Metro de Marseille

Métro de Marseille
Situation	Marseille, Bouches-du-Rhône  France
Type	Métro
Entrée en service	1977
Longueur du réseau	21.5 km
Lignes	2
Stations	30
Rames	36
Fréquentation	69 millions (2008)[1]
Écartement des rails	Standard (1 435 mm)
Exploitant	RTM
Vitesse moyenne	35 km/h[réf. nécessaire]
Vitesse maximale	80 km/h[2]
Lignes du réseau
Réseaux connexes

Transports en commun de Marseille
Métro
M1 · M2
Tramway
T1 · T2
Bus
Bus de jour · Fluobus

Le métro de Marseille est un métro sur pneumatiques, dérivé de la technologie mise au point par la RATP pour le métro de Paris, desservant la ville de Marseille, dans le sud de la France. Il comporte deux lignes, essentiellement souterraines totalisant 19 kilomètres de réseau. La première ligne (la ligne 1) a été mise en service le 26 novembre 1977^[3].

Le métro dessert aujourd’hui vingt-quatre stations, dont deux offrent une correspondance avec l'autre ligne.

L'exploitation du métro de Marseille est assurée par la Régie des transports de Marseille (RTM). L'établissement public gère également le réseau de bus de Marseille ainsi que les lignes de tramway de Marseille.

Réseau

Plan du réseau.

Le métro marseillais est essentiellement souterrain : les tronçons en surface comprennent des sections en viaduc (sur les lignes 1 entre Frais Vallon et La Rose et 2 entre Bougainville et National et entre Sainte-Marguerite Dromel et Rond-point du Prado) et au niveau de la surface sur la ligne 1 entre Frais Vallon et Saint-Just.

Les deux voies du métro, lorsqu'elles sont souterraines, sont posées dans un tunnel unique sauf des Chartreux à Castellane pour la ligne 1 et de Joliette à Castellane pour la ligne 2. La circulation des trains s’effectue sur la droite comme dans la plupart des autres métros et tramways français, mais à la différence de ce qui se pratique pour les trains de la SNCF. La tension électrique d'alimentation est de 750 volts en courant continu^[2].

Rames du métro de Marseille

Le gabarit des rames du métro de Marseille est de 2,60 mètres de largeur^[2] avec des capacités comprises entre environ 400 et 500 passagers par rame. Contrairement aux réseaux de New York et de Londres, les lignes sont au même gabarit. Une des spécificités du métro de Marseille est de faire rouler des métros sur pneus : cette technique a été développée par la RATP dans les années 1950. Les rames sont composées de quatre voitures depuis la mise en service de la ligne 2 en 1984, a la mise en service en 1977 du metro, les rames etaient composées de 3 voitures. Ce sont les motrices neutres (NB) qui ont été rajoutées dù fait des fortes rampes de la ligne 2.

La composition d'une rame est repérable, non par des chiffres, mais par des combinaisons comme celles-ci :

MA01-RA01-NB16-MA02 MB03-RB02-NB02-MB04

M : Motrice -

N : Neutre -

R : Remorque -

A : Serie livrée en 1976/77 -

B : Serie livrée en 1984/85 -

02 : N° de l'élément

Histoire

Vue d'ensemble de la station Saint-Charles, une des deux stations de correspondance entre les deux lignes du réseau.

Dès les premières années du XX^e siècle, la ville de Marseille souhaite la réalisation d'un réseau métropolitain à l'image de celui de la capitale. Plusieurs projets se succèdent, sans résultat, présentés par la Compagnie d'électricité de Marseille en 1918, puis par la Société pour l'étude du chemin de fer métropolitain de Marseille en 1937, enfin avec le projet Bardout-Trédé, qui propose la réalisation de trois lignes en 1948.

En 1964, l'engorgement du centre-ville par un trafic automobile en croissance constante, pousse la RATVM, ancêtre de la RTM, à entreprendre l'étude d'une ligne souterraine de métro, d'une longueur de 7,4 kilomètres entre les Chartreux et le Rond-Point du Prado.

Le projet initial est transmis et retravaillé par la Société mixte communale d'aménagement et d'équipement (SOMICA). Cette dernière propose la réalisation de deux lignes, soit 17 stations, 19 kilomètres de lignes et l'emploi de rames sur rail double, à roulement sur pneus. L'avant-projet est approuvé en 1969. La réélection de Gaston Defferre permet au projet de se concrétiser. Le 10 juillet 1972, sont désignés le maître d'œuvre et d'ouvrage, la Société d'économie mixte du métro de Marseille (SMM) ainsi que le fournisseur, la SGTE. Les travaux démarrent en 1973^[4].

Le 26 novembre 1977 est inaugurée la première ligne de métro reliant Castellane à La Rose. La seconde ligne est inaugurée le 3 mars 1984. En 2008, les deux lignes transportent 69 millions de voyageurs par an^[1].

Chronologie des lignes

Projet d'extensions

Dès la réalisation du réseau initial, l'extension future du métro a été prise en compte. Pour la ligne 2 notamment, la ligne actuelle prend en compte la possibilité d'extension vers les quartiers nord et est (vallée de l'Huveaune) de la ville. Si on peut dénombrer autant de projets initiés ou à l'étude que de branches du réseau, seuls trois projets ont été concrètement avancés.

Extension de la branche sud-est de la ligne 1 vers La Fourragère

Une rame se dirige vers le tiroir de retournement, à la station La Timone (vidéo). La direction de La Fourragère apparaît déjà fin 2008, dissimulée sous un autocollant.

Dès 2004, juste avant le lancement des travaux du nouveau tramway marseillais, l'extension de la ligne 1 a été mise en chantier. Ce projet encore en cours de réalisation, dont la livraison était prévue en décembre 2009^[5] mais repoussé au début de 2010^[6], désenclavera une partie du plateau de Saint Julien à l'est du centre ville de Marseille. Quatre nouvelles stations sont en cours de construction au-delà du terminus de La Timone :

• La Blancarde qui permettra une seconde correspondance avec les trains régionaux de la SNCF ainsi qu'avec les deux lignes actuelles du tramway.
• Louis Armand
• Saint Barnabé, point de convergence des lignes de bus desservant l'ensemble du plateau de Saint Julien, devrait devenir un point de correspondance important.
• La Fourragère qui est située sur le futur périphérique est de Marseille (L2) et devra permettre une correspondance voiture-métro grâce à un parking relais.

Extension de la branche sud de la ligne 2 vers Saint-Loup

Une première étude a été mise en place visant le prolongement de la ligne 2 au-delà de Sainte-Marguerite Dromel. Le projet vise la réalisation de quatre ou cinq stations avec un terminus à Saint-Loup. Deux variantes ont été projetées : une première directe et suivant le Boulevard Romain Rolland, une seconde plus au sud empruntant un tracé proche du futur Boulevard Urbain Sud (B.U.S.). Ce dernier permet entre autres de desservir, la mairie du 5ème secteur (Maison Blanche) et le lycée Jean Perrin. Dans le plan de développement des transports pour 2014 présenté en 2008, une extension de trois stations jusqu'à Saint Tronc/Lycée Jean Perrin est projetée.

Extension de la branche nord de la ligne 2 vers le Boulevard du Capitaine Gèze

Au nord de la ligne 2 au-delà de Bougainville, une station était initialement prévue pour 2011 à hauteur du boulevard du Capitaine-Gèze^[7], l'emprise des voies menant à cette station existant déjà. Le projet a été relancé en mars 2009 par la communauté urbaine (MPM)^[8] ; une étude devra préciser la faisabilité du projet comportant un « projet complet de pôle d'échanges multimodal » dont un parking relais.

Autres projets

Deux autres extensions ont souvent été évoquées :

• Au nord de la ligne 1 au-delà de La Rose - Technopôle de Château-Gombert vers Château Gombert de façon principalement à desservir le Technopôle. Dans le plan des transports pour 2014 présenté en 2008, une extension d'une station est projetée : Einstein.
• Au nord de la ligne 2 au-delà de Bougainville, des extensions au-delà du Boulevard du Capitaine Gèze vers Saint-Antoine ont souvent été évoquées mais sont en revanche plus hypothétique et seraient remplacées par une extension du tramway.

En pratique

Horaires et fréquence

Une rame arrive à la station Castellane.

Depuis sa mise en service en 1977, les premières rames du métro partent tous les jours de la semaine des terminus à 5 heures du matin. Les horaires de fermeture ont été plus variables :

• de 1977 jusqu'au 24 septembre 1990, le métro circule jusqu'à 0h30 ;
• à partir du 24 septembre 1990, suite à des actes de vandalisme et à des agressions ayant créé un climat d'insécurité dans le métro^[9], celui-ci ne circule plus que jusqu'à 21h. Il est relayé en surface jusqu'à 0h45 par le réseau d'autobus FLUOBUS, mis en place à cet effet ;
• à partir de juin 2001, le métro circule de nouveau jusqu'à 0h30 du vendredi au dimanche ainsi que les jours d'événements exceptionnels (notamment les soirs de matchs de l'Olympique de Marseille), mais s'arrête toujours à 21h les autres jours ;
• Depuis le 15 février 2008, le service est prolongé jusqu'à 22h30 du lundi au jeudi^[10], le métro continuant à circuler jusqu'à 0h30 du vendredi au dimanche. Il reste cependant encore peu utilisé après 21h en semaine^[11].

Les fréquences de passage varient selon les heures et la saison. Aux heures de pointe, les rames passent toutes les 4 minutes en hiver, contre 7 en été. La fréquence de passage du métro pendant les heures creuses est d'environ 5 minutes, hiver comme en été. En soirée, le métro passe toutes les 10 minutes^[12].

Tarification

Ligne de contrôle à la station La Timone.

La tarification de base est identique sur tout le réseau RTM et accessible avec les mêmes abonnements. Un ticket à l'unité (Ticket Solo) permet un trajet simple quel que soit la distance avec une ou plusieurs correspondances possibles avec le métro, le tramway et les bus dans la limite d'une heure.

Depuis le 1er Juin 2009, le système de tarification a été modifié. Le Ticket Solo est passé de 1,70€ à 1,50€ mais désormais une seule validation dans le métro est possible. Un changement qui a généré une polémique car elle favorise les usagers occasionnels au détriment des usagers quotidiens dont les tarifs des abonnements annuels ont au contraire augmenté.

Points d'accueil

Les points d'accueil du métro sont ouverts du lundi au dimanche (de 6h40 à 19h40). Ils se situent dans les stations de métro suivantes : La Rose, Saint-Just, Réformés - Canebière, Saint-Charles, Vieux-Port, Estrangin - Préfecture, Castellane, La Timone, Bougainville, Joliette, Noailles, Rond-Point du Prado et Sainte-Marguerite Dromel^[13].

Dégradations et fraudes

Le taux de fraude est de 6% pour le métro marseillais^[14] où l'accès est rendu plus difficile que dans les bus et le tramway grâce notamment aux tourniquets qui ne s'ouvrent qu'après compostage du titre de transport et très souvent sous la surveillance d'un agent de sécurité, chaque station possédant généralement une seule salle de contrôle, point de passage obligé des usagers où sont rassemblés les tourniquets^[15]. Des contrôles sont quelquefois effectués dans le métro à la sortie des stations ou dans les rames.

Vie dans le métro

Lecteur dans une rame

Des journaux gratuits tels que Metro, Direct Soir, Marseille Plus ou Sport free attitude sont distribués gratuitement à la sortie de certaines bouches du métro. Dans la station Castellane, un petit marché artisanal a lieu le jeudi matin.

Annexes

Notes et références

Articles connexes

• Régie des transports de Marseille (RTM)
• Transports urbains
• Liste des stations du métro de Marseille

Liens externes

Site officiel

• (fr+en) RTM, site officiel

Autres liens

• (fr) Site non-officiel des transports marseillais et aubagnais
• (fr) INRETS - Le réseau de transports de Marseille [pdf]
• (en) Urbanrail.net
• Archives vidéo de l'INA - Inauguration du métro de Marseille (journal FR3 PACA-Corse du 26 novembre 1977)

Bibliographie

Jacques Laupiès, Marseille et son Métro, Editions Paul Tacussel, Marseille, 1993 (ISBN 2903963665) 

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