- Le Parisien
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Le Parisien/Aujourd'hui en France
Pays France Langue Français Périodicité Quotidienne Format Tabloïd Genre Généraliste Prix au numéro Le Parisien : 1 € Aujourd'hui en France : 0,90 €
Diffusion 470 583 ex. (2009) Date de fondation 1944 Éditeur Saint-Ouen Propriétaire Groupe Amaury Directeur de la rédaction Thierry Borsa Rédacteur en chef Stéphane Albouy, Nicolas Charbonneau, Bertrand Parent ISSN 0767-3558 OCLC 436625044 Site web leparisien.fr & aujourdhui.fr Le Parisien (ou Aujourd'hui en France pour l'édition nationale), intitulé Le Parisien libéré jusqu'en 1986, est un journal quotidien régional français détenu par le groupe Amaury. Le siège et l'imprimerie sont situés à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
Le Parisien constitue, avec son édition nationale Aujourd'hui en France, le premier quotidien national d'information générale en France avec une diffusion couplée d'environ 500 000 exemplaires. Grâce à ses dix éditions départementales, il est également le premier quotidien à Paris et en Île-de-France.
Sommaire
Ligne éditoriale
Dès sa création en 1944 par Émilien Amaury, Le Parisien libéré se présente comme un « journal populaire de qualité ». Du temps d’Émilien Amaury, Le Parisien est marqué à droite et gaulliste[1].
Afin de casser cette image[réf. nécessaire], le 25 janvier 1986, le quotidien change de nom pour devenir Le Parisien. Une partie des pages est dorénavant imprimée en couleurs et l'édition nationale Aujourd'hui en France est lancée. Philippe Amaury, fils d'Émilien Amaury, alors propriétaire du journal, se base sur les méthodes du marketing pour repenser la ligne éditoriale. Les articles devront être courts mais bien écrits, avec des mots simples, afin que le lecteur comprenne tout et ne se lasse pas. Les illustrations, en particulier les photographies accompagnant le texte, devront occuper en moyenne un tiers de chaque page rédactionnelle.[réf. nécessaire]
Pour se défaire de son passé gaulliste[1] et se différencier des journaux d'opinion, la rédaction supprime l'éditorial : Le Parisien ne veut plus défendre ses idées, mais celles de ses lecteurs. Les sujets sur la vie quotidienne et les préoccupations des Français prennent l'avantage sur les pages internationales. Rubrique populaire par excellence, les faits divers sont le cœur du Parisien. En dix ans, il s'impose comme l'un des plus importants journaux d'investigation français et détrône France Soir en perte de vitesse.[réf. nécessaire]
Éditions locales
- Oise (60), édition départementale
- Paris (75), édition départementale
- Seine-et-Marne (77), deux éditions : Seine-et-Marne Nord et Seine-et-Marne Sud
- Yvelines (78), édition départementale
- Essonne (91), édition départementale
- Hauts-de-Seine (92), édition départementale
- Seine-Saint-Denis (93), édition départementale
- Val-de-Marne (94), édition départementale
- Val-d'Oise (95), édition départementale
Historique
Le Parisien libéré voit le jour le 22 août 1944[2]. Le premier titre barrant la une fut : « La victoire de Paris est en marche ! ». La ville sera finalement libérée trois jours plus tard. Émilien Amaury, membre éminent de la Résistance[3], est déjà de l'aventure.
La crise de 1970 est dramatique pour le quotidien qui perd la moitié de son lectorat. Une grève de plusieurs mois du Syndicat du livre CGT empêcha, il est vrai, toute publication du Parisien libéré. Depuis lors, ce titre regagne, année après année, son lectorat, malgré d'autres conflits syndicaux, notamment entre 1975 et 1977.
Suite au décès d'Émilien Amaury en 1977 et au terme d'un conflit juridique avec sa sœur Francine (qui reprendra les magazines Marie-France et Point de Vue), le journal est repris par son fils Philippe qui le rebaptise Le Parisien en 1985.
Le 23 mai 2006, Philippe Amaury, président du groupe Amaury et directeur des journaux du Parisien / Aujourd'hui en France, décède des suites d'une longue maladie. Le journal perd l'un de ses plus grands bienfaiteurs, connu pour avoir relancé le journal, créé l'édition nationale et les éditions du dimanche. Sa veuve, Marie-Odile Amaury, prend sa succession à la présidence du groupe.
En septembre 2009, le directeur de la rédaction Dominique de Montvalon et deux rédacteurs en chef, Philippe Duley et Gilles Verdez, sont licenciés en raison du « manque de clarté du plan éditorial » et du recul des ventes[4]. Après plusieurs semaines d'incertitudes, Thierry Borsa, ancien rédacteur en chef des éditions départementales du quotidien, devient directeur de la rédaction[5].
En novembre 2009, un plan social prévoyant le départ volontaire de vingt-cinq journalistes de l'édition nationale et dix postes administratifs est annoncé[6]. Après deux jours de grève, le plan est repoussé sine die et la Société des journalistes du quotidien, en sommeil depuis douze ans, est relancée[7].
Le 26 janvier 2010, Le Parisien inaugure une nouvelle formule, toute en couleur. Avec un prix de vente relevé de 0,95 à 1 euro pour Le Parisien et maintenu à 0,90 euro pour Aujourd'hui en France, le quotidien est désormais divisé en trois séquences : « L'actu » (informations générales), « Le sport », et « L'air du temps » (société, culture, médias)[8].
Logos
Diffusion
Toutes éditions confondues (Aujourd'hui en France inclus), le titre frise en 2009 les 500 000 exemplaires quotidiens en semaine et les 350 000 exemplaires le dimanche. Dans le secteur de la presse payante grand public, il s'impose ainsi comme le premier quotidien national d'information générale, et le premier quotidien parisien[9].
Comme la plupart des titres de presse français, le journal Aujourd’hui en France-Le Parisien touche de fortes subventions de l’État. Ainsi, il a perçu 3,16 millions d’euros d’aide du fonds d'aide à la modernisation de la presse de 2003 à 2010[10].
Notes et références
- (fr) Vincent Truffy, « Le Parisien" : le nouveau mirage de Serge Dassault » sur Mediapart, 25 septembre 2010
- (fr)Julien Mielcarek, « "Le Parisien" fête son 20.000ème numéro » sur Ozap.com, 25 décembre 2008
- Sous l'occupation, Émilien Amaury fournissait la presse résistante en papier.
- (fr)« "Le Parisien" : La direction de l'info licenciée » sur Ozap.com, 23 septembre 2009
- (fr) [Thierry Borsa, directeur des rédactions du "Parisien" sur Stratégies, 18 janvier 2010
- (fr) Matthieu Amaré, « Plan social et grève au "Parisien" » sur Le Journal du dimanche, 27 novembre 2009
- (fr) Relance de la Société des journalistes du "Parisien" sur telesatellite.com, 13 novembre 2009
- (fr) Julien Lalande, « Découvrez la nouvelle formule du "Parisien" (photos) » sur Ozap.com, 25 janvier 2010
- (fr) OJD, « Book 2009 - Presse payante grand public » sur ojd.com, 2 mars 2010 p. 4-6
- (fr) Owni.fr, « L’heure des fuites sur les subventions à la presse ? » sur Rue89, 11 août 2010
Voir aussi
Liens internes
- Le Petit Parisien : journal parfois confondu à tort avec Le Parisien libéré : le second est un journal issu de la Résistance et est lancé à la Libération tandis que Le Petit Parisien, créé en 1876 et qui fut l'un des principaux journaux sous la IIIe République, a été interdit de parution en 1944 pour collaborationnisme. Cette confusion vient aussi du fait qu'à ses débuts en août 1944, le Parisien Libéré s'installera dans les locaux du Petit Parisien et rachètera ensuite ce titre en 1957.
- Georges Pagnoud, entré en 1958 et journaliste sportif jusqu'à son décès en 1984.
Lien externe
- (fr) leparisien.fr & aujourdhui.fr, site officiel du quotidien
Catégories :- Titre de presse créé en 1944
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