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Guéret
Guéret
Le parc du musée de la Sénatorerie.Administration Pays France Région Limousin Département Creuse (préfecture) Arrondissement Guéret (chef-lieu) Canton Chef-lieu de trois cantons Code Insee abr. 23096 Code postal 23000 Maire
Mandat en coursMichel Vergnier
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Guéret Saint-Vaury Site internet http://www.ville-gueret.fr/ Démographie Population 13 789 hab. (2006) Densité 526 hab./km² Gentilé Guérétoise, Guérétois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 350 m — maxi. 685 m Superficie 26,21 km² Guéret (en occitan Garait [gɒˈraj, gɒˈre]) est une commune française, préfecture du département de la Creuse dans la région Limousin.
Guéret, après avoir été la capitale de la Haute-Marche et le chef-lieu du nouveau département en 1790, est aujourd'hui la préfecture de la Creuse.
Ses habitants sont appelés les Guérétoise et les Guérétois.
Sommaire
Géographie
Guéret est situé sur un vaste plateau entre la Creuse et la Gartempe, au pied du Puy-de-Gaudy.
Histoire
Article détaillé : Libération de Guéret.- C'est au VIIe siècle que Lantarius, comte de Limoges, persuada le moine Pardulphe (ou saint Pardoux) de rejoindre son domaine rural de Garactus. Pardulphe, jusqu'alors ermite réputé pour ses pouvoirs de thaumaturge, y devint abbé d'un monastère autour duquel un village se construit. L'ensemble fut rasé par les Normands au IXe siècle, mais une modeste cité y fut reconstruite, donnant naissance à Guéret.
- Le nom de la ville viendrait du fait que les premières habitations furent construites aux abords des guérets, c’est-à-dire les champs labourés mais non ensemencés.
- La ville devint en 1514 capitale de la Marche, et sa vocation de siège administratif fut confirmée en 1790 lorsque la ville fut choisie comme chef-lieu du département.
- En juin 1848, les révoltés d'Ajain sont des paysans des communes d'Ajain, Ladapeyre et Pionnat qui marchent sur Guéret. Ils veulent délivrer leurs camarades emprisonnés pour s'être opposés à l'impôt que la nouvelle République vient de voter en juin 1848. À l'entrée de la ville, l'affrontement avec la Garde nationale fait 16 morts parmi les manifestants[1].
- XIXe siècle : Depuis le Moyen Âge, comme dans toutes les communes du département, beaucoup d'hommes partaient tous les ans dans les grandes villes sur les chantiers du bâtiment pour se faire embaucher comme maçon, charpentier, couvreur...C'est ainsi que les maçons de la Creuse devinrent bâtisseur de Cathédrale, en 1624, ils construisirent la digue de La Rochelle, au XIXe siècle, ils participèrent à la construction du Paris du baron Haussmann. Initialement temporaire de mars à novembre, l'émigration devint définitive : ainsi la Creuse a perdu la moitié de sa population entre 1850 et 1950. On retrouve dans les romans Mémoires de Léonard, ancien garçon maçon de Martin Nadaud et Jeantou, le maçon creusois de Georges Nigremont, la description de cet exode qui marqua si fortement les modes de vie.
- Pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux Creusois requis pour le Service du travail obligatoire rejoignent les camps des maquisards. Parmi eux, trois jeunes de Guéret John Allan Colomb, 21 ans, Robert Janvier, 18 ans et Jacques Nouhaud, 19 ans seront tués par les Allemands le 7 septembre 1943 dans le bois du Thouraud[2]. Albert Fossey alias François était en 1943 le chef départemental adjoint des Mouvements Unis de la Résistance (MUR) de la Creuse, puis le chef départemental des maquis de l'Armée secrète de la Creuse. En 1944 il sera le chef départemental des FFI de la Creuse avec le grade de Lieutenant-Colonel. Le 7 juin 1944 il dirige la première Libération de Guéret puis les allemands reprennent la ville le 9 juin. Après une guérilla dans l'ensemble du département, Guéret est de nouveau libérée le 25 août 1944 par les maquisards du commandant François[3]. C'est Roger Cerclier qui reçoit la reddition de la garnison allemande de Guéret. Président du Comité départemental de Libération, il exerce ses fonctions avec sang froid et modération.
- Dans les années 1960, les enfants réunionnais déportés en Creuse étaient accueillis lors de leur arrivée dans un foyer de Guéret. Puis ils étaient envoyés dans des familles d'accueil à travers la Creuse. Aujourd'hui c'est l'Espace Créole qui se trouve dans les bâtiments[4].
Administration et pouvoir politique
Guéret est la préfecture de la Creuse depuis la création du département en 1790.
La région
Le Limousin est une des 26 régions françaises composée des trois départements Corrèze, Creuse et Haute-Vienne. Situé presque en totalité sur le Massif central, au 1er janvier 2005, il regroupait 724 243 habitants sur près de 17 000 km². Ses habitants sont appelés les Limousins.
Jean-Paul Denanot est Président du Conseil régional du Limousin depuis 2004.
La circonscription
Guéret appartient ä la 1re circonscription composée des cantons de : Bénévent-l'Abbaye, Bonnat, Bourganeuf, Dun-le-Palestel, Le Grand-Bourg, Guéret-Nord, Guéret-Sud-Est, Guéret-Sud-Ouest, Saint-Vaury, La Souterraine.
Le député de cette circonscription est Michel Vergnier .
Le département
Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, essentiellement à partir de l'ancienne province de la Marche. Ses habitants sont appelés les Creusois.
Les conseillers généraux sont élus dans le cadre des cantons pour une durée de six ans. En Creuse, il y a 27 cantons et donc 27 conseillers généraux. Ces derniers élisent en leur sein le président du conseil général de la Creuse. Depuis 2001, c'est Jean-Jacques Lozach, conseiller général de Bourganeuf, qui en est le président.
Guéret est divisée en trois cantons :
La Communauté de commune
La communauté de communes de Guéret Saint-Vaury est une structure intercommunale regroupant 19 communes, à savoir : Ajain, Bussière-Dunoise, Gartempe, Glénic, Guéret, La Brionne, La Chapelle-Taillefert, La Saunière, Montaigut-le-Blanc, Saint-Christophe, Saint-Fiel, Saint-Laurent, Saint-Léger-le-Guérétois, Saint-Silvain-Montaigut, Saint-Sulpice-le-Guérétois, Saint-Vaury, Saint-Victor-en-Marche, Sainte-Feyre et Savennes.
Elle est présidée par André Lejeune (PS), ancien maire de Guéret et sénateur.
La commune
Les élus
Lors des élections municipales du 9 mars 2008, la liste menée par le maire sortant M. Michel Vergnier (Parti socialiste) a recueilli 73,12% des votes soit 29 sièges et la liste menée par M. Dominique Mazure a recueilli 26,88% soit 4 sièges[5].
Liste des maires et présidents de la municipalité successifs Période Identité Parti Qualité 1998 en cours Michel Vergnier PS Député, enseignant 1978 1998 André Lejeune PS Député (1981-1993), sénateur (1980-1981, 1998-2009), enseignant 1977 1978 Guy Beck PS Député (1973-1978), haut fonctionnaire 1973 1977 Maurice Chantrelle UDR Médecin 1971 1973 Olivier de Pierrebourg UDR Député (1951-1973), journaliste 1965 1970 Raymond Gadet 1957 1965 Marcel Brunet 1953 1957 Jules Lagrange 1944 1953 Hubert Gaudriot 1909 1935 Alfred Grand Gauche démocratique Avoué puis sénateur 1909 Philippe Lecante 1870 1873 Joseph-Edmond Fayolle Républicain Avocat et sénateur François Laroche Gauche opportuniste Sénateur en 1885 1815 1818 François Coudert de la Villatte Démographie
Dès le Moyen Âge, les maçons de la Creuse émigrent vers les grandes villes. Dans tous les villages les hommes partent souvent dans les métiers du bâtiment de mars à novembre. Certains s'installent définitivement dans ces villes. Au XXe siècle, la guerre de 1914-1918 décime une génération et marque l'accélération du dépeuplement des campagnes. Après la Seconde Guerre mondiale, les campagnes limousines, et même les villes continuent de se dépeupler et la moyenne d'âge augmente sans arrêt. De 1851 (287 000 habitants) à 2005 (123 000 habitants), le département a perdu plus de la moitié de sa population. Guéret ne déroge pas à cette évolution.
Mais au début du XXIe siècle, et contrairement à toutes les prévisions, la région connaît un regain démographique. Certes, c'est un phénomène très limité, mais historique : en 5 ans, le Limousin a gagné quelque 14 000 habitants en passant de 710 939 habitants en 1999 à 725 000 habitants en 2005. Cette tendance se confirme en 2006, ce qui a fait la une du journal régional Le Populaire du Centre, daté du mercredi 31 mai 2006 : « Nouveau baby-boom ».
Les causes principales de ce renouveau sont la venue de Britanniques et de Néerlandais attirés par des prix de maison attractifs, de retraités en quête de nature et d'étudiants ayant fini leurs études. Depuis maintenant une dizaine d'années, le phénomène touche aussi les zones rurales, surtout celles qui, comme la Creuse, promeuvent un tourisme dit « vert » et/ou situées le long des grands axes de circulation (par exemple l'A 20 en Limousin et l'A 75).
Ainsi le recensement de 2006 fait apparaitre une augmentation du nombre d'habitants pour la commune et aussi pour le département.
Économie
- L'aéroport de Montluçon Guéret se trouve à Lépaud.
- La gare de Guéret
Guéret est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de la Creuse. Elle gère le Centre de formation d'apprentis.
Culture
Personnalités
Article détaillé : Personnalités de la ville de Guéret.Monuments et lieux touristiques
- Hôtel des Moneyroux (appelé aussi à tort « château des Comtes de la Marche », aucun comte n'ayant résidé à Guéret). Cette bâtisse de style gothique flamboyant fut construite au XVe siècle par Antoine Allard, seigneur de Moneyroux et trésorier du comté de la Marche. C'est aujourd'hui le siège du Conseil général de la Creuse. On peut le visiter lors des journées du patrimoine.
- Présidial (XVIIe siècle). L'édifice abrite l'hôtel de ville.
- Le musée de la Sénatorerie. En partie édifié au XVIIIe siècle, l'hôtel de la Sénatorerie servait de résidence aux sénateurs sous Napoléon. Dès 1832, la Société des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse, l'une des plus vieilles sociétés savantes de France, y réunit des collections d'histoire naturelle et d'œuvres d'art. En 1907, l'Hôtel de la Sénatorerie devient un musée, entouré d'un parc aux arbres centenaires[7].
- Le monument aux morts d'inspiration pacifiste a été inauguré le 1er juillet 1923. Jean Lagrue en est l'architecte. La sculpture, représentant une pleureuse[8] est du limougeaud Henri Coutheillas (1862 - 1928)[9].
Activités culturelles
Différents lieux et activités culturels s'offrent aux habitants :
- Un cinéma de 5 salles dont la gestion est assurée par une association en affermage avec la ville de Guérêt[10]
- La Fabrique[11] présente des spectacles de danse, théâtre, musique, lecture et culture urbaine.
Jumelages
Stein (de) (Allemagne) depuis 1991
Aux environs
Le château de Sainte Feyre
Château du XVIIIe siècle, construit sur les bases d'un château du Moyen Âge; il en reste quelques vestiges. L'édifice du XVIIIe siècle fut bâti sur les plans de l'architecte Brousseau. C'est un ensemble raffiné avec son escalier monumental, son oratoire qui est classé monument historique et le parquet Versailles du grand salon.
Le labyrinthe géant
Vaste labyrinthe végétal[12] permanent situé à 3 km au sud de Guéret.
L'étang de Courtille
Base de loisir au sud de Guéret, au bord d'un lac artificiel bordé d'un sentier ombragé. D'une circonférence d'environ 3 km, il est parfait pour faire un peu de sport (course à pied, voile, marche) ou se prélasser sur l'herbe à regarder les gens passer... Il y a pas mal de bois et forêts dans les environs.
La forêt de Chabrières
La forêt de Chabrières est une vaste forêt domaniale qui s'étend au sud de Guéret. Elle abrite :
- un parc animalier, Les loups de Chabrières, où l'on peut observer des loups en semi liberté dans de grands enclos. Inauguré en 2001, c'est une référence dans le domaine de la protection de cette espèce.
- un observatoire astronomique
- de gros monolithes naturels, très liés aux mythes et légendes locaux
- d'anciennes carrières de granit, exploitées principalement pour la taille des pavés parisiens
- de nombreux circuits pédestres, équestres et de VTT.
Pour approfondir
Liens internes
Liens externes
Bibliographie
- Maurice Favone, Histoire de la Marche., Dorbon aîné éditeur, 1939 ;
Notes et références
- ↑ L'inauguration de la plaque commémorative
- ↑ Mémorial GenWeb
- ↑ Ordre de la libération
- ↑ Réunionnais de la Creuse
- ↑ Source : ministère de l'Intérieur
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
- ↑ Le musée de la Sénatorerie
- ↑ http://memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/photo.php?id_source=8751 Photo du monument
- ↑ http://histoire-gueret.fr/index.php/?2007/09/11/145-henri-coutheillas-et-le-monument-aux-morts-de-gueret Source : histoire de Guéret
- ↑ Le Sénéchal
- ↑ La Fabrique
- ↑ http://www.labyrinthe-gueret.com/ Site officiel du Labyrinthe de Guéret
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