- Massif de Saint-Cyr
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Massif de Saint-Cyr Géographie Altitude 646 m, Mont Carpiagne Massif Chaîne pyrénéo-provençale Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Bouches-du-Rhône Géologie Roches calcaire modifier Le massif de Saint-Cyr est l'un des massifs montagneux qui bordent la ville de Marseille. Son point culminant est le mont Carpiagne, qui culmine à 646 mètres.
Sommaire
Géographie
Le massif de Saint-Cyr est situé au sud-est de la ville de Marseille, entre la vallée de l'Huveaune au nord et le mont Puget au sud. La plus grande partie du massif est situé sur la commune de Marseille, dans les 9e, 10e et 11e arrondissements ; le nord-est se partage entre la Penne-sur-Huveaune et Aubagne.
Le cœur du massif est une pyramide, qui a deux sommets proches l'un de l'autre :
- Carpiagne (646 mètres) et
- Saint-Cyr (610 mètres),
seulement séparés par le col Sabatier (513 mètres). C'est le sommet de Saint-Cyr, le plus visible depuis la ville de Marseille, qui a donné son nom au massif.
Quelques sommets secondaires avancés bordent le massif au nord :
- le mont Rouvière (310 mètres) au-dessus du quartier de Saint-Tronc,
- le rocher de Croix (302 mètres) au-dessus de Saint-Marcel,
- la Candolle (404 mètres) au-dessus de la Penne-sur-Huveaune,
- le Télégraphe (321 mètres) au-dessus de la Penne-sur-Huveaune et d'Aubagne.
Au sud-ouest une cassure importante dans le relief a reçu le nom évocateur de « Muraille de Chine ». A l'est, le massif se prolonge par des collines aux reliefs marqués jusqu'aux confins du département du Var.
Le massif, entièrement constitué de roches calcaires, est entaillé de nombreux vallons qui évoquent un réseau hydrographique en étoile autour des sommets, mais dont aucun n'est parcouru par un cours d'eau, sauf après de fortes pluies. La seule source cartographiée, dite source des Eaux-Vives, en haut du vallon de la Barasse, coule rarement.
L'ancienne végétation, abondante, de bois et de garrigue, a pour l'essentiel disparu entre le XIXe et le XXe siècles, détruite par le pacage des troupeaux, l'alimentation en bois des fours à chaux, et les incendies. La végétation résiduelle est maigre et ingrate (ajonc de Provence, souvent appelé genêt épineux ou argeras, kermès, romarin), sur un sol caillouteux et sec, sauf dans les fonds de vallons où on trouve quelques résineux ou feuillus.
L'occupation humaine
De par sa nature calcaire et son relief accentué, le massif n'est pas favorable à l'occupation humaine. Il a surtout constitué jusqu'au début du XXe siècle un espace de pâturages, dont témoignent encore quelques ruines de « jasses » (bergeries) et quelques restes de « restanques » (terrasses cultivées). Seul le vallon de la Bégude, à l'est, enclavé dans le domaine militaire de Carpiagne, abrite encore une importante exploitation agricole. On trouve ci et là des restes d'anciennes carrières, dont une de marbre, inattendue, au sommet d'une colline dominant Saint-Marcel. Au vallon de Toulouse, côté ouest, l'importante carrière Pérasso est toujours en activité.
La ville, proche sur tout le pourtour ouest et nord du massif, a peu empiété sur le relief. Seuls quelques groupes de villas ont grignoté la colline aux Trois-Ponts, et pénétré les vallons de Vaufrèges, de la Panouse, de la Forbine ou des Escourtines. La séparation, anciennement marquée, entre l'espace urbain et la « collline », reste visible, notamment sous forme de longs murs localement bien conservés.
Aucune route ne pénètre le massif, si ce n'est les ruelles en cul-de-sac desservant les maisons abritées au fond des quelques vallons habités. La route Marseille - Cassis, qui marque au sud la séparation avec le massif de Puget, offre un seul point d'accès, au col de la Gineste (altitude 327 mètres). A pied, la circulation n'est possible que sur quelques sentiers tracés dans les vallons, sur les crètes, ou les récentes "routes du feu".
Prèe de la moitié du massif, au sud-est du sommet de Carpiagne, est occupée par le camp militaire de Carpiagne, unité d'instruction des armes blindées et cavalerie (ABC). L'accès au domaine d'entraînement est interdit.
Tourisme
De nombreux sentiers balisés permettent d'accéder à l'intérieur du massif depuis les différents quartiers urbains qui bordent le massif : les Trois-Ponts, Saint-Thys, Saint-Marcel, la Barasse, la Penne-sur-Huveaune. L'accès au mont Carpiagne est aussi possible depuis le col de la Gineste. Ces accès sont caillouteux, parfois raides, mais sans difficulté particulière. De tous les sommets, principaux et secondaires, on jouit d'une vue dégagée sur la ville de Marseille, la rade et les massifs environnants (Etoile, Garlaban, Sainte-Baume). Du sommet de Carpiagne on voit la mer au large des calanques au sud, la baie et les falaises de Cassis au sud-est.
En bordure de la ville plusieurs espaces de nature sont ouverts au public :
- le parc des Bruyères, parc municipal aménagé,
- le parc de la Forbine et le vallon de la Barasse, domaines départementaux, sauvages.
Le site de la Muraille de Chine est protégé (réserve de faune et de flore, accès interdit du 1er janvier au 15 juillet). Il devrait être inclus dans le futur parc national des calanques.
L'incendie de l'été 2009
Le 22 juillet 2009, un tir à balles traçantes effectué à l'intérieur du camp de Carpiagne a mis le feu à la végétation particulièrement sèche dans cette zone. Le vent de sud-est qui soufflait ce jour-là a immédiatement poussé les flammes en direction de la crète, et les secours importants déployés n'ont pas pu le maîtriser. Les habitations les plus menacées ont pu être protégées, mais l'incendie a ravagé la totalité de la partie ouest du massif, y compris la réserve naturelle de la Muraille de Chine et le parc des Bruyères, rares réserves naturelles du massif.
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