- Michel Rocard
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Michel Rocard, né le 23 août 1930 à Courbevoie (Seine), est un homme politique français, membre du Parti socialiste.
Militant socialiste depuis 1949, il est le candidat du Parti socialiste unifié (PSU) à l'élection présidentielle de 1969, après quoi il rejoint le Parti socialiste (PS). Premier ministre de 1988 à 1991 sous la présidence de François Mitterrand, il est ensuite premier secrétaire du Parti socialiste de 1993 à 1994, député européen de 1994 à 2009 et sénateur de 1995 à 1997.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Détail des mandats et fonctions politiques
- 3 Distinctions honorifiques
- 4 Bibliographie
- 5 Notes et références
- 6 Voir aussi
Biographie
Famille
Michel Rocard est issu d'une famille de la bourgeoisie, protestant du côté de sa mère, catholique du côté de son père. Il est le fils d'Yves Rocard, membre de la Résistance, professeur et chercheur, et le père de Francis Rocard, astrophysicien au CNES, de Sylvie Rocard, Olivier Rocard et Loïc Rocard. Il est également apparenté à l'actrice Pascale Rocard.
Formation
Il est licencié ès lettres, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1950) et ancien élève de l’École nationale d'administration (promotion 1958, surnommée 18 juin).
Entrée au PSU et guerre d'Algérie
Entré en 1947 à l'Institut d'études politiques de Paris, Michel Rocard adhère en 1949 aux Jeunesses socialistes. Entre 1953 et 1955, il est responsable des étudiants socialistes. Il entre à l’ENA en 1956[1]. Alors que se déclare la guerre d'Algérie, il rejoint les socialistes en rupture avec Guy Mollet à propos de la politique algérienne. Il adhère au Parti socialiste autonome (PSA) dès sa création par Édouard Depreux et Alain Savary. « Pendant plus d'un siècle, la France a prétendu mener en Algérie la politique dite de l'assimilation, qui seule justifiait l'intégration de l'Algérie dans le territoire de la République. En fait, cette politique fut proclamée et jamais appliquée », écrivait Michel Rocard dans un rapport rédigé en 1957.
« L'égalité de tous les citoyens devant la loi, qui est le principe de base de notre Constitution, n'a jamais été pratiquée. L'égalité des devoirs existait, et notamment l'impôt du sang, mais point d'égalité des droits », ajoutait-il, avant de constater que « sévissait durement une mentalité proche de la ségrégation raciale qui interdisait aux musulmans, sauf exception, l'accès aux fonctions de responsabilités, même mineures, dans leur propre pays[2] ».
Michel Debré (Premier ministre) tentera de le révoquer mais en vain, quand le rapport sera publié dans la presse en 1959[3].
En 1960, il participe à la fondation du Parti socialiste unifié (PSU) - fusion du PSA et de l'Union de la gauche socialiste (UGS, chrétiens de gauche) auxquels s'ajoutent d'anciens communistes dissidents -, rejoint en 1961 par Pierre Mendès France.
Premières responsabilités
Michel Rocard est nommé inspecteur des Finances en 1958, puis secrétaire général de la Commission des comptes et des budgets économiques de la nation en 1965. Remarqué lors du congrès de Grenoble en 1966, il devient secrétaire général du PSU en 1967. Michel Rocard prend, à partir de 1953 le pseudonyme de « Georges Servet » (du nom d'un hérétique protestant, Michel Servet) et c’est sous ce nom qu'il est connu au PSU avant 1967. Il partage également le nom de plume « Jacques Malterre » avec Hubert Prévot[4]. En Mai 68, il joue un certain rôle car l’UNEF, le principal syndicat étudiant, est contrôlée par les étudiants du PSU dont faisait notamment partie Jacques Sauvageot, alors vice-président de l’UNEF.
Après la défaite du général de Gaulle lors du référendum du 27 avril 1969, Michel Rocard en appelle à « un pouvoir de transition vers le socialisme »[5]. Il se présente à l’élection présidentielle de 1969, où il recueille un score de 3,61 % des suffrages exprimés - le meilleur score obtenu par le PSU depuis sa création -, le candidat socialiste Gaston Defferre, allié à Pierre Mendès France, n’obtenant que 5 %. Il se présente aux élections législatives de juin 1969 dans la 4e circonscription des Yvelines, et bat le Premier ministre sortant Maurice Couve de Murville. Il perdra ce siège en 1973. Il critique le Programme commun adopté par le PS et le PCF, estimant que ces partis « ont choisi de ne pas (...) proposer un programme socialiste »[6].
D'un point de vue économique, Michel Rocard vante alors les vertus de l'autogestion yougoslave : « La performance économique de la Yougoslavie autogestionnaire est en termes globaux une des plus remarquables du monde entier »[7]. Il soutiendra encore cette idée en 2009 en prenant ses distances vis-à-vis du modèle historique de l'Etat yougoslave[8].
Lors de la campagne présidentielle d'avril-mai 1974, il soutient François Mitterrand, mais en octobre, lorsqu’il propose au PSU de rejoindre le PS, il est mis en minorité (40 %). Il quitte alors le PSU et participe aux Assises pour le Socialisme (12-13 octobre 1974) qui préparent l’entrée au PS des minoritaires du PSU et de certains militants proches de la CFDT comme Jacques Chérèque. Son entrée au Parti socialiste date de décembre 1974. Il devient membre du bureau exécutif en février 1975 et secrétaire national chargé du secteur public. Il est élu maire de Conflans-Sainte-Honorine en 1977, à la tête d’une liste d’union de la Gauche. Il reconquiert le siège de député de la circonscription de Conflans aux législatives de 1978. Le 19 octobre 1980, il annonce sa candidature à la candidature du PS pour la présidentielle de 1981, mais la retire le 8 novembre suivant, lorsque François Mitterrand annonce la sienne. L'antagonisme qui couvait entre les deux hommes depuis au moins 1977 durera jusqu'à la mort de Mitterrand en 1996.
Le « rocardisme »
La fin des années 1970 marque l’avènement du rocardisme, un courant au sein du Parti socialiste qui affiche une tendance décentralisatrice (congrès de Nantes, 1977), puis ouvertement hostile aux nationalisations intégrales (à 100 %) préparées par les mitterrandistes (congrès de Metz, 1979). Il profite du procès contre des membres du FLB, durant lequel il témoigne en faveur des accusés, en novembre 1979, pour justifier ses appels à la décentralisation : « je sens profondément que ce mouvement centralisateur, commencé par Philippe le Bel, doit s'arrêter »[9]. Michel Rocard, dont la cote a toujours été élevée dans les sondages, devient ainsi une figure incontournable du paysage politique français. En s’opposant aux « nationalisations à outrance » et en acceptant l’économie de marché, le rocardisme se retrouve à l’opposé des positions défendues par le parti communiste dans les négociations du Programme commun. Les rocardiens se réclament souvent de la pensée de Pierre Mendès France lorsqu’ils prônent une politique économique « réaliste » et une culture de gouvernement.
Entrée au gouvernement
Maire de Conflans-Sainte-Honorine de 1977 à 1994, il devient ministre d'État, ministre du Plan et de l'Aménagement du territoire dans les deux premiers gouvernements Pierre Mauroy, du 22 mai 1981 au 23 mars 1983.
Son action pendant ces années-là est notamment marquée par la loi du 29 juillet 1982 dont il est à l'origine, qui établit les contrats de plan État-Région.
Il est ensuite nommé ministre de l'Agriculture dans le gouvernement Pierre Mauroy III, fonction que Michel Rocard conserve dans le gouvernement Laurent Fabius. Opposé à l’instauration du mode de scrutin proportionnel pour les élections législatives de 1986, il démissionne de son poste le 4 avril 1985.
Premier ministre
Articles connexes : Gouvernement Michel Rocard I et Gouvernement Michel Rocard II.Il est nommé Premier ministre, le 10 mai 1988, au début du second septennat de François Mitterrand. Peu avant sa nomination à Matignon, ce dernier avait déclaré à Ambroise Roux : « Je vais le nommer puisque les Français semblent en vouloir […] Mais vous verrez, au bout de 18 mois, on verra au travers »[10]. Les résultats des élections législatives de juin 1988 entraînent la formation d'un second gouvernement Michel Rocard.
Michel Rocard instaure le revenu minimum d'insertion le 12 octobre 1988, qui constitue l’un des rares projets de loi votés à l'Assemblée sans une seule voix d’opposition.[réf. nécessaire]
Nouvelle-Calédonie
Le 26 juin 1988, Michel Rocard fait signer les accords de Matignon entérinant les droits de la Nouvelle-Calédonie à l’autodétermination et mettant fin aux violences sur l’île. Cette action pour la pacification de la Nouvelle-Calédonie est, selon lui, ce qu'il a fait de mieux au gouvernement[réf. nécessaire], mais c'est aussi l'action pour laquelle il dit avoir subi les pires attaques[réf. nécessaire].
Création de la CSG
Il fait adopter par l’assemblée le 19 novembre 1990 la loi sur la CSG, nouvel impôt prélevé à la source dont l'assiette est constituée de tous les revenus, qu'ils proviennent du travail ou du patrimoine. Par la suite, le montant de la CSG s'est accru jusqu'à représenter en 2010 le double du produit de l'impôt sur le revenu, soit 6% du Revenu national[11].
Réformes des retraites
Michel Rocard est l'instigateur en 1991 du premier « livre blanc sur les retraites », un diagnostic général de l'état des finances qui soulignait la nécessité de modifier le système de retraites existant alors[12]. Par la suite, il conseillera le rapprochement du régime des fonctionnaires sur celui du privé, mais restera opposé à l'augmentation de l'âge de la retraite au-delà de 60 ans « pour des raisons tactiques »[13]. Selon lui, la réforme des retraites en France en 2010 permet de « gagner un répit de dix ans sur le plan comptable » sans résoudre le fond du problème : « Le problème des retraites reste devant nous. »[14]
Plan national de renseignement
Avec son conseiller à la sécurité Rémy Pautrat, auparavant directeur de la DST, il lance le Comité interministériel du renseignement (CIR)[15] et un Plan national de renseignement visant à ce que Matignon prenne une part active dans l'orientation générale de la recherche des services en France plutôt que la laisser à la seule initiative de ces derniers.
Premier secrétaire du Parti socialiste
Le 15 mai 1991, François Mitterrand, avec qui sa mésentente est alors de notoriété publique, lui demande de démissionner de sa fonction de Premier ministre[16].
Il devient premier secrétaire du Parti socialiste deux ans plus tard — le premier à être élu par les délégués au congrès national —, à la suite de la déroute socialiste aux élections législatives de mars 1993, lui-même ayant été battu dans sa circonscription des Yvelines par Pierre Cardo, maire UDF de Chanteloup-les-Vignes. Il remanie profondément les institutions dirigeantes du parti, donnant notamment son autonomie au MJS. Il choisit d'être tête de liste aux élections européennes de juin 1994, lors desquelles il doit subir la concurrence de la liste radicale de Bernard Tapie. À la suite du mauvais score de sa liste (14,5 %), une coalition Emmanuelli-Fabius le met en minorité au conseil national du PS et il doit démissionner de son poste de premier secrétaire le 19 juin 1994, remplacé par Henri Emmanuelli qui convoque dans l'urgence un congrès à Liévin.
Revenant sur cet épisode, il déclare que le fait d'avoir accepté le poste de premier secrétaire est « la faute de [sa] carrière[17] ». Michel Rocard doit alors abandonner l'idée d'une deuxième candidature présidentielle que les médias lui prêtent depuis 1981. Il est élu sénateur des Yvelines le 24 septembre 1995.
Implication dans l'Union européenne
Il démissionne de son mandat de sénateur en 1997, car le Premier ministre Lionel Jospin lui a demandé de choisir entre le Sénat et le Parlement européen, où il siège depuis 1994, et où il s'illustre par son opposition aux brevets logiciels dans l'Union européenne. Il occupe plusieurs fonctions au Parlement européen en présidant les commissions de la coopération et du développement (1997-1999), puis de l'emploi et des affaires sociales (1999-2002) et enfin de la culture (2002-2004)[18].
En 2005, il conduit la délégation d’observateurs européens pour assurer le bon déroulement de l'élection présidentielle en Palestine.
Au lendemain de la victoire du « non » au référendum européen du 29 mai 2005, alors que le Parti socialiste est en crise, Michel Rocard marque, à travers plusieurs entretiens, son opposition à Laurent Fabius et aux courants les plus à gauche du PS, en fustigeant notamment le « Nouveau Parti socialiste » d'Arnaud Montebourg. Il s'en prend également à l'association altermondialiste ATTAC (« monument de bêtise économique et politique » selon l’ancien Premier ministre). Il marque cependant sa curiosité pour le courant « Utopia »[réf. nécessaire].
Michel Rocard est un fervent défenseur de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Il a d'ailleurs écrit un plaidoyer concernant ce sujet[19] : selon lui, « la Turquie est un enjeu stratégique » et « une vraie chance pour l'Europe ». Il met en avant les arguments liés à l'accès aux routes énergétiques, une plateforme de paix dans le Caucase, les Balkans et le Proche-Orient, une économie de marché en plein essor et une nation démocratique et laïque : « La Turquie représente une démocratie chrétienne à la mode musulmane à la fois économiquement libérale et conservatrice sur le plan des mœurs[20] ».
Dans un livre en forme de dialogue avec l'ancien commissaire européen Frits Bolkestein publié en 2006[21], Michel Rocard va jusqu'à estimer que « viendra un jour où on débaptisera l'Union européenne, parce que, comme Français, je suis obligé de vous dire que quand l'Algérie sera là, nous serons plus tranquilles »[22].
Toujours engagé dans la construction européenne, il publie, en septembre 2008, Notre Europe, avec Nicole Gnesotto.
Affiliations
Michel Rocard fut membre de l'International Advisory Board du conseil des relations étrangères de 1999 à 2004, et administrateur du think tank « Les Amis de l'Europe ». Il est, avec Dominique Strauss-Kahn et Pierre Moscovici, co-fondateur de l'association À gauche, en Europe. Il préside le conseil d'orientation scientifique de la fondation Terra Nova depuis sa création, en 2008.
Michel Rocard compte également parmi les membres fondateurs du Collegium international éthique, politique et scientifique, association qui réfléchit aux transformations urgentes qu'imposent les désordres actuels dans le monde.
Michel Rocard est membre du Comité de soutien de l’Association Primo Levi (Soins et soutien aux personnes victimes de la torture et de la violence politique)[23].
Fin de carrière
Ségolène Royal confie à Michel Rocard, dans le cadre de sa candidature à l'élection présidentielle, une mission numérique chargée d'établir un rapport-programme[24], publié sous le titre République 2.0 - Vers une société de la connaissance ouverte.
Le 13 avril 2007, neuf jours seulement avant le premier tour, il se prononce dans Le Monde pour un accord Royal-Bayrou[25] afin de battre la « coalition de Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen », sans toutefois préciser les modalités de cet éventuel accord. Il est suivi dans sa démarche par Bernard Kouchner, le lendemain[26].
Michel Rocard révèle, en juillet 2007, avoir tenté en vain de convaincre Ségolène Royal de se désister en sa faveur un mois avant le premier tour de l'élection présidentielle, estimant que ce changement de candidat aurait pu éviter à la gauche la défaite à venir[27].
Le 30 juin 2007, en voyage en Inde, il est victime d'une hémorragie cérébrale et transféré, dans un état grave, au sein du service de neurochirurgie de l'hôpital de Calcutta. Il sort de cet hôpital le 10 juillet pour être rapatrié en France[28].
Membre, en août 2007, de la « commission Pochard », sur la condition enseignante et le statut des enseignants, voulue par Nicolas Sarkozy et lancée par le ministre de l'Éducation nationale, Xavier Darcos, il en démissionne le 31 janvier 2008 suite au titre d'une interview au Figaro qu'il juge « mensonger »[29].
Soutien de Bertrand Delanoë au congrès de Reims[30], il menace de quitter le Parti socialiste en cas de victoire de Ségolène Royal[31], qui perd finalement contre Martine Aubry.
Il démissionne du Parlement européen à la fin du mois de janvier 2009, mettant fin à sa carrière d'élu politique après 15 années au Parlement européen et 40 ans après son premier mandat d'élu[32]. Le lendemain de cette annonce, il est salué par une ovation des députés du Parlement européen[33].
Le 13 mars 2009, il est nommé par Nicolas Sarkozy ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique[34].
Le 10 juin 2009, il est chargé par le gouvernement français de présider les 2 et 3 juillet 2009 une conférence d'experts sur l'institution d'une Taxe carbone sous le nom de Contribution climat énergie, suivie d'une table ronde[35] et remet son rapport le 28 juillet 2009[36]. Michel Rocard préconisait alors une taxe carbone de 32 euros par tonne de CO2[37]. « Pour un peu plus de la moitié des ménages », indiquait Michel Rocard, la taxe carbone signifierait une facture de 300 euros par an. Le chauffage au gaz devait lui connaître une augmentation de 15%[38].
Avec Alain Juppé, il co-préside la commission chargée de réfléchir à la mise en œuvre d'un grand emprunt national, installée le 26 août 2009 par Nicolas Sarkozy.
Le 14 octobre 2009, il prend position avec Alain Juppé pour un désarmement nucléaire mondial et « exprime le vœu que la France affirme résolument son engagement pour le succès de ce processus de désarmement »[39].
Sa seconde épouse, Michèle Legendre-Rocard, décède le 16 janvier 2010 à l'âge de 69 ans[40].
Il participe à l'université d'été du MEDEF, du jeudi 2 septembre 2010, ayant pour thème « L'émergence des nouvelles autorités » au cours de laquelle il déclare : « Les souverainetés nationales ont dépassé leur stade d'efficacité, elles entrent dans la période de la nuisance ! »[41].
Le 3 avril 2011, il cosigne dans le Monde une longue tribune qui conclut que « répondre à la crise écologique est un devoir moral absolu »[42].
Il contribue au nouvel opus du groupe de rock français Weepers Circus, intitulé N'importe où, hors du monde, un livre-disque à paraître le 10 octobre 2011 et qui rassemble une quarantaine d'invités aux titres d'auteurs et d'interprètes. Michel Rocard y signe un texte inédit dans lequel il relate l'expérience de sa mission en Antarctique[43].
Détail des mandats et fonctions politiques
- Fonctions gouvernementales
- Du 22 mai 1981 au 23 mars 1983 : ministre d'État, ministre du Plan et de l'Aménagement du territoire (gouvernements Pierre Mauroy I et II)
- Du 23 mars 1983 au 4 avril 1985 : ministre de l'Agriculture (gouvernements Pierre Mauroy III et Laurent Fabius)
- Du 10 mai 1988 au 15 mai 1991 : Premier ministre (gouvernements Michel Rocard I et II)
- Mandats parlementaires
- Du 26 octobre 1969 au 1er avril 1973 : député non-inscrit de la 4e circonscription des Yvelines (battu)
- Du 3 avril 1978 au 24 juillet 1981 : député socialiste de la 4e circonscription des Yvelines (nommé ministre)
- Du 2 avril 1986 au 14 mai 1988 : député socialiste du seul département des Yvelines
- Du 23 juin 1988 au 23 juillet 1988 : député socialiste de la 4e circonscription des Yvelines (nommé Premier ministre)
- De 19 juillet 1994 au 31 janvier 2009[18] : député européen (PSE), élu dans la circonscription Sud-Est
- Du 2 octobre 1995 au 18 novembre 1997 : sénateur SOC des Yvelines (démissionne pour cause de cumul des mandats)
- Mandats locaux
- De 1977 à 1994 : maire, puis conseiller municipal (de 1994 à 2001) de Conflans-Sainte-Honorine
- De 1978 à 1988 : conseiller régional d'Île-de-France
- Fonctions au Parti socialiste unifié (PSU)
- Du 25 juin 1967 au 26 novembre 1973 : secrétaire national
- Fonctions au Parti socialiste (PS)
- Du 3 avril 1993 au 24 octobre 1993 : président de la direction provisoire
- Du 24 octobre 1993 au 19 juin 1994 : premier secrétaire
- De 1994 à 1977 : membre du bureau national
- Invité permanent du bureau national
Distinctions honorifiques
- Grand-officier de l'ordre de la Légion d'honneur
- Grand-croix de l'ordre national du Mérite
- Commandeur du Mérite agricole
- Compagnon de l'ordre d'Australie
- Commandeur de l'ordre de l'Honneur de Grèce
Bibliographie
Publications de Michel Rocard
- Le PSU et l’avenir socialiste de la France, Seuil, 1969
- Le Marché commun contre l’Europe, Seuil, 1973. Face au défi des « multinationales » le socialisme sera européen ou ne sera pas (avec Bernard Jaumont et Daniel Lenègre)
- L’Inflation au cœur, Gallimard, 1975 (avec Jacques Gallus)
- Parler vrai, textes politiques (1966-1979), Seuil, 1979
- On ne change pas la société par décret, 1979
- Un pays comme le nôtre, textes politiques (1986-1989)
- Le Cœur à l’ouvrage Odile Jacob/Seuil, Paris, 1987
- Un contrat entre les générations, Gallimard 1991
- La Nation, l’Europe, le monde (avec Aline Archimbaud et Félix Damette) (1995)
- Éthique et démocratie (1996)
- L’Art de la paix/l’Édit de Nantes (avec Janine Garrison) (1997)
- Les Moyens d’en sortir, Seuil, (1998)
- Mutualité et droit communautaire (1999)
- Mes idées pour demain, Odile Jacob, (2000)
- Entretien avec Judith Waintraub, collection Mémoire vivante, Flammarion, (2001)
- Pour une autre Afrique, 2001
- Si la gauche savait, Entretiens avec Georges-Marc Benamou, Paris : Robert Laffont, 2005. 16 x 24 cm. 372 pages (ISBN 978-2-221-10435-4).
- La deuxième gauche, une histoire inachevée, entretien avec Michel Rocard, Esprit, février 2006, p. 140-147.
- Peut-on réformer la France ?, entretiens avec Frits Bolkestein, Paris : Autrement, 2006. 124 pages (ISBN 978-2-7467-0858-7)
- République 2.0 - Vers une société de la connaissance ouverte, 15 avril 2007, [PDF] texte intégral en ligne sur desirsdavenir.org (site internet de campagne présidentielle de Ségolène Royal)
- Oui à la Turquie, (avec Ariane Bonzon), Hachette Littératures, 2008, (ISBN 978-2-01-237625-0)
- Notre Europe, avec Nicole Gnesotto, Robert Laffont, septembre 2008, (ISBN 978-2-221-11098-0)
- Faire de Strasbourg la capitale intellectuelle de l'Europe, article (signé en collaboration avec Eric Kaija Guerrier, Véronique Kretz et Charlotte Ricateau-Pfersdorff), publié dans le numéro 7 de la Revue Le Diable probablement (aux Éditions Verdier), septembre 2009.
- Si ça vous amuse. Chronique de mes faits et méfaits, mémoires, Flammarion, novembre 2010, (ISBN 978-2-08-123790-2)
- La politique telle qu'elle meurt de ne pas être, entretien avec Alain Juppé mené par Bernard Guetta, JC Lattès, 2011, (ISBN 978-2-7096-3577-6)
- Weepers Circus, N'importe où, hors du monde (2011). Il s'agit d'un livre-disque dans lequel participe une quarantaine d'invités aux titres d'auteurs ou d'interprètes: Michel Rocard y signe un texte inédit (non mis en musique) consacré à sa propre interprétation de ce titre énigmatique de "N'importe où, hors du monde".
Publications sur Michel Rocard
- Kathleen Evin, Michel Rocard ou l’Art du possible. Paris : Jean-Claude Simoën, 1979. 24 cm. 243 pages.
- Daniel Bensaïd, L'anti-Rocard ou les haillons de l'utopie, La Brèche, 1980, 188 pages, (ISBN 978-2-902524-15-0).
- Hervé Hamon et Patrick Rotman, L’Effet Rocard. Paris : Stock, 1980. 22 cm. 363 pages (ISBN 978-2-234-01245-5).
- Sylvie Santini, Michel Rocard : un certain regret. Paris : Stock, 2004. 14 x 22 cm. 247 pages + 8 pages de planches illustrées (ISBN 978-2-234-05558-2).
- Jean-Louis Andreani, Le Mystère Rocard. Paris : Robert Laffont, 1993. 239 mm x 153 mm. 732 pages, (ISBN 978-2-221-07037-6)
- Robert Chapuis, Si Rocard avait su... témoignage sur la deuxième gauche, Paris : Édition de L'Harmatten, collection Des poings et des roses, 2007.
Notes et références
- promotion 18 Juin sortie en 1958 Michel Rocard fait partie de la
- Henri Frenay, mais rédigé par Rocard, au nom de la VIe section de la fédération de la Seine au printemps 1957 en vue du congrès de la SFIO, in Rapport sur les camps de regroupement et autres textes sur la guerre d'Algérie, op. cit. p.42-43 Michel Rocard, Le Drame algérien, rapport présenté par
- Stéphane Hessel, Citoyen sans frontières, Fayard, 2008, p. 222
- Sylvie Santini, Michel Rocard, un certain regard, Stock, 2005. p 88-89
- Jean-Louis Andreani, Le Mystère Rocard, Robert Laffont, 1993, p. 119
- Jean-Louis Andreani, Le Mystère Rocard, Robert Laffont, 1993, p. 144
- Michel Rocard, préface du livre de Milojko Drulovic, L'autogestion à l'épreuve, Éditions Fayard, 1973
- [1] Michel Rocard, «Le prix Nobel d’économie pour l’autogestion», Libération, 20 octobre 2009
- Le Dossier FLB - Plongée chez les clandestins bretons, p202, d'Erwan Chartier et Alain Cabon, Éditions Coop Breizh, Spézet, novembre 2006
- Raphaëlle Bacqué, L'Enfer de Matignon : Ce sont eux qui en parlent le mieux, Points, 2010, p. 83.
- ISBN 978-2-02-103941-2), pp.43-44 Camille Landais, Thomas Piketty, Emmanuel Saez, Pour une révolution fiscale, Seuil, 2011, (
- [2] Interview Isabelle Moreau, « Rocard sur la réforme des retraites : « Sarkozy a fixé des délais intenables » », La Tribune, 14 octobre 2010
- [3] Interview Sylvie Santini, « Retraite: les pistes explosives de Michel Rocard », Paris Match, 16 mai 2010
- [4] Interview France Soir, « Michel Rocard critique l'attitude du PS sur le dossier des retraites », Le Monde, 24 juin 2010
- Décret n°89-258 du 20 avril 1989 fixant la composition et les attributions du comité interministériel du renseignement
- Biographie de Michel Rocard sur Politique.net
- « Michel Rocard se retire de la vie politique active », Libération, 30 octobre 2008
- Sa fiche sur le site du Parlement européen
- Michel Rocard, Oui à la Turquie, Hachette Littératures, septembre 2008
- Site www.ouialaturquie.fr
- Peut-on réformer la France ? par Frits Bolkestein et Michel Rocard, Paris, Autrement, oct. 2006
- [5] Drieu Godefridi, Le dialogue inattendu d'un libéral flamboyant et d'un libéral réticent, institut Hayek, 2 décembre 2006
- Organigramme de l'Association Primo Levi
- « Royal confie à Rocard une mission numérique », neteco.com, 27 mars 2007 Ariane Beky,
- « Royal-Bayrou, l'accord nécessaire », Le Monde, 13-14 avril 2007
- « Assez de l'esprit sectaire ! », par Bernard Kouchner, Le Journal du dimanche, 15 avril 2007
- « Présidentielle - Rocard : “Royal était fichue” en mars », TF1-LCI, 25 juillet 2007
- « Michel Rocard est de retour en France », Le Nouvel Observateur, 16 juillet 2007
- « Lettre de Michel Rocard », Le Point, 7 février 2008
- Tribune parue dans le journal Le Monde du 10 septembre 2008
- « Si Royal gagne le Congrès, Rocard pourrait quitter le PS », Le Figaro, 29 octobre 2008
- « Michel Rocard va se retirer de la vie politique », Le Monde, 14 janvier 2009
- « Ovation au Parlement européen pour Michel Rocard », Le Nouvel Observateur, 15 janvier 2009
- « Rocard, ambassadeur des Pôles, dès mercredi », Le Télégramme, 13 mars 2009
- « Contribution climat-énergie : conférence d’experts les 2 et 3 juillet prochains », communiqué du MEDAD, 10 juin 2009
- Rapport de la conférence des experts et de la table ronde sur la contribution Climat et Énergie [PDF]
- « Michel Rocard préconise une taxe carbone de 32 euros par tonne de CO2 », Le Monde, 22 juillet 2009
- « Taxe carbone : une facture de 300 euros par an pour la moitié des ménages », La Tribune, 22 juillet 2009
- Pour un désarmement nucléaire mondial, seule réponse à la prolifération anarchique, MM. Juppé, Norlain, Richard et Rocard
- Carnet du magazine Le Point, n° 1950, 28 janvier 2010
- Michel Rocard à l'université d'été du MEDEF, le 02/09/2010 : L'émergence des nouvelles autorités
- Dominique Bourg et Floran Augagneur « Le genre humain, menacé », Le Monde, 3 et 4 avril 2011 Michel Rocard avec
- Rocard, âme de rocker, L'Express, 4 janvier 2011
Voir aussi
Articles connexes
- Parti socialiste unifié
- Gouvernement Michel Rocard I
- Gouvernement Michel Rocard II
- Socialisme et démocratie
- À gauche, en Europe
Liens externes
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- (fr) Sa fiche sur le site du Parlement européen
- (fr) Les conférences-débats de Michel Rocard
- (fr) Deux radioscopies de Michel Rocard, archives de l'INA
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