Melun

Melun
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48° 32′ 26″ N 2° 39′ 36″ E / 48.5405555556, 2.66

Melun
La statue de Jacques Amyot, devant l'hôtel de ville.
La statue de Jacques Amyot, devant l'hôtel de ville.
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Arrondissement Melun (chef-lieu)
Canton Chef-lieu de deux cantons : Nord et Sud
Code commune 77288
Code postal 77000
Maire
Mandat en cours
Gérard Millet (UMP)
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Melun Val de Seine
Site web www.ville-melun.fr
Démographie
Population 38 938 hab. (2008)
Densité 4 843 hab./km²
Gentilé Melunais
Géographie
Coordonnées 48° 32′ 26″ Nord
       2° 39′ 36″ Est
/ 48.5405555556, 2.66
Altitudes mini. 37 m — maxi. 102 m
Superficie 8,04 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Melun est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France. Elle est le siège de la préfecture et la troisième ville la plus peuplée du département après Chelles et Meaux. Ses habitants sont appelés les Melunais(e) (plus rarement Melunois ou Melodunois).

Sommaire

Géographie

Melun est situé à 41 km au sud-est de Paris, dans un méandre de la Seine, entre Brie et Gâtinais. La ville est constituée de trois parties : l'île Saint-Étienne, sur la Seine ; la rive sud, convexe, constituée du quartier Saint-Ambroise et de la plaine de la Varenne, qui monte doucement vers la forêt de Fontainebleau ; et la rive nord, concave, qui voit confluer avec la Seine un petit affluent, l'Almont, et qui, de chaque côté de la vallée de l'Almont, monte à l'assaut du plateau de la Brie : à l'ouest ce sont les quartiers Saint-Aspais et Saint-Barthélemy, à l'est c'est le quartier Saint-Liesne.

Histoire

Melun est une ville dont la première trace écrite remonte à l'époque gauloise, dès 52 avant J.-C. (Melodunum). Savinien[Lequel ?] et Saint Aspais prêchent l'Évangile à Melun dès le IIIe siècle. Son nom moderne date du VIe siècle (latin Metlosedum). Clovis élève Melun au rang de duché[Quoi ?]. La ville connaît alors un renouveau. Sa richesse engendre quelques malheurs tels les raids normands qui touchent cruellement la ville. Citons ici pour exemple les raids de 852 et de 886.

En 991, avec la complicité du vicomte de Melun, Eudes Ier de Blois s'empare de la ville qui appartenait à Bouchard le Vénérable, comte de Vendôme et de Melun depuis son mariage avec Élisabeth de Melun. Bouchard le Vénérable, étant un fidèle du roi de France, une alliance fut montée avec le roi de France, Hugues Capet, Foulque Nerra, gendre de Bouchard et Richard Ier de Normandie qui permit la reprise de la ville.

Les premiers rois capétiens résident souvent à Melun tandis que Melun se dote d'un château fort en pierre situé sur la pointe de l'île Saint-Étienne (celui-ci disparaîtra définitivement vers 1833). Quand Abélard est chassé de Paris en 1102, c'est à Melun qu'il vient poursuivre son enseignement. Robert II, roi de France décède en 1031 dans le château de Melun et sa veuve Constance d'Arles, y meurt en 1032. Les trois quartiers de la ville sont alors fortifiés à la fin du XIIe siècle : Saint-Aspais au nord, l'île Saint-Étienne au centre et Saint-Ambroise au sud. Les fortifications disparaîtront totalement au cours du XIXe siècle. Le roi de France Philippe Ier meurt au château de Melun le 30 juillet 1108. La reine de France Blanche de Castille, épouse de Louis VIII le Lion et mère de Louis IX ou Saint-Louis y meurt le 27 novembre 1252.

Au Moyen Âge, Melun est le siège d'une châtellenie. En 1420, Melun soutient un siège mémorable devant les Anglais et les Bourguignons. Malgré une résistance acharnée, la famine cause finalement la chute de la ville. La ville en tire d'ailleurs sa devise : Fides muris usque ad mures (en français : Fidèles aux murs jusqu'à manger des rats). Le département de Seine-et-Marne est formé le 4 mars 1790 par assemblage de parties de l'Île-de-France, de la Brie, de la Champagne et du Gâtinais. Melun devient sa préfecture.

La rue Saint-Aspais et le tramway de Melun, au tout début du XXe siècle

Les ponts sur la Seine sont reconstruits dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe[1].

En 1944 la ville est victime d'un bombardement de représailles allemand[2]. De nombreuses maisons sont détruites. L'église Saint-Aspais est très gravement endommagée : le clocher est incendié, la nef détruite, l'orgue soufflé. Deux autres ponts et une pénétrante ont ensuite été réalisés dans les années 1970 pour permettre une meilleure circulation dans la ville de Melun.

Entretiens

Le 25 juin 1960, deux émissaires du GPRA : Ahmed Boumendjel et Mohamed Seddik Ben Yahia viennent participer à des pré-négociations avec le gouvernement français afin de décider de l'avenir de l'Algérie. Après l'échec de celles-ci, ils repartent le 29 juin[3].

Héraldique

Blason ville fr Melun (SeineMarne).png
  • D'azur semé de fleurs de lis d'or, au château donjonné de trois tours d'argent maçonné de sable, brochant sur le tout.

Le blason de la ville fait référence à l'époque médiévale puisque le roi de France Robert II meurt à Melun en 1031.

Devise

  • Fida muris usque ad mures : Fidèles aux murs jusqu'aux rats (c’est-à-dire jusqu'à manger des rats).

Administration

Voir:Liste des maires de Melun.

Liste des maires successifs depuis 1790
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1791 Nicolas Chamblain    
1791 1792 Jean-André Chapelle    
1792 1793 Sébastien-André Tarbé des Sablons   Imprimeur
1793 1796 Louis-Nicolas Estancelin    
1796   Sébastien-André Tarbé des Sablons (2e fois)   Imprimeur
1796   Jacques Duverger    
1796   Alexandre-Augustin Roussel    
1796 1797 Nicolas Charbonneau    
1797   Guillaume-Fiacre Gilbert    
1797 1798 Nicolas Charbonneau (2e fois)    
1798   Nicolas Passeleu    
1798 1799 Germain-Simon Ligier    
1799 1800 Nicolas-Alexis Royer    
1800   Sébastien-André Tarbe    
1800 1814 Jean-Baptiste Charles Thierry    
1814 1815 Nicolas Passeleu    
1815 1824 Georges-Nicolas Chamblain    
1824 1831 Bernard de la Fortelle    
1831 1832 Georges-Nicolas Chamblain (2e fois)    
1832 1835 Alexandre Drouyn    
1835 1837 Adrien Joseph Delacourtie    
1837 1843 Bernard de la Fortelle    
1843 1848 Charles Clément    
1848 1851 Jean Baptiste Félix Poyez   Avoué
1851 1852 Pierre-Athanase Cocteau   Notaire
1852 1853 François Guillerand    
1853 1854 Nicolas Denis Riant   Inspecteur d’académie
1854 1856 Michel Jean Baptiste Desprez    
1856 1871 Jean Baptiste Félix Poyez (2e fois)    
1871   Jean Baptiste Michel Nivet    
1871 1874 Ernest Bancel    
1874 1875 Jean Baptiste Michel Nivet (2e fois)    
1875 1877 Ernest Bancel (2e fois)   Médecin
1877   Jean-Baptiste Félix Poyez (3e fois)    
1877 1878 Eymard    
1878 1879 Ernest Aubergé   Ancien juge
1879 1891 Ernest Bancel (3e fois)   Médecin
1891 1901 Marc-François Balandreau    
1901 1909 Villeneuve    
1909 1919 Eugène Delaroue    
1919 1924 Henri Cravoisier   Chef d’entreprise
1924 1944 Gabriel Houdart    
1944 1945 André Hervieu   Assureur
1945   Jacquin   Chef de division honoraire
de la préfecture de Melun
1945 1947 Maxime Verdeaux   Architecte départemental
1947 1955 Gaston Tunc   Ancien avoué
1955 1959 Maxime Galland   Avocat
1959 1971 Jean Petit   Parfumeur
1971 mars 1983 Marc Jacquet UDR Chef d’entreprise
Ministre des Transports
mars 1983 mars 1989 Jean Malpel RPR Avocat
mars 1989 août 2002[4] Jacques Marinelli RPR Président de sociétés
Ancien coureur cycliste
4 septembre 2002 en cours Gérard Millet UMP Professeur honoraire de physique-chimie
Ancien député de Seine-et-Marne
Ancien proviseur-adjoint du lycée Jacques Amyot

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[5] et INSEE[6])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
5 500 6 111 6 818 6 992 6 622 6 846 8 950 9 151 10 395
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
10 312 11 170 11 408 11 130 11 241 12 145 12 564 12 792 13 641
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
13 059 13 908 14 861 14 657 15 928 16 356 17 499 17 573 20 219
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008  
26 873 34 518 37 712 35 005 35 319 35 695 37 663[7] 38 938  

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Économie

La ville produit le brie de Melun, un fromage proche du brie de Meaux mais plus petit et plus corsé.

L'École des officiers de la gendarmerie nationale est implantée à Melun depuis 1945.

L' Université Paris II Panthéon-Assas y dispose d'une antenne préparant aux premiers cycles de droit, de sciences économiques et d'AES (île Saint-Étienne). Ce centre universitaire s'est notamment distingué par une première mondiale : la création de 3 diplômes pour les détectives et enquêteurs privés.

La ville possède un site de la Chambre de commerce et d'industrie de Seine-et-Marne.

Melun abrite une prison pour longues peines (la « centrale » sur l'île Saint-Étienne) devenue un centre de détention et une maison d'arrêt. Sa fermeture a été actée pour 2016 ou 2017. L'aménagement de cette partie de l'île Saint-Etienne, laissée libre par le départ de la prison, est à l'étude[réf. nécessaire].

Quartiers, monuments et lieux touristiques

Les quartiers de Melun

Île Saint-Étienne

L’île Saint Etienne.
La prison de Melun sur l'île Saint Etienne.
  • Collégiale Notre-Dame de Melun : rue de la Courtille. Fondée au XIe siècle.
  • La prison de Melun dont les murs enserrent la collégiale Notre-Dame et qui occupe la pointe amont de l'île. Elle a la particularité de disposer sur ses murs d'une plaque commémorative y indiquant l'internement de résistants jusqu'en 1945, un an après la libération de la ville.
  • Prieuré Saint-Sauveur : rue Saint-Étienne. Fondé au XIe siècle.
  • Four gallo-romain : square Notre-Dame. En terre réfractaire. Date : Ie ou IIe siècle. Une fouille opérée après la destruction du manège de cavalerie en 1974 a mis au jour des traces d’habitat d’époque gallo-romaine ainsi que ce four, installé ensuite près de la collégiale Notre-Dame.
  • Jardin botanique : situé sur la pointe Ouest de l’île Saint-Étienne. Don du pharmacien et docteur Alexandre-Victor Roussel, né en 1795, le jardin a subi les bombardements de 1944 et la tempête de 1999.
  • Ancienne poste : place Praslin. En brique (façade classée), construit en 1929, le bâtiment devient une annexe de l'Université Paris II Panthéon-Assas, inauguré le 29 septembre 2007 en tant que site Emmanuel Fréteau de Saint-Just.
  • Le musée municipal.
  • L'Astrolabe, Médiathèque et Archives : rue du château. Inaugurée en juin 2004.
  • Poterne saint Sauveur : rue saint-Sauveur. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, il était possible de voyager par le fleuve. Les voyageurs débarquaient à cette poterne puis se rendaient à la chapelle des coches, dans le prieuré Saint-Sauveur, pour remercier Dieu d’avoir fait bon voyage.

Quartier Saint-Aspais

Rue du Miroir, quartier Saint-Aspais.
  • Église Saint-Aspais : en pierre. Construite dans la première moitié du XVIe siècle dans le style gothique flamboyant selon les plans de l'architecte parisien Jehan de Félin (architecte de la Tour Saint-Jacques à Paris).
  • Porches : rue du Presbytère. En pierre. Cette rue comporte d’anciennes maisons.
  • Maison datant du Moyen Âge : rues du Presbytère et au Lin. Maisons en pierre située dans ce qui fut le quartier le plus pauvre de la commune.
  • Porte de l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques : rue Carnot et rue Saint-Jacques. En pierre et datant probablement du XVe siècle. L’un des rares vestiges d’un hospice dont l’existence est attestée en 999. Au XIVe siècle, il n’accueille plus que quatre malades. De faux malades tentent de s’y faire admettre, créant un certain désordre. Les femmes présentes dans le bâtiment sont, à partir de 1508, admises à l’hôtel-Dieu Saint-Nicolas. Au cours de la Révolution les malades sont transférés au couvent des Récollets transformé en hôpital communal, ainsi que les femmes malades de Saint-Nicolas.
  • Coin Musard : rues Saint-Aspais et Paul Doumer. En béton.
  • Vestiges de la porte Saint-Jean : place Saint-Jean. En pierre. Il s’agit de deux pilastres en grès datant de la fin du XVIe siècle, encastrés dans un mur plus récent.
  • Fontaine Saint-Jean : place Saint-Jean. En fonte. Datée de 1864, cette œuvre est due au sculpteur Jean-Baptiste Klagmann. Elle comporte deux vasques superposées, séparées par trois statues symbolisant la Seine, la Marne et l’Yonne qui sont les plus importants fleuves et rivières de Seine-et-Marne
  • Hôtel de ville : rue Paul Doumer. En pierre et brique. Le site était occupé par l’hôtel des Cens, habité par les bénédictines de Trainel de 1629 à 1652. Construction de l’hôtel de ville de 1847 à 1848.
  • Monument à Gabriel Leroy : jardins de l’hôtel de ville. Sculpture en pierre d’Émile Gaulard en hommage à un historien. Le buste en bronze qui l’ornait depuis sa construction en 1909 fut fondu par les Allemands en 1943.
  • Caisse d’épargne : rue du Miroir. En pierre, construite en 1889 par les architectes Haran et Prony, à l’emplacement de l’ancien hôtel du chapeau rouge.
  • Ancienne sous-préfecture : place de la porte de Paris. Construit en brique vers 1890, cet immeuble est d’abord la propriété du brasseur Barthel, fondateur en 1850 de ce qui sera la brasserie Grüber. La Société d’Assurances Mutuelles de Seine-et-Marne le rachète en 1903, puis y installe ses bureaux. Il servira ensuite de sous-préfecture et de direction départementale de l’agriculture. Il abrite actuellement des services annexes du Conseil général de Seine-et-Marne et un restaurant administratif.
  • Imprimerie Legrand & fils : rue Bancel. Cette imprimerie est vendue les années 1890 par E. Drosne à Émile Legrand, imprimeur et éditeur. Ses deux fils, puis sa petite-fille, reprennent l’affaire. Aujourd'hui démolie.
  • Maison d’enfance de Jacques Amyot : rue Saint-Aspais. La plaque commémorative en bronze est incrustée dans le mur le 22 novembre 1913.
  • Monument aux morts : quai Maréchal-Foch. En pierre de Meuse. Érigé en 1923 par le sculpteur Jean-René Carrière, le monument est inauguré le 7 juin 1925, en présence du maréchal Foch.

Quartier Saint-Liesne

Ancien couvent des Récollets, à Melun.
  • Ancien couvent des Récollets : les Récollets obtiennent le droit de s’établir sur des terres données par le marquis de Rostaing dès 1606. Le roi donne l'autorisation de reconstruire leur couvent en 1616. Leur installation inquiète tout d'abord la population car la ville de Melun possédait alors de nombreux couvents. Pour rassurer la population, l’archevêque de Sens limite leur nombre à huit en 1660. La foudre provoque un incendie qui détruit le couvent en 1760. L’église est bénie en 1763. En 1793, les bâtiments accueillent les malades des hôtels-Dieu Saint-Jacques et Saint-Nicolas, qui sont supprimés. Le couvent est transformé en hospice, puis en hôpital mixte jusqu’en 1940, date à partir de laquelle seule sa fonction d’hospice perdure. En 1980, il est fermé pour raison de sécurité.
  • Pont Saint-Liesne : sur l’Almont. En pierre. Ce pont est reconstruit en 1841 en présence du duc d’Aumale dont il prend le nom. Rebaptisé pont Saint-Liesne en 1848.
  • Lavoir de la fontaine Saint-Liesne : rue de la fontaine Saint-Liesne. En pierre et en ciment. La fontaine Saint-Liesne déversait une eau réputée miraculeuse, ce qui lui valut d’être un lieu de pèlerinage jusqu’au XVIIIe siècle. Charles de Rostaing en accorde la possession au monastère des Récollets.

Quartier Saint-Barthélemy

  • Croix des Vaux-Rondins : avenue du 31e régiment d’infanterie et avenue du Général-Patton. En pierre et en fer. Les reliques de Saint Liesne furent cachées par les moines de l’abbaye de Saint-Père durant les invasions normandes, au IXe siècle. En 1322, des lépreux auraient remarqué une forte lumière qui brillait depuis plusieurs nuits. En creusant le sol, les Bénédictins auraient découvert plusieurs châsses, dont certaines contenaient les restes de Saint Aspais et de Saint Liesne. Ce récit est purement légendaire. La croix aurait été installée sur le lieu de la découverte. Abattue en 1793, elle est rétablie par les fidèles sous la Restauration.

Quartier Saint-Ambroise

La cité administrative
  • Cité administrative : boulevard Chamblain. Construite en béton de 1961 à 1965. Cette cité abrite les services de l'État en Seine-et-Marne, trop à l’étroit à la préfecture. La barre fut construite en premier, la tour fut ensuite bâtie.
  • Pont de chemin de fer : construit en 1849, dans le cadre de la construction d’une ligne ferroviaire reliant Melun à Montereau. La ligne Montereau-Corbeil ouverte en 1897 passe par Melun.
  • Gare : place Gallieni. Ce bâtiment en pierre et en béton date du milieu du XIXe siècle. Elle fut agrandie et modernisée depuis lors.
  • Monument aux morts de 1870 : boulevard Chamblain et avenue Thiers. En pierre et en bronze. Inauguration le 2 juin 1901.
  • Statue de Jeanne d’Arc : place Chapu. En marbre. Copie de l’œuvre d’Henri Chapu intitulée Jeanne d’Arc écoutant ses voix, parue au Salon des artistes français en 1870. Cette copie est inaugurée le 11 mai 1930.
  • Tribunal de Grande Instance : construit en 2000 par Jean Nouvel. En métal et en verre. Ce bâtiment a été construit dans le cadre de la zone d'aménagement concerté, sur le site de l'ancienne Brasserie Grüber.

Quartier Schuman

Ce quartier se situe au nord-ouest de Melun. Il est limitrophe des communes du Mée-sur-Seine et de Cesson. Il était autrefois nommé "Marché-Marais", les deux termes faisant référence à la présence de marais sur le Champ de Foire à l'époque médiévale et moderne. En 1989, le conseil municipal décide de renommer ce quartier du nom d'un des pères de l'Europe, Robert Schuman.

Dans ce quartier, nous trouvons :

  • la caserne de la gendarmerie mobile (construite en 1964)
  • la caserne des pompiers (construite en 1973)
  • le groupe scolaire Jean Bonis (du nom de l'ancien premier adjoint au maire, décédé en 1989)
  • le collège public Frédéric Chopin
  • une zone commerciale, toujours appelée "le Champ de Foire". Face à celle-ci, sur la butte de Beauregard, doit se construire dans quelques années le nouvel hôpital.

Dans les autres quartiers

  • Collège Jacques Amyot : rue du général de Gaulle. En pierre et en brique. Le site était auparavant occupé par le couvent des Capucins, fondé en 1606 avec l’autorisation d’Henri IV, puis vendu à un particulier en 1791. Le bâtiment actuel est construit en 1885 et accueille un collège.
  • Tribunal administratif : rue du général de Gaulle. En pierre et en brique. À l’origine, il s’agit d’un couvent fondé en 1406, puis, brûlé en 1420, il est reconstruit sous François Ier. Le couvent est à nouveau incendié par les ligueurs durant le siège de la ville par Henri IV. Le couvent est reconstruit au cours du règne de Louis XIII. Une nouvelle chapelle est bâtie en 1735. Le couvent devient bien national sous la Révolution, puis le palais de justice s’y installe en 1816. Le couvent est transformé en 1876, l’église devient théâtre municipal puis centre culturel. Siège des tribunaux administratifs, civils et pénaux jusqu'en 1999, il n'abrite plus depuis que le tribunal administratif.
  • Ferme de Montaigu : en pierre. Le domaine actuellement exploité date du XVIIe siècle. Le mur d’enceinte date de cette époque.
  • Grand ensemble : En 1957, l’Office départemental de HLM de Seine-et-Marne prévoit la construction d’un ensemble de 1 140 logements et d’une école sur le site de Montaigu, au nord de Melun. L’opération est pilotée par Louis Arretche, architecte chef de groupe. Elle est menée par le BECIB : Bureau d’étude coordination industrialisation du bâtiment (Paris, 28 rue Boissy d' Anglars). Un plan de masse provisoire, daté du 11 mars 1957, prévoit les grandes lignes de l’aménagement. Dès 1957-1958, 200 logements LOGECO, répartis en cinq barres de trois étages, sont construits avenue Saint-Exupéry par l’Office départemental des HLM, sur les plans de l’architecte melunais Maxime Verdeaux. Puis, en 1959-1961, sont exécutés 208 logements EMO (économie de main d’œuvre) square de Lorient, sur les plans de Louis Arretche, auquel est associé R. Karasinski. Il s’agit de deux barres en L de neuf étages, construites à partir de panneaux de béton armé préfabriqués sur le chantier, de 3,60 m de largeur et de la hauteur d’un étage. Ce procédé permet de réaliser les 208 logements en treize mois seulement. En 1961-1964 est construite l’« unité résidentielle de Montaigu » (787 logements HLM de type D, répartis sur onze barres). En 1963-1964, sont élevées deux tours de 14 étages comportant respectivement 112 et 113 logements HLM, destinés aux rapatriés d’Algérie : la « tour de Lorient » et la « tour Péguy ». L’ensemble Montaigu est complété, au sud, par deux barres de 56 logements HLM dits « rue Sommier de Barante », pour lesquelles un permis de construire est délivré le 5 décembre 1962 : les travaux sont réalisés par Hanny, sous la direction d’Arretche, pour environ 2,4 millions de francs. En 1966, les 56 logements de la rue Sommier de Barante sont en fin de travaux, 11 étant destiné à des fonctionnaires. Par ailleurs, cet ensemble de logements est doté d'un groupe scolaire construit par Jouven et Phélouzat. Cette opération constitue le plus vaste secteur aménagé sur le plateau nord de Melun dans les années 1960. Une partie des immeubles a fait l’objet d’importants travaux de réhabilitation. Des quartiers nord de Melun, réalisés par Louis Arretche, * ZUP du quartier de l'Almont : construite de 1962 à 1976, par l'architecte-urbaniste Léon Bazin, comprenant des barres et tours, de type grand ensemble, ainsi que des équipements publics (écoles, collège, centre commercial, etc.), avec un total de 3 129 logements.

Projets

Plusieurs projets de réaménagements sont en cours d'étude voire de validation[réf. nécessaire]. Le quartier de la gare devrait être ainsi complètement réaménagé, une partie des terrains du Sernam vont servir à la création d'une nouvelle gare routière, l'actuelle étant considérée comme dangereuse pour les piétons. Le bâtiment de la gare devrait subir également des modifications surtout au niveau du hall pour l'agrandir, l'actuel étant jugé trop étroit. Ceci devant être géré par Réseau Ferré de France[8]. Enfin, un complexe hôtelier et un centre d'affaires complèteront ces réaménagements qui devraient développer l'économie du quartier et créer de l'emploi.

Autre projet, cette fois au niveau de la santé, le rapprochement des centres hospitaliers du département verrait une collaboration plus étroite et plus forte entre les hôpitaux de Melun et d'Evry"[9]. Un nouvel hôpital regroupant l'actuel hôpital de Melun et les 3 cliniques de la ville devrait ouvrir en 2016. Celui-ci sera construit au nord de la ville sur la butte de Beauregard[10].

Dans l'art

XVe siècle

Jean Fouquet 006.jpg Fouquet Madonna.jpg

Diptyque de Melun
À gauche : Étienne Chevalier présenté par saint Étienne - Gemäldegalerie, Berlin.
À droite : La Vierge et l'Enfant entourés d'anges - Musée royal des Beaux-Arts, Anvers.

XIXe siècle

Le pont de Maincy, par Paul Cézanne
Le pont de Maincy, par Paul Cézanne
  • Victor de Grailly, Vue de Melun depuis le chemin de Vaux, entre 1824 et 1868, musée municipal de Melun[13]
Henri Rouart - La terrasse au bord de la Seine à Melun

XXe siècle

  • Jack Chambrin, Vieilles maisons à Melun, passage Lebarbier, musée municipal de Melun.

Transports publics

Gare de Melun : (RER) (D), Transilien Ligne R du Transilien (Paris Gare de Lyon (27 minutes en direct) vers Montereau et Montargis), Intercités, TER Bourgogne, TGV (Marseille-Saint-Charles en 4h22).

Transport routier : MELIBUS (lointain successeur du tramway de Melun), pour les dessertes locales, Seine et Marne express 1 18 34 46 47 et Citalien pour les lignes extra urbaines.

Personnalités

Enseignement

Devant du lycée Jacques Amyot

La commune compte seize écoles maternelles, quinze écoles élémentaires, six collèges dont deux privés, quatre lycées dont un privé, un institut de droit et d’économie, et enfin quatre antennes universitaires.

Sports

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La ville possède d’importantes infrastructures sportives. Le complexe sportif, situé dans le quartier Saint Ambroise, comprend une piscine, le stade municipal, et les locaux du cercle nautique. Il y a également deux autres stades, P. Fisher et Robert Schuman. Sept gymnases sont répartis à travers la ville. De nombreux sports sont pratiqués : football, rugby à XV, tennis, volley-ball, basket-ball, natation, haltérophilie ainsi que de nombreux sports de combat tel que la boxe française, la boxe anglaise, la lutte libre, la lutte gréco-romaine et même le sambo. Les plans d'eaux permettent les pratiques de la voile et des joutes nautiques. Deux grands joueurs sont sortis de l'équipe de football de Melun (Lilian Thuram et Claude Makelele).

L’Union sportive de Melun gère les activités sportives de la commune. Cette association est créée le 5 juillet 1921. Certaines activités étaient pratiquées depuis longtemps : la Melunaise de Gymnastique date de 1885, le Rugby Sporting Université Club Melunais est fondé en 1890. En 2004 l’USM comptait 4489 adhérents.

Le Cercle des Nageurs de Melun Val-de-Seine a un temps servi de vitrine sportive à la commune. L’entraîneur Philippe Lucas y a obtenu d’excellents résultats, avec notamment les nageurs et nageuses Julia Reggiany (sélectionnée aux Jeux olympiques de 1992), Nadège Cliton (sélectionnée aux Jeux olympiques de 1996), David Abrard (sélectionné aux Jeux olympiques de 1996), Laure Manaudou, suite à ses résultats aux Jeux olympiques de 2004, Esther Baron, championne d'Europe du 200 mètres dos 2006 et Sarah Bey (sélectionnée aux championnats d'Europe 2006). Suite à un différend entre Lucas et la Communauté d'agglomération Melun Val de Seine au sujet de la gestion des finances du club, l’entraîneur part pour le club du Canet avec ses nageuses.

Autre club important, celui de La Rochette volley (anciennement Melun Val de Seine La Rochette volley-ball), qui évoluait en Ligue A, la division la plus élevée du volley-ball féminin français. Le club, exclusivement féminin, était originaire de la commune limitrophe de La Rochette, mais bénéficiait du soutien de Melun et de la Communauté d'agglomération Melun Val de Seine jusqu'à la fin de la saison 2008-2009. Suite à ce désengagement et faute d'avoir trouvé un sponsor pour compléter son budget, le club a déposé le bilan en octobre 2009. Il a obtenu deux titres de champion de France de Nationale 1B (2e division) en 1996 et 1998. Lors de la saison 2005-2006 il termina deuxième de la saison régulière, mais échoua en demi-finale de la phase finale. Une autre équipe évoluait en Nationale 3 féminines.

Cercle d'escrime de Melun.jpg

Le Cercle d'escrime Melun Val de Seine,créé en 2002 est issu de la fusion entre le Cercle d'Escrime de Melun, créé par Ernest Revenu dans le cadre de l'École des Officiers de la Gendarmerie Nationale et l'ESD Dammarie-les-Lys, créé en 1964 par Jacky Courtillat. Le club dispose d’un beau palmarès : 15 médailles olympiques dont 3 en or, 30 médailles aux championnats du monde, dont 10 en or, 5 victoires en coupe d'Europe des clubs champions et 4 finales perdues dans cette épreuve continentale, 16 titres de champions de France par équipe et 12 titres de champions de France individuels. Il compte plus de 300 licenciés.

Le Tennis Club de Melun compte 465 membres.

Melun aviron.gif

Le Cercle Nautique de Melun (aviron) fondé en 1912, compte 341 licenciés, et a obtenu, la 3e place du championnat de France de la finale A de Quatre de pointe sans barreur senior homme, la 5e place du championnat de France de Quatre de pointe sans barreur senior homme. Au classement général français 2006, il est 38e sur 248 clubs. En 2007 Jean-David Bernard devient vice-champion du monde en Quatre de couple homme au Championnats du monde de Munich avec pour objectif une qualification pour les Jeux olympiques de Pékin et une médaille. En 2008 le Quatre barré senior homme devient champion de France à Mantes-la-Jolie avec à son bord Jean-David Bernard, Romain Lecuyer, Lilian Dumas, Cyril Robiteau et la barreuse Anne-Cécile Clemendot. Le Deux de couple poids légers senior dames termine les championnats avec une belle médaille de bronze.

Le Rugby Melun-Combs-Savigny 77, club de rugby à XV de la ville, évolue en Fédérale 3. Comptant 408 membres, il gère des écoles de rugby à Melun et dans des villes proches de Combs-la-Ville et de Savigny-le-Temple.

Lieux de cultes

Culte catholique

La ville dispose de quatre églises où se pratique le culte catholique :

  • Immaculée-Conception,
  • Saint-Aspais,
  • Saint-François,
  • Collégiale Notre-Dame.

Culte protestant

Les chrétiens protestants ont trois lieux de culte à leur disposition :

  • l'église réformée de Melun, Provins, Sénart et environs,
  • le centre évangélique Le Rocher,
  • l’église évangélique de Pentecôte Assemblée de Dieu,
  • l'église kibanguiste.

Autres cultes

Les Juifs melunais disposent d'une synagogue. Les musulmans de Melun peuvent pratiquer leur culte à la mosquée El Nour. L’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours dispose d'un lieu de culte, la paroisse de Melun

Dans la culture populaire

Melun a été et continue d'être la cible des humoristes, de Fernand Raynaud jusqu'à aujourd'hui[16]. Le bagne de Melun est cité dans Splendeurs et misères des courtisanes, (1847), comme aussi déshonorant que celui de Poissy « Aujourd'hui la Conciergerie, à peine suffisante pour les accusés, ne reçoit plus ni prévenus ni détenus, excepté dans de rares occasions(...). Par exception, la magistrature y souffre les coupables de la haute société qui, déjà suffisamment déshonorés par un arrêt de cour d'assises, seraient punis au-delà des bornes, s'ils subissaient leur peine à Melun ou à Poissy[17]. »

Vie militaire

Unités militaires tenant ou ayant tenu garnison à Melun :

Jumelages

Galerie de photos

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Annexes

Articles connexes

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Liens externes

Bibliographie

  • Judith Forstel, Melun, une île, une ville. Patrimoine urbain de l'antiquité à nos jours, Association pour le patrimoine d'Île-de-France, coll. Cahiers du patrimoine, 2006, 272 p.
  • Collectif, Art et architecture à Melun au Moyen-Âge, Actes du colloque d’histoire de l’art et d’archéologie tenu à Melun les 28 et 29 novembre 1998, Picard, 2000.
  • Yves Gallet, "La postérité du chœur de Notre-Dame de Melun", in Monuments et sites de Seine-et-Marne, 1997, n°28, p. 4-20.
  • Elizabeth et Yannick Mollier, "La brasserie Grüber", in Les Samedis de l’Histoire, les oubliés, notre patrimoine redécouvert, Dammarie-les-Lys, Comité des Archives et du Patrimoine de Seine-et-Marne, 1998, p. 38-42.
  • Jacqueline et Henri Clayette, Melun pas à pas, 1890-1913, éditions Amatteis, rééd. 1980.
  • André Barrault, L’Église Saint Aspais de melun, Meaux, édition Moussay, Gruot et Bonne, 1964.
  • Fernand Bridoux, Melun, ville royale, Melun, Syndicat d’initiative de Melun, 1971.
  • Noël Chapuis, Petit guide pour visiter Saint-Aspais, 1990.
  • Jacqueline et Henri Clayette, La collégiale Notre Dame, Melun, Legrand et fils, 1986.
  • Jacqueline Cottard, Le prieuré Saint-Sauveur de Melun, GRAM, 1983.
  • Yves Gallet, Notre Dame de Melun, Melun, Gaspard et fils, 1987.
  • Gabriel Leroy, Histoire de Melun, Melun, Gaspard et fils, 1887.
  • Gabriel Leroy, Le vieux Melun, Melun, Albert Huguenin, 1904.
  • Collectif, Melun au temps de Rome, catalogue de l’exposition de Melun, Melun, Ville de Melun, 1991.
  • Collectif, Melun de A à Z, Melun, Ville de Melun, 1981.
  • Daniel Mordant, Saint Père de Melun, Melun, Conseil général de Seine-et-Marne, 2000.
  • René Charles Plancke, Melun à la Belle époque, Melun Amatteis, 1992.
  • Théron, Les Récollets, le couvent et l’hospice, 1995.
  • Collectif, Le patrimoine des communes de Seine-et-Marne, Paris, Flohic, 2000, p. 858-894.
  • J.-A. Dulaure, Adolphe Joanne et A. Martin, Melun et son histoire, Les Éditions du Bastion, 1838
  • René Housson, Histoire du tramway sud de Seine-et-Marne : Melun - Barbizon - Milly, Amatteis, 1985 (ISBN 2-86849-017-4) 

Notes et références

  1. Pont sur la Seine à Melun, par Eustache de Saint-Far sur la base Joconde
  2. La Seine-et-Marne 1939-1945, Tome III, R.C. Plancke, éditions Amatteis, 1985, pp.21-24
  3. Encyclopédie 1830-1962 de l'Afrique du Nord
  4. invalidé et déclaré inéligible pour un an par le Conseil d'État le 29 juillet 2002
  5. http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
  6. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  7. Recensement de 2006 des communes de Seine-et-Marne
  8. Compte rendu du conseil communautaire de Melun Val de Seine du 24 novembre 2008
  9. Compte rendu du conseil communautaire de Melun Val de Seine du 19/01/2009
  10. Magazine de Melun Val de Seine mai/juin2009
  11. Voir la photographie de l'oeuvre sur le site de la Réunion des musées nationaux.
  12. Voir la fiche sur le site du musée d'Orsay.
  13. Voir la fiche sur la base numérique du patrimoine de Melun et sur la base Mistral.
  14. Voir la photographie de l'œuvre sur le site de la Réunion des musées nationaux. Sur Henri Rouart, voir l'article Stanislas-Henri Rouart.
  15. Site de l'Assemblée nationale
  16. Melun, cible des humoristes. Consulté le 31 décembre 2007
  17. Honoré de Balzac, édition dite du Furne, vol.12, troisième partie, p.13-14



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