- ODESSA
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ODESSA (Organisazion der ehemaligen SS-Angehörigen, « Organisation des anciens membres SS ») désigne un réseau clandestin d'exfiltration nazi qui aurait été mis en place à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Organisation mi-fictive bien que partiellement fondée sur des événements réels, ODESSA doit son nom au roman de Frederick Forsyth Le Dossier Odessa (The Odessa File, 1972) : l'auteur imaginait et nommait ainsi un tel réseau, établi par un groupe de SS pour évacuer des criminels de guerre allemands et leurs familles vers le Moyen-Orient et l'Amérique latine.
Le journaliste allemand Guido Knopp avance qu'ODESSA relève du mythe et recouvrirait en réalité différents chemins d'évasions (Rattenlinien en allemand, rat-lines en anglais, littéralement route des rats), souvent éphémères[1] et organisés par des services secrets occidentaux : le CIC américain, le réseau d'espionnage de Reinhard Gehlen (ancien de la Wehrmacht devenu premier président du BND), etc.
Sommaire
Membres réels ou supposés
Otto Skorzeny a été le dirigeant d'ODESSA [2]. Certains soupçonnent également Martin Bormann et Heinrich Himmler, dont les dates de décès sont sujettes à controverse, ainsi que Alfred Naujocks, qui vécut à Hambourg jusqu'en 1966, d'avoir participé au réseau[3],[4]. En Argentine, Rodolfo Freude fut lui aussi soupçonné d'être membre du réseau. En territoire arabe, le contact d'ODESSA était Johann von Leers, alias Omar Amin, l'adjoint de Joseph Goebbels[5].
Personnes exfiltrées
ODESSA possédait des contacts avec Buenos Aires, Le Caire, Bonn, Rome, Genève. Il aurait notamment aidé Adolf Eichmann, Josef Mengele, Erich Priebke, Klaus Barbie, Aribert Heim et beaucoup d'autres à fuir la justice internationale[6],[7],[8]. Ainsi permit-il à Paul Schäfer de se réfugier au Chili, où il fonda la Colonie Dignidad et servit le régime d'Augusto Pinochet.
ODESSA a revendiqué l'attentat du 9 juillet 1979 dirigé contre les militants antifascistes Serge et Beate Klarsfeld. En novembre 2005, le quotidien El Mundo affirmait qu'Aribert Heim, alias « le boucher de Mauthausen », qui sévissait dans le camp de concentration de Mauthausen, avait réussi à se cacher en Espagne près de vingt ans grâce à l'aide d'ODESSA.
ODESSA dans la fiction
- Le Dossier Odessa, roman de Frederick Forsyth.
- Le Dossier Odessa, film de 1974.
- Histoire sans héros : Vingt Ans après, bande dessinée de Jean Van Hamme et Dany, éd. du Lombard 1997.
- La Ligne des Rats, de Sylvain Forge, roman publié aux Editions Odin 2009.
- "la Deuxième vie du colonel von Schraeder" ("Pursuit"), film de Ian Sharp (1989) raconte l'histoire d'un officier nazi qui se fait passer pour juif à la fin de la guerre et devient général israélien, bientôt rattrapé par l'organisation Odessa qui lui demande de trahir Israël.
Voir aussi
- Réseaux d’exfiltration nazis
- Hilfsgemeinschaft auf Gegenseitigkeit der ehemaligen Angehörigen der Waffen-SS
Bibliographie
- Simon Wiesenthal, Les Assassins sont parmi nous, Stock, Collection "témoins de notre temps" 1967
- Uki Goñi, The Real Odessa, Granta Books, London-New York, 2002
- La auténtica Odessa, Paidós, Barcelona-Buenos Aires, 2002
- Operazione Odessa, Garzanti Libri, Milano, 2003
- A verdadeira Odessa, Editorial Record, Rio de Janeiro, 2004
- Odessa: Die Wahre Geschichte, Assoziation-A, Hamburg & Berlin, 2006
- Resnicna Odessa, Ciceron, Eslovenia, 2006
- La auténtica Odessa: Edición 2008, Area Paidós, Buenos Aires, 2008
Notes
- Guido Knopp, Les SS. Un avertissement de l'histoire ; Presses de la Cité, Paris, 2004.
- Jacques de Saint Victor, « Skorzeny et l'internationale nazie », in Figaro littéraire, 7 mai 2009, p.6 (Recension de l'ouvrage de Glenn B. Infield)
- Himmler serait mort avant la création d'ODESSA ; il n'aurait donc pas pu en faire partie.
- On ne sait pas véritablement ce qui est advenu de Martin Bormann, mais il semble de plus en plus qu'il soit mort en essayant de quitter Berlin, un peu après la mort de Hitler. Dire qu'il faisait partie de ODESSA serait donc inexact.
- Bundesarchiv-Findmittelinfo «contact pour l'organisation des anciens membres des SS (ODESSA) en territoire arabe»
- Gênes. Quant à l'Argentine, les portes étaient largement ouvertes sans l'aide d'une mystérieuse organisation. Il est incertain qu'Adolf Eichmmann aie utilisé ODESSA pour fuir en Argentine : il se serait échappé avec l'aide d'un père franciscain de
- Erich Priebke obtint de faux papiers via la Commission d'assistance pontificale.
- CIC (c'est d'ailleurs du CIC, et non de l'allemand, que provient l'appellation Ratline). Klaus Barbie a plus exactement fui avec l'aide des services secrets américains du
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- Fugitif nazi
- Société secrète ou fraternité
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