- Rennes
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Cet article concerne la ville bretonne. Pour les autres significations, voir Rennes (homonymie).
Rennes
Le palais du parlement de Bretagne, reconstruit après l'incendie de 1994. Il abrite la cour d'appel de Rennes.
DétailAdministration Pays France Région Bretagne (préfecture) Département Ille-et-Vilaine (préfecture) Arrondissement Rennes (chef-lieu) Canton Chef-lieu de onze cantons Code commune 35238 Code postal 35000, 35200, 35700 Maire
Mandat en coursDaniel Delaveau
2008 - 2014Intercommunalité Rennes Métropole (siège) Site web www.rennes.fr Démographie Population 206 194 hab. (2008) Densité 4 092 hab./km² Aire urbaine 654 478 hab. (2008) Gentilé Rennais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 20 m — maxi. 74 m Superficie 50,39 km2 Rennes (prononcer [ʁɛn] ; Roazhon en breton, Rene en gallo) est une commune française, chef-lieu du département d’Ille-et-Vilaine et de la région Bretagne, ainsi que l'une des capitales historiques du duché de Bretagne. Elle se situe à l’est de la Bretagne à la confluence de l’Ille et de la Vilaine. Ses habitants sont appelés les Rennais et les Rennaises.
En 2008, Rennes comptait 206 655 habitants intra-muros. Rennes est la onzième plus grande ville de France en nombre d'habitants[1]. L'unité urbaine est peuplée de 305 270 habitants en 2008[2]. Son aire urbaine, comprend 654 478 habitants en 2008, est la onzième, au plan national[3], en termes de population. Rennes est la ville la plus peuplée de la région Bretagne devant Brest, située à l'ouest.
Rennes est, en 2006, la huitième ville française en nombre d'étudiants[4].
Rennes est aussi, en 2008, la deuxième ville la plus dynamique de France derrière Toulouse[5].
Toponymie
À l’origine le nom celtique de la commune est Condate, ce qui signifie « confluent »[6] et souligne l’emplacement de la ville, entre l’Ille et la Vilaine[7].
Le toponyme actuel est issu du nom du peuple gaulois, les Redones (ou Riedones)[8], occupant cette partie de l'Armorique au IIe siècle av. J.‑C.[8]. Le nom de ce peuple vient lui-même d’une racine celtique red signifiant « aller à cheval » ou « aller en char »[9].
Suivant les siècles, Rennes connut plusieurs appellations. Chronologiquement :
- Condate pour le site d’origine dont les contours géographiques et temporels sont mal connus.
- On trouve le nom de Civitas Riedonum dès 135 (sur la stèle de Titus Flavius Postuminus) puis au IVe siècle celui de Civitas Redonum.
- Une des dernières mentions de Condate est celle qui figure sur l’itinéraire d'Antonin (aux alentours du IVe siècle)[10].
- Au Ve siècle, sa dénomination fut Ecclesia Redonensis, en 830 ce fut Redonicum oppidum, enfin trente ans après, en 850, son nom fut reformulé en Redonas oppidum.
- Durant le XIIe siècle, plusieurs noms lui sont attribués dont Urbe Redonensis, Urbs Redonis et Redhonis.
- La graphie du nom « Rennes » apparut au XIIIe siècle avec les appellations Renes et Rennes[9].
La ville est appelée Resnn[11] en gallo et Roazhon en breton. En breton, on trouve aussi des variantes plus anciennes : Roazon (en KLT) ou Roahon[12],[13], Roéhon[14], Roaon[15] (en Vannetais). Grégoire de Rostrenen utilise les graphies Roazoun, Roazon, Roéson, Roaon, Roën[16],[17].
En langue des signes française, la ville se signe comme un renne[18].
Géographie
Situation
Rennes en (Bretagne) Localisation
La ville de Rennes est située à l’Ouest de la France à 308 km en distance orthodromique de Paris[19]. Elle est donc excentrée par rapport à l’axe Lille-Paris-Lyon-Marseille structurant le territoire français et elle l'est plus encore par rapport à la dorsale européenne qui relie Londres à Milan. La ville cherche cependant à tirer parti de sa position centrale dans l'arc Atlantique pour affirmer son rôle de ville européenne. C'est d'ailleurs à Rennes qu’a été créée en 2000 la Conférence des villes de l’Arc Atlantique[20] qui y a son siège.
Excentrée au niveau national et européen, la ville de Rennes l'est aussi au niveau régional[21]. Située à moins de 50 km de la limite orientale de la Bretagne à La Gravelle, Rennes se situe à plus de 250 km de l'île d’Ouessant. En distance orthodromique, elle est ainsi plus proche de Tours (194 km) que de Brest (210 km) et plus proche de Caen (154 km) que de Quimper (180 km)[22]. Éloignée de toute frontière terrestre, la ville n'est cependant qu'à 120 km de l'île Anglo-Normande de Jersey.
Rennes est la seule ville bretonne de plus de 25 000 habitants qui ne soit pas située en bord de mer ou d'estuaire[23]. Elle est plus proche des côtes de la Manche (64 km) que de celles de l’océan Atlantique (90 km).
Communes limitrophes
Site
La ville se trouve au centre du bassin de Rennes, formé par l’affaissement du massif armoricain au début du Cénozoïque ; il a été réinvesti par la mer au Miocène[24], ce qui explique l'importance des roches sédimentaires comme le schiste. Bien que globalement plat – l'altitude de la commune est comprise entre 20 et 74 mètres[25] – le relief de la commune est marqué par les vallées creusées par l'Ille et la Vilaine.
Le site choisi pour la fondation de la ville est celui d’un promontoire dominant le confluent de l'Ille et de la Vilaine[26]. Le développement de la ville s'est tout d’abord fait sur les terrains hauts au nord de la Vilaine ; les terrains marécageux situés au sud du fleuve n'ont été urbanisés qu’au XVe siècle[27]. Le relief n'a jamais constitué un frein au développement urbain. La ville s'est progressivement développée de part et d'autre des cours d'eau pour s'étendre au XXe siècle sur les hauteurs environnantes : plateau du Haut-Quineleu, au sud de la gare, hauteurs de Maurepas et de Villejean, au nord-est et au nord-ouest du centre-ville.
En raison d’un lit peu profond, la Vilaine provoque de fréquentes inondations qui ont conduit les autorités municipales à prendre de nombreuses mesures pour les limiter. Dès le XVIe siècle, des travaux de canalisation sont envisagés afin d’améliorer sa navigabilité[28] mais, malgré de nombreux projets élaborés suite à l'incendie de 1720, il faut attendre le XIXe siècle pour que les travaux soient entrepris[29]. Après l'achèvement des travaux de canalisation, des inondations se sont encore produites, parfois catastrophiques comme en 1966 et en 1974, conduisant la municipalité à se doter d’un large éventail d'équipements[30]. L’état de catastrophe naturelle a été constaté suite aux inondations des 30 juin[31] et 19 septembre 2009[32], consécutives à des orages exceptionnels.
Climat
La ville est sous un climat océanique relativement doux. Les hauteurs annuelles de précipitations sont inférieures à 700 mm. Il pleut en quantité (et pas en nombre de jours de pluie) davantage à Nice qu'à Rennes. Les hivers sont humides et en moyenne doux. Les étés sont relativement secs, modérément chauds et ensoleillés. Rennes bénéficie d'environ 1 850 heures d'ensoleillement chaque année.
Ville Ensoleillement Pluie Neige Orage Brouillard Paris 1 797 h/an 642 mm/an 15 j/an 19 j/an 13 j/an Nice 2 694 h/an 767 mm/an 1 j/an 31 j/an 1 j/an Strasbourg 1 637 h/an 610 mm/an 30 j/an 29 j/an 65 j/an Rennes[33] 1 851 h/an 649 mm/an 9 j/an 15 j/an 69 j/an Moyenne nationale 1 973 h/an 770 mm/an 14 j/an 22 j/an 40 j/an Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour l'année 2007 :
Mois J F M A M J J A S O N D Températures maximales (en °C) 8,1 9,4 12,3 14,7 18,4 21,5 23,8 23,6 21,1 16,7 11,7 9 Températures moyennes (en °C) 5,2 5,9 8,2 10,1 13,4 16,4 18,5 18,3 16,2 12,5 8,3 6,1 Températures minimales (en °C) 2,2 2,5 4 5,4 8,5 11,2 13,1 13,1 11,2 8,3 4,9 3,2 Précipitations (hauteur moyenne en mm) 61,3 52,3 49,3 45,1 58,1 46,4 42,6 47,3 56,6 63,8 68,4 69,1 Source : Météo France et Lameteo.org[34] Le tableau ci-dessous indique les records de températures minimales et maximales :
Mois J F M A M J J A S O N D Températures maximales records (en °C) 16,8 19,8 23,1 28,7 30,8 36,3 38,4 39,5 34,8 30,0 20,2 17,6 Années des températures maximales 2003 1990 1965 1945 1953 1976 1949 2003 1961 2011 1993 1953 Températures minimales records (en °C) -14,7 -11,2 -7,3 -3,2 -1,2 2,2 5,5 4 1,9 -4,6 -7,5 -12,6 Années des températures minimales 1985 1948 2005 1984 1945 1962 1972 1956 1972 1947 1955 1964 Source : INSEE et Lameteo.org[33] Morphologie urbaine
La construction d’une ville
À son apogée au IIe siècle, lors de la période gallo-romaine, la ville est un centre urbain important qui s’étend sur 90 ha sur les hauteurs dominant le confluent de l’Ille et de la Vilaine. Les invasions barbares vont conduire la ville à se resserrer sur une superficie de 9 ha au sein d’une enceinte longue de 1 200 mètres[26].
La ville médiévale
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La porte mordelaise, rare vestige des remparts de Rennes.
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Les remparts à la fin du XVe siècle.
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Hôtels particuliers du XVIIe siècle, place des Lices.
Jusqu’au XVe siècle, la ville se développe à l’abri de cette muraille à mesure que son rôle politique et économique croît. Au début du XVe siècle, la ville de résidence des ducs de Bretagne, ne compte cependant aucun monument marquant en dehors de sa cathédrale[27]. La ville connaît alors une période de développement démographique en raison d’une forte immigration normande suite à l’occupation anglaise au début du siècle et, surtout, d’un important exode rural. Les faubourgs se développent hors des murs : La Baudrairie, Saint-Aubin, Bourg-l’Évêque, Saint-Étienne, Toussaints… Dans sa Chronique d’Arthur de Richemont, Guillaume Gruel, écuyer d’Arthur III de Bretagne, note : « La ville qui pour lors estoit trop petite pour loger ung tel peuple comme le peuple renays, et estoient les faulxbourcs plus grans troy foiz que la Ville »[35].
Deux nouvelles enceintes sont donc construites au XVe siècle afin d’assurer le développement de la ville. En 1422, le duc Jean V décide de construire une enceinte à l’est qui entoure la « Ville Neuve », marquée par les commerces et les congrégations religieuses[26]. Cette nouvelle enceinte est achevée en 1452, mais déjà une autre extension est en cours. En 1449, le duc François Ier prend la décision d’étendre les murs de la ville au sud de la Vilaine. La « Nouvelle Ville » ainsi protégée par les remparts est avant tout un ensemble de terrains malsains et inondables où s’entasse une population modeste. L’intérêt est pourtant réel d’assurer une protection efficace des deux rives du fleuve et de protéger les quartiers industrieux[27]. En 1473, cette enceinte est à son tour achevée. La ville s’étend alors sur 62 ha et compte environ 13 000 habitants[36]. C’est au cours de ce siècle que la ville s’embellit en se dotant en 1467 de son premier monument civil : la tour de l’Horloge, citée par François Rabelais dans Pantagruel[37].
Après la fin de l’indépendance bretonne, marquée par l’acte d’union de 1532, le rôle administratif de Rennes s’accroît. En 1561, le parlement de Bretagne se fixe dans la ville[38]. Le palais du parlement est édifié entre 1618 et 1655. En parallèle, la ville se transforme profondément grâce aux nombreux hôtels particuliers édifiés pour les « messieurs du parlement », comme les hôtels de La Noue et Racape de La Feuillée, édifiés sur la place des Lices en 1658[26]. La ville s’embellit ainsi au cours du XVIIe siècle mais reste enserrée dans ses remparts et les bâtiments sont pour l’essentiel construits en bois. Lors de la nuit du 23 décembre 1720, la ville s’embrase. Pendant six jours, l’incendie va ravager le centre-ville : près de 10 ha sont touchés, 945 bâtiments sont détruits. Au total, on estime que le grand incendie a coûté 9 millions de livres aux particuliers[39].
La ville classique
La reconstruction de la ville est l’occasion de mettre en application les idées des urbanistes de l’époque ; les vues doivent être dégagées et les rues plus larges. Avant tout, il s’agit à tout prix d’éviter un nouvel incendie. Pour mener à bien ce chantier, l’intendant de la ville s’adresse à Isaac Robelin, un ingénieur militaire directeur des fortifications à Brest. Cependant son projet présenté au Conseil le 27 août 1722 ne convainc pas, notamment en raison de ses vues radicales qui heurtent les nobles de la ville[40]. En 1724, c’est l’architecte Jacques V Gabriel, plus diplomate, qui est finalement chargé de la reconstruction[Note 1].
Dans les grandes lignes, le plan ambitieux de Robelin est conservé : la partie incendiée de la ville est totalement réorganisée selon un plan en damier avec des îlots carrés d’environ 65 m de côté et des voies de 10 m de large. Les immeubles sont construits en pierre (granit pour le rez-de-chaussée et étages en tuffeau) et les toits sont couverts d’ardoises. La ville s’organise autour de deux places disposées en quinconce : la place Royale où trône le parlement de Bretagne et la place Neuve dominée par la mairie, moins monumentale et obéissant à des canons moins rigoureux que sa voisine[26]. L’aspect monumental de la place Royale avait une valeur symbolique forte. Il s’agissait de représenter la domination du pouvoir royal sur le parlement de province à la suite de la révolte du papier timbré, la place servant d’écrin à une monumentale statue de Louis XIV réalisée par Antoine Coysevox. Cependant, une des idées majeures de Robelin, la canalisation de la Vilaine, n’est pas réalisée.
Au cours du XVIIIe siècle, la ville se développe peu à peu hors de ses murs. Certes, des rues avaient été créées en dehors des remparts depuis parfois longtemps, mais il ne s’agissait alors que de faubourgs comme celui de la rue de Nantes dont il est fait état dès le XVe siècle[41]. La promenade du Mail, prolongeant la ville vers l’ouest, est ainsi créée au cours de ce siècle[42].
La ville du XIXe siècle
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Les quais de la Vilaine
Le XIXe siècle est marqué par un développement important des infrastructures de transport qui vont conduire à une profonde restructuration de la ville, notamment de ses quartiers sud[43]. La canalisation de la Vilaine est entamée en 1841 et s’achève en 1861[28]. Elle permet l’assainissement des quartiers situés au sud du fleuve, jusqu’alors sujets à de fréquentes inondations. L’arrivée du train en gare de Rennes en 1857 entraîne l’urbanisation de la plaine alluviale située au sud de la ville. Sur la base du plan d’urbanisme conçu entre 1852 et 1855 à l’initiative du maire Ange de Léon, de larges boulevards sont tracés : cours de la Gare (actuelle avenue Jean-Janvier) pour rejoindre directement le centre-ville depuis la gare, boulevard de La Tour-d’Auvergne permettant de faciliter la liaison entre Saint-Malo et Bordeaux (route impériale no 137), boulevard de la Liberté entre ces deux axes sur les douves remblayées des anciens remparts déjà démolis à l’époque. Ce plan sera globalement réalisé ; seul le Champ de Mars sera réorganisé pour permettre l’extension de la caserne du Colombier[44].
En parallèle à ce développement, l’urbanisation se développe aussi au nord-est de la ville : un boulevard de contournement, le boulevard de la Duchesse-Anne, est créé au milieu du siècle afin de relier les faubourgs de Saint-Hélier, de Paris, de Fougères et d’Antrain ; le boulevard de Sévigné est percé en 1864. Ces axes vont permettre de structurer le développement d’un quartier marqué par des hôtels particuliers et des riches demeures. En 1880, un nouveau boulevard circulaire, situé plus à l’est (boulevards de Strasbourg et de Metz), permet une urbanisation cohérente de l’est de la ville[45].
Le XIXe siècle est le siècle où la ville s’affirme dans son rôle de capitale régionale. Dans La Bretagne Contemporaine, parue en 1865, il est fait état du développement connu au cours des premières décennies du siècle : « Dans l’espace des soixante années de ce siècle, Rennes a vu sensiblement croître son importance et son commerce et son industrie. Sa population a doublé : elle atteint aujourd’hui le chiffre de 50 000 âmes. Elle a […] la physionomie d’une grande et belle cité, calme plutôt qu’active. »[46]. Elle est cependant mal considérée par les guides touristiques du XIXe siècle [47] La ville se dote d’équipements structurants : lycée impérial (1803)[48], palais universitaire (1847-1855)[49], nouvel hôpital de l’Hôtel-Dieu au Nord la ville (1855)[50], prison (1863-1876)[51], ainsi que de nombreuses casernes implantées en limite de la ville. Enfin, en 1897, Rennes inaugure son réseau de tramway à alimentation électrique, composé de 5 lignes principales, facilitant les déplacements urbains. Il en reste encore aujourd'hui quelques vestiges.
L’expansion urbaine du XXe siècle
Le développement de la ville se poursuit au XXe siècle. Selon un mouvement déjà amorcé à la fin du siècle précédent, le développement urbain se fait de façon cohérente par le biais de lotissements[52] qui permettent d’éviter une urbanisation linéaire sous forme de faubourgs. La loi Loucheur votée en 1928 va accélérer le développement pavillonnaire de la ville dans l’entre-deux-guerres. Ainsi des quartiers se développent au sud de la voie ferrée, notamment le quartier Sainte-Thérèse[53] et le quartier des Sacrés-Cœurs, et dans le prolongement des lotissements du XIXe siècle au nord-est (quartiers Jeanne-d’Arc et Maurepas[54]). Le Foyer Rennais, premier projet d’habitations à bon marché de la ville, est initié en 1922 pour s’achever en 1933[55]. La ville se dote en 1925 d’un premier plan d’extension, d’aménagement et d’embellissement qui permet de définir les axes de développement urbain futur[43].
La ville se dote de nouveaux équipements comme la piscine Saint-Georges, achevée en 1926[56], le Palais du commerce achevé en 1922[57] et la halle centrale achevée en 1926[58]. Tous ces bâtiments sont dus à l’architecte de la ville, Emmanuel Le Ray.
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Grands ensembles à Villejean.
L’immédiate après-guerre est marquée par la reconstruction de la ville touchée par d’importants bombardements[59]. Dès 1944, l’architecte Lefort est chargé de mettre en place un « Projet de reconstruction et d’aménagement de la ville ». Il s’agit tout autant de reconstruire les quartiers détruits que de résorber l’habitat insalubre et de permettre d’accueillir des populations nouvelles par le développement de quartiers d’habitat collectif. L’arrivée d’Henri Fréville à la tête de la municipalité en 1953 va marquer un tournant dans la politique urbaine de la ville avec la mise en place d’une politique d’aménagement planifié et de forte maîtrise foncière[43]. Henri Fréville justifie ainsi sa politique à propos de l’opération de rénovation urbaine du Colombier dans son autobiographie : « La rénovation urbaine étant, à la fois, une mesure d’assainissement et de modernisation, sa réalisation exigea un plan d’ensemble, d’où l’ampleur du projet initial. »[60]. Au cours des décennies 1950 et 1960, les vastes opérations d’urbanisation vont se multiplier dans la ville :- la cité d’urgence de Cleunay, une des premières de France : 1 000 logements construits sur 30 ha entre 1954 et 1960[61],
- la ZUP de Maurepas : 4 256 logements construits sur 80 ha entre 1956 et 1966[62],
- la rénovation urbaine de Bourg-l’Évêque : sur un secteur de 19 ha situé sur l’ancien faubourg de la rue de Brest, 794 logements et 119 commerces ont été détruits pour faire place à 2 519 logements et un centre commercial de 30 commerces, construits entre 1959 et 1964[63],
- la rénovation urbaine du Colombier, conçue par Louis Arretche : sur un secteur de 28 ha correspondant au Champ de Mars, à l’ancienne caserne du Colombier et à l’ancien faubourg de la rue de Nantes. L’opération s’est déroulée sur plusieurs phases entre 1962 et l’inauguration du centre commercial Colombia en 1986[64] ; elle compte au total 2 500 logements, 40 000 m2 de surfaces commerciales et 42 500 m2 de bureaux[65],
- la ZUP de Villejean, également conçue par Louis Arretche : sur 110 ha, 9 000 logements sont construits entre 1962 et 1970 ; une surface de 42 ha est de plus consacrée aux établissements d’enseignement supérieur regroupés sur le campus de Villejean[66],
- la ZUP du Blosne, ou ZUP Sud, est de loin la plus vaste et la plus complexe de ces opérations. Conçue par Michel Marty, elle s’étend sur 500 ha, et a été construite entre 1965 et 1985, année d’ouverture du centre culturel Le Triangle. Au total, 12 531 logements sont construits, des équipements structurants sont mis en place dans chacun des quartiers de la ZUP (six centres commerciaux, trois collèges, trois églises), des parcs et jardins sont aménagés. La ZUP comporte aussi des équipements à l’échelle de l’agglomération : lycée de Bréquigny, centre commercial Alma et hôpital Sud[67].
Le développement de l’offre en logement s'accompagne aussi d’un fort développement industriel et commercial. L’objectif poursuivi par la municipalité est de « faire de Rennes le moteur du nouveau dynamisme breton et de retenir les migrants ruraux qui partent chercher du travail à Paris. »[68]. La croissance urbaine de cette période va donc également conduire à la mise en place d’importantes zones d’activités :
- la ZI de la route de Lorient, créée en 1958 sur les communes de Rennes et Vezin-le-Coquet, 150 ha[69],
- la ZI Sud-Est, aussi appelé Zone de Chantepie, créée en 1966 sur les communes de Rennes, Cesson-Sévigné et Chantepie, 163 ha[70],
- la zone d'activités Nord, créée en 1965 sur les communes de Rennes et Saint-Grégoire, 80 ha[71].
D'autres activités se développent en périphérie :
- la préfecture et le conseil général d'Ille-et-Vilaine s'implantent dans le nouveau quartier administratif de Beauregard,
- les centres commerciaux Alma, dans la ZUP du Blosne, et Montréal (devenu depuis « Grand Quartier »), dans la ZA Nord,
- le campus de Beaulieu à l'est de la ville et le campus de Villejean au nord-ouest,
- le centre hospitalier universitaire de Pontchaillou qui se développe sur un site acquis par la ville dès 1881[72].
Ces importantes opérations urbaines vont permettre une croissance démographique spectaculaire de la ville : en 1975, elle atteint les 200 000 habitants, soit un doublement en à peine 40 ans.
La mise en place de la rocade, à partir de 1968, permet de fixer les limites de la zone urbanisée. Aucun nouveau quartier d’habitation n’est prévu au-delà. Les opérations d’urbanisation des années 1980 vont viser à densifier le tissu urbain en urbanisant les derniers terrains vacants par le biais de ZAC de moindre envergure que les ZUP :
À la fin du XXe siècle, « la ville de Rennes s’arrête progressivement sur la limite constituée par la rocade »[43]. Le territoire communal compris à l’intérieur de la route de contournement est presque entièrement urbanisé et il s’agit donc de reconstruire la ville sur elle-même à travers des opérations de renouvellement urbain.
Le début du XXIe siècle voit la création de deux nouveaux quartiers: Beauregard et La Courrouze.
- Le quartier de Beauregard est un véritable nouveau quartier avec immeubles d'habitation, zone commerciale, immeubles de bureaux et parc (l'alignement du XXIe siècle).
- La Courrouze est une Zone d'aménagement concerté de 140 hectares, située sur les communes de Rennes et de Saint-Jacques-de-la-Lande faisant suite au départ des bâtiments de l'armée et du GIAT. Le projet a commencé en 2002, avec analyses, études, choix de projet, appel à candidatures. Les travaux de la première tranche ont commencé fin 2005 et les premiers logements ont été livrés en 2009. La quatrième et dernière tranche est prévue pour être terminée en 2020.
Entre 2005 et 2010, la caserne Mac Mahon (quartier Bourg-l'Évêque) est réhabilitée en zone d'habitation.
Avec la mise en service en 2016 de la LGV Bretagne-Pays de la Loire, la gare de Rennes va être rénovée pour intégrer un vaste quartier Eurorennes (fin du projet horizon 2030)[75],[76].
Cependant, il est prévu que la ville de Rennes s'agrandisse avec de nouveaux quartiers situés de l'autre côté de la rocade, notamment sur la zone de La Lande du Breil où il est d'ailleurs envisagé un prolongement de la ligne a du métro[77]. D'autre part, un autre grand agrandissement de la ville est prévu dans le secteur intra-rocade nord-est, pour le moment quasiment vierge[78].
Quartiers
Article détaillé : Quartiers de Rennes.En 1983, la commune de Rennes a été divisée en douze quartiers, dotés chacun d’un élu référent et d’un agent chargé du quartier[79] :
- Le Centre
- Thabor - Saint-Hélier
- Bourg-l'Évêque - Moulin du Comte
- Saint-Martin
- Maurepas - Patton - Bellangerais
- Jeanne d’Arc - Longs-Champs - Beaulieu
- Francisco-Ferrer - Landry - Poterie
- Sud-Gare
- Cleunay - Arsenal - Redon
- Villejean - Beauregard
- Le Blosne
- Bréquigny
Néanmoins, au-delà de ces quartiers officiels semblables à des arrondissements, Rennes est divisé en 45 sous-quartiers plus proches de cette définition. Parmi ceux-ci citons Saint-Laurent, Champeaux, La Prévalaye, Les Gayeulles, Sainte-Thérèse, Lande du Breil…
Histoire
Article détaillé : Histoire de Rennes.Préhistoire et Antiquité
Vers le IIe siècle avant Jésus-Christ, la ville est fondée par la tribu des Redones qui choisit le site du confluent de l'Ille et de la Vilaine pour capitale, et prend le nom de Condate (ce qui signifie « confluent » en gaulois).
Vers le IIIe siècle, des remparts sont érigés pour protéger la ville, dans une emprise considérablement réduite, des attaques barbares, fréquentes à cette époque. La ville évangélisée dès la fin du Ie siècle reçoit son premier évêque ver 358.
Moyen Âge
La ville, comprise dans les marches de Bretagne, est progressivement intégrée au duché de Bretagne et devient rapidement une ville ducale. Au XVe siècle, Rennes consolide l'enceinte primitive gallo-romaine. Dans ce même siècle, deux enceintes successives agrandiront la ville.
Époque moderne
Au XVIe siècle, après le rattachement du duché de Bretagne au royaume de France en 1532 par l'édit de Vannes, la ville devient le siège du Parlement de Bretagne, et donc capitale provinciale par opposition à Nantes, capitale du duché sous le règne du duc François II. Les fortifications élevées contre les Français et les Anglais deviennent inutiles et sont lentement démantelées jusqu'au début du XXe siècle.
Le 13 mars 1589, la Journée des Barricades vit le triomphe des ligueurs.
En 1720, un incendie détruit les trois quarts de la ville. La reconstruction sera l'occasion de repenser la ville selon l'urbanisme et l'esthétisme du XVIIIe siècle. Au XVIIIe siècle, la ville sera également impliquée dans le commerce triangulaire.
En 1806, l'Amiral de Villeneuve de retour de la bataille de Trafalgar séjourna quelques jours rue des foulons (au 21, de nos jours rue Le Bastard). Il y trouva la mort le 22 avril. Il s'y serait suicidé mais un doute persiste sur un possible assassinat[80].
Époque contemporaine
En 1857, l'arrivée du chemin de fer au sud de la ville permet le développement urbain entre la ville « noble » située au nord de la Vilaine et la gare située au sud de la partie insalubre de la ville. En 1899, la révision de l'affaire Dreyfus a lieu à Rennes dans l'actuel lycée Émile-Zola.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville est occupée à partir du 18 juin 1940 par l'armée allemande, elle subit de nombreux bombardements et sera libérée le 4 août 1944 par les troupes du général Patton.
À partir des années 1950, la ville connaît un développement important lié notamment à l'exode rural et à une industrialisation nouvelle comme l'usine Citroën implantée au sud de la ville, qui compta jusqu'à 13 000 salariés dans les années 1970.
Actuellement, la ville est reconnue pour être une ville administrative, dynamique avec de nombreux étudiants et des activités de pointe dans les télécommunications, les réseaux, image et transmissions, profitant de sa position de capitale régionale.
Symboles de la ville
- Armes
Le blason de Rennes se blasonne ainsi :
« Palé d’argent et de sable de six pièces, au chef d’argent chargé de cinq mouchetures d’hermine de sable. »
Le nombre de pal et de mouchetures d’hermine a varié selon l’époque et la source. La Croix de guerre est appendue à l’écu qui est timbré d’une couronne murale d’or.
Pendant le 1er Empire, Rennes devient une bonne ville et adopte en 1811 de nouvelles armoiries :
« d’hermine, au chef de gueules chargé de trois abeilles d’or qui est le signe des bonnes villes de l’Empire. »
Elle conserve ces armoiries jusqu’à la la Restauration en 1825[81].
- Logotypes
R de Rennes en hachures blanches et vertes, sous lequel est écrit en capitales noires « RENNES » dont les jambes des deux N sont fusionnées.
Le logo de l'office public d’HLM de Rennes est une déclinaison du logo de la ville de Rennes.
Metropole Rennes partageant le même R bleu.
La devise « Vivre en intelligence » figure en bas à gauche.
- Drapeaux
La plus ancienne mention connue d'un drapeau rennais (début XVIe siècle) montre l'écu municipal (palé d'argent et de sable de six pièces, au chef d'argent chargé de trois mouchetures d'hermine de sable) sur un fond jaune bistre[82]. Plus récemment, diverses variantes ont été utilisées, tant par la municipalité que d'autres organismes rennais. Le dessin ci-contre est le plus courant. Certains pensent que Morvan Marchal s'en est inspiré pour créer le Gwenn-ha-du. Un autre dessin est utilisé par le Bleuñ-Brug du Finistère et semble provenir de la marque du Cercle celtique de Rennes. Une version qui présente l'écu basculé a été reprise par le bagad de Vern-sur-Seiche.
De nos jours la ville utilise un drapeau blanc semé d'hermines noires avec les armoiries de la ville au centre[réf. nécessaire].
- Devises
- Devise moderne de la ville et de la métropole : « Vivre en intelligence ». Pierre-Yves Heurtin, historien et ancien adjoint au maire, explique cette devise par la laïcité qui est « l’art de vivre ensemble en laissant la liberté à chacun, dans le respect des autres. La devise de la ville de Rennes me semble définir un aspect fondamental de la laïcité dans une cité : « Vivre en intelligence »[83]. »
- « À ma vie »
- « Sine macvla » (Sans tache), allusive au chef d’hermine.
- « Urbs rhedonum incensa, resurgens » (La ville de Rennes brûlée, renaissante), allusive à l’incendie de 1720 qui dévasta la ville.
Démographie
Au recensement de 2008, le dernier ayant valeur officielle, la ville comptait 206 655 habitants. L’unité urbaine de Rennes, la 20e de France par sa population, comptait 305 270 habitants dans la nouvelle délimitation de 2010 (elle était alors composée de treize communes[84]). La ville est au centre de la 11e aire urbaine française qui accueillait 654 478 habitants en 2008[85], répartis dans 190 communes en 2010[86].
Évolution démographique
Voici ci-dessous, l’évolution démographique de la ville de Rennes classée par date de recensement de 1793 à 2008.
Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 30 160 25 904 29 225 29 589 27 340 35 552 37 895 39 218 39 505 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 45 664 45 483 48 283 52 044 57 177 60 974 66 139 69 232 69 937 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 74 676 75 640 79 372 82 241 83 418 88 659 98 538 113 781 124 122 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 151 948 180 943 198 305 194 656 197 536 206 229 209 613 207 922 206 655 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes - Sources : Cassini[87] et INSEE[88] Voici ci-dessous, un tableau démographique sur la ville de Rennes classé par date de recensement.
Structures de la population
Évolution de la pyramide des âges de la ville de Rennes, comparaison entre l’année 1999 et 1982[89] :
Le nombre total de ménages rennais est de 99 462. Les ménages ne comportant qu'une seule personne, sont surreprésentés à Rennes, par rapport à la moyenne nationale. Voici ci-dessous, les données en pourcentage de la répartition de ces ménages par rapport au nombre total de ménages.
Les ménages Ménages de 1 personne 2 pers. 3 pers. 4 pers. 5 pers. 6 pers. ou + Rennes 46,6 % 28,6 % 11,6 % 8,7 % 3,2 % 1,4 % Moyenne Nationale 31 % 31,1 % 16,2 % 13,8 % 5,5 % 2,4 % Sources des données : INSEE[90] Administration
La commune de Rennes est le chef-lieu de nombreuses collectivités locales :
- Communauté d'agglomération Rennes Métropole, intercommunalité qui regroupe 37 communes. Un nouvel hôtel d'agglomération a été inauguré le 14 septembre 2007. Il se situe dans les quartiers sud de Rennes et est desservi par le métro (station Clemenceau).
- Conseil général d'Ille-et-Vilaine
- Conseil régional de Bretagne.
Vie politique
Administration municipale
Le conseil municipal de la commune de Rennes est composé de 61 membres : le maire Daniel Delaveau, ainsi que 42 conseillers municipaux et 18 adjoints. Suite aux élections municipales de mars 2008, Daniel Delaveau (PS) devient maire de Rennes et succède à Edmond Hervé (PS).
Les conseillers municipaux de la majorité sont répartis au sein de six groupes politiques et ceux de l'opposition en deux groupes politiques[91].
Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du Conseil municipal de Rennes[91] :
Groupe Président Effectif Statut PS Sylvie Robert 32 majorité PCF Éric Berroche 6 majorité RME Jean-Luc Daubaire 5 majorité PRG Honoré Puil 3 majorité UDB Éliane Leclercq 2 majorité Rouge et Vert Sylvain Dajoux 2 majorité URC Bruno Chavanat 8 opposition Modem Fabrice Marzin 2 opposition Non Inscrit (ex-Modem) William Chauou 1 opposition En plus de l'hôtel de ville, la commune dispose de quatre mairies de quartier : Hautes Chalais, Le Blosne, Maurepas et Villejean. Elles se trouvent établies au sein des quartiers correspondants. Ces mairies de quartier, sous la tutelle de l'hôtel de ville, permettent aux usagers d'effectuer de nombreuses formalités administratives telles que demande de passeport, de carte d'identité, d'extrait ou de copie d'acte de naissance et de mariage, de copie d'acte de décès ainsi que d'autres papiers administratifs[92].
Les maires de Rennes
Article détaillé : Liste des maires de Rennes.Liste des maires qui se sont succédé à la mairie de Rennes depuis la Libération :
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1944 1953 Yves Milon RPF Professeur, Géologue 1953 1977 Henri Fréville MRP Professeur 1977 2008 Edmond Hervé PS Professeur 2008 en cours Daniel Delaveau PS Journaliste Cantons et circonscriptions législatives
Rennes est divisée en onze cantons :
Listes des cantons de RennesCanton Habitants Conseiller général[93] Parti et date d'élection Rennes-Nord-Est 18 224 hab. Yves Préault PS (2008) Rennes-Nord 21 845 hab. Martial Gabillard PS (2004) Rennes-Nord-Ouest 28 130 hab. François André PS (2008) Rennes-Centre-Ouest 21 264 hab. Marcel Rogemont PS (2004) Rennes-Centre 19 017 hab. Didier Le Bougeant PS (2004) Rennes-Centre-Sud 15 774 hab. Jeanine Huon PS (2008) Rennes-Est 20 323 hab. Clotilde Tascon-Mennestrier PS (2004) Rennes-Sud-Est 33 459 hab. Mireille Massot PS (2004) Rennes-le-Blosne 21 151 hab. Jean Normand PS (2004) Rennes-Bréquigny 15 397 hab. François Richou app. PS (2008) Rennes-Sud-Ouest 28 707 hab. Gaëlle Andro PS (2008) La commune est partagée en quatre circonscriptions législatives :
- première circonscription d'Ille-et-Vilaine,
- deuxième circonscription d'Ille-et-Vilaine,
- troisième circonscription d'Ille-et-Vilaine,
- cinquième circonscription d'Ille-et-Vilaine.
Jumelages
La ville de Rennes est jumelée avec treize villes d’autres pays, dont sept en Europe :
- Exeter (Royaume-Uni) depuis 1957 (320 km à vol d'oiseau)
- Rochester (États-Unis) depuis 1958 (5 691 km à vol d'oiseau)
- Erlangen (Allemagne) depuis 1964, plusieurs lycées ainsi que les universités sont jumelées[94] (943 km à vol d'oiseau)
- Brno (République tchèque) depuis 1965 (1347 km à vol d'oiseau)
- Sendai (Japon) depuis 1967[95] (9 732 km à vol d'oiseau)
- Louvain (Belgique) depuis 1980 (554 km à vol d'oiseau)
- Cork (Irlande) depuis 1982 (643 km à vol d'oiseau)
- Sétif (Algérie) depuis 1982 (1 449 km à vol d'oiseau)
- Jinan (Chine) depuis 1985[Note 2] (8 823 km à vol d'oiseau)
- Almaty (Kazakhstan) depuis 1991 (5 864 km à vol d'oiseau)
- Plateau Dogon (Mali) depuis 1995 (3 745 km à vol d'oiseau)
- Poznań (Pologne) depuis le 4 avril 1998 (1 403 km à vol d'oiseau)
- Sibiu (Roumanie) depuis 1999[96] (1 970 km à vol d'oiseau)
Elle est engagée dans un jumelage-coopération avec :
- Hué (Viêt Nam) depuis 1992 (10 020 km à vol d'oiseau)
- Le Comté de Hotin (Moldavie) depuis 1994 (2 194 km à vol d'oiseau)
- Cercle de Bandiagara (Mali) depuis 1995 (3 763 km à vol d'oiseau)
Elle est aussi jumelée avec deux communes françaises[97] :
- Rennes-les-Bains, département de l’Aude (France) depuis juillet 1985[98] (656 km à vol d'oiseau)
- Saint-Gilles-du-Mené, département des Côtes-d’Armor (France) depuis 1978[Note 3] (66 km à vol d'oiseau)
Elle parraine aussi la commune française de :
- Vouziers, département des Ardennes (France) (490 km à vol d'oiseau)
Finances publiques et fiscalité
En 2009, le budget de la Ville de Rennes est de l'ordre de 500 millions d'euros[99].
Santé
La ville de Rennes compte cinq établissements publics formant le Centre hospitalier universitaire de Rennes : l'Hôpital Pontchaillou, l'Hôpital Sud, l'Hôtel-Dieu, La Tauvrais et le Centre de soins dentaires. Il est le plus gros employeur de Rennes avec 7 727 salariés. En 2006, il comptabilise environ 530 000 journées d'hospitalisation par an, 4 300 naissances et 83 000 entrées aux urgences par an[100]. La ville accueille aussi l'École des hautes études en santé publique (EHESP, ex-ENSP, École nationale de la santé publique), qui forme notamment les directeurs d'hôpital.
Depuis 1987, la ville de Rennes a pour objectif de devenir une Ville-Santé en partenariat avec l'OMS. Cela signifie qu'elle s'engage à œuvrer autour de valeurs telles que la promotion d'un environnement favorable à la santé et de l'hygiène et l'équilibre alimentaire, la sensibilisation du public à la santé, la lutte contre les inégalités, la prévention des conduites à risques, la prise en charge la santé mentale, l'accompagnement du vieillissement et la défense de la santé au travail[101].
Instances judiciaires et administratives
Rennes est le siège de nombreuses administrations (entités publiques) régionales ou interrégionales.
- Judiciaire : Cour d'appel de Rennes pour les quatre départements de la région Bretagne et le département de la Loire-Atlantique, héritage direct de la cour supérieure de justice de l'ancienne province de Bretagne. Brigade interrégionale d'investigation financière, de la Juridiction interrégionale spécialisée pour le Grand Ouest et de la direction interrégionale de l'administration pénitentiaire.
- Police et contrôle routier : Centre national de contrôle des infractions routières, Centre régional d'information routière, Direction régionale Rennes de la DST jusqu'en 2008.
- Administration : association des villes de l'arc nord-atlantique, Chambre régionale de l'agriculture, Chambre régionale des comptes, Conseil économique et social régional (CESR), Chambre de commerce et d'industrie de Rennes…
- Services publics : La Poste (direction ouest), Météo France (direction interrégionale ouest), Direction Interdépartementale des Routes de l'Ouest (DIRO).
Vie militaire
Unités ayant tenu garnison à Rennes :
- État-major de la région terre Nord-Ouest, depuis 2002, maintenant état-major de soutien-défense.
- État-major du 10e corps d'armée, (avant) 1906 - 1913 (jusqu'à ?)
- État-major de la 19e division d'infanterie, (avant) 1906 - 1939 (jusqu'à ?)
- État-major de la 20e division d'infanterie, 1913
- 41e régiment d'infanterie, (avant) 1906 - 1939 (jusqu'à ?)[réf. nécessaire]
- 7e régiment d'artillerie, 1906
- modifier] Urbanisme et cadre de vie
Depuis les années 1950, la ville cherche à garder le contrôle de son développement urbain à travers une politique volontariste de planification et de maîtrise foncière. Ainsi, 58,5 % des 53 000 logements construits entre 1954 et 1982 l'ont été dans le cadre d’opérations planifiées[68]. Dès 1954, un plan directeur d’urbanisme est mis à l’étude et, en 1976, le premier plan d'occupation des sols est approuvé en 1976.
Dès la fin des années 1960, la municipalité prend conscience des limites du développement possible sur la seule commune. Le développement d'une structure intercommunale apparaît comme une nécessité. Le district de Rennes, créé le 9 juillet 1970 et composé de 27 communes, va jouer un rôle majeur dans la politique de développement de l’agglomération :
- Adoption du premier schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme (SDAU) en 1974 avec un objectif très volontariste de 550 000 habitants à l’horizon 2010.
- Afin d’assurer ce développement, mise en place de ZAD sur 5 400 ha, soit 11 % du territoire districal ; 313 ha seront effectivement acquis[68].
- Mise en place d’un des premiers observatoires de l'habitat de France en 1979.
- En 1983, le nouveau SDAU se fixe un objectif plus modéré de 400 000 habitants à l’horizon 2010. Il est marqué par une meilleure prise en compte de l’environnement à travers la préservation d’une ceinture verte à l’extérieur de la rocade et le souci de rapprocher habitat et emploi.
Au niveau communal, ces objectifs se traduisent à travers les POS successifs. En 1989, est lancé le premier « Projet urbain » qui sera adopté en 1991. Il s’agit de « dépasser la dimension des documents d’urbanisme traditionnels et réglementaires en affirmant les choix de société et une conception de la ville de demain »[43]. Il a été revu en 1999 et en 2004. Le « Projet urbain 2015 » correspond au projet d’aménagement et de développement durable de l’actuel Plan local d'urbanisme, approuvé le 17 mai 2004[102].
Logement
Rennes comptait 99 462[103] logements en 1999. Les constructions neuves sont peu présentes puisqu'à cette date, seulement 15,6 % des résidences principales étaient postérieures à 1990. Concernant, les constructions antérieures à 1949, elles représentent 18,7 % du parc. 92 % des logements sont des résidences principales[104]. Avec 22 516 logements HLM, soit 22,6 % du parc en 1999, la ville respecte les dispositions de l’article 55 de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains de décembre 2000 fixant à 20 % le taux minimum de logements sociaux pour les communes les plus importantes. On peut noter en outre que le nombre de logements vacants était assez faible en 1999 avec 5,8 % du parc. La plupart des habitations possèdent quatre pièces (39 %), ou trois (23,7 %), puis deux pièces (20,2 %). Les petits logements représentent 17,1 % du parc immobilier rennais. Il faut préciser que ces logements sont bien dotés et équipés puisque 98,5 % ont le chauffage central et 52,5 % possèdent un garage, box ou parking.
Orientations de développement et projets d'aménagement
Le « Projet urbain 2015 » s’organise autour de sept orientations thématiques[43] :
- Rennes, ville centre d’une métropole régionale
- Rennes, ville d’accueil
- Rennes, ville dynamique
- Rennes, ville mobile
- Rennes, ville conviviale
- Rennes, écoville
- Rennes, ville en mutation
Afin de mettre en application les objectifs de développement urbain, la procédure de ZAC est privilégiée : plus de trente ZAC ont été créées depuis les années 1970. En 2008, les grands projets d’aménagement sur la ville sont[105] :
- le quartier Beauregard, à travers trois ZAC créées en 1993, 2005 et 2006 : urbanisation du dernier secteur rural de Rennes à l’horizon 2018, on y trouve notamment la résidence bioclimatique Salvatierra,
- la requalification de l’axe Alma-Fréville à travers quatre ZAC créées entre 2002 et 2004 : création de 700 logements ainsi que de surfaces commerciales et tertiaires,
- la ZAC de La Courrouze, créée en 2003 sur les communes de Rennes et Saint-Jacques-de-la-Lande : création de 5 000 logements sur d’anciens terrains militaires, notamment l'arsenal,
- la ZAC Chardonnet-Baud, créée en 2004 : création de 2 200 logements et 84 000 m2 de surfaces tertiaires sur une friche industrielle.
- d’autres projets de moindre envergure font aussi l’objet d’une procédure de ZAC : anciennes papeteries de Bretagne (rue de Lorient), ancienne brasserie Saint-Hélier, requalification de l'ancienne caserne Mac-Mahon…
Espaces verts
Article détaillé : Parcs et jardins de Rennes.La ville compte 811 hectares d’espaces verts entretenus dont 48 % de parcs, bases de loisirs, terrains de sports, soit 15 % de la superficie de la ville[106]. On compte notamment :
- le parc Oberthür ;
- le parc du Thabor ;
- la base de loisir des Gayeulles ;
- le parc de Bréquigny ;
- la base de loisirs des Landes d’Apigné et la Prévalaye (à cheval sur les communes du Rheu et de Saint-Jacques-de-la-Lande).
Rennes a été récompensée par trois fleurs au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[107].
Politique environnementale
La région rennaise est impliquée dans la protection de l’environnement notamment sous l’impulsion de Rennes Métropole qui développe un Agenda 21 local depuis 2004[108]. On y trouve de nombreux organismes, dont l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME délégation Bretagne) [109], la maison de la consommation et de l’environnement (MCE) depuis 1983[110], l’association d'initiatives locales pour l’énergie et l’environnement (Aile) [111], le centre d’informations sur l’énergie et l’environnement (Ciele) créée par l’ADEME en 1995[112], le centre local à l’énergie (Clé) [113], la ligue pour la protection des oiseaux - Ille-et-Vilaine depuis 1988[114] ainsi que l’écocentre de la Taupinais[115].
L’association étudiante Ar Vuez[116] organise depuis 2004 la Semaine de l'Environnement en lien avec les acteurs locaux comme l’école des métiers de l'environnement.
Les plans et cours d’eau sont envahis par des espèces invasives comme la Jussie rampante, la Renouée du Japon[117].
Économie
Repères
- Revenus de la population et fiscalité
Le revenu moyen par ménage rennais est de 15 940 € par an, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne nationale de 15 027 € par an[118]. Concernant la fiscalité, on dénombre 1 331 Rennais redevables de l'impôt sur la fortune (ISF). L'impôt moyen sur la fortune à Rennes est de 6 270 €/an contre 5 683 €/an pour la moyenne nationale. Le patrimoine moyen des redevables rennais de l'ISF est estimé à environ 1 567 906 € pour l'année de référence[119].
- Emploi
Selon l’INSEE[120], les principaux employeurs de l’unité urbaine rennaise sont :
Employeurs Nombre d’employés
(approximation)Domaine Usine PSA de Rennes, Chartres-de-Bretagne 7 000 salariés Industrie Automobile Hôpital Pontchaillou, CHU de Rennes, Rennes 3 800 salariés Santé Ville de Rennes, Rennes 2 500 employés Secteur public SNCF, Rennes 2 000 salariés Transports ferroviaires Société des Polymères Barre Thomas (ex-C.F. Gomma), Rennes 1 300 salariés Industrie Automobile CHS Guillaume-Régnier, Rennes 1 200 salariés Santé, psychiatrie Ouest-France, Chantepie 1 200 salariés Presse et Édition Hôpital Sud, CHU de Rennes, Rennes 1 000 salariés Santé Académie de Rennes-Rectorat, Rennes 1 000 employés Education Université Rennes 2, Rennes 1 000 salariés Education Société des Transports Gautier, Noyal-sur-Vilaine 800 salariés Transport La Poste, Rennes, Le Rheu et St Jacques 700 salariés Orange Business Services/Equant 600 salariés Services aux entreprises Orange Labs, Rennes 600 salariés Télécommunications Thomson R&D, Rennes 500 salariés Télécommunications Crédit agricole d’Ille-et-Vilaine 500 salariés Banque Leclerc, Saint-Grégoire 380 salariés Grande distribution Sopra Group Rennes, Saint Grégoire 300 salariés SII Oberthur Fiduciaire, Chantepie 300 salariés Visteon, Noyal-Châtillon-sur-Seiche 300 salariés Industrie Automobile Banque populaire de l’Ouest, Montgermont 300 salariés Banque Répartition des emplois par domaine d’activité Agriculteurs Artisans, commerçants, chefs d’entreprise Cadres, professions intellectuelles Professions intermédiaires Employés Ouvriers Rennes 0,1 % 4,3 % 18,9 % 26,8 % 31,1 % 18,8 % Moyenne nationale 2,4 % 6,4 % 12,1 % 22,1 % 29,9 % 27,1 % Sources des données : INSEE[121] Secteur primaire
En 2000, Rennes Métropole comptait sur son territoire 1 201 exploitations agricoles d'une superficie moyenne de 29 ha[122]. Sur l'agglomération, le nombre d'exploitations agricoles a été divisé par 2,5 entre 1980 et 2000, mais la superficie moyenne des exploitations a été multipliée par deux[122].
- La ville accueille l'un des plus grands salons mondiaux consacrés à l'élevage, le SPACE (Salon des productions animales de la culture et de l’élevage) qui accueille chaque année, en septembre, plus de 110 000 visiteurs (quasi exclusivement professionnels, et avec un public international).
- Agroalimentaire : situé au cœur d’Agrocampus Rennes, le pôle de compétitivité (scientifique) Valorial « agroalimentaire, biologie, santé », est un des plus importants sites européens de recherche et développement de niveau international.
Secteur secondaire
- Construction automobile : usines de la Janais à Chartres-de-Bretagne (Sud-Ouest de Rennes) du groupe PSA (pôle haut de gamme : C5, C6, Peugeot 508 depuis 1960 et environ 7 000 salariés.
- Connectique : siège de Legris Industrie.
Secteur tertiaire
- Télécommunications et informatique : Rennes est la pièce essentielle du pôle de compétitivité « Images et Réseaux » de Bretagne - Pays de la Loire, grâce au développement de la technopole Rennes Atalante, qui accueille plus de 250 entreprises qui emploient plus de 15 000 salariés.
Rennes est le siège de nombreuses directions régionales et interrégionales administratives (voir le paragraphe consacré à l’administration) ou économiques :
- Banques : Banque de France (direction régionale ouest), sièges de plusieurs banques régionales privées ou coopératives
- Commerce :
- Siège de la Chambre régionale de commerce et d'industrie de Bretagne.
- Siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Rennes qui gère l’aéroport de Rennes,le port fluvial de Redon et l’École supérieure de commerce de Rennes.
- Elle fut l’une des toutes premières en France à créer une zone industrielle à partir de 1953 (zone industrielle ouest, dite de la route de Lorient).
- Elle fut la première ville de Bretagne à ouvrir en 1971 un centre commercial : le Centre Alma (données 2007 : 7 millions de visiteurs par an, chiffre d'affaires annuel de 212 millions €)[123].
Rennes est le siège de nombreuses administrations (entités publiques) régionales ou interrégionales.
- Justice : Cour d'appel de Rennes (dont le ressort s'étend sur les départements des Côtes-d'Armor, du Finistère, de l'Ille-et-Vilaine, de la Loire-Atlantique et du Morbihan.), Brigade interrégionale d'investigation financière, JIRS (juridiction interrégionale spécialisée pour le grand ouest), direction interrégionale de l'administration pénitentiaire,
- Police et contrôle routier : Centre national de contrôle des infractions routières, CRIR (Centre régional d'information routière), DST (direction ouest),
- Armée : siège d'un état-major de soutien défense, avec commandement de la Zone de défense ouest( Bretagne, Pays de la Loire, Haute et Basse Normandie, Centre), gendarmerie de la zone de défense ouest, la DGA-MI à Bruz, (1000 emplois dans l'électronique militaire).
- Administration : association des villes de l'arc nord-atlantique, Chambre régionale de l'agriculture, Chambre régionale et territoriale des comptes (CRTC), Conseil économique et social régional (CESR), Chambre régionale de commerce et d'industrie…
- Services publics : La Poste (direction ouest), Météo France (direction interrégionale ouest), DIRO : direction interdépartementale du réseau national routier du grand Ouest.
- Recherche publique : CNRS (direction ouest), INRA, IRISA, CEMAGREF…
- Services de l'information : AFP (direction Ouest), France 3 Ouest : siège d'un des 4 pôles de gouvernance de France 3, INA.
Culture et patrimoine
Patrimoine architectural
Articles détaillés : Patrimoine architectural de Rennes et Monuments historiques à Rennes.La ville de Rennes est classée Villes et Pays d'Art et d'Histoire[124]. Quatre-vingt-cinq édifices ou parties d’édifice sont inscrits ou classés au titre des Monuments historiques, notamment les façades des bâtiments de la vieille ville[125], qui est l’objet d’un secteur sauvegardé.
Patrimoine religieux
Le patrimoine religieux rennais est très riche ; parmi les principaux édifices rennais, on compte la cathédrale Saint-Pierre de Rennes, l’une des neuf cathédrales historiques de Bretagne. De style néoclassique, elle est le siège de l’archevêché de Rennes et est située en centre-ville.
Toujours dans le centre-ville, la basilique Saint-Sauveur de Rennes célèbre Notre-Dame des Miracles et Vertus, protectrice de la ville de Rennes. La place Saint-Anne abrite le couvent des Jacobins. L’ancienne chapelle gothique de l’hôpital Saint-Yves, située rue Saint-Yves, est désormais aménagée en musée sur l’évolution de Rennes, et abrite l’office de tourisme de Rennes.
Située sur le point culminant de Rennes, la pro-cathédrale Notre-Dame-en-Saint-Melaine fut utilisée comme siège provisoire de l’évêché de Rennes. Elle a gardé son jardin des moines : l’actuel parc du Thabor et son cloître. La tour et le transept de l’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Melaine sont du XIe siècle. Elle possède des arcades gothiques du XIVe siècle et un clocher coiffé d’une vierge dorée.
Au cœur de la ville- neuve, l'église Saint-Germain, ancienne paroisse des marchands-merciers puis des parlementaires est un édifice gothique flamboyant datant pour l'essentiel des XVe siècle et XVIe siècle.
L’église Sainte-Thérèse, de style d’art déco, construite entre 1932 et 1936 par l’architecte Hyacinthe Perrin et ornée de mosaïques d’Isidore Odorico[126]. L’église a été ravagée par un incendie le 23 septembre 2001 et a été entièrement restaurée pour rouvrir le 12 décembre 2004[127]. Suite à cette restauration, la place de l’église, alors propriété de l’association diocésaine tout comme l’église, a été réaménagée par la ville et porte désormais le nom de l’architecte du bâtiment ; elle a été inaugurée le 30 juin 2007.
De nombreux autres édifices, essentiellement de tradition catholique, forment le patrimoine religieux rennais : églises Saint-Étienne, Saint-Hélier, basilique Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, chapelle des Carmes…
Patrimoine industriel et commercial
Les constructions de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle représentent un patrimoine immobilier riche. Le passé industriel de la ville est toutefois moins important que d'autres villes d'Ille-et-Vilaine, telles que Fougères, car Rennes, de par sa position centrale dans le département, était plutôt une plaque tournante commerciale[128].
De nombreuses halles ont été construites durant cette époque comme les halles Martenot, édifiées de 1868 à 1871 par Jean-Baptiste Martenot, qui accueillent le marché des Lices tous les samedis matin. Les halles centrales, marché couvert de 1922, furent criée municipale puis reconverties en partie en galerie d'art contemporain. Les deux halles d'imprimerie Oberthür, construites par Martenot entre 1870 et 1895 en fonte, brique et schiste, sont quant à elles devenues une zone d'entreprises après le rachat par la ville[129].
On peut aussi citer les anciens locaux de Ouest-Éclair, puis de Ouest-France dont la façade de briques rouges et roses, est restaurée et occupée maintenant par un hôtel Mercure. L'entrée du porche est agrémentée par une marquise en fer forgé de style Art nouveau[130].
Les aménagements sur la Vilaine permettent la création de moulins tels les moulins d’Apigné construit au cours du XIXe siècle à la frontière avec Le Rheu, ou encore les grands moulins, construits de chaque côté du bras Sud de la Vilaine en 1895 et 1902[131].
L'ancienne brasserie Graff, construite en 1927 par l'architecte Georges-Robert Lefort, est en partie détruite par les bombardements durant la Seconde Guerre mondiale. La salle de brassage comprend encore trois cuves en cuivre qui date de sa création, ainsi qu'un filtre à moût de la moitié du XXe siècle. La brasserie[132], rachetée par Kronenbourg, a été fermée en 2003[133]. En cours de démantèlement, le site devrait donner le jour en 2010 à un ensemble immobilier[134].
D'autres édifices de la période industrielle du début du XXe siècle se trouvent sur la commune, comme des tanneries ou des laiteries industrielles.
Patrimoine civil
Les portes mordelaises, un châtelet à deux tours et pont-levis, bordent les restes des anciennes fortifications médiévales du IIIe siècle, jusqu’à la tour Jehan Duchesne du XVe siècle, rue Nantaise, et les remparts du XVe siècle à l'est des fortifications gallo-romaines, place Rallier-du-Baty.
Les maisons à pans de bois aussi nommées maisons à colombage dessinent les limites du vieux Rennes et de ses faubourgs. Rescapées de l'incendie de 1720, elles sont situées principalement dans le quartier Centre, à l'est de l'hôtel de ville : elles sont typiquement présentes dans les rues autour des places du Champ-Jacquet, Sainte-Anne et des Lices. La rue Saint-Georges a gardé de nombreuses maisons du XVIIe siècle. Au sud de la Vilaine, on rencontre quelques maisons à pans de bois sur la rue Vasselot. De nombreuses façades sont colorées ou sculptées tels les bustes polychromes en bois du XVIe siècle, en façade du 20, rue du Chapitre. Au XVIIIe siècle, ce type de maison n'était plus à la mode, et nombre de façades furent enduites. Des travaux de restauration entrepris par la ville au début des années 1980 ont permis de retrouver l'aspect originel de bon nombre de façades[135].
Le palais du parlement de Bretagne, qui donna à Rennes son rôle de capitale de la province de Bretagne, fut longtemps l'un des rares bâtiments de pierres de la ville. Épargné par le grand incendie de 1720, il fut en partie détruit par les flammes plus de deux cents ans plus tard en 1994. La restauration dura dix ans et coûta 53 millions d'euros[135].
Le grand incendie de 1720 eut pour conséquence positive la réorganisation de la ville. De nombreux aménagements de style classique ont été bâtis, comme la mairie, réalisée en 1730 par Jacques V Gabriel. Le modèle architectural du parlement de Bretagne est repris à cette époque, avec la construction de bâtiments au rez-de-chaussée de granite et aux étages de pierre blanche. L'hôtel de Blossac qui accueille la Direction régionale des Affaires culturelles est construit sur ce modèle.
Le théâtre de la ville est inauguré en 1836 ; son concepteur, l'architecte Charles Millardet, reprit l'idée de la partie incurvée de l'hôtel de ville pour dessiner un bâtiment convexe. Le plafond peint par Jean-Julien Lemordant en 1913 représente une danse bretonne. À la même époque, le Palais du commerce, situé sur la place de la République, est édifié de 1885 à 1911 par les architectes communaux Jean-Baptiste Martenot, puis Emmanuel Le Ray, et décoré par Isidore Odorico. Ce bâtiment est actuellement utilisé par La Poste[136].
Au début du XXe siècle, la piscine municipale et bains publics Saint-Georges (1923-1926) est construite par l'architecte Emmanuel Le Ray et décorée par le mosaïste Isidore Odorico et par Gentil & Bourdet pour les décors de grès flammé. Il s'agit d’une des premières piscines chauffées de France.
L'architecture contemporaine est aussi bien représentée à Rennes, avec dès 1968, l'édification du théâtre national de Bretagne ou TNB par les architectes Jacques Carlu, Michel Joly et Patrick Coué. Après trois ans de travaux de rénovation confiés à l’architecte Antoine Stinco, il rouvre en février 2008[137].
Bon nombre de bâtiments à l'architecture récente se trouvent autour de l'esplanade Charles-de-Gaulle, dans le quartier du Colombier :
- la salle de spectacle et de concert Le Liberté, ancienne salle omnisports construite en 1961, par les architectes Louis Arretche, Yves Le Moine et Yves Perrin, dont la toiture forme un voile de béton précontraint ; entièrement rénové, le bâtiment a été rouvert au public le 21 novembre 2009 après deux ans de travaux[138].
- les Champs Libres, installation culturelle regroupant une bibliothèque, le musée de Bretagne et un espace des sciences, ouverte en mars 2006, à l'architecture audacieuse de Christian de Portzamparc.
- le cinéma Gaumont.
- la cité judiciaire, plus ancienne, sur le site de l'ancien arsenal à proximité du quartier Colombier, fut construite en 1984. Sa forme évoque un vaisseau spatial ou un château fort.
On trouve de nombreux immeubles de grande hauteur à Rennes, principalement dans les secteurs urbains programmés dans les Trente Glorieuses : quartier de Cleunay (opération lancée en 1954), quartier de Bourg-l'Évêque (1959), quartier du Colombier (1962). On en trouve également dans les ZUP de Maurepas (construite entre 1956 et 1966), de Villejean (1962-1970) et du Blosne (1965-1983). Les immeubles de grande hauteur les plus remarquables de la ville sont :
- La tour Les Horizons, construite en 1970 par l’architecte Georges Maillols, est le premier immeuble de grande hauteur de France[139].
- la tour de l'Éperon, tour d’habitation de grande hauteur construite en 1975, œuvre de Louis Arretche, comme la plupart des immeubles construits dans le quartier du Colombier dans les années 1970[140].
Tourisme
La gestion du tourisme à Rennes est confiée par Rennes Métropole à l'office de tourisme quatre étoiles. Ce dernier, situé dans la chapelle Saint-Yves, dans le centre historique, a vu passer 192 000 visiteurs en 2009, dont 28% d'étrangers avec en tête les Espagnols, les Belges et les Britanniques. 50% des visiteurs venant de France sont Bretons[141].
Vie culturelle
Théâtres et salles de spectacle
- Opéra de Rennes
- Le Théâtre national de Bretagne (TNB), édifié en 1968 par les architectes Jacques Carlu, Michel Joly et Patrick Coué. Après trois ans de travaux il a rouvert en février 2008 la rénovation a été confié à l’architecte Antoine Stinco[142].
- Le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne
- l'Ubu, salle de musiques actuelles.
- L'Antipode
- La Cité
- Le Liberté, salle pouvant accueillir jusqu'à 5 200 personnes, rénovée en 2009.
Musique
Musique classique : Orchestre de Bretagne
De nombreux artistes musicaux sont originaires de Rennes, ville souvent considérée comme un laboratoire du rock, voire même "la capitale du rock" ou "rock'n roll city" dans les années 80 et 90. Parmi ces artistes, on retrouve Billy ze kick, Psykick Lyrikah, X Makeena, Étienne Daho, DJ Zebra, Marquis de Sade, Frank Darcel, Ubik, Dominique Sonic, Niagara, Shane Cough, Tagada Jones, Candie Prune, Percubaba, The Wankin' Noodles, The Popopopops, Bartone ou encore Monsieur Roux. Enfin, Pascal Obispo est rennais depuis ses 13 ans.
Événements, festivals
- Festival Rue des Livres, tous les ans depuis mars 2008, un festival qui grandit et est désormais ancré à Rennes Métropole. Sa thématique : La ville dans la littérature[143].
- Les Tombées de la Nuit, festival d'arts de la rue qui a lieu en juillet chaque année.
- Les Rencontres Transmusicales, festival de musiques actuelles créé en 1979 par Hervé Bordier, Jean-Louis Brossard et Béatrice Macé.
- La Ville a institué, en 2008, une biennale d'art contemporain avec des expositions réparties dans la ville et notamment l'ancien couvent des Jacobins.
- Quartiers d'été : festival gratuit se déroulant depuis 1994 à la mi-juillet dans le parc des Gayeulles : concerts et animations culturelles et citoyennes[144].
- Marmaille
- Mythos
- Travelling
- Mettre en scène
- Rock'n Solex, festival organisé par les étudiants de l'INSA de Rennes se déroulant généralement début Mai.
- Un Des Sens
- Festival Agrock
- Mangacity, une convention sur le Japon.
- Jazz à l'Ouest
- Le Grand Soufflet
Musées et bibliothèques
- Les Champs Libres, installation culturelle regroupant les activités de trois structures : la bibliothèque, le musée de Bretagne et l'Espace des sciences. Ouvert en mars 2006. L'architecture audacieuse du bâtiment est signée Christian de Portzamparc[43].
- Musée des Beaux-Arts
- Bibliothèques de RENNES
- Médiathèque pédagogique du CDDP d'Ille-et-Vilaine
- Bibliothèque anglophone de l'Institut franco-américain de Rennes
Média
- Presse écrite
La presse écrite locale est dominée par le quotidien régional Ouest-France, fondé en 1944 sur les cendres de l'Ouest-Éclair qui avait été interdit de parution à la Libération pour collaboration. On compte aujourd'hui deux éditions consacrées à Rennes : Rennes 1 (Rennes et son agglomération), Rennes 2 (Rennes et le pays de Rennes).
- Particule
- Le Télégramme
- ZAP
- Rennes info
- Le Mensuel de Rennes
La municipalité édite deux mensuels officiels gratuits et distribués dans les boîtes aux lettres ainsi qu’en libre-service dans les stations de métro : Le Rennais et L’Info Métropole.
- Télévisions
- France 3 Ouest
- TV Rennes 35 : Télévision locale créée en 1987
- Radios
Plusieurs radios sont installées à Rennes en plus des stations nationales et de la radio publique régionale France Bleu Armorique.
- Canal B (94 Mhz/FM)
- Hit West (99,2 Mhz/FM)
- Radio Campus Rennes (88,4 Mhz/FM)
- Radio Caroline (90,8 Mhz/FM)
- Radio Rennes (100,8 Mhz/FM)
Cinémas
L'agglomération de Rennes compte 8 cinémas. Le centre de la ville est investi par 4 cinémas dont deux à vocation Art et Essai, l'Arvor et le CinéTNB, ce dernier est rattaché au Théâtre National de Bretagne.
Rennes abrite en son centre deux autres cinémas d'offre plus généraliste le Gaumont et le Cinéville Colombier.
Gastronomie
Article détaillé : cuisine bretonne.Galette au blé noir et Crêpe au froment : celles-ci étant des spécialités bretonnes, de nombreuses crêperies ornent les rues de Rennes, en particulier son centre historique.
La galette saucisse et le parlementin de Rennes sont notamment des spécialités locales.
Culture et langue bretonnes à Rennes
Le breton a toujours été parlé à Rennes sans jamais y être majoritaire. Des toponymes anciens comme Gros-Malhon (Gourmaëlon, prince de Bretagne ; ancienne ruelle, actuelle avenue au nord de la ville) et Quineleu (la houssaie[Note 4] ; ancienne ferme puis ancien quartier au sud de la gare) attestent d’une présence ancienne du breton à Rennes[145]. La présence de Bretons venu de l’Ouest a maintenu cet usage au cours des siècles, attesté plus récemment par la présence d'un aumônier parlant breton dans les prisons de Rennes[146].
Bien que la ville soit passée d’une zone brittophone à une zone gallophone, la langue bretonne prend de plus en plus d’importance à Rennes. Ce regain d’intérêt culturel, qui s’inscrit dans une stratégie touristique dynamique, peut notamment s’observer par le développement de signalétiques en langue bretonne pour certaines rues ou monuments du centre-ville, et a fortiori sur celles à l’entrée de la ville où un panneau Roazhon apparaît sous celui de Rennes (à l’instar de la ville de Nantes).
Il s’exerce également par l'essor de l’enseignement bilingue français/breton, recoupant parfois des clivages socioculturels (attirance notable des classes moyennes supérieures pour l'enseignement privé bretonnant par rapport à l'enseignement public). Ainsi, à la rentrée 2007, 2,8% des enfants de la commune étaient inscrits dans le primaire bilingue[147]. Elle est ainsi la première ville par nombre d’enfants scolarisés et par nombre d’apprenants en cours du soir[148].
Un comité consultatif à l’identité bretonne (CCIB) est créé en septembre 1996, et rassemble des élus, des représentants associatifs et des personnes qualifiées pour tenter de définir et d’enrichir l’identité de Rennes, à travers des réflexions, propositions et actions qui prétendent valoriser la culture bretonne. Il est présidé par Martial Gabillard, conseiller municipal délégué aux cultures bretonnes. Lena Louarn et Michel Génin en sont membres. Il est à l’origine de nombreuses actions comme le festival Yaouank et de la signalisation bilingue/trilingue[149].
Le 24 janvier 2008, Rennes adhère à la charte Ya d'ar brezhoneg.
Personnalités nées à Rennes
Cette liste n'est pas exhaustive :
- Louis-René Caradeuc de La Chalotais (1701-1785), procureur général du Parlement de Bretagne.
- Toussaint Guillaume La Motte Picquet (1720-1791), lieutenant général des armées navales.
- Julien Louis Geoffroy (1743-1814), écrivain et critique dramatique et littéraire.
- Félix Julien Jean Bigot de Préameneu (1747-1825), jurisconsulte, l'un des quatre rédacteurs du Code Civil de 1804.
- Jean-Denis Lanjuinais (1753-1827), professeur de droit, juriste et député.
- Joseph-Elisabeth Lanjuinais (1755-1835), homme d'église français.
- Isaac René Guy Le Chapelier (1754-1794), avocat, président de l'assemblée constituante le 4 août 1789.
- Joseph Anne Robert Malherbe (1758-1841), magistrat et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.
- Alexandre Duval (1767-1842), auteur dramatique, librettiste et acteur français.
- Auguste Hilarion de Kératry (1769-1859), homme politique et écrivain.
- Pierre François Petiet (1782-1835), fils de Claude-Louis Petiet, haut fonctionnaire français sous le Premier Empire.
- Auguste-Louis Petiet (1784-1858), frère cadet du précédent, militaire et homme politique français du XIXe siècle.
- Jacques Philippe Marie Binet (1786-1856), mathématicien et astronome, célèbre pour ses formules éponymes.
- Aristide de La Ruë (1795-1872), militaire et homme politique français du XIXe siècle.
- Paul Eugène Lanjuinais (1799-1872), homme politique français du XIXe siècle.
- Paul Féval (1816-1887), écrivain, auteur du Bossu.
- Paul Jausions (1834-1870), bénédictin et pionnier de la renaissance du chant grégorien.
- Georges Boulanger (1837-1891), militaire et homme politique.
- Madeleine Desroseaux (1873-1939), poétesse et romancière bretonne de langue française.
- Louis-Henri Nicot (1878-1944), sculpteur et statuaire.
- Ernest Guérin (1887-1952), peintre paysagiste.
- Eugène Bigot (1888-1965), compositeur et chef d'orchestre.
- Charles Vanel (1892-1989), acteur et réalisateur français qui a notamment joué dans le salaire de la peur.
- Charles Tillon (1897-1993), était un député, un membre du comité central et un membre du bureau politique du parti communiste français.
- Henri Poisson (1898-1977), était un prêtre, chanoine titulaire de la cathédrale de Rennes et auteur de nombreux ouvrages historiques sur la Bretagne.
- René Pleven (1901-1993), homme politique, deux fois président du Conseil sous Vincent Auriol.
- Robert Vattier (1906-1982), acteur français.
- Henriette Robitaillie (1909-1992), journaliste et écrivaine.
- Marcel Callo (1921-1945), militant de la jeunesse ouvrière chrétienne, mort à Mauthausen, béatifié par Jean-Paul II.
- Charles Bietry (1943), journaliste sportif français.
- Soazig Aaron (1949), écrivaine.
- Pierrick Hiard (1955), footballeur international français.
- Jean-Luc Arribart (1955), footballeur français et journaliste sportif.
- Stanislas Barthélémy (1961), auteur et dessinateur français.
- Catherine Riaux (1965), comédienne.
- Stéphane Brizé (1966), réalisateur et scénariste.
- Nina Bouraoui (1967), écrivain, Prix du livre Inter 1991, Prix Renaudot 2005.
- Stéphane Heulot (1971), champion de France cycliste 1996.
- Laure Sainclair (1972), mannequin et actrice de films pornographiques.
- Nicolas Courjal (1973), chanteur d'opéra, basse.
- Edwige Lawson-Wade (1979), internationale de Basket, championne d'Europe en 2001.
- Louise Bourgoin (1981), comédienne, mannequin et animatrice de télévision française
- Adrien Allain (1986), joueur professionnel de poker.
- Malika Ménard (1987), Miss France 2010.
- Percubaba, créé en 1997, groupe français de musique reggae.
- Tagada Jones, créé en 1993, groupe français de musique punk.
- Les Ramoneurs de menhirs, créé en 2006, groupe punk celtique.
Selon la base Léonore, 1 077 personnes dont sept femmes nés à Rennes et décédés avant 1977 ont reçus la Légion d’Honneur[150].
Personnalités liées à la commune
Voir la catégorie : Personnalité de Rennes.Cette liste n’est pas exhaustive :
- Jean Bona (1609-1674), cardinal, auteur d’ouvrages théologiques.
- Pierre Charles Silvestre de Villeneuve (1763-1806), amiral, vaincu à Trafalgar par Nelson.
- Alfred Dreyfus (1859-1935), militaire accusé de haute trahison et de complot avec les Allemands en 1898.
- Georges Dottin (1863-1928), titulaire de la chaire de langue celtique à la faculté des lettres de Rennes.
- Alfred Jarry (1873-1907), écrivain et dramaturge français.
- Hyacinthe Perrin (1877-1965), architecte DPLG.
- Xavier de Gaulle (1887-1955), Ingénieur civil des Mines, percepteur, Résistant, Consul Général de France en Suisse, frère aîné de Charles de Gaulle, s'installe 10 rue de Robien de 1935 à 1938, surveille les travaux de la caserne Margueritte.
- Camille Le Mercier d'Erm (1888-1978), poète de langue française, historien et nationaliste breton.
- André Meynier, (1901-1983), géographe, écrivain né à Angers et décédé à Rennes.
- Yvonne Meynier, (1908-1995), écrivain pour enfant, épouse d'André, elle est décédée à Rennes le 15 avril 1995.
- Geoffroy Dauvergne (1922-1977), peintre, prix de la Ville de Rennes (1942-1943), Second Prix de Rome (1949), Prix Casa Vélasquez (1953).
- Yves Dubreil, ingénieur à la régie Renault, « père » de la Twingo[151].
- Georgette Piccon (1920-2004), artiste peintre née à Sostel, a vécu à Rennes de 1950 à 2003 et a réalisé de nombreuses œuvres représentant Rennes.
- Guy Parigot (1922-2007) comédien, metteur en scène et directeur de théâtre français.
- Milan Kundera, né en 1929, écrivain, l'insoutenable légèreté de l'être.
- Michel Renouard, né en 1942 à Dinan, Côtes-d'Armor, universitaire (spécialiste de l'Inde britannique), écrivain, romancier, a enseigné à Rennes de 1961 à 2002.
- Etienne Daho, né en 1956, chanteur.
- Riad Sattouf, né en 1978, auteur de BD et réalisateur (les Beaux Gosses).
- Stéphane Guivarc'h, né en 1970, footballeur international français, champion du monde 1998.
- Yoann Gourcuff, né en 1986, footballeur international français.
- Sylvain Wiltord, né en 1974, footballeur international français, champion d'Europe 2000.
- Mikaël Silvestre, né en 1977, footballeur international français, vice champion du monde 2006.
- Pascal Obispo, né en 1965, auteur-compositeur-interprète français.
- François Pinault, né en 1936, homme d'affaires français, propriétaire du Stade rennais football club et ancien PDG de Pinault-Printemps-Redoute.
- François-Henri Pinault, né en 1962, homme d'affaires français et actuel PDG de Pinault-Printemps-Redoute.
- Da Silva, né en 1976, chanteur français.
Cultes
Catholicisme
Article détaillé : Archidiocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo.Siège métropolitain de l'Archidiocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo et de la Province ecclésiastique de Rennes regroupant les neuf diocèses de la Bretagne et des Pays de la Loire.
Le territoire des communes de Rennes et Saint-Jacques-de-la-Lande est divisé en quinze paroisses regroupées en six doyennés[152].
Protestantisme
Sans être une place forte de la Réforme, la Bretagne a connu quelques foyers protestants à partir de 1558, suite à l'action de François de Coligny d'Andelot qui a fondé l'église calviniste de Vitré. Des familles de bourgeois et d'artisans fondent une église protestante à Rennes au cours du XVIe siècle[153]. Cependant, le protestantisme breton est fortement affaibli par l'action du duc de Mercœur, gouverneur ligueur de la province de 1585 à 1597. Malgré la signature de l'édit de Nantes, la pratique protestante décline tout au long du XVIIe siècle. À Rennes, la communauté, qui se réunit au temple de Cleusné, est particulièrement persécutée : en 1613, 1654, 1661 et 1675, le temple est incendié par la fureur populaire[153]. En 1685, l'édit de Fontainebleau porte le coup de grâce au protestantisme breton même s'il n'y a pas eu de dragonnades dans la province.
Le protestantisme fait sa réapparition dans la région au XIXe siècle ; Rennes est ainsi un des principaux foyers de réimplantation du protestantisme en Bretagne[154]. Une nouvelle paroisse est créée grâce à l'aide de la Société évangélique[153] et un temple est construit boulevard de la Liberté en 1872. Ce temple, dépendant de l'église réformée de France, aurait dû être cédé à la commune aux termes de la loi de 1905 mais est resté propriété de la Fédération protestante[155].
D'autres églises protestantes se sont implantées à Rennes au cours du XXe siècle. Ainsi, sept lieux de culte protestant évangélique y sont recensés[156]. La ville compte également une église adventiste.
Islam
- Association culturelle musulmane de Rennes, square du Docteur-Fernand.
- Mosquée, rue du Docteur-Aussant.
- Centre culturel islamique de Rennes, boulevard du Portugal
- Mosquée El Amal, rue de Fougères.
- Les deux centres culturels islamiques du Blosne et celui de Villejean, construit en 2006[157].
Judaïsme
Depuis janvier 2002, la ville de Rennes a une synagogue, le centre culturel israélite Edmond-Safra, située dans le quartier des Gayeulles[158].
Transports
Article détaillé : Transports et communications à Rennes.Transports en commun
Un réseau dense et très fréquenté de transports urbains et périurbains, géré par le réseau STAR, par bus et métro automatique (souterrain et aérien), facilite les déplacements quotidiens (avec la carte RFID KorriGo depuis 2006). Il a permis de résoudre l'engorgement du trafic en centre-ville, tout en étendant le domaine piétonnier.
Réseau cyclable
Rennes a mis en place en juin 1998 un système de vélos en libre service. Un parc de vélos permettait d'emprunter, pour une durée maximale d'une heure, l'un des 200 vélos répartis sur 25 stations disséminées dans la ville (service fourni par une compagnie publicitaire). Ce service appelé Vélo à la carte était le second du genre en France, après La Rochelle en 1974[159]. Vers 2005, ce service devient fréquent dans les grandes agglomérations, et connaît généralement un grand succès (voir les expériences à Lyon et Paris, respectivement avec le « Vélo'v » et le « Vélib' »). Depuis le 22 juin 2009, le service a changé de nom et d'opérateur. Il s'appelle désormais LE vélo STAR et comporte 80 stations pour plus de 900 vélos.
Réseau routier
En termes de transports routiers, la ville est facilement accessible car elle se situe au carrefour d'un réseau de voies rapides :
- la RN 157 vers Le Mans et Paris,
- la RN 137 vers Nantes,
- la RN 24 vers Vannes, Lorient et Quimper,
- la RN 12 vers Saint-Brieuc, Brest, Mayenne, Alençon et Dreux
- la RD 137 vers Saint-Malo,
- l’autoroute des Estuaires(A84) vers Caen.
La ville est également desservie par deux routes structurantes en cours de mise à 2×2 voies :
- la RD 163 vers Angers,
- la RD 177 vers Redon et Saint-Nazaire.
Toutes ces routes se connectent à la rocade de Rennes qui assure un contournement autoroutier complet de la ville de Rennes depuis son achèvement en 1999[160].
Réseau ferroviaire
Rennes est desservie par un réseau de chemins de fer : la gare de Rennes est à 2h03 (sens Paris-Rennes) ou 2h05 (sens Rennes-Paris) de Paris et environ 1h10 du Mans en TGV. Rennes est également accessible en 2h45 depuis l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle (gare TGV), 4h15 depuis Lyon (la Part-Dieu) et 3h50 depuis Lille (Europe). Une ligne de métro permet de se déplacer rapidement (110 000 voyageurs/jour). La gare a une forte activité avec de fréquents arrêts TGV ou TER. Elle est également un nœud de transport multimodal avec la connexion du réseau de bus et le métro (dont une deuxième ligne est à l'étude pour 2015/2018).
Il existe également deux haltes sur le territoire communal :
- la gare de Rennes-Pontchaillou à proximité de l'hôpital Pontchaillou et de l'université Rennes 2, sur la ligne Rennes - Saint-Malo,
- la gare de Rennes-La Poterie située au sud-est de la ville sur la ligne Rennes - Châteaubriant.
À l'horizon 2017, Rennes ne sera plus qu’à 1h27 de Paris grâce à la réalisation de la ligne grande vitesse (prolongement de la LGV Atlantique) du Mans jusqu'aux portes de Rennes. À cette occasion, il est prévu un quartier d'affaires type EuraLille nommé EuroRennes avec une nouvelle gare TER ainsi que la construction de plus de 120 000 m2 de bureaux.
Réseau fluvial
Avec la Vilaine et le canal d'Ille-et-Rance, Rennes dispose d'axes fluviaux relativement importants mais peu exploités[161]. Le réseau fluvial n'est exploité qu'à l'occasion de livraison de grosses marchandises, ou de façon touristique durant la période estivale avec la location de petits bateaux[161]. Ce mode de transport n'est pas pris en compte dans le plan de déplacements urbains développé par Rennes Métropole[161].
Transports aériens
Article détaillé : Aéroport de Rennes - Saint-Jacques.Rennes dispose également de l’aéroport de Rennes - Saint-Jacques, situé à 7 kilomètres du centre-ville, au sud-ouest sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande. L'aéroport ouvre à la commune de Rennes des dessertes nationales et internationales. Avec 536 841 passagers transportés, l'aéroport de Rennes se situe au 18e rang français (hors Paris), et au 9e rang en termes de fret (toujours hors Paris) avec 12 542 tonnes de marchandises transportées[162].
Enseignement
Article détaillé : Études à Rennes.Enseignement primaire et secondaire
Rennes relève de l’académie de Rennes. Celle-ci évolue sous la supervision de l’inspection départementale de l’Éducation nationale. L’Inspection académique d’Ille-et-Vilaine se situe sur la commune.
Enseignement supérieur
Repères
Huitième ville universitaire de France par son nombre d'étudiants[4], 60 000 étudiants ont choisi Rennes pour suivre leurs études (59 220 étudiants au cours de l’année universitaire 2004-2005 et 56 200 en 2005-2006[4]). En outre, Rennes a acquis une position stratégique dans les télécommunications grâce à la présence de la 1re technopole européenne dans le domaine, Rennes Atalante. Ville étudiante, Rennes est dotée de deux universités et d’écoles supérieures (25 au total) réparties sur plusieurs campus. Des 31 villes universitaires majeures, Rennes est généralement bien classée (6e en 2007[163], 11e en 2009[164]).
Universités
Articles détaillés : Université de Rennes I et Université Rennes 2 Haute Bretagne.À l'est se trouve le campus de Beaulieu, le plus important en nombre d'étudiants. C'est un campus mixte entre l'université de Rennes I et divers établissements d'enseignement supérieur, essentiellement en sciences et technologies (INSA, Supélec, Télécom Bretagne) et jouxte la zone Atalante Beaulieu, pôle de compétitivité technologique.
À l'ouest, le campus de Villejean, celui avec les plus gros effectifs universitaires. C'est le principal campus de l'université de Rennes II. Il est essentiellement orienté vers le domaine des lettres, sciences humaines, sciences sociales, mais comprend également le domaine de la santé (médecine, pharmacie, odontologie) de l'université de Rennes I. L'école de santé l’école des hautes études en santé publique (EHESP) se trouve également sur le campus de Villejean.
On notera également la présence d'autres campus, comme celui de la Harpe (dépendant de Rennes II, mais où on trouve aussi d'autres établissements), ainsi que dans le centre, principalement spécialisé en sciences économiques et en droit et rattaché à l'université de Rennes I.
Autres établissements
Situé aussi à l'Ouest sur la rue de Saint-Brieuc (Atalante Champeaux), se trouve le campus de l'Institut supérieur des sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage, Agrocampus Ouest.
Dans le quartier de Beauregard se trouve l'École supérieure de commerce de Rennes. Excentré au Sud-Ouest de la ville de Rennes, à Bruz, se trouve le campus de Ker Lann. Il comprend notamment l'antenne bretonne de l'École normale supérieure de Cachan (future ENS de plein exercice en 2012) et des établissements d'enseignement supérieur privés.
D'autres écoles sont toutefois installées en centre-ville, telle :
- l'École Régionale des Beaux-Arts,
- l'École nationale supérieure d'architecture de Bretagne,
- l'Institut de gestion de Rennes,
- l'IUFM
- l'Institut d'études politiques de Rennes (« Sciences Po Rennes »)
- ou encore EPITECH (depuis septembre 2009).
Dans la ZI Sud-Est de Rennes, se trouve l'IFAG Rennes (Institut de formation aux affaires et à la gestion).
De plus, la ville compte un grand nombre de collèges et lycées et d'écoles préparatoires, drainant chaque jour des élèves et étudiants de toute l'agglomération, grâce au système de transport public intégré et dense. C'est une des villes comptant le plus d'étudiants et de scolaires par habitant.
Sports
Article détaillé : Sport à Rennes.Principaux clubs
La ville de Rennes abrite une équipe de football professionnelle évoluant en Ligue 1, le Stade rennais football club.
Il existe également une équipe professionnelle de volley-ball masculin évoluant en Pro A, le Rennes Volley 35 (REC).
Elle accueille également plusieurs équipes amateurs de haut niveau :
- le Cercle Paul Bert Bréquigny Rennes, club de football dont la section féminine dispute le championnat de Division 2 2010-2011, soit le deuxième niveau national ;
- l’Avenir de Rennes, équipe féminine de basket-ball évoluant en Nationale 2 Féminine ;
- le Stade rennais rugby, équipe féminine de rugby évoluant en Première division du championnat de France ;
- le Rennes Étudiants Club Rugby, équipe masculine de rugby jouant en Fédérale 2 ;
- l’Ankou de Rennes, équipe de football américain évoluant en Casque d’argent ;
- la TA Rennes, équipe masculine de football ayant évolué en CFA 2 au cours de la saison 2008-09 ;
- le Rennes Ar Gwazi Gouez, club de football gaélique, vainqueur du championnat de Bretagne en 2004 et 2007 et vainqueur du championnat shield de l’euroligue en 2007 ;
- le Cercle Paul Bert Rennes Handball, équipe masculine évoluant en National 2, vice-championne de France de Nationale 3 en 2010.
D'autres clubs peuvent également être cités :
- le Rennes Floorball Club, club de floorball évoluant actuellement en 2ème division ;
- le Rennes Cormorans Hockey Club ;
- les Redwings baseball club de Rennes ;
- le Kin-Ball Association Rennes ;
- La Boule d'Or Rennaise, club de pétanque.
Événements sportifs
Les principaux événements sportifs qui se déroulent à Rennes :
- Tout Rennes court
- Tout Rennes nage
- Rennes sur Roulettes
- Régional de Pétanque "challenge Jean-lou Rebreget" organisé par le club de La Boule d'Or Rennaise.
Notes et références
Notes
- Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre.- Voyage à l'Ile de France, à l’île Bourbon et au cap de Bonne-Espérance, 2 vol. (1773).- Lettre 1, De Lorient, le 4 janvier 1768.- « Cette ville, qui fut incendiée en 1720, a quelque magnificence qu’elle doit à son malheur. On y remarque plusieurs bâtiments neufs, deux places assez belles, la statue de Louis XV, et surtout celle de Louis XIV. L’intérieur du parlement est assez bien décoré ; mais, ce me semble, avec trop d’uniformité. Ce sont partout des lambris peints en blanc, relevés de moulures dorées. Ce goût règne dans la plupart des églises et des grands édifices. D’ailleurs Rennes m’a paru triste. Elle est au confluent de la Vilaine et de l’Ille, deux petites rivières qui n’ont point de cours. Ses faubourgs sont formés de petites maisons assez sales, ses rues mal pavées. Les gens du peuple s’habillent d’une grosse étoffe brune, ce qui leur donne un air pauvre. »
- Shandong est jumelée avec la région Bretagne. La province du
- Ce jumelage fut étendu en 1988, au pays du Méné.
- kelenneg en breton moderne, orthographe peurunvan.
Références
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Annexes
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- Rennes sous la IIIe République : cahiers d'Edmond Vadot, secrétaire général de la ville de 1885 à 1909, dir. Patrick Harismendy, Presses universitaires de Rennes, ville de Rennes, Rennes, 2008
Articles connexes
- Films tournés à Rennes
- 1969 : Du soleil plein les yeux de Michel Boisrond
- 1991 : Loulou Graffiti de Christian Lejalé
- 2009 : Les Beaux Gosses de Riad Sattouf
- Articles détaillés
- Archidiocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo
- Études à Rennes : Liste des écoles primaires, secondaires et supérieures de Rennes.
- Histoire de Rennes
- Parcs et jardins de Rennes
- Patrimoine architectural de Rennes
- Sport à Rennes
- Transports et communications à Rennes
- Listes
Liens externes
Catégories :- Rennes
- Commune d'Ille-et-Vilaine
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