- Edmond Michelet
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Edmond Michelet Parlementaire français Date de naissance 8 octobre 1899 Date de décès 9 octobre 1970 (71 ans) Mandat Député de la Corrèze (1945 - 1951)
Sénateur de la Seine (1952 - 1959)
Député du Finistère (1967 - 1969)Début du mandat 21 octobre 1945 Circonscription Première circonscription du Finistère (Ve république) Groupe parlementaire Mouvement républicain populaire
puis Rassemblement du peuple français
puis Union démocratique pour la Ve RépubliqueIVe République - Ve République modifier Edmond Michelet était un homme politique français. Né à Paris le 8 octobre 1899, il est décédé à Brive-la-Gaillarde (Corrèze) le 9 octobre 1970. Il est le père de l'écrivain Claude Michelet.
Sommaire
Biographie
Edmond Octave Michelet est le fils de Florentin Octave Michelet et Victoire Jehanne. Titulaire du certificat d'études en 1912, il s'engage en 1918 dans l'infanterie mais ne monte pas au front. Etabli à Brive après la guerre, il exerce, comme son père, le métier de représentant de commerce. Il préside la Jeunesse Catholique du Béarn, milite à l'Action française jusqu'en 1928 puis pour le catholicisme social. En 1930, il est président de la Jeunesse catholique de la Corrèze.
Le 17 juin 1940, il distribue des tracts dans les boîtes aux lettres de Brive qui dénoncent l'esprit de capitulation[1] et appellent ainsi à la Résistance à travers une œuvre de Charles Péguy, L'Argent, suite. Chef du mouvement de Résistance Combat en Limousin (région R5) sous le nom de Duval, il est arrêté le 25 février 1943 à Brive-la-Gaillarde par la Gestapo. Transféré à Fresnes où il est mis au secret, il est déporté en septembre 1943 à Dachau[2]. Avant de mourir, le général Charles Delestraint donna l'ordre de «se regrouper autour de Michelet». Edmond Michelet préside le Comité patriotique français de Dachau (organisation de retour des déportés français et espagnols). Il est rapatrié du camp parmi les derniers en juin 1945.
Élu député MRP de la Corrèze en 1945, il devient Ministre des Armées du général de Gaulle le 21 novembre 1945, poste qu'il occupera jusqu'au 16 décembre 1946. Réélu député en 1946 (Deuxième Assemblée nationale constituante et Assemblée nationale), il siège au Palais-Bourbon mais est battu en 1951.
Il adhère par la suite au RPF dont il devient l'un des principaux dirigeants. En 1947, il participe à la fondation du Mouvement des Républicains Populaires Indépendants, qui regroupe les exclus ou démissionnaires du MRP pour double-appartenance avec le RPF. Il est sénateur de la Seine entre 1952 et 1959 (vice-président du Conseil de la République en 1958). Le 9 juin 1958, il revient au gouvernement comme ministre des Anciens combattants (ministère de Gaulle), puis comme ministre de la Justice du 8 janvier 1959 au 24 août 1961, date à laquelle il est démissionné pour s'être opposé à la très dure répression mené par Maurice Papon contre le FLN et les algériens de Paris.
Siégeant au Conseil constitutionnel, de 1962 à 1967, Michelet est par ailleurs président international du Centre européen de documentation et d'information (CEDI) de 1962 à 1964.
En 1963, à la demande du général de Gaulle, il fonde l'Association France-Algérie[3]. Edmond Michelet devient ministre d'État, chargé de la Fonction publique, du 6 avril 1967 au 31 mai 1968 (gouvernement Georges Pompidou IV), puis succède à André Malraux comme ministre des Affaires culturelles, du 20 juin 1969 à son décès (gouvernement Jacques Chaban-Delmas). Il s'éteint, à bout de forces, le 9 octobre 1970 dans sa propriété de Marcillac, à Brive, victime d'une hémorragie cérébrale.
Fin connaisseur de Charles Péguy, il se liera d'amitié avec les de Gaulle, ou encore Marc Chagall. André Malraux dira de lui qu'il fut «l'aumônier de la France»[réf. nécessaire].
Étant donné son rôle dans la vie politique française et son titre de Juste, on a donné son nom à plusieurs établissements scolaires dont le lycée Edmond Michelet d'Arpajon en Essonne.
Décorations
Commandeur de la Légion d'Honneur, Croix de guerre 1939-1945, Rosette de la Résistance, Croix du Combattant Volontaire, Médaille pénitentiaire, Juste parmi les Nations (ref 6805,1995),
Publications
- Sur la fidélité en politique. Lettre à Monsieur l'Abbé G., La jeune Parque, 1949
- Rue de la Liberté, Éditions du Seuil, 1955
- Contre la guerre civile, Librairie Plon, 1957
- Le Gaullisme, passionnante aventure, Librairie Arthème Fayard, 1962
- La querelle de la fidélité. Peut-on être gaulliste aujourd'hui? Entretiens avec Alain Duhamel, Fayard, 1971
Béatification
Sa cause de béatification a été ouverte en 1976, par Mgr Jean-Baptiste Brunon, alors évêque de Tulle, pour son action à Brive-la-Gaillarde en faveur des Juifs allemands persécutés par le nazisme[4] « Il n’y a jamais eu chez lui ni confusion ni séparation entre l’amour de Dieu et l’amour du frère » chez cet « homme de réconciliation » que l’on surnommait « le ministre qui prie »[5], a souligné l'évêque d'Autun Mgr Benoît Rivière, son petit-fils.
Bibliographie
- Son fils Claude lui a consacré un ouvrage sous le titre Mon père, Edmond Michelet, Robert Laffont, 1981
- Pierre Panen, Edmond Michelet, Desclée de Brouwer, 1991
- Louis Terrenoire, Edmond Michelet mon ami, Nouvelle Cité, 1992
- Jean Charbonnel, Edmond Michelet, éd. Beauchesne, 1987
- Edmond Michelet, homme d'État : colloques du centenaire de la naissance d'Edmond Michelet, 1899-1999, Paris-Palais du Luxembourg, 15 et 16 octobre 1999, [24e Colloque d'Aubazine-Brive] / (publié par les Compagnons de la fraternité Edmond Michelet et le Centre national d'études de la résistance et de la déportation Edmond-Michelet). Brive-la-Gaillarde] : les Compagnons de la fraternité Edmond Michelet : Centre national d'études de la résistance et de la déportation Edmond Michelet, 2000. 271 p., (ISBN 2-9501533-2-1)
- Benoît Rivière (petit-fils d'Edmond Michelet), Prier 15 jours avec Edmond et Marie Michelet, ed. Nouvelle Cité, coll. « Prier 15 jours » n°35 , Bruyères-le-Châtel (Essonne)
- Edmond Michelet, Nous avons cru à l'amour, Agnès Brot (petite-fille d'Edmond Michelet), Coll. « Paroles de Vie », éditions de Livre ouvert
- Bernard Zeller, Edmond Michelet est-il un saint ?, 140 p., La Doller, 2009 (ISBN 978-2-9534756-0-9).
Références
- l'armistice est signée le 22 juin
- Voir son livre Rue de la Liberté.
- Association France-Algérie
- La cause de béatification d’Edmond Michelet a été ouverte en 1976
- Journal Missa
Voir aussi
Liens internes
- Place Edmond-Michelet
- Antoinette Feuerwerker
- David Feuerwerker
- Rose Warfman
- Ministère français de la Culture
- Liste des ministres français de la Culture
Liens externes
- Centre d'études et musée Edmond Michelet à Brive
- Etat des fonds d'archives du cabinet d'Edmond Michelet, Garde des sceaux.
Précédé par Edmond Michelet Suivi par André Diethelm Ministre des Armées
1945-1946Félix Gouin Michel Debré Ministre des Anciens Combattants
1958-1959Raymond Triboulet Michel Debré Ministre de la Justice
1959-1961Bernard Chenot Guy Mollet
(indirectement)Ministre de la Fonction Publique
1967-1968Robert Boulin André Malraux Ministre de la Culture
1970-1971André Bettencourt Catégories :- Naissance à Paris
- Député de la Quatrième République française
- Ministre de la Quatrième République
- Ancien député de la Cinquième République
- Ancien ministre de la Cinquième République
- Ministre français de la Justice
- Ministre français de la Fonction publique
- Ministre français de la Culture
- Ministre français des Anciens combattants
- Ancien membre du Conseil constitutionnel français
- Personnalité du Mouvement républicain populaire
- Personnalité du Rassemblement du peuple français
- Personnalité des Républicains sociaux
- Personnalité de l'Union pour la nouvelle République
- Personnalité de l'Union des démocrates pour la République
- Action française
- Militant chrétien
- Déporté-résistant
- Résistant corrézien
- Titulaire de la médaille de la Résistance
- Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945
- Survivant de camp de concentration nazi
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Juste parmi les nations
- Naissance en 1899
- Décès en 1970
- Mort d'une hémorragie cérébrale
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