- Église Saint-Joseph de Marseille
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Église Saint-Joseph Présentation Propriétaire Commune Protection Classé MH (1999) Géographie Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Bouches-du-Rhône (13) commune Marseille (6e) Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Géolocalisation sur la carte : France
modifier L'église Saint-Joseph est située au 126 rue Paradis, dans le 6e arrondissement de Marseille. L'église et ses annexes sont classées au titre des monuments historiques par arrêté du 9 février 1999[1].
Sommaire
Historique
Le développement de la ville de Marseille au début du XIXe siècle, avec la création de nouveaux quartiers, a nécessité la construction de nouvelles paroisses notamment dans les quartiers sud avec l'édification de deux nouvelles églises : Saint-Charles (rue Grignan) et Saint-Joseph[2].
L'autorisation de construire l'église Saint-Joseph est donnée par l'évêque Eugène de Mazenod le 14 août 1831 qui en nomme recteur l'abbé Abat. Pendant la durée de la construction qui fut longue, le service paroissial fut assuré par la chapelle de rite grec catholique de la rue Montaux (actuellement rue Edmond-Rostand) connue sous le nom de Saint-Nicolas de Myre[3].
Grâce aux premières souscriptions de particuliers et à un don de 25 000 fr de l'évêque, le terrain est acheté à Maxime Martin et les travaux commencent en 1833 d'après les dessins de l'architecte Pascal Coste. Cette église de plan basilical est à rapprocher de celle de Saint-Lazare autre œuvre de Coste dont elle est contemporaine[4].
Compte tenu des difficultés financières pour achever les travaux, l'évêque demande l'aide de la municipalité. Après de nombreuses discussions, le conseil municipal décide par délibération du 24 novembre 1853 d'acquérir l'église et son mobilier pour une somme de 240 000 fr[5]. L'église est consacrée le 25 avril 1855[3]. À cette date l'intérieur de l'église et la façade demeurent nus. L'intérieur sera décoré en 1859 par le peintre Orsini. Les travaux de la façade ornée de six colonnes à chapiteaux corinthiens coutèrent 70 000 fr dont 59 197 fr pour la maçonnerie et 10 803 fr pour la sculpture confiée à Émile Aldebert ; le tout est terminé en 1864[6].
Intérieur
Les nefs latérales sont séparées par des arcades où court une frise à rinçeaux au-dessus desquels sont pratiquées des verrières encadrées de pilastres partant d'une corniche à denticules. Les culs de four comme les absides des chapelles de Saint Joseph et de la Sainte Vierge sont également décorés de peintures d'Orsini. La nef principale a 40 m de longueur et environ 11.50 m de largeur. Les bas côtés mesurent 5 m de largeur. Les évangélistes ont été peints par Auguste Lamy.
Le buffet d'orgue et le magnifique plafond à caissons qui encadre quatre toiles du peintre Orsini représentant l'Assomption, la présentation au temple, la Nativité et l'Annonciation, ont été réalisés en 1868 par Henri-Jacques Espérandieu. Le maître autel qui a pu être réalisé en 1897 grace à un don de Mme Noilly-Prat, célèbre femme d'affaires patronne de l'entreprise Noilly Prat, est l'œuvre l'architecte Louis Sainte-Marie-Perrin ; les marbres ont été fournis par Jules Cantini. Un ciborium en forme d'arc de triomphe supporté par dix colonnes en marbre rouge de Numidie domine le maître-autel. L'intrados de cet arc de triomphe est décoré par des caissons dorés. Au sommet de ce baldaquin est placé un édicule abritant une statue représentant saint Joseph,œuvre de Millefaut, tenant sur ses genoux l'enfant Jésus.
Bas-côté droit (côté épitre)
Dans la première chapelle se trouve une Vierge à l'enfant. Dans l'arc une fresque peinte par Charles Varade et Jean Sari représente le pauvre Lazare et le mauvais riche.
Dans la deuxième chapelle se trouvent les fonts baptismaux réalisés en 1931 à l'occasion de la célébration du centenaire de la construction de l'église. Cette chapelle est lambrissée de marbre en partie inférieure, d'un drapé peint en partie intermédiaire et d'une peinture représentant Moïse faisant jaillir l'eau d'un rocher au Mont Horeb. Le fond de la chapelle est décoré d'un lambris de marbre représentant la façade du temple de Dieu avec un fronton sur lequel est représentée l'arche de Noë. Sur l'architraveest gravée une inscription latine « qua omnes salvi facti sunt » (Par là se font les guérisons). Les portes du temple en cuivre servent à la réserve des saintes huiles. La cuve baptismale en marbre sculptée repose sur un pied à trois branches avec trois poissons sculptés : ils ressemblent à des grondins (nageoire pectorale en forme d'aile) mais évoquent plutôt des baleines, symboles de Jonas. Cette représentation se retrouve sur le couvercle en bronze doré où un poisson est représenté sur une croix placée dans un cercle : le poisson représente en effet l'eau du baptème, mais il est également un symbole chrétien utilisé dès le Ier siècle car sa traduction en grec ancien est le mot Ichtus (ΙΧΘΥΣ, ἰχθύς) dont les lettres forment un acronyme (sigle qui peut se prononcer) de la phrase ΙΗΣΟΥΣ (Iêsoûs), ΧΡΙΣΤΟΣ (Khristòs) ΘΕΟΥ (Theoû), ΥΙΟΣ (Huiòs), ΣΩΤΗΡ (Sôtếr) qui se traduit mot à mot par Jésus Christ Dieu fils sauveur c'est-à-dire Jésus Christ, fils de Dieu, sauveur (des hommes).
La torisième chapelle est dédiée à saint Antoine de Padoue. Sur la gauche on remarque un portrait de saint Jean Bosco.
La quatrième chapelle reçoit un monument funéraire du fondateur de l'église, l'abbé Antoine Abbat : c'est un cénotaphe au sommet duquel un ange à genoux porte le portrait en médaillon de l'abbé.
La cinquième chapelle est consacrée à sainte Thérèse d'Avila avec une sculpture de cette sainte réalisée par Auguste Cornu. Sur la gauche une toile de sainte Thérèse de l'enfant Jésus réalisée par Mathilde Hugueniot.
Dans la sixième chapelle une freque représente le retour de l'enfant prodigue par Varade et Sari.
La septième chapelle est dédiée au curé d'Ars avec une statue en plâtre du saint. Une fresque représente l'agneau mystique et les quatre fleuves du paradis.
Dans la huitième chapelle une fresque représente Abraham trouvant le bélier du sacrifice.
À l'extrémité du bas-côté droit, dans l'abside, on trouve un autel consacré à saint Joseph.
Bas-côté-gauche (côté évangile)
La seconde chapelle est consacrée aux âmes du purgatoire avec un autel surmonté d'un monumental Christ en croix.
La troisième chapelle est consacrée à Jeanne d'Arc et aux morts de la guerre ; la statue de la sainte représentée en train d'offrir son épée à Dieu et placée dans une niche au-dessus du tabernacle a été sculptée par Auguste Cornu.
Dans la quatrième chapelle une fresque réalisée par Varade et Sari représente le Pharisien et le Publicain.
Dans la cinquième chapelle l'autelest décoré d'une statue de sainte Anne et de la Vierge.
Dans la sixième chapelle une fresque de Varade et Sari représentele Bon Samaritain.
La septième chapelle est consacrée au sacré cœur de Jésus.
Dans la neuvième chapelle une fresque de Varade et Sari représente le drachme perdu.
À l'extrémité du bas-côté gauche, dans l'abside, un autel est consacré à la Vierge.
Depuis quelques années des concerts sont organisés dans l'église en raison de la qualité de l'acoustique et de celle des orgues dont le mécanisme est de Cavaillé-Coll qui réalisa l'instrument en même temps que celui de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1868[4].
Plan de l'église
légende:
1- maître-autel 2- Orgue de chœur 3- Stalles d'honneur 4- Chaire 5- Tableau de l'Assomption par Orsi 6- La présentation au temple par Orsi 7- Tableau de la nativité par Orsi 8- L'Annonciation par Orsi 9- Grandes orgues du facteur Aristide Cavallé 10- La prédication de saint François-Xavier (tableau anonyme) 11- Notre Seigneur faisant à l'église ses dons les plus précieux (Bronzet Ainé) 12- Statue de la Vierge à l'enfant 13- Fresque représentant le pauvre Lazare et le mauvais riche par Charles Varade et Jean Sari 14- Fonts baptismaux 15- Fresque représentant Moïse faisant jaillir l'eau du rocher par Charles Varade et Jean Sari 16- Autel de saint Antoine de Padoue 17- Tableau représentant saint Jean Bosco 18- Monument funéraire de l'abbé Antoine Abbat, fondateur de l'église 19- Autel de sainte Thérèse d'Avila 20- Tableau de sainte Thérèse de l'enfant Jésus par Mathilde Hugueniot 21- Fresque représentant le retour de l'enfant prodigue par Charles Varade et Jean Sari 22- Autel du curé d'Ars 23- Fresque représentant l'agneau mystique et les quatre fleuves du paradis par Charles Varade et Jean Sari 24- Fresque représentant Abraham trouvant le bélier du sacrifice par Charles Varade et Jean Sari 25- Autel de saint Joseph 26- Chapelle des âmes du purgatoire 27- Chapelle de Jeanne d'Arc 28- Fresque représentant le Pharisien et le Publicain par Charles Varade et Jean Sari 29- Autel de Sainte Anne et de la Vierge 30- Le bon Samaritain 31- Autel du Sacré coeur de Jésus 32- Fresque représentant le drachme perdu par Charles Varade et Jean Sari 33- Autel de la ViergeVoir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Eglise Saint-Joseph, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Jean Leflon, Eugène de Mazenod, évêque de Marseille, fondateur des o.m.i., vol. 2, Paris, Plon, 1960, 668 p., p. 594-596
- André Bouyala d’Arnaud, Evocation du vieux Marseille, les éditions de minuit, Paris, 1961, p. 314
- ISBN 2-7377-0276-3) page 278 Régis Bertrand, Lucien Tirone, Le guide de Marseille, édition la manufacture, Besançon, 1991, (
- Augustin Fabre, Les rues de Marseille, édition Camoin, Marseille, 1869, 5 volumes, tome IV p. 236
- Augustin Fabre, Les rues de Marseille, édition Camoin, Marseille, 1869, 5 volumes, tome IV p. 237
Catégories :- Église de Marseille
- Église dédiée à saint Joseph
- Monument historique de Marseille
- Monument historique classé en 1999
- 6e arrondissement de Marseille
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