Nord-Pas-de-Calais

Nord-Pas-de-Calais

50°28′N 2°43′E / 50.467, 2.717

Nord-Pas-de-Calais
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Détail
Administration
Préfecture Lille
Départements Nord
Pas-de-Calais
Chefs-lieux Lille
Arras
Arrondissements 13
Cantons 156
Communes 1 546
Conseil régional Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais
Président
Mandat
Daniel Percheron (PS)
2010-2014
Site web www.nordpasdecalais.fr
Préfet Dominique Bur
Démographie
Population 4 024 490 hab. (2008)
Densité 324 hab./km²
Gentilé Nord-Pas-de-Calaisien
Géographie
Superficie 12 414 km²
Nord-Pas-de-Calais region locator map.svg

Le Nord-Pas-de-Calais est une région administrative française, administrée par un Conseil régional, assisté du CESER[1] ; le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais et une préfecture de région, tous deux basés à Lille. Cette région, autrefois minière, encore très industrialisée, et cultivée sur 75% de son territoire est bordée au sud par la région Picardie, de la Manche et la mer du Nord à l'ouest et au nord-ouest, avec le Royaume-Uni et par la Belgique au nord-est. Elle est composée de deux départements, le Nord et le Pas-de-Calais. Avec 326 hab.km-2, elle compte parmi les régions d'Europe les plus densément peuplées.

Jusqu’à la fin du XXe siècle, « Nord » désignait aussi la région, comme le département. La région faisait partie autrefois des Pays-Bas du Sud et des Pays-Bas espagnols ; elle devint française en 1713 sous le nom de Pays-Bas français. Les provinces historiques composant le Nord-Pas-de-Calais sont, principalement, l'Artois, le Boulonnais (annexé à la Picardie dès 1477), le Cambrésis, la Flandre et le Hainaut, désignations qui restent très courantes encore aujourd'hui.

La région est couverte par un Schéma régional d'aménagement et de développement du territoire (SRADT[2], validé en séance plénière le 22 novembre 2006)

Sommaire

Géographie

Article détaillé : Géographie du Nord-Pas-de-Calais.

Situation

Situation géographique du Nord-Pas-de-Calais.

Le Nord-Pas-de-Calais est une région française à l'extrême nord de la France. Elle est composée des deux départements du Nord et du Pas-de-Calais. Ils sont, eux-mêmes, composés des comtés historiques de France d'Artois, de Boulogne, de Flandre et de Hainaut.

Étendue entre la 50e et la 51e parallèle nord[3], la région s'étale sur 12 414 km2 de superficie, soit 2,35 % du territoire français[3]. Comme le reste de la France métropolitaine, elle se situe sur le fuseau horaire de l'heure normale d'Europe centrale (UTC+1) et lors du passage à l'heure d'été elle se situe sur le fuseau horaire de l'heure d'été d'Europe centrale (UTC+2)[4].

La Manche à l'ouest et la mer du Nord au nord bordent la Côte d'Opale, sur 140 kilomètres[3],[5]. Du côté terrestre, de Bray-Dunes, à l'extrême nord-est, à Anor, à l'extrême sud-est, la région est frontalière à la Belgique[6] sur 350 kilomètres. De l'autre côté du pas de calais se situe le Kent dans le Royaume-Uni à 35 kilomètres[3]. Au sud, seuls les départements de la Somme et de l'Aisne de la région Picardie sont frontaliers avec la région Nord-Pas-de-Calais.

Géographie physique

Relief et paysages

Relief du Nord-Pas-de-Calais.

La région a des traits morphologiques et des unités paysagères bien marqués mais aussi fortement marqués par les aménagements et le travail du sol faits par l'Homme depuis la préhistoire[7],[8]. L’atlas régional des paysages a subdivisé le paysage régional en 21 grands paysages régionaux[9], en y intégrant une approche culturelle[10]. Cet Atlas de paysages s'intègre ainsi dans l'application de la Convention européenne du paysage.

Dans le prolongement vers le nord du riche et vaste plateau crayeux du bassin parisien, on trouve au sud du Nord-Pas-de-Calais un haut-pays (plateau artésien limité au nord par les collines de l'Artois creusés par les affluents des fleuves côtiers picards (Canche, Authie, Liane) où s’étendent de zones de polyculture-élevage). Plus au nord s’étend un Bas-pays qui se prolonge jusqu'aux Pays-Bas. Il est formé de plaines alluviales ou anciennement marines, de basses collines, où les sables et l’argile (dit « klitte » en Flandre) affleurent souvent, avec quelques reliques tertiaire (plateau de Sorrus-Saint-Josse, Plateau d'Helfaut, buttes tertiaires des Monts de Flandre...).
L’ouest (La côte d'Opale), face à la Manche orientale et au Détroit du Pas-de-Calais est bordé d'un cordon littoral où alternent dunes, falaises, estuaires et zones humides ou industrialisées et urbanisées (Montreuillois, Etaplois, Boulonnais, Calaisis, Dunkerquois principalement). Les paysages sont sableux et bas en Flandre (plages et dunes, avec la petite falaise fossile de Ghyvelde (décalcifiée) en arrière pays) qui protègent les polders de la plaine maritime flamande. Le littoral boulonnais est géomorphologiquement plus marqué avec ses falaises de craie et marnes (Cap Blanc-Nez) ses dunes et marais (Wissant) puis ses falaises partiellement argileuses (Gris-Nez), avec des complexes de prés-salés, de plages et de dunes autour de l’estuaire de la Slack. Plus au sud, le littoral picard est constitué d’un très large cordon dunaire, entrecoupé par les estuaires de la Canche et de l’Authie.

En allant vers l’est, le socle de craie se couvre d'un lœss fertile localement très épais, donnant un paysage de plateau essentiellement d'openfield(Cambrésis, Hainaut) entrecoupé de vallées avec leurs peupleraies et zones humides.

Le profil environnemental régional[11] retient pour le bas-pays cinq sous-unités paysagères de plaine. La plaine maritime flamande et ses polders cultivés drainés par les watergangs et de fossés avec quelques vastes marais (Marais audomarois, Marais de Guînes) et un paysage de mosaïques imbriquées reliés par les fossés, rivières et canaux, occupés par les maraîchage, le élevage, les roselières, de nombreuses peupleraies, d’anciennes tourbières exploitées devenues des étangs, etc.). Au sud du Boulonnais, les Bas-Champs littoraux envahis par la mer lors des dernières invasions marines, plus sauvages abritent des paysages de tourbières, prairies et bois épars. La Flandre intérieure et le Pévèle sont marqués par la polyculture sur sols argileux autour des plaines alluviales de la Lys, Deûle et de la Scarpe, autrefois très marécages et donc consacrée aux prairies qui sont en régression régulière suite aux drainages et à l’urbanisation. Au centre, le Bassin-minier a créé un paysage industriel de terrils et d’affaissements, très urbanisé, tout à fait particulier sur une ancienne plaines crayeuses encore cultivée et localement boisée. A l’ouest le sol s’élève entre le haut pays et le bas pays pour former les monts du Boulonnais, sa boutonnière et ses cuestas, à paysages de marnes et de coteaux calcaires, encore partiellement embocagés. À l’opposé, tout à l’est le sol s'élève aussi et se couvre de forêts ou bocage ; c'est l'Avesnois-Thiérache qui annonce au nord les paysages de fagne belge et au sud la Thiérache picarde[11].

La région abrite 76 sites classés au titre du paysage, 131 sites inscrits, 1 secteur sauvegardé et 36 zones de protection du patrimoine architectural urbain et paysager (ZPPAUP)[11]. Parfois cette protection est associée à une stratégie d'aire protégée, notamment dans les parcs naturels régionaux et réserves naturelles nationales. Les paysages miniers, après avoir symbolisé les séquelles d'une économiques non durable font l'objet d'une requalification progressive (avec l'EPF notamment en s'intégratn dans la trame verte et bleue régionale et est candidat à une inscription sur la liste du Patrimoine Mondial de L'Unesco[12].

Risque sismique

Le risque sismique est considéré comme faible dans l'Ouest de la région et modéré dans sa partie orientale[13]. Des actions de sensibilisation impliquent l'éducation nationale, par exemple par une exposition itinérante pour les scolaires vue par plus de 1 500 élèves en 2009. Une offre de formation est prévue pour les professionnels du bâtiment. Une dizaine de tremblements de terre ont été signalés dans les siècles précédents. L'Institut de physique du globe de Strasbourg a enregistré 14 petits séismes (magnitude de 2,8 à 4) dans la région et en Picardie depuis 1962, généralement sur des failles de direction hercynienne, probablement toutes reliées à la tectonique alpine. Des épicentres situés au large des côtes montrant que ces failles se continuent sous le nord-est de la Manche. (4 de ces séismes étaient alignés le long de la faille de la Somme). La pression de la plaque eurasiatique contre l’Apulie est jugée responsable de failles dextres orientées nord-ouest – sud-est (faille du Pays de Bray) qui déplacent le compartiment sud vers l’ouest. Une faille sismogène importante existe à proximité ; en Belgique, parallèle à la frontière franco-belge. Le dernier séisme le plus intense ayant marqué les chroniques est le tremblement de terre du 6 avril 1580 (magnitude : 5,3 à 5,9). Son épicentre a été rétrospectivement situé au large de Douvres dans le pas de Calais. Le suivant, moins important s'est produit le 2 septembre 1896 vers 9 h du soir, plus local (épicentre situé entre Lens et Arras, d'abord attribué localement à un affaissement souterrain « dans le voisinage des mines », avec une intensité VII pour les dégâts sur l'échelle MSK) et d'une magnitude estimée de 5.0 [14]. Suivi de 3 répliques, il a été ressenti dans la région le long de la faille du midi et jusqu'à Louvain, Gand, Bapaume et Béthune, et sur l'eau dont par les bateliers de la Scarpe.

Climat

La région est la plus septentrionale de France, mais son climat n'est pas le plus froid. L'influence océanique atlantique rend le temps plus instable et influence le nombre d'heures d'ensoleillement qui est inférieur à 1 600 heures par an[3]. Les vents d'ouest apportent un air relativement pur[3] ainsi que des vents venant pousser les nuages[15]. Un observatoire régional de l'impact du changement climatique sur les écosystèmes forestiers a été mis en place dans les années 2000, piloté par le centre régional de la propriété forestière (CRPF).

Pour lutter contre le changement climatique, la région Nord-Pas-de-Calais a lancé en décembre 2008 un « Plan Climat Nord-Pas-de-Calais »[16]. Ce plan climat a pour but de réduire par quatre les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Les effets des aléas climatiques risquent d'avoir un impact sur le littoral, qui s'additionnera à l'érosion intense de la Côte d'Opale[17]. Le SRCE qui se met en place en 2011 inclut un volet adaptation au changement climatique.

Les zones de polders et watringues sont vulnérables à l'aléa submersion marine, lequel commence depuis les années 2000 à être pris en compte dans une stratégie de protection du littoral. Une série d'études [18] portent sur les risques de submersion, vulnérabilités, et conséquences aggravantes du dérèglement climatique sur cet aléa pour un horizon 2050 et 2100. Un « Guide d’accompagnement du territoire pour l’analyse de sa vulnérabilité » a été spécifiquement publié pour la région des Watringues, qui comme le Bas Pays de Montreuil est soumis au double risque de submersion marine et d'inondations venant de l'intérieur des terres

Données climatiques de quelques villes du Nord-Pas-de-Calais :
  Température
en janvier
(en °C)
Température
en juillet
(en °C)
Précipitation
par an
(en mm)
Ensoleillement
par an
(en heures)
Min. Max. Min. Max.
Lille 0,3 5,1 12,3 22,0 686,7 1 617
Cambrai 0,1 4,9 12,3 22,3 642,0
Dunkerque 2,2 6,4 14,3 19,8 675,7
Boulogne-sur-Mer 2,2 6,1 13,5 19,7 674,0
Source : Météo-France[19], Linternaute.com[20], Levoyageur.net[21], Météo59-62.com[15],[22]

Urbanisation

Carte des aires urbaines de la région.
En orange, les communes monopolarisées et en rouge les pôles urbains

En 2005, 75 % des habitants de la région vivaient en milieu urbain, et plus d'un habitant sur deux vivaient dans une agglomération de plus de 100 000 habitants[23]. Au 1er janvier 2008, la région compte 4,02 millions d'habitants[24].

Liste des cinq premières aires urbaines du Nord-Pas-de-Calais :
Rang en
Nord-
Pas-de-Calais
Rang en
France
Nom de la
principale ville
Nombre d'habitants
(2007)
1 3 Lille Métropole 1 163 934
2 12 Douai-Lens 546 294
3 19 Valenciennes Métropole 399 144
4 34 Béthune 268 972
5 36 Dunkerque Grand Littoral 259 134
Source : Insee[25]

Habitat, logement

Selon la DREAL[23], en 2005, la région comptait un total d'environ 1 667 000 logements (pour environ 4 millions d'habitants)[23]. L'habitat y est un peu plus anciens que la moyenne française (57 % de l'habitat date d'avant 1967 (contre 49 % en France) et 68 % d'avant 1975, et sont donc moins bien isolés thermiquement. En 2005 toujours, 74 % étaient des maisons individuelles (ce qui est nettement plus que la moyenne française qui était de 57 %)[26].

Un logement moyen mesurait en 2005 92 m2 habitables (100 m2 en maison individuelle et 70 m2 en appartement), soit un peu moins que la moyenne nationale (107 m2)[23], en raison de la prévalence d'un ancien habitat ouvrier (dont les fameux corons, miniers ou ayant accompagné d'autres industries, telles que Métallurgie, filature, papeteries...).

Les résidences secondaires et/ou logements occasionnels ne sont que 4 % des cas, et seuls 6 % des logements sont vacants (contre respectivement 9,3 % et 7,8 % en moyenne en France)[23].

Un logement sur cinq était en 2005 HLM (354 000 logements) ; soit 21 % de l’habitat (contre 15% en France). Et 70 % de ces HLM ont été construits de 1948 à 1990[23]. Plusieurs grandes barres ont été rasées au profit d'un habitat de meilleure qualité.

Avec 563 cités minières (sur 138 communes) constituées de 73 000 logements, l'habitat minier présente de fortes spécificités, dont le caractère mitoyen de nombreux logements organisés en coron ou citées minières, et la présence de jardinets. Les jardins familiaux et ouvriers sont nés dans cette région, notamment suite à l'action de l'Abbé Lemire. A Lille, Roubaix et Tourcoing, villes plus denses et anciennement industrielles, l'accès aux jardins individuels et publics est plus rare, mais la communauté urbaine et les villes ont des programmes de développement des espaces verts, de réhabilitation de friches et parfois des projets d'écoquartiers.

En 2005 toujours, le traditionnel charbon a presque disparu comme mode de chauffage (5 % ), largement remplacé par le gaz naturel qui chauffe 59 % des logements (près du double de la moyenne nationale qui était de 39 % en 2005). Ceci a fait fortement chuter la pollution de l'air (pollution acide notamment), mais 3 logements sur 4 sont encore chauffés par des énergies fossiles (Gaz, et moindrement fuel, qui contribuent à émettre des gaz à effet de serre et des NOx)[23]. En 2005 toujours, des réseaux de chaleurs urbains chauffaient 2 % des logements, avec à Dunkerque une récupération de chaleur industrielle. Le chauffage collectif est plus rare que pour la moyenne de la France (11 % contre 19 % des cas), en raison d'un habitat individuel plus fréquent. 18 % des logements n'ont pas de chauffage électrique (moins que la moyenne nationale). En 2005, 32 130 GWh d’énergie finale ont été consommés par le résidentiel (21 % de toute l'énergie consommée en région, juste derrière industrie qui est le 1er consommateur)[23]. Une partie des habitants connaît une double précarité énergétique (logement et transport) avec 16% des ménages qui dépensent plus de 10% de leurs ressources en consommation d'énergie (contre 13% en moyenne nationale)[27]

L'augmentation forte de la population au XXe siècle (Industrie et baby-boom), et une tradition de familles nombreuse plus importante qu'ailleurs ont conduit à une importante périurbanisation, qui pose des problèmes de transport pendulaire (trajets domicile-travail de plus en plus longs) et par suite d'énergie et de pollution que le SRCAE (en cours d'élaboration) notamment doit tenter de résoudre. De 1990 à 2007 le résidentiel a consommé 15 % d'énergie en plus (+0,8 %/an en moyenne, ce qui reste inférieur au 1,1 % national, mais éloigne la région des objectifs de Kyoto, du Grenelle de l'Environnement, du Facteur 4 ou du 3 X 20 européen[23]. En fait ; à 94 %, cette augmentation est due à la croissance du parc de logements et seulement pour 6 % à une consommation accrue des logements. 75 % de cette énergie est consacrée au chauffage (pour 76 % en moyenne en France). Pour ces raisons, en 2005, le résidentiel régional contribuait pour 14 % (6 421 kteq CO2) aux émissions totales de gaz à effet de serre comptabilisées pour la région. Plus précisément les combustibles fossiles que sont le gaz, fioul, GPL, et charbon contribuaient via leur usage dans les logements à 86 % des émissions du secteur. Étant donné la lenteur de remplacement des logements anciens par des logements neufs, la réhabilitation thermique de l'habitat ancien apparait comme un enjeu majeur en termes de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, et d'adaptation au changement climatique[23].

Enfin, si le chauffage a peu augmenté par logement, la consommation spécifique d'électricité des nouveaux appareils électriques dont TV grand écran, Hi fi, vidéo, informatique, domotique, box internet/TV, sèche linge, ventilateurs, climatisation, etc. a très fortement augmenté de 1975 à 2005, malgré les efforts d'économies d'énergies et d'écoconception de certains produits Résidentiel et urbanisme[23].

Axe de communication et transports

Carte acces Dunkerque.jpg
Carte des infrastructures routières et ferroviaires du Nord-Pas-de-Calais

La région est très industrielle et très urbanisée et l'une des plus fragmentées par les routes, ceci dès l'époque romaine où l'Empire romain et Jules César y avaient établi un réseau important de voies romaines. Les canaux et voies navigables s'y sont également développés, surtout à partir du XVIIe siècle et lors de l'avènement de l'industrie houillère et métallurgique, au point de devenir le réseau de voies navigables le plus dense de France (2 200 km de canaux existent dans l'espace transfrontalier avec la Belgique, ce qui représente autant que la totalité des canaux navigables des pays bas [28]).
La première grande autoroute de France y a été construite (Autoroute française A1). Depuis la région est aussi traversée par l'A2, l'A16, l'A21, l'A22, l'A23, l'A25, A26 et l'A27. Au début des années 1990, la troisième ligne TGV (LGV Nord) connecte Lille à Paris et permet le trajet Lille-Lyon en quelques heures.

La région est l'une de celles où le train express régional (TER) est le plus utilisé (10 % des voyages[29], soit près de 112 000 voyageurs[30]). En février 2010, outre l'Observatoire des transports, pour faciliter les échanges dans la région, quatorze autorités organisatrices des transports se sont associées pour former le Syndicat mixte intermodal régional des transports (SMIRT)[31]. Pour l'horizon 2013[32] - 2014[29], un ticket unique, appelé carte Pass Pass, sera mis en place sur la totalité de la région dans le même genre que la carte Orange en Île-de-France.

Avec trois grands ports littoraux et plusieurs ports fluviaux, le tunnel sous la manche et un réseau routier parmi les plus denses du monde, la logistique tient dans cette région une grande place. Selon la DDE, en mars 2007, il existait 4 299 établissements de transport routier et commissionnaires (établissements secondaires inclus), essentiellement situées dans l’arrondissement de Lille et de l’Artois-Ternois, puis à Dunkerque, Lens-Liévin, dans le Douaisis et le Cambrésis et enfin dans le Calaisis, le secteur Béthune-Bruay, le Douaisis et en Sambre-Avesnois. Elles étaient moins nombreuses dans les arrondissements de Flandre-Lys, Saint-Omer, Boulonnais et Berck-Montreuil.

Tendances (2009) [33] : Le trafic routier tend à diminuer en centre ville, mais a beaucoup augmenté sur les grands axes entre 1998 (date de la dernière enquête) et 2007 (+ 2,3 % /an), avec un ralentissement ensuite ; Le trafic fret a diminué en 2009 à Dunkerque, augmenté à Calais et Boulogne-sur-Mer, alors que le trafic fluvial diminuait légèrement. Eurotunnel notait une activité de passagers stable, mais une diminution du fret, probablement du à la crise économique de 2008. En 2009, le fret aérien a diminué, alors que le nombre de passagers repartait à la hausse. Les Transports en commun urbains ont emporté 2,3 % de plus qu'en 2008 et sur les autoroutes, l'Insee note un recul du trafic poids-lourds. Le nombre de véhicule diminue en ville, et globalement, les véhicules sont moins émetteurs de CO2, mais les courtes distances sont en augmentation, avec alors un pot catalytique qui fonctionne mal.

Environnement

Comme les cahiers de l'environnement régional[34], Le SRADT en 2006 dressait le constat d'un « environnement régional, globalement très dégradé », incluant « des situations d'irréversibilité (exemple des problèmes hydro-géologiques de l'ex Bassin-Minier), des situations de dégradations importantes des ressources (exemples de la biodiversité), et des problèmes croissants sur certaines thématiques (eau) ».

En raison de sols bouleversés par l'agriculture et les guerres, malgré quelques études basées sur la palynologie[35], le paléoenvironnement et les paysages de la préhistoire au moyen-âge sont encore assez mal connus. Cependant, en terme d' Écopotentialités, par sa position biogéographique et la richesse de ses sols, la région a un potentiel élevé de biodiversité, qui peut s'appuyer sur une diversité paysagère importante[36].
La région présente toutefois plusieurs particularité qui grèvent ce potentiel :

Impact dû au développement industriel : Le Nord et le Pas-de-Calais furent le berceau d'un développement industriel fondé sur l'agriculture (intensive depuis la moitié du XXe siècle) et une pêche également intensive.
Le charbon, la chaux facile à produire et la présence de canaux et une abondance de main d'œuvre ont permis l'épanouissement d'une industrie lourde (Métallurgie, carbochimie, filatures..) qui ont laissé de lourdes séquelles environnementales, économiques, sociales et sanitaires. Dans les années 1980-1990, près de la moitié des friches industrielles de France étaient situées dans cette région et en 2006, 1 500 sites étaient soumis à autorisation au titre de la législation relative aux installations classées, dont 81 classés « Seveso » à la fin de l’année 2006[37]. Les affaissements miniers ont créé 5 400 hectares de dépressions dans le Nord[37] et 600 hectares dans le Pas-de-Calais [37], qui sont devenues des zones inondables nécessitant un pompage et une évacuation des eaux de remontées de nappes[37]. Certaines des zones affaissées supportent des sites et sols pollués ou potentiellement pollués (inventoriés par deux bases de données nationales BASIAS et BASOL).

Ce passé explique qu'évaluer et traiter la pollution de flux et de stock de l'eau, de l'air et des sols, la fragmentation écologique y demandent plus de moyens qu'ailleurs. Certaines pollutions, par les métaux lourds par exemple sont en diminution régulière depuis les années 1980[38], mais d'autres problèmes, nouveaux se posent (perturbateurs endocriniens, nouveaux polluants, espèces invasives, fragmentation écologique...).

Cette région a souvent été pionnière en matière d'expérimentation du développement soutenable avec par exemple le premier Parc naturel régional de France (et le plus peuplé), l'inscription du principe du développement durable (dès 1992/1993 par Marie-Christine Blandin) dans le préambule du plan régional et du contrat de plan État-Région, le développement de l'éolien, de la HQE [39] (avec le lycée de Calais), du traitement des friches industrielles par un établissement public foncier (EPF) et de corridors biologiques au milieu des années 1990. Elle publie régulièrement des évaluations de la soutenabilité de son développement, parfois avec l'Insee[40].

Selon le conseil régional, les phénomènes régionaux dominant le foncier et impactant fortement l'environnement sont ceux de l'artificialisation des sols et de la fragmentation écologique des milieux, au détriment du foncier agricole notamment[41]. L'empreinte humaine est ancienne, puisqu'il semble que la déforestation d'une partie de la région était entamée dès la fin de la préhistoire[42], et que le canal de Noeufossé qui - en reliant deux bassins versants (ceux de la Lys et de l'Aa)- empêche les migrations nord-sud d'animaux non-volants, a été creusé il y a environ 1000 ans.

Les priorités environnementales du SRADDT (nov 2006) sont données à la biodiversité au travers d'une trame verte et bleue régionale, la maîtrise de la périurbanisation, et la lutte contre le réchauffement climatique au travers d'un « plan climat régional », avec une volonté de « mettre en cohérence les outils de planification (SCOT Schéma de cohérence territoriale, PLU Plan local d'urbanisme, PLH Plan local de l'habitat) ». Le CPER et le PO ont pour cela un chapitre « Développer une gestion économe de l’espace et constituer une infrastructure naturelle plurifonctionnelle reliant les cœurs de nature » [43].

La région compte, en 2011, trois parcs naturels régionaux : Scarpe-Escaut, Caps et Marais d’Opale, Avesnois couvrant 24 % du territoire, regroupant 21 % des communes et 12,5 % de la population ; 80 % de la faune et de la flore connues dans la région y sont présents en 2011[44]. Selon la DREAL, En 2008, on comptait également cinq réserves naturelles nationales, plus de vingt réserves naturelles régionales (dont certaines seront regroupées), 37 sites désignés au titre de Natura 2000. Début 2009, la superficie de ZPS et ZSC était de 33 350 ha, soit 2,67 % du territoire régional. Un projet de parc naturel marin des trois estuaires est en cours de développement avec l'Agence des aires marines protégées et parcs naturels marins. Localement, des formations rocheuses très originales existent dans le Chanel ; les « ridens »[45]

Depuis 2007, un appel à candidatures financé par l'ADEME et la Région propose aux territoires de projet des aides pour la mise en place de Plans Climat Territoriaux (PCT). Début 2011, 17 territoires débutaient ainsi leur PCT ou avaient engagé une dynamique de PCT, pour diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre et s'adapter au changement climatique.

Le 11 janvier 2011, un groupement d'intérêt scientifique (GIS) sur l'étude et la conservation de la biodiversité en Nord-Pas-de-Calais a été présenté au public, à l'occasion d'une présentation des 10 projets retenus par un appel à projet Région/FRB sur le thème de la biodiversité, appel renouvelé en 2011 pour d'autres projets[46].

Littoral et milieu marin

La Côte d'Opale, sur (147 km) est caractérisée par une grande variété de milieux dont beaucoup soumis à une pression anthropique importante[47],[48],[11]. Ils sont pour 75 % environ encore considérés de grande valeur écologique. De vastes espaces dunaire (9 600 ha bordent le trait de côte sur 74 km[49], dominant le paysage littoral picard au sud de Boulogne-sur-Mer, et de la frontière belge aux contreforts du Cap Blanc-Nez).

Le massif dunaire couvre au total 9 600 ha de dunes (sur 74 km de côte). Une une dynamique naturelle dunaire est encore localement présente, avec successions des dunes embryonnaires et dunes blanches aux dunes boisées, en passant par dune grise et ses pannes dunaires puis les pelouses dunaires et manteaux d'argousiers et buissons arrières dunaires[49]. La dune tend cependant globalement à se stabiliser suite aux plantations de millions d’Oyats faites dans la seconde moitié du XXe siècle. Ceci se fait au détriment des milieux dunaires pionniers et au profit de l'embuissonnement. Les dunes de Wissant, celles du Fort-Vert et de l’est dunkerquois composent des paysages exceptionnels et abritent quelques espèces très rares dont la parnassie, l’helléborine des marais le saule nain considérés comme espèces-reliques de a dernière glaciation.
Le ruban dunaire s'interrompt avec les falaises du site des deux caps (grés et calcaire) surmontées de pelouses aérohalines (salées par les embruns et abritant quelques espèces rares d'orchidées, la gentiane amère ou le chou sauvage). Ailleurs ce sont des bas-marais et des estuaires encore relativement naturels (sauf AA et Liane et si ce n'est les nombreuses huttes de chasse) qui interrompent la dune.
Les estuaires de la Slack, Canche et Authie nourrissent de nombreux oiseaux migrateurs. On trouve aussi quelques témoins géomorphologiques anciens dont la dune fossile décalcifiée de Ghivelde formant un habitat exceptionnel pour la région et l'Europe. Le trait de côte est presque partout associé à de larges estrans sableux connectés aux estuaires picards et flamands. Localement, l'industrie, les ports et la chasse (platières, huttes et étangs de chasse), ainsi que les guerres mondiales ont marqué le paysage de leur empreinte.

Depuis les années 1980-90 de nombreux outils de protection sont appliqués à ce territoire [50] et de gestion, et est l’un des trente cinq territoires pilotes européeens, sélectionnés par la Commission Européenne en 1995 comme zone de démonstration sur l'aménagement intégré des zones côtières[49]. Une partie du littoral est considéré comme surfréquentée[49] nécessitant périodiquement des restauration de milieux. Grâce au Conservatoire du littoral, une partie des milieux dunaires et littoraux est protégée. Le littoral est un corridor de migration aviaire d'importance paneuropéenne. L'estran côtier (zone de nourrisserie pour les juvéniles de poissons plats, et autrefois riche en crevette grise est la continuité écologique la mieux conservée. Le littoral abrite encore de nombreux milieux de grande qualité écopaysagère, faiblement touchés par l'agriculture intensive, mais qui ont été fortement isolés du reste de la région par la construction de l'Autoroute A16 aussi dit l'autoroute des estuaires.
Le littoral accueille une petite population de phoques, en train de restaurer ses effectifs.
L'érosion marine est importante, et probablemnet axacerbée par la montée de la mer et l'urbanisation. Bien que moins que la Belgique et les Pays-Bas, cette région sera parmi les premières à être en partie submergée en cas de montée importante de la mer[51].

Zones humides

Les zones humides de cette région ont fortement régressé suite au drainage et à la poldérisation de la Flandre maritime. Il en reste moins de 8 % du territoire et moins de 1 % pour tout le bassin Artois-Picardie [52].

Hormis pour les ruisseaux et une grande partie des petites rivières, la presque totalité des berges ont été fortement artificialisées par la canalisation, rectification ou détournement de nombreuses sections de cours d'eau. Il reste deux vastes zones humides d'importance nationale ou internationale, en Scarpe-Escaut (Zone humide d'importance nationale) et le Marais audomarois (classé au titre de la Convention de Ramsar). Les étangs les plus vastes, suivis dans le cadre de la directive cadre sur l'eau, sont l'Val-Joly à Eppe-Sauvage, l'étang du Vignoble à Valenciennes, la Mare à Goriaux (affaissement minier) à Raismes et l'étang du Romelaëre à Saint-Omer ainsi que les plans d’eau d’Ardres, Brèmes-les-Ardres et Guînes.

Les eaux du bassin minier évacuées vers la mer par le canal de Noeufossé s'ajoutent à celles du drainage des polders de flandre maritime et des marais drainés de l'Audomarois et du Calaisis. S'ajoutent à ces séquelles industrielles les séquelles de guerre ; celles des deux guerres mondiales. Canaux et rivières ont été très dégradés aux XIXe et XXe siècles et sont localement colonisés par plusieurs espèces invasives. Sur le bassin Artois-Picardie onze espèces de poissons d'intérêt piscicole font l'objet de mesures de conservation : la lamproie de rivière, la lamproie de planer, l’anguille, le barbeau fluviatile, le chabot, la bouvière, la vandoise, le brochet, le saumon atlantique, la truite de rivière et la loche de rivière. Seule la lamproie de planer a augmenté son occurrence dans les échantillonnages faits par le CSP devenu ONEMA ; passant d'une capture dans 37% des échantillonnages en 2004 contre 13% en 1995 ; hotu, lamproie de rivière, flet, ide mélanote, saumon de fontaine et saumon atlantique n'étant présent que dans moins de 1% des pêches électriques. Les anguille, la perche, le goujon, le gardon et le chabot ont des populations qui semblent stabilisées pour cette période[53].

Un SDAGE vise à retrouver le « bon état écologique des eaux » pour 2015. Cette région pourrait jouer un rôle important dans la restauration des populations d'anguille européenne dont elle a abrité d'importantes populations jusque dans les années 1960-1970. En 2008/2010, un projet de Parc naturel marin des trois estuaires est à l'étude avec l'Agence des aires marines protégées. L'Agence de l'eau a (en 2009) publié une cartographie des zones à dominante humide pour la région[54].

Forêts

Surfaces et Taux de boisement[55] : Les forêts de cette région ont depuis plus de 1 000 ans fortement reculé, au profit de l'agriculture et/ou détruites ou dégradées par les guerres ; la surface forestière (rétrospectivement estimée à 600 000 hectares sous l'époque romaine) n'était plus que de 60 000 ha environ au début du XIXe siècle[56]. Le taux de boisement est ensuite remonté, mais avec de fortes variations selon les communes et cantons[57] en raison notamment de primes à l'enrésinement et à la populiculture qui des années 1960 aux années 2000. De plus, il a moins augmenté et plus lentement que dans les autres régions. Après une phase de forte régression forestière qui a suivi le haut-moyen-âge, la surface boisée a gagné 30 % au XXe siècle. Dans le Nord, des peupleraies artificielles couvraient au début des années 2000 environ 18 000 hectares soit près de deux fois la taille de la plus grande forêt régionale (forêt de Mormal), mais avec un taux variable (près de 0 % dans le Dunkerquois, pour 1,3 % dans le Nord et 0,7 % dans le Pas-de-Calais, selon l'enquête Agreste-SAA, 2002)[58]. En 2010, alors que 27 % environ de la France était boisée, le Nord-Pas de Calais était encore la moins boisée de France (avec environ 7 à 8 % de la région boisée sur environ 100 000 ha (privés 65 % environ, et propriété de collectivités ou d'établissements publics[59] pour 13 %, le reste étant domanial (32 %) et géré par l'ONF, avec comme cadre ). Pour 36 000 ha de forêts publiques (dont 4 500 de collectivités ou d'établissements publics).
Le Plan forêt régional vise à doubler la superficie boisée de la région en 30 ans[58].

Biogéographie : C'est dans l'est de la région, aux pieds du massif ardennais, que la forêt est la plus présente (25,5 % du paysage, soit presque l'équivalent de la moyenne nationale[58]). L'histoire et une forte démographie expliquent donc que cette région soit celle qui dispose du plus bas taux d'espace forestier par habitant en France. Les taux de boisement n'y étaient (en 2000) que de 8,8 % pour la région Nord-Pas-de-Calais, à comparer aux 16,6 % de la Picardie voisine (source : Agreste, 2000). Depuis juillet 2006, un schéma régional de gestion sylvicole (SRGS) cadre les orientations forestières[60]. Depuis les années 1990, l'EPF a planté plus de 10 millions d'arbres sur plusieurs milliers d'hectares de friches réhabilitées. Plusieurs plans encourageant le boisement se sont succédé, avec en 2008 un appel à projet Trame verte et bleue ; Corridors boisés qui permet, à certaines conditions, de financer la création de massifs boisés, bosquets, boqueteaux, bandes boisées, et ripisylves ; ces espaces doivent être constitués d'essences régionales, s'insérer fonctionnellement dans le remaillage écologique de la région et faire l'objet d'un plan de gestion durable sur une durée de 10 ans à renouveler[61],[62].

Valeur écologique : Bien que fragmentée et ne couvrant que 7 à 9 % (selon les sources et définitions retenues) de la région, la forêt y constitue plus de la moitié des espaces naturels régionaux et environ 70 % des surfaces en ZNIEFF (sur 321 ZNIEFF, 170 sont enforestées pour tout ou partie). 18 sites sur 32 proposés et 28 retenus dans le réseau Natura 2000 sont des forêts[58] 1/3 des espèces régionales protégées dont une centaine sont considérées comme menacées en 2010 ont trouvé refuge dans les forêts qui abritent par exemple 31 % de la flore patrimoniale d’intérêt majeur (sur 7 % environ du territoire)[58]. 150 associations floristiques sont décrites par le guide des végétations forestières et préforestières de la région Nord-Pas-de-Calais. La surfréquentation des forêts est localement importante ; ce sont, selon l'ONF, dans les années 1990, environ six millions de personnes qui visitaient chaque année les dix forêts domaniales du Nord (22 100 ha)[58]. Les Réserves naturelles régionales et espaces naturels sensibles (ENS) incluent aussi plus de 1000 ha de zones boisées définitivement protégées[58].

Essences : les espèces régionales forestières ou bocagères les plus courantes sont : aulne glutineux, bouleau verruqueux, bouleau pubescent, charme, chêne pédonculé, chêne sessile, érable champêtre, érable sycomore, frêne commun, hêtre, merisier, orme champêtre, peuplier tremble, saule (nombreuses espèces et hybrides), tilleul à petites feuilles. Le châtaignier et le néflier sont plus rare, car nécessitant des conditions acides plus rares dans cette région. La strate buissonnière qui les accompagne naturellement est notamment constituée d'aubépine, bourdaine, cornouiller sanguin, églantier, fusain d'Europe, groseillier, houx, cerisier à grappes, nerprun purgatif, noisetier, prunellier, sureau noir, troène commun, viorne obier ou viorne mancienne. Le saule est aussi très présent et traditionnellement taillé en têtards (Saule blanc, saule cendré, saule marsault, saule des vanniers, saule à oreillette).
Beaucoup d'espèces exotiques ont été introduites dans la région, dont certaines sont devenues envahissantes ou invasives, telles la renouée du Japon, Renouée de Bohème, Ailante glanduleux, Berce du Caucase, Aster lancéolé, Balsamine géante, Balsamine de Balfour, Solidage du Canada, Solidage glabre, Robinier faux-acacia, érable négondo, érable à feuilles de vigne, mahonia à feuilles de houx, Phytolaque d'Amérique, peupliers baumiers et autres peupliers issus de clones introduits, cerisier tardif...) [58].

Biodiversité

Pour améliorer la connaissance, l'évaluation et la restauration de la biodiversité, le Conseil régional avec d'autres collectivités, l'État (DREAL), les CPIE et de nombreuses associations à vocation naturaliste se sont dotés, surtout depuis les années 1990, d'outils d'observation (Observatoire régional de la biodiversité (qui a publié un Etat-zéro régional[63] en 2011), SIG, Réseau « RAIN » des « acteurs de l'information naturaliste ») de restauration, protection et gestion des milieux naturels et ruraux (Conservatoire des sites, Conservatoire du littoral, Conservatoire botanique national de Bailleul, Conservatoire faunistique...) qui ont en 2008 permis d'acquérir ou réglementairement protéger 22 000 hectares de zones naturelles, avec 360 000 hectares en protection contractuelle (par le biais de contrats de gestion pour l’entretien courant des sites, par pâturage ou fauche, selon un cahier des charges respectueux de l’environnement) et 2 500 hectares de bande côtière préservée dans un contexte de fortes pressions touristique et urbaine.

Malgré la politique d'encouragement aux corridors biologiques, au boisement, à la trame verte et bleue (TVB) et un nombre de réserves naturelles régionales (RNR) plus élevé qu'ailleurs, la région perd encore environ une espèce de plante supérieure tous les deux ans, de nombreux invertébrés y ont disparu, et les champignons ont fortement régressé sur une grande partie du territoire, même si on en compte encore environ 5 200 espèces différentes selon le dernier inventaire mycologique[64].
Les milieux support de biodiversité « naturels » ou semi-naturels (12,3 % du paysage dont 7,5 % de boisements) continuent à régresser et sont le plus souvent fragmentés.
Plusieurs espèces invasives ont beaucoup progressé des années 1970 à nous jours (dont par exemple des espèces aquatiques profitant dans le nord de la France des canaux et fossés telles que jussies : Ludwigia grandiflora et Ludwigia peploides, Myriophylle du Brésil (Myriophyllum aquaticum), Hydrocotyle fausse-renoncule (Hydrocotyle ranunculoides), des élodées (Elodea canadensis, Elodea nuttallii), les lenticules (Lemna minuscula et L. turionifera), l’Azolle fausse-filicule (Azolla filiculoides). Des espèces terrestres sont également diffusées le long des routes, friches, berges (Renouée du Japon), etc dont Lagarosiphon élevé (Lagarosiphon major), l'Egéria dense (Egeria densa), l'Orpin de Helms (Crassula helmsii) [65].

Histoire

Article détaillé : Histoire du Nord-Pas-de-Calais.

Avant 1789

Les beffrois, symboles de l'indépendance des villes des Flandres et du Hainaut

Jusqu'au XVIIe siècle, l'histoire de la région fut en grande partie commune avec l'histoire de ce qui deviendra la Belgique, celle d'une terre qui « pendant près de mille ans servit de champ de bataille à toute l'Europe ». Le territoire que recouvre le Nord-Pas-de-Calais fut disputé depuis la Guerre des Gaules; à l'époque des invasions barbares, les francs saliens s'y établirent, et il fut le berceau de la dynastie mérovingienne.

À partir du IXe siècle, la région, divisée par la frontière de l'Escaut, connut l'émergence de plusieurs principautés, dont les comtés de Flandre et de Hainaut. Cette époque, confuse d'un point de vue politique, est celle où les villes gagnèrent une grande indépendance, et une prospérité économique et culturelle qui vit son apogée au XVe siècle dans les Pays-Bas bourguignons. Après les longs conflits franco-espagnols du XVIe siècle, la région fut finalement annexée à la France, lors des guerres de conquête de Louis XIV. Le traité de Nimègue fixa la frontière que l'on connaît actuellement.

La création des départements à la Révolution

La révolution industrielle

Lors de la révolution industrielle du XIXe siècle, le Nord, puis le Pas de Calais, connurent un développement économique et un essor démographique sans précédent qui en fit la « première usine de France », et un haut lieu des luttes du mouvement ouvrier.

Les deux guerres mondiales

La région fut durement touchée lors des deux guerres mondiales : elle fut au cœur des combats pendant toute la première. Pendant la seconde elle fut classée en « zone interdite » rattachée à l'administration militaire de Bruxelles.

La crise économique

La région subit une grave crise économique à partir des années 1970, avec la fin simultanée des houillères et des industries sidérurgique et textile qui étaient au centre de son activité.

La région Nord-Pas-de-Calais à l'heure de la décentralisation

Le Nord-Pas-de-Calais devient un établissement public régional (EPR) par la loi du 5 juillet 1972. La dénomination « région » est consécutive à la loi de décentralisation de 1982 impulsée par Gaston Defferre, ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation.

Politique

Découpage administratif du Nord-Pas-de-Calais.

Administration

Population et société

Démographie et développement urbain

Article détaillé : Démographie du Nord-Pas-de-Calais.

Avec quatre millions d'habitants, la région a une densité de 324 habitants par kilomètre carré ; la seconde la plus élevée après l'Île de France et trois fois la moyenne natioanle, ce qui correspond à un contexte très urbain et artificialisé. Alors qu'en France, 80 % de la population vit en ville (proportion stable sur 30 ans selon le recensement de 2006[66], ce taux est de 95 % en Nord-Pas-de-Calais où la métropolisation semble être un des moteurs de développement économique et de compétitivité territoriale, et parfois d'inégalité socio-économique et d'inégalité écologique[67].
Les axes de transports, zones d'activité et villes couvrent 13 % du territoire et les grandes agglomérations polarisent 2/3 du territoire régional ; avec une particularité : la région totalise près de la moitié du stock national de friches industrielles, pour partie aujourd'hui intégrées dans la Trame verte et bleue. Néanmoins l'agriculture, intensive, occupe l'essentiel du paysage (70 % environ du territoire contre 53 % en France). Sur 2,3 % du territoire de la France métropolitaine, cette région correspond à 3 % de la surface agricole nationale. Dans le cadre de son SRADT, la Région prépare une Directive régionale d'aménagement (DTA) visant à maîtriser la périurbanisation[68]. Les prospectivistes de la région étudient les scenarii possibles pour l'horizon 2030, avec le défi à relever du Facteur 4, en étudiant les conditions de robustesse des territoires[69]. Des perspectives se dessinent pour la ville durable, avec par exemple le HQE, la trame verte, un projet de « Repenser les villes dans une société post-carbone » [70] et la « ville 2.0. »... L’ADEME et le Conseil Régional ont ensemble lancé en 2007 un appel à projet PREBAT[71] soutenant les bâtiments « démonstrateurs » à basse consommation énergétique, les bâtiments exemplaires de haute qualité environnementale ainsi que l'émergence d'éco-quartiers.

Avec un taux d'artificalisation des sols de 13 %[72], et une population citadine à 86 %, le Nord-Pas-de-Calais est une région dense et fortement peuplée (4 millions d'habitants et 7 % de la population française). Elle est également la région la plus jeune de France métropolitaine, avec 36,5 % de moins de 25 ans pour une moyenne nationale de 32,4 % (recensement Insee 1999). Cette situation est due principalement à un fort solde naturel positif, pratiquement annulé par un fort solde migratoire négatif. Il occupe en revanche la dernière place pour le taux de mortalité. Cette situation s'explique en partie par un taux d'alcoolisme parmi les plus élevés de France[73].

Le Nord-Pas-de-Calais compte onze agglomérations de plus de 50 000 habitants : Lille (1 190 900  hab.), Douai-Lens-Liévin (552 682  hab.), Valenciennes (400 000  hab.), Béthune (205 872  hab.), Dunkerque (191 173  hab.), Calais (104 852  hab.), Maubeuge (99 900 hab), Boulogne-sur-Mer (92 704  hab.), Arras (94 059  hab.), Cambrai (58 828 hab), Armentières (58 706  hab.).

Les agglomérations de Béthune, Lens, Douai et Valenciennes (d'ouest en est), situées sur le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais qui borde le Nord des collines de l'Artois, forment aujourd'hui une conurbation continue de près d'une centaine de kilomètres, qui se poursuit en Belgique.

Le Nord-Pas-de-Calais, situé au sein d’une zone où vivent plus de 100 millions d’habitants dans un rayon de 300 kilomètres, est un carrefour européen entre l'Angleterre et le Benelux.

Santé

Un Observatoire régional de la santé [74] assure le suivi de ces indicateurs, et a construit un Atlas de la mortalité par cancer[75]. Un atlas régional de la santé au travail a été publié en 2008 et 2009 sous l'égide de la CRAM[76].Voir également les travaux conduits par Pierre Aïach en région[77]. Plusieurs éléments pourraient exacerber les inégalités sociales de santé, déjà marquées dans la région :
1) principalement la dégradation des conditions de vie et de travail (ou d'absence d'emploi) liée aux évolutions économiques et politiques des dernières décennies (aggravées par la crise récente), 2) ensuite les réformes du système de santé et de l’État social qui met en péril un peu plus à chaque "réforme" la santé des couches populaires et de plus en plus des couches moyennes, 3) les changements dans la pyramide des âges avec l'entrée dans la phase de papy-boom, 4) enfin les facteurs environnementaux (modifications climatiques, pollutions industrielles, pollutions urbaines et autoroutières, et dégradations des parcs immobiliers anciens et/ou non entretenus par les bailleurs et propriétaires, etc.). Un plan régional Santé-Environnement est en cours de développement (déclinaison du plan national).

Enseignement et Recherche

La région Nord-Pas-de-Calais comprend plus d'un million d'élèves, étudiants et apprentis, plus de quatre mille établissements scolaires, six universités et un ensemble universitaire privé, dix huit écoles d’ingénieurs[78]. La région est le quatrième pôle estudiantin de France[79] avec environ 159 200 étudiants en 2010[80]), avec un Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) « qui promeut une politique de site, favorise l’organisation en réseau et optimise des fonctions supports dans une logique de mutualisation »[80].

L'université Lille Nord de France et son collège doctoral européen[81] regroupe les six écoles doctorales du Nord-Pas-de-Calais et rassemble trois mille doctorants. Les établissements scolaires font partie de l'Académie de Lille.

Sport

Un des joueurs de l'Olympique Marcquois Rugby
Articles détaillés : Sport en Nord-Pas-de-Calais et Colombophilie en Nord-Pas-de-Calais.

Médias

La nuit du 31 janvier au 1er février 2011, la région entière est passée au Tout numérique[82]. Ce changement permet à la région de recevoir les 21 chaînes gratuites dont les trois régionales, Wéo et Grand Lille TV[83], et opal'tv

Deux principaux journaux locaux sont en place dans la région. Le principal est La Voix du Nord qui s'écoule à plus de 280 000 exemplaires chaque année[84], La Voix du Nord est le troisième quotidien régional en termes de vente derrière Ouest France et Sud Ouest[85]. L'autre journal est Nord éclair, il appartient également au groupe La Voix du Nord depuis le début des années 2000[86]. Auparavant, Nord Matin et Liberté distribuaient également leurs journaux dans la région.

Personnalités du Nord-Pas-de-Calais

Selon un sondage réalisé par TNS Sofres début 2011, à la question « Qui incarne le mieux la région [Nord-Pas-de-Calais] ? », 68 % des sondés ont répondu Dany Boon. L'Armentièrois devance le Lillois Charles de Gaulle qui obtient 39 % et l'éternelle « demoiselle d'Armentières », Line Renaud avec 32 %. Suivent dans l'ordre Raymond Devos (16 %), Pierre Mauroy (22 %), Marguerite Youcenar, Jean Bart, Roger Salengro, Raoul de Godewarsvelde, Marcel et son orchestre, Franck Ribéry, Albert Calmette, Henri Matisse, Gervais Martel, Yohan Cabaye et Romain Barras[87].

Hors de ce classement, d'autres personnes sont également nées dans la région[88]. Dans les arts, il y a, par exemple, le Valenciennois Antoine Watteau, le Maubeugeois Jan Mabuse. En sport, le Boulonnais Jean-Pierre Papin, le Nœuxois Raymond Kopa, les Oigninois Guy Drut et Michel Jazy, le Roubaisien Arnaud Tournant et le Thunois Jean Stablinski sont également de la région du nord de la France. En politique, Jacky Hénin est né à Douai, Jean-François Caron à Loos-en-Gohelle, Dominique Dupilet à Wandignies-Hamage et Valérie Létard à Orchies.

D'autres personnes sont de la région, mais peu de gens le savent. Au début du XXIe siècle le groupe PZK, majoritairement d'Armentières, l'ancien des Robins des Bois Jean-Paul Rouve qui est né à Dunkerque, Franck Georgel, journaliste à M6 qui est né à Arras. À l'inverse, certaines personnalités qui ne sont pas nées dans la région y sont cependant associées. Martine Aubry, Jean-Louis Borloo sont tous les deux nés à Paris mais avec leur présence en tant que maire respectivement à Lille et à Valenciennes sont souvent associés à la région. Le chanteur Renaud, petit-fils d'un mineur du Nord, y est également associé depuis qu'il a joué dans Germinal de Claude Berri et qu'il a chanté son album Renaud cante el' Nord en 1993.

Économie

Article détaillé : Économie du Nord-Pas-de-Calais.

Depuis l'après-guerre, la région est confrontée à de graves difficultés structurelles et à une crise économique et sociale aiguë. Des trois grands secteurs de son économie : charbon, acier, textile, seul le dernier reste performant. Le secteur secondaire n'occupe plus que 33,8 % de la population active (28,9 % pour la France). Son raccordement à l'Europe du Nord-Ouest lui permet toutefois de bénéficier des retombées économiques de la mise en service du tunnel sous la Manche et du TGV. En 1999, le chômage décroît depuis quelques années. Cependant il s'accroît en début 2004 pour arriver à 12,8 % en mai 2004, soit trois points au-dessus de la moyenne nationale (9,8 % au sens du Bureau international du travail, le chômage connaissant une croissance depuis 2003 en France, ce qu'il n'avait pas fait depuis dix ans).

Avec un PIB de 86 747 millions d'euros, c'est la 4e région qui produit le plus de richesse en France.

Secteur primaire

La région reste fortement agricole, avec 78 % de l'espace concerné en 2000[72]. Elle est caractérisée par une agriculture très intensive, qui a bénéficié de la proximité de l'immense nappe de la craie, de sols particulièrement riches. Ils ont permis les grandes cultures (céréales, betteraves, pomme de terre... qui occupent une large part du paysage. De 1988 à 2000, le nombre d'exploitations agricoles a chuté de 31 156 à 18 036, pour une surface agricole utile (SAU) moyenne qui passait de 28 ha en 1988 à 46 ha en 2000[89]. Le nombre d'exploitations (15 049 exploitations agricoles soit 2,8 % du total national) n'est pas très élevé, mais la surface moyenne en est de 50,9 ha (Eurostat, 2003), soit plus que la moyenne nationale de 45,3 ha (Eurostat, 2003). 818 928 ha étaient cultivés dans la région en 2005, pour un total de 27 312 013 en France[90]. 3,3 % du cheptel national est élevé dans le Nord-Pas-de-Calais et la part des cultures permanentes dans la SAU régionale n'est que de 0,1 % (contre 3,8 % en France)[91]. La SAU est 68,5 % du territoire régional (contre 54,1 % en France). Selon Eurostat (2002), 19 % des exploitants agricoles avaient en 2002 d'autres revenus que ceux de l'exploitation (contre 24 % en France).

L'agriculture présente des dominantes qui varient selon les Petites Régions Agricoles (PRA);

  • Boulonnais et Thiérache ; dominante bocagère, autrefois spécialisée dans la pomme, pour partie classée en parc naturel régional, avec tradition laitière et fromagère
  • Flandre intérieure; grandes cultures avec quelques élevages intensifs (porc, volaille). C'est une zone vulnérable du point de vue de la ressource en eau (pas de nappe).
  • Audomarois, Béthunois Élevages et grandes cultures, gagnés par phénomène de périurbanisation
  • Ternois Zone mixte Élevage, grandes cultures
  • Artois-Cambrésis (hors cantons de Lens) ; Mosaïque de nombreux systèmes agraires, avec dominante de grandes cultures

Eutrophisation : Toute la région est (comme la région Bretagne) classée « vulnérable » au titre de la Directive Nitrates qui impose dans ces zones de mettre en œuvre un « programme d'actions » (le 4e programme doit démarrer en 2009, après un bilan[92] des programmes d'action précédents et après une consultation du public [93] (close au 11 juin 2009). La région est aussi classée à risque pour le phosphore par la convention OSPAR[94]. Ces nitrates et phosphates ont aussi une origine urbaine, voire localement industrielle, prises en compte par d'autres directives et programmes, avec l'aide de l'Agence de l'eau pour tenter d'atteindre l'objectif de bon état écologique de la Directive cadre sur l'eau et la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin. La qualité des eaux de baignade s'est améliorée pour les paramètres microbiens, mais dans les eaux douces les pullulations de cyanophycées sont plus fréquentes, plus longues et avec parfois de nombreuses espèces de cyanobactéries.

La région dispose d'un « Document régional de développement rural 2007-2013  »[95] et un travail de prospective à horizon 2020 au regard des modifications de la PAC a été fait par le Conseil régional[96].

Secteur secondaire

Secteur tertiaire

Le groupe Auchan est le premier employeur privé régional.

Richesses

Selon le site Le Journal du Net, la région compte sept villes dans le top dix parmi les villes de France les plus pauvres de plus de 20 000 habitants. Roubaix et Denain arrivent premiers ex-æquo, ils sont suivis par Maubeuge, Calais, Tourcoing et Grande-Synthe, respectivement de la quatrième à la septième place. Lens fini ce top dix, Saint-Pol-sur-Mer, Boulogne-sur-Mer, Bruay-la-Buissière et Liévin arrivent respectivement 14e, 16e, 20e ex-æquo et 24e[97],[98]. À l'inverse, d'après le même site, les plus grosses fortunes de France se situent à Croix avec un patrimoine de 3,4 millions d'euro[99].

Culture et patrimoine

Article détaillé : Culture du Nord-Pas-de-Calais.

Langues régionales

On trouve deux langues régionales et un patois parlés dans la région Nord-Pas-de-Calais :

  • Le picard, avec ses variantes locales comme le ch'ti ou ch'timi (Lille), ou rouchi (dans le Douaisis), ou tout simplement patois. C'est en référence à ce patois que les habitants du Nord-Pas-de-Calais sont parfois appelés Ch'tis
  • le flamand occidental, dans une partie de la Flandre française, c'est-à-dire dans la partie du département du Nord correspondant à l'arrondissement de Dunkerque, de la Lys à la mer du Nord.
  • le dunkerquois spécifique à la ville de Dunkerque et des villes avoisinantes comme Saint-Pol-sur-Mer, Grande-Synthe, Coudekerque, Bergues...

Patrimoine classé à l'Unesco

Depuis 2005, dix-sept beffrois de la région Nord-Pas-de-Calais sont classés comme patrimoine mondial de l'UNESCO[100]. Depuis la même année, les géants et dragons processionnels de Belgique et de France sont classés patrimoine culturel immatériel de l'humanité également à l'UNESCO[101].

En 2008, la citadelle d'Arras est classée comme patrimoine mondial dans la catégorie des fortifications de Vauban[102]. Depuis 2002, le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est en lice pour obtenir le label de patrimoine mondial[103]. Le dossier sera examiné à l'été 2011[104].

Villes fortifiées

Patrimoine religieux

Patrimoine culturel

Patrimoine artistique

Conte

Cinéma

Musique

Photographie

Événements

Gastronomie

Emblèmes

Identité visuelle traditionnelle

Le blason de l'ancien comté de Flandre est parfois utilisé pour représenter de manière officieuse le Nord-Pas-de-Calais. Il apparaît sur l'uniforme des gendarmes de la région.
L'origine du blason reste floue mais Philippe Wielandt chancelier de Flandre a donné au XVIe siècle deux explications de la présence du lion dans les armes de Philippe d'Alsace, comte de Flandre entre 1157 et 1191. La première est celle où Philippe d'Alsace aurait pris les armes de Nobilion d'Abilène pendant la troisième croisade. La seconde est une alliance faite avec d'autres comtes et ducs afin de reconquérir la Terre Sainte lors de cette même croisade[105].

Identité visuelle du Conseil régional

Depuis sa création en 1982, le logo du Conseil régional représente un cœur et un beffroi. En plus d'être le symbole universel de l'amour et de l'amitié, le cœur exprime ici la générosité, l'accueil et la chaleur humaine des habitants du Nord-Pas-de-Calais. La couleur jaune symbolise la jeunesse et le soleil. Le beffroi est quant à lui le signe particulier de la région, son relief et son histoire. Les couleurs jaune et bleue sont depuis 1993 montrent la volonté du Conseil de se tourner vers l'Europe et notamment vers la Banane bleue dont la région fait partiellement partie[106].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Bibliographie

Références

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