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Aureille
Le village d'Aureille vu depuis le château.
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Bouches-du-Rhône Arrondissement Arles Canton Eyguières Code commune 13006 Code postal 13930 Maire
Mandat en coursRégis Gatti
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée des Baux Site web http://www.aureille.fr Démographie Population 1 462 hab. (2008) Densité 67 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 55 m — maxi. 410 m Superficie 21,74 km2 Aureille est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants se nomment les Aureillois.
Sommaire
Géographie
Situation
Aureille se trouve entre la chaîne des Alpilles et la plaine de la Crau, à mi-chemin entre les communes d'Eyguières et de Mouriès. Il est dominé par le signal des Opiès, point culminant de la commune. Membre des communes de la vallée des Baux, il revendique des traditions qui le rapproche de la ville d'Arles[1].
Communes limitrophes
Accès
La route départementale 17 traverse la commune au sud du bourg selon un axe est-ouest et la route départementale 25A et B traverse la commune par le bourg selon un axe nord-sud.
L'autoroute la plus proche est l'autoroute A54 (Nîmes - Salon-de-Provence) ou E80, entrée n° 12 au sud-ouest ou 13 au sud-est. Plus à l'est, on trouve l'autoroute A7 qui descend la vallée du Rhône et relie Lyon à Marseille via Orange.
L'aéroport international le plus proche est celui de Marseille Provence. On trouve aussi deux aérodromes sur le secteur des Alpilles, l'un au nord entre Égalières et Saint-Rémy-de-Provence, et un autre au sud de la ville d'Eyguières[2].
Géologie
Aureille appartient géologiquement à la plaine de la Crau : son sol est constitué d'alluvions à galets. On retrouve ce type de sol sur tout le plateau d'Aureille, jusqu'à l'endroit où il descend abruptement sur Mouriès. La composition du sol est alors modifiée, constituée de dépôts de versant. Les sommets au nord d'Aureille, notamment la tour des Opies, sont très différents de ce que l'on retrouve d'ordinaire dans le massif des Alpilles. Si, aux Opies comme dans le reste des Alpilles, le sol est fait de molasse calcaire, celui des Opies remonte au jurassique, tandis que les Alpilles sont plus récentes et remontent au crétacé (principalement le crétacé inférieur)[3].
Sismicité
Suite au décret du 14 mai 1991 définissant le zonage sismique de la France, les Bouches-du-Rhône ont été découpés de la manière suivante[4] :
- Zone II, zone qui correspond à une « sismicité moyenne » : les cantons de Lambesc, Peyrolles-en-Provence et Salon-de-Provence, tous trois de l'Arrondissement d’Aix-en-Provence
- Zone Ib, zone qui correspond à une « sismicité faible » : les cantons d'Aix-en-Provence et Trets de l'Arrondissement d’Aix-en-Provence, les cantons d'Eyguières et Orgon de l'Arrondissement d'Arles et les cantons de Berre-l'Etang, Istres-Nord et Istres-Sud de l'Arrondissement d'Istres.
- Zone Ia, zone qui correspond à une « sismicité très faible » : Tous les autres cantons de l'Arrondissement d’Aix-en-Provence, les cantons d'Arles-Est, Châteaurenard et Saint-Rémy-de-Provence de l'Arrondissement d'Arles, les cantons de Marignane, Martigues-Est et Martigues-Ouest de l'Arrondissement d'Istres, et enfin le canton de Roquevaire de l'Arrondissement de Marseille.
- Zone 0, zone qui correspond à une « sismicité négligeable » : Tous les autres.
Hydrographie
Aureille est arrosée par le gaudre d'Aureille[5], cours d'eau de 12 km, ainsi que par le gaudre de la Vallongue[6], long de 4,2 km. Ils alimentent l'étang de Berre.
Le gaudre de Romanin[7], sous-affluent du Rhône long de 9,3 km, coule également dans cette commune.
La plaine du sud est traversée par le canal de la vallée des Baux, construit en 1914, à la suite de l'intervention menée par l'ambassadeur de France, originaire de Mouriès, Paul Révoil, pour faire face aux périodes de sécheresse qui contraignaient de plus en plus d'habitants des Alpilles à partir pour la Crau, mieux irriguée[8].
Climat
Le climat à Aureille, comme dans les Alpilles, est considéré comme méditerranéen. Les hivers y sont doux et secs et les étés chauds et secs. La température moyenne maximale est observée en juillet et août (+29°C), la température moyenne minimale en décembre et janvier (+3°C)[9]. Le mois le plus pluvieux est janvier avec 7 jours de pluie en moyenne, contre 2 jours en juillet[9]. La région des Alpilles reçoit davantage de précipitations que le littoral de la Méditerranée : 500 mm/an en Camargue contre 600 à 700 mm/an à Aureille.
Les grandes gelées sont très rares, alors qu'elles étaient plus fréquentes au XIXe siècle, comme en témoignent le nombreux gels du Rhône, quasiment inconnus depuis le siècle dernier.
Le mistral
Le mistral y souffle violemment du nord ou du nord-ouest, particulièrement en hiver et au printemps. Les Alpilles dévient le vent, mais Aureille ne peut profiter de sa position au sud du piémont du massif et le vent y souffle pratiquement aussi fort que dans le nord de la chaîne. Le mistral souffle fortement 100 jours par an en moyenne et faiblement 83 jours, ce qui ne laisse que 182 jours sans vent par an[10].
On distingue deux types de mistral : le « mistral blanc », qui dégage le ciel en totalité et accentue la luminosité, et le « mistral noir », plus rare, qui est accompagné de pluie.
Données météorologiques
Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la periode 1971-2000 :
Relevé météorologique de Salon de Provence mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 1,2 2 4 6,4 10,1 13,7 16,4 16,3 13,3 9,5 4,9 2,4 8,4 Température moyenne (°C) 6,1 7,2 9,7 12 16,1 19,8 22,9 22,7 19,2 14,7 9,6 7 13,9 Température maximale moyenne (°C) 10,9 12,3 15,3 17,5 22 25,8 29,4 29 25 19,9 14,2 11,6 19,4 Précipitations (mm) 59 47 44 63 42 31 16 37 64 98 58 54 623,4 Source : Météo France / Station de Salon de ProvenceDiagramme climatique J F M A M J J A S O N D 5910.91.24712.324415.346317.56.4422210.13125.813.71629.416.4372916.3642513.39819.99.55814.24.95411.62.4Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm) Flore et faune
Faune
De nombreuses espèces animales nichent dans les Alpilles et peuvent aléatoirement être observées sur le territoire de la commune d'Aureille. La plus réputée est l'aigle de Bonelli, espèce protégée, comme le vautour percnoptère, le faucon crécerellette et le hibou grand-duc[11].
Les rochers arides abritent une espèce de lézard emblématique des Alpilles, le lézard ocellé, lui aussi considéré comme menacé et protégé[11].
Des espèces végétales protégées, comme la nivéole d’été (Leucojum aestivum) ou l'hélianthème à feuilles de Marum (Helianthemum lavandulaefolium), s'y rencontrent au fond des vallons.
Espèces chassées
Le territoire d'Aureille, et notamment ses vallons, compte de nombreux mammifères. Le sanglier y abonde, sa population est en progression. Inversement, le nombre de lièvres et de lapins tend à décroître. La raison semble en être l'épidémie de myxomatose de 1953 qui a causé des ravages dans la population et, depuis la fin du XXe siècle, le VHD viral qui provoque la diminution de l'espèce. La raréfaction des rongeurs pourrait poser problème à terme pour la survie des espèces de rapaces qui s'en nourrissent.
Autres espèces animales
On ne peut évoquer la faune d'Aureille sans citer des espèces telles que le renard, le blaireau, la fouine, ou encore le campagnol ou la musaraigne. Quantité de chauves-souris y nichent.
Flore
La flore aureilloise est, pour l'essentiel, xérique et méditerranéene. Le botaniste Bernard Girerd y a dénombré 800 espèces végétales en 1992[12]. Hormis l'olivier, caractéristique du paysage aureillois, on note la présence de micocouliers, de chênes kermès de petite taille, d'amélanchiers. Des espèces végétales protégées, comme la nivéole d’été (Leucojum aestivum) ou l'hélianthème à feuilles de Marum (Helianthemum lavandulaefolium), s'y rencontrent au fond des vallons.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Au premier âge du fer, les habitats préhistoriques continuent d'être habités pour la plupart, notamment au vallon des Tardières[13], même si celui-ci se dote d'un rempart de pierres[14].
Dans les siècles qui précèdent l'arrivée des Romains, le territoire d'Aureille, comme l'ensemble des Alpilles, est peuplé de Ligures, de Celtes et de Celto-Ligures. Aureille fait alors sans doute partie du territoire des Nearchi dont Ernaginum constitue la frontière nord, mais aussi, peut-être, des Anatilii, qui vivent jusqu'au nord de la Crau, dont les Alpilles constituent la frontière naturelle[15]. Des chemins protohistoriques relient alors les nombreux oppida des Alpilles et permettent la traversée du massif dans un sens transversal[16]. Lors de la seconde partie du premier âge du Fer (VIIe ‑ VIe siècles av. J.‑C.), la population se sédentarise et se met à construire en dur. Le castrum se structure à la manière d'un village avec ses rues et ses maisons adossées[16]. Le processus d'installation permanente est à mettre en parallèle avec l'intensification des échanges économiques avec les commerçants méditerranéens[16]. En échange de produits de luxe, les habitants des Alpilles produisent des céréales et passent d'une état d'autarcie à une véritable économie d'échange[16]. Au cours des siècles suivants, la population des Alpilles diminue de façon conséquente : le comptoir grec d'Arles attire de nombreux habitants venus de toute la région[16].
Si le site d'Aureille fut habité depuis la plus haute Antiquité, il est envisageable qu'un membre de la gens Aurelius eut ici une villa. Les invasions germaniques désertifièrent le lieu à partir du Ve siècle[17].
Moyen Âge
Dès le XIIe siècle, le peuplement reprit. L'église du village, Sancta Maria de Auricula, appartint au diocèse d'Arles. En 1224, un citoyen d'Arles, Bertrand Ybilion, propriétaire du castrum, le céda à la communauté d'Arles. Mais la ville d'Arles ne put s'occuper d'un territoire aussi éloigné. Aureille fut déserté, d'autant que le village subit régulièrement le passage de grandes compagnies au XIVe siècle[18].
Renaissance
Il faudra attendre le 31 mai 1604, pour voir le village reprendre vie. Louise d'Ancézune, dame de Saint-Chaumont, acheta aux consuls d'Arles les trois quarts de la terre d'Aureille pour la somme de 23 820 écus. Veuve de Christophe de Saint-Chaumont, premier baron du Lyonnais, elle possédait une fortune considérable. « Parce que le terroir a été laissé il y a plus de deux cents ansi inculte et désert, ladite dame de Saint-Chaumont desireroit y faire construire quelques maisons et le rendre fertile et bien cultivé »}[19],[17].
Et c'est ainsi que le village revint à la vie. Des colons virent s'y établir, encouragés par les avantages fiscaux qui leur étaient proposés. Entre 1608 et 1620, une vingtaine de familles s'implanta à Aureille, à la tête desquels se trouvaient Antoine Payan et Antoine Escarioly, habitants d'Eyguières. Ces familles habitaient Eyguières mais sont originaires des Alpes (Gap, Sisteron, Barcelonnette, le Dauphiné, ou, plus près, la région d'Apt). Les terres incultes furent défrichées, on pratiqua l'élevage de chèvres et de brebis, le seigneur entretint des troupeaux de juments et de bœufs[17].
Période moderne
En 1792, lorsque le Comité de Salut Public fit des reproches à la communauté d'Aureille pour ne pas lui avoir signalé des suspects, mettant en doute le civisme des habitants. La réponse des Aureillois fut : « Notre communauté est d'une petite population, composée de gens uniquement occupés des travaux de la campagne. Toujours fermes dans les principes républicains, nous sommes prêts à les soutenir jusqu'au dernier soupir. N'ayant jamais eu de suspect parmi nous, nous ne sommes pas dans le cas d'envoyer aucun tableau relatif à ce sujet »[20]
La communauté d'Aureille eut à endurer plusieurs épisodes de peste et de choléra, notamment au cours du XIXe siècle.
Période contemporaine
À partir de 1970, le village se dota d'équipements collectifs, donnant à Aureille un nouvel essor et un accroissement important de sa population[21]. En octobre 1989, un important incendie ravagea 1 500 hectares des Alpilles dont l'essentiel se trouvait sur la commune.
Toponymie
Les formes les plus anciennes du nom « Aureille » se retrouvent dans le nom d'un prieuré au XIe siècle, Sancta Maria de Auricula et, en 1189, dans le nom d'Ugo de Aurella[22].
Les étymologistes ne sont pas tous du même avis quant à la signification du nom « Aureille ».
Trois tendances se dégagent :
- La première veut que ce nom soit rattaché à la voie Aurélienne. Cette voie, pourtant, ne passe pas dans le village, mais bien plus au sud.
- Une deuxième hypothèse renvoie à une racine provençale auro, (« vent » en provençal).
- La troisième, qui est la plus probable, a été émise par Charles Rostaing dans son dictionnaire de toponymie[23]. Il voit dans Aureille le nom d'un propriétaire terrien romain, Aurelius[24]. Or, il se trouve qu'une vieille famille arlésienne portait ce nom, ce qui tendrait à confirmer cette hypothèse.
La forme provençale est Aurelha selon la norme classique et Aureio selon la norme mistralienne.
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Bouches-du-Rhône.Les armes peuvent se blasonner ainsi :
Parti de gueules à une tour d'or et d'or à un lion assis de gueules.
Politique et administration
Administration municipale
Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du Conseil municipal de Aureille :
Groupe Président Effectif Statut Sans Etiquette Régis Gatti 14 majorité Maires d'Aureille
Liste de l'ensemble des maires qui se sont succédé à la mairie d'Aureille :
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité .... 1991 Aimé Guillaumier ... ... 1991 2001 Marcel Guillaumier ... ... 2001 en cours Régis Gatti ... ... Période Identité Étiquette Qualité 1790 1791 André Blanc 1791 1792 Jean-Joseph André 1792 1792 André Blanc 1792 1796 Jean-Baptiste Girard 1800 1803 André Blanc 1803 1806 Antoine Blache 1806 1819 Jean-François Demonteau 1819 1820 Pierre Léotaud 1820 1823 Louis Bonnet 1823 1831 Jean-Pierre Second 1831 1832 Joseph Viaud 1832 1837 Joseph Franc 1837 1840 André Garcin 1840 1843 Claude Jean 1843 1848 Joseph Trouchet de Jacques 1848 1852 Pierre Barbier 1852 1852 Joseph Payan dit Alexandre 1852 1854 Étienne Imbert 1854 1870 Théogène d'Assailly 1870 1871 Pierre Barbier 1871 1880 Théogène d'Assailly 1880 1888 Joseph Terris 1888 1892 Jean-Baptiste Codur 1892 1897 Gustave Bertrand 1897 1904 Louis Joubert 1904 1913 Eugène Espérandieu 1913 1920 Évariste Bertrand 1920 1929 Marius Coulon 1929 1931 Paulin Courlet 1931 1942 Louis Perrot 1942 1944 Eugène Aurran 1944 1945 Louis Perrot 1945 .... Achille Guillaumier Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
Aureille est une des dix communes de la Communauté de communes de la Vallée des Baux.
Jumelage
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Pyramide des âges
Comparaison de l'évolution de la pyramide des âges à Aureille entre l'année 2006[28] et 1999[29] :
Enseignement
La commune dispose d'une école maternelle publique et d'une école primaire publique.
Santé
La commune dispose d'un docteur, mais pas de pharmacie. Les plus proches sont à environ 6 kilomètres sur Eygalières ou Mouriès.
L'hôpital le plus proche est à environ 11 kilomètres sur la commune de Sénas.
Sports
On trouve deux terrains de sport au sud du bourg.
Le GR 6, qui traverse la commune et passe par le bourg selon un axe-est-ouest, et plusieurs autres chemins permettent la pratique de la randonnée.
Culte
Culte catholique à l'église paroissiale.
Environnement
Le traitement des déchets des ménages et déchets assimilés est assuré dans le cadre des missions de la Communauté de communes de la Vallée des Baux[30].
Personnalités liées à la commune
- Théogène d'Assailly (Marseille, 1809–Aureille, 5 mai 1880), maire d'Aureille, membre du Conseil général des Bouches-du-Rhône, enterré au cimetière d'Aureille.
- André Soler (Salon-de-Provence, 1937-1998), spécialiste de la course camarguaise, a donné son nom aux arènes et est l'objet du mémorial André-Soler, à Aureille[31].
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 18 241 €, ce qui plaçait Aureille au 11 695e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[32].
Agriculture
L'agriculture est très présente à Aureille. On y cultive des fruits et des légumes[1].
Le mouton y est élevé, comme dans plusieurs autres communes des Alpilles[1].
La commune produit de l'huile d'olive de la vallée des Baux-de-Provence est protégée par une appellation d'origine contrôlée (AOC) depuis un décret pris par l'INAO, le 27 août 1997. Les variétés d'olives qui entrent dans son élaboration sont la salonenque, la beruguette, la grossane et la verdale des Bouches-du-Rhône[33]. Elle produit aussi des olives cassées et des des olives noires qui relèvent du même décret de l'INAO. Les variétés d'olives cassées proposées à la commercialisation sont la salonenque et la beruguette. Pour les olives noires la seule variété acceptée est la grossane[34],[35].
Tourisme
Hormis l'agriculture, l'économie la plus facilement identifiable autour du massif des Alpilles est liée au tourisme. Même les producteurs viticoles et oléicoles semblent tenir compte du développement du tourisme et de plus en plus de domaines proposent de la dégustation, voir dans certains cas de véritables cours d'initiation à l'œnologie.
On peut considérer trois principales sortes de tourisme dans les Alpilles. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche (les Baux-de-Provence, Glanum, etc.) ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le massif et ses environs.
On trouve par exemple sur cette commune plusieurs meublés de tourisme et un hôtel.
Culture et patrimoine
- Le château d'Aureille, d'architecture la fin XIIe début du XIIIe siècles, domine le village et offre un vaste panorama sur la plaine de la Crau. Il est cité dans le testament de Pons de Lamanon (10 septembre 1359) et est la possession de la famille de Lamanon depuis au moins 1289[18]. Le château est assiégé en 1592 pour en déloger les troupes du capitaine Rondellet[18]. On en entreprend le démantèlement dès l'année suivante, démantèlement qui lui donne pour une bonne part la forme qu'il conserve aujourd'hui[18]. Le bâtiment contenait deux niveaux : un rez-de-chaussée accessible depuis le sud-est et un étage qu'éclairait une baie imposante[18]. La porte d'entrée a été restaurée.
- L'ancienne église d'Aureille qui portait au Moyen Âge le nom de Sancta Maria de Auricula (« Sainte-Marie d'Aureille ») a disparu et l'on n'est pas en mesure d'en situer la localisation précise. Au XVIIe siècle, une nouvelle église est construite aux frais des habitants. De petite taille, l'archevêque d'Arles signale en 1619 qu'elle est caractérisée par sa pauvreté et son inconfort[36]. Le bâtiment est agrandi après la peste de 1720 et une chapelle dédiée à saint Véran vient s'y accoler. Tout au long du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, elle est constamment en mauvais état (elle est même fermée plusieurs années pendant la Révolution[36]. Dans la deuxième partie du XIXe siècle, elle est remplacée par une nouvelle église, située place de l'Église. Aujourd'hui, l'ancienne église, connue sous le nom de tour de l'horloge, est une propriété municipale.
- La construction de la nouvelle église a été initiée par un nouveau curé, du nom d'abbé Pauleau, arrivé à Aureille en 1867[37]. La première pierre est posée par l'archevêque d'Aix, Georges Chalandon, le 31 mars 1867[37]. Ses plans sont l'œuvre de l'architecte arlésien Auguste Véran.
- Aureille compte plusieurs oratoires, dont l'oratoire Saint-Véran (inscrit pour protection comme monument historique[38]). Saint Véran est vénéré par les bergers, confrérie rassemblant beaucoup de monde à Aureille, en raison de l'activité pastorale intense qui s'y est développée au fil des siècles[39]. D'autres oratoires sont dédiés à des saints vénérés en Provence : saint Joseph (vers 1840), saint Pierre, sainte Anne, saint Éloi, saint Roch[39].
- En raison des nombreuses sécheresses qui ont sévi à Aureille au fil des siècles, le village s'est doté de nombreuses fontaines ainsi que d'un lavoir qui intègre deux fontaines extérieures[40]. Sur la place de l'église se dresse une fontaine moussue surmontée d'un figuier[40].
Notes et références
- Le village d'Aureille, mairie d'Aureille.
- consultable en ligne sur le site web du journal Romain Cantennot, l'Aéroport d'Eyguières vole de ses propres ailes, 25 mai 2009, article publié dans le journal La Provence,
- « La géologie », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, H. Bruneton, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, p. 12-16.
- La sismicité des Bouches-du-Rhône
- Fiche du Gaudre d'Aureille sur le site du SANDRE
- Fiche du Gaudre de la Vallogue sur le site du SANDRE
- Fiche du Gaudre de Romanin sur le site du SANDRE
- « Les canaux à travers les âges », in Les Alpilles..., M. Soma-Bonfillon, op. cit., p. 42-45.
- Climat à Maussane-les-Alpilles, commune limitrophe, holidaycheck.fr.
- « Le climat », in Les Alpilles..., H. Bruneton, op. cit., p. 23-24.
- La patrimoine naturel des Alpilles, parc-alpilles.fr.
- « La flore des Alpilles », in Les Alpilles..., op. cit., B. Girerd, p. 52.
- « Le peuplement des Alpilles durant l'âge du Fer », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, P. Arcelin, op. cit, p. 142.
- « Le peuplement des Alpilles durant l'âge du Fer », op. cit., p. 143.
- P. Arcelin, « Le peuplement des Alpilles durant l'âge du Fer », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, op. cit., p. 142.
- Y. Marcadal, « Les oppida des Alpilles », in Les Alpilles, op. cit, p. 146.
- Dictionnaire de la Provence, op. cit., p. 77.
- « L'architecture civile », in Les Alpilles..., op. cit., S. Aspord-Mercier, p. 236, 237.
- Vaucluse, E-191, chartrier des familles : Caderousse. Archives départementales du
- Archives municipales d'Aureille.
- Un peu d'histoire, mairie d'Aureille.
- B. Guérard, Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Victor de Marseille, Paris, 1857.
- ISBN 2850230766) Charles Rostaing, Albert Dauzat, Dictionnaire étymologique des noms des lieux en France, éd. Guenegaud. (
- Abbaye de Saint-Victor de Marseille, XIIe siècle). On trouve la forme « de Aurella » (provençal médiéval) dans des chartes du Moyen Age (
- Notice communale. Aureille, cassini.ehess.fr.
- Insee - Populations légales 2007 - 13006-Aureille, Insee.fr.
- (fr) [hhttp://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales/commune.asp?annee=2008&depcom=13006 Populations légales 2008 de la commune d'Aureille], INSEE
- Population totale par sexe et âge à Aureille au 1er janvier 2006 sur http://www.insee.fr. Consulté le 28 avril 2010.
- Pyramide des âges d'Aureille en 1999 sur http://www.recensement-1999.insee.fr. Consulté le 28 avril 2010.
- http://www.aspic.interieur.gouv.fr/Aspic2/asvixGroupementHTML.php?idGrpt=74&style=doc&x=1288173399
- L. Merlo, « André Soler, un as de la course taurine », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, p. 272.
- CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl sur site de l'Insee. Consulté le 6 novembre 2010
- Huile d'olive de la vallée des Baux-de-Provence AOC
- Olives cassées de la vallée des Baux-de-Provence AOC
- Olives noires de la vallée des Baux-de-Provence AOC
- Aureille, Françoise Arlot, coll. « Le Temps retrouvé », éd. Équinoxe, Marguerittes, 1994, p. 28.
- Aureille, Françoise Arlot,op. cit., p. 30.
- Fiche de l'Oratoire Saint Véran, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Aureille, Françoise Arlot,op. cit., p. 52.
- « Fontaines et lavoirs », in Les Alpilles..., op. cit., N. Dautier, p. 258.
Voir aussi
Bibliographie
- Les Alpilles. Encyclopédie d'une montagne provençale, divers auteurs, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, (ISBN 978-2906162976).
- Jacques Marseille (sous la direction de), Dictionnaire de la Provence et de la Côte d'Azur, Éd. Larousse, Paris, 2002. (ISBN 2035751055)
- « Les Alpilles et la Montagnette », Carte archéologique de la Gaule, t. 13/2, 1999, p. 203-207, (ISBN 978-2877540599).
- « Renaissance et croissance d'un village entre Crau et Alpilles – Aureille au XVIIe siècle », Françoise Arlot, in Crau, Alpilles, Camargue. Histoire et archéologie, actes du colloque des 18 et 19 novembre 1995, Michel Baudat (dir.), Groupe archéologique arlésien, Arles, 1997, (ISBN 29508488311).
- Aureille, Françoise Arlot, coll. « Le Temps retrouvé », éd. Équinoxe, Marguerittes, 1994, (ISBN 2841350193).
Articles connexes
- Communes des Bouches-du-Rhône
- Alpilles
- Crau
- Aliénor de Comminges
- Vin de pays des Alpilles
Liens externes
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