Vienne (departement)

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Vienne
Blason département fr Vienne.svg Logo 86 vienne.jpg
Localisation de la Vienne en France
Administration
Région Poitou-Charentes
Préfecture Armoirie Ville Poitiers.png Poitiers
Préfet de département Bernard Tomasini
Président du
conseil général
Claude Bertaud
Sous-préfecture(s) Châtellerault
Montmorillon
Statistiques
Population totale 419 000 hab. (2006)
Densité 60 hab./km2
Superficie 6 990 km2
Subdivisions
Arrondissements 3
Cantons 38
Intercommunalités 22
Communes 281

Le département de la Vienne est un département français traversé par la rivière éponyme. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 86.

La devise du département est « Demain vous appartient ! » (référence au Futuroscope, pôle économique du département)

Sommaire

Géographie

Article détaillé : Géographie de la Vienne.
Carte de la Vienne

La Vienne fait partie de la région Poitou-Charentes.
Elle est limitrophe des départements d'Indre-et-Loire, de l'Indre, de la Haute-Vienne, de la Charente, des Deux-Sèvres et de Maine-et-Loire.

Histoire

Article détaillé : Histoire de la Vienne.
Loudun et Mirebeau dans les sénéchaussées de l'Anjou au XVIIIesiècle
(cliquez pour agrandir)

Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d'une portion de la province du Poitou et d'une partie de l'Anjou avec le rattachement du sud du Saumurois (région du Loudunais, dépendant du gouverneur de Saumur).

Le Loudunais et le Mirebalais appartenaient auparavant à la province d'Anjou, depuis le milieu du Moyen Âge et sa conquête sur le comté de Poitiers. Loudun dépendait du gouverneur de Saumur, Mirebeau relevait de la Sénéchaussée de Saumur).
Le triangle Loudun, Mirebeau et Moncontour, constituant le Loudunais reste détaché du Poitou et dépendra du gouvernement de Saumur et du Saumurois jusqu'à la Révolution française et la création des départements français.

Communes et paroisses de l'ancienne province d'Anjou et du Saumurois rattachées au département de la Vienne :

Amberre, Angliers, Arçay, Aulnay, Basses, Berrie, Berthegon, Beuxes, Bournand, Ceaux-en-Loudun, Chalais, Champigny-le-Sec, Cherves, Chouppes, Craon, Cuhon, Curçay-sur-Dive, Dercé, Frontenay-sur-Dive, Glénouze, Guesnes, La Chaussée, La Grimaudière, La Roche-Rigault, Maisonneuve, Massognes, Mirebeau, Les Trois-Moutiers, Martaizé, Maulay, Mazeuil, Messais, Messemé, Moncontour, Monts-sur-Guesnes, Morton, Mouterre-Silly, Notre-Dame-d'Or, Nueil-sous-Faye, Ouzilly-Vignolles, Pouançay, Pouant, Prinçay, Ranton, Raslay, Roiffé, Rossay, Saint-Chartres, Saint-Clair, Saint-Jean-de-Sauves, Saint-Laon, Saint-Léger-de-Montbrillais, Saires, Saix, Sammarçolles, Ternay, Thurageau, Varennes, Verger-sur-Dive, Verrue, Vézières, Vouzailles.

Sur le plan religieux, le Loudunais faisait partie du diocèse de Poitiers.

En 1790, Le Loudunais est rattaché au tout nouveau département de la Vienne.

À sa création, le département de la Vienne était divisé en six districts : Loudun, Poitiers, Châtellerault, Civray, Montmorillon, Lusignan ; puis en cinq arrondissements : Poitiers, Châtellerault, Loudun, Montmorillon et Civray. En 1926, les arrondissements de Loudun et Civray sont supprimés. Le premier est rattaché a celui de Châtellerault et le deuxième rejoint celui de Montmorillon.

La Seconde Guerre mondiale

Lors de la Seconde Guerre mondiale, le département accueille environ 54 000 réfugiés du département de la Moselle à partir du mois de septembre 1939, y compris l’École normale de Metz[1], en plus des réfugiés espagnols internés au camp de la route de Limoges à Poitiers. Il doit encore accueillir les réfugiés de Gironde en 1941, les enfants réfugiés de Seine-et-Oise (1942), les 30 000 Nantais victimes des bombardements de 1943[2], les habitants chassés de la zone côtière de Charente-Maritime en 1944[3]. En mai-juin 1940, le gouvernement belge s’installe à Poitiers, son parlement s’installant à Limoges[4]. Fin juin, le département fait l’objet d’une invasion étrangère pour la première fois depuis le XIVe siècle et est coupé en deux par la ligne de démarcation. 20 000 Allemands y stationnent[5].

Le camp de concentration des Nomades, proche de Poitiers, sur la route nationale 147, qui avait servi à recevoir les réfugiés Espagnols en 1939, est également utilisé par la Kommandantur de Poitiers dès la fin de 1940 pour y enfermer les Tsiganes. À partir du 15 juin 1941[réf. nécessaire], elle y parqua de façon provisoire les Juifs, avant de les acheminer vers le camp de Drancy. Quelques personnes, dont le rabbin Élie Bloch[6], quelques pasteurs protestants et le Père Jean Fleury[7], aumônier des Tsiganes, tentèrent d'en sauver, notamment en plaçant des enfants dans des familles d'accueil juives ou non-juives. Cependant, ces efforts furent de peu d'effets face à la très bonne collaboration de la Kommandantur et de la Préfecture. Au total, près de 1 600 Juifs furent envoyés vers Drancy à partir de ce camp, dont le rabbin Élie Bloch, mort à Auschwitz. Ce camp reçoit aussi les militantes communistes et les épouses de résistants et les réfractaires au STO à partir de janvier 1944[8].

En septembre 1941, un autre camp ouvre à Rouillé pour y enfermer des cadres dirigeants du PCF, des proxénètes, des étrangers indésirables, jusqu’à la libération du camp en juin 1944 par les FTP[9].

Le premier réseau de Résistance organisé du département est le réseau Renard [10], du nom de son chef Louis Renard, qui le met en place à partir d’octobre 1940. Ce réseau, d’information essentiellement mais qui s’étendait, est démantelé par les Allemands aidés de la police française en août 1942[11]. Cent résistants sont arrêtés, et quinze meurent en Allemagne[12]. Parallèlement, les effectifs de la Résistance dans le département croissent, pour passer de 500 hommes mi-1943, à plusieurs milliers en juin 1944 (3 300 selon Calmon, 5 000 selon Stéphane Simonnet[13]. Les principaux maquis se trouvent dans le sud du département, où le bocage les favorise, et dans la forêt de Scévolles. Les FTP rejoignent les FFI du colonel Chêne en juillet, qui atteignent des effectifs de 12 000 hommes en septembre. Aidés par les équipes Jedburgh et les SAS (deux commandos de 56 et 46 hommes), les FFI harcèlent les Allemands à la fin de la guerre.

Ces combats, souvent violents, opposent les FFI à la Milice et les troupes allemandes à partir du 10 juin et jusqu’au 15 août. Du 22 au 31 août, celles-ci abandonnent Poitiers (suite au débarquement de Provence), et la colonne Elster traverse la Vienne le 3 septembre[14]. Les Allemands ont fusillé 200 Poitevins ; 188 FFI sont morts au combat, 110 ont été blessés[15].

La reconstruction

À la fin de la guerre, des prisonniers de guerre sont répartis sur le territoire, parfois dans d’anciens camps allemands[16] :

  • à la Chauvinerie : 7300 PG ;
  • à Rouillé : 900 officiers.

Climat

Article détaillé : Climat de la Vienne.

La Vienne possède un climat à forte dominance océanique. En effet sa position proche de l'Atlantique à l'ouest du continent européen lui assure un climat plutôt frais l'été et doux l'hiver. En témoigne la moyenne annuelle des températures du département de 11,4°C. Pour ce qui est des précipitations, elles s'échelonnent de 600 mm à 850 mm suivant la position géographique au nord ou au sud du département. La durée d'insolation moyenne se situe proche de 1900 heures par an.

Quelques records

  • Froid : -17,9°C le 16 janvier 1985, année la plus froide : 1963
  • Chaleur : 40,8°C le 27 juillet 1947, année la plus chaude : 2003
  • Précipitations max. en 24h : 70,6 mm, année la plus pluvieuse 1960

Économie

Article détaillé : Économie de la Vienne.

Démographie

Article détaillé : Démographie de la Vienne.

Les habitants de la Vienne sont les Viennois.

Principales villes :

Poitiers (91 395 hab), Châtellerault (34 402 hab), Buxerolles (9478 hab), Loudun (7255 hab), Chauvigny (7175 hab), Saint-Benoit (6859 hab), Montmorillon (6584 hab), Migné-Auxances (5954 hab), Jaunay-Clan (5788 hab)

Culture

Article détaillé : Culture en Vienne.

Tourisme

Article détaillé : Tourisme en Vienne.

Politique

Article détaillé : Politique de la Vienne.

Administration

Article détaillé : Administration de la Vienne.

Environnement

Transports

  • Le département gère les transports interurbains et les transports scolaires sur son territoire (à l'exclusion des périmètres de transport urbain de Châtellerault et Poitiers).
  • Le département de la Vienne est desservie par l'A10 ce qui lui confère une position stratégique pour le tourisme bien que ce soit un département de transition entre le Nord de la France (Paris) et le Sud de la France (Bordeaux). Châtellerault et Poitiers sont desservies par l'autoroute.

Annexes

Notes et références

  1. Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, Geste éditions, coll. « 30 questions », Jean-Clément Martin (dir.), La Crèche, 2000, 63 p. (ISBN 2-910919-98-6), p. 7
  2. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 43
  3. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 8
  4. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 8-10
  5. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 16
  6. « Ils ont aidé des enfants juifs - Le rabbin Elie Bloch », 13 novembre 2007, sur le site vrid-memorial.com, consulté le 16 septembre 2008.
  7. « Ils ont aidé des enfants juifs - Le Père Jean Fleury (1905-1982) », 13 novembre 2007, sur le site vrid-memorial.com, consulté le 16 septembre 2008.
  8. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 36-37
  9. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 37
  10. « Le réseau Louis Renard », sur le site vrid-memorial.com, consulté le 16 septembre 2008.
  11. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 46-47
  12. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 50
  13. Stéphane Simonnet, Atlas de la Libération de la France, éd. Autrement, Paris, 1994, réimp. 2004 (ISBN 2-7467-0495-1), p. 40
  14. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 53-54
  15. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 54
  16. Jean-Paul Louvet, Les dépôts de P.G. de l'Axe en mains françaises, disponible en ligne [1], consulté le 3 octobre 2008

Liens externes

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46°30′N 00°30′E / 46.5, 0.5

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