Simon Sabiani

Simon Sabiani
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Simon Sabiani
Simon Sabiani 1934.png

Parlementaire français
Date de naissance 14 mai 1888
Date de décès 29 septembre 1956
Mandat Député
Début du mandat 1928
Fin du mandat 1936
Circonscription Bouches-du-Rhône
Groupe parlementaire Ind. (1928-1932)
GI (1932-1936)
Troisième République
Signature
Simon Sabiani, Paul Carbone, François Spirito



Simon Pierre Sabiani, né le 14 mai 1888 à Casamaccioli, Niolu, (Corse) et mort le 29 septembre 1956 à Barcelone (Espagne), était un héros de la Première Guerre mondiale, un homme d'affaires et un politicien.


Il participe à la Grande Guerre, incorporé au XVe corps au sein du 112e régiment d'infanterie de ligne, il perd un œil au bois de la Gruerie en juin 1915 après avoir dirigé contre l'ennemi six contre-attaques en six heures. Surnommé par ses compagnons d'armes "Le Lion de L'Argonne", "Le Bayard Corse", il reçoit quatre citations à l'ordre de l'Armée, est décoré sur le champ de bataille de la légion d'honneur, reçoit la médaille Militaire ainsi que la croix de guerre ornée de 4 palmes, 2 étoiles d'argent.


Il avait quatre frères, et une sœur. Trois de ces frères furent tués sur le front lors de la première guerre mondiale.


Jean-Luc était lieutenant d'active. Chevalier de la Légion d'honneur ; croix de guerre, tombé au champ d'honneur, dans une attaque en Champagne.

Joseph, était sergent-major au 4e régiment de zouaves, tombé au champ d'honneur à Provins, en 1914.

François, avocat au barreau de Marseille, était sergent, croix de guerre, est tombé au champ d'honneur le 16 août 1918, lors du torpillage du navire le Balkan. Pierre Anfriani seul survivant de l'état major, précisera dans son rapport à l'autorité maritime que François Sabiani aurait pu se sauver s'il ne s'était occupé de porter secours à des passagers en perdition. Une plaque de marbre en son honneur était apposée sur les murs du palais de justice.

Don-Pierre a été fait prisonnier de guerre, après blessures reçues dans un combat à Bois-le-Prêtre (cinquante-deux mois de captivité).


Après guerre, Simon Sabiani adhère à la SFIO en 1919, rejoint un moment le PCF, puis fonde en 1923 le Parti d’action socialiste.

Il est élu conseiller général des Bouches-du-Rhône en 1925, député en 1928 et devient premier adjoint du maire de Marseille de 1929 à 1935 ; il est maire par intérim en 1931 à la mort de Siméon Flaissières. Il est réélu député en 1932.

En 1936, il rejoint le Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot, dont il devient membre du bureau politique. Il est à la tête de la section locale du PPF à partir de 1936. Parmi ses amis et agents électoraux figurent Paul Carbone et François Spirito, ainsi que Antoine Guérini.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il gère notamment le bureau marseillais de recrutement de la LVF, dont il est le secrétaire général.

Simon Sabiani est condamné à mort par contumace, à cause de sa politique de "collaboration". il s'exile à Sigmaringen, puis se réfugie en Italie, en Argentine, et enfin en Espagne sous le nom de Pedro Multedo. Avant de mourir le 29 septembre 1956 à Barcelone, à la clinique Notre-Dame de Lourdes, il avait pu revenir "clandestinement" en Corse pour revoir sa mère. Il repose aujourd'hui dans la chapelle familiale de son village de Casamaccioli.


Son fils, François Sabiani, étudiant en droit âgé de 20 ans, s'engage dans la LVF. Il voulait s'engager dans les Forces françaises libres et se trouvait déjà sur un bateau à Port-Vendres où son père l'obligea à débarquer. Dans son livre, Et J'ai Cassé Mon Fusil, Jean-Baptiste Emmanuelli écrit qu’il s’est lui-même engagé dans la LVF à la demande de la mère de François Sabiani avec pour mission d’aller convaincre son fils de quitter la LVF.Il a été cité à l'ordre de la Légion : « Avait une haute conception de son devoir. S’était distingué le 29 mai 1942, au cours d’une patrouille de reconnaissance, par son calme et son mépris du danger. A été blessé mortellement, le 2 juin 1942, en accomplissant une mission de liaison ». Sa vie cède a des balles tirée des mitrailleuses Maxim par des partisans soviétiques sous le commandement du colonel Gradov, sur le Front de l'Est, non loin de Smolensk lors d'une opération de la LVF, le 2 juin 1942.Il succombe en pleine lucidité. Ses dernières paroles seront pour sa famille.

Ouvrages

  • Simon Sabiani, Colère du peuple, Les Œuvres Françaises, 1936 (préface de Jacques Doriot)
  • Simon Sabiani, La Vérité sur l'attentat de Marseille, Grandes Conférences des Ambassadeurs, 1934

Bibliographie

  • Jean-Baptiste Nicolaï, Simon Sabiani, un chef à Marseille, 1919-1944, Olivier Orban, 1991
  • Paul Jankowski, Communism and Collaboration. Simon Sabiani and Politics in Marseille (1919-1944), New Haven-Londres, Yale University Press, 1989.
  • Jean-Baptiste Emmanuelli, Et J'ai Cassé Mon Fusil, Robert Laffont

Lien externe


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Blason Marseille.svg Maire de Marseille Blason Marseille.svg
1931
Georges Ribot



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