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Arras
Aperçu de la place des Héros.
Détail
DétailAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Pas-de-Calais (préfecture) Arrondissement Arras (chef-lieu) Canton Chef-lieu de trois cantons : Nord, Ouest et Sud Code commune 62041 Code postal 62000 Maire
Mandat en coursFrédéric Leturque
2008-2014Intercommunalité Communauté urbaine d'Arras Site web arras.fr Démographie Population 42 780 hab. (2008) Densité 3 678 hab./km² Aire urbaine 124 206 hab. () Gentilé Arrageois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 52 m — maxi. 99 m Superficie 11,63 km2 Arras [aʁɑːs][1] est une commune française, capitale administrative et universitaire du Pas-de-Calais au cœur de la zone économique agroalimentaire la plus étendue au nord de Paris.
Arras est le chef-lieu du département du Pas-de-Calais, le siège de la communauté urbaine d'Arras et le second pôle administratif de la région Nord-Pas-de-Calais. Historiquement, Arras était sous l’Ancien Régime la capitale de la province d’Artois, un grand centre religieux et une cité prospère connue pour ses fabrications drapières. Ville universitaire, Arras se caractérise aujourd'hui par sa grande jeunesse ; en effet, 33 % des habitants de l’agglomération ont moins de 25 ans.
Arras est réputée pour ses deux magnifiques places baroques, formant un ensemble architectural unique au monde. La ville a su conserver son charme et sa qualité de vie, tout en réussissant à créer de nombreux emplois.
Arras bénéficie du label « ville fleurie » avec quatre fleurs attribuées depuis 2004 par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[2].
Sommaire
- 1 Géographie
- 2 Urbanisme
- 3 Toponymie
- 4 Histoire
- 5 Politique et administration
- 6 Population et société
- 7 Économie
- 8 Culture locale et patrimoine
- 9 Pour approfondir
- 10 Notes et références
Géographie
Localisation
Arras est située en Artois, entre Amiens, à environ 60 km et Lille, à environ 50 km à vol d'oiseau. Elle est également entre Calais (à un peu plus de 100 km) et Reims (à environ 160 km). Située à 17 km au sud - sud-ouest de Lens, la ville est à proximité de la vaste conurbation transfrontalière du nord de la France (eurométropole). Chef-lieu du Pas-de-Calais, elle en est pourtant excentrée dans la partie sud-est.
Communes limitrophes
Géologie
Le sol d'Arras est composé de craie, roche vieille de 90 millions d'années. Cette craie fut exploitée depuis les premiers siècles de notre ère ; elle servit à l'édification des bâtiments de pouvoir et de prestige, et donna son nom de « ville blanche » à Arras[3]. L'argile est également présent. Il a été utilisé pour la fabrication des briques, utilisées pour des bâtiments moins nobles ou en décoration des façades au XXe siècle. On le retrouve dans le nom du lieu-dit « la Terre Potier »[4] à l'ouest au-delà du territoire communal.
Le risque sismique est faible sur l'ensemble du territoire communal (zone 2 sur 5 du zonage mis en place en mai 2011)[5], comme dans la majorité du Pas-de-Calais.
Hydrographie
Le territoire communal est au confluent du Crinchon et de la Scarpe, affluent de l'Escaut. La Scarpe passe juste au nord de la limite communale ; elle est canalisée à partir de l'écluse Saint-Nicolas.
Le Crinchon, qui entre dans le territoire communal par le sud-ouest, est enterré dans sa traversée de la ville. On le retrouve au nord, à l'ouest du bassin Méaulins (appendice en amont du canal), avant qu'il ne se jette dans la rivière. Autrefois, il inondait les fossés de la citadelle[6] et séparait la ville en deux.
La commune est rattachée à l'agence de l'eau Artois-Picardie.
Relief
L'altitude varie de 52 mètres au nord, où coule la Scarpe, à 99 mètres au sud. Les collines (de Baudimont, de La Madeleine) alternent en pentes douces avec les bas quartiers (de Méaulens, de la basse ville du XVIIIe siècle)[6]. La citadelle, la basse-ville et la gare (à l'ouest) se situent à environ 75 mètres d'altitude. En limite nord-ouest, l'altitude remonte au niveau du Mont Saint-Vaast (supérieur à 85 mètres)[7].
Climat
Article détaillé : Climat du Pas-de-Calais.Le climat est de type océanique tempéré dans ce département ayant une façade maritime, située à un peu moins de 100 km d'Arras. Du fait de cette distance, le climat local est légèrement plus continental que celui de la côte. Les amplitudes thermiques sont modérées (un peu plus grandes que sur le littoral) et les hivers sont doux avec un temps instable. Il pleut en moyenne environ 600 à 650 mm de pluie par an[8]. Les précipitations sont de 637 mm à Cambrai, station météorologique la plus proche à 35 km[9].
Voies de communication et transports
Voies routières
Arras se situe au croisement de deux autoroutes françaises, l'A1 de Paris à Lille, mise en service en 1958 pour la section Fresnes-lès-Montauban - Carvin[10], et l'A26 de Calais à Troyes, ouverte en 1992. L'autoroute A26 se confond pour partie avec la route européenne E17 de Anvers à Beaune via Lille et Reims.
Arras et son agglomération sont desservies par trois échangeurs autoroutiers : sur l'A1 les sorties no 15 et 16, et sur l'A26 la sortie no 7.
Arras est également au centre d'un réseau de routes départementales ou nationales, avec parmi les plus importantes : la route départementale 917 / RN 17 vers Bapaume, Péronne et Le Bourget d'une part, Lens, Lille et Halluin d'autre part ; la route départementale 950 (ancienne RN 50) vers Douai ; la route départementale 939 (ancienne RN 39) vers Cambrai d'une part, Le Touquet d'autre part ; la RN 25 vers Amiens ; la route départementale 341 vers Bruay-la-Buissière[11].
Voies ferroviaires
Arras est également très bien desservie par sa gare SNCF qui propose 12 liaisons TGV par jour[12] vers la gare du Nord de Paris (le trajet dure environ 55 mn), des liaisons directes vers Lyon, Marseille, Bordeaux, Rennes, Nantes, Toulouse (sens Toulouse-Arras), Quimper (sens Quimper-Arras) Brest (sens Brest-Arras), La Rochelle (uniquement les samedis estivaux), Strasbourg, Bruxelles, Hendaye, Irun en Espagne… et pendant la saison hivernale vers les Alpes à savoir la Tarentaise (Bourg-Saint-Maurice), la vallée de l’Arve (Saint-Gervais-les-Bains).
Arras est de plus reliée aux gares régionales de Lille, Lens, Dunkerque, Douai, Valenciennes, Calais et Boulogne-sur-Mer. Depuis 2003, Arras est reliée à Lille en 20 mn par le TERGV (un aller-retour par jour).
La municipalité milite pour l'installation de la future deuxième gare ferroviaire européenne du Nord-Pas-de-Calais à Arras. Cette gare accueillerait, en plus des TGV qui s'arrêtent déjà à Arras, les Thalys et les Eurostar[13].
Le schéma de transports régionaux évoque la construction d'une ligne de chemin de fer nouvelle vers Marquion et Cambrai, en liaison avec le projet de canal à grand gabarit Seine-Nord Europe et afin d'assurer la desserte ferroviaire de la future plate-forme de Marquion[14].
Transport aérien
Arras est à proximité immédiate de l'aérodrome de Roclincourt, ouvert à l'aviation de loisirs. L'aéroport commercial le plus proche est celui de Lille-Lesquin à environ 45 km au nord-est. L'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle est à 157 km au sud.
Transports en commun
La communauté urbaine d'Arras est l'autorité organisatrice du réseau d'autobus, exploité sous le nom d'« Artis » par la société Keolis Arras, filiale de Keolis. En 2011, la société emploie une centaine de salariés et dispose de 50 véhicules[15].
Pistes cyclables
Afin de faciliter les modes de déplacements doux, la ville a mis en place des double-sens cyclables.
Urbanisme
Morphologie urbaine
Tissu urbain, quartiers et espaces verts
« Arras alterne la représentation la plus éclatante du fait urbain, de la vie en société, avec l'extrême intime toujours préservé. »
— Hervé Leroy, Arras, la mémoire envoûtée.
La cité historique était implantée dans les remparts. Les plus vieilles constructions encore debout se situent à proximité du beffroi, au niveau de la Grand'Place et du tribunal de grande instance. À l'issue du Moyen Âge, l'obligation de bâtir dans des matériaux résistants au feu (à la place du bois et du torchis) a marqué le tissu urbain : en 1583, l'édit de Philippe II d'Espagne stipule que toute nouvelle construction doit se faire en pierres ou en briques, sans aucune saillie sur l'espace public[16]. Malgré un renouvellement urbain récurrent (la ville est reconstruite à environ 90 % au XVIIe siècle[16] et à 95 % au XXe siècle), le centre a conservé son organisation historique, faite de larges places, aménagées pour le commerce, mais également de ruelles étroites, et ses façades de qualité. La richesse de la ville à l'époque moderne est également encore lisible dans l'espace urbain. De nombreux hôtels particuliers subsistent encore autour du tribunal, avec leurs cours privées, leurs murs d'enceinte parfois.
La citadelle se situe au sud-ouest ; son emplacement fut choisi au XVIIe siècle car il permettait d’inonder les fossés avec l'eau du Crinchon[6]. Au siècle suivant, le quartier de la Basse ville est dessiné[16] avec un réseau d'artères aérées débouchant sur une place octogonale, l'actuelle place Victor-Hugo.
Les remparts ont été ensuite enlevés à la fin du XIXe siècle[17] et ont laissé la place à des boulevards périphériques.
La ville a conservé des espaces de respiration (espaces verts, jardins publics) dans ce tissu urbain.
Grands espaces verts
Au total, au sein du périmètre communal, 91 ha sont en surfaces naturelles, 111 ha en surfaces agricoles[18].
Les Grandes Prairies sont composées de 23 ha arborés, le long de la Scarpe[19]. Le jardin du gouverneur, de plus de 6 ha, est à proximité des anciens remparts ; une partie en est encore visible. L'espace vert des Hautes-Fontaines et les fossés de la Citadelle constituent 23 ha d'espaces aujourd'hui enherbés.
Jardins et squares
Le jardin de la préfecture s'étend sur 4 ha[20]. Le jardin Minelle, de 2 ha, s'organise autour d'un plan d'eau[21]. Le Rietz Saint-Sauveur constitue une transition de 2 ha entre le centre-ville et la cité universitaire[21]. Les squares Saint-Nicolas et Jeanne d'Arc se situent de part et d'autre de la cathédrale[21]. Le jardin de la Légion-d'honneur occupe 1,2 ha, entre la cathédrale et l'abbaye Saint-Vaast[21].
Architecture
Les matériaux traditionnels, suite à l'édit de Philippe II, sont la pierre et la brique. Comme la craie est perméable, on utilise du grès en soubassement, pour éviter les infiltrations humides.
Plusieurs styles architecturaux se côtoient dans la ville.
Avant la première guerre mondiale, l'architecture correspond à des tendances nationales voire internationales. Le beffroi, commencé en 1501, est gothique flamboyant. Arras n'a été française que tardivement, le rattachement à la France n’est définitif et ratifié qu’en 1659 par le traité des Pyrénées. L'architecture flamande a fortement influencé les constructions de la ville, par ses façades avec pignon à redents. Sur les places, on construisait pignon sur rue afin que plus de marchands puissent donner sur l'espace public. Le premier bâtiment d'architecture classique conservé dans la ville date de 1701. Arras rattachée à la France, l'influence française s'affirme. Ce style sobre se retrouve dans les hôtels particuliers, rassemblés à proximité des lieux de pouvoir.
Après guerre, de nouveaux matériaux et techniques apparaissent, les styles se diversifient. L'architecture Art déco est présente à Arras après guerre, comme dans d'autres villes de la région (piscines...). Il existe également quelques références d'architectures balnéaires. On trouve des exemples d'architecture industrielle (toiture en sheds). Dans la deuxième moitié du XXe siècle, des équipements publics d'architecture fonctionnaliste sont construits, dans un souci de salubrité et de confort : immeubles, lycée Gambetta... Enfin, le début du XXIe siècle voit le développement de rénovations urbaines, avec l'amélioration de l'isolation des bâtiments existants.
Logements
La mairie d’Arras et la Communauté urbaine ont mis en place un vaste ensemble de projets immobiliers (400 projets de haute qualité environnementale sur la communauté urbaine) qui va provoquer une hausse de la démographie de plusieurs dizaines de milliers d’habitants d’ici à 2010[22][réf. insuffisante].
En 2008, on dénombre à Arras 21 880 logements dont 20 168 résidences principales soit 92,2 % de l'ensemble des logements. Les résidences secondaires et logements occasionnels sont au nombre de 145. Le nombre de logements vacants s'élève à 1 567 soit 7,2 %. Sur l'ensemble de ces logements, on dénombre 8 032 logements individuels soit 36,7 % et 13 576 logements dans un immeuble collectif soit 62,0 %[23].
Projets d'aménagement
La ville d’Arras était candidate en novembre 2003 à l’implantation d’une antenne du musée du Louvre (Louvre II), mais le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a préféré Lens afin de « tenter d’apporter un attrait touristique à une agglomération en grave crise économique »[24]. En conséquence, les services de la ville préparent un projet de pôle culturel de grande envergure au sein du quartier des Arts. Situés dans les quelque 22 000 m2 de l'ancien palais épiscopal, plusieurs éléments culturels seront regroupés en un seul lieu pour plus de lisibilité culturelle : office de tourisme, office culturel, musée, médiathèque, conservatoire, musée d'histoire local... Au prix de quelques modifications architecturales, les alentours de la Cathédrale Saint-Vaast seront alors un point culturel majeur de la préfecture du Pas-de-Calais[25].
Toponymie
Jules César mentionne la ville sous la forme Nemetocenna dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules. Le premier élément est le celtique nemeto-, enclos sacré, temple, suivi d'un second élément obscur[26].
À l'époque romaine, lors de la réorganisation du village en civitas, le nom est latinisé sous la forme de Nemetacum Atrebatum par suppression de l'ancien -cenna et adjonction du suffixe gallo-romain d'origine gauloise -acum et du nom du peuple, les Atrebates, dont elle est le chef-lieu, selon un processus bien connu. Comme souvent, seul le nom du peuple subsistera[Note 1].
Elle est connue sous ce nom dès le IVe siècle et est encore mentionnée au IXe siècle sous la forme Athrebate, enfin Arras au XIIe siècle[27].
Homophonie fortuite avec Arras (Ardèche) et Arras (Hautes-Pyrénées).
En néerlandais, Arras se nomme Atrecht.
Histoire
Premières occupations humaines
L'homme de Néandertal occupe la région, à proximité d'Arras[Note 2], il y a 200 000 ans[28]. A l'époque gauloise, les Atrébates sont installés en Artois. La région est conquise par les Romains en 56 av. J.-C., lors de la guerre des Gaules. Vers 15 av. J.-C. nait le village de Nemetacum sur la colline de Baudimont, dont les Romains font la capitale des Atrébates. Il devient une ville d'importance moyenne, couvrant environ 30 ha[29], qui fut fortifiée lors des premières incursions de peuples germaniques au IIIe siècle[30].
Au IVe siècle, Nemetecacum était un centre d'artisanat et de commerce réputé pour ses textiles exportés vers tout l'empire[31].
En 406-407, les Germains détruisent la ville[32].
En 428, les Francs saliens menés par Clodion le chevelu conquirent toute la région jusqu'à la Somme. Le général romain Aetius préféra négocier la paix et conclut avec Clodion un traité (fœdus) qui fit des Francs, des « fédérés » combattant pour Rome. Après la conversion de Clovis, un évêché fut créé à Arras en 499, et confié à Saint Vaast; mais il fut rapidement rattaché à celui de Cambrai.
Moyen Âge
Développement au Haut Moyen Âge
Saint Aubert, évêque de Cambrai, transfère le corps de saint Vaast sur les bords du Crinchon et fonde l'Abbaye Saint-Vaast en 667. Au IXe siècle, Arras devient la résidence privilégiée des comtes de Flandre qui y établissent une châtellenie héréditaire. En 1105, une épidémie provoquée par un champignon sur le blé touche la ville, puis cesse. Certains parlent du « miracle de la Saint Chandelle »[33].
Une ville rayonnante de 1150 à 1250 environ
Des activités liées à l'eau sont possibles grâce à l'emplacement de la ville : les bateaux peuvent accoster place de l'ancien rivage, et l'eau du Crinchon est utilisée dans la fabrication des tissus[6]. Au XIIe siècle, le développement important des institutions et de l’économie grâce à l’abbaye Saint-Vaast permet à la ville de compter onze églises. La prospérité de la ville se traduit dans la reconstruction de la cathédrale en 1161. En 1163, la ville se dote d'une charte pour les affaires de la cité, qui sert d'exemple aux villes de Flandres.
Arras compte environ 35 000 habitants[34] qui développent un commerce jusqu’à l’Orient grâce à l’industrie drapière : les tapisseries d’Arras sont connues jusqu’en Italie sous le nom d'arazzi et en Angleterre tout simplement sous le nom d’arras[35]. En Pologne, à Cracovie, le château royal du Wawel abrite plus de cent pièces, la plus importante et la plus précieuse collection de tapisseries d’Arras de l’époque de la Renaissance.
En 1191, le Traité d’Arras est signé : le territoire actuel du département entre dans le giron du domaine royal.
Une ville bourguignonne tourmentée à la fin du Moyen Âge
La ville est ensuite bourguignonne du XIVe siècle au XVe siècle. En 1430, Jeanne d'Arc, prisonnière, est enfermée dans la région d'Arras, peut-être au château de Bellemeotte à Saint-Laurent-Blangy[36]. La paix d’Arras de 1435 réconcilie les Valois de France et de Bourgogne, et met fin aux guerres commencées en 1345.
En 1460, commença à Arras un des plus célèbres procès en sorcellerie de l'Inquisition, la grande vauderie d'Arras (nl)[37].
Époque moderne
Au début du XVIe siècle, l'Artois est disputé lors des guerres opposant François Ier et Charles Quint. En 1525, il n'y a plus qu'une centaine de marchands à Arras[38]. L'activité textile ne s'améliore guère par la suite ; les conflits font fuir les artisans à Lille et Roubaix[39]. Le Traité de Madrid de 1526 rattacha Arras aux Pays-Bas espagnols, mais il ne fut pas respecté par François Ier; les conflits continuèrent jusqu'à la fin de son règne.
Lors de la Réforme qui enflamma la région, la ville d'Arras demeura fidèle au camp catholique, et signifia sa loyauté au roi d'Espagne lors de l'Union d'Arras en 1579.
Elle est conquise par Louis XIII en 1640 après un siège puis assiégée par les Espagnols en 1654 (épisode du Secours d'Arras) ; Vauban participe à sa défense sans commander[40] et la ville est reprise par Turenne. Cependant, le rattachement à la France n’est définitif et ratifié qu’en 1659 par le traité des Pyrénées.
En 1668[6], la ville intègre le projet régional défensif de Pré carré de Vauban avec la construction de la citadelle.
En 1750, le secteur du textile n'a plus beaucoup de fabricants. L'activité est orientée vers l'alimentation (épiceries, boulangeries, boucheries, marchands de vin...) et l'artisanat (à la suite de l'essor du bâtiment durant tout le siècle)[41].
Époque contemporaine
Robespierre, natif d'Arras, est élu le 26 avril 1789 avec sept autres députés du Tiers état de l’Artois. Lors de la Révolution française, la municipalité est d’abord dirigée par Dubois de Fosseux, hobereau érudit, secrétaire de l’Académie d’Arras et futur président du Pas-de-Calais. En compétition avec Aire-sur-la-Lys, Calais et Saint-Omer, Arras obtient finalement la préfecture du Pas-de-Calais. De novembre 1793 à août 1794, ce sont dix mois de terreur, la ville est alors sous la dictature de Joseph Lebon qui instaure des restrictions alimentaires, ordonne 400 exécutions et détruit beaucoup d’édifices religieux (la cathédrale notamment, l’abbatiale Saint-Vaast en tient lieu depuis lors). Arras voit stagner sa démographie et son activité économique alors que Lille sous le coup de la révolution industrielle explose. Sous l’impulsion d’Émile Legrelle, maire dynamique, Arras démantèle une partie de ses remparts pour établir de vastes boulevards périphériques, réaliser un nouveau réseau d’égouts, et se dote d’une nouvelle gare ferroviaire en 1898 (la précédente, ouverte pour l’ouverture de la ligne Paris - Lille, datait de 1846).
Première Guerre mondiale : une ville détruite et une base secrète souterraine
La Grande Guerre inflige des destructions considérables au patrimoine arrageois car la ville était située à moins de 10 km du front, et elle était l’enjeu des coûteuses batailles d’Artois. Dès le 31 août 1914, les cavaliers uhlans sont à Tilloy-lès-Mofflaines, et une patrouille de soldats fait une première incursion dans Arras, suivie le 6 septembre, de 3 000 hommes et d'un état major (commandés par le général Hans-Jürgen von Arnim) qui s'installe dans les casernes, la citadelle et en ville. Un régiment de goumiers arabes tente de défendre les environs de la ville. En septembre, les soldats de Louis Ernest de Maud'huy repoussent une partie des troupes allemandes ; on creuse des tranchées dans les faubourgs d'Arras. L'hôtel de ville brûle le 7 octobre et le beffroi est détruit le 21 puis la cathédrale le 6 juillet 1915.
En secret, les Britanniques rassemblent une formidable armée dans les boves : cette armée surgit de terre en avril 1917 et enfonce le front allemand.
Après la guerre, la ville, ravagée aux trois quarts, est reconstruite presque à l’identique, et en profite pour s’étendre. Dans les arrondissements d'Arras et Béthune, 150 000 ha de terres sont stérilisés[42].
La ville contemporaine : transition puis réveil de la « belle endormie »
Article détaillé : Bataille d'Arras (1940).Après la Seconde Guerre mondiale et sous les mandats du maire socialiste Guy Mollet, Arras perd une partie de ses activités économiques et commerciales. Le réveil sonnera à la fin du XXe siècle avec l’arrivée de l’Université d’Artois, la mise en service de l’autoroute A26 qui la relie à Calais, et l’arrivée de la gare TGV.
Vie militaire
Article détaillé : Liste des villes fortifiées de la Région Nord Pas-de-Calais.De nombreuses unités militaires ont tenu garnison à Arras : en 1906 (33e régiment d’infanterie, 1er bataillon du génie, 2e bataillon du génie, 3e bataillon du génie, 5e régiment d'infanterie territoriale) puis le 16e bataillon de chasseurs à pied, le 7e régiment de chasseurs d’Arras (1964-1993), le 233e régiment d'infanterie, le 525e régiment du train, le 601e régiment de circulation routière de janvier 1994 à 2009 et le 625e régiment de circulation routière.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Depuis la Libération et jusqu'en 1995, Arras a été gérée par des maires socialistes : de 1945 à 1975 par Guy Mollet, secrétaire général du Parti socialiste pendant la plus grande partie de ses mandats municipaux, puis par Léon Fatous de 1975 à 1995. Depuis 1995, c'est Jean-Marie Vanlerenberghe, vice-président du MoDem, qui est maire d'Arras. Il a été en effet réélu dès le premier tour des élections municipales de 2008 avec 51,24 % des voix contre 33,93 % pour Alain Fauquet (PS), 62,88 % de participation[43].
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2002 Lionel Jospin et Jacques Chirac, obtenaient quasiment le même score avec respectivement 18,89 % et 18,69 % des suffrages. Au second tour, le résultat a été de 82,56 % pour Jacques Chirac (RPR), 17,44 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), 81,15% de participation[44].
Une majorité socialiste se retrouve à l'élection présidentielle de 2007 où 52,68 % des suffrages vont à Ségolène Royal et 47,32 % à Nicolas Sarkozy, contre respectivement 46,94 % et 53,06 % au niveau national. Au premier tour Jean-Marie Le Pen obtenait à Arras un résultat proche du reste de la France (10,68 % contre 10,44 %), ainsi que François Bayrou (19,87 % contre 18,57 %). Olivier Besancenot, avec 5,13 % des voix, était le seul autre candidat à dépasser 5 %[45].
Les élections régionales françaises de 2010 montrent la même tendance, la liste conduite par Daniel Percheron (Union de la Gauche) arrivant en tête au second tour avec 55,07 % des suffrages, contre 27,77 % à la liste de la majorité présidentielle conduite par Valérie Létard, et 17,16 % à Marine Le Pen (Front National)[46].
Liste des maires
Article détaillé : Liste des maires d'Arras.Quatre maires se sont succédé depuis 1945 :
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1945 1975 Guy Mollet PS député 1975 1995 Léon Fatous PS sénateur 1995 14 novembre 2011[Note 3] Jean-Marie Vanlerenberghe MoDem sénateur 15 novembre 2011 en cours Frédéric Leturque[47] MoDem ancien adjoint au maire Instances judiciaires et administratives
Arras est dans le ressort de la cour d'appel de Douai. Elle est le siège d'un tribunal de grande instance dont le ressort se confond avec les limites de l'arrondissement, d'un tribunal d'instance, d'un conseil de prud'hommes et d'un tribunal de commerce[48].
Rôle administratif et territorial
Cantons
Arras est le chef-lieu de trois cantons :
Conseiller général Canton Code cantonal Population (2008) Nicolas Desfachelle Arras-Nord 62 03 19 522 hab. Jean-Louis Cottigny Arras-Sud 62 04 30 191 hab. Denise Bocquillet Arras-Ouest 62 58 22 440 hab. Communauté de communes, arrondissement, département
Arras est le siège de la communauté urbaine d’Arras qui regroupe 24 communes soit environ 100 000 habitants.
Fruit de huit ans de réflexion et de débats, le schéma directeur est le résultat en 2000 des choix politiques des élus arrageois de 39 communes[49]), sa transformation en schéma de cohérence territoriale (SCoT) est en cours de 2006 à 2012[50] sur 41 communes[49] (la communauté urbaine d'Arras (CUA), la communauté de communes du val de Gy, la communauté de communes de l'Artois), soit 100 854 habitants au recensement de la population de 1999 (Insee).
L’arrondissement d'Arras compte 300 785 habitants et 17 cantons.
Préfecture et chef-lieu du Pas-de-Calais depuis 1789, Arras possède la quasi totalité des sièges administratifs départementaux, et plusieurs sièges administratifs régionaux (la Chambre régionale des comptes du Nord-Pas-de-Calais par exemple). Elle est néanmoins moins peuplée que Calais (environ 75 000 habitants), et est trop loin de la côte pour s'y imposer. Cela a contribué au développement en réseau du département (universités multipolaires...)[28].
Politique environnementale
Dés 1995, la communauté urbaine d'Arras s'est engagée en faveur de la protection de l'environnement, par une « charte d’écologie urbaine et rurale », une première régionale[51]. Un plan climat territorial a été lancé en 2010 à l'échelle du Pays. Un espace info énergie a été ouvert à cette date à Arras[52].
Arras bénéficie du label « ville fleurie » avec quatre fleurs attribuées depuis 2004 par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[2] ; elle compte plus de 5 000 arbres[53]. Ses serres municipales (tunnel et pépinière) produisent annuellement 200 000 plantes à massif divers[54]. La ville s'est engagée dans la gestion différenciée de ses espaces : ses techniciens pratiquent moins de fauches, l'eau de pluie de ses serres est récupérée[53]...
Des jardins biologiques destinés aux publics scolaires ont été mis en place depuis 1998, afin de sensibiliser les enfants au jardinage[54]. La ville compte également quatre sites dédiés aux jardins familiaux, sur une surface totale de 5 ha[55].
La gestion des déchets est faite par la communauté urbaine. Plusieurs déchetteries existent sur son territoire. Une plate-forme de compostage a été mise en place pour le traitement des déchets verts de la ville[53].
Jumelages
Au 20 septembre 2011, Arras est jumelée avec :
- Herten (Allemagne) (Allemagne) depuis 1984[56] ;
- Audenarde (Belgique) depuis 1990[56] ;
- Ipswich (Angleterre) depuis 1992[56].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
En 2008, Arras comptait 42 780 habitants (soit une augmentation de 6 % par rapport à 1999). La commune occupait le 154e rang au niveau national, alors qu'elle était au 161e en 1999, et le 3e au niveau départemental sur 895 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Arras depuis 1793.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[57], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.
Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006[Note 4].Le maximum de la population a été atteint en 1968 avec 49 144 habitants.
En 2008, on ne dénombrait que 1 970 immigrés, soit 4,6 %[61] ; ce pourcentage est faible en regard du pourcentage de 8,4 au niveau national[62].
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,3 %) est en effet inférieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (20,2 %).
À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,7 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,9 %). La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 47,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 18,4 %, 15 à 29 ans = 27,6 %, 30 à 44 ans = 21,7 %, 45 à 59 ans = 18,2 %, plus de 60 ans = 14,2 %) ;
- 52,7 % de femmes (0 à 14 ans = 15,9 %, 15 à 29 ans = 26,9 %, 30 à 44 ans = 17,6 %, 45 à 59 ans = 17,8 %, plus de 60 ans = 21,9 %).
Enseignement
Arras est située dans l'académie de Lille.
Établissements scolaires
La ville administre onze écoles maternelles et onze écoles élémentaires communales[65].
Le département gère six[66] collèges et la région sept[67] lycées.
Les Arrageois disposent également d'établissements privés : six écoles[68] et deux collèges[69].
Vie universitaire
Arras est le siège de l’université d'Artois, université multipolaire qui comprend les pôles de Lens, Liévin, Béthune, Douai et Arras. Créée en 1992, elle compte en avril 2011 4 600 étudiants à Arras[70]. Le pôle d’Arras « littéraire » est destiné aux lettres, langues, sciences humaines (histoire-géographie notamment) et depuis la rentrée 2006, aux sciences économiques.
Arras accueille aussi un IUFM, une école supérieure des métiers d'art (Esmaa), l'École privée des sciences informatiques (EPSI) et le Centre des études supérieures industrielles (CESI).
Arras est réellement devenue une cité universitaire comme en témoignent les nouvelles résidences universitaires, notamment la première résidence étudiante réhabilitée dans une ancienne caserne d'Arras, inaugurée en août 2009[71]. Elle comporte aussi un service de formation, le Sépia, qui permet d’obtenir un diplôme d’accès aux études universitaires ainsi qu’une validation d’acquis par expérience[72].
La communauté urbaine d’Arras gère l'École supérieure des métiers d'art d'Arras dont l’excellence est reconnue pour l’enseignement du vitrail[72].
Manifestations culturelles et festivités
Main Square Festival
Article détaillé : Main Square Festival.Arras est depuis quelques années essentiellement connue pour le Main Square Festival. La société France Leduc Productions, en collaboration avec Herman Schueremans, le père fondateur du festival de Wechter, en Belgique, organise un festival estival musical, le Main Square Festival, qui a une scène originale et particulièrement impressionnante : la Grand’place. A noter que depuis 2010, le Main Square Festival a déménagé et s'invite désormais au sein de la citadelle d'Arras. Ce festival a attiré des groupes prestigieux : Muse, Depeche Mode, Tryo, Indochine, Black Eyed Peas, Radiohead, Rammstein, Prince.
Événements annuels
Depuis 2001, de janvier à mars[73], le festival de musiques actuelles de l'université d'Artois MusiKampus accueille ses soirées d'ouverture et de clôture à Arras. MusiKampus se déroule au cœur des universités de l'Artois. Le festival offre une scène à des jeunes groupes du Nord Pas-de-Calais (Degadezoo en 2003, Shiko Shiko en 2009) et programme des artistes de renommée nationale et européenne (Sharko, Gonzales, Les fatals picards, Ministère des affaires populaires, Jim Murple Memorial).
En mars, pendant une semaine, l'Université d'Artois et son service culturel proposent un festival international et universitaire des arts de la scène, en partenariat avec le théâtre d'Arras, et l'option théâtre du lycée Gambetta d'Arras. Des jeunes artistes étudiants du monde entier viennent proposer leurs créations, créant un foisonnement culturel et artistique au sein de l'université et de la ville d'Arras[74].
Chaque 1er mai, se tient le salon du livre d'expression populaire et de critique sociale d'Arras[75].
Chaque année en novembre, depuis 2000[76], pendant dix jours, Arras organise le festival international du film d'Arras « L'Autre Cinéma » : 18 401 spectateurs en 2008, 181 projections, 80 longs-métrages, des invités prestigieux (John Boorman en 2008, Bernadette Lafont, Andrzej Zulawski et Dario Argento en 2007, Arthur Penn en 2006, Sidney Lumet en 2005, Claude Chabrol et Enki Bilal en 2004, Rosanna Arquette et Jerry Schatzberg en 2003, Volker Schlöndorff en 2002, Bertrand Tavernier en 2001, Francesco Rosi en 2000), 45 inédits et avant-premières en présence de nombreux réalisateurs et comédiens venus du monde entier.
Santé
Arras dispose d'un centre hospitalier important (2 000 salariés, 1 200 lits et places) dans les domaines de la chirurgie, de la médecine, de la gynécologie obstétrique, de la psychiatrie et de la gériatrie[77]. Le centre a été restructuré et réhabilité de 2003 à 2007, sur 75 000 m², pour un montant total de près de 100 millions d'euros[78]. Il existe également plusieurs cliniques privées dont une clinique spécialisée en soins de réadaptation en psychiatrie, administrée par l'association régionale « Espoir et Vie »[79] et deux cliniques administrées par la Générale de santé : la clinique Bon-Secours[80] et la clinique Sainte-Catherine[81].
Sports
Arras dispose de nombreux clubs sportifs de haut niveau : l’ASPTT Arras (aussi nommée Arras Pays d’Artois Basket Féminine) est le club de l'équipe de basket féminin qui évolue en Ligue féminine de basket ; l’ASL Canoë Kayak basé à Saint-Laurent Blangy compte parmi ses membres plusieurs sélectionnés aux jeux Olympiques ; le Rugby Club d'Arras évolue à l’heure actuelle en Fédérale 2 (équivalent 4e division) et a été pendant longtemps le club porte-drapeau du rugby dans le Nord - Pas-de-Calais ; le Racing Club d’Arras Handball est un club de handball évoluant en national 3 poule 4 ; l’Arras Football a une équipe de football masculin évoluant en CFA 2 et une équipe féminine en D3.
On joute à Arras depuis 1812. La société des jouteurs d’Arras est membre de la FFSN (Fédération de joutes et sauvetages nautiques) depuis plus de 20 ans et a porté le titre de champion de France plusieurs années[82].
Depuis 1884, Arras possède un champ de course, l’Hippodrome des Hauts-Blancs-Monts.
À côté de « Cité Nature », un centre de remise en forme et aquatique a vu le jour en attendant l’extension du stade d’eaux vives et d’un bassin d’eaux plates.
Média
Le quotidien régional La Voix du Nord publie une édition locale pour l'Artois.
La ville est couverte par les programmes de France 3 Nord-Pas-de-Calais et les chaînes nationales de la TNT. Elle reçoit également la chaîne régionale Wéo.
Cultes
Les Arrageois disposent de lieux de culte catholique, mormon, musulman et protestant.
Culte catholique
Les lieux de culte catholique sont ceux des trois paroisses du doyenné d'Artois, au sein du diocèse d'Arras :
- les cinq clochers de la paroisse Notre-Dame de Cité : la cathédrale Assomption et Saint-Vaast, les églises Notre-Dame-des-Ardents, Saint-Géry, Saint-Jean-Baptiste et Saint-Nicolas-en-Cité[83] ;
- deux des trois clochers de la paroisse Notre-Dame des Blancs-Monts : les églises Saint-Paul et Sainte-Bernadette[84] ;
- trois des huit clochers de la paroisse Notre-Dame de Pentecôte : les églises Notre-Dame de Bonnes Nouvelles, Saint-Curé-d'Ars et Saint-Sauveur[85].
Culte mormon
L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours dispose d'une église.
Culte musulman
La communauté musulmane d'Arras dispose de deux mosquées[86].
Culte protestant
L'Église réformée de l'Artois, communauté rattachée à l'Église réformée de France dispose d'un lieu de culte au sein de sa paroisse à Arras[87].
Par ailleurs, il existe une église protestante évangélique à Arras, membre de la Fédération évangélique de France[88], disposant d'un lieu de culte.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 15 595 €, ce qui plaçait Arras au 24 088e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[89].
Emploi
Emploi à Arras
En 2008, le nombre d'emplois au lieu de travail de la commune s'élève à 34 482 personnes[90].
La répartition en fonction du secteur d'activité est assez différente de la répartition au niveau national, compte tenu d'une proportion très forte de la population travaillant dans les secteurs de l'administration publique et assimilés.
Répartition des emplois par secteur d'activité économique
Agriculture Industrie Construction Commerces, transports et services Administration publique, enseignement, santé, action sociale Arras 0,2 % 7,4 % 2,5 % 39,6 % 50,3 % Moyenne nationale 3,0 % 14,2 % 6,9 % 45,2 % 30,7 % Sources des données : Insee[91],[92] Quant à la répartition par domaine d'activité, la différence essentielle par rapport au niveau national réside dans la proportion d'ouvriers.
Répartition des emplois par domaine d'activité
Agriculteurs Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres, professions intellectuelles Professions intermédiaires Employés Ouvriers Arras 0,1 % 3,2 % 16,5 % 29,9 % 36,1 % 14,1 % Moyenne nationale 2,0 % 6,1 % 15,9 % 24,9 % 28,6 % 22,5 % Sources des données : Insee[93],[94] .
Emploi des Arrageois
En 2008, la population active parmi les Arrageois s'élève à 20 001 personnes[95] dont 3 280 chômeurs, soit un taux de chômage de 16,4 %, largement supérieur au taux national de 11,6 %[96].
Entreprises et commerces
Arras est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Artois. Celle-ci gère notamment le port fluvial de Saint-Laurent-Blangy et l’aéroport de Roclincourt[97].
Le renouveau de l’économie arrageoise est manifeste depuis une dizaine d'années avec l’arrivée d’Häagen-Dazs, la mise en place de la zone Actiparc, les créations de pépinières d’entreprises, si bien que le magazine L'Entreprise a élu à plusieurs reprises l’agglomération d’Arras, l’agglomération moyenne (moins de 100 000 habitants) la plus dynamique de France[98]. En effet, depuis 10 ans, les efforts conjoints de la communauté urbaine d'Arras (CUA) et de ses partenaires économiques ont permis de créer plus de 11 000 emplois sur le territoire[99].
Outre l'agroalimentaire (produits laitiers Ingredia, Häagen Dazs à Tilloy-lès-Mofflaines, coopérative agricole Unéal à Saint-Laurent-Blangy : résultat d'une fusion de 2002, elle emploie 400 personnes pour un effectif total de 1 500 salariés et une collecte de céréales et oléoprotéagineux de 1,5 million de tonnes par an et elle fédère 8 000 adhérents) et le transport-logistique (transports Lebas-Laridant et transports urbains de la communauté d'Arras), la vie économique du territoire est marquée par les secteurs de l'industrie électrique et de la chimie, avec comme principaux employeurs l'usine de batteries et de chargeurs Hawker (1 000 salariés), les emballages plastiques Alcan (220 salariés), les détecteurs de gaz Oldham (180 salariés)[100].
L'agglomération bénéficie également d'un important secteur tertiaire (80 % de l'activité totale)[99], avec des services administratifs et financiers (assurances Prevea, Crédit du Nord, BNP, crédit-bail Actea, Banque de France, gestion immobilière Le Logement rural. EdF, la Générale des Eaux, les installations thermiques Logista comptent aussi parmi les employeurs importants[100]. Depuis l'arrivée du TGV Nord, ce secteur a encore vu son attractivité se renforcer[99].
Arras ne possède plus de grand magasin en centre ville depuis la fermeture définitive des Nouvelles Galeries à la fin du XXe siècle mais est connue pour avoir un très grand marché, chaque samedi matin sur les places du centre ville. Le commerce de moyenne et grande surface est représenté par un hypermarché Auchan, un centre Leclerc, et des magasins Leroy-Merlin et Monoprix[100] ainsi que onze supermarchés.
Le tourisme joue aussi un rôle dans l'économie de la ville, avec par exemple six cents créations d'emplois en dix ans[101] : ses célèbres places, ses ruelles médiévales, ses édifices flamboyants en font un lieu touristique important pour les Britanniques, les Hollandais, les Allemands… qui viennent découvrir les charmes de la capitale atrébate.
Avec l’ouverture du canal Seine-Nord Europe, prévue en 2016, 8 000 emplois pourraient être créés entre Arras et Cambrai[102]. Le canal passera à environ 25 km de la ville. Arras se trouvera ainsi au centre de la scène économique de l’Europe du Nord : entre Paris, Bruxelles et Londres, à proximité de Lille et Amiens.
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
Article détaillé : Liste des monuments historiques d'Arras.Arras est classée ville d’Art et d’Histoire. Elle est membre du Réseau des sites majeurs de Vauban. Elle compte 225 monuments classés ou inscrits aux monuments historiques, ce qui fait d'elle la 7e ville française en nombre de monuments, équivalent à ceux de Rouen et Strasbourg. L'importance de ce nombre est dû au classement de chaque façade de ses deux places principales.
Monuments historiques
Liste complète des Monuments historiques à ArrasClassement :
- Abbaye d’Hénin-Liétard 12 rue Victor-Hugo Portail sur la rue Victor-Hugo, façade sur cour, façade sur jardin et toiture de l’ancien refuge : inscription par arrêté du 23 novembre 1946
- Abbaye du mont Saint-Éloi place du Wetz-d’Amain. Bâtiment d’entrée de l’ancien refuge sur la place : inscription par arrêté du 15 janvier 1929. Ensemble des bâtiments de l’ancien refuge entourant la deuxième cour du Wetz-d’Amain : inscription par arrêté du 13 août 1946.
- Ancien hôtel de Gomiecourt 10 rue Émile-Legrelle. Façade sur cour, côté chapelle ; façade sur la rue des Portes-Cochères avec portail et balcon en fer forgé ; boiseries intérieures et cheminées en marbre des trois pièces de la dépendance ayant servi d’évêché au cardinal de la Tour-d’Auvergne ; cave voûtée d’arêtes dite salle d’armes : inscription par arrêté du 16 janvier 1947.
- Ancien hôtel de Lur-Saluces 50 rue Gambetta Façades et toitures : inscription par arrêté du 20 septembre 1946.
- Ancien hôtel du Bois de Fosseux 21 rue du Marché-au-Filet. Portail et façade sur la cour d’honneur : inscription par arrêté du 2 décembre 1946.
- Ancien hôtel du premier président du Conseil provincial d’Artois, dénommé actuellement hôtel de Guînes 2 rue des Jongleurs. Ancien hôtel (cad. AC 6) : inscription par arrêté du 31 décembre 1999.
- Ancien hôpital Saint-Eloy 11 place de l’Ancien-Rivage. Façade sur la place et toitures ; tour : inscription par arrêté du 2 décembre 1946.
- Ancien palais des États d’Artois. Façades sur la place des États, sur la rue Delansorne et sur la place Longlet et toitures qui les surmontent : classement par arrêté du 16 septembre 1946.
- Ancienne abbaye de Saint-Waast : classement par arrêté du 11 octobre 1907.
- Anciens pavillons des Officiers du quartier Schramm. Façades, toitures et souches de cheminées : inscription par arrêté du 31 décembre 1946.
- Anciens remparts. Vestiges comprenant les murs d’escarpe avec leurs courtines et leurs talus, les fossés, les contrescarpes et les glacis de toute l’ancienne fortification de la ville à l’ouest de cette dernière : inscription par arrêté du 5 octobre 1945.
- Beffroi : classement par liste de 1840- 18 04 1914 (J.O.).
- Cathédrale : classement par arrêté du 30 octobre 1906.
- Chapelle des Chariottes : classement par arrêté du 27 mai 1921.
- Citadelle. Chapelle de la citadelle : classement par arrêté du 17 février 1920 ; Citadelle (sauf chapelle classée) : inscription par arrêté du 2 août 1929.
- Couvent des Clarisses. Portail dit de l’œil de Dieu : inscription par arrêté du 19 novembre 1946.
- Ensemble théâtral. Façade du théâtre : inscription par arrêté du 19 novembre 1946. Ensemble des bâtiments formant le complexe théâtral (théâtre municipal, salle des concerts, salle des orphéonistes, salle de l’harmonie, salle de la Philharmonie) (cad. AB 1077) : inscription par arrêté du 18 octobre 2000.
- Fontaine du Pont-de-Cité ou fontaine Neptune le mur sur lequel elle est adossée et l’emprise du sol autrefois délimitée par une grille (cad. BE 746) : inscription par arrêté du 7 juillet 1988.
- Hospice Sainte-Agnès. Façade de la chapelle (datée 1700) sur la rue Sainte-Agnès avec son campanile ; façade sur la place Saint-Étienne (datée 1664) ; façade de l’entrée, 8 place Saint-Étienne ; pignon (daté 1676) sur la rue Saint-Étienne : inscription par arrêté du 16 janvier 1947.
- Hôtel Lefèbvre-Cayet 2 rue des Fours. Façades et toitures y compris le portail d’entrée ; escalier avec sa rampe en fer forgé ; salle à manger et salon avec leur décor au rez-de-chaussée. (cad. BD 22) : inscription par arrêté du 28 mars 1977.
- Hôtel de Ville Façades : classement par arrêté du 17 juillet 1921.
- Hôtel de la Basecque 12 rue Émile-Legrelle Façades et toitures (cad. DU 467) : classement par arrêté du 3 mars 1976.
- Hôtel de la Verdure 18 rue Émile-Legrelle Façades et toitures y compris le portail donnant sur la rue des Portes-Cochères ; grand salon avec son décor (cad. DU 466) : classement par arrêté du 3 mars 1976.
- Les façades des immeubles de la rue de la Taillerie, classement par arrêtés de 1919 à 1921.
- Les façades des immeubles de la place des héros classement par arrêtés de 1919 à 1921.
- Immeuble 4 rue du Marché-au-Filet. Façade : classement par arrêté du 19 octobre 1922.
- Les façades des immeubles de la Grand-Place, classement par arrêtés de 1919 à 1921.
- Maison 1 place Guy-Mollet ; anciennement 1 place Sainte-Croix. Salle à manger avec son décor de boiseries et de toiles peintes (cad. AB 433) : classement par arrêté du 2 novembre 1976. Façades et toitures ; escalier avec sa rampe en fer forgé (cad. AB 433) : inscription par arrêté du 2 novembre 1976.
Inscriptions :
- Magasin aux Allées Porte monumentale : inscription par arrêté du 24 octobre 1929
- Maison 6 rue Victor-Hugo Façade et toiture : inscription par arrêté du 24 mai 1948
- Maisons place Victor-Hugo Façade et toiture : inscription par arrêté du 24 mai 1948
- Maison 4 rue du Tripot Portail et partie de la façade avec balcon en fer forgé qui le surmonte : inscription par arrêté du 25 novembre 1946
- Maisons 14,12, rue Sainte-Croix Façade et toiture : inscription par arrêté du 23 novembre 1946
- Maison 9 rue Rohart-Courtin ; place Victor-Hugo Façade et toiture : inscription par arrêté du 24 mai 1948
- Maison 2 grande-rue du Rivage Façades et toitures : inscription par arrêté du 23 novembre 1946
- Maison 2 rue des Promenades ; rue Victor-Hugo Façade et toiture : inscription par arrêté du 24 mai 1948
- Maison 25 rue Paul-Doumer ; anciennement 15 Façade et toiture : inscription par arrêté du 23 novembre 1946
- Maison 97 rue Meaulens Façade et toiture : inscription par arrêté du 19 novembre 1946
- Maison 71 rue Meaulens Façade : inscription par arrêté du 8 juillet 1942
- Maison 6 rue des Jongleurs Façade : inscription par arrêté du 19 novembre 1946
- Maison 18 place Guy-Mollet ; anciennement 18 place Sainte-Croix Façades et toitures (cad. AB 287) : inscription par arrêté du 2 novembre 1976
- Maison 5bis place Guy-Mollet Façade et toiture sur rue (cad. AB 436) : inscription par arrêté du 5 décembre 1984
- Maison 5 place Guy-Mollet Façade et toiture sur rue (cad. AB 435) : inscription par arrêté du 5 décembre 1984
- Maison 3 place Guy-Mollet ; anciennement 3 place Sainte-Croix Façades et toitures ; deux pièces avec décor au rez-de-chaussée (cad. AB 434) : inscription par arrêté du 2 novembre 1976
- Maison 1 place Guy-Mollet ; anciennement 1 place Sainte-Croix Salle à manger avec son décor de boiseries et de toiles peintes (cad. AB 433) : classement par arrêté du 2 novembre 1976 ; Façades et toitures ; escalier avec sa rampe en fer forgé (cad. AB 433) : inscription par arrêté du 2 novembre 1976
- Maison Grand-Place 53 Façade : classement par arrêté du 20 août 1919 - Intérieurs, charpentes, toitures, caves et façades arrières (à l’exception de la maison du XVIIIe siècle dans la cour) (cad. AB 540) : inscription par arrêté du 12 août 1998
- Maison Grand-Place 51 Façade : classement par arrêté du 10 février 1921 - Intérieurs, charpentes, toitures, caves et façades arrières (à l’exception de la maison du XVIIIe siècle dans la cour), ainsi que la maison de fond de cour avec son premier niveau et sa tourelle (cad. AB 540) : inscription par arrêté du 12 août 1998
- Maison 77 rue des Augustines Façades et toitures sur rue et sur cour (cad. AB 268) : inscription par arrêté du 3 juillet 1987
- Maison 16 rue Aristide-Briand Façade sur pan coupé y compris le balcon en fer forgé : inscription par arrêté du 23 novembre 1946
- Maison 9 place de l’Ancien-Rivage Portail décoré et les cariatides qui l’entourent : inscription par arrêté du 25 novembre 1946
- Maison 48 rue d’Amiens Façade sur rue : inscription par arrêté du 19 novembre 1946
- Maison 41, 43 rue d’Amiens La partie XVIe siècle de la façade sur cour : inscription par arrêté du 25 novembre 1946
- Maison 17 rue des Agaches Façade sur rue : inscription par arrêté du 19 novembre 1946
- Maison canoniale 14 place de la Préfecture ; anciennement 14 place Saint-Nicolas-en-Cité Maison canoniale : inscription par arrêté du 11 juillet 1942
- Maison des Sirènes 16 place du Théâtre Façade : inscription par arrêté du 6 octobre 1942
- Maison à l’enseigne de La Charrette 18 rue du Marché-au-Filet Façade et toiture : inscription par arrêté du 19 novembre 1946
- Maison à l’enseigne de la Renommée 65 rue d’Amiens Façade sur rue et toiture : inscription par arrêté du 19 novembre 1946
- Maison à pignon jouxtant le Palais de Justice 16 rue Delansorne Façade : inscription par arrêté du 23 novembre 1946
- Porte Meaulens 119 rue Meaulens Ancien corps de garde : inscription par arrêté du 20 juillet 1942
- Préfecture du Pas-de-Calais, ancien palais épiscopal Façades et toitures des bâtiments sur la cour d’honneur antérieurs à 1850, sol de la cour d’honneur ; façades et toitures de l’hôtel particulier ; ensemble du parc, y compris le bois et à l’exception de l’ancien potager délimité par un mur de clôture (cad. BH 62) : inscription par arrêté du 28 février 1995
- Vestiges archéologiques du complexe métroaque (temple de Cybèle) Sol et sous-sol cadastrés BH 65 : inscription par arrêté du 23 mai 1995
- Vestiges de l’édifice paléochrétien Sol et sous-sol de la place de la Préfecture (cad. non cadastré, domaine public) : inscription par arrêté du 23 mai 1995
Autres lieux et monuments
Les deux places, l’hôtel de ville et le beffroi
La place des Héros, la rue de la Taillanderie et la Grand'Place forment un ensemble monumental extraordinaire, unique en Europe. Dans leur tracé actuel, ces places existent depuis sept siècles. Mais au XVIIe siècle, les échevins décidèrent de reconstruire, en les harmonisant, les maisons des deux places. Ils prirent modèle sur une maison gothique du XVe siècle, que l'on peut encore voir, au fond de la Grand'Place au no 47, avec ses quatre piliers monolithes supportant trois arcades ogivales, ses deux pignons supérieurs à la flamande, en gradins dits pas de moineaux. Selon le style du XVIIe siècle, les arcades s'arrondirent, les « pas de moineaux » s'assouplirent en volutes renversées, surmontées d'un fronton percé d'une lucarne ronde, le pigeonnier. Ces places forment ainsi des décors d'une grande harmonie, chaque façade est ornée d'une gerbe de blé stylisée, porte un détail de sculpture, qui la différencie de ses voisines[103].
Le beffroi de l'hôtel de ville fut construit entre 1463 et 1554. Détruit par l'artillerie allemande pendant la Première Guerre mondiale, il fut reconstruit à l'identique après la guerre. Depuis le 15 juillet 2005 le beffroi d'Arras est classé au patrimoine de l'Humanité par l'Unesco avec 22 autres beffrois de France et de Belgique[104].
Le patrimoine religieux
L’abbaye Saint-Vaast abrite aujourd'hui le musée des Beaux-Arts d'Arras et la médiathèque municipale. Elle fut fondée au VIIe siècle, lorsque l'évêque Aubert fit transporter le corps de saint Vaast dans une chapelle située au bord de la rivière Crinchon. Ainsi naquit le monastère, qui devint bénédictin au Xe siècle. Les bâtiments actuels datent du XVIIIe siècle, tandis que l'église abbatiale devenait cathédrale après la Révolution[105].
Le patrimoine civil et militaire
La basse-ville constitue le quartier qui relie la ville à la citadelle. IL s'ordonne autour de la place Victor-Hugo, construite en 1756 sur un plan octogonal au centre de laquelle a été placé un obélisque.
La « maison Wetz d'Amain », sur la place principale, est un édifice des plus typiques de la ville d'Arras. On y retrouve le pignon à pas de moineaux, le portail en briques et pierres de facture classique, mais également une tourelle hexagonale.
La citadelle fut construite entre 1668 et 1672 comme élément de défense du « pré carré » voulu par Vauban, destiné à protéger le royaume contre les invasions des Pays-Bas espagnols. Toutefois, en raison de sa position en deuxième ligne de défense, elle ne fut jamais attaquée et fut donc surnommée « la belle inutile »[106]. La citadelle est classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 8 juillet 2008[107].
Les souterrains appelés les Boves ont été creusés depuis le 10, dans un premier temps pour exploiter la craie blanche, puis ces souterrains ont servi de liens entre les caves des maisons, puis de caches pendant les deux guerres mondiales.
Cité Nature et Aquarena
À l'entrée nord de la ville s'est constitué depuis 2005 un pôle destiné aux loisirs.
Cet ensemble se compose de « Cité Nature » , musée dédié aux sciences, notamment axé sur les secrets de l'alimentation, de la science et de la nature dans une ancienne friche industrielle réaménagée par Jean Nouvel en 2005 sur 2 500 m2 d'exposition permanente, 1 600 m2 d'exposition temporaire et de 15 000 m2 de jardins en bord de Scarpe.
Jouxtant le musée « Cité Nature », le centre balnéoludique « L'Aquarena » a vu le jour en 2011. Réalisé par l'architecte Alain Sarfati, cet imposant bâtiment à l'architecture futuriste surmonté d'une énorme « perle noire » est à la fois un espace de loisirs avec piscines ludiques, toboggans, rivières, et de remise en forme grace à un espace dédié aux hammam, saunas, fitness et institut de beauté, le tout intégré dans un espace vert de 8 000 m2. Cette base de loisirs, qui accueille également le bowling depuis 2010, est amenée à être vivante avec son esplanade de 15 000 m2, et pourra accueillir différentes manifestations (fêtes foraines, cirques...)[108].
Patrimoine culturel
Arras possède un splendide théâtre à l’italienne daté de 1785 rénové en 2004-2007[109]. Il comprend deux salles, dont une à l'italienne, ainsi que des compagnies de théâtre professionnelles et des espaces de diffusion culturelle (Le quai de la batterie).
Un complexe de six salles de cinéma appelé « Cinémovida » a vu le jour en plein centre ville en 2004[110]. Ce cinéma propose les grandes sorties mais également une programmation art et essai, et en partenariat avec Plan-Séquence qui organise le Festival International du Film d’Arras, un programme régulier de classiques et chaque semaine un film pour les enfants. C’est un ancien cinéma de la Grand’Place qui a été réhabilité, choix préféré par le conseil municipal à la création d’un complexe cinématographique en périphérie de ville. C'est là que se déroule pendant dix jours chaque année en novembre le Festival International du Film d'Arras L'Autre Cinéma.
Les musées
Le Musée des Beaux-Arts d'Arras est situé dans l'ancienne abbaye Saint-Vaast. Il rassemble des sculptures, des objets d'art et des collections de peinture : œuvres des écoles flamande et hollandaise, italienne et française.
La Carrière Wellington est un site touristique à Arras retraçant l'histoire de la Bataille d'Arras de 1917. Ce musée, ouvert au public le 1er mars 2008 permet aux visiteurs de découvrir le réseau de galeries souterraines qui a joué un rôle majeur dans la prise des lignes ennemies et a permis d'épargner la vie à de nombreux soldats en passant par le sous-sol.
Folklore
Comme de nombreuses villes de la région Nord - Pas-de-Calais, Arras possède ses géants : Colas et Jacqueline, et leur fils Dédé, né en 1995.
Gastronomie
Les spécialtés gastronomiques d'Arras sont nombreuses : les cœurs en chocolat, l'andouillette, le coquelet à la bière, la flamiche aux porions, le gâteau artésien,les bonbons de l'ami Bidasse[111].
Les cœurs en chocolat : au XIIe siècle, Emma Crespin dont les armoiries de la famille ont comme pièces principales des cœurs, possède un moulin sur le Crinchon (aujourd'hui rivière souterraine) au centre d'Arras et fabrique des pâtisseries en forme de cœur. Au XVIIe siècle, les cœurs en pain d'épices deviennent les « cœurs d'Arras ». Depuis les années 1950, ils sont fabriqués en chocolat et leur succès est considérable[112].
Depuis le Moyen Âge, des artisans charcutiers perpétuent la recette traditionnelle de l’andouillette d’Arras, élaborée à partir de fraise de veau préparée à la main[113]. L'andouillette d'Arras possède sa confrérie et sa fête annuelle[114].
Arras et les arts
Arras et le cinéma
- en 1970 : L'Aveu film réalisé par Costa-Gavras - Deux scènes tournées à Arras[115]
- en 1971 : Laisse aller... c'est une valse, film réalisé par Georges Lautner - Une scène tournée à Arras : on voit Jean Yanne, Mireille Darc et Michel Constantin marcher derrière un corbillard sur la Grand'Place d'Arras[115].
- en 1999 : Pas de scandale, film réalisé par Benoît Jacquot - Quatre scènes tournées à Arras[115]
- en 2006 : Les Bronzés 3 - Amis pour la vie, film réalisé par Patrice Leconte - Une scène tournée à Arras : le couple Bernard et Nathalie Morin alias Gerard Jugnot et Josiane Balasko sont propriétaires de plusieurs magasins d'optique « plein la vue » dont un situé rue Saint Aubert.
Arras et la littérature
- Les Misérables de Victor Hugo - Jean Valjean, sous le nom de M. Madeleine, maire de la commune de Montreuil-sur-Mer, apparaît devant la cour d'assises à Arras pour sauver un nommé Champmathieu, faussement identifié comme Jean Valjean, d'une condamnation de travaux forcés à perpétuité, en révélant sa vraie identité.
- Pilote de Guerre d'Antoine de Saint-Exupéry. Il parut tout d'abord aux États-Unis en 1942 sous le titre Flight to Arras (en).
Personnalités liées à la commune
Article détaillé : Liste de personnalités liées à Arras.Parmi les nombreuses personnalités liées à Arras, on note en particulier :
- Jean Bodel (1165-1210), trouvère, auteur de chansons de geste en ancien français, a vécu à Arras
- Adam de la Halle (1240-1287), trouvère de langue picarde, né à Arras
- Constant Dutilleux (1807-1865), peintre, dessinateur et graveur, habitait Arras
- Maximilien de Robespierre (1758-1794), célèbre révolutionnaire, né à Arras.
- Joseph Le Bon (1965-1995), maire d’Arras et député, envoyé en mission de la Convention nationale, né à Arras.
- Eugène-François Vidocq (1775-1857), aventurier et détective, né à Arras dans une maison voisine de celle où Robespierre était né.
- François Flameng (1856-1923), peintre, graveur, illustrateur, réalisa des croquis et dessins des événements sanglants d'Arras.
- Pierre Jean Jouve (1887-1976), écrivain, poète, romancier et critique, né à Arras.
- Louise Weiss, (1893-1983), journaliste, écrivain, féministe et femme politique, née à Arras.
- Guy Mollet, (1905-1975), homme politique, président du Conseil sous la IVe République, ancien maire d'Arras.
- René Huyghe (1906-1997), écrivain, conservateur du musée du Louvre, académicien, né à Arras.
- Violette Leduc (1907-1972), romancière, née à Arras.
Parmi les personnalités qui ont séjourné à Arras, on note :
- Joseph Ignace Guillotin (1738-1814), médecin chef de l'hôpital Saint-Vaast d'Arras sous le Ier Empire.
- Camille Corot (1796-1875), peintre, possédait un atelier à Arras.
- Paul Verlaine (1844-1896), poète, séjourna à Arras.
- Philippe Pétain (1856-1951), colonel du 33e régiment d’infanterie à Arras en 1910, à la caserne Schram.
- Charles de Gaulle (1890-1970), lieutenant à Arras sous le commandement de Philippe Pétain.
Héraldique
Pour approfondir
Bibliographie
- Anne Bernard, Arras : Une ballade en aquarelle, « La Voix du Nord » éd., 2006, 180 p. (ISBN 2843930987, 9782843930980).
- C'artouche, Pas-de-Calais : Histoire d'un renouveau, Librairie Arthème Fayard, 2000, 349 p. (ISBN 2-213-60733-8)
- Jacqueline Desmulliez et L.J.R. Milis, Histoire des provinces françaises du Nord : De la préhistoire à l'An Mil, t. 1, Arras, Artois presses université, coll. « Histoire », 2008, 285 p. [lire en ligne]
- Alain Jacques, Pierre Bougard, Yves-Marie Hilaire et Alain Nolibos, Histoire d'Arras, Éditions Des Beffrois, 1988, 415 p.
- Henry ou Henri? Gruy, Histoire d'Arras, Éditions culture et civilisation, Doullens, Dessaint, 1967 et/ou 1979?, 277 p..
- Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, Light Motiv, 2006, 95 p. (ISBN 2-9524717-1-1)
- Edmond Lecesne, Arras sous la révolution, 1882 et 1977?
- Edmond Lecesne, Histoire d'Arras : Depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789, Rohard-Courtin, 1880, 1 220 p.
- C. Le Gentil, Le vieil Arras, 1980
- Mgr Lestocquoy, Arras au temps jadis, 1944
- Académie des Sciences, Lettres et Arts d'Arras, Arras : à la veille de la Révolution - Traditions et Lumières, vol. 1, Mémoires de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts d'Arras, 1990, 208 p.
- Alain Nolibos, De Nemecatum à la communauté urbaine, 2003.
- Andrzej Szczypiorski, Messe pour la ville d’Arras, l’Âge d’Homme, 1987, 159 p.. Traduit du polonais par F. Rosset.
- Commission départementale des Monuments historiques, Dictionnaire historique et archéologique du département du Pas-de-Calais, t. I et II, 1979.
Articles connexes
- Arrondissement d'Arras
- Artois
- Comté d'Artois
- Communes du Pas-de-Calais
- Géants du Nord
- Première Guerre mondiale : Bataille d'Arras (1914) • Bataille de l'Artois (1915) • Troisième bataille d'Artois • Bataille d'Arras (1917)
- Siège d'Arras (1640)
Liens externes
Notes et références
Notes
- Ainsi Luteciam Parisiorum deviendra Paris
- Biache-Saint-Vaast, entre Arras et Douai En 1976, un fragment de crâne d'une femme de Néandertal est retrouvé sur un chantier à
- Démission du maire en cours de mandat
- Par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de cinq ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements que les populations correspondant aux années 2006, 2011, 2016, etc ainsi que la dernière population légale publiée par l’INSEE. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales connues.
Références
- Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 103.
- lire en ligne] Palmarès 2004 du 45e concours des villes et villages fleuris, [
- Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, Light Motiv, 2006, 95 p. (ISBN 2-9524717-1-1), p. 39
- Visualisation de la carte topographique - lieu dit : « la Terre Potier ». sur Géoportail. Consulté le 21 septembre 2011.
- Zonage sismique en France au 1er mai 2011. sur La voix du Nord. Consulté le 14 novembre 2011
- Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, Light Motiv, 2006, 95 p. (ISBN 2-9524717-1-1), p. 14
- Visualisation de la carte topographique. sur Géoportail. Consulté le 21 septembre 2011.
- Les collines de l'Artois, climatologie » sur le site de la direction régionale de l’alimentation,de l’agriculture et de la forêt du Nord Pas de Calais. Consulté le 8 octobre 2011 source : Météofrance, «
- Climat du Nord » sur le site Météoclimat, 2008. Consulté le 8 octobre 2011 Thibaud Varnier, «
- Autoroute française A1 (Historique) sur le site de WikiSara. Consulté le 28 septembre 2011
- Cartes sur le site viamichelin.fr. Consulté le 2 octobre 2011
- Fiche horaire Arras → Paris sur le site de la SNCF. Consulté le 215 novembre 2011
- « Arras : la communauté urbaine veut accueillir les Thalys et Eurostar dès 2012 », dans La voix du Nord, 9 octobre 2010 [texte intégral (page consultée le 25 septembre 2011)]
- Schéma régional des transports sur le site de la région Nord pas-de-Calais, 22 novembre 2006. Consulté le 28 septembre 2011 [PDF]
- page d'accueil sur le site du réseau Artis. Consulté le 8 octobre 2011
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- Source : Mairie d’Arras
- LOG2 - Logements par type, catégorie et nombre de pièces sur le site de l'Insee. Consulté le 28 septembre 2011
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- Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, Light Motiv, 2006, 95 p. (ISBN 2-9524717-1-1), p. 24
- Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, Light Motiv, 2006, 95 p. (ISBN 2-9524717-1-1), p. 48
- L'enfer du decor ou la vauderie Arras (1459-1491) : Les enjeux politiques d'un procès d'Inquisition à la fin du Moyen Âge
- C'artouche, Pas-de-Calais : Histoire d'un renouveau, Librairie Arthème Fayard, 2000, 349 p. (ISBN 2-213-60733-8), p. 36
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- Thierry Sarmant. Vauban - L’intelligence du territoire. Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, Paris, 2006. Préface de Jean Nouvel. 175 p, ISBN 2-35039-028-4, p. 166 Martin Barros, Nicole Salat et
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- Résultats des élections municipales de 2008 sur le site du quotidien Le Figaro Consulté le 29 septembre 2011
- Résultats de l’élection présidentielle 2002 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 29 septembre 2011
- Résultats de l’élection présidentielle 2007 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 29 septembre 2011
- Résultats des élections régionales 2010 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 29 septembre 2011
- Frédéric Leturque, élu à la tête d'Arras » sur le site du quotidien Nord éclair, 15 novembre 2011. Consulté le 15 novembre 2011 Céline Debette, «
- Justice en région : cour d'appel de Douai sur le site du Ministère de la Justice et des Libertés. Consulté le 26 septembre 2011
- Historique du schéma de cohérence territoriale de la région d'Arras sur le site du syndicat d'études du schéma directeur de la région d'Arras. Consulté le 15 novembre 2011
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- Serres municipales - Arras sur le site officiel de la ville. Consulté le 30 septembre 2011
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- Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures sur le site du ministère des affaires étrangères. Consulté le 20 septembre 2011
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- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 20 septembre 2011
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- IMG1A - Population par sexe, âge et situation quant à l'immigration sur le site de l'Insee. Consulté le 28 septembre 2011
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- Évolution et structure de la population à Arras en 2008 sur le site de l'Insee. Consulté le 20 septembre 2011.
- Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2008 sur le site de l'Insee. Consulté le 20 septembre 2011.
- Liste des écoles maternelles et élémentaires sur le site de l'académie de Lille. Consulté le 26 septembre 2011
- Liste des collèges sur le site de l'académie de Lille. Consulté le 26 septembre 2011
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- [=62&page=5 Liste des établissements scolaires d'Arras] sur le site du ministère de l'éducation nationale. Consulté le 27 septembre 2011
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- Arras : de nouveaux logements étudiants inaugurés sur le portail du gouvernement, 27 août 2009. Consulté le 14 novembre 2011
- Étudier à Arras sur le site de la mutuelle des étudiants du Nord et du Nord-Ouest), 28 avril 2011. Consulté le 14 novembre 2011
- Page d'accueil sur le site Musikampus. Consulté le 14 novembre 2011
- Festival International et Universitaire des Arts de la Scène de l'Artois sur le site de l'université d'Artois. Consulté le 14 novembre 2011
- Salon international du Livre d'Expression Populaire et de Critique sociale d’Arras 1er mai 2011 sur le site ccas.fr. Consulté le 14 novembre 2011
- Page d'accueil sur le site cine-arras.com. Consulté le 14 novembre 2011
- Page d'accueil sur le site du centre hospitalier d'Arras. Consulté le 27 octobre 2011
- Centre hospitalier d'Arras, dossier de presse sur le site du centre hospitalier d'Orléans. Consulté le 27 octobre 2011
- Page d'accueil sur le site de l'association régionale « Espoir et Vie ». Consulté le 27 octobre 2011
- L’unité de soins palliatifs de la clinique Bon-Secours d’Arras : un projet médical humain sur le site de la SA « Générale de santé ». Consulté le 27 octobre 2011
- Clinique Sainte-Catherine sur le site de l'association « Bien naître en Artois ». Consulté le 27 octobre 2011
- Arras-Roubaix : une rencontre sportive ! sur le site de la région Nord-pas de Calais, 20 août 2008. Consulté le 15 novembre 2011
- paroisse Notre-Dame de Cité sur le site du diocèse d'Arras. Consulté le 20 septembre 2011
- paroisse Notre-Dame des Blancs-Monts sur le site du diocèse d'Arras. Consulté le 20 septembre 2011
- Notre-Dame de Pentecôte sur le site du diocèse d'Arras. Consulté le 14 novembre 2011
- Mosquées à Arras sur le site du guide musulman. Consulté le 20 septembre 2011
- présentation sur le site de l'Église réformée de l'Artois. Consulté le 20 septembre 2011
- Qui sommes-nous ? sur le site de l'Église protestante évangélique d'Arras. Consulté le 20 septembre 2011
- CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl sur le site de l'Insee. Consulté le 6 novembre 2010
- Arras - EMP1 - Emplois au lieu de travail par sexe, âge, statut et temps de travail sur le site de l'Insee. Consulté le 28 septembre 2011
- Arras - EMP2 - Emplois au lieu de travail par sexe, statut et secteur d'activité économique sur le site de l'Insee. Consulté le 28 septembre 2011
- France - EMP2 - Emplois au lieu de travail par sexe, statut et secteur d'activité économique sur le site de l'Insee. Consulté le 28 septembre 2011
- Arras - EMP3 - Emplois au lieu de travail par sexe, catégorie socioprofessionnelle et secteur d'activité économique sur le site de l'Insee. Consulté le 28 septembre 2011
- France - EMP3 - Emplois au lieu de travail par sexe, catégorie socioprofessionnelle et secteur d'activité économique sur le site de l'Insee. Consulté le 28 septembre 2011
- Arras - ACT1 - Population active de 15 ans ou plus par sexe, âge et type d'activité sur le site de l'Insee. Consulté le 28 septembre 2011
- France - ACT1 - Population active de 15 ans ou plus par sexe, âge et type d'activité sur le site de l'Insee. Consulté le 28 septembre 2011
- lire en ligne] Dossier de presse - Installation de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Artois, 23 décembre 2010, p. 9,[
- L'Entreprise cité par le Journal d’informations de la Communauté urbaine d’Arras, numéro28, janvier/février 2010,[lire en ligne] Le palmarès des villes où il fait bon entreprendre,
- lire en ligne] L'agglomération d'Arras : un développement économique efficient au coeur d'une « région logistique »,[
- Arras sur le site France, trésor des régions du professeur Roger Brunet. Consulté le 8 novembre 2011
- Arras : un pas de géant pour le tourisme avec 25 % de visiteurs de plus sur le site du quotidien La Voix du Nord, 21 septembre 2008. Consulté le 11 novembre 2011
- lire en ligne] Mesures d'accompagnement territorial liées aux restructurations de Défense - Déplacement d'Hubert FALCO à Arras, 3 septembre 2008, page 16,[
- Guide pratique des promenades et des loisirs, le Pas-de-Calais, éditions Axial, 1976, p. 23
- Le beffroi, Patrimoine mondial de l'Unesco sur le site de l'office du tourisme d'Arras. Consulté le 14 novembre 2011
- Saint Vaast, patron du diocèse d'Arras sur le site du diocèse d'Arras. Consulté le 14 novembre 2011
- Arras célébrée pour sa «belle inutile» », Le Figaro, 2008. Consulté le 13 novembre 2011 É. B.-R., «
- La Citadelle d'Arras, Patrimoine mondial de l'Unesco sur le site de l'office de tourisme d'Arras. Consulté le 14 novembre 2011
- Le centre balnéoludique : nouvelle destination de loisirs pour les jeunes Arrageois sur le site du quotidien La Voix du Nord, 23 mars 2011. Consulté le 26 octobre 2011
- Le théâtre d'Arras sur le site de la ville. Consulté le 15 novembre 2011
- Le cinémovida d'Arras sur le site arras-online. Consulté le 15 novembre 2011
- Guide pratique des promenades et des loisirs, le Pas-de-Calais, éditions Axial, 1976, p. 27
- LES CŒURS D'ARRAS sur le site de Jean Trogneux à Arras. Consulté le 28 septembre 2011
- Andouillette d'Arras sur le site de la Fédération Nord / Pas-de-Calais des artisans bouchers charcutiers traiteurs. Consulté le 28 septembre 2011
- ARRAS : Fête de l'Andouillette sur le site nordmag.fr de Nicolas Chalmin. Consulté le 28 septembre 2011
- Films tournés à Arras sur L2TC.com - Lieux de Tournage Cinématographique. Consulté le 14 novembre 2011
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