Rabat

Rabat
Page d'aide sur les redirections Cet article concerne la capitale du Maroc. Pour les autres significations, voir Rabat (homonymie).
Rabat
Rabat-Salé-Témara
Blason de Rabat
Héraldique

Tour Hassan a Rabat P1060435.JPG
Administration
Pays Drapeau du Maroc Maroc
province Rabat
Région Rabat-Salé-Zemmour-Zaër
Code postal 10000[1]
Maire Fathallah Oualalou (USFP) (2009)
Gouverneur Hassan Amrani
Géographie
Coordonnées 34° 01′ 31″ Nord
       6° 50′ 10″ Ouest
/ 34.02528, -6.83611
Altitude 11 m
Superficie 11 700 ha = 117 km2
Superficie de l'agglomération 127 500 ha = 1 275 km2
Démographie
Population 1 600 000 hab. (2010)
Densité 13 675,2 hab./km2
Population de l'agglomération 2 600 000 hab. (2005)
Localisation
Morocco location map.svg
City locator 14.svg
Rabat
Internet
Site de la ville http://mairiederabat.com

Rabat (en arabe : الرباط [ar-Ribat]) est la capitale du Maroc et la deuxième plus grande agglomération du pays après Casablanca.

Elle est située sur le littoral atlantique, sur la rive gauche de l'embouchure du Bouregreg, en face de la ville de Salé. De ce fait, l'une et l'autre sont parfois qualifiées de « villes jumelles ».

La ville a été fondée en 1150 par les Almohades, qui y édifièrent une citadelle (devenue la kasbah des Oudayas), une mosquée et une résidence. C’était alors ce qu'on appelle un ribat (une forteresse). Le nom actuel vient de Ribat Al Fath, « le Camp de la Victoire ». Plus tard, le petit-fils d'Al-MūminYa'qub al-Mansūr – agrandit et compléta la ville, l'entourant notamment de murailles. Par la suite, elle servit de base aux expéditions almohades en Andalousie.

Après 1269, quand les Mérinides choisissent Fès comme capitale, Rabat entra dans une période de déclin. Ainsi, l'explorateur morisque Hassan al-Wazzan a rapporté qu'il n'y subsistait que 100 maisons habitées en 1515. En 1609, suite au décret d’expulsion de Philippe III, 13 000 Morisques y trouvèrent refuge, revitalisant ainsi la ville[2].

En 1912, Lyautey fit de Rabat le siège du résident général et la capitale du protectorat français au Maroc. En 1956, à l’indépendance du Maroc, la ville resta la capitale du pays.

Sommaire

Histoire

La Kasbah des Oudaïas est édifiée sur l'emplacement de la citadelle originelle, fondée par les Almoravides

.

La premiére trace urbaine à Rabat se situe à l'actuelle kasbah des Oudaïas, les Almoravides y ayant fondé un fort pour organiser les attaques contre les tribus masmouda des Berghouata. La dynastie des Almohades, originaire du Haut-Atlas et issue de tribus berbères des Masmoudas, fit édifier, en 1150, à la place de l'ancien fort Senhadji des Almoravide, un ribat (ou forteresse), lieu de rassemblement des combattants de la foi, point d’étape dans l’épopée almohade pour la conquête de l’Andalousie et le contrôle du reste du Maghreb. Yacoub el-Mansour se disait désireux de concevoir, quant à la position du Bouregreg, des projets plus vastes[3]. Aidé des nombreux captifs ramenés d’Espagne lors de la bataille d'Alarcos, il fit construire les remparts de la future capitale et commencer, non loin du fleuve, une mosquée aux proportions grandioses ; mais cette dernière ne fut pas achevée ; seul se dresse son minaret qui servit de repère aux navigateurs pour le franchissement de la ville. À ce camp retranché fut d'abord appliqué le nom de Rbat de Salé, puis celui de Rbat El-Fath, après la victoire des armées almohades en Espagne.

Cette construction, qui correspond en gros à la partie ouest de l’actuelle kasbah des Oudaïas, fut appelée à la fois Ribat al Fath (« le Camp de la Victoire »), pour commémorer les victoires almohades, et al-Mahdiyya, en souvenir d’al-Mahdî Muhammad ibn Tûmart, fondateur du mouvement almohade. À partir du Ribat d’Abd al-Mumin, son fils Abu Yaqub Yusuf, puis son petit-fils Yacoub el-Mansour, héritiers d’un empire allant de la Castille à la Tripolitaine, ont construit une cité imposante, couvrant plus de quatre cents hectares, enceinte de murailles imposantes percées de portes monumentales et qui devait être dotée d'une mosquée gigantesque, la tour Hassan (restée inachevée pour cause de tremblement de terre), mais qui eut été l'un des plus grands sanctuaires du monde musulman.

Ainsi, bien que Ribat al Fath ne reçut jamais la population que son enceinte aurait pu abriter (en majorité des Masmouda du Haut-Atlas, les grandes orientations de la ville étaient tracées. Les remparts et les portes monumentales de l’époque témoignent aujourd'hui encore de l’ampleur de la ville almohade ; également le minaret et les vestiges de la mosquée de Hassan, sur un site dont le caractère sacré a été accentué et revalorisé par l'édification du mausolée Mohammed V, symbole de piété filiale qui, de par sa décoration exceptionnelle, œuvre d'art collective, est un hommage au souverain qui y repose et un témoignage de la renaissance de l'artisanat traditionnel.

De la fin de la période almohade, vers le milieu du XIIIe siècle, jusqu'au début du XVIIe siècle, l’importance de Rabat diminua considérablement.

La dynastie zénète des Mérinides fonda le Jama' el-Kbîr, ainsi que d'autre ruelles, tous situés au cœur de l'actuelle médina. La localisation de cet équipement public permet d’affirmer que la vie citadine n’était pas concentrée uniquement aux abords immédiats de la kasbah et que plusieurs quartiers de l'actuelle médina étaient habités.

À partir de 1610, Rabat reçut une forte population de réfugiés musulmans chassés d’Al-Andalus, qui s’établirent dans la kasbah et à l'intérieur de l'enceinte almohade, dans la partie nord-ouest, qu'ils délimitèrent et protégèrent par une nouvelle enceinte, la muraille andalouse. Les descendants de ces Andalous, qui portent souvent des patronymes andalous tels que Guédira, Mouline (Molina), Bargach (Vargas), Karrakchou (Carracso/Carrasco), Moreno, Balafrej (Palafres), Ronda, Tamourro (Chamorro), etc., sont toujours considérés comme les Rbatis dits « de souche ».

Pendant quelques dizaines d’années, Rabat, alors connue de l’Europe sous le nom de Salé-le-Neuf, fut le siège d'une petite république maritime, la République du Bouregreg, jusqu’à l’avènement des Alaouites qui s’emparèrent de l’estuaire en 1666. Sa principale activité était alors la course en mer contre les chrétiens, qui lui procurait la totalité de ses ressources, et Salé-le-Neuf devint le premier port du Maroc.

En 1912, dans le cadre du protectorat français, le général Lyautey décide de transférer la capitale de Fès à Rabat à cause de la forte agitation berbère qui régnait à Fès). Le sultan Moulay Youssef y déménagea quelques mois plus tard. En 1913, Lyautey engagea Henri Prost pour dessiner la « Ville nouvelle ».

De la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'en 1963, les États-Unis y disposèrent d'une base militaire aérienne.

Aux élections municipales de 2009, les islamistes du PJD sont arrivés en tête[4].

Culture et patrimoine

Portes et enceintes

Enceinte de la Kasbah des Oudaïas

Protégeant les faces sud et ouest de la ville, une enceinte importante fut construite par les Almohades à la fin du XIIe siècle. Elle est composée de deux longues murailles rectilignes, se coupant à angle aigu, d’une longueur totale de plus de cinq kilomètres, d’une épaisseur de plus de deux mètres et d’une hauteur moyenne d'environ huit mètres[5].

Ainsi fut enfermée une superficie de près de quatre-cent-vingt hectares, englobant le plateau supérieur qui domine aujourd’hui le Chella, pour assurer, en cas d’attaque, la sécurité des parties basses de la ville. Le rempart ouest était percé de quatre portes, à intervalles assez réguliers : Bab El-Alou, Bab El-Had, Bab Er-Rouah et Bab El-Hdid, la dernière étant incluse dans l’actuel Palais royal. Le rempart sud n'en comportait qu’une seule, Bab Zaër. Comme la plupart des murailles édifiées par les Almohades, cette enceinte construite en béton d'une grande solidité, riche en chaux grasse, a admirablement résisté. Régulièrement flanquée de tours carrées, sa courtine est couronnée d'un chemin de ronde, bordé à l’extérieur d’un parapet aux merlons coiffés de pyramidions[5].

Bab El-Had à Rabat

Bab Er-Rouah, chef-d’œuvre d’esthétique monumentale en pierre, déploie, tout comme la porte de la Kasbah, un décor d’entrelacs autour de l’ouverture en forme d’arc outrepassé inscrit dans un encadrement rectangulaire. Comme à Bab Agnaou à Marrakech, de grands arcs reprennent, en l’élargissant, le mouvement de l’arc même de la porte, l’entourant d’une auréole sinueuse aux pointes aiguës, surmontée d’une large frise à inscription coufique.

Au début du XVIIe siècle, des réfugiés musulmans chassés d’Espagne s’installent dans la Kasbah ainsi que dans une partie d’une centaine d’hectares à l’intérieur de l’enceinte almohade, qu’ils délimitent par l’édification d’une nouvelle muraille. Partant à proximité de Bab El-Had, cette dernière relie la courtine du XIIe siècle à la falaise dominant le Bouregreg, au Borj Sidi Makhlouf. Rectiligne et flanquée de tours barlongues, la muraille andalouse qui s’étendait sur plus de 1 400 mètres, était haute en moyenne de cinq mètres et large de plus d’1,5 mètre. Elle était percée de trois portes : Bab Et-Tben (qui est aujourd'hui abattue ; elle était située près de l’actuel marché municipal), Bab El-Bouiba et Bab-Chella[5].

Par ailleurs, au début du XIXe siècle, un nouveau rempart extérieur, d’une longueur totale de 4 300 mètres, fut édifié. Il prolongeait au sud l'enceinte almohade et la doublait à l’ouest jusqu'à l’océan Atlantique, enfermant ainsi une superficie totale de plus de 840 hectares. Cette dernière fortification avait une hauteur moyenne de 4 mètres et une épaisseur légèrement inférieure à 1 mètre. Trois portes au total y étaient percées : Bab El-Qebibât, Bab Tamesna et Bab Marrakech. Ce rempart alaouite a été détruit en grande partie pour faciliter l’aménagement de la ville européenne durant le Protectorat. À partir des principales portes de la médina, partaient les routes reliant, notamment, Rabat à Casablanca et à Marrakech, aussi Rabat à Rommani et à Marrakech[5].

L'enceinte extérieure de Rabat

Aux abords de l'enceinte almohade se tenaient des marchés hebdomadaires, tel celui de Souq El-Had, à proximité de la porte du même nom. Par ailleurs, entre l'enceinte alaouite et la muraille almohade étaient situés, au sud, l'Agdal, relié au Palais royal et, au nord, des jardins d'orangers dont les fruits, très prisés pour leur qualité, étaient exportés en Europe, comme en attestent de nombreux documents d'archives.

Institutions et espaces culturels

Le théâtre national Mohammed-V est l’une des plus grandes institutions culturelles de Rabat, mais le coût de son fonctionnement dépasse les possibilités des compagnies existantes au Maroc et l’amphithéâtre reste souvent fermé. La majeure partie des spectacles y sont co-organisés avec les Instituts culturels européens.

Les galeries officielles sont Bâb Er-Rouah, Bab El-Kébir aux Oudayas et Mohamed El-Fassi.

Rabat compte aussi des espaces indépendants, le plus emblématique étant L'appartement 22, fondé en 2002 par Abdellah Karroum, pour la production, l'exposition et les rencontres des cultures vivantes.

Des grands projets culturels sont lancés dans les années 2000, notamment celui de la Bibliothèque nationale, du musée des Arts contemporains et de l’Institut supérieur de la musique et de la danse.

En 2006, la Fondation ONA inaugure à Rabat son second lieu culturel, la Villa des Arts.

Les quartiers de Rabat

Kasbah des Oudaïas

Le cœur de la ville est constitué de trois quartiers : la Medina (centre historique), les Oudayas et Hassan, tous deux situés à la rencontre du Bouregreg et de l'océan Atlantique.

À l'ouest, et en longeant les bords de mer, on retrouve une succession de quartiers : D'abord, aux alentours des remparts, les quartiers anciens de l'Océan et des Orangers (populaire et classe moyenne). Au delà, une succession de quartiers majoritairement populaires : Diour Jamaa, Akkari, Yacoub El Mansour, Massira et Hay el Fath sont les principaux quartiers de cet axe. Hay el Fath, qui clôt cette succession, évolue vers une fréquentation de type classe moyenne.

A l'est, en longeant le Bouregreg, on retrouve les quartiers de Youssoufia, Douar el Hajja, Mabella, Taqaddoum, Hay Nahda, Aviation, Romani (classes populaires et moyennes).

Entre ces deux axe, en allant du Nord au Sud, on retrouve 3 principaux quartiers (classe moyenne à très aisée) : Agdal (quartier d'immeubles très vivant mélangeant les fonctions résidentielles et commerciales, majoritairement à destination des classes moyennes à aisées), Hay Riad (quartier aisé de villas qui a connu un sursaut de dynamisme depuis les années 2000 ,il tend a devenir le nouveau centre d'affaires de rabat ; des bureaux ainsi que des sièges d'entreprises publics et privées s'y installent(Maroc Telecom , CGI... ), et Souissi (quartier très aisé, majoritairement résidentiel). En périphérie de Souissi, dans la continuité, le quartier des Ambassadeurs. Ces quartiers, caractérisés par une urbanisation en vastes plans, aérée, souvent boisée, éloignée des brumes de l'océan, contrastent avec les îlots plus resserrés et denses qui les encerclent.

Les « anciennes familles » de Rabat

Article détaillé : Anciennes familles de Rabat.

Les « anciennes familles » de Rabat sont l'ensemble des familles ayant habité la ville depuis plusieurs siècles, avant son ouverture aux populations de l'intérieur du Maroc et l'arrivée massive de migrants (suite aux mouvements d'exode rural qui commençèrent au début du XXe siècle).

Elles se caractérisent par leur homogénéité sociale et culturelle, qui résulte d'une histoire commune marquée par une isolation du reste du pays pendant près de trois siècles, ainsi que d'un héritage culturel marqué par la culture arabo-andalouse[6].

Lesdites familles, qui sont environ quatre cents, sont considérées, jusqu'à nos jours, comme les « familles rbaties de souche ».

Économie

Rabat est la deuxième agglomération du pays après Casablanca, ces dernières années Rabat commence à devenir un centre d'affaires profitant de la restructuration et de la réorganisations des administrations publiques ainsi que l'installation des sociétés étrangères et la création des zones off-shores.

Transports

Une double voie ferrée électrifiée relie Rabat aux villes voisines (ici vue vers Salé). La voie pénètre dans Rabat par un long tunnel creusé sous la ville et qui débouche à la gare centrale.

Les habitants de Rabat utilisent largement un réseau de transports en commun constitués de bus gérés par la société Stareo, filiale de Véolia. Les Tramways seront gérés par TRANSDEV: Le projet commence seulement et ceux-ci devraient être fonctionnels d'ici quelques mois (ce seront les premiers tramways au Maroc). Le prix des parkings, très élevé, ainsi que la difficulté de trouver une place et les bouchons découragent l’usage de la voiture. Une ligne ferroviaire électrifiée à double voie relie Rabat aux villes voisines de Salé et de Casablanca ; elle est empruntée pour les trajets à courte distance par le RER en direction de Témara, Bouqnadel et Salé, tandis que la majorité des habitants faisant la navette entre Casablanca et Rabat empruntent le TNR (train navette rapide) qui assure une desserte en une heure avec une fréquence à la demi-heure. Rabat comporte deux gares : Rabat-Ville dans la ville nouvelle et Rabat-Agdal. Les personnes habitant en lointaine banlieue utilisent généralement leur véhicule personnel pour rejoindre le réseau urbain.

Rabat partage avec Salé l'Aéroport international Rabat - Salé d'une capacité de 3,5 millions de passagers dont le trafic monte à 300 000 passagers en 2008

Les projets d'aménagement de Rabat

La ville de Rabat à l'image du reste du Maroc compte aujourd'hui de nombreux projets d'aménagements ambitieux démarrés ou en gestation. Ces projets doivent permettre de répondre aux besoins d'une population en forte croissance (la conurbation de Rabat incluant les villes de Salé, Skhirat et Temara, compte désormais presque de 3 millions d'habitants). Il s'agit également de créer des infrastructures de transport aujourd'hui peu développées et incapables de faire face aux déplacements quotidiens des habitants dans le cadre de leur activité professionnelle. Rabat ambitionne également de devenir une véritable capitale culturelle du pays ce qui se traduit par la multiplication de projets comme la grande bibliothèque, le futur grand théâtre national au bord du Bouregreg, le musée archéologique, le musée d'art contemporain, etc

Les projets d'aménagement de la vallée du Bouregreg

Le projet d'aménagement concerne l'ensemble de la vallée du Bouregreg (ici vue vers le sud depuis le plateau de Rabat)
Bal al Bahr : phase I du projet d'aménagement de la vallée du Bouregreg
La rive gauche du Bou Regreg a été complètement réaménagée

L'aménagement de la vallée du Bouregreg séparant les villes de Rabat et Salé est un projet majeur pour le Maroc qui doit concerner à terme 6 000 hectares et qui a été lancé en 2006. Pour la réalisation de la première séquence sur trente hectares, l'Agence s'est jointe à AL MAABAR d'Abou Dhabi, pour créer une cité de culture, de tourisme et de loisirs : Bab Al Bahr. L'objectif du projet est de construire dans cette zone en partie inondable et faiblement ou pas aménagée des nouveaux quartiers multifonctions assurant la transition entre les deux agglomérations en valorisant le potentiel de l'axe fluvial avec la nouvelle marina et le patrimoine architectural des deux villes. Le projet, qui est piloté par un établissement public créé pour la circonstance (l’Agence pour l'Aménagement de la Vallée du Bouregreg AAVB), doit permettre également d'améliorer la communication entre les deux villes[7].

Six phases sont prévues dont deux sont entamées en 2009. La première, dénommée Bab Al Bahr, représente un montant de d’investissement de 750 millions de dollars et comprend un programme immobilier mixte de près de 560 000 m² de plancher. Les aménagements situés sur la rive gauche de l'oued entre son embouchure et le pont Hassan II comprennent des ensembles hôteliers et résidentiels de qualité, la Cité des Arts et métiers dédiée à la préservation du savoir-faire artisanal et un port de plaisance. La construction d'un pont doté d'un tirant d'air plus élevé et le dragage de l'oued doivent permettre d'accueillir des bateaux ayant des tirants d'eau plus importants. Pour les pêcheurs professionnels de Salé et Rabat chassés par les aménagements en cours, un port de pêche est en cours de construction à l'embouchure de l'oued côté Rabat[7].

La deuxième phase, porte sur la construction d'un quartier en partie lacustre dans la zone comprise entre le nouveau pont Hassan II et la ligne ferroviaire Rabat Salé pour un investissement initial de 2.5 milliards de dollars, est aujourd'hui gelée (octobre 2009) car le principal investisseur Sama Dubai s'est désisté après avoir rencontré des difficultés financières à la suite de la crise économique internationale. Les quatre autres phases non démarrées portent sur l'aménagement de tronçons de la vallée situés en amont de Rabat[8].

Les autres projets d'aménagement immobiliers de Rabat

Le projet Sephira porte sur l'aménagement de la corniche du littoral atlantique sur une longueur de 11 km et une superficie de 330 hectares entre Bab El Bahr (près des Oudaîas) et Harhoura (Témara). Le projet prévoit à terme la réalisation entre autres de résidences, d'hôtels, de tours d'affaires, d'un centre commercial et d'une marina internationale. Le projet est confié à un groupe des Emirats : le terrain est cédé pour un dirham symbolique en échange de la construction des infrastructures. Le démarrage du programme, toujours en suspens, a été par le passé régulièrement reporté[9].

Le projet de Akrach est une extension de la ville de Rabat qui doit permettre de loger 200 000 habitants sur le plateau de même nom situé au sud de l'agglomération. Le projet à l'étude depuis quelques années est toujours en suspens (2009)[10].

Le projet de CGI du centre multifonctionnel d'Agdal devrait comporter un centre commercial, un hôtel, un fitness club et des bureaux.

Une ville nouvelle, baptisée Tamesna et considérée comme une ville-satellite de Rabat, est en cours de construction à 30 km au sud-est de Rabat sur un terrain situé en amont de l’oued Ikem. Elle a vocation à accueillir à son achèvement vers 2015 250 000 habitants dans 50 000 logements dont 10 000 logements sociaux[11]

Sur l'emplacement de l'ancien zoo de Rabat qui est situé entre les quartiers Hay Riad et Témara va naître un projet touristique et immobilier (Ryad al Andalous). Un nouveau zoo national doit être construit juste à côté du complexe sportif Moulay Abdellah en utilisant la recette de la vente du terrain de l'ancien zoo au promoteur (420 M. Dhm)[12]. Les travaux de construction ont débuté en juillet 2008 et s'achèveront en 2011.

Nouvelles infrastructures de transport

Article détaillé : LGV Tanger-Casablanca.
Nouveau pont et tunnel des Oudaïas

Pour décongestionner le trafic sur l'axe reliant Salé à Rabat un nouveau pont doté de 2 fois 3 voies a remplacé l'ancien pont Moulay Al Hassan (2 x 2 voies). Ce nouveau pont est doté de 2 fois 3 voies permettant ainsi un trafic fluide sur la traversée du fleuve. De plus, deux lignes de tramway sur un tracé commun y traverse le fleuve du Bouregreg, permettant à la fois d'assurer le transport des Rbatis et des Slaouis mais également de réduire le nombre de bus,traversant le pont : principale source de bouchons. Les Travaux du tunnel des Oudayas permettent aujourd'hui de réduire le trafic dans la capital. De plus, celui-ci va permettre , grâce à la déviation du trafic de l'ancienne rue vers le tunnel, la concrétisation du projet de rue piétonne de cette ancienne rue qui était autrefois une véritable source de pollution près de l'ancien site des Oudayas.

Tramway

La ville de Rabat dispose à partir de 2011 de deux lignes de tramway d'une longueur totale de 22 km. Les lignes desservent à la fois Salé et Rabat selon un axe est-ouest avec un tronc commun de 3 km pour le franchissement du Bou Regreg via le pont Hassan II. Les 41 stations sont desservies par des rames doubles d'une longueur totale de 60 mètres

La rocade autoroutière

d'une longueur de 41Km qui s’achèvera en 2013 et qui comprend le plus haut pont à haubans d'Afrique.

Lignes de bus

Suite aux résultats de l'appel d'offres de 2007 gagné par la société Veolia Transport, l'agglomération dispose d'un véritable réseau de transport urbain grâce la mise en place de voies réservées pour les bus.

Trains
Article détaillé : LGV Tanger-Casablanca.

La gare de Rabat-Ville a été rénovée de 2008 à 2010. Une gare TGV est prévue en périphérie près du Technopolis. Cette gare permettra au LGV Tanger-Casablanca de mettre Rabat à 1h de Tanger et à une demi heure de Casablanca.

Démographie

Rabat forme avec Salé et Témara une conurbation de 2,5 millions d'habitants (2005). La croissance de la population a été stimulée tout au long du XXe siècle par la croissance démographique du Maroc et la migration vers les villes. Le choix de Rabat comme capitale politique et administrative en 1912 a entraîné l'arrivée d'une population importante de fonctionnaires. Jusqu'à l'indépendance, c'est Rabat qui a reçu la majorité du flux migratoire. Après l'indépendance, la croissance s'est accentuée avec l'installation de l'élite intellectuelle dans la capitale. Désormais, la population de Rabat ne croît plus et ce sont Salé et Témara qui reçoivent les nouveaux flux migratoires.

Évolution démographique
Année 1912 1936 1952 1960 1971 1982 1994 2004 2005 2010*
Rabat 40 000 100 000 300 000 650 000 850 000 1 000 000 1 100 000 1 350 000 1 500 000 1 600 000
Salé 19 000 32 000 47 000 77 000 159 000 328 000 580 000 761 000 780 000 800 000
Témara 3 000 11 000 64 000 133 000 235 000 248 000 250 000
Conurbation 125 000 275 000 600 000 750 000 1 000 000 1 800 000 2 200 000 2 450 000 2 500 000 2 600 000
*2010 : Estimation; Source 2005[13]

Climat

Enceinte de la Kasbah des Oudaïas face à l'Océan

Le climat de la ville est un climat de type méditerranéen aux 4 saisons bien marquées. Les hivers sont frais voir froids et pluvieux avec des minimas nocturnes pouvant descendre en dessous de 5 °C ou et parfois atteindre les 0 C et des journées agréables autour de 17 °C. Les gelées sont rares et il neige entre 0 et 2 fois par an (en 2005 plus). Les étés sont chauds mais sans être étouffants (ils le sont pendant quelques jours), avec des maximas diurnes dépassant les 30 °C et des nuits presque toujours fraîches sinon chaudes où l'humidité de l'air océanique se fait nettement ressentir. Principalement au printemps et en été, s'invite parfois le Chergui, vent du désert sec et brulant soufflant de l'Est qui fait brusquement monter la température parfois au-dessus des 40 °C rarement pendant plus de 3 journées successives avant un retour de la brise océanique d'ouest.

Mois J F M A M J J A S O N D
Temp. max. moy. 17 18 21 24 25 26 27 28 26 24 20 18
Temp. min. moy. 7 8 10 14 16 18 20 20 16 14 10 9

LES RECORDS

Mois J F M A M J J A S O N D
Record de chaleur 31 30 35 38 43 42 48 46 44 38 36 28
Record de froid -5 -3 0 4 6 7 11 13 7 4 -5 -1

Monuments

Ruines romaines de Chellah
Mosquée et nécropole de Chellah
Enceinte de Chellah
Ville nouvelle : la Poste Principale
Le palais royal Dâr-al-Makhzen.
  • La Kasbah des Oudaïa : ribat surplombant l'embouchure de l'oued Bou Regreg où se trouve le musée des Oudayas : le ribat conçu à l'origine est devenu l'abri du musée nationale des Bijoux ;
  • La tour Hassan, ruines de la mosquée bâtie par Ya'qub al-Mansūr, détruite au moment du tremblement de terre de Lisbonne de 1755 et le mausolée de Mohammed V : où repose le défunt roi Mohammed V et ses deux fils, le défunt roi Hassan II et son frère cadet Moulay Abdellah[14] ;
  • La nécropole de Chella : bâtie en 1339, Chella était une ancienne agglomération phénicienne, carthaginoise et romaine[15] ;
  • La section monumentale de l'avenue Mohammed V et la mosquée Sunna
  • La mosquée de l'Agdal
  • La cathédrale Saint-Pierre : située Place du Golan, cet édifice, toujours affecté au culte catholique, a été complètement achevée en 1930[16] ;
  • Dâr-al-Makhzen : le palais royal et le siège du gouvernement où travaillent et résident plus de 2 000 personnes. On accède au palais par une vaste esplanade, le "Méchouar"[17]. ;
  • Bab ar-Rouah et l'avenue des Forces armées royales (FAR).
  • L'ancienne médina

Lieux à visiter

  • La médina : construite au XVIIe siècle pour accueillir les réfugiés d'Andalousie, elle est aujourd'hui connue pour son mellah (ancien quartier juif), son souk couvert Es-Sebat dans la rue des Consuls, et toutes autres sortes de boutiques diversifiées[18] ;
  • Le parc Ibn-Sina : appelé communément « parc Hilton » en raison de sa proximité avec l'hôtel du même nom, le parc est aussi le poumon vert de l'agglomération avec des plantations de pins et d'eucalyptus [19] ;
  • Le jardin d'essai: situé au milieu de la ville divisé en deux par l'avenue de la Victoire.( Nassar en arabe).
  • La ceinture verte de Rabat : c'est un bois protégé séparant Rabat de Témara.
  • Le golf et le palais Dar es-Salam : golf de 45 trous qui abrite chaque année le prestigieux trophée international de golf Hassan-II [20] ;
  • La Villa des Arts : petit établissement abritant des expositions.
  • Le Musée Archéologique.
  • L'avenue Mohammed V située en plein centre de Rabat, le long de laquelle se trouvent le Parlement, ainsi que de nombreux cafés et magasins .
  • L'hôtel Balima: l'un des plus anciens de la ville, face au Parlement.
  • L'Agdal : quartier de shopping et important centre d'activité de la ville.
  • Le nouveau centre d'affaires et administratif " Hay Riad "(specialement l'avenue Annakhil et le Mahaj Riad).
  • La marina de Bouregreg.
  • Les plages allant de Harhoura à Skhirat.
  • Le Mega mall : centre commercial abritant une patinoire et un bowling ainsi que plusieurs "enseignes" internationales.
  • Le Festival Mawazine qui se tient annuellement pendant le mois de mai et qui dure une semaine (il a attiré 2 millions de spectacteurs en 2009).

Enseignement supérieur et recherche

Rabat est, avec Casablanca, la ville dans laquelle se concentre la majorité des établissements d'enseignement supérieur marocains, malgré les tentatives récentes de décentralisation de l'enseignement supérieur. L'université Mohammed V, première université fondée après l'indépendance (1957), est aujourd'hui scindée en deux établissements : l'université Mohammed V - Agdal et l'université Mohammed V - Souissi

L'Université Mohamed V - Agdal accueille 18 600 étudiants (chiffres 2008-2009), dont environ 5 000 en 3e cycle[21]. L'université comprend la plus ancienne école d'ingénieurs du Maroc et d'Afrique[22] : l'École Mohammadia d'ingénieurs, fondée en 1959 et située à l'Agdal. L'université Mohamed V - Souissi accueille environ 17 000 étudiants (chiffres 2008-2009), dont 3 500 au niveau du 3e cycle[23]. Les filières de formation comprennent le droit, l'économie, la santé, les sciences humaines et sociales, les sciences de l'éducation et l'ingénierie informatique. L'École nationale supérieure d'informatique et d'analyse des systèmes est rattachée à cet établissement.

De nombreux autres établissements d'enseignement supérieur publics sont installés à Rabat, tels l'Institut national des postes et télécommunications, l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II , l'École nationale d'industrie minérale, l'Institut national de statistique et d'économie appliquée et l'École nationale d'architecture. À côté existent également des établissements privés comme l'École supérieure de management, d'informatique et de télécommunication, l'Institut supérieur du génie appliqué, l'École marocaine des sciences de l'ingénieur et l'Institut des hautes études de management.

Galerie de photos

Sports

Article détaillé : Sport à Rabat.

Candidature aux Jeux Olympiques de 2020

Le mois de septembre 2009, la ville de Rabat est déclarée comme candidate aux Jeux olympiques d'été de 2020[24] puisque le Comité international olympique a encouragé l'organisation des JO de 2020 en Afrique.

Football

Le phare de Rabat jouxte un spot de surf

La ville compte aussi le stade national du Maroc : Moulay Abdellah. Ce dernier fut construit en 1983. Les équipes de football locales sont :

Handball

Les équipes de handball locales sont :

Basket-ball

Les équipes de basket-ball locales sont :

Volley-ball

Les équipes de volley-ball locales sont :

L'équitation

L'équitation est une discipline très appréciée par la famille royale, la F.R.M.S.E. (Fédération Royale Marocaine des Sports Équestres) étant présidée par S.A.R. la princesse Lalla Amina. Au Royal club équestre de Dar Es Salam à Rabat, tous les ans, se déroule la Semaine du cheval animée notamment par les championnats marocains. Les championnats les plus appréciés sont ceux de saut d'obstacles. Rabat dispose d'une quinzaine de clubs équestres dont le plus connu est le club Dar El-salam à l'est de la capitale

Clubs et centres de loisirs

  • Le Club Wifaq
  • Royal Golf Dar Essalam
  • Le Club de la Justice
  • Le Club travaux public
  • Le Riad-club Rabat
  • L'union sportive des cheminots du Maroc (USCM)
  • Club Moulay Rachid
  • le parc d'attraction de Magic Parck
  • la patinoire et le bowling du Mega Mall
  • Club d'agriculture

Jumelages

Bibliographie

  • Collectif, Villes et tribus du Maroc, tomes III, IV, V & VI consacrés à Rabat et sa région, Paris, Ernest Leroux, 1918-1920.

Notes et références

  1. Codes postaux et agences de Rabat sur http://www.poste.ma. Consulté le 19 juin 2011
  2. Leila Maziane, « Salé au XVIIe siècle, terre d’asile morisque sur le littoral Atlantique marocain », dans Cahiers de la Méditerranée, no 79, 2009, p. 359-372, § 10 [texte intégral (page consultée le 6 juin 2011)] 
  3. Mohamed Bargach, Une famille au cœur de l’histoire, p. 313, lignes 1-7 et 9-11
  4. Sébastien Carganico, « Juin 2009 : chronologie du mois », Le Monde-Dossiers et documents, juin 2009, p. 8
  5. a, b, c et d M. Essemmar, Le tissu urbain de la ville du Ribat El-Fath de ses origines jusqu'au XXe siècle [1]
  6. Mariette Hayeur, « Les Rbatis-bourgeoisie de Rabat : identité et luttes de classement », thèse de doctorat en anthropologie, Montréal, 1991
  7. a et b Aménagement du Bougereg, Agence de l'aménagement du Bougereg. Consulté le 15 novembre 2009
  8. Des incertitudes pèsent toujours sur le chantier Amwaj, WMC Econnomie. Consulté le 15 novembre 2009
  9. Corniche de Rabat: Démarrage des travaux prochainement, Site www.rabat.ma. Consulté le 15 novembre 2009
  10. Une nouvelle ville aux portes de Rabat, Site www.bladi.net. Consulté le 15 novembre 2009
  11. LOGEMENT. Tamesna ville 2.0, Tel Quel Online. Consulté le 15 novembre 2009
  12. Royaume du Maroc - Projet de loi de finances 2008 - Secteur des établissement et entreprises publics - 3.4 - JARDIN ZOOLOGIQUE NATIONAL DE RABAT, Ministère de l'Economie et des Finances Maroc, p. 54. Consulté le 15 novembre 2009
  13. Abdellatif FADLOULLAH, Université de Rabat, Maroc, « Explosion urbaine et maîtrise de la croissance des grandes agglomérations marocaines : le cas de la capitale », Université du Maine Le Mans (France)/CNRS. Consulté le 22 novembre 2009
  14. Le mausolée sur Rabat-Maroc.net
  15. La tour sur Rabat-Maroc.net
  16. L'église de Rabat
  17. Le palais royal sur Rabat-Maroc.net
  18. Le Guide du routard Maroc 2005-2006 aux Éditions Hachette, chapitre " Rabat, Casa et la plaîne côtière ", Partie " Rabat et ses environs ", Section " Rabat / À voir ", page 241, lignes 29 - 53
  19. Même section que plus haut, page 244, lignes 40 - 46
  20. Le golf Dar es-Salam sur Rabat-Maroc.net
  21. [PDF] UM5A statistiques, Université Mohammed V Agdal. Consulté le 17 novembre 2009
  22. http://www.rekrute.com/editorial_article.php?id=722
  23. L'UM5S en chiffres, Université Mohammed V Souissi, 2008. Consulté le 17 novembre 2009
  24. http://www.radio-canada.ca/sports/Jeux-Olympiques/2009/11/02/001-dubai-2020.shtml
  25. Championnat du Maroc de handball

Voir aussi

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Liens externes


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