- Pierre Moscovici
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Pierre Moscovici Pierre Moscovici, en mai 2010.Mandats Président de la communauté d'agglomération du pays de Montbéliard Actuellement en fonction Depuis le 12 avril 2008 Prédécesseur Louis Souvet Député de la quatrième circonscription du Doubs Actuellement en fonction Depuis le 20 juin 2007 Prédécesseur Irène Tharin 12 juin 1997 – 4 juillet 1997 Prédécesseur Jean Geney Successeur Joseph Tyrode Ministre chargé des Affaires européennes 4 juin 1997 – 6 mai 2002 Président Jacques Chirac Gouvernement Lionel Jospin Prédécesseur Michel Barnier Successeur Renaud Donnedieu de Vabres Biographie Date de naissance 16 septembre 1957 Lieu de naissance Paris (France) Nationalité Française Parti politique Parti socialiste modifier Pierre Moscovici, né le 16 septembre 1957 à Paris, est un homme politique français, vice président du Cercle de l'industrie [1],[2],[3], membre du Parti socialiste, réélu député du Doubs le 17 juin 2007.
Sommaire
Biographie
Origines et vie familiale
Pierre Moscovici est le fils du psychologue social Serge Moscovici et de la psychanalyste Marie Bromberg-Moscovici.
Études et formation
Après ses études au lycée Condorcet, il obtient un DEA de sciences économiques et un DEA de philosophie, ancien élève de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po) et de l’ENA (promotion Louise Michel (1982-1984)), où Dominique Strauss-Kahn fut son professeur.
Carrière politique
Il quitte la LCR d’Alain Krivine en 1984 pour le PS. Considérant ses engagements de jeunesse, il affirmera en 2006 : « Le Parti socialiste me paraissait opportuniste »[4].
En 1986, il est secrétaire du « groupe des experts » constitué par Claude Allègre. Il devient en 1988 chargé de mission au cabinet de Lionel Jospin à l’Éducation nationale.
En 1990, il entre au Commissariat général au Plan et devient chargé de mission auprès du Commissaire, Jean-Baptiste de Foucauld (président du club « Échanges et Projets »). En 1991, il publie avec François Hollande (secrétaire général des clubs « Témoins ») L’Heure des choix, un réquisitoire contre la politique économique de Pierre Bérégovoy. Il devient le plus jeune secrétaire national du PS en 1990. En 1992, il devient trésorier du PS[5].
Député européen et ministre délégué aux Affaires européennes
Pierre Moscovici est élu député européen lors des élections européennes du 12 juin 1994, fonction dont il démissionnera le 5 juin 1997 pour devenir député à l'Assemblée nationale.
À la fin du second mandat de François Mitterrand, en 1995, il se prononce pour un bilan critique du mitterrandisme. Il est d'ailleurs le premier socialiste à réagir lors de la parution du livre de Pierre Péan sur la jeunesse de François Mitterrand, et déclare, à propos des relations de l'ancien président avec René Bousquet[6] : « Ce qui me choque c’est qu’il ait pu frayer avec quelqu’un qui a été un outil de l’antisémitisme d’État et un complice de la solution finale du Reich. On ne peut pas tolérer d’être tolérant envers le mal et, pour moi, René Bousquet c’était le mal absolu ».
En octobre 1995, Lionel Jospin le nomme secrétaire national du PS chargé des études et du projet. Il devient alors un fidèle de Lionel Jospin.
Pierre Moscovici est élu député du Doubs aux élections législatives de 1997, au cours desquelles il a été un des rédacteurs du programme socialiste[7]. Cependant, devenant immédiatement ministre délégué aux affaires européennes dans le gouvernement de Lionel Jospin, et restant en poste cinq ans, Pierre Moscovici n'exercera donc pas la fonction de député durant cette mandature. Pendant ses fonctions ministérielles, il est chargé de préparer la Présidence Française de l'Union européenne en période de cohabitation, alors que les Affaires Étrangères sont un domaine de compétence partagé avec le président de la République Jacques Chirac. C'est au cours de cette Présidence (premier semestre 2001) que sera négocié le traité de Nice. Pierre Moscovici sera l'un des négociateurs français du traité constitutionnel européen.
Dans l'opposition à la droite
Pierre Moscovici est battu aux élections législatives françaises de 2002, un an après avoir subi un rude échec aux élections municipales à Montbéliard. Lors des élections européennes du 13 juin 2004, il est réélu député européen, poste dont il démissionnera, à nouveau, le 25 juin 2007 pour devenir député à l'Assemblée nationale. Entre-temps, il aura été un des vice-présidents du Parlement européen.
Il a été président de l'association À gauche, en Europe fondée par Dominique Strauss-Kahn et Michel Rocard[réf. nécessaire].
Lors de la campagne de la primaire présidentielle socialiste de 2006 en vue de l'élection présidentielle de l'année suivante, il soutient activement Dominique Strauss-Kahn, battu dès le premier tour par Ségolène Royal.
Après l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007, il retrouve son siège de député à l'Assemblée nationale française. Il devient alors président de la commission d'enquête parlementaire sur la libération des infirmières bulgares prisonnières en Libye. Il demande notamment à Cécilia Sarkozy de venir s'expliquer sur son rôle dans cette affaire[8].
Après le départ de Dominique Strauss-Kahn au Fonds monétaire international, Pierre Moscovici devient l'un des principaux animateurs du courant social-démocrate dont l'ancien ministre de l'Économie était le représentant au sein du PS. Cependant, Pierre Moscovici se distingue alors de la stratégie de Jean-Christophe Cambadélis, autre animateur de ce courant. Ce dernier cherche à nouer des alliances avec d'autres courants du PS[9] en vue du congrès de 2008 pour éviter que ce congrès désigne un éventuel présidentiable en 2012. En effet, en 2007, Pierre Moscovici annonce qu'il pourrait lui-même briguer la succession de François Hollande au poste de premier secrétaire du Parti socialiste lors de son prochain congrès, prévu à Reims en novembre 2008. Si élu, il annonce qu'il renoncerait à une éventuelle candidature à l'élection présidentielle en 2012[10]. Le 18 mai 2008, il est désigné par le courant Socialisme et démocratie pour être le premier signataire d'une contribution présentée dans la perspective du Congrès.
En 2008, il présente sa candidature au premier secrétariat du PS – dont l'élection est prévue mi-novembre 2008 au Congrès de Reims – dans son « Appel du 18 mai »[11] avec l'objectif d'animer un travail collectif pour rénover le parti, et préparer le programme qui pourra servir de tronc commun à toute la gauche et présenter l'alternative crédible pour 2012. Des primaires élargies pour élire le/la présidentiable seraient organisées en 2011. Il est le premier signataire de la contribution Besoin de gauche, qui rassemble Socialisme et Démocratie et Rénover maintenant, d'Arnaud Montebourg.
Lors de l'université d'été du PS à la Rochelle, le dernier week-end d'août, alors qu'il mise sur le ralliement de Martine Aubry, il s'estime trahi par celle-ci et par Jean-Christophe Cambadélis. Ceux-ci s'alliant à Laurent Fabius et souhaitant voir l'ancienne ministre prendre la tête du PS. Il choisit de s'allier à des « barons locaux », le maire de Lyon, Gérard Colomb, Jean-Noël Guérini, chef du PS dans les Bouches-du-Rhône et Manuel Valls, député-maire d'Évry.
Il est élu président de la communauté d'agglomération du pays de Montbéliard en 2008 après les élections municipales.
Début septembre 2008, il se déclare « post-strausskahnien ». Fin septembre 2008, lors du dépôt des motions, les « barons locaux » de la « Ligne Claire » ayant décidé de rejoindre Ségolène Royal, Jean-Christophe Cambadélis et Arnaud Montebourg déclarant soutenir la motion de Martine Aubry, il annonce au dernier instant qu'il rejoint Bertrand Delanoë. Après le congrès de Reims, suite au forfait de Delanoë, il ne donne pas de consigne de vote, ni envers Martine Aubry ni envers Ségolène Royal.
Début juin 2009, il s'entoure d'une petite équipe jeune pour lancer le site internet de son courant[12] ainsi qu'un réseau social[13]. L'homme se dit fasciné par les nouvelles technologies, il possède à ce sujet près de 5 000 amis sur Facebook, utilise Twitter et poste près d'un article par jour sur son blog.
À la mi-juin 2009, Pierre Moscovici lance une pétition pour la tenue d'une convention socialiste sur les primaires. Cette action prolonge son engagement pour ce mode de désignation du candidat socialiste à la présidentielle, qu'il estime impératif pour renouveler les structures du P.S[14].
En octobre 2009, il publie un nouvel ouvrage, Mission impossible ? Comment la gauche peut battre Nicolas Sarkozy en 2012, dans lequel il présente quelques axes programmatiques, en particulier pour rénover la République, créer une croissance économique écologiquement responsable ou encore modifier la fiscalité dans un esprit de justice et d'égalité.
Au printemps 2010, il anime, au sein du Parti socialiste, la Convention nationale pour un nouveau modèle de société : social, écologique et solidaire[15]. Pour la première fois, le Parti socialiste se convertit à un paradigme qui dépasse la logique productiviste et intègre la dimension environnementale[réf. nécessaire]. De cette convention, émerge un texte voté à l’unanimité par le Conseil national du PS[16], qui trace les grandes lignes d’un projet socialiste pour 2012.
Il envisage un temps de présenter sa candidature – social-démocrate – à la primaire présidentielle socialiste de 2011 en vue de l'élection présidentielle de 2012. Après avoir apporté son soutien à Dominique Strauss-Kahn, qui ne peut se présenter en raison de son inculpation pour agression sexuelle en mai 2011, il choisit le mois suivant de soutenir François Hollande pour la primaire socialiste[17]. Il est coordinateur de la campagne des primaires de ce dernier.
Le 17 novembre 2011, il devient directeur de la campagne de François Hollande pour l’élection présidentielle.
Détail des mandats et fonctions
Mandats électoraux
- Député européen
- 19 juillet 1994 - 5 juin 1997 : député européen élu en France
- 20 juillet 2004 - 25 juin 2007 : député européen de la circonscription « Est » de France
- Député
- 12 juin 1997 - 4 juillet 1997 : député de la quatrième circonscription du Doubs
- Depuis le 20 juin 2007 : député de la quatrième circonscription du Doubs
- Conseiller régional
- Conseiller général
- 27 mars 1994 - 18 mars 2001 : membre du conseil général du Doubs (élu dans le canton de Sochaux-Grand Charmont).
- Conseiller municipal
- 18 juin 1995 - 18 mars 2001 : membre du conseil municipal de Montbéliard
- 19 mars 2001 - 8 mars 2008 : membre du conseil municipal de Montbéliard
- Depuis le 9 mars 2008 : membre du conseil municipal de Valentigney
- Communauté d'agglomération
- Depuis le 12 avril 2008 : président de la communauté d'agglomération du pays de Montbéliard
Fonctions ministérielles
Autres fonctions
- Représentant français à la Convention européenne
- Président du Mouvement Européen-France 2004-2006.
- Secrétaire national aux relations internationales au Parti socialiste.
- Maître de conférences à Sciences Po[18]
- Président du SMAU de juin 2009 à juin 2011[19].
- Président de l'Agence de Développement et d'Urbanisme du pays de Montbéliard
- Vice président du Cercle de l'industrie[1],[2],[3]
- Avocat inscrit au barreau de Paris de 2005 à 2007 (s'est fait omettre, c'est-à-dire s'abstenir volontairement d'exercer, après son élection de député en juin 2007)
Ouvrages
- L'heure des choix : pour une économie politique (avec François Hollande), Odile Jacob, 1991 (ISBN 2-7381-0146-1)
- Épargne salariale et fonds propres, rapport à Dominique Strauss-Kahn, ministre délégué à l'Industrie et au Commerce extérieur (avec Olivier Pastre), Ministère de l'Industrie et du Commerce extérieur, délégation à l'information et à la communication, collection « Études », 1992.
- À la recherche de la gauche perdue, Calmann-Lévy, 1994 (ISBN 2-7021-2303-1)
- L'urgence : plaidoyer pour une autre politique, Plon, 1997 (ISBN 2-259-18484-7)
- Au cœur de l'Europe (entretiens avec Henri de Bresson), le Pré aux clercs, 1999 (ISBN 2-84228-075-X)
- L'Europe, une puissance dans la mondialisation, éditions du Seuil, 2001 (ISBN 2-02-051912-7)
- Un an après, Grasset, 2003 (ISBN 2-246-64881-5)
- Les 10 questions qui fâchent les Européens, Perrin, 2004 (ISBN 2-262-02208-9)
- L'Europe est morte, vive l'Europe, Perrin, 2006 (ISBN 2-262-02463-4)
- La France dans un monde dangereux : de l'exception à l'influence, collection « Fondation Jean Jaurès-Plon », Plon, 2006 (ISBN 2-259-20525-9)
- Florence Chaltiel, Naissance du peuple européen (préface), Odile Jacob, 2006 (ISBN 2-7381-1843-7)
- Le liquidateur, Hachette littératures, 2008 (ISBN 978-2-01-237399-0)
- Rapport d'information sur les conditions de libération des infirmères et du médecin bulgares détenus en Libye et sur les récents accords franco-libyens (Commission d'enquête de Assemblée nationale, avec Axel Poniatowski), Assemblée nationale, 2008 (ISBN 978-2-11-124311-8)
- Mission impossible ? Comment la gauche peut battre Sarkozy en 2012, Paris, Le Cherche midi, 2009 (ISBN 978-2-7491-1550-4)
- Défaite interdite, Flammarion, 2011.
Notes et références
- « Interview de Pierre Moscovici par Rue89 à propos du Cercle de l'Industrie » Rue89, 29 juin 2011
- Les membres du Cercle de l'Industrie
- « Réponse du Cercle de l’Industrie à la consultation de la Commission européenne sur la future stratégie « UE 2020 » », dans Commission européenne, 15 janvier 2010 [texte intégral].
- [1] « Pierre Moscovici Naufragé ou rescapé ? », Gaël Tchakaloff, Le nouvel Economiste, 30 novembre au 6 décembre 2006
- M6.fr : Biographie de Pierre Moscovici
- L'Humanité, François Mitterrand répondra aux questions de Jean-Pierre Elkabbach, 12 septembre 1994 Propos tenus sur Radio-France Besançon, rapportés par
- L'Humanité, 5 juin 1997
- Le Nouvel Observateur, Moscovici : « pas d'obstacle » à l'audition de Cécilia Sarkozy, 27 août 2007.
- « Cambadélis et Moscovici “d’accord sur leurs désaccords” » Libération, 7 février 2008
- Le Figaro, 30 avril 2008
- Pierre Moscovici en première ligne dans le courant DSK, Le Figaro, 19 mai 2008.
- besoindegauche.fr
- besoindegauche.ning.com
- http://moscovici.typepad.fr/blognational/2009/06/pourquoi-une-p%C3%A9tition-sur-les-primaires-ouvertes.html
- Présentation de la Convention par Pierre Moscovici
- http://www.parti-socialiste.fr/articles/convention-nationale-nouveau-modele-de-developpement-le-texte-est-approuve/
- http://www.lefigaro.fr/politique/2011/06/29/01002-20110629ARTFIG00721-pierre-moscovici-choisit-francois-hollande.php
- Programme de cours de Sciences Po
- Jean-Michel Villaume est élu Président du SMAU
Liens externes
- (fr) Le blog personnel de Pierre Moscovici
- (fr) Sa fiche sur le site de l'Assemblée nationale
- (fr) Sa fiche sur le site du Parlement européen
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