Saint-Nazaire

Saint-Nazaire
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47° 16′ 50″ N 2° 12′ 31″ W / 47.280556, -2.208612

Saint-Nazaire
Le pont de Saint-Nazaire
Le pont de Saint-Nazaire
Armoiries
Détail
logo
Détail
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
(sous-préfecture)
Arrondissement Saint-Nazaire
(chef-lieu)
Canton 3 cantons
(chef-lieu)
Code commune 44184
Code postal 44600
Maire
Mandat en cours
Joël-Guy Batteux
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la région nazairienne et de l'estuaire
Site web www.mairie-saintnazaire.fr
Démographie
Population 66 912 hab. (2008[1])
Densité 1 430 hab./km²
Aire urbaine 207 559 hab. ()
Gentilé Nazairiens
Géographie
Coordonnées 47° 16′ 50″ Nord
       2° 12′ 31″ Ouest
/ 47.280556, -2.208612
Altitudes mini. 0 m — maxi. 47 m
Superficie 46,79 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-Nazaire est une commune française chef-lieu d'arrondissement du département de Loire-Atlantique en région Pays de la Loire. Sur un plan historique, Saint-Nazaire fait partie de la Bretagne et du Pays nantais, territoires historiques unis à la couronne de France en 1532 et démembrés lors de la Révolution française. Sur un plan géographique, Saint-Nazaire est située dans le massif armoricain, au nord de l'estuaire de la Loire.

Saint-Nazaire constitue avec Nantes un pôle économique important du Grand Ouest notamment grace aux infrastructures portuaires du Port autonome de Nantes-Saint-Nazaire, mais aussi par la forte représentation du secteur industriel avec les constructions aéronautique et navale.

Sa population est de 66 912 habitants en 2008[1].


Sommaire

Géographie

Situation de la commune de Saint-Nazaire dans le département de Loire-Atlantique

Situation

La commune de Saint-Nazaire est située sur la rive droite de l'estuaire de la Loire (son territoire incluant la pointe de Chémoulin qui marque la fin de l'estuaire), à 50 km à l'ouest de Nantes. Elle se trouve à proximité des marais de la Brière, important parc naturel régional regroupant de nombreuses espèces animales et végétales, la deuxième plus grande zone humide de France après la Camargue.

Les communes limitrophes sont, dans le sens des aiguilles d'une montre, Pornichet à l'ouest, La Baule-Escoublac au nord-ouest, Saint-André-des-Eaux, Saint-Joachim, Saint-Malo-de-Guersac, Montoir-de-Bretagne, Trignac et, au sud de l'estuaire, Saint-Brevin-les-Pins. La commune de Pornichet a été créée en 1900 par démembrement de Saint-Nazaire et d'Escoublac.

Selon le classement établi par l’Insee en 1999, Saint-Nazaire est la commune-centre d'une unité urbaine (couramment : agglomération) qui compte 153 596 habitants en 2010, regroupant dix communes situées sur la rive droite de l'estuaire de la Loire et sur son prolongement océanique, de Donges au Croisic. Cette unité urbaine est le pôle de l'aire urbaine de Saint-Nazaire (23 communes), qui compte en 2010 196 596 habitants et qui s'étend sur la Brière et sur la quasi totalité de la presqu'île de Guérande. L'aire urbaine de Saint-Nazaire fait partie de l’espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire.

Géographie physique

Relief

La partie est de la commune se trouve sur les terrains alluviaux situés entre la Brière et l'estuaire de la Loire. La partie ouest, plus étendue, correspond au prolongement du coteau de Guérande : le relief est vallonné et d'altitude plus élevée, où l'on trouve un socle granitique et métamorphique.

Le changement a lieu de façon assez brusque le long d'une ligne reliant la pointe de Ville-ès-Martin au lieu-dit La Belle Hautière, où l'on atteint les marais de Brière.

À l'est de cette ligne, l'altitude est en général de seulement 2 m, à l'exception de quelques hauteurs (Prézégat à Saint-Nazaire, Butte de Savine, Trefféac à Trignac). Cette zone inclut toutes les installations portuaires, le centre-ville (mairie, sous-préfecture, marché) et les plages centrales (Petit Traict et Grand Traict).

À l'ouest de cette ligne, l'altitude varie entre 10 m et 45 m (au lieu-dit Les Six Chemins), en général entre 20 m et 35 m. Dans cette partie, on trouve l'ouest du centre-ville (quartiers de l'hôpital, de la Bouletterie, de l'université) ; les agglomérations secondaires de l'Immaculée et de Saint-Marc-sur-Mer ; les secteurs ruraux de Saint-Nazaire.

Littoral et plages

La commune a un littoral assez étendu, juste un peu au-delà de la pointe de Chémoulin à l'ouest.

À l'ouest de la pointe de Ville-ès-Martin, il s'agit d'une côte de falaises rocheuses que l'on peut, en général, suivre sur le sentier des douaniers (GR 34), avec plusieurs plages, comme celles de Villès-Martin, de Porcé, et surtout celles qui entourent la station balnéaire de Saint-Marc-sur-Mer.

Climat

Le climat de Saint-Nazaire est, comme pour le reste de la Loire-Atlantique, de type tempéré océanique. Ce climat est très largement influencé par l'estuaire de la Loire. Les hivers sont doux (Min 3 °C / Max 10 °C), et l'été beau et doux également (Min 12 °C / Max 24 °C). Les chutes de neige sont assez rares, mais à noter que l'on recense actuellement 10 jours de chutes de neige pour l'hiver 2009/2010 (faible quantité). Les pluies sont fréquentes (113 jours par an avec précipitations) mais peu intense, les précipitations annuelles étant de 743 3 mm. Les précipitations sont cependant relativement variables d'une année sur l'autre. L'ensoleillement est de 1 826 heures par an, mais on ne compte que 53 jours de fort ensoleillement[2].

Saint-Nazaire reçoit principalement des vents de secteur sud-ouest liés aux dépressions atlantiques et des vents de secteur nord-est lorsque le temps est plus stable. Le vent moyen annuel est de 4 5 m/s et on compte 60 jours par an de vent fort[3],[4].

La présence de l'océan permet l'établissement, généralement en été, du phénomène de brise côtière, qui modifie le régime des vents.


Nuvola apps kweather.png  Climatologie de Saint-Nazaire en 2008
Relevé météorologique (station météorologique de Saint-Nazaire - aéroport de Montoir[5])
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,6 2,9 4,2 5,9 8,8 11,5 13,4 13,1 11,2 8,5 5,1 3,3 7,5
Température moyenne (°C) 5,6 6,2 8 10,2 13,2 16,4 18,6 18,2 16,3 12,8 8,6 6,3 11,7
Température maximale moyenne (°C) 8,6 9,5 11,9 14,5 17,7 21,4 23,9 23,4 21,3 17,1 12,2 9,3 15,9
Humidité relative (%) 87 85 81 78 79 77 75 77 80 86 87 88 82
Précipitations (mm) 81,3 68,3 59,3 48,9 65,3 42,6 38 39,6 58 78,6 81,9 79,5 741,3
Nombre de jours avec gel 9,2 7,8 4,9 1 0 0 0 0 0 0,3 4,9 8,3 36,5
Record de froid (°C)
(année du record)
-13,8
(16/01/1985)
-13,7
(10/02/1986)
-8,1
(03/03/1965)
-3,0
(11/04/1973)
-0,9
(14/05/1995)
2,0
(02/06/1962)
6,5
(03/07/1968)
4,7
(31/08/1986)
1,1
(11/09/1972)
-5,9
(30/10/1997)
-7,9
(23/11/1988)
-10,6
(28/12/62)
-13,8
Record de chaleur (°C)
(année du record)
15,3
(13/01/1993)
19,8
(28/02/1960)
22,5
(23/03/1996)
27,5
(22/04/1984)
29,8
(16/05/1992)
37,2
(26/06/1976)
36
(21/07/1990)
36
(03/08/1975)
31,9
(18/09/1987)
26,2
(03/10/1987)
20,3
(08/11/2008)
16,4
(10/12/1978)
37,2
Source : http://www.infoclimat.fr/climatologie/index.php?s=07217 Météo France sur infoclimat.fr


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Toponymie

Histoire

Un aspect important de l'histoire de Saint-Nazaire est que jusqu'au XIXe siècle, il s'agit d'un site rural et maritime modeste. La grande ville à l'ouest de la Brière est Guérande, dès le Moyen Âge, et le port du Croisic s'est développé bien avant celui de Saint-Nazaire. La création du port et de la ville modernes en quelques décennies à la fin du XIXe siècle a représenté un changement majeur à l'échelle non seulement locale, mais régionale.

Préhistoire et antiquité

Le site de Saint-Nazaire est habité au moins depuis l'époque néolithique, comme le prouve la présence de constructions mégalithiques, comme le tumulus de Dissignac ou le dolmen situé au cœur de la ville actuelle. Des vestiges de l'époque néolithique et de l'âge du Bronze ont été retrouvés dans l'anse de la Ville-Halluard. Le village se trouve alors sur les terres en bordure de Loire (Voir aussi : dolmen des Trois Pierres).

Saint-Nazaire est une des localisations proposées pour l'antique cité de Corbilo, qui aurait été, au IIe siècle av. J.‑C., la plus grande ville gauloise du littoral atlantique. Le nom de Corbilo est mentionné au IIe siècle av. J.‑C., par l'historien grec Polybe[7] comme le plus grand port gaulois après Marseille (Massilia), ainsi que par Pline l'Ancien. Lors de la création du bassin à flot de Penhoet au XIXe siècle, une épaisse stratigraphie riche en vestiges archéologiques a été décrite par l'ingénieur en chef des travaux sur l'emplacement de l'ancien débouché du Brivet. Toutefois, faute de données récentes et du fait de la dispersion d'une grande partie des objets récoltés dans des collections privées, ce qui empêche toute étude et datation scientifique, l'assimilation de Corbilo à Saint-Nazaire reste hypothétique. D'autres sites dans l'estuaire de la Loire sont aussi proposés : Corsept, Besné notamment.

Au moment de la conquête de la Gaule par César, au Ie siècle av. J.‑C., le site de Saint-Nazaire fait probablement partie du territoire du peuple gaulois des Namnètes ; la délimitation précise entre les Vénètes et les Namnètes est cependant peu assurée en ce qui concerne la presqu'île guérandaise.

Moyen Âge et Époque moderne

D'après le chroniqueur Alain Bouchart (XVe siècle), faisant mention des origines légendaires des Bretons, c'est vers Saint-Nazaire que se dirigea Brutus, l'ancêtre mythique des Bretons, pour prendre pied sur sa nouvelle patrie. À la fin de l'Empire romain, suite à la grave crise du IIIe siècle, les bretons d'Outre-Manche (province de Bretagne) s'installent en Armorique, et donc dans la presqu'île guérandaise, le but étant de repeupler (feoderati) et de protéger les côtes contre les attaques barbares (tractus armoricanus). Les Gaulois et les Bretons parlant la même langue (gallo-brittonique), l'intégration se passe sans difficulté. L'Armorique devient la Bretagne, et grâce aux Bretons les barbares francs ne pourront pas s'emparer de l'Armorique. L'extension maximale de la langue bretonne sur la Loire se trouve un peu à l'est de Saint-Nazaire (Donges, raffinerie pétrolière aujourd'hui).

Au VIe siècle, un texte de Grégoire de Tours fait mention d'une basilique abritant les reliques du martyr Nazarius. En cette basilique, un baudrier d'or en offrande était exposé. Il aurait suscité la convoitise du chef breton Waroc'h II, qui fit envoyer un émissaire pour s'en emparer. Celui-ci se fracassa le crâne sur le linteau de la porte. Par ce miracle, Waroc'h, effrayé, combla l'église de dons. Le village prit le nom de Sanctus Nazarius de Sinuario.

L'histoire de Saint-Nazaire est ensuite plus discrète. Elle connut des affrontements, comme celui de 1380, où Jehan d'Ust défendit la ville au nom du duc Jean IV contre la flotte castillane, lors de la Guerre de Cent Ans. Le bourg était le chef-lieu d'une paroisse qui allait de Penhoët à Pornichet, siège d'une seigneurie, la vicomté de Saint-Nazaire.

Saint-Nazaire fit partie, comme l'ensemble de la Bretagne, du royaume breton, puis du duché de Bretagne jusqu'en 1532, année d'annexion à la France.

En 1624, la ville fut menacée par les calvinistes.

En 1756, un fort fut construit sur l'ordre du duc d'Aiguillon pour protéger le littoral. Le bourg comptait alors 600 habitants.

Jusqu'à la Révolution française, Saint-Nazaire fit partie de la province de Bretagne.

  • Suite à l’assassinat, plusieurs villes de France, comme Saint-Nazaire31 ou Le Havre32 se baptisèrent Marat. Ce fut l’affaire de quelques mois. On trouve, aujourd’hui encore, quelques traces de ces dénominations, des rues (Ivry-sur-Seine, Décines-Charpieu) portent son nom.

Le XIXe siècle : l'industrialisation

Installations portuaires de Saint-Nazaire (bassin de Penhoët)
Les chantiers navals
Première moitié du XIXe siècle

Au début du XIXe siècle, le port n'est encore qu'un havre. Contrairement à ce qui est affirmé un peu partout aujourd'hui, l'économie n'est pas fondée sur la pêche : Saint-Nazaire est essentiellement un port de lamaneurs et de pilotes de Loire, qui guident les bateaux de commerce dans l'estuaire).

En 1802, on décide de construire une chaussée sur le Portereau, un phare, un môle, des bassins et des cales de constructions. Le môle, après une longue attente, s'édifia de 1828 à 1835. La ville est construite sur l'emplacement actuel du quartier du « Petit Maroc ».

Saint Nazaire a pendant longtemps été un petit port puis le terminus du ferry vapeur (pyroscaphe) qui faisait la ligne Nantes - Saint-Nazaire. Au milieu du XIXe siècle, la paroisse de Saint-Nazaire qui inclut le territoire actuel de Pornichet, ne compte que 3 216 habitants.

La création du port moderne et le développement de la ville

Un nouveau Saint-Nazaire est créé sous le règne Napoléon III, comme port avancé de Nantes sur la Loire, profitant de trêves dans les guerres qui empêchaient jusque là son évolution. Les navires de gros tonnage ne pouvant plus remonter jusqu'à Nantes, on en fit un port de substitution.

En 1856, le premier bassin est creusé par le remblaiement de l’anse de la Ville Halluard. Cette darse permettait aux navires de s’amarrer et de faire demi-tour.

En 1857, la Compagnie des chemins de fer d’Orléans relie Saint-Nazaire à Nantes.

En 1862, datent l'installation des lignes postales transatlantiques vers l’Amérique centrale et l'ouverture des premiers chantiers navals amorçant l'industrialisation de la ville (chantier Scott). C’est le premier chantier naval français à lancer des navires modernes avec des coques en métal. En 1866, le chantier Scott fait faillite.

En 1868, Saint-Nazaire devient sous-préfecture à la place de Savenay, son arrondissement ne cessera alors de prendre de l'importance.

En 1881, l'inauguration du second bassin, celui de Penhoët, permet l'escale d'un nombre de navires plus important. Une écluse d'accès est aussi construite. Le vieux Saint-Nazaire, est ainsi coupé par cette écluse, créant ainsi une île artificielle appelée petit Maroc.

Durant cette période, la population de Saint-Nazaire connaît une croissance considérable, ce qui lui vaut le surnom de « petite Californie bretonne », ou encore de « Liverpool de l'ouest » ; l'apport de population fut principalement local : (Brière), Basse-Bretagne (du Morbihan au Finistère-sud), et secondairement d'autres régions françaises.

Luttes sociales de la fin du siècle

Saint-Nazaire va ensuite connaître un épisode fondateur de son identité de Ville rouge: la grève des Forges de Trignac en 1894 (situées à l'époque sur la commune de Montoir-de-Bretagne, aujourd'hui commune de Trignac), qui a un retentissement national. Elle démarre en opposition à une réduction d'effectifs dans les ateliers de puddlage. Aussitôt, le 30 mars, les ouvriers se mettent en grève à une écrasante majorité. La grève, de peu d'importance, semble devoir être brève. Mais elle fait suite à d'autres évènements (la fusillade de Fourmies). Les socialistes affluent, défendent les grévistes arrêtés, organisent un battage médiatique important. La grève leur sert de porte-voix au plan national. C'est une démonstration de force, qui toutefois n'amènera ni généralisation du conflit ni avancée sociale.

La création de la commune de Pornichet

En 1900, est créée la commune de Pornichet par démembrement de Saint-Nazaire.

Le XXe siècle

La Première Guerre mondiale

La ville est le plus important port de débarquement des troupes américaines. C'est à Saint-Nazaire que débarque les premiers contingents de soldats. L'installation de ces nouveaux combattants imposa d'importants travaux et aménagements dans la région. En particulier plusieurs étang sur la commune de l'Immaculée, au nord-ouest de la ville, afin de constituer des réserves suffisantes d'eau potable. Sur le port, un entrepôt frigorifique, l'un des premiers en France, fut édifié (il existe toujours)

L'entre-deux-guerres

En 1926, la suppression de l'arrondissement de Paimbœuf au profit de celui de Saint-Nazaire, augmente encore l'influence administrative de la ville au sud de l'estuaire de la Loire.

La construction aéronautique fait son apparition dès 1922 sur le site des chantiers navals qui, pour diversifier sa production, construit des hydravions. En 1936, l'entreprise est nationalisée, et les programmes militaires assurent le développement de l'activité.

Entre 1931 et 1932, la forme-écluse Joubert est réalisée, transformation nécessaire pour pouvoir accueillir la construction du nouveau fleuron de la Compagnie générale transatlantique, le paquebot Normandie.

En 1932, le casino de Saint-Nazaire fait faillite et est revendu à l’évêché de Nantes.

En 1935, la première partie de l’actuelle école Saint-Louis est construite à la place du casino.

En juin 1936, la grève générale affecte grandement la ville, les chantiers navals sont paralysés.

La Seconde Guerre mondiale

Base de sous-marins de Saint-Nazaire. Elle abrite aujourd'hui un musée et différents commerces

En 1940, après la défaite française, le port est rapidement occupé par des unités de la Kriegsmarine. En décembre, les ingénieurs de l'Organisation Todt inspectent le port et ses installations. Le site de l'ancienne darse de retournement des paquebots de la Compagnie générale transatlantique est retenu pour la construction d'un abri pour sous-marin, UBB pour les allemands, c'est-à-dire U-Boot Bunker.Les trois premières alvéoles sont inaugurées au mois de juin 1941 après à peine quatre mois de travaux, par l'Amiral Doënitz en personne. L'abri sera sans cesse agrandit pour atteindre quatorze alvéoles en 1943. Le toit, de trois mètres soixante d'épaisseur au départ, sera lui aussi renforcé par une seconde dalle d'une trentaine de centimètres d'un béton très dur contenant des granulats de granit. Puis une troisième dalle d'un mètre soixante dix en moyenne couvrira une majorité du toit sauf à l'arrière de la base et sur les alvéoles numérotées 12, 13 et 14 où les travaux étaient en cours au mois de juin 1944. L'importance stratégique de la base amène les allemands à fortifier les abords de la ville, tant du côté terrestre (aidés au nord par la présence de la Brière, vaste étendu de marais) que sur la côte. L'estuaire de la Loire coupe en deux parties le secteur de défense . De nombreuses et performantes batteries de DCA, la Flak assurent, en cercles concentriques, la défense contre les raids aériens. De nombreux points de résistance sont établis tout au long de la côte.

Devant l'impossibilité de détruire la base, les alliées décident de "rendre impossible" la vie aux allemands en détruisant la ville et toutes les infrastructures civiles ou militaires. Des raids de destruction massive tant de jours que de nuits vont anéantir la ville à plus de 80%. Ces bombardements feront de nombreuses victimes civiles, mais ne gênerons pas l'occupant qui a rapatrié sur La Baule la majorité de ses services et hébergements.En 1943, la ville de Saint-Nazaire est évacuée après de nouveaux raids meurtriés.

En mars 1942, l'Opération Chariot permit à un commando britannique d'endommager la Forme Joubert de manière à empêcher les cuirassés allemands de pouvoir y être réparés. La porte-écluse fermant le bassin est détruite pendant le raid et ne sera réparée qu'après la guerre.

En 1943, l’hôtel de ville est détruit sous les bombardements. Lors des semaines qui suivirent le Débarquement de Normandie, la concentration de troupes allemandes dans la région fut telle que les Alliés créèrent un front, laissant les troupes allemandes et les populations civiles dans la Poche de Saint-Nazaire. Celle-ci ne fut libérée que trois jours après la capitulation nazie, soit le 11 mai 1945. Ainsi, Saint-Nazaire est la dernière ville libérée en Europe.

[8].

L'après-guerre

La reconstruction et le réaménagement urbain

Saint Nazaire fut reconstruite sur l'axe de l'avenue de la République en tournant le dos à la mer.

Ce passé de guerre, et surtout de reconstruction est encore largement visible le long des plages, avec ces bunkers témoins des batailles passées, et contrairement à ce qui est affirmé, elle ne doit pas son urbanisme à rues perpendiculaires à la reconstruction mais à la première création de la ville nouvelle (XIXe siècle), et des éléments intéressants comme les étangs du Parc Paysager ou de l'Immaculée (ce sont les Américains qui le créèrent pendant la guerre 14-18), qui furent creusés pour répondre aux besoins en eau de la ville. (voir Première Guerre mondiale). La reconstruction de la ville fut assurée dès 1943 par l'architecte Prix de Rome Noël Le Maresquier.

Depuis peu, la municipalité essaie de recentrer la ville vers le port, avec notamment le réaménagement des abords de la base sous-marine qui accueillent à présent des équipements de loisirs avec par exemple le multiplexe "Cinéville", des commerces avec notamment le centre commercial "Ruban Bleu" ainsi que plusieurs musées (Escal'Atlantique sur l'histoire des paquebots, l'Écomusée ou encore le sous-marin Espadon). L'ensemble forme un projet urbain dénommé "Ville-port" et qui a pour vocation de devenir une extension d'un centre-ville. Le projet laisse également une place importante à la construction de programmes neufs de logements. Enfin, l'ancienne Gare de voyageurs délaissée après-guerre est actuellement en cours de rénovation afin d'accueillir prochainement le futur théâtre : "le fanal". C'est d'ailleurs l'ensemble du secteur proche de l'ancienne gare qui sera amenée à l'avenir à subir de nouvelles transformations (quartier d'affaires).
Ce quartier attire aujourd'hui plus d'un million de visiteurs chaque année. Le centre-commercial « Ruban-Bleu » a accueilli quant à lui 1,5 million de visiteurs en 6 mois, 3 millions y sont attendus par an.

Le conflit social de 1955

Un des événements marquants de l'après-guerre est la grève des chantiers navals de 1955, décrite par Louis Oury dans son livre Les Prolos (1973) ; cette grève précède de peu celle des chantiers navals de Nantes.

Le conflit commence à la fin de 1954 lorsque la direction impose aux soudeurs le système du paiement au boni : principe selon lequel à une tâche donnée, est affectée un temps minimum d'indice 100 et un temps maximum d'indice 150. Si l'équipe utilise le temps maximum (ou plus), elle touche le salaire de base (indice 100) ; si elle utilise le temps minimum, elle touche un salaire d'indice 150 : le boni est dans ce cas de 50 (le maximum possible). Ce système peut se concevoir dans un chantier naval où il n'y a pas de travail à la chaîne. Le problème, c'est que le salaire de base est insuffisant et que les temps sont calculés de façon arbitraire. Jusqu'en 1954, les soudeurs touchent le boni moyen de l'atelier où ils travaillent, ce qui est logique puisqu'ils interviennent à la demande des autres ouvriers.

Le changement de statut des soudeurs, ajouté à la faiblesse générale des salaires et notamment à l'écart par rapport aux salaires dans la métallurgie parisienne, va provoquer un mouvement de grèves larvées, avec arrêts de travail de courte durée en rotation entre les différents corps de métier, ce qui désorganise la production de façon anarchique (du point de vue de la direction). Les trois syndicats : la CGT, la CGT-FO et la CFTC[9] sont en revanche dans une phase d'unité d'action, dans la lutte et dans la négociation, ce qui renforce le mouvement.

Après cette longue période de grèves larvées, la situation devient très tendue au cours de l'été et le 1er août 1955 une véritable bataille a lieu entre ouvriers et forces de l'ordre dans l'atelier des chaudières de Penhoët puis sur le terre-plein de Penhoët ; malgré la violence du combat, il n'y a pas de mort, contrairement à Nantes (cf. le film de Jacques Demy, Une chambre en ville). À la suite de cet événement spectaculaire, les positions patronales se trouvent très affaiblies et les négociations aboutissent à une augmentation des salaires de 22 %.

Projets urbains

Le centre commercial Ruban bleu sur le complèxe Ville-port.

La municipalité tente de retourner la ville sur son "axe historique", soit vers le port maritime et de commerce, qui à terme accueillera les cités étudiantes de la ville, ainsi que de multiples infrastructures modernes et innovantes, comme des centres commerciaux et un nouveau théâtre. Ce retournement passe par la "réappropriation" de la base sous-marine. "Ville-Port" entre dans la logique de développement de cette cité, à l'Est notamment par un projet de Quartier des affaires près de la gare de Saint-Nazaire TGV et à l'Ouest par la construction des nouveaux quartiers et du CHU (Cité Sanitaire), l'extension de la ville se poursuit à grande échelle.

Le 25 janvier 2011, Nicolas Sarkozy a confirmé le lancement d'un appel d'offre monumental portant sur l'installation de 600 éoliennes. Un parc qui développera une puissance de 3 000 mégawatts pour un investissement de dix milliards d'euros.

Emblèmes

Héraldique

Blason Blasonnement
D'azur à la nef équipée et habillée d'argent voguant sur une mer du même mouvant de la pointe, la voile chargée d'une clef de sable posée de fasce ; au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable et d'une clef d'or brochant en fasce sur les mouchetures, le panneton à senestre vers la pointe et découpé en croix.
Commentaires : Les mouchetures d'hermine évoquent le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Depuis quelques années, la municipalité abuse d'armoiries dont les mouchetures d'hermine ont disparu du chef, remplacées par cinq tours noires. Déclaration à la Chancellerie en 1910, étude de Fernand Guériff en 1990, version revue et « corrigée » en réunion Bannieloù Breizh par R. Vinet.


De gueules à une nef équipée et habillée d'argent voguant sur une mer d'azur mouvant de la pointe, la voile chargée d'une clef de sable posée en fasce ; au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable et d'une clef d'or brochant en fasce sur les mouchetures, le panneton à senestre vers la pointe et découpé en croix.

Au début du XXe siècle, durant une courte période, coexistèrent des armes dont le champ était de gueules et la mer d'azur, ce qui explique l'existence d'une autre version de ce blason dans certaines publications. D'après Henri Moret, dans son Histoire de Saint-Nazaire et de la région environnante, cette erreur est due à une entreprise nantaise en charge de peindre des panneaux armoriés pour une fête communale, et provoqua à l'époque une forte émotion dans la population.

Logotype

Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, France Logo.jpg

Logo de Saint-Nazaire.

Devise

La devise de Saint-Nazaire : Aperit Et Nemo Claudit. Elle ouvre et personne ne ferme. En référence à la clé du blason de la ville ; locution latine tirée de la Bible[10].

Démographie

  • En 1900, création de la commune de Pornichet par démembrement de la commune de Saint-Nazaire.
  • À partir de 1943, la ville fut totalement évacuée et ne comptait plus à la fin de la guerre que 60 habitants.

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Nazaire depuis cette date :

Évolution démographique.
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 3 381 3 216 3 303 3 204 3 789 0 3 771 4 145 5 318
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 5 743 10 845 18 896 17 066 18 300 19 626 25 575 30 935 30 813
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 35 813 35 762 38 267 41 631 39 411 40 488 43 281 11 802 39 350
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 58 286 63 289 69 251 68 348 64 812 65 868 68 838 68 522 66 912
Notes, sources, ...
Démembrée partiellement en 1900 (avec La Baule-Escoublac) à l'occasion de la création de Pornichet.
Évacuée en totalité à la fin de la Seconde Guerre mondiale ; seuls restaient 60 habitants.

Sources :
Nombre retenu jusque 1962 : base Cassini de l'EHESS[11] et à partir de 1968 : Insee (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[12],[13]
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

Pyramide des âges

Pyramide des âges à Saint-Nazaire en 2007 en pourcentage[14].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,4 
90 ans ou +
1,2 
6,9 
75 à 89 ans
11,5 
13,1 
60 à 74 ans
15,3 
21,2 
45 à 59 ans
20,8 
19,3 
30 à 44 ans
18,8 
20,7 
15 à 29 ans
16,7 
18,6 
0 à 14 ans
15,8 
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2007 en pourcentage[15].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90 ans ou +
1,0 
5,3 
75 à 89 ans
8,7 
11,4 
60 à 74 ans
12,8 
20,3 
45 à 59 ans
19,8 
21,6 
30 à 44 ans
20,4 
20,6 
15 à 29 ans
18,8 
20,5 
0 à 14 ans
18,3 

Autres informations

Situation matrimoniale:

Nombre de logements:

Administration

L'actuel Maire de la ville est le socialiste Joël-Guy Batteux, élu une première fois en 1983, il fut ensuite réelu en 1989, 1995, 2001 et 2008.

De forte identité ouvrière, l'électorat Nazairien est ancré à gauche comme en témoigne la liste des maires successifs.

Hôtel de ville

Depuis 1790, Saint-Nazaire fait partie du département de Loire-Inférieure, renommé Loire-Atlantique en 1957.

Saint-Nazaire est devenue sous-préfecture en 1868, en remplacement de Savenay dont elle relevait jusque là.

Structures intercommunales

Saint-Nazaire est le pôle d'une communauté d'agglomération, la CARENE, qui regroupe 10 communes et 120 000 habitants sur plus de 300 km2. Elle est symbolisée par la décoration d'un château d'eau le long de la voie express. Elle inclut notamment Pornichet, tandis que La Baule fait partie d'une autre structure, Cap Atlantique.

La communauté d'agglomération de Saint-Nazaire est englobée dans l'aire métropolitaine Nantes-Saint-Nazaire, désignée par l'État comme métropole d'équilibre dès 1963, qui compte 925 000 habitants[16]. Cette aire métropolitaine se situe au 5e rang national et 36e européen[17].

Cantons

La ville est divisée en trois cantons :

Depuis 1941, Saint-Nazaire, comme l'ensemble du département fut détaché de la Bretagne pour faire partie de la région d'Angers (1941), puis en 1955, création des Pays de la Loire actuels, qui se transformeront en collectivité territoriale en 1983.

Transports

Pont de Saint-Nazaire

Transports automobiles

Voies express :
* Nantes la préfecture, depuis la N165/N171 (E60).
* Rennes depuis la N137/N171.
* Vannes, Lorient, Quimper et Brest, depuis la N165.
* La Roche-sur-Yon, depuis Pornic.
* Angers, depuis Nantes.
* La Baule-Escoublac et Guérande par périphérique.
* Saint-Brévin-les-Pins et Pornic par périphérique.
* Savenay et Pontchâteau par périphérique.
* Paris et Le Mans, depuis la A10/A11 (à Nantes).
Le projet d'un second franchissement de la Loire entre Nantes et Saint-Nazaire est envisagé d'ici à 2025. Il supporterait à terme le deuxième périphérique nantais.

Transports en commun

Réseau routier

  • Le réseau de bus de Saint-Nazaire et de son agglomération est la STRAN.

- 13 : Saint-Nazaire⇔Herbignac.
- 14 : Saint-Nazaire⇔Saint-Nicolas-de-Redon (par Pontchâteau et Saint-Gildas-des-Bois).
- 15 : Saint-Nazaire⇔Pornic (par Saint-Brevin).
- 16 : Saint-Nazaire⇔Frossay (par Saint-Brévin).
- 18 : Saint-Nazaire⇔Saint-Père-en-Retz (par Saint-Brévin).
- 44 : Saint-Nazaire⇔Châteaubriant (par Savenay, Blain et Nozay).
- A : Saint-Nazaire⇔Guérande (par La Baule).
- B : Saint-Nazaire⇔Guérande (par périphérique).
- C : Saint-Nazaire⇔Herbignac (par Saint-Lyphard).
- E : Saint-Nazaire⇔Le Croisic (par La Baule).

Transport ferroviaires

La commune possède 3 gares SNCF :

Transport aérien

Saint-Nazaire possède un aéroport ouvert au trafic, situé à 5 km au sud-est de Saint-Nazaire, sur la commune de Montoir-de-Bretagne. Sa capacité de traitement annuel est d'environ 150 000 passagers. Saint-Nazaire jouit aussi de la présence de l'aéroport international Nantes Atlantique (3 millions de passagers). Un nouvel aéroport, l'aéroport International du Grand Ouest devrait voir le jour vers 2015 sur la commune de Notre-Dame-des-Landes.

Transport fluvial et maritime

Le Port autonome de Nantes-Saint-Nazaire a une activité quasi uniquement commerciale et industrielle. Cependant, des paquebots accostent sur les quais nazairiens, au niveau de Montoir-de-Bretagne, les touristes visitant ensuite Saint-Nazaire et la presqu'île guérandaise. Il arrive aussi régulièrement que des courses de voile aux large utilisent le port de Saint-Nazaire.

Déplacements doux

Tracé de l'EV6
Article détaillé : EuroVelo 6.

Économie

Le Queen Mary 2, construit à Saint-Nazaire

L'économie de la ville est fondée sur l'activité du port : exportation de produits manufacturés, mais aussi sur les services, étant donnée la taille respectable de la ville. L'économie de la pêche a elle presque totalement disparu, malgré la subsistance d'une petite flotte de bateaux de pêche, et les quelques pêcheries le long de la mer.

Les industries majeures sont les suivantes :

  • Construction navale, avec Les Chantiers de l'Atlantique (aujourd'hui STX Europe), constructeur de navires tels que le Queen Mary 2, Le Normandie Le France et les quatre plus gros navires construits dans le monde les ULCC : Batillus, Bellamya, Pierre Guillaumat, Prairial.
  • Construction aéronautique, avec la présence d'un des centres européens d'Airbus. L'usine historique de la SNCASO, puis de la SNIAS, de l'Aérospatiale et enfin d'Airbus, est située à Penhoët, à proximité immédiate des Chantiers de l'Atlantique. Une nouvelle usine a été construite à Gron dans les années 1980 et agrandie à plusieurs reprises depuis. La dernière extension en date est destinée aux lignes d'assemblages d'éléments du futur A350. Dans le secteur aéronautique, on pourra citer aussi la présence de Famat, unité commune de Snecma (groupe Safran) et de General Electric, sur le sol nazairien. Employant environ 450 personnes, Famat est spécialisée dans la fabrication d'éléments structuraux pour turboréacteurs.
  • Construction mécanique, avec la SEMT Pielstick (devenue MAN), constructeur de moteurs Diesel 4 temps destinés aux applications navales, ferroviaires et de production d'électricité. La SEMT Pielstick emploie en 2006, 670 personnes à Saint-Nazaire.
  • Port (premier port français sur la façade atlantique), au sein de la coopération inter-urbaine du Port autonome de Nantes-Saint-Nazaire, regroupant notamment un terminal de produits alimentaires, un terminal méthanier, la raffinerie Total de Donges et de nombreuses autres industries.

Saint-Nazaire est l'un des deux sièges de la Chambre de commerce et d'industrie de Nantes et de Saint-Nazaire qui est celle de Loire-Atlantique.

Éducation et recherche

Enseignement primaire

Enseignement du 1er degré : 20 groupes scolaires (Bert-Lemonnier, Blum, Brossolette, Buisson, Camus, Carnot, Chateaubriand, Curie, Escurat, Ferry, Gambetta, Herriot-Boncour, Hugo, Jaurès, Lamartine, Michelet, Renan-Sand, Waldeck Rousseau, Jules Simon, Jean Zay) forment l'enseignement public du 1er degré. Ces 20 groupes scolaires sont répartis en 16 écoles maternelles, 17 écoles élémentaires et quatre écoles primaires pour un total de 230 classes (83 maternelles, 147 élémentaires). Les effectifs baissent légèrement mais régulièrement depuis une vingtaine d'années. À la rentrée de septembre 2008, 5210 élèves étaient inscrits dans l'enseignement public du 1er degré.

Écoles bilingues
  • À la rentrée 2007, 0,4 % des enfants de la commune étaient inscrits dans le primaire bilingue[19].

Enseignement secondaire

Les collèges nazairiens rassemblent près de 7 000 collégiens répartis dans 12 collèges : les collèges publics Albert Vinçon ; Pierre Norange ; Manon Roland ; Jean de Neyman ; Jean Moulin, ayant la particularité d'accueillir des classes à horaires aménagés en sport et en musique et comptant environ 1 350 élèves ; les collèges et lycées privés Saint-Louis : 1 000 élèves, internat (historiquement un collège de garçons) ; Sainte-Thérèse (historiquement un collège de filles).

Les lycées nazairiens rassemblent près de 6 000 lycéens répartis dans 11 lycées : le lycée public d'enseignement général et technique Aristide Briand, 3 500 élèves, un des plus grands lycées de France[réf. nécessaire] ; le lycée expérimental, lycée public cogéré par les enseignants et par les élèves ; le lycée privé d'enseignement général Saint-Louis ; le lycée privé hôtelier Sainte-Anne ; le lycée privé d'enseignement général et technologique Notre-Dame-d'Espérance. La Cité Scolaire Nazairienne est l'une des plus grandes de France, avec près de 4 000 lycéens.

Enseignement supérieur et recherche

Le pôle universitaire de Saint-Nazaire fait partie de l'Université de Nantes, parmi les plus grandes universités françaises[réf. nécessaire] avec environ 35 000 étudiants, dont près de 5 000 sur le pôle universitaire de Saint-Nazaire. Le campus nazairien est composé de quatre domaines universitaires : Gavy, Océanis, Heinlex et la Cité Scolaire Nazairienne.

En 2009, une association, le Conseil de la Vie Étudiante Nazairienne a été créé pour fédérer tous les étudiants et animer la vie associative étudiante de Saint Nazaire.(CVEN)

Lieux de culte

Eglise Saint-Gohard

Catholique

  • Eglise Saint-Gohard
  • Eglise Sainte-Anne
  • Eglise Saint-Nazaire
  • Eglise Chrétienne Evangélique
  • Eglise Notre-Dame d'Espérance
  • Eglise Saint Joseph de Méan
  • Eglise Immaculée Conception
  • Eglise Saint-Paul
  • Eglise Baptiste Libre
  • Eglise de Saint-Marc sur mer

Mormon

Jumelages

Elle a aussi des accords de coopération avec :

Culture

  • L’ambiance du roman noir est si présente à Saint-Nazaire qu’il s’y est longtemps tenu le festival Délit d’encre, principal festival de roman noir français.
  • Dans la série télévisée d'animation franco-canadienne Skyland le vaisseau pirate est nommé « Le Saint Nazaire ».
  • « Carnet Culture Découverte » créé le 8 septembre 2003,
  • Le Festival Voisinages, spectacles variés en tout genre, se déroule dans la salle de spectacle Le fanal, scène Nationale.

Activités musicales

Conservatoire (Musique & Danse), classes à horaires aménagés, Orchestre symphonique, Orchestre d'Harmonie, Cours de piano de Marc Kowalczyk, différentes grandes chorales, un bagad, une salle de concert de musiques actuelles (le VIP), le festival Les Escales qui rassemble chaque année en août des groupes de musiques du monde entier autour d'un thème, d'autres festivals sont aussi organisés comme Consonances, Résonances, le club des cinq… À noter que l'on trouve une quantité importante de groupes amateurs à Saint-Nazaire, dans tous les styles, situation permise par la présence de plusieurs studios de répétition gérés par des associations para-municipales, et pratiquant des tarifs peu onéreux. Parmi les formations musicales nazairiennes évoluant dans la région on peut citer : Buffet Froid (chanson swing à textes), R.A.Z (Deathcore), Delphine Coutant (chanson française), B0rd3l1k (ambiance elektronik), Little John (one man rock band), Bastard Academy (Crust), Quintessence of versatility (Deathcore).

Le complexe Ville-Port

complexe ville-port

Autour du port, le projet Ville-port laisse une place importante à la culture et aux loisirs, en effet celui-ci rassemble : Un cinéma multiplexe, des musées mais aussi des bars et une discothèque. Le nouveau théatre verra prochainement le jour sur les friches de l'ancienne gare de voyageurs.

Médiathèque

La médiathèque de Saint-Nazaire est un réseau de lecture publique comprenant :

  • Une médiathèque centrale, la médiathèque Étienne Caux, implantée dans son bâtiment actuel depuis 1971.
  • Une bibliothèque de quartier, la bibliothèque Anne Frank, située dans le quartier de la Bouletterie depuis 1989.
  • Un bibliobus desservant les quartiers, mis en service en 1996.

La médiathèque offre plus de 180 000 documents à la consultation et au prêt.

Musées

Espadon: chambre des Torpilles et sas

L'Espadon est un sous-marin de la marine française, désarmé au cours des années 1980. Aujourd'hui il s'agit d'un musée, installé dans la base avancée de sous-marins, une écluse fortifiée. À proximité réside l'écomusée de Saint-Nazaire et en face, de l'autre côté du bassin principal, le complexe Ville-Port.

À proximité, vous trouverez le "Grand Café", le centre d'arts contemporains de la ville, situé sur le rond point des 4 horloges.

Cinémas, théâtre et Centre Culturel

La ville rassemble plusieurs compagnies de théâtre professionnelles dont le Théâtre Athénor (orienté jeune public) et le théâtre Icare, un centre culturel « scène nationale » (le Fanal), des salles de cinéma (Cinéville, le Jean Bart), des salles de spectacles (salle Gérard Philippe, 800 places (démolition prévue fin 2005), le VIP, la Tisanerie, le Jean Bart, 230 places), des écoles d'arts (musique, dessin, danse, théâtre, jeux du cirque…), des maisons de quartier, des galeries d'arts (comme la galerie des Franciscains, le grand café, le BAC).

La Maison des écrivains étrangers et des traducteurs (MEET)

Elle reçoit tout au long de l'année des écrivains et des traducteurs, qui se voient offrir l'hospitalité dans un appartement au 10e étage du Building, le grand édifice résidentiel situé sur le port, avec vue sur tout l'estuaire et l'océan. L'auteur a la possibilité de laisser un texte dont le sujet et la forme sont libres et qui sera publié en édition bilingue par la MEET s'il est accepté par le directeur littéraire[20].

Culture populaire

Le Bagad de Saint-Nazaire est un des tout premiers de Bretagne. Il évolue en Première Catégorie. Il existe aussi un cercle celtique qui se produit régulièrement en danses du pays guérandais ainsi que des autres danses bretonnes mais aussi étrangères.

Art

La Suite de triangles : depuis le toit terrasse de la base sous-marine avancée, site choisi par l'artiste Felice Varini, se matérialise une « ligne horizontale » qui embrasse le paysage du port. Telle une partition, les triangles disposés successivement sur le haut et le bas de cette ligne révèlent une forme peinte sur un seul plan.

Jardins et espaces verts

  • Jardin des Plantes
  • Parc paysager

Sports

Au niveau sportif, la ville se distingue particulièrement par deux clubs.

  • En voile la régate Saint-Nazaire - Saint-Malo (SNSM) est organisée chaque année[21].

La Salle des sports de Saint-Nazaire est connue pour son architecture moderniste, d'où son surnom de "Soucoupe".

Personnalités liées à la commune

Personnalités nées à Saint-Nazaire

Autres personnalités liées à Saint-Nazaire

  • Fernand Pelloutier, (1867-1901), journaliste, militant anarcho-syndicaliste, président de la Fédération des Bourses du Travail, théoricien de la grève générale.
  • Aristide Briand, avocat et homme politique, Prix Nobel de la paix en 1926 a été membre du conseil municipal de Saint-Nazaire du 6 mai 1888 au 22 février 1889. Il a grandi à Saint-Nazaire, où ses parents tenaient « Le Grand Café », aujourd'hui transformé en centre d'expositions d'art contemporain.
  • Noël Le Maresquier (1903-1982), architecte, qui, dans le cadre de la reconstruction de la ville, a construit en 1964 l'église Notre-Dame d'Espérance (fonts baptismaux de Gustave Tiffoche).
  • Paul Tessier, (1917-2006), chirurgien de renommée internationale.
  • René Guy Cadou (1920-1951) vit à Saint-Nazaire de 1927 à 1930, ses parents étant alors instituteurs à l'école de la rue de Cardurand. Il évoque ces trois années dans son livre Mon enfance est à tout le monde (2 ° partie : « 44, rue de Cardurand »).
  • Georges Carpentier, (1924-1996), homme politique et député.
  • Bernard Alliot, (1936-1996), journaliste et écrivain.
  • Gabriel Cohn-Bendit, né en 1936, enseignant et militant, fondateur du lycée expérimental de Saint-Nazaire.
  • Jean Rouaud, écrivain, né en 1952 à Campbon, Prix Goncourt 1990, a fait ses études secondaires au lycée Saint-Louis, qu'il évoque assez longuement dans son livre Le Monde à peu près (sous le nom de « lycée Saint-Cosmes »).
  • Laurianne Deniaud, né en 1982 à Saint-Nazaire: Présidente du Mouvement des Jeunes socialistes
  • Marie-Odile Bouillé, né en 1950: Députée PS de Saint-Nazaire.

Références

Bibliographie documentaire

  • Loire-Atlantique (coll. Le Patrimoine des communes de France), Flohic éditions, Charenton-le-Pont, (Saint-Nazaire : tome 2, pages 1141-1175)
  • Moret Henri, Histoire de Saint-Nazaire et de la région environnante, Bruxelles, 1977
  • Barbance Marthe, Saint-Nazaire : la Ville, le Port, le Travail, Marseille, 1979
  • Guériff Fernand, Historique de Saint-Nazaire : de la construction du port à nos jours, avec de nombreuses illustrations, Guérande, 1963

Bibliographie littéraire

  • Paul Nizan : Antoine Bloyé (1933)
    Le chapitre IV du roman a pour cadre Saint-Nazaire où le héros passe une partie de son adolescence, dans les années 1878-1880.
  • Patrick Thuillier : Territoire (poésies sur la Brière), Éditions JMG Création, 2006. (ISBN 2-916740-00-7).

Filmographie

  • 1951-1953 : Les Vacances de monsieur Hulot de Jacques Tati, a pour cadre Saint-Marc-sur-Mer où furent tournées les scènes d'extérieur en 1951 et une scène complémentaire en 1978.
  • 1998 : Le Poulpe a pour cadre Saint-Nazaire (de façon très reconnaissable, mais sous le nom d'Angerneau). Jean-Bernard Pouy, créateur du personnage et co-scénariste du film, connaît très bien Saint-Nazaire (il a d'ailleurs écrit un roman intitulé Nazaire X). Il a tenu à ce que l'aventure cinématographique de son enquêteur libertaire se déroule à Saint-Nazaire. Néanmoins, selon ses propres propos, il a souhaité en changer le nom, car l'image glauque renvoyée par le film ne correspond à cette ville qu'il aime.

Voir aussi

Liens internes

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

Notes

  1. a et b Populations légales 2008 de la commune : Saint-Nazaire sur le site de l'Insee
  2. Source : L'été 2010 est particulièrement chaud sur Saint-Nazaire, la pluie a été faible en juin & juillet 2010, 53,8 mm seulement contre 68 mm en 2009. Meteo France, station de Montoir-Saint-Nazaire
  3. Jours ou le vent maximum dépasse 16 m/s
  4. Source : Document Météo France sur le climat de l'agglomération - Périmètre du PPA
  5. Bien que distant d'une trentaine de kilomètres, les pluviosités et ensoleillements à Saint-Nazaire sur l'estuaire de la Loire présentent des différences faibles mais signifiantes par comparaison entre les mesures effectuées en continu au Croisic durant l'entre deux guerres et durant les années 1950-1960, et par les mesures effectuées par les bénévols.
  6. La légende dorée de Jacques de Voragine
  7. Il s'agit d'un fragment des Histoires de Polybe qui est cité par Strabon : Géographie, IV, 2. Strabon parle aussi à cet endroit de Pythéas, mais ne dit pas que Pythéas ait parlé de Corbilo. Citation complète de Strabon (français et grec) dans l'article Corbilo.
  8. * Max Lagarrigue, Comment les Français vivent-ils les bombardements alliés ?, in 99 questions... La France sous l'occupation, Montepellier, CNDP, 2007.
  9. La CFTC en 1955 n'a pas encore subi la scission de la CFDT
  10. Apocalypse III, 7 : Haec dicit Sanctus et veus, qui habet clavem David ; qui aperit et nemo claudit ; claudit et nemo aperit.
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 27 juillet 2010
  12. Évolution et structure de la population au 1er janvier 2007 sur Insee. Consulté le 27 juillet 2010
  13. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 27 juillet 2010
  14. Evolution et structure de la population à Saint-Nazaire en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 27 juillet 2010
  15. Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 27 juillet 2010
  16. Estimation AURAN, 2008.
  17. Données AURAN.
  18. EV6 c'est quoi ? - Eurovelo6.org Site édité par le Conseil Régional du Centre. L’EuroVelo 6 Atlantique-Mer Noire est l’un des 12 itinéraires du réseau EuroVelo 6 né à l’initiative de la Fédération européenne des cyclistes (ECF) (...). Son objectif est de suivre trois des plus grands fleuves européens, creusets de la civilisation européenne : la Loire, le Rhin et le Danube. Elle traverse donc la France, la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Serbie, la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie.
  19. (fr) Ofis ar Brezhoneg: Enseignement bilingue
  20. Voir les activités de la M.E.E.T. sur le site http://www.maisonecrivainsetrangers.com/.
  21. Record SNSM
  22. www.musica-stnazaire.com
  23. Site de l'APHRN (Association Préhistorique et Historique de la Région Nazairienne), association créée par Fernand Guériff en 1969

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