- Centre Simon-Wiesenthal
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Le Centre Simon-Wiesenthal est une ONG reconnue par les Nations unies et l'UNESCO, et basée aux États-Unis.
Elle tire son nom de Simon Wiesenthal, ancien architecte autrichien qui a perdu de nombreux membres de sa famille dans la Shoah, et qui a ensuite mené un combat pour traquer les nazis qui s'étaient enfuis au moment de la chute du Troisième Reich, et pour les amener devant la justice. Le Service autrichien de la Mémoire soutient le Centre, en envoyant ses collaborateurs aux États-Unis.
Sommaire
Objectifs
- Le Centre se destine à la préservation de la mémoire de l'Holocauste.
- Le Centre s'occupe de questions contemporaines, comme le racisme, l'antisémitisme, le terrorisme et le génocide.
En plus de son siège situé à Los Angeles, le Centre Simon Wisenthal dispose de bureaux internationaux situés à New York, Miami, Toronto, Jérusalem, Paris et Buenos Aires qui lui permettent de réaliser ces objectifs.
Organismes liés au Centre
Museum of Tolerance
Article détaillé : Museum of Tolerance.Le Centre dispose d'un organisme éducatif avec le Museum of Tolerance (musée de la Tolérance), fondé en 1993, qui accueille en moyenne 350 000 visiteurs par an. Le musée soutient plusieurs programmes parmi lesquels on trouve :
- Tools for Tolerance (Des outils pour la tolérance)
- Teaching Steps to Tolerance (Enseigner les pas vers la tolérance)
- Task Force Against Hate (Force d'action contre la haine)
- National Institute Against Hate Crimes (Institut national contre les crimes de haine)
- Tools for Tolerance for Teens (Des outils pour la tolérance pour les adolescents)
New York Tolerance Center
Il s'agit d'un organisme multimédia de formation professionnelle destiné notamment aux éducateurs et aux juristes.
Moriah Films
La division cinéma du Centre a été créée pour produire des documentaires destinés à la fois à des publics nationaux et internationaux.
La traque des anciens nazis
En 2002, le Centre a lancé l'Opération Dernière Chance, une action visant à traquer les anciens criminels nazis avant qu'ils ne meurent de vieillesse. En novembre 2005, le Centre a transmis les noms de quatre anciens criminels nazis supposés aux autorités allemandes ; il s'agissait du premier résultat de cette opération.
Au cours du même mois, le directeur du Centre Simon Wiesenthal de Jérusalem, Efraim Zuroff, a localisé l'ancien médecin SS Aribert Heim qui se cachait en Espagne depuis 20 ans.
Polémiques
Affaire de Hugo Chávez
Article détaillé: Hugo Chávez, Affaire de son antisémitisme supposéLa démarche du centre Simon-Wiesenthal dans cette affaire a été condamnée par de nombreuses associations juives, notamment du Venezuela, des États-Unis et de France.
Signes distinctifs en Iran
En mai 2006, un article paru dans le journal canadien National Post, signé de l'Irano-Américain Amir Taheri, journaliste au Wall Street Journal, relate les signes distinctifs des minorités en Iran, rappelant l'Allemagne nazie. L'histoire est immédiatement reprise par le New York Post, le Jerusalem Post ainsi que le New York Sun sans aucune vérification[1].
Le centre Simon-Wiesenthal confirme que l'ordre a été passé, mais qu'il est toujours dans l'attente de l'approbation du Guide suprême iranien Ali Khamenei avant qu'il prenne effet. Le rabbin Marwin Hier du centre Simon-Wiesenthal commente cet article : « Cela rappelle l'Holocauste. L'Iran s'approche de plus en plus de l'idéologie des nazis. »
Cette information sera totalement démentie par la suite, notamment par le National Post lui-même[2].
Condamnation
Le 8 mars 2007, la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris avait condamné, en première instance, le Centre Simon Wiesenthal pour diffamation envers le Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens. Le Centre a qualifié le Comité en novembre 2004 d'« association française qui finance le terrorisme et qui est proscrite aux États-Unis »[3]. Dans un communiqué, le Centre Simon Wiesenthal Europe a indiqué qu'il avait fait appel de cette décision[4],[5]. Le 23 juin 2009, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi du CBSP, en relaxant le Centre Wiesenthal, et en estimant qu'il n'y avait rien de diffamatoire dans les propos qualifiant le Comité de bienfaisance et de secours aux palestiniens (CBSP), "d'association française qui finance le terrorisme et qui est proscrite aux Etats-Unis, et collecte des fonds pour le familles des terroristes-suicides du Hamas". [1], [La Cour de Cassation française confirme la relaxe du Directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, poursuivi pour diffamation].
Voir aussi
Notes et références
- (en)Campagne de désinformation au sujet des signes distinctifs en Iran sur minorités.org
- (en)Experts say report of badges for Jews in Iran is untrue sur le Canada's National Post
- (fr) Le Centre Simon Wiesenthal condamné pour diffamation envers le Comité de Bienfaisance et de Secours aux Palestiniens (CBSP) sur paix juste au Proche Orient
- (fr) Une brève concernant l'appel de la décision de justice publié par le magazine Le Devoir.com
- (en) Texte concernant l'appel de la décision de justice
Liens externes
Catégorie :- Association ou organisme juif
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