {{{président de la nation actuel}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'état actuel}}} Souverain(s) {{{Souverain}}} Monarque(s) {{{monarque actuel}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur actuel}}} Gouvernement(s) {{{gouvernement actuel}}} Législature(s) {{{législature actuel}}} Majorité(s) {{{coalition actuel}}} Vice-premier ministre {{{adjoint actuel}}} Prédécesseur {{{prédécesseur actuel}}} {{{mandat4}}} {{{début mandat4}}} - {{{fin mandat4}}} Président(s) {{{président4}}} Président fédéral {{{président fédéral4}}} Président(s) de la République {{{président de la république4}}} Président(s) de la Nation {{{président de la nation4}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'état4}}} Monarque(s) {{{monarque4}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur4}}} Gouvernement(s) {{{gouvernement4}}} Législature(s) {{{législature4}}} Majorité(s) {{{coalition4}}} Vice-premier ministre {{{adjoint4}}} Prédécesseur {{{prédécesseur4}}} Successeur {{{successeur4}}} {{{mandat3}}} {{{début mandat3}}} - {{{fin mandat3}}} Président(s) {{{président3}}} Président fédéral {{{président fédéral3}}} Président(s) de la République {{{président de la république3}}} Président(s) de la Nation {{{président de la nation3}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'état3}}} Monarque(s) {{{monarque3}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur3}}} Gouvernement(s) {{{gouvernement3}}} Législature(s) {{{législature3}}} Majorité(s) {{{coalition3}}} Vice-premier ministre {{{adjoint3}}} Prédécesseur {{{prédécesseur3}}} Successeur {{{successeur3}}} {{{mandat2}}} {{{début mandat2}}} - {{{fin mandat2}}} Président(s) {{{président2}}} Président fédéral {{{président fédéral2}}} Président(s) de la République {{{président de la république2}}} Président(s) de la Nation {{{président de la nation2}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'état2}}} Monarque(s) {{{monarque2}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur2}}} Gouvernement(s) {{{gouvernement2}}} Législature(s) {{{législature2}}} Majorité(s) {{{coalition2}}} Vice-premier ministre {{{adjoint2}}} Prédécesseur {{{prédécesseur2}}} Successeur {{{successeur2}}} Mandat 8 janvier 1959 - 14 avril 1962 Monarque(s) {{{monarque1}}} Président(s) {{{président1}}} Président fédéral {{{président fédéral1}}} Président(s) de la République Charles de Gaulle Président(s) de la Nation {{{président de la nation1}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'état1}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur1}}} Gouvernement(s) Gouvernement Michel Debré Législature(s) Ire législature Majorité(s) {{{coalition1}}} Vice-premier ministre {{{adjoint1}}} Prédécesseur Charles de Gaulle (IVe République) Successeur Georges Pompidou Autres fonctions Ministre d'État, chargé de la Défense nationale
3e ministre de la Défense de la Ve RépubliquePériode
22 juin 1969 - 5 avril 1973Président(s) Georges Pompidou Président(s) de la République {{{président de la république 1}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 1}}} Monarque(s) {{{monarque 1}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 1}}} Premier ministre Jacques Chaban-Delmas
Pierre MessmerPrésident(s) du Conseil {{{président du conseil 1}}} Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 1}}} Chancelier(s) {{{chancelier 1}}} Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 1}}} Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 1}}} Chef(s) de cabinet {{{chef cabinet 1}}} Gouvernement(s) Gouvernement Jacques Chaban-Delmas
Gouvernement Pierre Messmer (1)Législature(s) {{{législature 1}}} Prédécesseur Pierre Messmer Successeur Robert Galley Ministre des Affaires étrangères Période
31 mai 1968 - 16 juin 1969Président(s) Charles de Gaulle Président(s) de la République {{{président de la république 2}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 2}}} Monarque(s) {{{monarque 2}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 2}}} Premier ministre Georges Pompidou
Maurice Couve de MurvillePrésident(s) du Conseil {{{président du conseil 2}}} Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 2}}} Chancelier(s) {{{chancelier 2}}} Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 2}}} Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 2}}} Chef(s) de cabinet {{{chef cabinet 2}}} Gouvernement(s) Gouvernement Georges Pompidou (5)
Gouvernement Maurice Couve de MurvilleLégislature(s) {{{législature 2}}} Prédécesseur Maurice Couve de Murville Successeur Maurice Schumann Ministre de l'Économie et des Finances Période
8 janvier 1966 - 31 mai 1968Président(s) Charles de Gaulle Président(s) de la République {{{président de la république 3}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 3}}} Monarque(s) {{{monarque 3}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 3}}} Premier ministre Georges Pompidou Président(s) du Conseil {{{président du conseil 3}}} Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 3}}} Chancelier(s) {{{chancelier 3}}} Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 3}}} Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 3}}} Chef(s) de cabinet {{{chef cabinet 3}}} Gouvernement(s) Gouvernement Georges Pompidou (3)
(4)Législature(s) {{{législature 3}}} Prédécesseur Valéry Giscard d'Estaing Successeur Maurice Couve de Murville Ministre de l'Éducation nationale (par intérim) Période
23 décembre 1959 - 15 janvier 1960Président(s) Charles de Gaulle Président(s) de la République {{{président de la république 4}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 4}}} Monarque(s) {{{monarque 4}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 4}}} Premier ministre Michel Debré Président(s) du Conseil {{{président du conseil 4}}} Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 4}}} Chancelier(s) {{{chancelier 4}}} Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 4}}} Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 4}}} Chef(s) de cabinet {{{chef cabinet 4}}} Gouvernement(s) Gouvernement Michel Debré Législature(s) {{{législature 4}}} Prédécesseur André Boulloche Successeur Louis Joxe Garde des Sceaux, Ministre de la Justice Période
1er juin 1958 - 8 janvier 1959Président(s) René Coty (IVe République) Président(s) de la République {{{président de la république 5}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 5}}} Monarque(s) {{{monarque 5}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 5}}} Premier ministre {{{premier ministre 5}}} Président(s) du Conseil Charles de Gaulle Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 5}}} Chancelier(s) {{{chancelier 5}}} Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 5}}} Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 5}}} Chef(s) de cabinet {{{chef cabinet 5}}} Gouvernement(s) Gouvernement Charles de Gaulle (3) Législature(s) {{{législature 5}}} Prédécesseur Robert Lecourt Successeur Edmond Michelet Titulaire du fauteuil 1 de l'Académie française Période
24 mars 1988 - 2 août 1996Président(s) Président(s) de la République {{{président de la république 6}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 6}}} Monarque(s) {{{monarque 6}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 6}}} Premier ministre {{{premier ministre 6}}} Président(s) du Conseil Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 6}}} Chancelier(s) {{{chancelier 6}}} Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 6}}} Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 6}}} Chef(s) de cabinet {{{chef cabinet 6}}} Gouvernement(s) Législature(s) {{{législature 6}}} Prédécesseur Louis de Broglie Successeur François Furet {{{fonction7}}} Période
{{{début fonction7}}} - {{{fin fonction7}}}Président(s) {{{président 7}}} Président(s) de la République {{{président de la république 7}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 7}}} Monarque(s) {{{monarque 7}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 7}}} Premier ministre {{{premier ministre 7}}} Président(s) du Conseil {{{président du conseil 7}}} Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 7}}} Chancelier(s) {{{chancelier 7}}} Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 7}}} Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 7}}} Chef(s) de cabinet {{{chef cabinet 7}}} Gouvernement(s) {{{gouvernement 7}}} Législature(s) {{{législature 7}}} Prédécesseur {{{prédécesseur 7}}} Successeur {{{successeur 7}}} {{{fonction8}}} Période
{{{début fonction8}}} - {{{fin fonction8}}}Président(s) {{{président 8}}} Président(s) de la République {{{président de la république 8}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 8}}} Monarque(s) {{{monarque 8}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 8}}} Premier ministre {{{premier ministre 8}}} Président(s) du Conseil {{{président du conseil 8}}} Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 8}}} Chancelier(s) {{{chancelier 8}}} Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 8}}} Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 8}}} Chef(s) de cabinet {{{chef cabinet 8}}} Gouvernement(s) {{{gouvernement 8}}} Législature(s) {{{législature 8}}} Prédécesseur {{{prédécesseur 8}}} Successeur {{{successeur 8}}} {{{fonction9}}} Période
{{{début fonction9}}} - {{{fin fonction9}}}Président(s) {{{président 9}}} Président(s) de la République {{{président de la république 9}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 9}}} Monarque(s) {{{monarque 9}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 9}}} Premier ministre {{{premier ministre 9}}} Président(s) du Conseil {{{président du conseil 9}}} Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 9}}} Chancelier(s) {{{chancelier 9}}} Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 9}}} Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 9}}} Chef(s) de cabinet {{{chef cabinet 9}}} Gouvernement(s) {{{gouvernement 9}}} Législature(s) {{{législature 9}}} Prédécesseur {{{prédécesseur 9}}} Successeur {{{successeur 9}}} {{{fonction10}}} Période
{{{début fonction10}}} - {{{fin fonction10}}}Président(s) {{{président 10}}} Président(s) de la République {{{président de la république 10}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 10}}} Monarque(s) {{{monarque 10}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 10}}} Premier ministre {{{premier ministre 10}}} Président(s) du Conseil {{{président du conseil 10}}} Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 10}}} Chancelier(s) {{{chancelier 10}}} Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 10}}} Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 10}}} Chef(s) de cabinet {{{chef cabinet 10}}} Gouvernement(s) {{{gouvernement 10}}} Législature(s) {{{législature 10}}} Prédécesseur {{{prédécesseur 10}}} Successeur {{{successeur 10}}} {{{fonction11}}} Période
{{{début fonction11}}} - {{{fin fonction11}}}Président(s) {{{président 11}}} Président(s) de la République {{{président de la république 11}}} Chef(s) de l'État {{{chef de l'etat 11}}} Monarque(s) {{{monarque 11}}} Gouverneur(s) général(aux) {{{gouverneur 11}}} Premier ministre {{{premier ministre 11}}} Président(s) du Conseil {{{président du conseil 11}}} Président(s) du Gouvernement {{{président du gouvernement 11}}} Chancelier(s) {{{chancelier 11}}} Ministre(s) d'État {{{ministre d'état 11}}} Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président 11}}} Chef(s) de cabinet {{{chef cabinet 11}}} Gouvernement(s) {{{gouvernement 11}}} Législature(s) {{{législature 11}}} Prédécesseur {{{prédécesseur 11}}} Successeur {{{successeur 11}}} Biographie Nom de naissance Michel Jean Pierre Debré Naissance 15 janvier 1912 Paris (France) Décès 2 août 1996 Montlouis-sur-Loire, Indre-et-Loire (France) Nature du décès Maladie de Parkinson Nationalité français Parti politique Radical
RPF
Républicains sociaux
UNR
UDR
RPRConjoint Anne-Marie (dite Linette) Lemaresquier Enfants Vincent Debré
François Debré
Bernard Debré
Jean-Louis DebréDiplômé de Faculté de droit de l'Université de Paris
Sciences PoProfession Haut fonctionnaire Résidence Signature Premiers ministres français Michel Debré, né à Paris le 15 janvier 1912 et mort à Montlouis-sur-Loire le 2 août 1996, est un homme politique français gaulliste.
Il est le premier Premier ministre de la Cinquième République, dont il contribua à rédiger la Constitution.
Sommaire
Biographie
Jeunesse, formation et débuts en politique
Michel Debré est le fils du professeur Robert Debré, considéré comme le fondateur de la pédiatrie moderne en France. Petit-fils du rabbin Simon Debré, 1854-1939, il est sans doute le membre le plus éminent de la famille Debré, une famille qui a donné à son pays plusieurs grands hommes, notamment des médecins, ainsi que le peintre Olivier Debré, frère de Michel. Avec son épouse Anne-Marie, née Lemaresquier, Michel a lui-même quatre fils :
- Vincent Debré, né en 1939, directeur de sociétés.
- François Debré, né en 1942, journaliste.
- Bernard Debré, né en 1944, médecin urologue et homme politique, aujourd'hui député de Paris.
- Jean-Louis Debré, faux jumeau de Bernard, également homme politique, aujourd'hui président du Conseil constitutionnel, et auparavant président de l'Assemblée nationale.
Michel Debré étudie à Paris au lycée Montaigne, puis au lycée Louis-le-Grand, obtient le diplôme de l'École libre des sciences politiques et devient docteur en droit à l'université de Paris, et intègre également l'École nationale d'équitation, à Saumur. Il est reçu à vingt-deux ans au concours de l'Auditorat au Conseil d'État.
Mobilisé en 1939 comme officier de cavalerie, il est fait prisonnier à Artenay en juin 1940 mais parvient à s'évader en septembre de cette année. Il rentre alors au Conseil d'État et se montre favorable au général Maxime Weygand. D'avril à octobre 1941, il est chargé de mission à la résidence général du Maroc. Il retourne de nouveau au Conseil, prête serment au maréchal Philippe Pétain et est promu en 1942 maître des requêtes au Conseil d'État par Joseph Barthélémy, ministre de la Justice du régime de Vichy. En février 1943, quatre mois après l'invasion de la zone libre, il s'engage dans la Résistance, adhérant au réseau Ceux de la Résistance (CDLR).
Pendant l'été 1943, il est chargé par le général de Gaulle d'établir la liste des préfets qui remplaceront ceux du régime de Vichy pour le jour de la Libération. Il devient lui-même commissaire de la République à Angers en août 1944. En 1945, de Gaulle le charge auprès du Gouvernement provisoire d'une Mission de la réforme de la fonction publique, dans le cadre de laquelle il crée l'École nationale d'administration, dont l'idée avait été formulée par Jean Zay avant-guerre.
Sous la Quatrième République, Michel Debré adhère tout d'abord à l'UDSR, puis au Parti radical-socialiste sur les conseils du général de Gaulle (Allez au Parti radical, Debré. Vous y trouverez les derniers vestiges du sens de l'État). Il rejoint ensuite le Rassemblement du peuple français. Il est sénateur d'Indre-et-Loire, de 1948 à 1958. En 1957, il fonde Le Courrier de la colère, journal défendant violemment l'Algérie française et appelant au retour du général de Gaulle au pouvoir. Debré écrit dans l'édition du 2 décembre 1957 : « Que les Algériens sachent bien que l'abandon de la souveraineté française en Algérie est un acte illégitime qui met ceux qui le commettent, ou s'en rendent complices, hors-la-loi et ceux qui s'y opposent, quel que soit le moyen employé, en état de légitime défense. » Cet appel explicite à l'insurrection a conduit a posteriori le socialiste Alain Savary à considérer que « Dans l'affaire de l'OAS, les militaires ne sont pas les coupables, le coupable, c'est Debré. » [2]
Son gouvernement
Il devient Garde des Sceaux en 1958, dans le cabinet du général de Gaulle. Il y joue un rôle important dans la rédaction de la Constitution de la Cinquième République. Celle-ci acceptée, il inaugure la nouvelle fonction de Premier ministre qu'elle prévoit, de 1959 à 1962.
Après le référendum du 14 avril 1962 approuvant les accords d’Évian, de Gaulle le remplace par Georges Pompidou. En novembre, à l’occasion des élections législatives qui ont suivi la dissolution de l’Assemblée Nationale, il tente de se faire élire député en Indre-et-Loire. Battu, il décide en mars 1963 de se présenter à nouveau à la Réunion, une île qu'il a découverte avec le Président lors d'un voyage de moins de vingt-quatre heures le 10 juillet 1959. Ce choix surprenant s'explique par sa crainte de voir ce qui reste de l'empire colonial français suivre la voie empruntée par l'Algérie, une indépendance dont il ne se console pas. Ainsi, Michel Debré prend acte de la fondation par Paul Vergès quelques années auparavant du Parti communiste réunionnais, un mouvement qui réclame l'autonomie de l'île et la suppression du statut de DOM et qui a organisé quelques jours auparavant de grandes manifestations dans l'île. Il note par ailleurs que l'invalidation de l'élection du maire de Saint-Denis Gabriel Macé rend son poste accessible à l'opposition. Il prend la décision de briguer ce mandat.
Sa politique réunionnaise
Arrivé dans l'île en avril, Michel Debré est élu député de la première circonscription de la Réunion le 6 mai malgré l'opposition que suscite localement la mesure frappant les fonctionnaires d'outre-mer qu'il a prise en 1960, l'ordonnance Debré. Soutenu par les socialistes que l'autonomie rebute, il devient immédiatement le leader de la droite locale. Cet état de fait ne sera contesté par Pierre Lagourgue que durant la décennie suivante, mais Michel Debré est néanmoins élu au conseil régional de La Réunion pendant cette période[1].
Pour justifier la départementalisation de l'île survenue en 1946 et préserver ses habitants de la tentation indépendantiste, il met en œuvre une politique de développement axée sur la gestion de l'urgence démographique et de la misère qu'elle engendre dans laquelle les observateurs ont reconnu l'attention accordée par son père Robert aux questions sociales. Il fait ouvrir dans l'île le premier centre d'orientation familiale. Il procède par ailleurs à la création de nombreuses cantines scolaires où il fait distribuer gratuitement du lait en poudre aux enfants, le lait Debré. Il lutte personnellement pour obtenir de Paris la création d'un second lycée dans le sud de l'île, au Tampon : il n'y en alors qu'un seul à Saint-Denis pour plusieurs centaines de milliers d'habitants, le lycée Leconte-de-Lisle. Il développe également le Service militaire adapté créé par Pierre Messmer.
Considérant que la démographie de l'île est une menace pour son développement, Michel Debré organise durant les années 1960 la migration des Réunionnais vers la métropole. Il crée pour ce faire le BUMIDOM et le CNARM. Dans le même état d'esprit, il fait procéder au déplacement vers l'Hexagone de plus de 1 600 enfants réunionnais (entre 1963 et 1982) arrachés à leur famille en vue de repeupler certains départements métropolitains en cours de désertification, notamment la Creuse[2]. Au professeur Denoix qui s'insurgeait de ces pratiques, il répondit dans une lettre : « L'entreprise doit être poursuivie avec d'autant plus de constance qu'elle peut être combinée avec un admirable mouvement d'adoption que nous n'arrivons pas toujours à satisfaire. » Le 30 janvier 2002, Jean-Jacques Martial, un Réunionnais exilé en 1966, dépose plainte pour « enlèvement et séquestration de mineur, rafle et déportation »[2].
On lui reproche également d'avoir étouffé la culture réunionnaise, notamment le maloya. Genre musical inspiré des pratiques des esclaves, il présentait en effet un profil désavantageux aux yeux de l'élu dans la mesure où il suscitait des sympathies autonomistes.
Son retour sur la scène nationale
Son engagement réunionnais n'empêche pas Michel Debré de demeurer actif et de se voir confier de nouveaux postes. En décembre 1964, il fait voter la loi Debré qui vise à éradiquer les bidonvilles en France. En 1968, il hésite à se présenter aux élections en Alsace. Il accepte surtout plusieurs portefeuilles ministériels, à commencer par celui de l'Économie et des finances. Il sera également aux Affaires étrangères puis à la Défense au début des années 1970. Bientôt, cependant, l'arrivée de Valéry Giscard d'Estaing à l'Élysée le rend moins indispensable. Candidat à l'élection présidentielle de 1981, il ne recueille que 1,66 % des voix.
Le 24 mars 1988, il est élu au premier fauteuil de l'Académie française, succédant au prince Louis de Broglie mort le 19 mars 1987. Sa réception officielle eut lieu le 19 janvier 1989. Après sa disparition, il fut remplacé, le 20 mars 1997, par François Furet, mort avant d'avoir pu siéger sous la Coupole, puis, le 18 juin 1998, par René Rémond.
Atteint de la maladie de Parkinson durant les dernières années de sa vie, il meurt le 2 août 1996. Il est enterré au cimetière d'Amboise, commune dont il a été maire de 1966 à 1989.
Décorations et hommages
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Croix de Guerre 1939-1945
- Médaille de la Résistance avec rosette
- Médaille de la France libre
On trouve sur une place du chef-lieu de la Réunion surplombant la Rivière Saint-Denis une arche encadrant un portail ouvert sur laquelle est inscrite en son honneur une définition que Michel Debré avait faite de lui-même : « Créole un jour, créole toujours. »
Une place a été inaugurée en son nom le 9 juillet 2006 dans le 6e arrondissement de Paris[3].
Carrière politique
Michel Debré Parlementaire français Naissance 15 janvier 1912 Décès 2 août 1996 Mandat Sénateur 1948-1958
Député 1963-1988Début du mandat 1948 Fin du mandat {{{fin du mandat}}} Circonscription Indre-et-Loire
RéunionGroupe parlementaire GD (1948-1958)
UNR-UDT (1962-1967)
UDVe (1967-1968)
UDR (1968-1978)
RPR (1978-1988)IVe République-Ve République Ses mandats électifs
- Sénateur d'Indre-et-Loire de 1948 à 1958.
- Conseiller général d'Indre-et-Loire de 1951 à 1970.
- Conseiller municipal d'Amboise de 1959 à 1966.
- Député de la Réunion de 1963 à 1988.
- Maire d'Amboise de 1966 à 1989.
- Conseiller général d'Indre-et-Loire de 1976 à 1992.
- Député européen de 1979 à 1980.
Ses fonctions gouvernementales
- Garde des Sceaux et Ministre de la Justice en 1958 et 1959.
- Premier ministre de 1959 à 1962.
- Ministre de l'Économie et des Finances du 8 janvier 1966 à 1968.
- Ministre des Affaires étrangères en 1968 et 1969.
- Ministre de la Défense nationale en 1969 et 1973.
Identité politique
Patriote et souverainiste
Michel Debré est patriote au sens où il place au-dessus de tout son attachement à la « France éternelle », la Patrie, la Nation (il emploie les majuscules), dans une perspective très proche de celle de de Gaulle. Sa réflexion constitutionnelle vise à trouver le meilleur régime pour le peuple français, jusqu'à envisager, fût-ce rhétoriquement, l'hypothèse d'une restauration monarchique.
Mais ce patriotisme s'accompagne d'un républicanisme également fervent : produit de l'enseignement républicain, Debré met sur le même plan aux fondements de sa pensée la nation et la république, celle-ci étant l'aboutissement et la réalisation de toutes les potentialités de celle-là. La différence avec de Gaulle est ici notamment générationnelle : vingt-deux ans les séparent, et Debré n'a jamais vécu une phase d'imprégnation nationaliste comme de Gaulle dans les années 1930.
Généralement considéré, non sans quelque raison, comme « jacobin », il montre une grande méfiance vis-à-vis des collectivités locales et de la décentralisation, dans laquelle il voit la renaissance des anciennes provinces et la mise en péril de l'unité de l’État. À la Libération, voulant supprimer les régions créées par le régime de Vichy tout en modernisant la vieille organisation départementale, il propose une refonte de l'administration territoriale de la France en quarante-sept départements issus de fusions ou de réarrangements. En 1969, il sera très critique vis-à-vis du projet de régionalisation, bien qu'il appellât à voter « Oui » par fidélité à de Gaulle. Il refuse en 1982 les lois de décentralisation.
Qualifier Michel Debré de « souverainiste » serait un anachronisme, mais le terme permet de montrer dans quelle famille politique se situeraient aujourd'hui ses idées. Il consacre dans ses mémoires de longs passages à la construction européenne, appelée la « supranationalité », qu'il rejette absolument dès lors qu'elle met en cause la souveraineté de la nation française. Il condamne en ces termes un amendement du Comité consultatif constitutionnel établissant la supériorité automatique des traités internationaux sur le droit interne :[4]
« À la ruse des supranationaux s’ajoute l'irréalisme de certains professeurs qui, avec leur théorie sur la hiérarchie des sources de droit, outre qu'ils se placent hors la tradition des légistes de France et qu'ils négligent le problème essentiel de la légitimité du pouvoir, manifestent une incompréhension totale du monde tel qu'il est. […] Ma colère éclate contre ces notables si peu au fait de l'histoire, des réalités du présent, des exigences de demain – bref, si peu conscients de la France éternelle. »Debré est ainsi dans les années 1950 un adversaire farouche du projet de Communauté européenne de défense, qu'il contribue par ses discours au Conseil de la République à faire échouer. Il se réjouit également de la prise de distance de de Gaulle avec la Communauté européenne de l'énergie atomique au profit de la bombe nucléaire française. Il s'opposera encore clairement, encore qu'avec un moindre écho et sans succès, à l'élection au suffrage universel du Parlement européen, au motif qu'il ne reçoit et ne devrait recevoir aucune délégation de souveraineté. Il condamne à plusieurs reprises la primauté du droit communautaire comme une absurdité, voire comme une manifestation de « l'esprit vichyssois qui accepte que la France soit commandée par l'étranger ».[5]
Gaulliste
Toute la carrière politique de Michel Debré est placée sous le signe de la fidélité au général de Gaulle, qu'il rejoint à Londres en 1943 ; il est véritablement un « compagnon », pour reprendre le terme utilisé jusqu'aux années 1990 pour désigner les membres du parti gaulliste. Il participe à la création du Rassemblement du peuple français (RPF), fait entendre la voix des gaullistes au Conseil de la République entre 1948 et 1958 en tant que président du groupe des Républicains sociaux, et passe l'essentiel de la Quatrième République à demander le rappel du Général aux affaires.
Pour la rédaction de la constitution de 1958, il s'inspire directement du discours de Bayeux, dans lequel de Gaulle a « magnifiquement décrit la Constitution telle qu'il l'estimait nécessaire au bien de la France » :[6] parlement bicaméral avec une chambre basse représentant les électeurs et une chambre haute la tempérant et représentant la « vie locale » et les « grandes activités du pays » ; prééminence du gouvernement dans l'élaboration de la loi ; renforcement des pouvoirs du Président de la République, « arbitre » « placé au-dessus des partis », qui choisit les membres du gouvernement et dirige leur travail, peut prendre les pleins pouvoirs ou faire appel au peuple[7].
Malgré son admiration pour de Gaulle, Debré prend cependant soin de distinguer l'homme et le régime, et réfute, parfois avec indignation – et trente ans après –, les accusations des antigaullistes selon laquelle la constitution de 1958 avait été taillée pour de Gaulle et ne lui survivrait pas. Il considère même que la cohabitation étaient envisagée dès la fondation du régime :[8]
« Lorsque la majorité de l'Assemblée nationale n'est pas issue du même mouvement électoral que celui qui a élu le Président de la République, les pouvoirs du Premier Ministre, en fait, augmentent considérablement car il est l'expression de la majorité du Parlement, en face de laquelle le Président de la République ne peut que s'incliner ou dissoudre. »Premier ministre, il a été soupçonné d'avoir constitué un « cabinet noir » à Matignon chargé de fournir au gouvernement gaulliste des armes contre ses opposants.
Cependant, lorsque le ministre de l'Intérieur Roger Frey présenta à Charles de Gaulle des photos montrant le jeune François Mitterrand avec Philipe Pétain pendant l'Occupation - dont très probablement celle ayant illustré beaucoup plus tard la jaquette d'« Une Jeunesse Française » de Pierre Péan - afin de l'utiliser contre celui-ci lors d'une campagne électorale, il s'attira cette réponse : « Non, car je ne pratiquerais pas la politique des boules puantes. » (cité par Alain Peyrefitte dans « C'était de Gaulle », éd.de Fallois/ Fayard, 1994, 1997 et 2000, et dans un éditorial de Pierre Georges dans un numéro du Monde).
Il apparaît alors sous le nom de M. de Bré ou « M. le Prince qui nous gouverne », dans les savoureux ouvrages pamphlétaires d'André Ribaud, « la Cour - chronique du royaume » (Julliard, 1961) et « Le Roi » (idem., 1962).
Libéral et réformateur
Bien que réputé jacobin, Michel Debré s'est toujours déclaré, avec insistance, « libéral ». Il ne faut cependant pas comprendre cette revendication à l'aune du « libéralisme » au sens de la philosophie politique : Debré accorde peu de confiance au régime parlementaire, et affirme tout au long de sa carrière la nécessité de l'autorité de l'État. Il montre cependant, dès les années 1930, une sensibilité particulière pour les questions économiques, et regrette qu'elles occupent une place trop réduite dans la formation des élites politiques françaises. La nationalisation de l'École libre des sciences politiques et la création des instituts d'études politiques en 1945 est censée corriger cette insuffisance.
Ce « libéralisme » est à comprendre dans un pays où être libéral et jacobin n'est pas contradictoire. Le libéralisme français a historiquement hésité, ainsi que l'a montré par exemple Lucien Jaume[9], entre deux grandes tendances, l'une fondée sur l'individualisme dans la lignée de Benjamin Constant, qui échoue, et l'autre sur le recours à l'État et la primauté de l'intérêt général dans la lignée de François Guizot, un « libéralisme d'État » (Jaume), qui l'emporte. C'est dans cette dernière tendance que s'inscrit Debré.
Michel Debré s'est attaché à moderniser l'État et les institutions lorsque le besoin s'en faisait sentir. Mécontent du système de recrutement de la haute fonction publique, où chaque ministère organisait son propre concours, il élabore ainsi en 1945 le projet d'École nationale d'administration, qu'il crée et dont il contribue à recruter la première promotion. Il réforme également la Justice en 1958.
Ouvrages
- Demain la France : Esquisse d'un ordre international, sous le pseudonyme de Jacquier-Bruère, Plon, Paris, 1945
- Refaire la France, en collaboration avec Emmanuel Monick, sous le pseudonyme de Jacquier-Bruère, Plon, Paris, 1945
- La Mort de l'État républicain, Gallimard, Paris, 1947
- Projet de pacte pour une union d'États européens, 1950
- Ces princes qui nous gouvernent, Plon, Paris, 1957 en littérature
- Une certaine idée de la France, entretien avec Alain Duhamel, Fayard, Paris, 1972
- Une politique pour la Réunion, Plon, Paris, 1974
- Le Pouvoir politique, avec Jean-Louis Debré, Seghers, Paris, 1976
- Le Gaullisme, avec Jean-Louis Debré, Plon (Tribune libre), Paris, 1977, (ISBN 2259003303)
- Français, choisissons l'espoir, Albin Michel, Paris, 1979, (ISBN 2-226-00777-6)
- Lettre ouverte aux Français sur la reconquête de la France, Albin Michel, Paris, 1980, ISBN 2-226-01075-0
- Peut-on lutter contre le chômage ?, Fayard, Paris, 1982, (ISBN 2-213-01190-7)
- Trois républiques pour une France. Mémoires, avec la collaboration d'Odile Rudelle, Albin Michel, Paris, 1984–1994, 5 volumes
- Entretiens avec le général de Gaulle (1961–1969), Albin Michel, Paris, 1993, (ISBN 2226066608)
- Entretiens avec Georges Pompidou (1971–1974), Albin Michel, Paris, 1996, (ISBN 2226084878)
Anecdotes
L'humoriste Coluche a raillé dans son sketch L'Ancien Combattant (1975) l'image un rien austère de l'ancien Premier ministre, en l'imaginant en boute-en-train lors des banquets des commémoration militaires : « T'entends un bouchon qui saute : c'est Debrééé ! Y en a un qui ronfle pendant le discours de Malraux : c'est Debrééé ! Y en a un qui s'met un entonnoir pour faire rigoler les copains, dites-le avec moi : [avec le public] C'est Debréééé ! Alors, j'invente rien, tout le monde le dit… »
Références et sources
Voir aussi
- Catégorie:Famille Debré
- Gouvernement Michel Debré
- Souveraineté
Bibliographie
- Anne Duménil, La Formation des idées politiques et constitutionnelles de Michel Debré (1934–1946), mémoire de diplôme d'études approfondies en histoire du XXe siècle à l'Institut d'études politiques de Paris sous la direction de Serge Berstein, 1994
- Gilles Gauvin, Michel Debré et l'île de la Réunion, L'Harmattan, Paris, 1996, (ISBN 2-7384-4834-8)
- Frédéric Rouvillois, « Se choisir un modèle : Michel Debré et le parlementarisme anglais en 1958 », Revue française d'histoire des idées politiques, n° 12, août-décembre 2000, pp. 347–366
- Patrick Samuel, Michel Debré. L'architecte du Général, préface d'Alain Peyrefitte, Franel, Suresnes, 2000, (ISBN 2-921843-41-2)
- Simon Braillon, Michel Debré et l'Algérie (1945–1962). Un républicain dans la crise, mémoire de maîtrise d'histoire à l'Université Charles-de-Gaulle – Lille III sous la direction de Robert Vandenbussche, 2004
- Serge Berstein, Pierre Milza, Jean-François Sirinelli (direction), Michel Debré, Premier ministre (1959–1962), actes du colloque organisé au Sénat les 14, 15 et 16 mars 2002 par le Centre d'histoire de l'Europe du XXe siècle, Presses universitaires de France, Paris, 2005, (ISBN 2-13-054404-5)
- Michel Debré, un réformateur aux finances, 1966-1968, CHEFF, 2005, 200 p, (ISBN 2-11-094802-7)
Notes
- ↑ « Catalogue », Région Réunion, 2003.
- ↑ a et b Livre: Enfants Réunionnais en Exil, RFO, 25 octobre 2007
- ↑ [1]
- ↑ Trois républiques pour une France. Mémoires, tome 2 Agir (1946–1958), Albin Michel, Paris, 1988, p. 384
- ↑ Trois républiques pour une France. Mémoires, tome 2 Agir (1946–1958), Albin Michel, Paris, 1988, p. 385
- ↑ Trois républiques pour une France. Mémoires, tome 2 Agir (1946–1958), Albin Michel, Paris, 1988, p. 350
- ↑ Citations tirées de Charles de Gaulle, Discours de Bayeux, 16 juin 1946
- ↑ Trois républiques pour une France. Mémoires, tome 2 Agir (1946–1958), Albin Michel, Paris, 1988, p. 368
- ↑ Voir par exemple Lucien Jaume, L'Individu effacé ou le paradoxe du libéralisme français, Fayard, Paris, 1997
Liens externes
- Michel Debré sur le site de l'Académie française
- Synthèse du discours du 27 août 1958 devant le Conseil d’État
- Discours de politique générale de Michel Debré [doc] le 15 janvier 1959
- Sujet du journal télévisé de TF1 daté du 7 juillet 1980 traitant de la campagne de Michel Debré à la Réunion Ina Archives Télé
- Radioscopie de Michel Debré Ina Archives Télé
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