- Riga
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Riga
HéraldiqueAdministration Pays Lettonie Rajons Riga (Lielpilseta) Maire Nils Ušakovs (Centre de l'harmonie) Géographie Coordonnées Superficie 30 717 ha = 307,17 km2 Démographie Population 727 800 hab. Densité 2 369,4 hab./km2 Localisation Riga (en letton Rīga) est la capitale de la Lettonie. Construite sur la mer Baltique au fond du golfe de Riga, dans lequel se jette la Daugava, c'est un centre industriel, commercial, culturel et financier majeur de la région.
Sommaire
Population
Riga est la plus grande ville des États baltes mais sa population (les Riganais ou Rigois) continue de décroître rapidement. Le déclin démographique est particulièrement évident depuis 1991 et le départ de nombreux russophones en raison du positionnement politique letton jusqu'en 1998 (nouvelles lois sur la naturalisation[1]) et l'incapacité du pays à augmenter son taux de fécondité. Cependant, la ville connaît un fort taux d'immigration interne au pays qui n'est pas répercuté dans les chiffres à cause du système d'enregistrement qui est une démarche personnelle que beaucoup ne font pas.
La population de Riga en 2007 est de 727 578 et, selon les données de 2007 est composée de[2].:
- Lettons : 42,3 % ;
- Russes : 42,1 % ;
- Biélorusses : 4,4 % ;
- Ukrainiens : 3,9 % ;
- Polonais : 2,0 % ;
- Lituaniens : 0,9 % ;
- Autres : 4,4 %.
À titre de comparaison, sur l'ensemble du pays, 59 % sont des Lettons natifs, 28,3 % sont Russes, 3,7 % Biélorusses, 2,5 % Ukrainiens, 2,4 % Polonais, 1,4 Lituaniens et les 2,7 % restants sont composés d'autres nationalités.
La plupart des Lettons sont des protestants luthériens, tandis que la majorité des Russes sont orthodoxes. Il y a 18 églises luthériennes à Riga, 15 églises orthodoxes, 10 églises catholiques et une maison de prières de Vieux-Croyants.
Un tableau récapitulatif de l'évolution de la population à Riga.
Année Population 1767 19 500 1800 29 500 1840 60 000 1867 102 600 1881 169 300 1897 282 200 1913 517 500 1920 185 100[3] 1930 377 900 1940 353 800 Année Population 1941 335 200 1945 228 200[4] 1950 482 300 1955 566 900 1959 580 400 1965 665 200 1970 731 800 1975 795 600 1979 835 500 1987 900 300 Année Population 1990 909 135 1991 900 455 1992 889 741 1993 863 657 1994 843 552 1995 824 988 1996 810 172 1997 797 947 1998 786 612 1999 776 008 Année Population 2000 764 329 2001 756 627 2002 747 157 2003 739 232 2004 735 241 2005 731 762 2006 727 578 2007 722 485 2008 717 371 2009 715 978 Historique
La particularité de Riga est l'origine diverse de sa population. Elle n'a été mono-ethnique que de sa fondation au XIIIe siècle jusqu'au XVIIe, où elle était exclusivement peuplée de germano-baltes qui ont laissé leur empreinte dans tous les monuments historiques de la ville, tandis que l'administration municipale et ecclésiastique demeura germanophone jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale. Les Lettons étaient quant à eux ruraux. Riga était, même sous les dominations polonaise, suédoise et russe, un îlot germanophone peuplée de germano-baltes, avec une forte minorité juive s'exprimant en yiddish ou en allemand. Au XVIIIe siècle, les Russes lèveront les barrières de peuplement imposées par la municipalité et commenceront à s'y installer, ainsi que les Lettons. Au XIXe siècle, la population de ce qui était la troisième ville de l'Empire sera de plus en plus bigarrée (Germano-baltes, Lettons, Russes, Polonais, Biélorusses, Juifs). Après le départ en masse des germanophones, les germano-baltes, au XXe siècle, l'extermination des Juifs pendant l'occupation allemande, et finalement l'arrivée de populations soviétiques variées, après la Seconde Guerre mondiale, le caractère multi-ethnique de la ville perdura (vers 1950, 60% étaient de langue lettonne et 40% russophones).
Cependant l'indépendance de 1991 imposera des restrictions de naturalisations, sur des critères ethnolinguistiques la refusant aux russophones, posant aujourd'hui un problème ethnique spécial pour un pays de l'Union européenne.
Climat
Riga possède un climat tempéré de type continental. Les hivers sont froids et les étés assez chauds. Les pluies sont modérées, l'été étant la saison la plus arrosée. La neige recouvre le sol en moyenne 91 jours par an.
- Température record la plus froide : -34,9 °C (fév. 1956)
- Température record la plus chaude : 34,1 °C (juil. 2002)
- Nombre moyen de jours avec de la neige dans l'année : 80
- Nombre moyen de jours de pluie dans l'année : 158
- Nombre moyen de jours avec de l'orage dans l'année : 21
- Nombre moyen de jours avec tempête de neige dans l'année : 14
Relevé météorologique de Riga mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) -5,4 -5,5 -2,2 1,4 6,8 10,1 12,5 12,1 7,7 4,1 0,5 -3,6 3,2 Température moyenne (°C) -3,5 -3,4 0,1 5,0 11,6 15,3 17,2 16,5 11,8 7,1 2,3 -1,5 6,5 Température maximale moyenne (°C) 0,1 0,1 5,1 9,6 17,1 20,2 21,9 21,2 16,0 10,5 5,0 1,1 10,7 Précipitations (mm) 35 25 31 39 43 68 82 84 81 60 59 48 655 Source : Le climat à Riga (en °C et mm, moyennes mensuelles). Voir site : Pogoda.ru.netÉtymologie
Le nom de la ville tiendrait de celui d'un bras (Ridzene, terme équivalent au slave reka désignant un « fleuve ») de la Daugava, aujourd'hui disparu, isolant une île sur laquelle fut bâtie la ville. Une autre hypothèse est celle d'une parenté avec le vieux mot lituanien ringi signifiant « sinuosité » [5].
Histoire
Depuis le XIe siècle des villages de Lives et de Lettes, peuplés par des artisans, des pêcheurs et des marchands sont établis sur les bords de la rivière Ridzene. La ville doit son nom à cette rivière qui se jette dans la Daugava. Le port — situé à l'embouchure de la Daugava — attirait aussi bien des marchands allemands, toujours à la recherche de nouvelles voies commerciales, que des croisés occidentaux qui cherchaient à convertir les peuples baltes au christianisme.
La ville est mentionnée pour la première fois, dans un écrit, en 1198, mais elle a été fondée officiellement en 1201, par Albert de Buxhoeveden, évêque de Livonie et fondateur de l'ordre des chevaliers porte-glaives, sur une île fluviale formée par un bras de la Daugava. Dès lors des colons allemands viendront en masse, les germano-baltes qui feront eux aussi la spécificité de la ville, avec leurs églises, leurs commerces, etc. jusqu'à la Première Guerre mondiale. Au XIIIe siècle on construit à l'intérieur des murs de la ville le château du Maître de Ordre de Livonie, une cathédrale et des églises, un hôtel de ville, les Maisons des guildes des artisans et marchands. Entrée dans la ligue hanséatique en 1282, Riga sera au fil des siècles victime de l'instabilité politique des pays baltes : elle est conquise successivement par les Polonais (1561), les Suédois (1621), les Russes (1710, après un échec en 1656) qui en font la capitale du Gouvernement de Livonie. Elle est assiégée en vain, en 1812, par les troupes françaises et prussiennes de Napoléon Ier. L'histoire de Riga se confond à partir de 1919 avec celle de la Lettonie.
Les anciens remparts de la ville sont détruits au milieu du XIXe siècle et la construction de la nouvelle ville démarre. Au début du XXe siècle, une ceinture de boulevards est aménagée autour du Vieux Riga (Vecriga), avec des parcs, des espaces verts et des immeubles Art nouveau, construits en particulier par Mikhaïl Eisenstein. Ces changements ont également touché les anciens faubourgs.
Lorsque la République de Lettonie déclare son indépendance, le 18 novembre 1918, Riga devient la capitale du pays. L'expansion de la ville s'accélère et les rues prennent de nouveaux noms lettons. Pendant le rattachement du pays à l'URSS (1945-1991), Riga est la capitale de la République socialiste soviétique de Lettonie. La République de Lettonie retrouve son indépendance le 21 août 1991 et Riga redevient la capitale du nouvel État indépendant.
Grâce à la plus forte concentration de bâtiments de style Art Nouveau en Europe, le centre historique de Riga a été inclus, en 1997, sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, ce qui permet la préservation présente et future de la vieille ville.
Activité économique
L'activité économique et les loisirs se sont significativement développés ces dernières années, en raison d'une amélioration des infrastructures. Rīga, en tant que ville portuaire, est devenue un point clé où transitent de plus en plus de biens et de personnes, avec des liaisons maritimes régulières avec Stockholm, Kiel et Lübeck. Le trafic aérien a doublé entre 1993 et 2004, grâce à la modernisation de l'Aéroport international de Riga, qui est le plus grand aéroport des États baltes.
La plupart des institutions financières lettones sont localisées à Riga, à l'instar de la Banque de Lettonie. Les échanges commerciaux à travers Riga sont en augmentation ces dernières années, surtout depuis l'entrée de la Lettonie dans l'Union européenne, le 1er mai 2004. Riga génère à elle seule la moitié de la production industrielle de la Lettonie et met l'accent sur les services publics, le secteur financier, l'agro-alimentaire, le textile, l'édition.
Monuments à visiter
- Cathédrale de Riga (Doms - protestante)
- Église Saint-Pierre (luthérienne)
- Cathédrale Saint-Jacques (catholique)
- Église Saint-Jean (luthérienne)
- Maison des Têtes Noires
- Le musée de l'occupation, qui présente les occupations nazie et soviétique.
- Cathédrale de la Nativité (orthodoxe)
- Église Saint-Alexandre-Nevsky (orthodoxe) de style néoclassique
- Outre le centre historique (vieille ville), l'un des intérêts de Rīga réside dans un ensemble de témoignages de l'Art nouveau réalisés entre 1895 et 1912, en particulier par Mikhaïl Eisenstein.
- Château de Riga
Célébrités nées à Riga
- La baronne Barbara de Krüdener, femme de lettres et amie de Madame de Staël.
- Wilhelm Ostwald, chimiste et philosophe germano-balte, puis allemand.
- Georg Schweinfurth, explorateur et naturaliste allemand.
- Sergueï Mikhailovich Eisenstein, réalisateur de cinéma soviétique.
- Isaiah Berlin, philosophe et historien britannique.
- Heinz Erhardt, acteur et humoriste.
- Gidon Kremer, violoniste.
- Mariss Jansons, chef d'orchestre.
- Yeshayahou Leibowitz, chimiste et philosophe israélien.
- Aaron Nimzowitsch, joueur et théoricien du jeu d'échecs.
- Mikhaïl Tal, champion du monde d'échecs.
- Alexandre Garbell, peintre de l'École de Paris.
- Walter Zapp, inventeur.
- Elina Garanca, mezzo-soprano.
- Marie Skobtsov, religieuse orthodoxe résistante, morte au camp de Ravensbrück
- Philippe Halsman, photographe américain
- Mikhail Barychnikov, danseur et chorégraphe
- Maris Liepa, danseur et chorégraphe.
Célébrités décédées à Riga
- Vsevolod Poudovkine, cinéaste soviétique (30 juin 1953)
Culture
Médias
Riga est le siège de l'hebdomadaire de langue anglaise The Baltic Times, qui traite de l'actualité dans les trois pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) et dans les pays voisins.
Jumelages
La ville de Riga est jumelée avec[6] :
- Kiev (Ukraine)
- Kōbe (Japon)
- Minsk (Biélorussie)
- Moscou (Russie)
- Norrköping (Suède)
- Pékin (Chine)
- Pori (Finlande)
- Rostock (Allemagne)
- Saint-Pétersbourg (Russie)
- Santiago du Chili (Chili)
Transports
Réseau Inter-urbain
Riga est desservie par un aéroport et une liaison aérienne directe existe vers de nombreuses grandes villes d'Europe grâce à Air Baltic.
Une liaison en car permet de rejoindre Tallinn au nord en Estonie et Vilnius au sud en Lituanie. De plus, de nombreuses liaisons permettent de se rendre dans la plupart des régions de Lettonie.
La gare ferroviaire est directement reliée aux grandes villes de Lettonie ainsi qu'à certaines plus petites, Saint-Pétersbourg et Moscou.
Un projet de métro a été lancé à l'époque soviétique, mais il a été avorté. Des alternatives au métro sont étudiées pour faciliter la circulation et désengorger les artères de cette ville aux dimensions de métropole.
Réseau urbain
Le réseau urbain de transport en commun est très développé et dessert tous les points de la ville. Il est composé de plusieurs lignes de tramway, de trolleybus ou de bus.
Les taxis sont nombreux à Riga (les prix sont maintenant clairement affichés sur leurs portières).
Galerie de photos
Notes et références
- Citoyenneté en Lettonie.
- [1]
- Première Guerre mondiale. Déclin massif de la population après la
- Seconde Guerre mondiale et les déportations. Déclin de la population après la
- Marianne Mulon (Le Robert, 1994) (ISBN 285036195X) Dictionnaire des noms de lieux – Louis Deroy et
- Riga's Twin Cities
Liens internes
Liens externes
- (fr) (lv) (ru) (en) Municipalité de Rīga
- Plan de la ville
- (en) Riga, des images
Précédée par Capitale européenne de la culture 2014
Suivie par Košice
MarseilleRiga
UmeåMons
candidats:Ostrava et Plzeň
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