- Royaume de Sicile
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Royaume de Sicile
Regno di Sicilia (it)et
Le royaume de Sicile en 1154
Informations générales Capitale Palerme Histoire et évènements 1130 Roger II est sacré roi de Sicile 1282 Vêpres siciliennes. Le roi Charles d'Anjou est chassé de Sicile : création du royaume de Naples en Italie continentale 1815 Dernière réunion des royaumes de Naples et de Sicile au sein du royaume des Deux-Siciles Rois (1er) 1130-1154 Roger II (Der) 1759-1815 Ferdinand Ier Entités précédentes :
- Comté de Sicile
- Duché d'Apulie
- Duché de Calabre
- Duché de Naples
- Duché d'Amalfi
- Principauté de Capoue
- Duché de Spolète (partie)
Entités suivantes :
Le Royaume de Sicile est créé en 1130 par l'antipape Anaclet II au bénéfice du roi Roger II sur l'île de Sicile, la Calabre, les Pouilles, et Naples. Ce royaume traverse plusieurs phases marquées par les dominations successives des Normands, des Souabes (autre nom pour la dynastie des Hohenstaufen, descendants de Frédéric de Souabe), des Angevins et des Aragonais.
Sommaire
Conquête et domination normande
Article détaillé : Conquête normande de l'Italie du Sud.En 1059, le Normand Robert Guiscard, de la maison de Hauteville, fait un pacte avec le pape Nicolas II dans lequel il se déclare formellement son vassal, obtenant en échange le titre de duc d’Apulie, de Calabre et de Sicile, auxquels il faut ajouter aussi la Basilicate, une partie de la Campanie. Les Normands réussissent très vite à éliminer la présence byzantine du Sud de l'Italie et se consacrent alors à conquérir la Sicile, alors entre les mains des musulmans. La Sicile est progressivement conquise entre 1060 à 1091 par Robert Guiscard et son frère Roger Ier, le « Grand Comte ».
En 1130, le pape investit le fils de ce dernier, Roger II, roi de Sicile et devient son suzerain, ce qui posera un problème politique quand les Hohenstaufen prendront le pouvoir dans le royaume de Sicile. Les descendants de Roger II, Guillaume Ier, puis Guillaume II, règnent sur la Sicile de sa mort en 1154 jusqu'en 1189. Le second n'ayant pas de fils, une question de succession se pose et voit l'arrivée au pouvoir de Henri VI. En effet, l'héritière de Guillaume II est sa tante, Constance de Hauteville, Hauteville étant le nom de la dynastie normande. Celle-ci épouse Henri, fils de Frédéric Barberousse, empereur romain germanique. Henri, qui deviendra empereur sous le nom d'Henri VI, prétend à la couronne de Sicile. Le pape Clément III s'oppose à cette situation.
La période souabe
Le pape Clément III redoutait de voir les terres d'Église encerclées par les Hohenstaufen, qui dominaient le nord de l'Italie. Il invoque sa suzeraineté sur le royaume de Sicile pour réclamer un serment de vassalité d'Henri VI. Ce dernier refusant, le pape décide de soutenir Tancrède, bâtard des Hauteville, qui meurt en 1194. Henri VI devient alors roi de Sicile, le 25 décembre, à Palerme. Son règne sera brutal et bref, puisqu'il meurt en 1197.
Entre 1197 et 1220, la papauté cherche à rompre l'encerclement des Hohenstaufen. Le royaume de Sicile est laissé sans pouvoir central fort, des villes comme Naples ou Gaète développent des institutions communales. Barons et évêques usurpent les prérogatives royales. Dès 1220, Frédéric II, fils d'Henri VI, est empereur. Aux assises de Capoue en décembre, il rappelle la loi normande et annule les concessions ultérieures à 1189, pour punir ceux qui ont abusé de la vacance du pouvoir. En 1230, les constitutions de Melfi, inspirées du droit romain, donnent des lois au royaume. C'est dans ce contexte de reprise en main que le royaume de Sicile passe sous la domination angevine. (*)
La période angevine
Urbain IV, pape, demande l'aide de Charles d'Anjou pour combattre la domination Hohenstaufen. Charles d'Anjou bat le fils de Frédéric II, Manfred à la bataille de Bénévent et devient roi de Sicile à Rome en 1266. La politique des Angevins ne satisfait pas totalement le pape, qui trouve son allié trop pesant. Sous Charles d'Anjou, qui est aidé de son fils Charles II, le nord est privilégié au sud. La capitale passe de Palerme à Naples. Le pouvoir central n'est pas assez présent. Cette situation conduit aux Vêpres siciliennes, qui aboutissent au partage du royaume de Sicile en un « royaume de Naples », terme impropre mais devenu courant, qui reste aux Angevins, et un royaume de Sicile, sous domination aragonaise.
La domination aragonaise en Sicile
La fille de Manfred était mariée à Pierre III, roi d'Aragon. Les Vêpres siciliennes représentent une double rupture : contre les Angevins, dont la pression fiscale était trop forte, contre l'héritage de Frédéric II, un pouvoir central dont ils contestent la poigne. C'est une revendication d'autonomie. Pour faire face aux angevins, les Siciliens font appel à Pierre III, ce qui aboutit à la séparation en deux royaumes.
Les deux royaumes restent séparés jusqu'en 1442, où le roi Alphonse V d'Aragon conquiert le « royaume de Naples » et donne naissance au royaume des Deux-Siciles.
En 1713, le duc de Savoie Victor-Amédée II reçoit au traité d'Utrecht la Sicile, qu'il échange en 1720 contre la Sardaigne.
Voir aussi
Liens externes
- (it) Sur les aspects militaires de la conquête normande en Italie du Sud (« "Fino alle mura di Babilonia". Aspetti militari della conquista normanna del Sud. »), par Giovanni Amatuccio, extrait de Rassegna Storica Salernitana, no 30 (1998).
Bibliographie
- Pierre Aubé, Les empires normands d'Orient, éd. Perrin, col. tempus.
- Michel Grenon, Conflits sud italiens et royaume normand, éd. L'Harmattan.
Catégories :- Royaume de Sicile
- Fondation en 1130
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