- Nord (departement)
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Nord (département)
Pour les articles homonymes, voir Nord (homonymie).Nord Administration Région Nord-Pas-de-Calais Préfecture Lille Préfet de département Jean-Michel Bérard Président du
conseil généralBernard Derosier Sous-préfecture(s) Avesnes-sur-Helpe
Cambrai
Douai
Dunkerque
ValenciennesStatistiques Population totale 2 565 257 hab. (2006) Densité 447 hab./km2 Superficie 5 743 km2 Subdivisions Arrondissements 6 Cantons 79 Intercommunalités 51 Communes 652 Le département du Nord est le département français le plus septentrional. Il est bordé par la Mer du Nord, d'où son nom. Il est constitué de la Flandre française, qui correspond aux arrondissements départementaux de Dunkerque et de Lille (l'ancien comté de Flandre), du Cambrésis (ancienne principauté ecclésiastique) et de la partie méridionale de l'ancien comté de Hainaut. En fait, le département du Nord décrit un tracé similaire à la "Province de Flandre" pré-révolutionnaire, qui avait adopté le blason au lion noir de l'ancien comté de Flandre même si cette province incluait aussi le Cambrésis et une partie du Hainaut en plus du comté de Flandre proprement dit. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 59.
C’est le département le plus peuplé de France, et avec le Pas-de-Calais, il constitue la région Nord-Pas-de-Calais.
Sommaire
Histoire
Article détaillé : Histoire du Nord.Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir des provinces de Flandre, de Hainaut et de Cambrésis, avec pour chef-lieu Douai. Il comportait alors huit districts : Avesnes, Bergues, Cambrai, Douai, Hazebrouck, Lille, Le Quesnoy et Valenciennes. En 1800, les districts devinrent des arrondissements et leur nombre fut ramené à six : Avesnes, Bergues, Cambrai, Cassel, Douai et Lille. En 1803, le chef-lieu du département fut déplacé de Douai à Lille.
Plusieurs réorganisations intervinrent par la suite : la sous-préfecture de Bergues fut déplacée à Dunkerque en 1803, l'arrondissement de Valenciennes fut créé en 1824, la sous-préfecture de Cassel fut déplacée à Hazebrouck en 1857, et finalement l'arrondissement d'Hazebrouck fut supprimé en 1926 et intégré à celui de Dunkerque.
Hainaut : écartelé en 1 et 4 d’or, au lion de sable, armé et lampassé de gueules et en 2 et 3 d’or, au lion de gueules, armé et lampassé d’azur
Géographie
Article détaillé : Géographie du Nord.Le Nord fait partie de la région Nord-Pas-de-Calais. Il est limitrophe de la Belgique et des départements du Pas-de-Calais, de l'Aisne et, sur quelques kilomètres, de la Somme.
Il est également bordé par la mer du Nord. Plusieurs fleuves ou rivières le traversent, notamment l'Yser, la Lys, l'Escaut, la Scarpe et la Sambre. Le canal de la Deûle traverse Lille, la préfecture.
Le Mont Cassel avec ses 176 m est souvent considéré comme le point culminant du Nord, sans doute par sa position émergente en plaine et sa proximité avec Lille. Cette réputation est cependant totalement injustifiée puisque le Mont de Baives le surpasse largement avec ses 239 mètres d'altitude. Le véritable point culminant du Nord se situe à Anor, dans l'Avesnois et culmine à 272 mètres d'altitude.
Climat
Article détaillé : Climat du Nord.Économie
Article détaillé : Économie du Nord.- Mines : Houillères du Nord-Pas-de-Calais
- Navigation : Canal Dunkerque-Escaut, Deûle, Canal de Saint-Quentin, liaison Seine-Escaut
« L'enfer du Nord », hier et aujourd'hui
Longtemps négative, teintée par la grisaille et la crise industrielle des années 1970, l'image du Nord s'est en large partie améliorée depuis le début des années 1990. Là où l'on décriait naguère « l'enfer du Nord », on vante désormais la qualité de vie et le dynamisme retrouvé d'une région qui a su assurer sa reconversion économique. Sa capitale Lille, après s'être équipée à partir de 1983 d'un métro automatique, a développé un centre d'affaire (Euralille) qui a accompagné en 1993 l'arrivée du TGV Nord-Europe. La capitale du Nord est désormais tout entière vouée au tourisme de week-end pour les Parisiens, Bruxellois ou Britanniques. Des quartiers entiers comme celui du Vieux Lille ont retrouvé une nouvelle vie. Jadis sinistrés, ils sont désormais très prisés. En 2004, Lille a été capitale européenne de la culture. Parallèlement, Valenciennes a rénové son musée des Beaux-Arts et récemment inauguré un tramway.
De plus, le film Bienvenue chez les Ch'tis, sorti en 2008, contribue , semble-t-il, à donner une image plus positive du Nord.
Démographie et Enseignement
Évolutions sociétales
Article détaillé : Démographie du Nord.Les habitant(e)s du Nord sont les Nordistes.
Evolution de la population du département du Nord: 1801-2006
Le Nord compte 653 communes. En 2006 (2 565 257 habitants pour le département), 5 comptaient 50 000 habitants ou plus (regroupant 546 748 habitants du département), 17 entre 20 000 et 49 999 habitants (regroupant 480 974 habitants) et 31 entre 10 000 et 19 999 habitants (regroupant 420 253 habitants). 600 autres communes comptent moins de 10 000 habitants.
Académie de Lille
Le département du Nord comprend plus de cinq cent milles élèves de l'enseignement primaire et secondaire, et plus de cent dix mille étudiants dans six campus universitaires et un ensemble universitaire privé[1]. L'université Lille Nord de France et son collège doctoral européen[2] rassemblent près de trois mille doctorants.
- Lille I - Lille II - Lille III - Université d'Artois - Université du littoral - Université de Valenciennes - Collège doctoral européen - Université catholique de Lille
- Écoles d'ingénieurs du Nord :
- École centrale de Lille - École nationale supérieure de chimie de Lille - Polytech'Lille - Hautes études d'ingénieur - Institut supérieur de l'électronique et du numérique - École nationale supérieure des arts et industries textiles - École des mines de Douai
- Écoles de commerce et administration :
Culture
Article détaillé : Culture du Nord.Langues régionales
- Le picard (le Rouchi ou le ch'ti) : en Hainaut, en Cambrésis, en Artois et en Flandre gallicante (arrondissements de Lille et de Douai).
- Le flamand : de la Lys à la Mer du Nord, c'est-à-dire de Bailleul à Dunkerque. Dans cette ville, le flamand est également appelé dunkerquois, car il présente des spécificités.
Gastronomie
- Le potjevleesch, la carbonade flamande, la tarte au maroilles et la goyère, les Bêtises de Cambrai, les Sottises Valenciennoises, la langue Luculus, la Tarte au sucre, le Poulet à la bière, la Glace à la chicorée, le Pain perdu, les Rognons à la douaisienne, la Glace aux speculoos.
Patrimoine
Symboles des fêtes populaires, les géants figurent en bonne place du patrimoine culturel du Nord. Ils participent aux grands évènements de leurs cités.
Les estaminets font aussi partie du paysage patrimonial du Nord.
Evènements sportifs
- Le Paris-Roubaix, course cycliste, avril
- Le Route du Louvre, course à pied, avril
- Les 4 jours de Dunkerque, course de cycliste en mai
- Le semi-marathon de Lille, course à pied, septembre
Tourisme
Article détaillé : Tourisme du Nord.Communes ayant plus de 10 % de résidences secondaires
Selon le recensement général de la population du 8 mars 1999, 1 3 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes du département du Nord dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.
Communes ayant plus de 10% de résidences secondairesAnnée Ville Population SDC Nombre de logements Rés. secondaires % Rés. secondaires 2007 Bray-Dunes 4 681 4 304 2 199 51,09 % 2006 Fressies 536 242 135 39,47 % 2006 Brunémont 531 339 131 38,64 % 1999 Hamel 738 405 130 32,10 % 2005 Arleux 2 452 1 384 336 24,28 % 2006 Lécluse 1 520 751 131 17,44 % Sources :
- Site du recensement de l’INSEE, chiffres au 08/03/1999.
- Estimations du recensement intermédiaire de l’INSEE, chiffres au 01/07/2005.
Parcs et Espaces naturels
Articles détaillés : Parcs naturels du Nord et Espaces naturels du Nord.Villes fortifiées
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Article détaillé : Liste des villes fortifiées de la Région Nord Pas-de-Calais.
Politique et administration
Organisation administrative
L'administration du département est assurée au niveau départemental d'une part par le conseil général qui compte 79 conseillés généraux, un par canton, élus au suffrage universel, et d'autre part par la préfecture de Lille que dirige le préfet, nommé par l'État.
La préfecture et son préfet sont assistés au niveau des 5 arrondissements autres que celui de Lille par les 5 sous-préfectures et leurs sous-préfets.
Découpage du département du Nord en six arrondissements :
Article détaillé : Arrondissements du Nord.- Arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe (sous-préfecture)
- Arrondissement de Cambrai (sous-préfecture)
- Arrondissement de Douai (sous-préfecture)
- Arrondissement de Dunkerque (sous-préfecture)
- Arrondissement de Lille (préfecture)
- Arrondissement de Valenciennes (sous-préfecture)
A l'échelon le plus local, le département du Nord compte également 652 communes, 2 communautés urbaines, 5 communautés d'agglomération et 43 communautés de communes.
Sensibilités politiques
Article détaillé : Politique du Nord.Le Nord, premier département français pour la population résidente, est l'un de ceux où la confrontation des options politiques est la plus vive, depuis longtemps.
D'apparence, ayant un conseil général largement orienté à gauche et, aujourd'hui, une majorité de parlementaires socialistes, tant à l'Assemblée nationale qu'au Sénat, il peut être considéré comme l'un des points forts de la gauche en France.
Ainsi, lors des élections de la première législature de la IVe République, 8 des 24 députés du département sont communistes et 6 autres membres du parti socialiste SFIO
Les réalités sont toutefois plus contrastées et, sous certains aspects, présentent d'ailleurs un caractère de permanence.
S'agissant des plus grandes villes du département, elles sont, pour un certain nombre d'entre elles, comme des îlots détenus par la droite au milieu d'agglomérations de gauche.
C'est ainsi le cas de Valenciennes, de Douai ou, dans une moindre mesure, de Cambrai, toutes villes gérées par la droite, dans le prolongement, faut-il le souligner, de maires socialistes ayant changé d'appartenance politique au début des années 1970, par désaccord avec la stratégie de Programme commun de la gauche.
De manière générale, la partie Sud du département pense et penche plus nettement à gauche, dans le Valenciennois, le Douaisis et, dans une moindre mesure, le Cambrésis et l'Avesnois.
Ces pays sont constitués de l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, dans sa partie nordiste, et des anciens secteurs industriels, notamment ceux de la métallurgie et de l'agroalimentaire.
La région de Lille présente un caractère plus mixte, puisque l'agglomération lilloise comporte plusieurs communes résidentielles bourgeoises qui optent pour les partis modérés et de droite depuis longtemps.
Les régions roubaisienne et tourquennoise sont marquées par des évolutions sensibles, liées à la crise importante du secteur textile, ce qui a modifié les comportements politiques, en ouvrant un temps un espace pour le courant d'extrême droite.
Mais la présence de l'Église, et un certain patronat paternaliste (notamment dans le secteur de la vente par correspondance) ne sont pas sans influence sur les comportements politiques de la population.
L'Armentiérois et la Flandre, régions dédiées dans un premier temps aux activités textiles et largement influencées par l'Église catholique, ont, dans les faits, une tradition plus conservatrice, qui les fait en général choisir des candidats de droite.
Toutefois, la côte, notamment depuis l'implantation d'activités industrielles importantes (sidérurgie, énergie), penche désormais assez nettement à gauche.
A noter cependant, quant aux comportements politiques, que le courant chrétien-démocrate imprègne fortement les partis de droite, bien plus qu'ailleurs.
Cette situation est vraie depuis fort longtemps dans le département, autour de personnalités comme celle de Maurice Schumann.
Résultats des principaux scrutins
Au référendum européen sur le traité de Maastricht (scrutin du 20 septembre 1992), sur 1 640 563 inscrits, 1 175 412 ont voté, ce qui représente une participation de 71,65% du total, soit une abstention de 28,35%. Il y a eu une victoire du non avec 613 949 voix (54,18%) contre 519 195 voix (45,82%) prononcées oui et 42 268 (3,60%) de votes blancs ou nuls[3].
Au référendum sur la constitution européenne (scrutin du 29 mai 2005), sur 1 725 296 inscrits, 1 174 968 ont voté, ce qui représente une participation de 68,10% du total, soit une abstention de 31,90%. Il y a eu une victoire du non avec 711 580 voix (61,94%), 437 285 voix (38,06%) ayant votées oui et 26 103 (2,22%) étant des votes blancs ou nuls[4].
À l’élection présidentielle de 2007: Résultats du premier tour : Nicolas Sarkozy (UMP) avec 29,30 %, suivi par Ségolène Royal (PS) avec 24,83 %, François Bayrou (UDF) avec 15,64 %, Jean-Marie Le Pen (FN) avec 13,83 %, Olivier Besancenot (LCR) avec 5,20 %. Aucun autre candidat ne dépasse les 5 %.
Résultats du deuxième tour : Nicolas Sarkozy avec 51,75 % (résultat national : 53,06 %) contre 48,25 % pour Ségolène Royal (résultat national : 46,94 %)[5].
Représentation
Voir aussi
- Département français
- Marc Jodot, cartographe du département du nord au début du 19 ème siècle
Sources
Liens externes
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