- Hôtel de ville de Marseille
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Hôtel de ville de Marseille Présentation Type Hôtel de ville Architecte Gaspard Puget et J.B. Meloans. Date de construction 1653 - 1673 Protection classé MH par arrêté du 30 avril 1948[1] Géographie Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Bouches-du-Rhône (13) commune Marseille (6e) Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Géolocalisation sur la carte : France
modifier L’hôtel de ville de Marseille, situé quai du port dans le 2ème arrondissement, est un immeuble du XVIIe siècle.
Ce site est desservi par la ligne 1 du métro de Marseille : Vieux-Port - Hôtel de Ville.
Sommaire
Historique
L’édifice de dimension modeste date de 1653. Sur proposition du premier consul, Gaspard de Villages, le conseil municipal décide, le 6 septembre 1653, de construire un nouvel hôtel de ville. La commission chargée des travaux fut d’avis de construire le nouveau bâtiment sur l’emplacement de l’ancien. L’évêque, Étienne de Puget bénit la première pierre le 25 octobre 1653.
Jean-Baptiste Méolans, aidé de l’ingénieur Enéas Bilondelle, est chargé de la réalisation des plans. Mais le manque de financement et les troubles de l’année 1660 avec l’occupation de la ville par les troupes de Louis XIV, empêchent l’œuvre de dépasser le stade des fondations.
En 1666, Gaspard Puget, frère de Pierre Puget, reprend le projet. Les sculpteurs François et Mathieu Pourtal (ou Portal), Martinet, Levaquery et Martin Grosfils travaillent aux ornements de la façade. Pierre Puget ne réalise en 1673 que l’écusson placé au-dessus de la porte principale. L’écusson original se trouve actuellement au musée des Beaux-Arts tandis qu’une copie a été placée sur la façade. L’hôtel de ville fut effectivement occupé fin septembre 1673, soit près de 20 ans après la pose de la première pierre.
Pendant la Révolution, lorsque Marseille était appelée en janvier/février 1794 ville sans nom, l’hôtel de ville, soupçonné d’avoir été le repaire des fédéralistes, échappa de justesse à la démolition.
En 1914, l’architecte Clastrier changea les toitures d’ardoise à la Mansart, ce qui modifia l’aspect général. Ces anciennes toitures sont bien visibles sur les gravures ou tableaux du XVIIIe siècle[2].L’hôtel de ville est un des rares bâtiments à avoir survécu à la destruction du quartier sous l’occupation allemande en 1943.
En 1996, un projet d'extension du bâtiment est lancé qui comprend aussi l'aménagement des abords du bâtiment. Le concours est remporté par l'architecte Franck Hammoutène en 1999 et les travaux s'achèvent en 2006. Sont ainsi aménagés 8 300 m2 d'espaces à l'intérieur du bâtiment comprenant notamment une nouvelle salle de délibération de la municipalité, des salles de commissions et un espace muséal. Au dessus de ces nouvelles salles, un nouvel espace public est entièrement réaménagé sur 20 000 m2 entre le Vieux Port et l'hôtel-dieu créant la plus vaste esplanade de la ville[3].
Description
Cet hôtel de ville présente une singularité toute particulière : il ne possède pas d’escalier d’accès du rez-de-chaussée au 1er étage. En effet, pour accéder au 1er étage, il faut passer par l’immeuble situé derrière l’hôtel de ville, les deux bâtiments étant reliés par un pont. L'ouvrage originel, en bois, fut remplacé par une galerie en pierre, œuvre remarquable de l’architecte Esprit-Joseph Brun qui réalisa ce chef d’œuvre de la taille de pierre de 1782 à 1786. Cette particularité s’explique par la réservation exclusive du rez-de-chaussée à la « loge » des marchands. C’est pour cela que la rue séparant les deux bâtiments s’appelle rue de la loge.
Cet édifice occupe une place particulière dans l’art provençal baroque à cause de son inspiration génoise comme l’a montré Jean-Jacques Gloton. La façade principale comporte deux ailes symétriques surmontées de frontons triangulaires, au premier étage un vaste balcon soutenu par des colonnes et des pilastres couronnés d’acanthes. Les fenêtres du premier étage sont surmontées de frontons curvilignes et triangulaires. Au rez-de-chaussée se trouve la porte principale encadrée de fenêtres surmontées de cartouches au cadre compliqué. Ce bâtiment forme un ensemble harmonieux qui ne mérite pas la sévère appréciation formulée par le préfet Christophe de Villeneuve-Bargemon dans la Statistique des Bouches-du-Rhône : « Cet édifice est lourd, on n’en peut louer ni le style, ni la sculpture. »[4].
Liens externes
Bibliographie
- Régis Bertrand, Lucien Tirone, Le guide de Marseille, édition la manufacture, Besançon, 1991, (ISBN 2-7377-0276-3)pages 199-200.
- André Bouyala d’Arnaud, Évocation du vieux Marseille, les éditions de minuit, Paris, 1961, pages 97-98
Notes et références
- Notice no PA00081354, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Arnaud Ramière de Fortanier, Illustration du vieux Marseille, Aubanel, Avignon, 1981, pages 44 et 45
- 1 bâtiment, 1 architecte, Franck Hammoutène et l'extension de l'hôtel de ville de Marseille sur Pavillon de l'Arsenal. Consulté le 24 mai 2010
- M. le comte de Villeneuve, Statistique des Bouches-du-Rhône avec atlas dédiée au roi, chez Antoine Ricard, imprimeur du roi et de la préfecture, Marseille, 4 volumes, 1821, 1824, 1826, 1829, tome 2 page 481
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