- Mali
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Pour les articles homonymes, voir Mali (homonymie).
République du Mali (fr) (Drapeau du Mali) (Armoiries du Mali) Devise nationale : Un peuple, un but, une foi Langue officielle Français
Langue nationale:
Bambara(N'ko)Capitale Bamako
Plus grande ville Bamako Forme de l’État République - Président de la République
Premier ministreAmadou Toumani Touré Superficie
- Totale
- Eau (%)Classé 24e
1 241 238 km2
1,61Population
- Totale (2009)
- DensitéClassé 65e
15 006 354 hab.
12,1 hab./km2Indépendance
- datede la France
22 septembre 1960Gentilé Malien, Malienne IDH (2007) 0,371 (faible) (178) Monnaie Franc CFA[1] ( XOF
)Fuseau horaire UTC +0 Hymne national Pour l'Afrique et pour toi, Mali Code ISO 3166-1 MLI, ML Domaine internet .ml Indicatif
téléphonique+223
Le Mali, en forme longue la République du Mali, est un pays d'Afrique de l'Ouest, frontalier de la Mauritanie et de l'Algérie au nord, du Niger à l'est, du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire au sud, de la Guinée au sud-ouest et du Sénégal à l'ouest.
Ancienne colonie française du Soudan français, le Mali est devenu indépendant le 22 septembre 1960, après l'éclatement de la Fédération du Mali regroupant le Sénégal et le Soudan français. Sa devise est « un peuple, un but, une foi » et son drapeau est constitué de trois bandes verticales respectivement verte, jaune, rouge.
La république du Mali a conservé les frontières héritées de la colonisation. Antérieurement, plusieurs royaumes et empires se sont succédé, englobant une partie plus ou moins importante du Mali actuel et des pays limitrophes.
Avec 14 517 176 habitants en 2009[2], la population malienne est constituée de différentes ethnies, dont les principales sont les Bambaras, les Bobos, les Bozos, les Dogons, les Khassonkés, les Malinkés, les Minianka, les Peuls, les Sénoufos les Soninkés (ou Sarakolés), les Sonrhaïs, les Touareg, les Toucouleurs. Le français est la langue officielle, mais la population parle majoritairement les langues nationales, le bambara étant la plus utilisée.
Avec une économie encore essentiellement rurale, le Mali, pays enclavé, fait partie des 49 pays les moins avancés (PMA) en termes de développement socio-économique[3].
Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'Union africaine.
Bamako, peuplé de 1 809 106 habitants en 2009[4], est la capitale du pays.
Sommaire
Toponymie
La République du Mali tient son nom de l'ancien Empire du Mali fondé par Soundiata Keïta au XIIIe siècle et qui a connu son apogée au XIVe siècle.
En 1959, les deux colonies françaises du Soudan français et du Sénégal fondent la Fédération du Mali qui obtient son indépendance. Lors de l'éclatement de cette fédération, les Soudanais conduits par Modibo Keïta, déclarent leur indépendance et donnent à leur pays le nom de République du Mali.
Histoire
Article détaillé : Histoire du Mali.Le Mali possède une histoire riche et relativement bien connue. Cinq empires ou royaumes importants s’y sont succédé : l’empire du Ghana, l’empire du Mali, l’empire songhaï, le royaume bambara de Ségou et l'empire peul du Macina.
Suite à l'invasion par la France en 1883, le Mali devient une colonie française sous le nom de Soudan français. Le 4 avril 1959, le Sénégal et le Soudan se regroupent pour former la Fédération du Mali, qui accède à l'indépendance le 20 juin 1960. Deux mois plus tard, le Sénégal se retire de la fédération et proclame son indépendance. Le 22 septembre 1960, le Soudan proclame à son tour son indépendance sous la conduite de Modibo Keïta, tout en conservant le nom de Mali.
En 1968, Modibo Keïta est renversé par un coup d'État conduit par un groupe d'officiers ayant à leur tête Moussa Traoré, qui instaure une dictature. En 1991, celui-ci est renversé à son tour par le général Amadou Toumani Touré qui, après une période de transition, restaure la démocratie avec l'élection d'Alpha Oumar Konaré en 1992. Ce dernier est réélu en 1997.
En 2002, Amadou Toumani Touré, qui a quitté l'armée pour se présenter, est élu président de la République du Mali, et réélu en 2007.
Politique
Article détaillé : Politique du Mali.Le Mali est une république avec un parlement unicaméral. Le pouvoir exécutif est représenté par le président et son gouvernement. Le pouvoir législatif par l'Assemblée nationale. La plus haute autorité judiciaire est la Cour suprême.
La démocratie a été instaurée en 1991, après le coup d'État d'Amadou Toumani Touré contre le régime autoritaire de Moussa Traoré. Malgré des difficultés importantes, notamment lors des élections présidentielles et législatives de 1997, le Mali a maintenu la démocratie, faisant figure d'exemple pour l'Afrique. Cependant, la faible participation électorale et la non-compréhension par une partie importante de la population des enjeux électoraux fragilisent cette démocratie[5].
Depuis l'indépendance du Mali, cinq chefs d'État s'y sont succédé :
- Modibo Keïta, entre 1960 et 1968, renversé par un coup d'État ;
- Moussa Traoré, de 1968 à 1991, renversé par un coup d'État ;
- Amadou Toumani Touré, président du Comité transitoire pour le salut du peuple (CTSP) 1991-1992 ;
- Alpha Oumar Konaré, élu en 1992 réélu pour un second mandat en 1997 ;
- Amadou Toumani Touré, élu en 2002 et réélu lors de l'élection présidentielle du 29 avril 2007 avec 70,88 % des voix (1 622 579 suffrages exprimés) contre sept autres candidats dont l'ancien président de l'Assemblée nationale Ibrahim Boubacar Keïta (19,08 %).
Ordres et décorations du Mali
- Ordre National du Mali
- Ordre du Mérite Agricole
Géographie
Articles détaillés : Géographie du Mali et Liste de villes du Mali.Le Mali, avec ses 1 241 238 kilomètres carrés, est le plus vaste État d'Afrique de l'Ouest après le Niger. Il est enclavé à l’intérieur de l’Afrique occidentale entre le tropique du Cancer et l'Équateur. Il est traversé par deux grands fleuves : le Sénégal et le Niger. La plus grande part de la population vit en zone rurale. La densité, très variable, passe de 90 hab./km² dans le delta central du Niger à moins de 5 hab./km² dans la région saharienne du Nord.
Le pays possède des frontières communes avec la Mauritanie, l'Algérie, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Sénégal.
Outre la capitale Bamako, les villes principales sont Kayes, Ségou, Mopti, Sikasso, Koulikoro, Kidal, Gao, Tombouctou.
Le pays possède trois zones climatiques :
- les deux tiers nord du pays, entièrement désertiques, appartiennent au Sahara méridional, et prend le nom d'Azawad avec des précipitations annuelles inférieures à 127 mm. Cette région est traversée par des nomades avec leurs troupeaux ;
- le centre : la région sahélienne, relativement sèche (aux pluies tropicales relativement insuffisantes), est couverte de steppe remplacée progressivement vers le sud par la savane. La vallée du Niger est cultivée grâce à certains travaux de mise en valeur : on y trouve du riz, du coton, du karité (appellation en langue bamana), de l'arachide, du mil, du sorgho. Une vaste étendue dans le centre du Mali est constituée de marécages, dus aux nombreux bras du Niger ;
- la région soudanaise est une zone avec des précipitations de 1 400 mm par an et des températures moyennes comprises entre 24 °C et 32 °C. Elle est, dans sa partie nord, couverte de savane devenant de plus en plus dense et se transformant progressivement en forêt vers le sud.
Le relief est peu accentué. Les plaines alluviales, très vastes, sont toutefois dominées par quelques plateaux calcaires et de grès (plateaux mandingues et dogon). Le point culminant du Mali est le mont Hombori.
Article détaillé : Savane ouest soudanienne.Subdivisions
Article détaillé : Collectivité territoriale au Mali.Le Mali est divisé en huit régions et un district. Ces subdivisions portent le nom de leur ville principale. Les trois régions du nord : Gao, Kidal et Tombouctou représentent les deux tiers de la superficie du pays pour seulement 10 % de sa population. Au sud le pays est divisé entre les régions de Kayes, Koulikoro, Mopti, Ségou, Sikasso et le district de Bamako.
La décentralisation est une réforme majeure en cours. Elle vise à transférer des compétences aux collectivités territoriales afin que les affaires locales soient gérées au plus près des populations.
Cette réforme a pour base une refonte complète du découpage territorial hérité de l'administration coloniale et se distingue par le processus de consultation populaire qui a permis la création des communes sur la base de regroupements volontaires de villages et de fractions suivant des critères bien définis[6].
Il y a 703 communes au Mali, dont 684 nouvelles communes ont été créées en 1996. Une loi de 1999 confirme cette réorganisation administrative et territoriale du Mali en créant les cercles (regroupement de communes) et les régions (regroupement de cercles) [7].
L'État malien a créé une direction nationale des collectivités territoriales au sein du Ministère de l'Administration Territoriale et des Collectivités Locales (MATCL) chargée de suivre la mise en œuvre de la décentralisation et le renforcement des capacités des collectivités territoriales. Des dispositifs d'appui technique et d'appui financier sont également en place.
En 2005, un document cadre de la politique nationale (DCPN) de décentralisation (2005-2014) a été adopté et s’articule autour de quatre axes majeurs, à savoir :
- Le développement des capacités des collectivités territoriales ;
- L’amélioration de la déconcentration des services de l’État ;
- Le développement de la citoyenneté ;
- Le développement des prestations privées des services au niveau local.
En 2005, la huitième Institution de la République du Mali a été créée. Le Haut Conseil des Collectivités Territoriales assure la représentation nationale des collectivités territoriales. Son avis est requis sur toutes les questions concernant la politique de développement local et régional, la protection de l’environnement et l’amélioration de la qualité de vie des citoyens à l’intérieur des collectivités territoriales[7].
Environnement
Économie
Article détaillé : Économie du Mali.Le Mali est un pays en développement, avec 65 % de son territoire en région désertique ou semi-désertique. L'activité économique est surtout limitée autour de la région fluviale irriguée par le fleuve Niger. Environ 10 % de la population est nomade et environ 80 % travaille dans l'agriculture ou la pêche. L'activité industrielle est concentrée autour des activités agricoles. L'immigration constitue une très importante manne de revenus. Le Mali dépend de l'aide étrangère et est très vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux du coton, son exportation principale. En 1997, le gouvernement a mis en place un programme d'ajustement structurel réclamé par le FMI qui a aidé la croissance, la diversification et les investissements étrangers. Ces réformes économiques et la dévaluation du Franc CFA en janvier 1994 ont soutenu une croissance moyenne de 4 %. Des entreprises multinationales ont développé les opérations de prospection de l'or en 1996-1998, et le gouvernement prévoit que le Mali deviendra un exportateur majeur d'or dans la région sub-saharienne. Il est d'ailleurs actuellement le troisième exportateur africain, derrière l'Afrique du Sud et le Ghana. L'or est la première source d'exportation du pays, suivis du coton et du bétail.
Pour ce qui est des principaux partenaires commerciaux, le principal pays importateur du Mali est le Sénégal avec 13,1 % en 2008 et le principal pays exportateur est la Chine avec 26,7 % en 2008. En dehors de ces pays, le Mali a aussi, comme partenaires commerciaux, la France, la Côte d’Ivoire, la Belgique, le Luxembourg, la Grande-Bretagne et l’Allemagne[8]. De très nombreuses références historiques attestent de l’existence d’un potentiel minier confirmé au Mali
Le produit intérieur brut par habitant était estimé à 380 dollars en 2005 (selon World Development Indicators (WDI) database).
Le Mali est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Le Mali s’est hissé au niveau de premier producteur de coton de l’Afrique au sud du Sahara. Il possède le premier troupeau de bétail de la sous-région, assure l’autosuffisance alimentaire durable en année de pluviométrie normale et subvient à l’ensemble de ses besoins en céréales sèches. Grâce aux réussites déjà constatées et au regard des potentialités déjà existantes, notamment dans les cultures irriguées et l’élevage qui reste à développer, le Mali a donc démontré qu’il peut devenir la grande puissance agricole de la sous-région.
Suite à la chute du cours du coton sur le marché en 2005, les paysans maliens produisent aujourd'hui à perte. Les agriculteurs dégagent des marges de plus en plus étroites et sont obligés de contracter des dettes. La CMDT (Compagnie malienne du développement des textiles) achète le kilo de coton 160 francs CFA alors que la production de ce même kilo coûte 190 francs CFA. Le Mali envisage des alternatives, mais il n'est pas facile de sortir de la monoculture. Le Mali est détenteur de plusieurs faiblesses, mais il y a entre autres les sécheresses répétitives depuis les années 1970, la baisse des matières premières produites, la hausse des coûts de production et le secteur industriel peu développé, ce qui engendre une grande importation des biens de consommation. Le Mali est également confronté au problème de la dette. Les organisations mondiales ont poussé le Mali à adopter des politiques d’ajustement structurel avec la privatisation de certains secteurs de l’économie.
Quant à la dévaluation du franc CFA, censée favoriser les exportations, elle a surtout divisé par deux la valeur des capitaux nationaux et donc les capacités d'investissement nationales ; les exportations maliennes de produits transformés sont avant tout bloquées par des barrières administratives, et non du fait de leur prix.
En plus du coton (12e producteur mondial en 2004) et de ses dérivés (graine de coton), le Mali est un important producteur de mangues (200 000 tonnes) dont une faible partie seulement est exportée (3 000 tonnes) malgré un énorme potentiel. C'est un gros producteur et exportateur de bétail dans la région :
- cheptel bovin 7,8 millions de têtes (comparaison : 20,7 en France)
- cheptel caprin 22 millions de têtes (comparaison : 11,4 en France).
L'or occupe la première place dans les recettes d'exportation du Mali (75 % en 2009). suivi du bétail, du coton et du fer. D'autres produits comme l'arachide (360 000 tonnes produites en 2003) s'exportent fortement.
En ce qui concerne l'immobilier, le Mali est un pays en chantier. Il existe de nombreux projets publics et privés dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics. La demande en matériaux de construction est en très forte croissance. Aussi, les créneaux suivants offrent d'énormes possibilités d'investissement : fabrique de briques, cimenteries, fabrication de chaux et de peintures, production de plâtre, fabrication de fer à béton et autres, menuiserie métallique ou de bois pour les bâtiments, fabrication d'appareils électriques (ampoules, disjoncteurs, prises, gaines).
Le tourisme, encore circonscrit à quelques zones, se développe depuis quelques années. Citons notamment les sites classés au patrimoine mondial de l'humanité UNESCO : le Pays Dogon, Tombouctou, Djenné, le tombeau des Askia à Gao.
Le Mali possède comme principales ressources naturelles des produits agricoles. En effet, 80 % de la population étant active trouve un emploi dans ce domaine. Les vingt autres pourcent sont dans l’industrie et les services. Leur production est surtout basée sur les céréales qui constituent l’essentiel de leur base alimentaire. Ces céréales sont surtout : le mil, le sorgho, le riz, le maïs, le fonio ainsi que le blé. Il y a aussi quelques tubercules tels que : l’igname, la patate et le manioc. Une des cultures ayant eu une certaine montée en production est celle de la production fruitière et maraîchère. Les bananes, les mangues et les oranges forment une importante exportation vers les pays d’Europe et les pays arabes. La production cotonnière domine l’agriculture industrielle, mais malgré cela elle a quand même connu une baisse de 5,23 %. Aujourd’hui le coton est produit à perte et cela depuis la chute du marché en 2005. L’industrie n’a malheureusement jamais réussi à atteindre de nouveau le prix de vente d’avant la crise. Le PIB est principalement tiré par les secteurs primaire et tertiaire. Le PIB de 2006 était de 3 132 milliards de francs CFA et a augmenté à 3 344 milliards de francs CFA en 2007. L’inflation en 2009 était de 2,2 %. Le Mali espère réaliser un taux de croissance nominal du PIB de 7,8 %. En 2008 et 2009, la croissance devrait légèrement s'accélérer pour atteindre un taux moyen annuel de 4,8 %. Les exportations sont de 0,915 milliard de dollars et les importations de 0,927 milliard de dollars. Le PIB par secteurs (principaux) l’agriculture 45 %, l’industrie 17 % et les services 38 %. Les services occupent 13 % de la population active et contribuent pour 38 % au PNB du pays. Le secteur public n'occupe plus que 22 % des effectifs salariés du pays. Un important pourcentage de la population vit sous le seuil de pauvreté soit 36,1 % (2005) avec un taux de chômage qui est très élevé soit de 30 %. Et puis, 30 % de ce total résident dans un milieu urbain tandis que la majorité des démunis vivent dans un milieu rural.
Source: http://www.indexmundi.com/fr/mali/index.html#Économie , http://www.emergence-mali.com/economie.html
Indicateurs de développement
Indice de développement humain (IDH) : 173e sur 177 en Classement IDH des pays, 2005
Évolution de l'IDH sur 30 ans[9],[10] Année 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2006 2007 IDH 0,252 0,279 0,292 0,312 0,346 0,386 0,380 0,391 0,371 Indicateur de pauvreté humaine : 107e sur 177 (56,4 %)[11].
Le rapport national sur le développement humain 2006 porte sur les relations entre la dégradation de l'environnement et ses effets sur les conditions de vie et de bien-être des populations. Les recommandations touchent principalement la maîtrise des eaux, la diminution de la pression humaine sur les ressources forestières, le contrôle des déchets chimiques toxiques, la lutte contre l'ensablement et la désertification. Il propose notamment de renforcer les capacités de gestion des populations locales et réclame l'application de la réglementation existante[12].
Démographie
Article détaillé : Démographie du Mali.Le Mali a 14,5 millions d'habitants, dont 53,3 % de femmes.
La pauvreté est importante puisque les 10 % de la population la plus pauvre ne consomment que 2,4 % des consommations totales du pays et les 10 % les plus riches en consomment 30,2 % (2001)[13].
Le Mali possède l'un des taux de fécondité les plus élevés au monde. La croissance très rapide de la population constitue un problème fondamental pour l’amélioration du niveau de vie des Maliens.
Santé
L'espérance de vie à la naissance est de 50,78 ans en moyenne, 50,21 ans pour les hommes et 53,4 ans pour les femmes (estimation de 2003). Le taux de prévalence du VIH/SIDA chez l'adulte est de 1,5 % (estimation de 2007)[14].
Éducation
Le taux d’alphabétisation se situe entre 23 et 46 % selon les sources[15],[16]. Ce taux est plus faible parmi les femmes, la majorité des élèves étant des garçons. L'alphabétisation au Mali est en développement. Le Mali est un pays très pauvre et plus de 48,7 % de la population sont des jeunes âgés de 15 à 24 ans.
Culture
Article détaillé : Culture du Mali.Le Mali a su conserver les éléments importants de ses cultures traditionnelles. Les griots (ou « Djéli ») exercent toujours leurs fonctions de musiciens-poètes transmettant l’histoire du pays et des hommes sur plusieurs générations. Bakary Soumano, chef des griots du Mali de 1994 à 2003, a contribué à réhabiliter les fonctions du griot dans la société moderne.
Parmi les grands écrivains maliens, on peut citer Amadou Hampâté Bâ.
Parmi les cinéastes de renommée internationale, on peut citer Cheick Oumar Sissoko et Souleymane Cissé.
Pour la musique, voir la section dédiée.
Langues
Article détaillé : Langues du Mali.Le français est la langue officielle, mais la plus utilisée est le bambara qui est parlé par 80 % de la population[17]. Cette dernière, ainsi que douze autres (bobo, bozo, dogon, peul, soninké, songhaï (ou Songoy), sénoufo-minianka, tamasheq, hassanya, khassonké, madenkan et le maninkakan) sont reconnues par l'État comme des langues nationales[18].
Le recensement de 1987 a enregistré la langue parlée par les personnes de plus de 6 ans. Le bambara arrive largement en tête (38,3 %), suivi du peul (11,7 %), du dogon (6,9 %), du songhay (6,3 %) et du soninké (12,3 %)[19].
Religion
Selon les données du CIA World Factbook de 2006, l'islam est la principale religion pratiquée au Mali (90 %) alors que les catholiques, protestants et animistes représentent à peu près 10 %. La religion est omniprésente au Mali. Il est rare de trouver un village sans sa mosquée. Mais des cérémonies animistes, pourtant interdites par l'islam, persistent encore dans quelques villages majoritairement musulmans.
L'un des lieux célèbres du christianisme au Mali est la ville de Kita dans la région de Kayes (1re région) où se trouve la cathédrale Notre-Dame où a lieu le pèlerinage catholique annuel au Mali.
Ethnies
La population du Mali est divisée en plusieurs ethnies. Les peuples nomades et semi-sédentaires se trouvent au nord. Les Maures, les Kountas et les Touaregs se partagent environ 10 % de la population. Les premiers sont traditionnellement spécialisés dans le commerce de la gomme arabique tandis que les seconds et les troisièmes sont éleveurs-nomades; ils se déplacent en permanence à la recherche de pâturages frais pour leur bétail.
Plus au sud, on trouve les Bambaras (28 %) qui représentent le groupe majoritaire, autour de la capitale Bamako, ainsi que les Malinkés qui leur sont apparentés et les Soninkés, les Peuls, les Sénoufos, les Bwas, les Bozos, les Dogons les Songhai les khassonkés.
Les Touaregs résident dans la partie la plus aride et la moins peuplée du Mali. Ceux-ci se sont souvent révoltés et la première fois a été au Mali en 1914. Ces révoltes ont causé un léger ralentissement au développement[20].
Musique
Les mélodies traditionnelles, autrefois jouées sur la kora, continuent d'alimenter la musique d'aujourd'hui via des interprètes dignes descendants des griots tels Diaby doua, Mamadou Diabaté, Ganda Fadiga, Toumani Diabaté, Babani Koné, Ami Koïta, Tata Bambo, Mah Kouyaté, Sekou Kouyaté. Parmi les non-griots, on peut également citer Salif Keïta, Ali Farka Touré, Boubacar Traoré, Oumou Sangaré et Samba Touré.
La diversité de la musique malienne met en valeur la diversité culturelle du Mali. On peut ainsi trouver différents styles musicaux comme les chansons de chasseurs, la musique du wassolou, les griots, etc.
Les instruments utilisés sont essentiellement le Ngoni, la Kora, le Balafon, le Bara, le Ndounu.
La musique malienne est surtout connue à travers des célébrités comme Amadou et Mariam Bagayogo, le "couple aveugle" qui a chanté « le dimanche à Bamako », Ali Farka Touré le double nommé aux grammy awards, Salif Keïta, Habib Koité, Samba Touré, héritier de la musique d'Ali Farka Touré, Mama Sissoko qui fut plagié par le célèbre chanteur américain Carlos Santana et dont l'affaire fut portée devant la justice américaine en 2005, Oumou Sangaré, Oumar Koïta qui est naturalisé allemand, ou encore Mokobé jeune malien de France qui a su s'imposer dans le milieu du rap tout en n'oubliant pas ses racines et en collaborant avec plusieurs artistes africains.
La musique dogon est bien souvent l'oubliée de ce patrimoine très riche. Cette musique dogon est diverse et variée. Elle est étroitement associée aux différents rites: mariages, funérailles, etc. Après Kadja Lélé, la vétérane, la jeune chanteuse Déné Issébéré est l'emblème de cette culture musicale dogon aussi bien au Mali qu'en dehors des frontières maliennes[21].
La musique touareg, est appréciée au-delà des frontières maliennes, notamment le blues touareg, elle est représentée entre autres par le groupe Tinariwen initiateur et leader de ce courant musical.
En plus d'elle, il y a le célèbre reaggaeman Koko Dembélé qui a composé beaucoup de titres en langue dogon.
Média
Article détaillé : Média au Mali.Les médias au Mali sont constitués par la presse écrite (en français et quelques journaux en langues nationales), par la radio de proximité, par la télévision, ainsi que par plusieurs services liés (satellite, câble, internet).
Les journaux sont concentrés dans la capitale Bamako ou dans les grandes villes régionales. Le réseau des radios libres croit à grande vitesse. Ces radios atteignent la grande majorité de la population en diffusant des émissions dans les langues locales. L'accès à internet se développe tant au niveau de l'extension des infrastructures, de la réduction des coûts et de la familiarisation des usagers aux outils les plus courants. On note plusieurs collaborations de sites internet avec des journaux, des radios et des télécentres communautaires.
L’artisanat du Mali est très riche, il varie d’une région à une autre, d’une ethnie à une autre.
Fêtes et jours fériées
Fêtes et jours fériés Date Nom français Nom local Remarques 1er janvier Jour de l'an 20 janvier Fête de l'armée 26 mars Journée des Martyrs Chute du régime de Moussa Traoré 1er mai Fête du travail 25 mai Fête de l'Afrique Création de l'Organisation de l'unité africaine 22 septembre Jour de l'Indépendance Indépendance accordée par la France en 1960 25 décembre Noël Naissance de Jésus-Christ Sont également fériées un certain nombre de fêtes dépendant du calendrier musulman : Korité (fin du Ramadan), Tabaski (commémoration du sacrifice d'Abraham), Maouloud (naissance de Mahomet), Tamkharit (nouvel an musulman).
Notes et références
- 30 juin 1962 au 1er juin 1984, la monnaie était le franc malien. Du
- (fr)[PDF]Communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 7 octobre 2009 sur Maliweb. Consulté le 31 août 2010
- (en)Least Developed Countries sur Bureau du Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement des Nations Unies. Consulté le 31 août 2010
- (fr)[PDF]Résultats Provisoires RGPH 2009 (District de Bamako) sur Institut national de la statistique (République du Mali). Consulté le 31 août 2010
- François L'Écuyer, « Lent développement au Mali », dans Le Journal des alternatives (Québec), 25 janvier 2006 [texte intégral (page consultée le 6 mai 2010)]
- Recherche sur l’Historique de la Décentralisation au Mali Modibo Kéita et Kò Samaké (Réseau Réussir la Décentralisation),
- Mise en oeuvre de la décentralisation au Mali : « Bilan et perspectives » Haut Conseil des Collectivités Territoriales,
- http://www.statistiques-mondiales.com/mali.htm (page consultée le 26 avril 2010) STATISTIQUES MONDIALES, « Mali : statistiques»[en ligne],
- Archive.org
- UNDP.org [PDF]
- Rapport mondial sur le développement humain 2007/2008 », La Découverte, (ISBN 978-2-7071-5356-2), p. 257. Consulté le 12.7.2009 [PDF]Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), «
- Initiatives Mali Gateway Lancement officiel du rapport national sur le développement humain (RNDH) édition 2006,
- http://www.indexmundi.com/fr/mali/index.html#Économie]
- Fiche du Mali du CIA World Factbook.
- http://www.unicef.org/infobycountry/mali_statistics.html
- https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ml.html
- (en) CIA World Factbook - Mali, CIA World Factbook, 30 juillet 2009. Mis en ligne le 30 juillet 2009, consulté le 3 août 2009
- (fr) Jacques Leclerc, « L'aménagement linguistique dans le monde - Mali » sur Trésor de la langue française au Québec, 27 mai 2009. Mis en ligne le 27 mai 2009, consulté le 3 août 2009
- Philippe Bocquier et Tiéman Diarra, Population et société au Mali, Paris, L'Harmattan, 1999, 204 p. (ISBN 2738484905, 9782738484901), p. 21-29 S. M. Traoré, la répartition spatiale de la population, in
- http://afriquepluriel.ruwenzori.net/ethnisme.htm
- Déné Issébéré - Pays dogon
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Projet:Mali/Liste des articles
Lien externe
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