- La Tribune (France)
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La Tribune Pays France Langue Français Périodicité Quotidienne Format Berlinois Genre Presse économique Prix au numéro 1,50 euro Diffusion 79 164 ex. (2010) Date de fondation 1985 Éditeur Paris Propriétaire Valérie Decamp ISSN 0989-1922 Site web http://www.latribune.fr/ La Tribune est un quotidien économique et financier français, ancienne filiale de LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton jusqu'en novembre 2007 puis filiale de News Participations, une holding d'Alain Weill. Depuis mai 2010, Valérie Decamp, directrice générale, est propriétaire de 80% des actions du journal. En France, son principal concurrent est le quotidien Les Échos.
Sommaire
Histoire
Le quotidien La Tribune - anciennement L’Information, lancé dans les années 50 pour faire concurrence au Monde et rebaptisé Le Nouveau Journal en 1970, faisait partie du groupe de l’Agence économique et financière (AGEFI) - est lancé le 15 janvier 1985 sous le nom de La Tribune de l’économie par La Vie française, alors dirigé par Bruno Bertez, qui le rachète aux grands actionnaires initiaux dont le CCF et la CGE.
Le titre est véritablement lancé par trois ex-journalistes du Monde : Philippe Labarde, Jacques Jublin et Jean-Michel Quatrepoint.
Il est rebaptisé La Tribune de l’Expansion en 1987 suite à son rachat par le groupe l'Expansion, alors dirigé par Jean-Louis Servan-Schreiber. Deux ans plus tard, Daniel Lacotte rejoint l'équipe en qualité de rédacteur en chef et il contribue à la relance d'une nouvelle formule.
Le Nouveau Journal lancé dans les années 50 comme quotidien boursier de l'après-midi n'avait jamais connu une diffusion importante et vivait essentiellement de la publicité financière des grands groupes industriels, bancaires et d'assurance français. En 1987 Bruno Bertez et ses associés cèdent l'Agefi et la Tribune au groupe Expansion de Jean-Louis Servan-Schreiber .
En janvier 1992, il décide au total, quelque 150 millions de francs d'investissements sur trois ans[1], qui s'ajoutent à la même somme engagée depuis 1988 et augmentent les dettes du journal. Mais dix mois plus tard, malgré ces coûteux investissements de relance, le groupe Expansion dut céder L'Agefi, puis la Tribune à un homme d’affaires libanais, Georges Ghosn, qui refera parler de lui en 1999 avec sa candidature au rachat de France-Soir[2]. Fin 1992, le journal change à nouveau de titre après la fusion avec La Cote Desfossés et devient La Tribune Desfossés. L’année suivante, le groupe LVMH rachète le groupe Desfossés International, endetté à hauteur de 230 millions de francs[2], la gestion de Georges Ghosn lui valant une mise en examen pour abus de biens sociaux.
Desfossés International deviendra DI Group en 2000, après avoir connu dans les années 90 une forte croissance, et réduit l’écart de diffusion le séparant de son rival Les Échos. La Tribune prend alors son nom actuel. Sur l’année 2000, la diffusion payée s'élève à 90.918 exemplaires contre 128.342 exemplaires pour les Échos, soit un retard de 29%, selon les chiffres de l’OJD. Neuf ans plus tard, l’écart sera de 44,6%[3], la diffusion payée de La Tribune étant revenue à 67.267 exemplaires, soit une baisse de 26% en neuf ans[3].
En septembre 1999, Elisabeth Descombes, directrice générale du quotidien depuis janvier 1997, décide de doubler les effectifs de sa rédaction Internet pour la porter à une quinzaine de journalistes[4] et y développer sa propre production rédactionnelle, en plus des articles de l'édition du jour, intégralement mis en ligne. L'objectif est de passer de 3 à 8 millions de pages vues par mois[4]. Quelques mois plus tard, c'est la rédaction du journal qui obtient la signature du premier accord sur les droits d'auteurs numériques[5].
En janvier 2000, Christian Ménanteau est nommé directeur général éditeur de La Tribune. Il succède à Elisabeth Descombes, qui est nommée vice-Pdg de Radio Classique, autre filiale de DI Group. À ce titre, elle prend également la responsabilité de Jazzman et du Monde de la musique.
Fin 2006, le quotidien inaugure une nouvelle formule. Son logo est à nouveau modifié, et la rédaction devient bi-média, couplée à un site web dirigé par le journaliste Olivier Provost. Plusieurs séquences composent le quotidien : 360°, Entreprises, Business managers, Marchés et Finance, Tribunes, Rendez-vous perso, Forum.
En novembre 2007, le titre est vendu à News Participations, une holding d’Alain Weill, PDG de NextRadioTV. La cession officielle a lieu en février 2008. Valérie Decamp, émanant de Metro France, est nommée directrice générale. Le 27 octobre 2008, une nouvelle formule fait son apparition : format berlinois (anciennement en format tabloïd), logo de nouveau bleu, pages Green Business et pays émergents. Le prix passe de 1,00 € à 1,30 €.
Le 5 janvier 2010, le journal revient au format tabloïd. L'édition du samedi créée en octobre 2008 devient exclusivement numérique. En mai 2010, Alain Weill annonce qu'il cède 80 % du capital du journal pour un euro symbolique à sa directrice générale, Valérie Decamp, tout en conservant une part minoritaire de 20 %[6].
Désormais P-DG, Valérie Decamp décide de quelques ajustements : un recentrage du quotidien sur son ADN (la finance et les marchés) et ses nouveaux domaines d'excellence (Green Business, Technos & Medias, Pays Emergents), un développement des services numériques de la marque (site internet, applications mobiles...) et la multiplication d'événements à destination des chefs d'entreprises et cadres dirigeants (Trophées de l'Entreprise Sociale, La Tribune Women's Awards...).
Les premiers résultats de cette stratégie ne se font pas attendre avec une diffusion stabilisée voire en hausse (+2,3% en 2010 vs 2009), un doublement de l'audience du site Internet et un grand succès pour les applications mobiles de La Tribune. Mais le titre continue de souffrir de graves difficultés financière, le retour à l'équilibre financier promis après les 14 millions d'euros de pertes enregistrés en 2009 se faisant attendre.
Le 5 janvier 2011, La Tribune est contrainte de se placer en procédure judiciaire de sauvegarde pour une durée de six mois, espérant pouvoir recapitaliser le quotidien. le premier semestre 2011 est ainsi marqué par plusieurs mouvements sociaux et le départ de nombreux journalistes.
Contenu éditorial
Le quotidien traite d'économie, de finance et d'actualité nationale, régionale et internationale. Il aborde principalement les secteurs de l'industrie, des services, des hautes technologies, des médias , des pays émergents et du management.
Concernant la Finance, qui constitue l'ADN du quotidien depuis sa création, elle reste au coeur du débat avec la traditionnelle cote bien sûr, mais également des articles, des enquêtes et des focus sur des valeurs, des marchés... pour être utile autant aux professionnels agissant directement sur les marchés financiers qu'aux particuliers disposant d'un patrimoine.
La Tribune a développé sur son site web articles, flash d'informations et reportages vidéos, mais aussi des fonctionnalités permettant une bonne gestion de ses investissements (cotations, liens...), des canaux dédiés aux professionnels (canal CGP), des diaporamas pour suivre l'actualité en un clin d'oeil, des blogs...
Diffusion
Entre 1999 et 2005-2006, le journal a vu ses ventes passer de 84 364 à 78 363 exemplaires (avec un passage en 2002 de 80 706 exemplaires, selon l'OJD)[7].
Comme la plupart des titres de presse français, le journal La Tribune touche de fortes subventions de l’État. Ainsi, il a perçu 2,53 millions d’euros d’aide du fonds d'aide à la modernisation de la presse de 2003 à 2010[8].
Notes et références
- http://www.lexpansion.com/economie/une-drogue_136.html
- http://www.liberation.fr/medias/0101277115-un-aventurier-de-la-presse-georges-ghosn-multiplie-les-rachats-et-les-coups-tordus
- Presse en France
- http://www.liberation.fr/medias/0101296148-la-tribune-gele-ses-projets-sur-le-web-les-ouvriers-du-livre-cgt-veulent-y-imposer-leur-presence
- http://www.journalistes-cfdt.fr/droit-d-auteur/tribune-desfosse.html
- (fr) Xavier Ternisien, « M. Weill cède "La Tribune" à sa directrice générale pour 1 euro symbolique » sur Le Monde, 21 mai 2010
- diffusion France payée, source OJD) avec une audience quotidienne de 412 000 lecteurs en 2005 (source Epiq 2006) (
- L’heure des fuites sur les subventions à la presse ?, Rue89, publié le 11 août 2010, consulté le 26 octobre Owni.fr,
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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