Marseille

Marseille
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43° 17′ 47″ N 5° 22′ 12″ E / 43.296346, 5.369889

Marseille
Le Vieux-Port et, à l'arrière-plan, Notre-Dame-de-la-Garde.
Le Vieux-Port et, à l'arrière-plan, Notre-Dame-de-la-Garde.
Armoiries
Détail
logo
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (préfecture)
Département Bouches-du-Rhône (préfecture)
Arrondissement Marseille (chef-lieu)
Canton Chef-lieu de vingt-cinq cantons
Code commune 13055
Code postal 13001 à 13016
Maire
Mandat en cours
Jean-Claude Gaudin
2008 - 2014
Intercommunalité Marseille Provence Métropole (siège)
Site web www.marseille.fr
Démographie
Population 851 420 hab. (2008[1])
Densité 3 538 hab./km²
Aire urbaine 1 715 096 hab. (2008)
Gentilé Marseillais, Marseillaise
Géographie
Coordonnées 43° 17′ 47″ Nord
       5° 22′ 12″ Est
/ 43.296346, 5.369889
Altitudes mini. 0 m — maxi. 640 m
Superficie 240,62 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Marseille est une ville située au sud-est de la France, chef-lieu de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et préfecture du département des Bouches-du-Rhône.

Située au sud-est de la France (par voies express, à 775 km de Paris, 316 km de Lyon, 204 km de Nice, 405 km de Toulouse, 400 km de Gênes, 521 km de Milan et 506 km de Barcelone), elle est bordée par la Méditerranée à l'ouest, enserrée par le massif de l'Estaque et le massif de l'Étoile au nord, le Garlaban à l'est, le massif de Saint-Cyr et le mont Puget au sud-est et le massif de Marseilleveyre au sud. Marseille s'étend sur plus de 240 km², ce qui en fait la cinquième commune de France métropolitaine après Arles et les Saintes-Maries-de-la-Mer toutes deux également dans les Bouches-du-Rhône, Laruns et Chamonix-Mont-Blanc. Ses habitants s’appellent les Marseillais.

Fondée vers 600 av. J.-C. par des marins grecs originaires de Phocée en Asie Mineure sous le nom de Massalia, la « Cité phocéenne » profite de sa localisation maritime : Marseille est le premier port français et méditerranéen (devant Gênes) ainsi que le quatrième port européen[2]. Sur le plan international, Marseille est la deuxième représentation consulaire de France avec plus de soixante-dix consulats[3]. Le quartier d'affaires Euroméditerranée ou l'obtention du rang de capitale européenne de la culture pour 2013 sont autant d'atouts renforçant le rôle de Marseille dans le bassin méditerranéen.

En 2008, la population de Marseille était de 851 420 habitants d’après le recensement de l’Insee[4], ce qui en fait la deuxième commune la plus peuplée de France. Son unité urbaine est également la deuxième de France avec 1 560 343 habitants[5]. Son aire urbaine, qui est centrée sur les communes de Marseille et Aix-en-Provence, comprenait 1 715 096 habitants en 2008[6], ce qui constitue la troisième aire urbaine de France, derrière Paris et Lyon. Depuis 2000, Marseille est à la tête de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole qui regroupe 1 039 739 habitants[7].


Sommaire

Toponymie

Vue du vieux port et de Notre Dame de la garde.

Le toponyme Marseille est issu de Massalía (Μασσαλία, accent tonique sur le i), qui a été fondée par des marins venus de Phocée (Φώκαια / Phṓkaia en grec). On parle encore de Marseille comme de la cité phocéenne. Massalia devint ensuite Massilia à l'époque romaine puis en occitan ou provençal Marselha[8] pour l'orthographe classique ou Marsiho pour l'orthographe mistralienne et prononcé [maʀˈsijɔ]. Le nom Marseille est la francisation de l'occitan Marselha, le « a » (ou « o ») final étant semi-sonnant, il est transposé en « e » en français.

D'autres hypothèses existent (toutefois considérées comme fantaisistes par certains auteurs, comme Paul Mariéton[9]) : la première concerne l'opinion courante qui donne Mas-Salia, la résidence des Salyens. Or, si le premier mot est provençal, le second est latin. Aussi, certains ont penché pour le grec Mασσα (Massa). En effet, les Phocéens avaient pour habitude d'apporter d'Asie Mineure le nom de Massa à des villes, à des châteaux, rivières, etc. On trouve par exemple plus de trente Massa en Italie ; sachant que les mots Mαζα ou Mασα correspondent au latin Libum, offrande de gâteaux sacrés. Quant à la finale λεις, il s'agirait d'un formatif des adjectifs, les Marseillais étant des sacrificateurs ; la ville, celle des sacrifices.

Le nom historique et toujours actuel de Marseille pour les locuteurs de l'occitan ou provençal [10],[11], encore majoritaire en 1900, est Marselha ou Marsiho[12]. On appelle la ville Marsiglia en italien, Marsella en catalan et en espagnol, Marselha en portugais, Marseilles ou Marseille en anglais, on l'a appelé Massilien autrefois en allemand mais Marseille de nos jours, et enfin Marsilya ( مرسيليا ) en arabe, où le mot arabe marsa veut dire un port.

Géographie

Panorama sur la ville depuis Notre-Dame de la Garde.
Panorama de la ville depuis Notre-Dame-de-la-Garde avec « table d'orientation virtuelle ».
Marseille vue d'avion

Topographie

Marseille vu par le satellite Spot

Son territoire historique forme une sorte d'amphithéâtre, enserré par la mer à l'ouest, par des montagnes (le Massif des calanques) au sud avec Marseilleveyre, par la Côte Bleue au nord avec l'Estaque (immortalisé par le peintre Paul Cézanne) et par les chaînes de l'Étoile et du Garlaban au nord-est.

Près de la moitié de la superficie communale est en territoire naturel inconstructible et la ville s'étale sur un territoire extrêmement vaste, cinquième commune de la France métropolitaine par sa superficie. Ainsi sa densité (3 542 habitants par kilomètre carré) est-elle largement inférieure à des villes entièrement urbanisées telles que Lyon (9 867 h/km²) ou Paris (20 807 h/km²) mais comparable à celle de Toulouse (3 715 h/km²) mais si on prend en compte uniquement sa zone habitable (150 km²) sa densité atteint 5 683 h/km², ce qui est presque comparable à des villes entièrement urbanisées comme Lille (6 483 h/km²).

De par sa superficie (240,62 km²), Marseille est 2,5 fois plus grande que Paris, ou encore cinq fois plus grande que Lyon et est même plus étendue que Le Caire (210 km²). Dans le sens Nord/Sud, la ville s'étend sur 14 kilomètres, entre Notre-Dame Limite et le Vieux port considéré comme le centre ville. Puis, il faut compter encore une grosse dizaine de kilomètres pour accéder aux calanques de Sormiou et Morgiou qui font partie du 9ème arrondissement de Marseille. En longeant la mer Méditerranée, cela fait un total de pas moins de 21 kilomètres pour rallier Callelongue, depuis l'Estaque. La voie la plus longue traverse Marseille en ligne droite depuis le rond point de Mazargues aux anciens docks de la Joliette (8 km), passant par le stade vélodrome, la fontaine Cantini, coupant la Canebière, et rejoignant la porte d'Aix. La Canebière « prolongée » (allées de Meilhan), elle-même, mesure pas moins de 1 km depuis le vieux port jusqu'à l'église des Réformés- St Vincent de Paul. Autres artères remarquables, la Rue de la République, qui étale ses riches façades haussmanniennes sur 1 km ou encore l'avenue du Prado sur près de 2 km.

Marseille est une ville très accidentée. Toutes les artères qui partent du vieux port sont en pente, y compris la célèbre Canebière. Le quartier le plus haut de Marseille, St Julien (12e arrondissement) culmine à 240m d'altitude, tout comme le quartier du mont d'or (15e arrondissement). Le point le plus élevé du territoire marseillais étant de plus de 700m dans le massif de l'Etoile. Cette typologie particulière, avec des rues étroites parfois très pentues, est caractéristique de la ville : elle ne rend pas la circulation automobile très fluide, et n'encourage pas les déplacements à bicyclette.

Hydrographie

L'Huveaune dans le quartier Sainte-Marguerite (9e)

L'Huveaune et son affluent le Jarret, entièrement recouvert dans la partie urbaine de la ville, sont les principaux cours d'eau traversant Marseille avec le ruisseau de la Caravelle qui passe aux Aygalades. L'Huveaune et la Caravelle sont par définition des fleuves, mais ont des débits relativement faibles. Le système hydrographique du bassin de la ville est propre au milieu méditerranéen : le débit d'eau est faible mais ses cours d'eau connaissent des crues importantes en cas de pluies. L'eau est très fortement canalisée, souvent à la source même de ces cours d'eau, et irrigue l'ensemble du bassin[13]. Dans le cas des cours d'eau marseillais, ceux-ci sont ré-alimentés en eau par le trop-plein du canal de Marseille.

Depuis plus de dix ans l'Huveaune, juste après le point de confluence avec le Jarret, est déviée vers la station d'épuration des eaux de Marseille car son embouchure polluait les plages de la ville, l'eau traitée est ensuite rejetée au sud de la ville, dans les Calanques, par l'émissaire de Cortiou.

Marseille est alimentée en eau potable à 75 % par le canal de Marseille (eaux de la Durance), et à 25 % par le canal de Provence (eaux du Verdon).

Sismicité

Si la région Provence Côte d'Azur comporte des zones à risques sismiques en particulier dans les régions de Nice et d'Aix-en-Provence, les risques semblent négligeables pour Marseille[14].

Les Quartiers de Marseille

La ville est divisée en 3 zones, 8 groupes, 16 arrondissements et 111 quartiers.

La première zone est celle du centre-ville qui englobe les arrondissements du 1er au 6ème. C'est la partie centrale de Marseille et c'est là-bas ou les monuments de la ville sont le plus présents.

La seconde zone est les "quartiers sud". Les quartiers sud englobent les arrondissement du 7 au 12ème. Ce sont les quartiers les plus riches et favorisés de Marseille. C'est là-bas où se situent le Stade Vélodrome, les plages et les calanques.

Enfin la troisième zone de la ville est "les quartiers nord". Les quartiers nord englobent donc les arrondissement du 13 au 16ème arrondissement. Ces quartiers sont au contraire les quartiers les plus pauvres de la ville. Entre le centre ville, Notre-Dame Limite (Quartier situé à l'extrême nord de Marseille dans le 15ème) et La Rose (Quartier situé à l'extrême nord-est dans le 13ème); on peut voir une forte concentration de cités insalubres. En vue du projet Marseille Capital de la culture 2013, la ville tente de dynamiser ses quartiers en étendant le quartiers des affaires et Euroméditerranée vers le nord.

Donc on peut voir que entre quartiers nord et quartiers sud de fortes inégalités économiques même dans l'éducation creusent les inégalités sociales. A noter que dans les quartiers nord il y a seulement trois lycées généraux et technologiques tandis que dans les quartiers sud ce chiffre quadruple.

Climat

Mistral sur l’archipel du Frioul et le château d'If

Le climat est typiquement méditerranéen. Marseille bénéficie d'une durée exceptionnelle d'ensoleillement, avec plus de 2800 heures de soleil par année, notamment grâce au mistral, qui souffle en moyenne 93 jours par an. Il y a en moyenne 525 mm de précipitations par an. Et elles sont les plus faibles de France au sein de la rade marseillaise, moins de 300 mm par an sur l'île Pomègues[15] et 81 jours de pluie (dont 39 dépassant 2,5 mm), principalement en automne-hiver. La température moyenne à Marseille est de 15,9 °C.

Malgré un climat généralement clément, des épisodes extrêmes sont enregistrés. Ainsi, le thermomètre a atteint -16,8 °C le 12 février 1956 et +40,6 °C le 26 juillet 1983. Le 19 septembre 2000 et le 1er décembre 2003 on a mesuré plus de 200 mm de pluie en 24 heures. Le 14 janvier 1987 [16] et le 7 janvier 2009 on a mesuré plus de 10 cm de neige, ce qui a complètement paralysé la ville[N 1],[17].

Il est important de noter qu'il existe de fortes disparités climatiques entre le littoral marseillais et les quartiers nords, logés aux contreforts des massifs. Plus on va vers le nord et plus on s'enfonce dans les terres, plus le climat se radicalise avec des étés plus chauds et des hivers plus froids. Il est fréquent de mesurer des écarts de 4 à 5° entre les quartiers suds et les quartiers nords. Les précipitations sont également plus importantes au nord de Marseille, les massifs retenant naturellement les nuages.

Nuvola apps kweather.svg  Relevés des précipitations et heures d'ensoleillement Marseille-Marignane 1961-1990 [18],[19]
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total année
nombre moyen d'heures d'ensoleillement 150 155,5 215,1 244,8 292,5 326,2 366,4 327,4 254,3 204,5 155,5 143,3 2835,5
Température moyenne de l'eau de mer(C°) 14 15 15 15 16 18 24.5 25 23 19 17 13 18
nombre de jours de pluie >=0,1 mm 9 8 8 8 7 6 3 4 6 8 8 9 84
nombre de jours de pluie >=1 mm 6,5 6 5,5 5,3 4,9 3,5 1,6 3 3,6 5,8 5,1 6 59
Nuvola apps kweather.svg  Relevé météorologique de Marseille (75 m) 1981-2009
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 4,6 4,8 7,1 9,5 13,4 16,8 19,6 19,3 16,1 13 8,2 5,5 11,5
Température moyenne (°C) 8,2 8,8 11,5 14,1 18,2 21,9 24,8 24,4 20,8 17 11,8 8,9 15,9
Température maximale moyenne (°C) 11,8 12,7 15,9 18,7 23,1 26,9 30 29,4 25,5 21 15,4 12,3 20,3
Précipitations (mm) 49,9 31,5 30,2 51,4 38,7 21,8 7,8 30,3 76,1 78,4 56,8 52,8 525,6
Source : Relevés météorologique de Marseille (75m) en °C et mm, moyennes mensuelles [20]


Nuvola apps kweather.svg  Relevés des phénomènes météorologiques : Marseille-Marignane 1961-1990 [21],[22].
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total année
nombre de jours de brouillard 2,1 1,4 0,9 0,3 0,2 0 0,1 0 0,7 1,3 1,7 2,3 10,9
nombre de jours d'orage 0,6 0,9 1,0 1,2 2 2,6 1,7 2,9 2,7 2,5 1,5 0,7 20,2
nombre de jours de neige 0,8 0,4 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0,2 0,7 2,3
nombre de jours de gel 9,1 5,7 1,8 0 0 0 0 0 0 0 2,1 7,1 25,8
nombre de jours de vent >=57,6 km/h 10,7 8,2 10,4 11,1 5,8 7,0 8,5 6,1 6,7 8,0 8,7 9,1 100,3
nombre de jours de vent >=100,8 km/h 1,0 0,9 1,3 0,9 0 0,3 0,3 0 0,1 0,3 0,8 0,7 6,6

Communes limitrophes

Histoire de Marseille

Article détaillé : Chronologie de Marseille.

Le Musée d'Histoire de Marseille au centre bourse retrace les principales étapes historiques depuis la fondation de Marseille par les Phocéens jusqu'à l'agrandissement de la ville au XVIIe siècle.

Article détaillé : Musée d'Histoire de Marseille.

Marseille, cité grecque

Avant les Grecs

La topographie première du site de Marseille grecque est encore largement perceptible de nos jours, malgré les importantes modifications du XIXe siècle. Promontoire environné par la mer, il est dominé par trois buttes successives : la butte Saint-Laurent (26 mètres d'altitude en 1840), la butte des Moulins (42 mètres) et enfin la butte des Carmes (environ 40 mètres)[23].

Le site est occupé depuis longtemps par les hommes ainsi qu'en témoigne la découverte extraordinaire, entre 1985 et 1991, de l'exceptionnelle grotte Cosquer par Henri Cosquer, dans l'une des calanques de Marseille et dont l'occupation entre 27 000 et 19 000 avant notre ère est attestée. Par ailleurs, des fouilles récentes ont mis au jour des vestiges d'une implantation néolithique qui remonte à 6 000 avant notre ère, près de la gare Saint-Charles, autour de la rue Bernard-Dubois[24].

La légende de Ligures Gyptis et Protis

Sa fondation, qui remonte à 600 avant J.-C., est le fait de colons grecs venus de Phocée (aujourd'hui Foça en Turquie) ; le peuplement fut notamment favorisé par les Phocéens fuyant les invasions perses en 546 av. J.-C.. La date est donnée par différents auteurs antiques, avec des variantes ; les découvertes archéologiques ne s'opposent pas à cette date. Les conditions exactes de la fondation de la ville font défaut à l'histoire de la ville, on ne retient aujourd'hui qu'une légende peu précise que deux auteurs antiques nous ont rapportée : Justin et Aristote.

D'après Justin, le territoire marseillais était occupé par une tribu des Ligures, celle des Ségobriges, qui se serait implantée vers le village actuel d'Allauch. Deux navarques grecs, Protis et Simos, arrivèrent avec leur flotte pour établir une base commerciale, mais aussi pour participer au commerce de l'étain et de l'ambre. Le jour de l'arrivée des Grecs, le chef de la tribu ligure, Nanos, avait organisé un festin au cours duquel sa fille Gyptis eut à choisir son époux en lui tendant une coupe d'eau. Les Grecs furent invités à se joindre au banquet et le jeune chef de ceux-ci, Protis, fut choisi, scellant ainsi la fondation d'une nouvelle cité qu'il érigea sur les bords de la corne du Lacydon, le petit fleuve qui débouchait au nord-est du Vieux Port[25].

Les Phocéens ont construit une cité tournée vers la mer et le commerce. La légende de la rencontre et de l'alliance entre le marin Protis (Phocéen) et la belle Gyptis (Ligure) établit fermement sa tradition de ville commerciale.

L'évolution de Massalia

Les fouilles archéologiques ont révélé les vestiges des premières traces de l'habitat grec directement au contact d'un sol vierge sur la partie la plus occidentale du site (butte Saint-Laurent). Très vite la ville s'agrandit et s'étend jusqu'au versant oriental de la butte des Moulins. Enfin, elle englobe la troisième butte (dite des Carmes) avant la fin du VIe siècle av. J.‑C. Une dernière extension à l'époque hellénistique lui permet d'atteindre une surface d'environ 50 hectares, que la ville ne dépassera pas avant le XVIIe siècle.

La fortification grecque de la fin du VIe siècle av. J.‑C. a été retrouvée en deux points de la ville : au jardin des Vestiges et sur la butte des Carmes, lors de fouilles d'urgence dans les années 1980. Une reconstruction a lieu à l'époque grecque classique, dans la seconde moitié du IVe siècle av. J.‑C. Enfin, vers le milieu du IIe siècle av. J.‑C., l'ensemble de la fortification est reconstruite en grand appareil de calcaire rose. Ce rempart est encore visible sur le jardin des Vestiges (tour penchée et mur dit de Crinas)[26].

Le jardin des Vestiges, découvert en 1967 durant des travaux de construction du Centre-Bourse sur l'emplacement du premier port de la cité phocéenne.

L'intérieur de la ville est découpé en îlots, avec des rues à angle droit qui constituent des ensembles cohérents, adaptés à la topographie naturelle du site. Ainsi le long du rivage les voies ont-elles des axes changeants, tandis que les pentes de buttes sont quadrillées de façon régulière[27].

À l'extérieur des murs, les fouilles récentes ont mis en évidence une cadastration établie dès la fin du VIe siècle av. J.‑C., ainsi que l'exploitation de carrières d'argile que l'on trouvait abondamment dans le substrat géologique (site de l'Alcazar) ; par la suite se développe au même emplacement une culture de la vigne et probablement d'autres plantations[28]. Les nécropoles sont connues soit par des découvertes anciennes soit par la fouille, en 1990, du parc Sainte-Barbe[29]. Ainsi se dessine un paysage suburbain varié, où le domaine des morts alternait avec celui des vivants.

Colonie grecque rayonnante, Marseille fut le point de départ de la diffusion de l'écriture chez les peuples gaulois, qui ont appris à transcrire leur propre langue en caractères grecs. C'est aussi probablement par la cité phocéenne que furent introduits en Gaule les premiers vignobles[30].

Marseille, comme le retracent les découvertes, connaît une forte croissance et devient une cité prospère, vivant des relations commerciales fortes avec la Grèce, l'Asie Mineure puis Rome. La ville jalouse de son indépendance s'administre librement. La constitution marseillaise se référait à celles des cités ioniennes. La ville était gouvernée par un directoire de 15 « premiers » choisis parmi 600 sénateurs (Strabon, IV, 1,5). Trois d’entre eux avaient la prééminence et l’essentiel du pouvoir exécutif.

Marseille, ville romaine

Au cours du deuxième siècle avant notre ère, Marseille se retrouve confrontée à la puissance grandissante de ses voisins gaulois, en particulier des Salyens. Pour faire face à leur menace, la cité phocéenne fait appel à son allié romain qui est devenue la grande puissance méditerranéenne. Cliente de Pompée et de Jules César, elle refuse de prendre parti entre les deux en -49, tout en accueillant les émissaires de Pompée. Assiégée par trois légions pendant deux mois par César puis par son légat Gaius Trebonius, elle est enfin prise (Bellum Civile, livre I, 34-36, etc.). Elle est privée ensuite de ses colonies[31] et doit se soumettre à Rome. Les Romains la rattachent à la province Narbonnaise.

À l'époque d'Auguste, la ville connaît une nouvelle grande phase de construction. L'agora-forum est reconstruit comme en témoignent les fragments de dallages découverts par F. Benoit au sud des Caves de Saint-Sauveur. Le forum était bordé à l'ouest par un autre grand édifice, le théâtre, dont quelques gradins ont été conservés jusqu'à nos jours dans l'enceinte du collège du Vieux-Port[32].

Des thermes sont installés le long du port également à la même époque. Les vestiges, remontés sur la place Villeneuve-Bargemon, sont visibles quasiment à leur emplacement d'origine derrière la mairie.

Pendant le Haut Empire, la zone portuaire est considérable[33]. Elle s'étend sur la rive nord du port, suit la corne du port (Jardin des Vestiges) dont le quai est reconstruit à l'époque flavienne, et se prolonge au fond du Vieux-Port actuel. Dans cette zone, les fouilles de la place Général-de-Gaulle ont dégagé une grande esplanade empierrée qui peut correspondre à des salines aménagées. De nombreux entrepôts à dolia sont connus ; une partie de l'un d'entre eux a été conservée en rez-de-chaussée d'un immeuble (musée des docks romains).

Les fouilles archéologiques de ces quinze dernières années ont montré la vitalité de la ville. Puis, durant le Bas Empire, la ville semble décliner légèrement au profit vraisemblablement d'Arles.

Marseille durant l'Antiquité tardive

La ville se développe à nouveau à partir du Ve siècle de notre ère. À l'intérieur de la ville, la construction d'une première grande cathédrale marque la puissance d'un évêque, probablement Proculus, qui tient à rivaliser avec Arles. Deux basiliques funéraires ont été retrouvées en fouille[34]. L'une, hypothétique, fouillée pour moitié dans l'emprise des immeubles du Cours Belsunce par J. et Y. Rigoir en 1959, et par G. Bertucchi dans la construction du Centre Bourse en 1974. La seconde est clairement attestée par la fouille de M. Moliner, rue Malaval (2003-2004), avec la découverte d'une memoria intacte sous le chœur[35].

Sur la corne du port, comblée, se développe un habitat dont on retrouve la trace, hors les murs, jusqu'à l'actuelle bibliothèque de l'Alcazar (fouille M. Bouiron). Sur ce site, on a pu mettre en évidence une continuité directe avec les constructions romaines ; un groupe de bâtiments se développe progressivement entre le Ve siècle et le VIIe siècle, avec dans un dernier état, un vaste bâtiment de type entrepôt. Les bâtiments sont abandonnés au début du VIIIe siècle[36].

La vitalité du commerce est perceptible par les découvertes de productions céramiques venant de toute la Méditerranée, témoins privilégiés des marchandises qui affluent à Marseille durant la période ostrogothique et mérovingienne.

Prise dans les remous des conflits entre rois Francs, la ville semble perdre de son importance à partir de la reprise en main de la Provence par Charles Martel et le pillage de la ville qui l'accompagne.

La ville médiévale

Passé l'an mille, Marseille se révèle à nouveau un port florissant qui participe aux Croisades. Les Marseillais sont présents en Afrique du Nord et possèdent un quartier à Saint-Jean d'Acre. Si la prise de cette dernière met un terme à l'aventure en Terre Sainte, leur présence est largement attestée en Méditerranée tout au long du Moyen Âge. La prise de la ville par les Catalans en 1423 et la destruction qui s'en est suivie ont occasionné un profond déclin à la fin du Moyen Âge.

Marseille aux IXe et Xe siècles

Nous possédons peu d'information sur la Marseille carolingienne. Nous savons que vers 780, l'évêque Mauronte s'attacha à reconstituer le patrimoine de son église, alors dispersé. Plus tard, nous voyons à travers le polyptyque de l'évêque Wadalde (entre 814 et 818) que la gestion des biens de l'église, comptabilisés de façon rationnelle, est semblable à celle que tiennent à la même époque, les grandes abbayes du Nord de la France. S'ensuit une période difficile pour Marseille, qui est pillée par les Sarrasins en 838 et par les pirates grecs en 848[37]. Marseille se relève lentement de ces dévastations. Dès 904, l'abbaye de Saint-Victor se voit dotée de la rive sud du port par le roi de Provence Louis l'Aveugle. L'absence de mentions dans les chroniques nordiques ne permet pas toutefois d'imaginer que Marseille perd sa place de porte vers la Méditerranée. Il faut toutefois admettre que l'époque reste incertaine, avec les démêlés des derniers carolingiens tout entiers tournés vers l'Italie et n'hésitant pas à traiter avec les Sarrasins lorsque leurs ambitions le nécessitent. Ainsi en 923 ils dévastent le monastère de Saint-Victor et le territoire marseillais. À partir du milieu du Xe siècle, la situation se stabilise. Le comte de Provence choisit un frère de l'évêque Honoratus de Marseille, fils d'Arlulf de Marseille, Guillaume, comme vicomte de Marseille. Ses descendants seront pendant plusieurs générations soit évêque soit vicomtes de Marseille.

La topographie de la ville se laisse difficilement percevoir[38]. Il existe une fortification réduite sur le sommet de la butte Saint-Laurent, c'est le château Babon (castrum Babonis) des textes du XIIe siècle. Le nom de Babon fait référence à un évêque, mentionné à propos d'un polyptyque perdu de l'abbaye de Saint-Sauveur, et qui pourrait avoir exercé au cours du IXe siècle La délimitation de cette enceinte est difficile car cette fortification a déjà pratiquement disparu à la fin du XIVe siècle Aucun vestige n'en est connu. Englobant une partie de la ville haute appartenant à l'évêque, elle devait contenir la zone du fort Saint-Jean et arriver jusqu'à la rue Fontaine-des-Vents, au voisinage de l'actuelle place de Lenche. M. Bouiron a mis en évidence, au contact de cette fortification, un deuxième ensemble fortifié centré autour de la Major, le bourg de la Major qui contient une partie de la butte des Moulins. La mention dans la charte de 904 d'un castrum a été interprétée anciennement comme une mention du Château Babon. Il semble plus vraisemblable de voir, en association avec d'autres mentions d'archives, une troisième fortification, celle-ci relevant du comte, autour de l'ancienne porte d'Italie et du Tholonée, lieu de perception du péage. Ainsi se dessine une ville multipolaire, à l'image de tant d'autres villes du haut Moyen Âge.

Le renouveau du XIe siècle

Article détaillé : Abbaye Saint-Victor de Marseille.

Durant la première moitié du XIe siècle, la stabilité politique et le développement de l'abbaye de Saint-Victor renforcent le développement de la cité. L'indivision entre évêques et vicomtes profite à l'ensemble de la cité, dont la division héritée du haut Moyen Âge s'estompe progressivement. La refondation du couvent de Saint-Sauveur (à l'emplacement de l'église des Accoules), vers 1030, au centre de l'espace situé entre l'ancienne ville comtale et l'ancienne ville épiscopale, a dû s'accompagner d'une renaissance de l'habitat dans cette zone.

Marseille l'insoumise

Ce caractère turbulent apparaît de manière récurrente dans l'histoire de la ville. La topographie et le caractère marin des marseillais fit que les comtes de Provence eurent du mal à contrôler Marseille grâce à leur indépendance commerciale. Il faut attendre Charles Ier d'Anjou pour que Marseille perde l'autonomie qu'elle avait acquise en rachetant les droits seigneuriaux aux vicomtes de Marseille. La cour comtale était installée à Aix-en-Provence. Lors de la transmission au royaume de France du comté de Provence (1481), les institutions provinciales restent dans cette ville. Cette rivalité Aix/Marseille trouva plusieurs échos dans l'histoire des deux villes, notamment lors du retrait du pouvoir épiscopal de Marseille. Cette rivalité est encore palpable de nos jours.

  • 1209 : Excommunication d'Hugues Fer. La ville est « interdite » par le légat du pape.
  • 1216 : Les habitants de la basse ville entrent en révolte contre l'évêque.
  • 1218 : Nouvelle « interdiction » de la ville. Excommunication de ses habitants.
  • 1229 : La ville basse, après une nouvelle révolte contre l'évêque est « interdite » et excommuniée. Elle reconnaît la suzeraineté de Raymond VII de Toulouse. Elle refuse celle de Raimond Bérenger V.
  • 1252 : Premiers accords de paix entre Charles d'Anjou et Marseille, qui s'est soumise.

L'indépendance économique et politique de Marseille par rapport à la France perdura jusqu'à la fin du XVe siècle.

Marseille au bas Moyen Âge

Marseille en 1575

Autre malheur, la grande peste pénétra en Europe par le port phocéen en 1347.

Le 15 décembre 1437, le comte de Provence René d'Anjou, qui a succédé à son frère Louis III d'Anjou, comme roi de Sicile et duc d’Anjou, arrive à Marseille, et favorise par des privilèges le relèvement de la ville, qu'il considère comme une base maritime stratégique pour reconquérir son royaume de Sicile.

Les Marseillais, en contrepartie, se chargent de la reconstruction des remparts. Le roi René, qui souhaite équiper l'entrée du port d'une solide défense, décide de faire construire sur les ruines de l’ancienne tour Maubert, une nouvelle tour plus importante. Jean Pardo, ingénieur, en conçoit les plans et Jehan Robert, maçon de Tarascon, exécute les travaux. Cette construction s’échelonne de 1447 à 1453. Le Roi fait édifier les fondations du piédestal, puis les travaux sont suspendus faute de crédits et c’est finalement grâce à l’aide des habitants de Marseille et notamment de la corporation des pêcheurs qu’ils peuvent reprendre. Cette tour, dite tour du roi René, sera englobée au XVIIe siècle dans le fort Saint-Jean construit sur ordre de Louis XIV.

En 1524, les Français défendent la ville assiégée par l'armée du Saint-Empire romain germanique. Trente années après son rattachement au royaume de France, François Ier rendit une visite à la ville, attiré par la curiosité de voir un rhinocéros. Cet animal était un cadeau du roi du Portugal Emmanuel Ier au pape Léon X, le navire ayant fait naufrage, on échoua la bête sur l'île d'If. François Ier profita de cette visite pour se rendre compte de la situation géographique de la ville et érigea deux fortifications pour protéger la cité. Il fit ainsi bâtir le château d'If entre 1526 et 1529 et un fortin (construit par les Marseillais au départ en bois pour résister aux attaques de Charles Quint et construit en pierre sur les ordres de François Ier après la Bataille durant le mois de septembre 1536 autour de La Chapelle de l'ermitage. Ceci étant pour remercier les exploits des Marseillais pendant la Bataille contre Charles Quint) Notre-Dame de la Garde. Cette protection de la ville a été offerte par François Ier ; en effet, aucune pièce d'artillerie ne pouvait, depuis le château d'If, atteindre des navires voulant assiéger la ville.

L'essor des XVIIe et XVIIIe siècles

Plan de Marseille en 1720

Le centre-ville se transforme dès le milieu du XVIIe siècle et les premiers aménagements encore modestes de cours, places et avenues aux façades classiques ordonnancées d'après les projets de Pierre Puget, hors des murailles médiévales notamment en direction de la fameuse Canebière, qui ne deviendra cependant la grande artère qui descend jusqu'au Vieux Port qu'à la fin du XVIIIe siècle. Elle devient dès lors le centre des affaires.

Article détaillé : Peste de Marseille (1720).

L'année 1720 voit cependant l'arrivée de la peste qui va porter un rude coup à la démographie de la cité (38 000 victimes sur 75 000 habitants)[39]. L'évêque de l'époque consacra alors Marseille au Sacré-Cœur [39].

En dehors du centre ville, l'agglomération marseillaise comporte un paysage structuré de bastides. Dans le même temps, Marseille, qui possède la plus ancienne Chambre de commerce de France (fondée en 1599), acquiert la notoriété d'un port mondial. Avec ce grand essor du commerce moteur de l'économie marseillaise, la démographie explose et situe désormais Marseille au 3e rang des villes françaises.

Article détaillé : Bourgeoisie de Marseille.

Marseille sous la Révolution et l'Empire

Marche des Marseillois chantée sur différents théâtres

Il faut attendre la Révolution française et l'uniformisation du territoire français (langue, monnaie, droit) pour que Marseille perde cette spécificité qu'elle a toujours tenté de conserver. Ce n'est sans doute pas pour rien que le chant révolutionnaire de Rouget de Lisle plut aux Marseillais et fut appelé la Marseillaise. Pendant la Convention, l'esprit contestataire de la ville lui fit perdre son nom : elle fut rebaptisée, pendant 4 semaines, « la Ville-sans-Nom », Lyon connut le même sort.

La Marseillaise

En 1792, Rouget de Lisle, jeune officier du génie, a composé à Strasbourg le « Chant de guerre de l'Armée du Rhin ». Cet hymne, qui a été édité, est parvenu à Marseille qui a accueilli la Révolution avec enthousiasme. La ville, envoyant à Paris 500 volontaires, leur offre un banquet, au cours duquel un certain François Mireur chante l'œuvre venue d'Alsace. Elle soulève l'enthousiasme et les assistants la reprennent en chœur. Quand ils défilent dans les rues de Paris leurs voix chaudes de Méridionaux, qui lancent à toute volée les strophes enflammées, électrisent la foule. Le nouvel hymne trouve aussitôt son nom : c'est la Marseillaise. Une plaque commémorative de Rouget de Lisle est visible rue Thubaneau au centre de Marseille.

Marseille aux XIXe et XXe siècles

Port des colonies

En 1773, Jean-Baptiste Grosson, notaire royal et homme cultivé, qui s'intéressa beaucoup à l'histoire de sa ville natale, et publia de 1770 à 1791 l’Almanach historique de Marseille, fit paraître un ouvrage intitulé Recueil des antiquités et des monuments marseillais qui peuvent intéresser l’histoire et les arts, qui fit longtemps référence pour l'histoire des monuments de la ville de Marseille. Tout au long du XVIIIe siècle les Marseillais se lanceront dans la traite négrière, échangeant avec les peuples africains produits finis (tissu, verroterie, arme à feu) contre esclaves, ces esclaves servent de monnaie d'échange aux Amériques contre argent ou produits tropicaux (sucre, coton, vanille). Bien que tragique, ce commerce sera bien inférieur à celui de Nantes et de Bordeaux.

Le XIXe siècle, avec son cortège d'innovations industrielles (dont l'apparition de la navigation à vapeur), la fin de la piraterie barbaresque, les conquêtes coloniales de la France dès 1830 puis le percement du canal de Suez, stimula le commerce maritime et la prospérité de la ville qui passa d'environ 300 000 habitants en 1870 à environ 600 000 habitants en 1940.

Par voie de conséquence, la zone portuaire déborde de son périmètre historique (le Vieux-Port) et s'étend à partir de 1844 aux rivages Nord : les actuels bassins de la Joliette sont ouverts en 1853, ceux du Lazaret et d'Arenc en 1856.

La banque de Marseille la plus réputée est alors celle fondée par Pierre Pascal II au début de l'Empire.

Marseille célébra cette richesse à travers les expositions coloniales de 1906 et 1922 qui connurent un vif succès. L'arrivée de plusieurs centaines de milliers de rapatriés d'Algérie traumatisés en 1962 marqua l'esprit de la ville.

Les grands chantiers du XIXe siècle

Le quai de la Joliette et les Messageries maritimes dans les années 1890.

L'accroissement territorial et démographique de la ville est à l'origine d'un chantier majeur du siècle : l'adduction des eaux de la Durance, décidée dès 1834 par le maire Maximin Consolat ; cette mesure s'impose d'autant plus que sévissent cette année-là une grande sécheresse et une épidémie de choléra. La construction par 5 000 ouvriers du canal de Marseille, long de 87 km, demande onze ans de travaux, et l'eau de la Durance arrive le 8 juillet 1847 à Marseille. En 1862, afin de commémorer cet événement, l'architecte d'origine nîmoise Henry Espérandieu (1829-1874) est chargé de réaliser un vaste monument « à la gloire de l'eau » ; c'est le palais Longchamp, qui sera inauguré en août 1869.

Ce dernier avait également édifié la basilique de Notre-Dame de la Garde à partir de 1853 (elle fut consacrée en 1864) et intervient aussi sur le grand chantier de construction de la nouvelle cathédrale de La Major sur les quais de la Joliette. Il réalisera également de 1864 à 1874 le palais des Arts situé place Carli et participera à la construction de la monumentale préfecture.

L'autre grand chantier du siècle est, comme partout en France à cette époque, lié à l'arrivée du chemin de fer. Marseille est reliée à Avignon au début de l'année 1848, à Lyon en 1854, à Paris en 1857. La gare terminus, établie sur la butte Saint-Charles, fit l'objet de nombreux remaniements et aménagements jusqu'à la fin du siècle[40].

En 1871, pendant le soulèvement de la Commune de Paris, la ville connut une insurrection similaire qui dura quinze jours. La préfecture fut bombardée et le chef des insurgés, un avocat modéré, Gaston Crémieux, fusillé six mois plus tard, au Pharo.

En 1884 sévit une nouvelle épidémie de choléra.

En 1891 début des travaux d’un réseau d’égouts aboutissant au grand collecteur.

Les cahots de l'entre-deux-guerres

La ville élit Siméon Flaissières qui conduit une politique de socialisme municipal. Toutefois Simon Sabiani proche du Milieu marseillais fut premier adjoint de 1929 à 1935 et fut même maire intérimaire en 1931 à la mort de Siméon Flaissières.

En 1938, Marseille connut le terrible incendie du magasin les Nouvelles Galeries qui causa la mort de 73 personnes et ravagea quelques immeubles sur la Canebière. Devant l'ampleur du sinistre, les sapeurs-pompiers de Marseille, mal équipés et mal entraînés se montrèrent impuissants à éteindre le sinistre. Édouard Daladier qui était présent pour le congrès du Parti radical et logé dans l'hôtel de Noailles faisant face aux Nouvelles Galeries en flammes, déclara : « N'y a-t-il donc personne pour faire régner l'ordre dans cette ville ! »

Le gouvernement décida alors que la ville serait protégée par une unité militaire. Les 32 marins-pompiers de l'arsenal militaire de Toulon venus en renfort ayant fait forte impression, la sécurité incendie de la ville serait donc confiée à une unité de la marine nationale. Le bataillon de marins-pompiers fut créé par un décret-loi de juillet 1939.

La ville ayant par ailleurs de lourds problèmes financiers, Marseille fut mise sous tutelle et dotée d'un administrateur extraordinaire jusqu'à la Libération en 1944.

La Seconde Guerre mondiale

Destruction du quartier du Vieux-Port janvier 1943
Dynamitage du quartier du Vieux-Port en janvier 1943

Le 1er juin 1940, un bombardement allemand cause la mort de 32 Marseillais et en blesse une soixantaine d'autres, le jour même où le bataillon de marins-pompiers, récemment créé, quittait la caserne provisoire de la rue de Lyon et prenait possession de la caserne du boulevard de Strasbourg.

À la suite du débarquement américain en Afrique du Nord, le 11 novembre, les troupes allemandes franchissent la ligne de démarcation et Marseille se retrouve occupée le 12 novembre 1942, comme le reste de la Zone libre. La ville souffrira grandement de l'occupation, et en particulier, lors de la « rafle de Marseille », le quartier du Panier au nord du Vieux-Port qualifié de quartier criminel par les nazis. Dans la nuit du 22 au 23 janvier 1943, plusieurs milliers de personnes sont arrêtées, et deux jours plus tard, le 24 janvier, le général SS Oberg, assisté du préfet René Bousquet, ordonne aux habitants du quartier du Vieux-Port d'évacuer leur domicile dans les deux heures, avec 30 kg de bagages. 30 000 personnes sont expulsées. Dans les deux semaines qui suivent, 1 500 immeubles sont dynamités, laissant un champ de ruines jusqu'à la Libération.

Marseille subit également plusieurs alertes aériennes. Le bombardement américain du 27 mai 1944 est particulièrement dévastateur et cause près de 2 000 victimes.

Le 15 août 1944 a lieu le débarquement en Provence. À cette occasion, l'occupant fait sauter les installations portuaires : plus de 200 navires sont coulés et le célèbre pont transbordeur détruit.

Les FFI de Marseille (et parmi eux Gaston Defferre) préparent la libération de la ville. Le lundi 21 août, ils lancent l'insurrection accompagnée d'un mot d'ordre de grève générale. Mais mal armés et peu nombreux, leur position est critique jusqu'à l'arrivée des tirailleurs algériens du général de Monsabert qui pénètrent dans Marseille le mercredi 23. Les combats avec l'armée allemande se poursuivront plusieurs jours, jusqu'à la capitulation du général Schaeffer le 28 août. Le 29, le général de Lattre assiste au défilé de l’armée d'Afrique sur la Canebière.

Depuis 1950

Marseille connut une période économique très difficile à partir des années 1950 avec l'indépendance progressive des colonies françaises puis dans les années soixante-dix, la crise qui mit à mal sa structure industrielle.

À la fin du XXe siècle, la ville commence à prendre un nouveau départ et s'engage dans de très importants travaux de restructurations urbaines, impulsés en particulier grâce au programme Euroméditerrannée.

Population et société

Démographie

Pour la répartition de la population par arrondissements : Arrondissements de Marseille

Après une grave crise dans les années 1970 et 1980 (due en partie à la fermeture du canal de Suez) qui a vu la population passer de plus de 900 000 à moins de 800 000 habitants (malgré un solde naturel assez positif), l'État et les autorités marseillaises décidèrent dans les années 1990 et 2000 de relancer l'économie de la ville : le programme Euroméditerranée est un vaste programme visant à attirer les entreprises et s'accompagnant d'une importante réhabilitation urbaine dans les quartiers du centre ville jouxtant le port autonome. Suivant le dernier recensement, la ville gagne à nouveau des habitants avec une croissance supérieure à la moyenne nationale[41].

Deuxième commune de France avec plus de 850 000 habitants, Marseille est aujourd'hui la 2e unité urbaine du pays[42] (après Paris et devançant à peine Lyon) avec 1 349 772 habitants (1999), incluant Aix-en-Provence au nord, Martigues et Vitrolles à l'ouest et Aubagne à l'est. L'aire urbaine de Marseille est cependant la troisième de France après celle de Paris et juste en dessous de celle de Lyon. L'agglomération marseillaise a même récemment absorbé la commune de Saint-Zacharie, qui fait partie du Var. Par contre La Ciotat, qui fait partie de la communauté urbaine de Marseille, a été absorbé par l'unité urbaine de Toulon.

Voici ci-dessous, un tableau démographique du XXe siècle sur la ville de Marseille classé par date de recensement. Toutefois D'après l'INSEE les recensements entre 1926 et 1936 ont très largement surévalué la population légale de Marseille [43].


Évolution démographique

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
108 374 96 413 99 169 109 483 145 115 146 239 154 035 183 186 195 258
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
233 817 260 910 300 131 312 864 318 868 360 099 376 143 403 749 442 239
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
491 161 517 498 550 619 586 341 652 196 800 881 914 232 636 264 661 407
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008
778 071 889 029 908 600 874 436 800 550 798 430 839 043 851 420
Nbre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes - Sources : Cassini[44] et INSEE



Évolution de la pyramide des âges de la ville de Marseille, comparaison entre l'année 1999 et 1982[45] :

Pyramide des âges en 1999 en nbre d'individus.
Hommes Classe d'âge Femmes
26 101 
75 à plus
46 935 
50 310 
60 à 74
62 759 
94 455 
40 à 59
103 609 
111 281 
20 à 39
117 321 
94 667 
0 à 19
90 053 
Pyramide des âges en 1982 en nbre d'individus.
Hommes Classe d'âge Femmes
20 674 
75 à plus
41 309 
53 812 
60 à 74
67 501 
100 430 
40 à 59
104 691 
127 672 
20 à 39
128 124 
116 413 
0 à 19
110 225 

Voici ci-dessous, le tableau général de l'évolution démographique de la ville de Marseille de 1968 à 1999.

Évolution démographique 1968-1999

1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 évolution 1968-1999
Naissances 90 546 78 294 89 401 94 900 353 141
Décès 67 320 67 067 72 903 78 934 286 224
Solde naturel 23 226 11 227 16 498 15 966 66 917
Solde migratoire -3 655 -45 391 -90 384 -18 086 -157 516
Variation absolue population 19 571 -34 164 -73 886 -2 120 -90 599
Sources des données : INSEE[46]

Le nombre total de ménages marseillais est de 346 820. Voici ci-dessous, les données en pourcentage de la répartition de ces ménages par rapport au nombre total de ménages.

Les Ménages

Ménages de : 1 personne 2 pers. 3 pers. 4 pers. 5 pers. 6 pers. ou +
Marseille 38 % 29,2 % 15,1 % 10,9 % 4,1 % 2,6 %
Paris 52,4 % 25,9 % 10,5 % 7,1 % 2,7 % 1,4 %
Moyenne Nationale 31 % 31,1 % 16,2 % 13,8 % 5,5 % 2,4 %
Sources des données : INSEE[47]

En 2005, 44 % des ménages marseillais étaient propriétaires de leur résidence principale et 82 % vivaient en appartement, 43 % étaient mariés, 39 % célibataires, 9 % veufs et 9 % divorcés[48].

Immigration récente

En 1999, dans plusieurs arrondissements, plus de 50% des jeunes de moins de 18 ans étaient d'origine étrangère (au moins un parent immigré) dont près de 40% d'origine maghrébine[49].

Sociologie de Marseille

Parmi les nombreux immeubles construits durant les années 1960 et 1970, le quartier de La Rouvière (9e arrondissement) est une des copropriétés les plus peuplées de France (architecte : Xavier Arsène-Henry)

De forts contrastes sociaux

Pour la répartition des revenus,des diplômés, du chômage, des familles, de la CMU complémentaire et des étrangers par Arrondissements : voir Arrondissements de Marseille

En 2007, la moitié des Marseillais déclarait un revenu inférieur à 15 284 euros par unité de consommation (UC) nettement inférieur à celui de Lyon (19 810 euros) ou de Nice (16 701 euros), sans parler de Paris (23 408 euros) et inférieur de 2 213 euros au revenu médian national[50].

La part des retraites et pensions et des bénéfices dans le revenu déclaré est plus élevée que dans les autres grandes villes françaises, et celle des salaires plus faible (60,9 % contre 64,1 % au plan de la France métropolitaine).

Marseille est, parmi les principales villes françaises, celle où l’éventail des revenus déclarés en 2007 est le plus large, puisque les hauts revenus y sont près de quinze fois plus élevés que les bas revenus, particulièrement faibles[N 2]. Le Vieux-Port et la Canebière constituent globalement une ligne de démarcation entre bas et hauts revenus, même si de nombreux arrondissements comptent à la fois des zones aisées et modestes. Les bas revenus se concentrent dans les arrondissements centraux 1e, 2e et 3e ainsi que dans les quartiers nord (13e, 14e, 15e et 16e arrondissements).

Le 3e arrondissement est le plus pauvre de toute la ville, avec à peine 7 316 euros de revenu fiscal médian par UC représentant le tiers du revenu médian du 8earrondissement. Plus de 37 % de sa population bénéficie de la CMU complémentaire contre moins de 5 % dans le 8e arrondissement. Les ménages du 2e arrondissement sont à peine moins pauvres, en approchant les 9 000 euros de revenu médian. Ceux des 1er, 14e et 15e sont inférieurs à 10 000 euros, respectivement 8 990 euros pour le 2e, 9 327 euros pour le 1er, 9 903 euros pour le 14e et 9 466 euros pour le 15e.

Le revenu médian dans les 13e et 16e arrondissements est le plus élevé du groupe (approchant les 14 000 euros) mais reste inférieur à celui de la ville. Ces arrondissements se distinguent aussi des précédents par la présence de zones plus favorisées et sont plus disparates[51].

Les arrondissements où la population est la plus riche se trouvent au sud et à l’est : le revenu médian y dépasse les 19 500 euros. Le 8e est le plus riche, avec 22 718 euros par UC, suivi par le 7e (20 853 euros), le 12e (20 080 euros), et le 9e (19 898 euros).

Les ménages des 4e, 5e,10e et 11e arrondissements ont des revenus médians légèrement supérieurs à ceux de la ville, respectivement 16 390 euros pour le 4e, 16 524 euros pour le 5e, 16 005 euros pour le 10e et 16 330 euros pour le 11e. Le revenu médian du 6e arrondissement s'élève à 17 891 euros.

En 2006 le taux de Marseillais sans diplômes s'élevait à 25,27 % (contre 19,5 % pour la France métropolitaine)[52]. Les 3e, 14e et 15e arrondissements dépassaient 40 %, les 2e et 16e les frôlaient. Par contre le taux de diplômes d'un niveau supérieur s'élevait à 13,44 % (contre 11,6 % pour la France métropolitaine) les 1er, 6e, 7e et 8e arrondissements dépassaient 20 % mais les 3e, 14e et 15e n'atteignaient pas 5 %.

Au recensement 2006 le taux de chômage s'élevait à 18,23 % (contre 11,1 % pour la France métropolitaine)[53]. Aucun arrondissement n'était en dessous de 10 %. Le record était détenu par le 3e arrondissement avec 32,38 % suivi de près par le 2e avec 30,81 %. Le 1er et le 15e dépassaient 25 %, le 14e et le 16e dépassaient 20 % et le 13e approchait 20 %.

Le pourcentage de familles comptant 4 enfants ou plus s'élevait à 3,94 % : le 14e arrondissement frôlait 10 %, les 3e et 15e dépassaient 8 %, les 1e, 2e et 13e dépassaient 5 %.

Le pourcentage de familles monoparentales s'élevait à 21,81 % : le 3e arrondissement dépassait 30 %; les 1e, 2e et 15e dépassaient 25 %. Par contre le 8e arrondissement n'atteignait pas 16 %, le 7e et le 12e n'atteignaient pas 18 %.

À ce même recensement le pourcentage d'étrangers s'élevait à 7,57 %. Les arrondissements centraux 1e, 2e et 3e comptaient plus de 15 % d'étrangers, le 14e et le 15e plus de 10 %. Partout ailleurs le taux d'étrangers était inférieur à la moyenne de la ville, le 7e et le 12e arrondissement en comptant même moins de 3 %.

Les jeunes Marseillais de moins de 30 ans, parmi lesquels se trouvent de nombreux étudiants, ont le revenu médian par UC le plus faible, 12 812 euros, soit 4 937 euros de moins que ceux âgés de 50 à 59 ans, classe d'âge la plus riche. Les Marseillais de 30 à 39 ans, population en âge de travailler et d'acquérir un logement, ne sont pas beaucoup plus riches : la différence de revenus avec les moins de trente ans est d'à peine 776 euros. Par conséquent, les coûts de logement se trouvant parmi les plus chers de France, les jeunes marseillais et leurs familles ont de plus en plus de difficultés à se loger.

Marseille cosmopolite

Marseille a toujours été le « carrefour du monde ». Ville grecque phocéenne à l'origine, elle a toujours eu des minorités (étrusques, ligures, celtes, salyens, romains). À l'époque romaine, point n'est besoin de sources pour déduire la multi-culturalité de ce débouché méditerranéen de la Gaule (cependant les sources existent). Pendant l'époque burgonde puis franque, la ville perd des habitants mais reste polyglotte et multi-ethnique dans un milieu globalement latin et provençal. À la fin du XVIIIe siècle, la moitié de la population n’était pas d’origine marseillaise : parmi les principaux groupes d’étrangers se trouvaient les Italiens (notamment Génois et Piémontais pour la majorité) ainsi que des Espagnols (dont de nombreux Catalans), Grecs ou Levantins.[réf. nécessaire]

La cité phocéenne a accueilli plusieurs groupes nationaux durant le seul XXe siècle : Italiens pauvres et Grecs à partir de la fin du XIXe siècle, Russes émigrés en 1917, Arméniens en 1915 et 1923, Espagnols après 1936 (guerre civile espagnole), Maghrébins (surtout Algériens et Tunisiens) depuis l’Entre-deux-guerres, « Pieds-Noirs » en 1962, Africains (Comoriens : 50 000 en 1999[54]).

Marseille est la première ville corse de France, la seconde ville arménienne[N 3] et compte de nombreux maghrébins ou personnes française d'origine maghrébine (85 000 Algériens, 55 000 Tunisiens, 45 000 Marocains) On trouve aussi 70 000 Comoriens, ce qui fait de Marseille la deuxième ville comorienne du monde (25 % de la population)[55], 90 000 juifs, 50 000 protestants et plus de 10 000 bouddhistes.

En 2006 Marseille comptait 714 619 français de naissance, 60 910 « français par acquisition », 8 327 ressortissants de l'Union européenne, 1 715 d'autres nationalités européennes, 2 847 turcs, 34 506 ressortissants d'un des pays du Maghreb [N 4], 11 119 ressortissants du reste de l'Afrique, 5 000 personnes d'une autre nationalité[56].

À la mort de Gaston Defferre en 1986, huit jeunes socialistes d’origines différentes (arménienne, arabe, asiatique, corse, italienne, juive, noire-africaine, provençale ; deux adolescentes et 6 jeunes gens) furent chargés de porter le cercueil, recouvert de l'emblématique chapeau du maire défunt. Ce fut un symbole important dans une ville qui avait vécu une importante flambée raciste en 1973, après l'assassinat d'un traminot par un Algérien[57].

Pour commémorer les 2 600 ans de la ville, toutes les composantes du cosmopolitisme local étaient réunies : 6 000 artistes de toutes les origines, affirmant leur fierté d’être Marseillais, proposèrent des spectacles aussi divers que des danses orientales, hip-hop, rap, chants provençaux, techno, percussions africaines, polyphonies corses ou variété française. Son succès fut rendu possible grâce à une forte mobilisation d’artistes, instituteurs, employés de mairie, tous bénévoles.

Les jeunes dans les quartiers, se rencontrent, vivent et agissent ensemble, se retrouvent une fois l'an à la Fiesta des suds (quatre concerts par soir, 25 000 m² de musique, de fête, deux salles de concerts). Ils sont « fiers d'être marseillais » et d'aimer l'OM malgré ses vicissitudes[58],[59].

De nombreuses fêtes de quartiers ont lieu, principalement au début et à la fin de l'été, et permettent à tous de se rencontrer : Fête du Panier, de La Plaine, de la Belle de Mai

Toutefois l'unanimité ne règne pas pour l'acceptation d'une Marseille « black, blanc, beur » : Le Front national a obtenu régulièrement à Marseille un nombre record de voix à toutes les élections précédant celles de 2007 où Nicolas Sarkozy a été élu par la majorité de la population votante. Ce résultat s'explique par les taux de criminalité et de chômage de la ville qui sont parmi les plus élevés de France métropolitaine.[réf. nécessaire]

Politique environnementale

Cultes

Dès 1990, sous l'impulsion du maire Robert Vigouroux, fut créée Marseille-Espérance. Cette structure associative regroupait des représentants des différentes communautés religieuses qui engageaient un dialogue non pas d’ordre théologique mais plutôt d’ordre social et culturel sur la gestion de la ville. Malgré le contexte peu favorable (crise des banlieues, problème du foulard, attentats terroristes, fort score électoral du Front national) ) Marseille-Espérance allait devenir une instance de régulation, toujours sollicitée à l’occasion d’événements locaux, nationaux ou internationaux risquant de provoquer des tensions communautaires.

Marseille compte une vingtaine de cimetières [60], la quasi totalité situés dans les arrondissements périphériques, le plus grand étant le cimetière Saint-Pierre situé lui à cheval entre le 5e et le 10e arrondissement.

Catholique

L'archidiocèse de Marseille est l'un des vingt-trois archidiocèses de France. Diocèse depuis le Ie siècle, le siège de Marseille a été érigé en archidiocèse en 1948. L'archevêque actuel est Mgr Georges Pontier. En 2008, la ville comptait 116 paroisses catholiques accueillant les fidèles.
Marseille avait, jusqu'en juin 1991, un séminaire; depuis sa fermeture, les étudiants qui auraient du s'y rendre à cause de leur proximité géographique, sont redirigés en celui d'Avignon.

Article détaillé : Liste des évêques de Marseille.

Protestant

  • Marseille compte quatre paroisses de l'Église réformée de France[61].
  • Marseille compte aussi d'autres d'églises évangéliques plus ou moins grandes.
  • une église anglicane
  • communauté œcuménique Chemin Neuf.

Orthodoxe

  • Église apostolique arménienne : Marseille est un des trois diocèses français et compte 1 cathédrale et 7 églises arméniennes
  • Église Saint-Cannat dont la liturgie est célébrée par l'Église orthodoxe roumaine.
  • Église grecque de Marseille : 1 église grecque orthodoxe. La Dormition De La Mère de Dieu. L’église de la Dormition de la Mère de Dieu est la plus ancienne de toutes les églises orthodoxes de France. Elle fut ouverte aux fidèles en 1845. C’est la seule église orthodoxe de style Empire en France et peut-être en Europe.
  • Église copte orthodoxe : 1 église
  • Église russe orthodoxe : 2 églises russes orthodoxes.

Témoins de Jéhovah

  • Marseille compte 4 lieux de culte, appelés "salle du Royaume".

Juif

La ville possède 40 synagogues[62], la principale étant la Grande synagogue de Marseille.

Musulman

Il y a à Marseille une cinquantaine de mosquées ou salles de prière[63]. L'édification de la future grande mosquée de Marseille, votée depuis des années et entièrement financée par des États membres de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), a été retardée pour cause de recours juridiques[64],[65]. Toutefois le permis de construire vient d'être accordé en novembre 2009, la pose de la première pierre a eu lieu le 20 mai 2010[66] et l'inauguration était prévue pour novembre 2011[67]

Mormon

L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours compte une paroisse à Marseille, avenue du Parc Borely.

Divers

L'église néo-apostolique compte une paroisse à Marseille

Sport

Article détaillé : Sport à Marseille.

La ville compte 172 courts de tennis, 45 gymnases municipaux, 22 piscines, 72 stades municipaux, et depuis le 12 décembre 2009, la plus grande patinoire de France[68]., 139 boulodromes, 30 clubs de tennis, 3 terrains de golf, 3 bases nautiques, 8 dojos, 3 rampes de skate board, 3 stands de tir, 2 hippodromes, 5 centres équestres, 2 murs d'escalade et un fronton de pelote basque. Marseille, qui compte cinquante sites de plongée, est un haut-lieu de la plongée sous-marine en Méditerranée[69].

Les principaux clubs de sport de Marseille sont l' Olympique de Marseille (football) et le Cercle des nageurs de Marseille (natation et water-polo).

Le Stade Vélodrome est un stade édifié en 1937 dans le 8e arrondissement de Marseille. Il a accueilli sept rencontres du Mondial 98 de football dont la demi-finale Brésil-Pays-Bas et six matchs de la Coupe du monde de rugby à XV 2007 dont le quart de finale Australie - Angleterre. Son club résident actuel est l'Olympique de Marseille dont la devise est « Droit au but ». L'Olympique de Marseille est le seul club de l'hexagone à avoir remporté la plus prestigieuse des compétitions européennes, la Ligue des champions de l'UEFA.

Le Palais des sports de Marseille, inauguré en 1989, est une salle omnisports située à proximité du Stade Vélodrome ayant une capacité de 7 400 places, où chaque année se disputent l'Open 13, un tournoi de tennis inscrit à l'ATP tour, le Trophée Massalia en gymnastique ou encore le challenge Jeanty, épreuve de la Coupe du Monde de fleuret dames.

De plus, le Semi-marathon de Marseille-Cassis, le World series 13 de Beach-volley organisé sur les Plages du Prado, le triathlon international de Marseille sont organisés annuellement dans la cité phocéenne. Marseille a accueilli le Tour de France cycliste 12 fois depuis 1947 et accueille chaque année le Tour de France à la voile. Marseille est, depuis juillet 2008, la première ville hors du Brésil à avoir accueilli la Coupe du monde de Beach Soccer sur les plages du Prado.

Le premier concours officiel de pétanque eut lieu en 1910 à La Ciotat. La fédération française de pétanque, 3e fédération en nombre de licenciés, fut créée en 1945 et siège à Marseille. Le Mondial la Marseillaise de pétanque est le plus grand tournoi de pétanque du monde avec plus de 12 000 joueurs de tout niveau. Il accueille 50 000 spectateurs le premier jour, et plus de 100 000 pour l’ensemble de la compétition. La municipalité a aménagé de nombreux terrains de boules dans quasiment tous les quartiers.

Les sports extrêmes se développent rapidement avec l'accueil de compétitions de très haut niveau comme l'Orange Massilia Freestyle Cup qui a lieu à l'espace Borély et profite d'un des plus beaux spots de skate en Europe,le bowl de Marseille. Deux Skatepark sont aussi inaugurés en 2009, un à la Friche de la Belle de Mai et un autre, le Marseille Indoor Skate Park, qui est le plus grand Skate Park couvert d'Europe avec 3 500 mètres carrés. Ce dernier forme avec la patinoire le Palais omnisports Marseille Grand Est, ou Palais de la Glisse et de la Glace, au sein duquel on trouve également des clubs de hockey (les Gabians de Marseille), de curling et de patinage artistique. Entre 1932 et 1952, le circuit de Miramas, le parc Borély et l'avenue du Prado ont accueilli le Grand Prix automobile de Marseille.

Vie militaire

Unités militaires ayant tenu garnison à Marseille

  • État-major de la 15e région militaire 1939
  • État-major du 15e Corps d'Armée, 1906 - 1913
  • État-major de la 29e Division d'Infanterie, 1913
  • État-major de la 30e division d'infanterie, 1913
  • État-major du 2e Groupement de Cavalerie, 1939
  • 141e régiment d'infanterie de ligne 1906
  • 72e régiment d'infanterie de marine
  • 9e régiment de hussards 1906
  • 15e légion de gendarmerie 1906 - 1913

Unités militaires actuellement stationnées à Marseille

  • État-major de la Circonscription militaire de défense de Marseille (CMD Marseille),
  • État-major de forces 3 (EMF3),
  • 4e régiment de dragons (au camp de Carpiagne)
  • 72e bataillon d'infanterie de marine,
  • 3e groupement logistique du commissariat de l'armée de terre,
  • Bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM). C'est une unité de la marine nationale forte de 2 450 hommes et femmes, crée en 1939 à la suite du dramatique incendie des Nouvelles Galeries qui fit 73 morts l'année précédente. Il remplaça le bataillon de sapeurs pompiers de Marseille, dissout à la suite de cette catastrophe. Le BMPM est commandé par un vice-amiral qui agit selon les directives du maire. Unité d'élite qui fait référence au sein de la sécurité civile, le « Bataillon » comme on l'appelle familièrement assure la sécurité des personnes et des biens de la cité phocéenne, de ses ports et de l'aéroport international Marseille-Provence. En 2010 il a effectué 108 000 interventions (une en moyenne toutes les cinq minutes).
  • Hôpital d'instruction des armées Laveran.
  • Escadron de Gendarmerie Mobile 11/6, Caserne Beauvau.
  • Etat major zonal (PACA, LR et Corse) de Gendarmerie, Caserne La Timone.

Administration et vie publique

Découpage de la ville

Arrondissements de Marseille

Le découpage des arrondissements et des secteurs de Marseille
Article détaillé : Arrondissements de Marseille.

Marseille est divisée en 16 arrondissements municipaux, eux-mêmes divisés en quartiers (111 au total). Depuis 1987, les arrondissements sont regroupés par deux en secteurs, et chacun des 8 secteurs a son conseil et son maire, comme les arrondissements de Paris ou de Lyon.

Suivant la loi PLM, les élections municipales se déroulent par secteur. Chaque secteur élit ses conseillers (303 au total), dont un tiers siègent à la mairie centrale.

Nombre de conseillers élus par secteur
Secteur 1 2 3 4 5 6 7 8 Total
Conseillers de secteur 22 16 22 30 30 26 32 24 202
Conseillers municipaux 11 8 11 15 15 13 16 12 101
Nombre total d'élus 33 24 33 45 45 39 48 36 303

Cantons

Au conseil général des Bouches-du-Rhône, Marseille représente 25 des 57 sièges, depuis le dernier découpage cantonal de février 2003, qui entre en vigueur lors des élections cantonales de 2004.

Les 25 cantons de Marseille
1- Belle-de-Mai 2- Belsunce 3- La Blancarde 4- Le Camas 5- La Capelette Canton de Marseille-numerotes.png
6- Les Cinq-Avenues 7- Les Grands-Carmes 8- Mazargues 9- Montolivet 10- Notre-Dame-du-Mont
11- Notre-Dame-Limite 12- Les Olives 13- La Pointe-Rouge 14- La Pomme 15- La Rose
16- Saint-Barthélemy 17- Sainte-Marguerite 18- Saint-Giniez 19- Saint-Just 20- Saint-Lambert
21- Saint-Marcel 22- Saint-Mauront 23- Les Trois Lucs 24- Vauban 25- Verduron
Autres cantons des Bouches-du-Rhône


Quartiers

Article détaillé : Liste des quartiers de Marseille.

Marseille a la particularité d'être découpée en 111 quartiers (depuis 1946), qui ressemblent souvent à de véritables villages.

Maires de Marseille

Article détaillé : Liste des maires de Marseille.
Nom Dates du mandat Parti Notes
Gaston Defferre 1944 1946
SFIO
Jean Cristofol 1946 1947
PCF
Remplace Gaston Defferre
Michel Carlini 1947 1953
RPF
Gaston Defferre 1953 1986
SFIO puis PS
Décède en cours de mandat en 1986
Robert Vigouroux 1986 juin 1995
PS dissident, siège au Sénat au groupe RDSE
Remplace Gaston Defferre, décédé - Réélu en 1989
Jean-Claude Gaudin juin 1995 En cours
UDF-PR puis UMP
Réélu en 2001 et 2008

Circonscriptions législatives

Découpage des circonscriptions dans la ville de Marseille

Marseille est divisée en huit circonscriptions législatives :

Justice et sécurité

Pour le détail des infractions et faits de délinquance constatés en 2008 : voir Circonscription de sécurité publique de Marseille

Le tribunal de grande instance de Marseille est la juridiction la plus importante dépendant de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence[70]. Le tribunal d'instance se trouve au Palais de justice de Marseille, dans le 6e arrondissement.

Le tribunal de commerce de Marseille se situe quant à lui rue Emile Pollak, dans le 6e arrondissement, ainsi que le tribunal de police. Le conseil de prud’hommes de Marseille est lui dans le 7e arrondissement de la ville.

Dans l'ordre administratif, Marseille est du ressort du tribunal administratif de Marseille. Les appels sont portés devant la Cour administrative d'appel de Marseille, laquelle connaît aussi les appels des tribunaux administratifs de Montpellier, Nice, Nîmes et Bastia[71].

La circonscription de sécurité publique de Marseille qui comprend également les communes d'Allauch et Plan-de-Cuques détient pour l'année 2008 le 13e plus fort taux de délinquance (sur plus de 400 circonscriptions de sécurité publiques métropolitaines) avec un taux de faits de délinquance constatés de 114,04 pour 1000 habitants soit pratiquement le double de la moyenne nationale [72]. Parmi ces faits les vols avec violence (en particulier contre les femmes) ainsi que les vols à la tire dépassent de très loin la moyenne nationale, mais au contraire les homicides et vols à main armée sont inférieurs à la moyenne nationale.

Une seule prison se trouve à Marseille : la prison des Baumettes, construite en 1934 et située dans le 9e arrondissement de la ville. Elle a été qualifiée par le Conseil de l'Europe de « vétuste » et « répugnante ».[réf. nécessaire]

Défense

Marseille est une importante base militaire qui depuis le 1er janvier 2009, expérimente une base de défense expérimentale de Marseille. Parmi les unités militaires stationnées en ville figurent :

Jumelages et partenariats

Marseille est jumelée avec treize villes[73] et a également signé des pactes d'amitié et de coopération avec vingt-neuf villes de par le monde[74].

  • Jumelages
Année Ville Pays
1958 Abidjan Drapeau de Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire
1958 Anvers Drapeau de Belgique Belgique
1958 Copenhague Drapeau du Danemark Danemark
1958 Gênes Drapeau d'Italie Italie
1958 Haïfa Drapeau d'Israël Israël
1958 Hambourg Drapeau d'Allemagne Allemagne
1961 Kōbe Drapeau du Japon Japon
1968 Dakar Drapeau du Sénégal Sénégal
1972 Odessa Drapeau d'Ukraine Ukraine
1984 Le Pirée Drapeau de Grèce Grèce
1987 Shanghai Drapeau de Chine Chine
2004 Marrakech Drapeau du Maroc Maroc
2006 Glasgow Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
  • Accords de coopération
Ville Pays
Agadir Drapeau du Maroc Maroc
Alexandrie Drapeau d'Égypte Égypte
Alger Drapeau d'Algérie Algérie
Bamako Drapeau du Mali Mali
Barcelone Drapeau d'Espagne Espagne
Beyrouth Drapeau du Liban Liban
Le Cap Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Casablanca Drapeau du Maroc Maroc
Erevan Drapeau d'Arménie Arménie
Gdansk Drapeau de Pologne Pologne
Ville Pays
Istanbul Drapeau de Turquie Turquie
Izmit Drapeau de Turquie Turquie
Jérusalem Drapeau d'Israël Israël
Limassol Drapeau de Chypre Chypre
Lomé Drapeau du Togo Togo
Lyon Drapeau de France France
Meknes Drapeau du Maroc Maroc
Montevideo Drapeau d'Uruguay Uruguay
N'Djamena Drapeau du Tchad Tchad
Nice Drapeau de France France
Ville Pays
Nîmes Drapeau de France France
Rabat Drapeau du Maroc Maroc
Sarajevo Drapeau de Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine
Sousse Drapeau de Tunisie Tunisie
Thessalonique Drapeau de Grèce Grèce
Tirana Drapeau d'Albanie Albanie
Tripoli Drapeau du Liban Liban
Tunis Drapeau de Tunisie Tunisie
Varna Drapeau de Bulgarie Bulgarie

Économie

La côte calcaire

Marseille et ses alentours représentent un vivier d'environ un millier d'entreprises dont 90 % sont des TPE.

Le Centre Bourse ainsi que les rues Saint-Ferréol, rue de la République, rue de Rome et le bas de la rue Paradis sont le cœur commercial de Marseille avec leurs boutiques de vêtements, chaussures, mode pour l'essentiel. Marseille compte aussi les deux centres commerciaux importants de la Valentine et du Grand Littoral.

Le Vieux Port, le Cours Julien et les alentours des plages du Prado concentrent de nombreux restaurants aux cuisines très diversifiées.

En 2008 sur les 300 831 Marseillais ayant un emploi 257 794 travaillaient dans la commune, 36 929 dans une autre commune du département, 2 693 dans une autre commune de la région, 3 086 dans le reste de la France métropolitaine[75].

Parmi ceux qui détenaient un emploi à temps complet à Marseille en 2008, 75,7 % avaient un contrat à durée indéterminée,(y compris les titulaires de la fonction publique), 9,4 % étaient en contrat à durée déterminée, 6,3 % travailleurs indépendants, 3,8 % étaient employeurs, 1,6 % étaient apprentis, 1,5 % étaient intérimaires, 1,1 % en autres contrats aidés , 0,5 % stagiaires rémunérés [76].

Le nombre d'emplois dans la commune est passé de 297 830 en 1999 à 338 530 emplois en 2008[77], dont 80 736 occupés par des travailleurs habitant hors de la commune.

En 2006 215 465 habitants soit plus du quart de la population vivait en ZUS (dont plus de la moitié de la population de chacun des 1er, 2e, 14e, 15e et 16e arrondissements) [78]; sur les 16 arrondissements seuls les 4e, 5e, 7e et 8e arrondissements ne comportent aucune partie de zone urbaine sensible [78].

Marseille est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence et de la Chambre régionale de commerce et d'industrie Provence-Alpes-Côte d'azur-Corse. Elle gère l'aéroport Marseille Provence à Marignane, qui est le 5e de France avec près de 7 millions de passagers[79].

Secteur primaire

La pêche

Marseille est un des principaux ports de pêche de la côte méditerranéenne française, mais loin derrière Sète et Port-Vendres. Pour tout le quartier maritime de Marseille, on ne compte plus que 260 marins pour 125 navires pratiquant une pêche traditionnelle. Les apports annuels sont d'environ 1 000 tonnes[80].

L'agriculture

Il subsiste également quelques cultures maraîchères ou florales dans certains quartiers.

Secteur industriel

Entre le XVIIe siècle et le XXe siècle, l'industrie florissante du savon de Marseille, des tuiles et de la céramique, des produits alimentaires, huiles ou pâtes, de la construction navale, a été une vitrine pour la ville. Tous les chemins de fer du Midi de la France convergeaient aussi vers le port et les Docks de Marseille. Deux financiers ont beaucoup compté dans la deuxième moitié du XIXe siècle, en transformant et modernisant l'urbanisme de la ville et son tissu industriel : Paulin Talabot (1799-1886) et Jules Mirès (1809-1871). Jules Mirès a en outre conçu, sans les réaliser, les plans de rénovation urbaine du port de la Joliette repris aujourd'hui, et il a tracé les grandes avenues miréniennes de Marseille. Une rue porte son nom dans la cité phocéenne. En 1854, sa Société sidérurgique de « l'éclairage au gaz, des fonderies et hauts fourneaux de Marseille » obtenait le monopole de l'éclairage de la ville et celle d'Arles. La fin des colonies, la crise de l'industrie française et le déplacement géographique des implantations prôné par l'urbanisme fonctionnaliste (zones de la vallée de l'Huveaune, de Vitrolles et de l'Étang de Berre-Fos sur Mer) ont quasiment réduit à néant l'emploi industriel dans la ville.

En mars 2009 la fermeture de l'Union Naval Marseille (UNM), filiale du groupe espagnol Boluda, marque probablement la fin de la filière de la réparation navale à Marseille, qui employait plus de 6000 personnes il y a trente ans[81].

Marseille compte trois sites classés Seveso [82] deux situés dans le 11e arrondissement et un dans le 14e.

La ville abrite une usine du confiseur allemand Haribo.

Marseille, une ville tertiaire

Le deuxième pôle français du CNRS

La Délégation Provence et Corse, est le second pôle régional du CNRS après l’Île-de-France : par son budget de 140 Millions d'euros, par ses effectifs : près de 1 900 agents CNRS (dont 856 chercheurs) et près de 2 100 personnels hors CNRS(dont plus de 1 700 chercheurs) des universités d’Aix-Marseille et des autres organismes (INSERM, INRA…) participent activement à la recherche, par ses 100 structures opérationnelles de recherche et de service dont 75 unités de recherche[83].

La majorité des structures opérationnelles (94 %) se trouve implantée à Marseille et Aix-en-Provence, et répartie sur 23 sites. L’aire Marseille-Aix regroupe, à elle seule, 95 % des agents CNRS de la Délégation : 77 % sur la zone marseillaise et 18 % sur la zone aixoise.

Il s'agit de recherche de pointe au niveau mondial : trois chercheurs marseillais ont participé à la découverte (qui reste à valider) de la « fabrication » de « sang universel » ; des scientifiques marseillais ont découvert de nouvelles exoplanètes.

Tous les principaux domaines de recherche sont représentés, avec toutefois une prédominance des sciences de la vie et des sciences de l’homme et de la société :

  • Physique nucléaire et corpusculaire
  • Mathématiques, physique théorique et de la matière condensée, nanosciences mécanique,
  • Acoustique, optique, laser, matériaux
  • Technologies de l’information et de l'ingénierie
  • Chimie, thermique, combustion
  • Astrophysique, océan, atmosphère et sciences de la terre et de l’environnement
  • Immunologie, cancérologie, génomique, neurosciences, biologie structurale et microbiologie…
  • Archéologie, histoire, droit, économie, anthropologie, sociologie, linguistique, urbanisme…

Hôpitaux

Les établissements publics relèvent de l'AP-HM, Assistance publique - Hôpitaux de Marseille, qui est un établissement public de santé. Elle exerce le rôle de Centre hospitalier régional pour Marseille et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et emploie 12 531 personnes dont 1 897 médecins, ce qui en fait le premier employeur de la région[84].

Ces établissements publics sont au nombre de cinq : la Timone (5e arrondissement), la Conception (5e arrondissement), Sainte-Marguerite (9e arrondissement), l'Hôpital Salvator (9e arrondissement) et l'Hôpital Nord (15e arrondissement).

On peut également citer parmi les institutions hospitalières privées l'Institut Paoli-Calmettes (Centre régional de lutte contre le cancer) (9e arrondissement), l'hôpital Paul-Desbief (2e arrondissement), l'hôpital Saint-Joseph (8e arrondissement) et l'hôpital Ambroise-Paré (6e arrondissement).

L'hôpital d'instruction des armées (HIA) Laveran (13e arrondissement), outre ses missions militaires, participe également au service public hospitalier.

Par délibération du conseil municipal en date du 30 juin 2008, la ville a adhéré à l'Association de Ville thermale de France pour sa station de Camoins-les-Bains.

Enseignement

Il existe trois universités sur Marseille regroupant plus de 60 000 étudiants : l'université de Provence - U1: Sciences exactes, lettres et sciences humaines, l'université de la Méditerranée - U2 : Sciences exactes, santé, sport et économie et l'université Paul-Cézanne - U3 : Sciences exactes, droit, science politique, économie appliquée et gestion.

Celles-ci se partagent l'ensemble des enseignements scientifiques (sciences exactes), constituant l'un des plus importants ensembles de recherche et d'enseignement scientifique en France. Un projet de fusion des trois universités est en cours.

Les principaux campus sont situés à Luminy, Saint-Charles, Saint-Jérôme, Château Gombert, et pour les enseignements médicaux La Timone et l'Hôpital Nord. Ces universités ont aussi des établissements principalement sur Aix-en-Provence mais également dans toute l'académie. Les universités U1 et U3 ayant d'ailleurs leurs sièges à Aix-en-Provence. Le caractère bicéphale de ces universités est principalement hérité de leur histoire : les enseignements sur Marseille portaient de manière générale sur les sciences exactes, alors qu'à Aix-en-Provence, les sciences humaines prédominaient.

Le lycée Thiers propose les classes préparatoires les plus réputées de la région, toutefois Marseille ne dispose pas d'autant de grandes écoles renommées que sa taille pourrait le faire penser, les seules ayant leur siège à Marseille étant : l'École centrale de Marseille, grande école d'ingénieurs située sur le pôle de l'étoile ; Euromed Management, anciennement « École supérieure de commerce de Marseille » qui n'avait jamais connu de renom particulier est classée depuis plusieurs années parmi les 10 premières écoles de commerce françaises [85]. ; l'ESIL (École supérieure d’ingénieurs de Luminy), présente sur Marseille depuis 1993, qui forme des Ingénieurs spécialisés dans six domaines : informatique, biomédical, biotechnologie, matériaux, réseaux et multimédia (ancienne École de l'Internet, ouvert depuis 2005) ; Polytech'Marseille (École polytechnique universitaire de Marseille) née du regroupement de trois écoles d'ingénieurs en 2001 (IUSTI, IUSPIM, ICF) formant des ingénieurs spécialisés dans quatre domaines : mécanique-énergétique, génie industriel et informatique, microélectronique et télécommunication, génie civil ; l'École supérieure des beaux-arts (EsbaM) ou encore l'École nationale supérieure d'architecture de Marseille Luminy. Également, l'EPITECH a ouvert une antenne à Marseille en septembre 2009.

Enfin, afin de préparer au mieux les futurs étudiants à l'international, l'EPIM École privée internationale de Marseille propose dès le plus jeune âge un enseignement international en 2 langues français-anglais. L'EPIM a d'ailleurs ouvert un second établissement sur la commune de Luynes (13080) en 2008.

Début juillet commencera la construction des nouveaux locaux de l'école de management EMD, résidant actuellement à Saint Tronc, entre la gare Saint Charles et la porte d'Aix dans le nouveau quartier en construction. Ces locaux ultra-moderne pourront accueillir 2000 étudiants d'ici 2012.

Grandes entreprises

Parmi les sociétés de renommée on trouve :

Attractivité internationale

Si Marseille n'accueille pas, à la différence de Lyon, des organismes internationaux aussi prestigieux qu'Interpol, la ville est toutefois le siège de quelques organismes internationaux et de recherche tels que l'Institut de recherche pour le développement (IRD), la Commission Méditerranée de Cités et Gouvernements locaux unis (CGLU) ou encore le Conseil mondial de l'eau.

Y sont également implantés le bureau local de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), une antenne de la Banque mondiale, un bureau de l'Organisation internationale pour les migrations.

Signe de l'attractivité nouvelle de Marseille, le 9 septembre 2011 le G7 s'est réuni au Palais du Pharo [86].

Marseille une des grandes villes les plus endettées

La dette de Marseille s'élevait en 2008 à 1,8 milliard d'euros soit 2 291 euros par habitant [87] (2 fois plus que Paris et 2,5 fois plus que Lyon) et celle de la communauté urbaine à 1,2 milliard d'euros[88].

Renouveau de la ville

Cours Honoré d'Estienne d'Orves à deux pas du vieux port

Le renouveau de la ville, qui a attiré plus de 40 000 nouveaux habitants entre 1999 et 2006, et plus de 13 000 entre 2006 et 2007 [89] et la nouvelle image dont elle jouit, matérialisés par les travaux importants — notamment dans le cadre du projet Euroméditerranée, entre la gare Saint-Charles, la Belle de Mai et Les Docks de Marseille. La ville se veut le carrefour de la Méditerranée et de l'Europe — qui sont entrepris en son sein, et une forte médiatisation, attirent sans cesse de nouveaux touristes : le trafic de la gare Saint-Charles est passé de 7,1 millions de passagers annuels en 2000 à 15 millions en 2007 dû à l'effet TGV mettant Marseille à 3 heures de Paris, 1 heure 40 minutes de Lyon et 4 heures de Lille.

Marseille compte neuf hôtels 4 étoiles, dix-sept hôtels 3 étoiles, et un futur 4 étoile luxe à l'hôtel dieu[90],[91]. En 2008 Le Petit Nice a obtenu trois étoiles au guide Michelin. En l'espace de dix ans, Marseille a multiplié par trente le nombre de croisiéristes y faisant escale, avec des paquebots de plus en plus prestigieux, comme par exemple le Queen Mary II.

Marseille a même postulé pour l'organisation de la Coupe de l'America 2007 (l'épreuve la plus prestigieuse du monde opposant des voiliers tous les quatre ans), a été retenue dans les deux finalistes et a organisé l'Acte 1 de la Coupe Louis Vuitton 2007.

Depuis la fin des années 1990, Marseille jouit d’une image positive [58]. L'image de la ville passe peu à peu d'une Cité sulfureuse où prospère le milieu — le « Chicago français » — à une ville largement ouverte sur la mer bénéficiant d'un site unique, à la pointe de la mode et de l'art. La mise en service du TGV Méditerranée a favorisé cet engouement mettant la Canebière à trois heures de Paris.

Un seul bémol : un des thèmes principaux de la campagne électorale pour les municipales 2008 a été à juste titre la saleté de la ville ainsi que l'indiscipline de ses habitants à cet égard[92].

Le tramway fait aussi partie du renouveau de la cité phocéenne car il traverse de grands axes telle la Canebière au encore le palais Longchamp. Mis en service au cours de l'année 2007, son chantier a permis aussi de réhabiliter les rues de Marseille en les rendant plus propres.

Enfin en 2007, les prix de l'immobilier atteignent des seuils très élevés (2 652 € le m² en moyenne)[93], et presque aussi chers, du moins dans les 7e et 8e arrondissements que Nice (3 636,20 € le m²) [94]. En 2004, Lone Star Funds, un fonds de pension texan, rachetait plus de 300 commerces et 1 300 logements rue de la République. Sous le nom de « Marseille République », Lone Star s'est engagée dans l'un des plus importants programmes de rénovation de centre-ville (134 000 m²) en France, programme controversé [95]. Marseille République a été racheté en 2007 par Atemi, filiale de Lehman Brothers, la banque qui a fait faillite suite à la crise des subprimes [96].

La mairie lance d'autres projets visant à redonner à la ville ses lettres de noblesse et à faire rentrer la cité phocéenne dans une nouvelle ère, grâce notamment à Euroméditerranée, plus grande opération de rénovation urbaine d'Europe du Sud. Le Vieux-Port devrait devenir en partie piéton d'ici 2013, date à laquelle la ville sera capitale européenne de la culture.

Marseille et la mer

La commune de Marseille a une façade maritime de 57 kilomètres dont 24 kilomètres de calanques.

Le Grand Port Maritime de Marseille-Fos

Article détaillé : Grand port maritime de Marseille.

La circonscription du Grand Port Maritime de Marseille s'étend sur 70 km de côtes, allant d'est en ouest du Vieux-Port à Port-Saint-Louis-du-Rhône. Il traite annuellement 100 millions de tonnes de marchandises (dont 60 % d'hydrocarbures), ce qui en fait le premier port français, de la Méditerranée et le quatrième port[97] en Europe derrière Rotterdam, Anvers et Hambourg, et 1,8 million de passagers (2004), essentiellement vers la Corse et l'Afrique du Nord, ainsi que les croisières en Méditerranée (360 000 croisiéristes en 2005).

Toutefois à cause de conflits sociaux répétitifs la croissance du trafic de conteneurs depuis 1990 a été très faible comparativement à ses principaux concurrents méditerranéens Barcelone et Gênes sa part de marché passant de 18,6 % en 1989 à 5,5 % en 2006[98],[99]

Des compagnies de croisières maritimes ont fait du Grand Port de Marseille leur tête de ligne comme la Royal Caribbean Cruise Line[réf. nécessaire].

Les ports de plaisance

Vieux port de Marseille et bateau de pêche.

Marseille, qui figure dans les trois premiers complexes de plaisance d'Europe compte quatre ports de plaisance importants : le Vieux-Port : 3 500 places à quai avec 6 mètres de tirant d'eau, la Pointe Rouge : 1 800 places à quai avec un tirant d'eau de 4 à 6 mètres, Le Frioul : 1 500 places à quai dont 150 anneaux réservés aux plaisanciers de passage, l'Estaque: 1 500 places dont 145 pour la plaisance.

On notera la présence de la plus petite ligne maritime commerciale du monde (206 mètres) qui permet de traverser le Vieux Port à bord du Ferry Boat (prononcé à la marseillaise « féri-bo-at »). Le départ s'effectue depuis la place aux Huiles ou devant l’hôtel de ville.

Les plages

Les principales plages sont : les plages du Prado, Les Catalans, la Pointe Rouge, la plage du Prophète. Les plages du Prado dites « plages Deferre » ont été aménagées à la période du creusement du métro marseillais. À l'image du J4 créé par les remblais de la rue de la République, les plages du Prado ont été créées artificiellement grâce aux remblais des sous-sols marseillais.

Autres plages marseillaises : plages de la Lave, de la Batterie, du Fortin (plages de Corbières, quartier de l'Estaque), plage Saint-Estève (Îles du Frioul), plage David, plage de l'Huveaune, plage Borély, Epluchures beach (officiellement réservée aux surfeurs), plage de Bonneveine, plage de la Vieille Chapelle, plage des Bains des Dames, plage de l'Anse des Phocéens, plage de l'Anse des Sablettes, plage de la Verrerie, plage Samena, plage de la Maronaise.

Et les plages des calanques : plage de Sormiou, plage de Morgiou, plage d'En Vau.

Les calanques

Article détaillé : Calanques de Marseille.

Les calanques de Marseille s'étendent sur plus de vingt kilomètres de côtes sur la mer Méditerranée entre le village des Goudes, quartier du sud-ouest de la ville de Marseille, et Cassis. C'est un des sites les plus remarquables de France, et une zone majeure de ressources naturelles et d'activités sportives (promenade, escalade et plongée) pour son million de visiteurs annuels.

Elles pourraient bénéficier de la protection d'un Parc national en 2011.

Les sites de plongée sous-marine

Marseille haut-lieu de la plongée compte près de 100 sites de plongée sous-marine[100], les plus renommés étant : l'archipel de Riou, l'archipel du Frioul et l'île de Planier. Plusieurs centres de plongée permettent de les découvrir[101].

La pêche

Les pêcheurs professionnels qui ont longtemps fait partie intégrante du paysage de l'Estaque et du Vieux port à Marseille se sont raréfiés au fil des décennies.

Par contre les loups, rascasses, dorades, rougets, mérous font la joie des pêcheurs amateurs.

Le marégraphe

Construit en 1883 et situé en bordure de la corniche Kennedy, le marégraphe a servi de 1884 à 1897 à déterminer le niveau zéro de référence pour la détermination des mesures de l'altitude en France. Ce niveau est matérialisé par un clou en bronze recouvert de platine et d'iridium scellé dans le rocher. Classé monument historique, il est aujourd'hui complété par un marégraphe numérique. Il enregistre et étudie également sur le long terme le mouvement des marées et leur évolution[102].

Le Sartine

Le vieux port de Marseille avec un pointu de pêche traditionnel

La frégate le Sartine, baptisée du nom du ministre de la Marine royale de l'époque, transportait des soldats français dans le cadre d'accords d'échange de prisonniers en Inde. Endommagée par méprise par un navire britannique, le Sartine s’est échoué dans la passe d'entrée le 19 mai 1780, paralysant un moment la circulation du Vieux-Port. Après une légère déformation du nom — le Sartine qui bouche le port — est devenu une galéjade classique : C'est la sardine qui a bouché le port de Marseille ! Les Marseillais qui connaissent cette histoire s'amusent ou s'agacent de voir les « étrangers » utiliser cette anecdote pour illustrer le sens de la démesure que l'on accorde volontiers aux méridionaux, alors que c'est une histoire vraie.

Transports

Desserte aérienne

Article détaillé : Aéroport de Marseille Provence.
Entrée du terminal 2 de l'aéroport Marseille-Provence.

L'aéroport international Marseille-Provence, se situe à 25 kilomètres du centre de Marseille, sur la commune de Marignane, au bord de l'étang de Berre. C'est le troisième aéroport de province [103] après Nice-Côte d'Azur et Lyon-Saint-Exupéry. Son trafic est principalement orienté vers Paris-Orly, la Corse, Londres et le Maghreb, ainsi que Bordeaux et Nantes. L'ouverture en octobre 2006 d'une aérogare low cost nommée « MP2 », a contribué à son développement.

En plus des navettes d'autocars qui relient l'aéroport à la gare Saint-Charles[N 5], une halte « Vitrolles - Aéroport-Marseille-Provence » a été ouverte en décembre 2008 sur la ligne ferroviaire Marseille - Avignon qui passe à proximité.

Accès autoroutiers

Marseille est le point d'aboutissement sud de la grande transversale nord - sud constituée par les autoroutes A 1, A 6 et A 7 reliant Lille à Marseille via Paris et Lyon, et de toutes les autoroutes affluentes, dont l'A 9 / A 54 en provenance de Nîmes, et l'A 51 d'Aix-en-Provence), ce qui fait de l'« autoroute Nord » de Marseille la principale porte d'entrée routière de la ville. Cette autoroute aboutit à la « porte d'Aix » (place Jules-Guesde), avec sortie latérale vers Saint-Charles.

Les accès à Marseille

Deux autres autoroutes pénètrent dans Marseille :

La jonction de ces deux autoroutes s'effectue par le tunnel sous le Vieux-Port, et l'ensemble constitue une traversée de la ville quasiment sans arrêt, comparable à celle de Lyon par les autoroutes A6 et A7, et avec le même défaut majeur : l'itinéraire est quotidiennement saturé de véhicules qui ne font que transiter. Pourtant le contournement de l'agglomération est possible, mais à distance : l'autoroute A 8, qui prend sur l'A 7 au sud de Salon, passe à Aix, et mène soit directement vers la Côte d'Azur à travers l'intérieur du Var soit vers Toulon par Aubagne (A 52 / A 50).

Autoroute A507 (France), dite L2 semi-périphérique est en construction depuis de nombreuses années. Elle devrait dans un premier temps relier l'autoroute A 7 (échangeur du Canet ou des Arnavaux) à l'autoroute A 50 (échangeur Florian), en traversant le 12e arrondissement[104]. Mais le chantier est en suspens.

Autres accès routiers

Les anciennes nationales 8 et 113 par lesquelles on accédait à Marseille depuis le nord n'ont plus qu'un intérêt local (et ont d'ailleurs été déclassées en départementales), de même que la nationale 8 côté est. Trois autres routes rayonnent autour de la ville : la D 568 (ex-RN 568), ou « route du Rove », au nord-ouest, la D 908 (ex-nationale 8bis), sortie nord-est, et la D 559 (ex-RN 559), ou « la Gineste » ; toutes trois sont sinueuses et ont un profil accidenté, mais sont largement utilisées pour les trajets domicile - travail des habitants des banlieues qu'elles desservent (Côte bleue, bassin de Valdonne-Fuveau, Cassis).

Desserte ferroviaire

La Gare Saint-Charles est le point de convergence de toutes les lignes desservant Marseille : LGV Méditerranée, ligne Paris - Marseille, ligne Marseille - Vintimille, ligne Lyon-Perrache - Marseille-Saint-Charles (via Grenoble), auxquelles s'ajoutent les circulations affluentes provenant d'autres régions : ouest et nord par LGV, sud-ouest via Montpellier, Savoie via Grenoble. Le trafic banlieue partage les mêmes lignes dans la périphérie marseillaise et jusqu'à Aix et Toulon, ce qui n'est pas sans poser des problèmes de compatibilité, et par suite de respect des horaires. La mise en place partielle du cadencement des horaires en décembre 2008 devrait permettre une amélioration relative. La réhabilitation récente de la ligne Aix - Marseille, et celle prévue sur Marseille - Toulon vont dans le même sens.

La gare Saint Charles a bénéficié d'une rénovation majeure qui s'est terminée en 2008, après des années de chantier. Un bâtiment monumental a été adjoint, offrant les parkings, espaces commerciaux et lieux de restauration dignes d'une gare d'un tel trafic.

Dix autres gares s'ajoutent au maillage du réseau marseillais.

Les transports en commun

Le réseaux métro et tramways
Le nouveau tramway marseillais, mis en service le 30 juin 2007

Les transports publics sont gérés par une régie municipale, la Régie des Transports de Marseille (RTM). Le réseau est constitué de :

  • Deux lignes de métro, en grande partie souterraines, d'une longueur totale de près de 23 km, mais dont seules les 4 stations les plus récentes sont accessibles aux Personnes à Mobilité Réduite (PMR) [105] : une ligne bleue (M1) qui relie La Rose à la Fourragère et une ligne rouge (M2) qui relie Bougainville à Sainte-Marguerite Dromel.
  • Deux lignes de tramway constituant un réseau de 12 km : une ligne verte (T1) qui relie Noailles aux Caillols et une ligne jaune (T2) qui relie Blancarde-Foch à Euroméditerranée-Arenc.
  • environ 80 lignes de bus,

Le réseau de bus, assez dense, est marqué par une lenteur notable —considéré comme le réseau le plus lent de France[réf. nécessaire]—, des fréquences de passage peu élevées, un manque de couloirs réservés notamment dans le centre —les quelques couloirs en place étant de plus mal respectés—, et un service de soirée (« Fluobus ») très limité. Le nouveau tramway, qui date de 2007, devait être l'occasion de revaloriser les transports en commun, mais cette amélioration reste limitée aux quelques quartiers qu'il dessert, la municipalité ayant misé sur lui comme catalyseur d'une revalorisation urbaine du centre ville, s'articulant avec d'autres projets structurels.

Le Vélo

Depuis le mois d'octobre 2007, le dispositif Le Vélo est en place dans l'hyper-centre : de Mazargues à la Joliette et du Vieux-Port au Jarret, 130 stations (de 8 à 30 vélos) seront aménagées à terme pour accueillir 1 000 vélos.

Liaisons maritimes

Les liaisons maritimes régulières sont au nombre de 220, la moitié étant vers la Méditerranée, l'Afrique et le Moyen-Orient. Elles relient le port de Marseille à 400 ports de 120 pays différents [106]. C'est l'un des principaux points d'accès à la Corse dans le cadre de la continuité territoriale.

Culture, spectacles et traditions

Le potentiel culturel de la ville lui vaut d'avoir été élue capitale européenne de la culture 2013, avec la ville slovaque de Košice.

Patrimoine architectural

Marseille est classée ville d'art et d'histoire.

Le Vieux-Port de Marseille, vu depuis le parc du Pharo

Bâtiments religieux

Les monuments catholiques sont nombreux à Marseille et plusieurs sont des bâtiments remarquables. Le plus célèbre et emblématique est certainement la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, construite par l'architecte nîmois Jacques Henri Esperandieu de 1855 à 1870 terminée par Henri Antoine Revoil. La statue en cuivre doré (recouverte de feuilles d'or) de la « bonne mère », placée au sommet de la tour du clocher haute de 53 mètres, dépasse une hauteur de 11 mètres. Elle est l'œuvre du sculpteur Eugène-Louis Lequesne : élevée sur une butte haute de 162 mètres la statue de la « Bonne Mère » domine ainsi le vieux port et l'ensemble de la ville de plus de 200 mètres. (colline + clocher …)

On dit que Marseille compte trois cathédrales si on inclut la Cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille de style néo romano-byzantin à coupoles par Léon Vaudoyer, accolée à l'ancienne cathédrale de la Major, importante église romane provençale amputée de sa nef pendant la construction de la nouvelle cathédrale, et le baptistère, vestige d'un ancien ensemble religieux, aujourd'hui sous l'actuelle cathédrale, accessible depuis sa crypte.

Le plus ancien est l'abbaye de Saint-Victor dont la crypte est le lieu de culte chrétien le plus ancien de France (Ve siècle) et qui constitue le plus ancien établissement monastique d'Occident.

Sont également remarquables : la basilique du Sacré-Cœur, construite dans la première moitié du XXe siècle (achevée en 1947), située sur l'avenue du Prado, érigée en basilique mineure par le pape Jean-Paul II le 17 septembre 1997 ; l'église Notre-Dame-du-Mont ; l'église des Réformés St Vincent de Paul en haut de la Canebière achevée en (1888) et de style « gothique rayonnant » surmontée de deux flèches aériennes de 70 mètres ; possède de remarquables vitraux par Didron; le monument aux armées de l'Orient (photo), corniche Kennedy ; l'église Sainte-Marie-Madeleine des Chartreux construite au XVIIe siècle ; l'église Saint-Laurent ; l'église Saint-Cannat.

Monuments

Monument aux armées de l'Orient, Corniche John Fitzgerald Kennedy.
Tour de l'abbaye fortifiée de Saint-Victor.

Quartiers et rues célèbres

Le Vieux-Port dont les immeubles, encadrant l'hôtel de ville du 17e, de la rive nord, reconstruits après la Seconde Guerre mondiale par l'architecte Fernand Pouillon en parement de pierres de Vers-Pont-du-Gard, (le Panier le surplombe), La Canebière bordée par l'imposante Bourse du XIXe siècle et de nombreux immeubles haussmanniens tels l'ancien hôtel de Noailles, de même, la rue de le République, L'Estaque connu notamment par le film Marius et Jeannette de Robert Guédiguian, Le Panier quartier pittoresque situé dans le cœur historique de Marseille et en pleine rénovation.

Article détaillé : Liste des rues de Marseille.

Patrimoine environnemental

Calanque de Sugiton (en haut à gauche : la Grande Candelle, au fond les falaises de Cassis)

Patrimoine culturel

Musées

Les principaux musées phocéens sont le musée d'archéologie méditerranéenne à la Vieille Charité, le musée des beaux-arts qui présente des collections d'art ancien (peintures, sculptures, dessins), le musée Cantini qui abrite des collections d'art moderne et d’art contemporain, le musée des docks romains, le musée Grobet-Labadié qui présente tableaux, tapisseries et orfèvrerie, le musée d'Histoire de Marseille, le muséum d'histoire naturelle de Marseille, le musée du Vieux Marseille qui expose des objets traditionnels provençaux (santons, costume traditionnel), le musée d'art contemporain de Marseille, le musée de la faïence, le musée de la mode.

Personnalités liées à la ville

(liste non exhaustive)

  • 189 av. J-C - L. Baebius, préteur romain, de retour d'Espagne assassiné à Marseille.
  • Pierre Dominique Garnier (1756-1827), général des armées de la République et de l'Empire (nom gravé sous l'Arc de Triomphe).
Scientifiques

Artistes marseillais

Au cours de sa longue histoire, Marseille a été le berceau de nombreux artistes nés ou ayant vécu et travaillé en son sein, dont la renommée a dépassé les rives du Lacydon. Parmi ceux-ci, on peut citer :

Paul Signac Le vieux port de Marseille, 1931, crayon et aquarelle. musée Albert-André, Bagnols-sur-Cèze

Théâtre et salles de spectacle

Entrée du théâtre du Gymnase.

La ville de Marseille présente une des scènes, tant pour le spectacle que pour la musique, la plus importante de province : elle est connue entre autres pour avoir le plus grand nombre de salles de spectacle en France après Paris. Historiquement le spectacle n'est pas forcément lié à une importante élite culturelle mais soutenu par un fort engouement populaire, c'est ainsi que le cabaret et le music-hall connaît un âge d'or marquant à Marseille, les salles de spectacle se multipliant avant de disparaître rattrapées par le développement du cinéma. L'opéra s'impose alors comme le spectacle à Marseille. S'il reste aujourd'hui un élément important dans le paysage culturel marseillais, il fut au début du XXe siècle le lieu incontournable de l'art vivant et rassemblait sous le même toit bourgeoisie et classe populaire.

Aujourd'hui le théâtre mais aussi la danse sont très bien représentés, tant au niveau de la diffusion avec de nombreux lieux mais aussi au niveau de la création, grâce à de nombreuses compagnies et de multiples résidences. Ce positionnement qui place Marseille en avant dans le milieu des arts et spectacles vivants est principalement hérité d'une volonté d'équipement mise en place par les municipalités de Gaston Defferre : création du Ballet national de Marseille, de la Criée - Théâtre national, du théâtre du Gymnase, mais aussi par exemple par des salles plus originales comme Le Merlan, salle créée en banlieue devenue par la suite scène nationale, ou les Bernardines. Celles-ci se complètent par diverses salles de taille modeste, comme le Lenche et enfin de nouveaux lieux comme la Friche, aux multiples espaces dont le théâtre de la Cartonnerie, ou encore Montevideo, lieu de résidence d'Hubert Colas.

Musique

Entrée de l'Opéra municipal de Marseille.

Les opéras sont proposés par l'Opéra municipal de Marseille régi par la municipalité. La programmation fut à la fois traditionnelle compte tenu de l'importance de la population d'origine italienne dans la ville et de la nécessité de proposer plus qu'ailleurs des opéras de bel canto, mais aussi audacieuse avec de nombreuses premières françaises (telle Lulu d'Alban Berg en 1967). Pourtant le statut de régie municipale, la transformation de l'offre culturelle dans la ville et l'évolution des goûts du public provoquèrent une grave crise identitaire et financière pour ce fleuron marseillais. La prise de conscience tardive des responsables politiques locaux ainsi que la direction énergique de la nouvelle responsable de l'Opéra, Mme Auphan, nommée en 2002 permettent aujourd'hui de proposer une programmation plus large et pointue, faisant revenir une partie du public voire touchant des couches de population rajeunies.

L'Espace Julien, le Dôme, le Moulin et le Dock des Suds sont les plus grandes salles de concert marseillaises. Le Cabaret Aléatoire de la Friche de la Belle de Mai a quant à lui une capacité approchant les 900 personnes mais est une structure associative avec une certaine liberté de programmation. Le Poste à Galène ou encore L'embobineuse dans le quartier de la Belle de Mai sont des salles associatives de dimension comparable bien que la programmation soit très différente. Marseille possède également de nombreux café-concerts, tandis que beaucoup d'associations œuvrent également à la diffusion musicale. De plus, de nombreux festivals musicaux sont organisés comme la Fiesta Des Suds, Marsatac, ou encore Métis ta zik. Marsatac tend d'ailleurs à devenir une référence nationale en ce qui concerne l'innovation dans les musiques électroniques alternatives. Dans ce domaine, le festival Aires Libres y a aussi vu le jour.

Plusieurs artistes et groupes marseillais se sont fait une réputation nationale dans de nombreux styles musicaux comme Massilia Sound System, Moussu T e lei Jovents, IAM, Troublemakers, Oai Star, Lo Còr de la Plana, Fonky Family, Jehro, Keny Arkana, Galleon, Oshen, 3ème Œil, Psy 4 de la rime,Faf Larage, Raspigaous, Kenza Farah, Melissa M,Léa Castel, Dagoba, Soprano, Patrick Fiori ou encore Eths.

La ville de Marseille possède un centre national de création musicale, le GMEM.

Cinéma et audiovisuel

Même si le cinéma est né à Lyon, un des premiers films de l'histoire diffusé à un large public a été tourné dans une ville voisine de Marseille, à La Ciotat, avec L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat. Aussi le cinéma apparaît comme un aspect important de la culture marseillaise. Depuis les frères Lumière, ce sont des acteurs ou cinéastes tels que Fernandel, Raimu, Robert Guédiguian, Ariane Ascaride ou bien sûr Marcel Pagnol qui ont marqué le cinéma marseillais.

Aujourd'hui, c'est à Marseille que se tourne la série Plus belle la vie, dans les studios de la Belle De Mai.

Marseille est doté de neuf cinémas, commerciaux comme le Pathé-Madeleine ou le Prado, ou indépendants à l'exemple du César (place Castellane) et du Variétés (Canebière).

Luc Besson et ses films taxi ont aussi favorisé le développement cinématographique Marseillais. Marseille abrite aussi le Festival international du documentaire de Marseille, l'un des principaux festivals mondiaux de documentaires qui a lieu début juillet.

Médias

Marseille abrite plusieurs chaînes de télévision locales. France 3 Méditerranée a son siège à Marseille et ses studios sont situés en face du Stade Vélodrome. Elle propose chaque jour l'actualité régionale ainsi qu'une émission à thème tourné en langue d'oc, Vaqui. La Chaîne Marseille est la télévision locale de Marseille, dont les locaux se trouvent à la Belle de Mai. OM TV est la chaîne officielle du club de football de l'Olympique de Marseille. Enfin, d'autres diffusions télévisuelles sont transmises depuis Marseille comme AP-HM TV qui diffuse des émissions sur les hôpitaux marseillais.

France Bleu Provence, la radio régionale de Radio France, est la 3e radio en nombre d'auditeurs et la 2e en part d'audience, avec 98 100 auditeurs à Marseille (9,9 % d'audience cumulée et 10,2 % de part d'audience), derrière RMC (11,1 % d'AC, 109 600 auditeurs et 10,5 de PDA) et Skyrock (10,9 % d'AC, 107 600 auditeurs et 6,8 % de PDA) selon le dernier sondage septembre 2007-juin 2008 Médialocales de Médiamétrie. France Bleu Provence possède à Marseille des studios rue de l’Évêché bien que la radio soit basée à Aix-en-Provence.

Le principal quotidien régional diffusé à Marseille est La Provence, du Groupe Hersant, qui couvre aussi les départements du Vaucluse et les Alpes de Haute Provence, depuis la fusion intervenue entre les deux principaux journaux de l'après-guerre, Le Provençal et Le Méridional du groupe Hachette. En 2007, La Provence est revendu par ce dernier au Groupe Hersant. La Marseillaise, quotidien fondé par le parti communiste en 1943 est diffusé dans tout le sud-est de la France. Depuis 2006, le quotidien gratuit Marseille Plus, détenu à parité par le groupe Bolloré et le groupe Hersant est diffusé sur la ville. En outre, chaque jour en semaine, 20 minutes et Metro proposent une édition locale diffusée gratuitement. Enfin, la presse compte plusieurs hebdomadaires, dont Marseille l'hebdo.

La rédaction française du magazine de musique Rolling Stone se situe à Marseille 6e, au 1 place Félix-Barret.

De nombreux médias couvrent l'actualité culturelle de la ville : le site internet Frequence-sud.fr, les journaux gratuits Ventilo, César, Sortir, What Magazine Urbain ou encore Radio Grenouille.

Littérature

Riche de ses cultures, Marseille a vu naître de nombreux écrivains. À la fin de l'Antiquité, des érudits comme Victorinus, des moines de Saint-Victor. Au Moyen Âge des troubadours, tel Folquet qui s'illustra dans la Croisade des Albigeois. Jean-Baptiste Germain à l'époque baroque…

Au XIXe siècle, Alexandre Dumas a choisi Marseille comme toile de fond d'une grande partie de son roman : Le Comte de Monte-Cristo (1844). C'est aussi dans cette ville qu'Honoré de Balzac a situé la résidence de la baronne de Macumer dans Mémoires de deux jeunes mariées (1841). C'est également dans ce port que le père de Modeste Mignon de La Bastie revient avec sa fortune retrouvée dans : Modeste Mignon (1844).

Pour les temps modernes on peut par exemple citer Victor Gelu, Valère Bernard, André Suarès, Pierre Bertas, Jorgi Reboul, Edmond Rostand, Antonin Artaud, Saint-Pol-Roux, André Roussin, Louis Brauquier, Gabriel Audisio. Pendant l'occupation nazie, Émile Danoën y a publié son premier roman puis a mis en scène la ville dans le deuxième, Rue des enfants abandonnés.

Le genre polar marseillais fut inauguré par un journaliste, Claude Barsotti, qui écrit en occitan (provençal). Un papier sensa importància est paru en 1994 aux éditions de l'IEO, Puylaurens (81). Les femmes prirent la relève, à commencer par Michèle Courbou, qui publia, elle aussi en 1994, Les Chapacans dans la Série Noire des éditions Gallimard et lança vraiment le genre. Annie Barrière, Sylvie Cohen, Amanda Biot ou Ysa Dedeau prirent la relève.

Jean-Claude Izzo illustra la ville dans quatre romans noirs. À sa suite de nombreux auteurs de polars social, politique et de talent sont apparus à Marseille, comme Philippe Carrese, dont les romans satiriques rencontrent un grand succès, ou François Thomazeau, l'un des pionniers du genre avec La Faute à Dégun, paru en 1995. Del Pappas (une quinzaine de polars dont Le Baiser du Congre aux Éditions Jigal), Maurice Gouiran (plus de dix romans à son actif qui mêlent avec force Marseille, l'histoire et le polar), Bruno Leydet (Grand prix Littéraire de Provence pour son roman Sortez vos Morts), Alain Pucciarelli ou Jean Contrucci, Michel Maisonneuve avec Le Chien tchétchène teinté d'humour et de poésie paru en 2006. Tous, chacun à sa manière, ont su tirer de cette ville la substantifique moelle.

Langage

Espadon à l'huile d'olive et ratatouille

Marseille avec sa population vibrionnante a créé un grand nombre d'expressions imagées dont certaines sont entrées dans les dictionnaires usuels. Liste d'expressions marseillaises

Cuisine et gastronomie

Le pastis est la boisson emblématique de la ville : c'est une boisson alcoolisée à base d'épices et d'anis. Les spécialités culinaires de Marseille sont nombreuses, parmi lesquelles l'aïoli (sauce à base d'ail et huile d'olive) qu'on sert avec des légumes, la tapenade (tapena en occitan : préparation à base de câpres, d'anchois et d'olives broyées), bouillabaisse (plat à base de poissons de roche, de sauces et de légumes), la panisse (galette de farine de pois chiche), la navette (biscuit dur et aromatisé à la fleur d'oranger en forme de barque), la pompe, la fougasse ou encore les pieds et paquets, préparés avec des tripes de mouton, des pieds de mouton et du lard.

Les symboles marseillais

Héraldique et devise
Armes avec ornements

Blasonnement des armes de Marseille depuis 1826 : D'argent à la croix d'azur.

Devise : Actibus immensis urbs fulget Massiliensis (« La Ville de Marseille resplendit par ses hauts faits »).

Supports : un lion armé d'un caducée à dextre et un taureau armé d'un trident à senestre, le tout surmonté d'une couronne murale. Les grandes armoiries sont entérinées par une lettre patente du roi Louis XVIII datant de 1815.

La première devise (en provençal médiéval) date de 1257 : « De grands fachs resplend la cioutat de Marseilles », traduite depuis 1691 par la devise actuelle en latin.

Autres devises : Sub cujus imperio suma libertas (devise antérieure à la prise de Marseille par Louis XIV en 1660, qui se traduit par « Sous quelqu'empire que ce soit liberté entière »), Massilia civitas (1675), Massiliam vere victor civesque tuere (1691), Fama volat (1704), Illustrat quos summa fides (1705), Eximia civitas (1816)[réf. nécessaire].

Armes de Marseille
Armes de Marseille (Empire)

Blasonnement des armes de Marseille sous le Premier Empire : Tranché, au premier d'argent à la croix alésée d'azur, au second d'azur à une trirème antique d'or mouvant de la partition sur une mer de sinople ; au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or (qui est le signe des bonnes villes de l'Empire)[107].

Un rendez-vous astronomique

Deux fois par an, autour du 10 février et du 31 octobre, il est possible de voir depuis Notre-Dame-de-la-Garde, et quand le temps le permet, le soleil passer derrière le pic du Canigou (2 784 m dans les Pyrénées-Orientales) situé à 253 km, bien que la droite reliant ces deux points culminants passe 120 m sous le niveau de la mer. Cette observation est rendue possible par la réfraction atmosphérique qui courbe les rayons lumineux.

Généralement, la position apparente du soleil se couchant à l'horizon est surélevée d'environ 34 minutes d'angle. Mais, à l'altitude du Canigou, la réfraction est plus faible car l'atmosphère à traverser est moindre. Ainsi la position apparente du soleil n'est relevée que de 7,5 minutes d'angle.

La réfraction est plus marquée en février en raison des températures généralement plus basses qu'en octobre, rendant l'atmosphère plus dense.

D'autres points de vue permettent cette observation entre Martigues et Toulon, à des dates approchantes, par exemple depuis le mont Faron le 22 février. C'est en 1808 que l'astronome autrichien Franz Xaver von Zach (1754-1832) a démontré ce phénomène [108],[109].

Bibliographie

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  • Antoine Hermary, Antoinette Hesnard, Henri Tréziny, Marseille grecque : la cité phocéenne (600-49 av. J.-C.), Paris, Errance, 1999 (ISBN 978-2-87772-178-3)
  • Michel Calapodis, La communauté grecque à Marseille ; Genèse d'un paradigme identitaire (1793-1914), Paris, L'Harmattan, 2010 (ISBN 978-2-296-13206-1) Lire en ligne
  • A. Hermary, H. Tréziny éd., Les Cultes des cités phocéennes, actes du colloque international Aix-en-Provence/Marseille, Marseille, Édisud, 2000 (Études massaliètes, 6) (ISBN 978-2-7449-0229-1)
  • Marc Bouiron, Henri Tréziny éd., Marseille : trames et paysages urbains de Gyptis au Roi René, actes du colloque international d'archéologie, Marseille, 3-5 novembre 1999, Marseille, Édisud, 2001 (Études massaliètes, 7) (ISBN 2-7449-0250-1)
  • Dossier spécial Marseille, de la grotte Cosquer à la grande peste, 27 000 ans d'histoire in Archéologia, n° 435, juillet-août 2006, p. 18-75
  • Alèssi Dell'Umbria, Histoire universelle de Marseille - De l'an mil à l'an deux mille, Marseille, Agone, 2006 (ISBN 2-7489-0061-8) (lire le prologue)
  • Jean Contrucci, Histoire de Marseille illustrée, Toulouse, 2007, Le Pérégrinateur Éditeur (ISBN 2-910352-49-8)
  • Pascal Blanchard et Gilles Boëtsch, (ss. la dir. de) Sud-Est. Marseille porte Sud. Immigration et histoire coloniale, La Découverte/Jeanne Laffite, 2005, 240 p., avec une préface d'Émile Temime.
  • Charles-Laurent Salch et Anne-Marie Durupt, Nouvel Atlas Châteaux et fortifications des Bouches-du-Rhône (13), Strasbourg, Châteaux forts d'Europe, 2008, 156 p. (ISBN 1253-6008).
    N°46/47/48, 2008 Marseille, p. 72 à 80
     

Notes et références

Notes

  1. 40 à 50 cm sur la chaîne de L'Estaque au niveau de Vitrolles et Marignane, des valeurs jamais observées ... (Le Monde : Pics de froid en Europe : Marseille paralysée par la neige)
  2. Le rapport entre les plus hauts et plus bas revenus déclarés entre le 1e et le 9e décile étant de 6,57 pour la région PACA et 4,99 pour la France métropolitaine.
  3. Marseille, certes en majorité catholique compte en plus 50 000 protestants (la haute bourgeoisie marseillaise l'est traditionnellement), 65 000 fidèles de l’Église arménienne et des dizaines de milliers de Grecs orthodoxes.
  4. 24 502 algériens, 6 004 tunisiens et 5 000 marocains.
  5. Des navettes existent aussi vers Aix-en-Provence, Salon-de-Provence, Manosque et Digne (Alpes-de-Haute-Provence).

Sources

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  2. Activité des principaux ports maritimes européens sur insee.fr, 2006. Consulté le 26 mai 2009
  3. Les consulats de Marseille sur consulats-marseille.org. Consulté le 26 mai 2009
  4. Population légale de la commune de Marseille au 1er janvier 2008
  5. Recensement INSEE 2008 Unité urbaine de Marseille
  6. Recensement INSEE 2008 Aire urbaine de Marseille
  7. INSEE Résultats du recensement de la population de 2008 - Marseille Provence Métropole
  8. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France
  9. Paul Mariéton, La Terre provençale, journal de route, Alphonse Lemerre, Paris, 1894. disponible sur Gallica
  10. MARTEL Philippe, « Qui parle occitan ? », Langues et cité, 10, Paris, DGLFLF, 12/2007. Langues et cités "Qui parle Occitan?"
  11. Des langues romanes, Jean-Marie Klinkenberg, Duculot, 1994, 1999, page 228 : Le nombre de locuteurs de l’occitan est estimé tantôt à 10 tantôt à 12 millions. Le comptage est certes malaisé, (…) mais en tout cas aucun chiffre avancé ne descend jamais plus bas que 6 millions.
  12. Dictionnaire d'occitan
  13. Chercheurs d'eau en Méditerranée : pratiques et représentations de l'eau dans l'espace méditerranéen, sous la dir. de Chantal Aspe, éd. du Félin, 1991.
  14. Carte des risques majeurs, source : Académie d'Aix-Marseille
  15. (Météo France statistiques Marseille)
  16. La Provence : En janvier 1987, c'était l'apocalypse
  17. Journal du Dimanche Marseille : neige et polémique
  18. source : infoclimat.fr précipitations à Marseille
  19. source : meteomedia.com ensoleillement à Marseille
  20. Relevés météorologiques de Marseille
  21. précipitations à Marseille
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  24. J. Buisson-Catil, I. Sénépart, Marseille avant Marseille. La fréquentation préhistorique du site. Archéologia, n° 435, juillet-août 2006, p. 28-31
  25. A. Hermary, A. Hesnard, H. Tréziny, Marseille grecque. La cité phocéenne (600-49 av. J.-C.), Paris, Errance, 1999, p. 37-39
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  27. H. Tréziny, Trames et orientations dans la ville antique : lots et îlots. in M. Bouiron, H. Tréziny éd., Marseille : trames et paysages urbains de Gyptis au Roi René. Actes du colloque international d'archéologie. Marseille, 3-5 novembre 1999. Marseille, Édisud, 2001 (Études massaliètes, 7), p. 137-145
  28. M. Bouiron, Le site de l'Alcazar de la fondation à nos jours, Archéologia n° 435, juillet-août 2006, p. 41
  29. Manuel Moliner, Philippe Mellinand, Laurence Naggiar, Anne Richier, Isabelle Villemeur, La nécropole de Sainte-Barbe à Marseille (IVe siècle av. J.‑C.-IIe siècle apr. J.-C.), Edisud, coll. Études massaliètes N° 8, Aix-en-Provence, 2003, (ISBN 978-2-7449-0370-0)
  30. (en) Nicholas Ostler, Empires of the word, Harper Collins, Londres, 2005, ISBN 978-0-00-711870-0
  31. Massalia et les comptoirs phocéens de Gaule de -535 à -49 après J.C. sur http://www.arbre-celtique.com/
  32. Une fouille récente liée à l'agrandissement de ce collège en a retrouvé des tracesCollège du Vieux-Port - Institut national de recherches archéologiques préventives
  33. A. Hesnard, P. Bernardi, C. Maurel, La topographie du port de Marseille de la fondation de la cité à la fin du Moyen Âge. In Marc Bouiron, Henri Tréziny éd., Marseille : trames et paysages urbains de Gyptis au Roi René. Actes du colloque international d'archéologie. Marseille, 3-5 novembre 1999. Marseille, Edisud, 2001 (Études massaliètes, 7), p. 159-202
  34. J. Guyon, Les cimetières de l'Antiquité tardive. In Marc Bouiron, Henri Tréziny éd., Marseille : trames et paysages urbains de Gyptis au Roi René. Actes du colloque international d'archéologie. Marseille, 3-5 novembre 1999. Marseille, Édisud, 2001 (Études massaliètes, 7), p. 355-364
  35. INRAP Institut national de recherches archéologiques préventives
  36. S. Bien, La vaisselle et les amphores en usage à Marseille au VIIe siècle et au début du VIIIe siècle : première ébauche de typologie évolutive in M. Bonifay, J.-C. Treglia éd., LRCW2 Late Roman Coarse Wares, Cooking Wares and Amphorae in the Mediterranean. Archaeology and Archaeometry, Oxford, 2007 (BAR International Series, 1662 (I))
  37. R. Busquet, Histoire de Marseille. Marseille, Jeanne Laffitte, rééd. 1998, p. 58
  38. Sur toute cette question de la fortification antérieure au XIe siècle, voir l'article de M. Bouiron, Les fortifications médiévales de Marseille in M. Bouiron, H. Tréziny éd., Marseille : trames et paysages urbains de Gyptis au Roi René, actes du colloque international d'archéologie, Marseille, 3-5 novembre 1999, Marseille, Édisud, 2001 (Études massaliètes, 7), p. 76-80 (ISBN 978-2-7449-0250-5)
  39. a et b Culte du Sacré-Cœur sur Chambre de commerce et d'industrie de Marseille-Provence. Consulté le 12 juillet 2009
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  41. Marseille se repeuple vite in 20minutes.fr
  42. Insee - Territoire - Les 57 unités urbaines de plus de 100 000 habitants -- insee.fr
  43. INSEE Méthodologie : Méthodes de calcul des populations antérieures à 1990 (surévaluation globale de Marseille+Lyon 163 000 pour 1926, 311 000 pour 1931, 405 000 pour 1936)
  44. Population avant le recensement de 1962
  45. Recensement de l'INSEE en 1999 - Population totale par sexe et âge
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  49. Michèle Tribalat, Les concentrations ethniques en France, 2007
  50. : INSEE Revenus fiscaux localisés des ménages par commune et arrondissement municipal - Indicateurs de Structure et de Distribution des revenus - année 2007
  51. Les zones favorisées sont le nord du 13e arrondissement (quartiers Château-Gombert, Palama, Les Médecins, Les Mourets et une partie de Saint-Mitre) et le quartier de l'Estaque dans le 16e arrondissement.
  52. INSEE Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée de 15 ans ou plus selon le sexe en 2006
  53. INSEE Chômage (au sens du recensement) des 15-64 ans
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  76. INSEE Population active de 15 ans ou plus ayant un emploi par sexe, âge, condition d'emploi et temps de travail)
  77. INSEE :Emploi au lieu de travail par sexe et condition d’emploi des individus
  78. a et b : INSEE Populations communales 2006 en ZUS
  79. Statistiques de aéroports de France
  80. galerie de photos sur les bateaux de pêches traditionnels, les pointus sur Marseille
  81. Le Parisien : Le chantier naval de Marseille liquidé
  82. des risques/cache/offonce/pid/201;jsessionid=1F9D41261F9636F5D90C157A467A706C Mairie de Marseille : les usines Seveso
  83. :Les chiffres-clefs du budget et des effectifs de la Délégation Provence et Corse (au 01/01/ 2008)
  84. Présentation de l´institution AP-HM sur ap-hm.fr. Consulté le 26 mai 2009
  85. Palmarès 2008 des grandes écoles
  86. La Provence: les ministres des finances du G7 parlent crise à Marseille
  87. Le journal du net L'endettement des communes : les dettes les plus importantes en 2008
  88. La Provence : En Provence, les collectivités touchées mais pas coulées
  89. Communiqué de presse de la ville de Marseille : L'INSEE évalue à 860 363 habitants la population totale de Marseille au 1er janvier 2007, par rapport à 847 084 habitants au 1er janvier 2006 soit plus de 13 000 habitants supplémentaires en une année.
  90. INSEE Tourisme - Capacité des communes en hébergement touristique au 1er janvier 2008
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  92. Le Parisien : les ordures s'invitent à la campagne municipale
  93. : journal du net : les villes aux prix de vente immobilier
  94. journal du net prix immobilier par arrondissement à Marseille
  95. Rémi Leroux, Abus et dérives de la rénovation urbaine à Marseille, Rue 89, 21 novembre 2008.
  96. Rémi Leroux, La faillite de Lehman Brothers se fait sentir jusqu'à Marseille, Rue 89, 17 septembre 2008
  97. Trafic total des ports français métropolitains et des principaux ports européens voisins en 2000 et 2007
  98. : dossier presse plan de relance des ports
  99. Trafic de marchandises conteneurisées des ports français métropolitains et des principaux ports européens voisins en 2000 et 2007
  100. Les sites de plongée à Marseille
  101. Carnet de plongée
  102. Le marégraphe de Marseille sur le site de l'IGN
  103. Trafic de l'aéroport 6 116 000 passagers en 2006, en hausse de 4,4 % par rapport à 2005
  104. Voir la présentation par la DDE sur le site dédié : l2marseille.com
  105. le nouvel obs : accessibilité pour les handicapés.
  106. Marseille Provence Métropole 1er port de France et de Méditerranée
  107. Marseillais du monde
  108. Ciel et espace n° 477, février 2010, page 72
  109. Le Canigou visible depuis Allauch et la proche région de Marseille.

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