- Emile Loubet
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Émile Loubet
Pour les articles homonymes, voir Loubet.Émile Loubet 8e président de la République française Portrait officiel du président Loubet
par Eugène PirouActuellement en fonction Mandat 18 février 1899 - 18 février 1906 Depuis le 18 février 1899 {{{début mandat2}}} - {{{fin mandat2}}} {{{début mandat3}}} - {{{fin mandat3}}} {{{début mandat4}}} - {{{fin mandat4}}} Élu(e) le 18 février 1899 Parti politique ARD (gauche) République IIIe République Constitution Lois constitutionnelles de 1875 Président(s) du
ConseilCharles Dupuy
Pierre Waldeck-Rousseau
Émile Combes
Maurice RouvierPrédécesseur Félix Faure Successeur Armand Fallières Élu(e) le {{{élection2}}} Élu(e) le {{{élection3}}} Élu(e) le {{{élection4}}} Autres fonctions Président du Sénat Mandat
16 janvier 1896 - 18 février 1899Président {{{président1}}} Président de la République {{{président de la république1}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat1}}} Monarque {{{monarque1}}} Gouverneur général {{{gouverneur1}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil1}}} Premier ministre {{{premier ministre1}}} Chancelier {{{chancelier1}}} Gouvernement {{{gouvernement1}}} Prédécesseur Paul-Armand Challemel-Lacour Successeur Armand Fallières Président du Conseil des ministres Mandat
27 février - 28 novembre 1892Président {{{président2}}} Président de la République Sadi Carnot Chef de l’État {{{chef de l'etat2}}} Monarque {{{monarque2}}} Gouverneur général {{{gouverneur2}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil2}}} Premier ministre {{{premier ministre2}}} Chancelier {{{chancelier2}}} Gouvernement Gouvernement Loubet Prédécesseur Charles de Freycinet Successeur Alexandre Ribot Ministre de l'Intérieur Mandat
27 février 1892 - 11 janvier 1893Président {{{président3}}} Président de la République Sadi Carnot Chef de l’État {{{chef de l'etat3}}} Monarque {{{monarque3}}} Gouverneur général {{{gouverneur3}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil3}}} Premier ministre {{{premier ministre3}}} Chancelier {{{chancelier3}}} Gouvernement Gouvernement Loubet et Ribot (1) Prédécesseur Ernest Constans Successeur Alexandre Ribot Ministre des Travaux publics Mandat
12 décembre 1887 - 3 avril 1888Président {{{président4}}} Président de la République Sadi Carnot Chef de l’État {{{chef de l'etat4}}} Monarque {{{monarque4}}} Gouverneur général {{{gouverneur4}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil4}}} Premier ministre {{{premier ministre4}}} Chancelier {{{chancelier4}}} Gouvernement Gouvernement Tirard (1) Prédécesseur Severiano de Hérédia Successeur Pierre Deluns-Montaud {{{fonction5}}} Mandat
{{{début fonction5}}} - {{{fin fonction5}}}Président {{{président5}}} Président de la République {{{président de la république5}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat5}}} Monarque {{{monarque5}}} Gouverneur général {{{gouverneur5}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil5}}} Premier ministre {{{premier ministre5}}} Chancelier {{{chancelier5}}} Gouvernement {{{gouvernement5}}} {{{fonction6}}} Mandat
{{{début fonction6}}} - {{{fin fonction6}}}Président {{{président6}}} Président de la République {{{président de la république6}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat6}}} Monarque {{{monarque6}}} Gouverneur général {{{gouverneur6}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil6}}} Premier ministre {{{premier ministre6}}} Chancelier {{{chancelier6}}} Gouvernement {{{gouvernement6}}} {{{fonction7}}} Mandat
{{{début fonction7}}} - {{{fin fonction7}}}Président {{{président7}}} Président de la République {{{président de la république7}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat7}}} Monarque {{{monarque7}}} Gouverneur général {{{gouverneur7}}} Président(s) du
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{{{début fonction8}}} - {{{fin fonction8}}}Président {{{président8}}} Président de la République {{{président de la république8}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat8}}} Monarque {{{monarque8}}} Gouverneur général {{{gouverneur8}}} Président(s) du
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Conseil{{{président du conseil9}}} Premier ministre {{{premier ministre9}}} Chancelier {{{chancelier9}}} Gouvernement {{{gouvernement9}}} {{{fonction10}}} Mandat
{{{début fonction10}}} - {{{fin fonction10}}}Président {{{président10}}} Président de la République {{{président de la république10}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat10}}} Monarque {{{monarque10}}} Gouverneur général {{{gouverneur10}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil10}}} Premier ministre {{{premier ministre10}}} Chancelier {{{chancelier10}}} Gouvernement {{{gouvernement10}}} {{{fonction11}}} Mandat
{{{début fonction11}}} - {{{fin fonction11}}}Président {{{président11}}} Président de la République {{{président de la république11}}} Chef de l’État {{{chef de l'etat11}}} Monarque {{{monarque11}}} Gouverneur général {{{gouverneur11}}} Président(s) du
Conseil{{{président du conseil11}}} Premier ministre {{{premier ministre11}}} Chancelier {{{chancelier11}}} Gouvernement {{{gouvernement11}}} Biographie Nom de naissance Émile François Loubet Naissance 30 décembre 1838 Marsanne, Drôme (France) Décès 20 décembre 1929 Montélimar, Drôme) (France) Nature du décès Mort naturelle Nationalité {{{nationalité}}} Conjoint(s) Marie-Louise Picard Enfant(s) Marguerite Loubet, ép. de Soubeyran de Saint-Prix
Denis Loubet
Paul Loubet
Philibert-Émile LoubetDiplômé Faculté de droit de l'université de Paris Profession Avocat Occupations {{{occupation}}} Résidence(s) {{{résidence}}} Religion catholique Signature {{{signature}}} Présidents de la République française
Présidents du Conseil des ministres françaisÉmile Loubet, né le 31 décembre 1838 à Marsanne (Drôme), mort le 20 décembre 1929 à Montélimar (Drôme), est un homme d'État français, président de la République française (18 février 1899 - 18 février 1906) sous la Troisième République.
Sommaire
Biographie
Avant la présidence
Émile Loubet est un républicain modéré. Pendant ses études de droit (il sera, plus tard, avocat au barreau de Montélimar), il fait la connaissance de Léon Gambetta et entre à sa suite en politique. Après avoir été élu maire de Montélimar, il siège à gauche de l'hémicycle de l'Assemblée nationale à partir du 20 février 1876.
Le 18 juin 1877, il fait partie des 363 députés du "Bloc des Gauches" qui votent la défiance au gouvernement d'ordre moral du duc de Broglie. La Chambre est alors dissoute par le président de la République, le maréchal de Mac-Mahon. Loubet, comme ses confrères, est sanctionné et perd (momentanément) sa charge de maire.
Au Sénat, Émile Loubet fait la plus grande part de sa longue carrière politique. Il y est élu en 1885 et devient rapidement un acteur majeur de la gauche républicaine. Il est nommé Secrétaire de la Chambre haute, puis intègre la Commission des Finances en tant que rapporteur général du Budget.
Son expérience gouvernementale est somme toute réduite : il a été ministre des Travaux publics seulement dans le premier gouvernement de Pierre Tirard de décembre 1887 à avril 1888. Deux ans plus tard, le président Sadi Carnot lui confie la présidence du Conseil (février – novembre 1892). A cette époque, il a pour directeur de cabinet Olivier Sainsère. Loubet se réserve en plus le poste de Ministre de l’intérieur. Son gouvernement sera emporté par la tempête du scandale de Panama. Loubet reste place Beauvau dans le cabinet suivant sous la direction d’Alexandre Ribot.
Le 1er janvier 1896, Émile Loubet devient le président du Sénat après la démission de Paul-Armand Challemel-Lacour. À ce titre, c'est lui qui annonce le 17 février 1899 la mort du président Félix Faure.
L'élection à la présidence de la République
La mort subite de Félix Faure ouvre la course à la présidence de la République. L'élection met en liste les deux tendances issues de la controverse sur l'affaire Dreyfus : à droite les antidreyfusards, à gauche les dreyfusards. Les premiers ont jusqu'à présent un des leurs à l'Élysée : Félix Faure a appuyé les adversaires de la révision du procès de Dreyfus. Pour les dreyfusards, l'enjeu est de taille : élire un des leurs pour appuyer leur cause.
Deux candidats se dégagent rapidement : Émile Loubet et Jules Méline, Méline étant l'antidreyfusard (il a déclaré en 1897: "il n'y a pas d'affaire Dreyfus").
Très vite, le nom de Loubet s'impose. Pourtant Loubet n'a jamais exprimé d'avis sur l'Affaire. Il est resté systématiquement neutre sur la question. C'est sa non-compromission avec les antidreyfusards qui en fait petit à petit le champion des dreyfusards : Georges Clemenceau en fait son favori. Les républicains souhaitent un candidat commun, mais non radical. Loubet a déjà été pressenti pour succéder à Sadi Carnot. En apprenant la candidature du président du Sénat, Jules Méline retire la sienne.
Émile Loubet est élu président de la République par le Congrès réuni à Versailles le 18 février 1899 par 483 voix contre 279 à Jules Méline (qui, malgré le retrait de sa candidature, obtint des voix). L'élection a deux répercussions immédiates : Paul Déroulède tente sans succès de faire un coup d'État pour renverser la Troisième République et Loubet est personnellement agressé par le baron Christiani à Auteuil en juin 1899. Le baron est écroué et condamné à 10 ans de prison ferme.
La présidence de la République : 1899 - 1906
La présidence de Loubet est l'une des plus stables de la Troisième République. Seuls 4 présidents du Conseil se succèdent à Matignon : Charles Dupuy, Pierre Waldeck-Rousseau, Émile Combes et Maurice Rouvier.
Politique intérieure
Du point de vue de la politique intérieure, le septennat d'Émile Loubet se passe dans le strict respect de la tradition républicaine : le président a un rôle de représentation officielle. Son autorité, réduite au minimum, ne s'exerce sur la politique intérieure de l'État que par influence, par persuasion et par conseil.
Le septennat d'Émile Loubet est le théâtre de décisions marquantes dans l'histoire de la République française : grâce du Capitaine Dreyfus, promulgation de la loi sur les associations et, surtout, de la loi sur la séparation des Églises et de l'État.
C'est à son sujet que Le Figaro écrit un article le 5 novembre 1901, décrivant le dépôt d'une gerbe de chrysanthèmes lors de l'inauguration d'un monument. Cet épisode, peut-être lu par le jeune de Gaulle ou commenté par son père, sera déformé par le Général pour créer l'expression "inaugurer les chrysanthèmes" soulignant l'absence de pouvoirs réels du président des IIIe et IVe Républiques.
Politique extérieure
C'est dans le cadre de la politique étrangère que le président est le plus impliqué. Il conseille et oriente dans ses grandes lignes cette politique.
Le septennat est aussi marqué par une intense activité diplomatique avec d'une part l'alliance franco-russe — il reçoit Nicolas II en septembre 1901, avec les fameuses manœuvres de Bétheny, et se rend en visite officielle en Russie en 1902 - et d'autre part le Royaume-Uni.
À la fin de son mandat présidentiel, il est le premier président de la IIIe République à quitter l'Élysée après avoir accompli un mandat complet (avant lui, Jules Grévy a déjà terminé un premier septennat mais, réélu, il n'a pas été au bout du deuxième, devant démissionner suite au scandale des décorations.
Émile Loubet se retire ensuite de la vie politique et décède le 20 décembre 1929, âgé de 90 ans et 11 mois (il est, encore aujourd'hui, le président de la République française ayant vécu le plus longtemps). Il est enterré au cimetière Saint-Martin à Montelimar.
Mandats électifs
- 1870 - 1899 : maire de Montélimar
- 1876 - 1885 : député républicain de gauche de la Drôme
- 1885 - 1899 : sénateur, puis président du Sénat à partir du 11 janvier 1896
- 18 février 1899 - 18 février 1906 : président de la République
Charges gouvernementales
- 12 décembre 1887 - 3 avril 1888 : ministre des Travaux Publics dans le Gouvernement Tirard.
- 27 février 1892 - 28 novembre 1892 : président du Conseil et Ministre de l'Intérieur
- 6 décembre 1892 - 11 janvier 1893 : ministre de l'Intérieur du Gouvernement Ribot
Anecdote
C'est sous sa présidence que fut instituée la présence du portrait du président de la République à bord des vaisseaux de la Marine nationale. Ce portrait porte depuis ce temps là le nom de " Loubet". C'est aussi lui qui imposa à ces mêmes navires une vaisselle frappée de l'ancre de marine. Il avait été en effet choqué lors du séjour à bord d'un de ces navires d'avoir à déjeuner dans une vaisselle aux armes d'une famille de vieille noblesse, tout comme il avait été choqué par la présence d'un crucifix dans la chambre de l'Amiral.
Le beau-père de sa fille, Camille de Soubeyran de Saint-Prix, est un peintre renommé de la région de la Drôme.
Il lègue à sa mort, le château de La Bégude de Mazenc à la famille de Saint-Prix, ses descendants directs.
Liens externes
Bibliographie
- Thierry Cornillet, Emile Loubet, ou la modération au pouvoir, Editions les Grilles d'Or, 2008. (ISBN 9782917886045)
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