- Ajaccio
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Pour le vin, voir ajaccio (AOC).
Ajaccio
Le port d'Ajaccio.
Détail
DétailAdministration Pays France Région Corse (préfecture) Département Corse-du-Sud (préfecture) Arrondissement Ajaccio (chef-lieu) Canton Chef-lieu de sept cantons Code commune 2A004 Code postal 20000 Maire
Mandat en coursSimon Renucci (CSD)
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays Ajaccien Site web http://www.ajaccio.fr/ Démographie Population 65 153 hab. (2008) Densité 794 hab./km² Gentilé Ajacciens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 787 m Superficie 82,03 km2 Ajaccio (Aiacciu en langue corse) est une commune française, préfecture du département de la Corse-du-Sud et de la collectivité territoriale de Corse.
Les habitants d'Ajaccio sont appelés les Ajacciens (« Aiaccini » en langue corse).
Ajaccio est notamment connue pour être la première ville française libérée, par les Patriotes Corses et avec l'aide de soldats italiens le 9 septembre 1943.
Sommaire
Géographie
Site
La ville se situe dans la partie sud de la Corse, bordée par la mer Méditerranée. Elle possède une position avantageuse par rapport au reste de l'île. Elle est implantée en position d'abri sur la côte occidentale de l'île. La commune en elle-même s'étend sur la rive nord du golfe, entre la Gravona et la pointe de la Parata, incluant les îles Sanguinaires. De nombreuses plages et criques bordent son territoire dont la partie ouest est particulièrement accidentée (point culminant : 790 mètres).
Urbanisme
Si la commune d'Ajaccio a une vaste superficie (82,03 km2), seule une petite partie est urbanisée. De ce fait, l'unité urbaine d'Ajaccio se localise dans l'est de la commune, sur une étroite bande littorale formant un arc de cercle très densément peuplé. Le reste du territoire communal est naturel, avec un habitat peu important et assez diffus. La périurbanisation se développe au nord et à l'est de l'agglomération.
Le noyau urbain originel, à proximité de l'ancienne plaine marécageuse des Cannes, s'est effacé au profit de la ville génoise, articulée à proximité de la Punta della Lechia. Celle-ci a subi divers aménagements, notamment sous Napoléon, qui est à l'origine des deux grandes artères structurantes actuelles (Cours Napoléon orienté nord-sud, Cours Grandval dans le sens est-ouest).
Mais Ajaccio a connu un véritable boom démographique dans les années 1960, ce qui explique que 85 % des logements sont postérieurs à 1949[1]. Cela se ressent dans l'urbanisme de la ville, très marqué par les grands ensembles de barres et de tours en béton, en particulier sur les hauteurs (Jardins de l'Empereur) et dans le nord de la ville (front de mer, Les Cannes, Les Salines) entre autres. Une dichotomie apparaît dans le paysage, entre la ville ancienne et d'imposants immeubles modernes. Ajaccio donne ainsi l'image d'une ville construite sur deux niveaux différents.
La Communauté d'Agglomération du Pays Ajaccien (CAPA)
Des origines…
La Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien est née d’une volonté politique forte formalisée autour d’orientations stratégiques claires et précises ;renforcer l’identité commune entre mer et montagne, libérer les forces vives du territoire pour s’engager dans les voies de la modernité maintenir et développer les solidarités territoriales et sociales pour venir en aide aux plus fragiles, célébrer les atouts et le potentiel d’un Pays riche d’histoire et de culture, pour renforcer sa notoriété spontanée écrire le présent sans oublier notre passé, et en pensant toujours à rendre meilleur et possible le futur des générations à venir, Les lois fondatrices de l’intercommunalité à fiscalité propre :
Crée par la loi du 12 juillet 1999 sur le renforcement de l’intercommunalité diteloi Chevènement, la communauté d’agglomération est un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre, c’est-à-dire qu’il prélève un impôt.La Communauté d’agglomération a pour objectifs d’associer les communes au sein d’un espace de solidarité pour développer les aires urbaines et de développer la solidarité financière par la mise en commun des produits de la taxe professionnelle prélevée auprès des entreprises. L’action de la communauté d’agglomération s’inscrit également dans les directives de deux autres testes fondateurs de l’aménagement du territoire ; la loi sur la solidarité et le renouvellement urbain dite loi Gayssot du 13/12/2000, et la loi d’orientation et d’aménagement durable du territoire dite loi Voynet du 25/06/1999
…à la création effective
De juin à décembre 2001, le marathon de la concertation Les élus municipaux du Pays Ajaccien ont engagé un véritable marathon politique. En moins de sept mois, plus de 30 réunions sont organisées avec la participation notamment des cabinets Klopfer et Durand. Ces mois de débats, d’échanges d’idées, de collecte d’information, d’élaboration de synthèse, renforcent la conviction des élus et leur volonté de construire un niveau d’administration politique du territoire capable avec les autres collectivités dont les Communes, le Département et la Région de construire l’avenir du territoire avec la « qualité de vie » comme ligne directrice. 15 décembre 2001, l’arrêté de création du Préfet La Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien (CAPA) constituée par un arrêté du Préfet en se compose des dix communes suivantes: Afa, Ajaccio, Alata, Appietto, Cuttoli Corticchiato, Peri, Sarrola Carcopino, Tavaco, Valle di Mezzana et Villanova. Elle compte 65 000 habitants (INSEE 99) soit 54,8 % de la population du département de la Corse du Sud. 27 Mai 2004, la mise en place du conseil de développement Le Conseil de développement, constitué de 38 membres de la société civile, se met en place pour participer à la définition et aux choix des grandes orientations de la politique communautaire.
18 Novembre 2004 le projet de territoire Fruit d’une réflexion collective, Le projet de Territoire, présenté en séance publique, est adopté à l’unanimité par le Conseil Communautaire.
13 Janvier 2005 le contrat d’agglomération La signature du premier contrat d’agglomération 2005-2006 avec l’Etat et la Région permet à la communauté de s’inscrire dans une phase opérationnelle et concrète, pour permettre d’améliorer de façon continue la qualité du service public rendu à l’usager par la réalisation d’équipements structurants et la mise en œuvre de services à la population.
Climat
La ville possède un climat méditerranéen. L'ensoleillement moyen annuel est de 2 737 heures.
On note d'importantes variations climatiques locales, en particulier concernant l'exposition aux vents et les précipitations totales, selon que l'on se situe dans le centre urbain, près de l'aéroport ou des îles Sanguinaires. Les précipitations moyennes annuelles sont de 645,6 mm à la station de Campo dell'Oro, et de 523,9 mm à celle de la Parata, la troisième plus sèche de France métropolitaine[2]. La chaleur et la sécheresse de l'été sont quelque peu tempérées par la proximité de la mer Méditerranée, sauf lorsque souffle le sirocco. En automne et au printemps, de violents épisodes pluvio-orageux peuvent se produire. Les hivers sont doux et la neige assez rare. Ajaccio est la ville de France qui détient, sur la période de référence 1971-2000, le record du nombre d'orages, avec une moyenne de 39 jours d'orage par an[3].
Le 14 septembre 2009, la ville fut frappée par une tornade d'intensité F1 sur l'échelle de Fujita. Il n'y eut que peu de dégâts (notamment des panneaux publicitaires arrachés, des tuiles envolées, des voitures retournées et des vitres cassées) et aucune victime.
Données météorologiques d'Ajaccio de 1961 à 1990 (station d'Ajaccio-Campo dell'Oro)[4]. Relevé météorologique d'Ajaccio[5] mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température moyenne (°C) 8,6 9,0 10,1 12,4 15,7 19,1 21,9 22,1 19,9 16,7 12,6 9,6 14,8 Précipitations (mm) 73,8 69,7 58,1 52,0 40,2 19,0 11,0 19,9 43,6 87,0 95,9 75,5 645,6 Ce tableau est sujet à caution car il ne cite pas ses sources.Communes limitrophes
Héraldique
Le blason d'Ajaccio se blasonne ainsi : D'azur à une colonne sommée d'une couronne d'argent, accostée et supportée par deux lions affrontés d'or, le tout posé sur une terrasse de sinople.
En 1575, le Sénat de Gênes avait concédé à la cité d'Ajaccio des armoiries « d'azur » à la colonne d'argent surmontée des armes de Gênes, accostée de deux lévriers blancs.
Étymologie
Plusieurs hypothèses ont été émises quant à l'étymologie du nom Ajaccio ( Aiacciu en corse, Addiazzo sur les vieux documents). Parmi celles-ci, la plus prestigieuse prétend que la ville aurait été fondée par le héros grec légendaire Ajax qui lui aurait donné son nom. D'autres explications sont cependant bien plus réalistes. Par exemple, le nom Ajaccio pourrait être apparenté au toscan agghiacciu (enclos à brebis). Une autre explication, étayée par des sources byzantines voisines de l'an 600 nomment la ville Agiation, suggérant une origine grecque du mot, agathè pouvant signifier « bonne fortune » ou « bon mouillage » (racine également à l'origine du nom de la ville d'Agde).
Histoire
Antiquité
La ville n'est pas mentionnée par le géographe grec Ptolémée d'Alexandrie au IIe siècle après Jésus Christ, malgré la présence d'une localité nommée Ourkinion dans la Cinarca voisine. Or c'est vraisemblablement à cette époque que la ville d'Ajaccio connut son premier développement. En cette période de prospérité au sein du bassin méditerranéen (la pax romana), le besoin d'un véritable port à même d'accueillir de grands bâtiments à l'aval des différentes vallées qui aboutissent dans le golfe se fit probablement sentir (d'importantes découvertes archéologiques sous-marines récentes d'embarcations romaines tendent à le confirmer).
D'autres fouilles menées récemment ont permis la découverte d'importants vestiges paléochrétiens de nature à considérablement réévaluer à la hausse la taille de l'agglomération ajaccienne dans la deuxième partie de l'Antiquité et au début du Moyen Âge. La ville était en tous cas suffisamment notable pour être déjà le siège d'un diocèse, mentionné par le pape Grégoire le Grand en 591. La cité était alors située plus au nord que l'emplacement choisi plus tard par les génois, à l'emplacement des quartiers actuels de Castel Vecchio et Sainte-Lucie.
Epoque médiévale et génoise
Il est établi qu'à partir du VIIIe siècle la ville, à l'instar de la plupart des autres communautés côtières corses, déclina fortement et disparut presque complètement. Néanmoins, on sait qu'un château et une cathédrale étaient toujours en place en 1492 et que cette dernière ne fut démolie qu'en 1748.
À la fin du XVe siècle, les Génois désireux d'affirmer leur domination sur le sud de l'île décidèrent de rebâtir la ville d'Ajaccio. Plusieurs sites furent alors considérés : la Pointe de la Parata (non retenue car trop exposée aux vents), l'ancienne ville (considéré finalement comme insalubre à cause de la proximité de l'étang des Salines), enfin la Punta della Lechia sur laquelle le choix a été arrêté.
Les travaux débutèrent le 21 avril 1492. La ville se développa rapidement et devint la capitale administrative de la province de l'Au Delà Des Monts (plus ou moins l'actuelle Corse-du-Sud), Bastia demeurant la capitale de l'île entière.
D'abord une colonie peuplée exclusivement de Génois, la ville s'ouvre lentement aux Corses, même si pratiquement jusqu'à la conquête française, les Ajacciens légalement citoyens de Gênes, se distingueront très volontiers des paesani insulaires, ces derniers habitant principalement le Borgu, faubourg à l'extérieur des remparts de la cité (l'actuelle rue Fesch en était l'artère principale).
Époque française
Ajaccio fut occupée par les Français de 1553 à 1559, puis passa définitivement à la France en 1769 : après avoir vaincu l'armée royale à Borgo en octobre 1768, les patriotes de Pascal Paoli sont écrasés en mai 1769 à Ponte-Novu.
La ville fut faite par Napoléon Ier, qui en était originaire, la capitale de l'unique département de l'île au détriment de Bastia. C'est au cours des XIXe et XXe siècles qu'Ajaccio rattrapa son retard sur cette dernière et devint la ville la plus peuplée de l'île.
Au XIXe siècle, Ajaccio est une station d'hivernage très prisée de la haute société de l'époque, particulièrement anglaise, à l'instar de Monaco, Cannes, Nice. Une église anglicane fut même bâtie.
Le premier bagne pour enfants de France fut construit à Ajaccio en 1855 : la colonie horticole de Saint Antoine. C'était une colonie correctionnelle pour jeunes délinquants, (de 8 à 20 ans) établie en vertu de l'article 10 de la loi du 5 août 1850. Près de 1200 enfants venus de toute la France y séjournèrent jusqu'en 1866, date de sa fermeture. Cent soixante d'entre eux y périrent, victimes des conditions sanitaires déplorables, et de la malaria qui infestait les zones insalubres, qu'ils étaient chargés d'assainir[6].
Époque contemporaine
Article détaillé : L'exode des Russes blancs en Corse.Le 9 septembre 1943, Ajaccio se soulève massivement contre l'occupant nazi[7] et devient ainsi la première ville française libérée de la domination allemande. Le général de Gaulle se rend à Ajaccio le 8 octobre 1943, et déclare : "Nous devons sur le champ tirer la leçon de la page d'histoire que vient d'écrire la Corse française. La Corse a la fortune et l'honneur d'être le premier morceau libéré de la France; Ce qu'elle a fait éclater de ses sentiments et de sa volonté, à la lumière de sa libération, démontre que ce sont les sentiments et la volonté de la Nation tout entière".
Durant toute cette période, aucun juif n'a été exécuté ni déporté en Corse grâce à la protection accordée par ses habitants et son administration. Cette particularité permet aujourd'hui à la Corse de prétendre à devenir juste parmi les nations, titre qu'aucune région n'a encore eu (en France, la seule collectivité territoriale à avoir obtenu ce titre est la commune altoligérienne du Chambon-sur-Lignon). Le dossier est en 2010 en cours d'étude[8].
Depuis le milieu du XXe siècle, Ajaccio a connu un développement important. La cité impériale a connu un accroissement démographique et un étalement urbain considérable. Aujourd'hui capitale de la Corse et principale agglomération de l'île, elle cherche à s'affirmer comme une véritable métropole régionale[9].
Économie
La ville est, avec Bastia, le centre économique, commercial et administratif de la Corse. Son aire urbaine de près de 90 000 habitants s'étend sur part importante de la Corse-du-Sud, de part et d'autre du golfe d'Ajaccio et remontant la vallée de la Gravona. Son activité est avant tout orientée vers le tertiaire.
Tertiaire
Le secteur tertiaire représente de loin le principal pourvoyeur d'emplois de la ville. Ajaccio est un centre administratif, regroupant les services communaux, intercommunaux, départementaux, régionaux et préfectoraux.
C'est aussi un centre commercial, avec les rues commerçantes du centre-ville, les zones d'activités périphériques, dont celle de Mezzavia (hypermarché Géant Casino) et des Salines (hypermarché Carrefour).
Le tourisme constitue un des aspects vitaux de l'économie, articulé entre le tourisme balnéaire estival, le culturel, ainsi que la pêche. Un certain nombre d'hôtels, aux caractéristiques diverses, maillent le territoire communal.
Le palais des congrès d'Ajaccio a vocation à développer le tourisme d'affaires[9].
Ajaccio est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie d'Ajaccio et de la Corse-du-Sud. Elle gère le port de commerce d’Ajaccio, le port de commerce de Bonifacio, le port de commerce de Porto-Vecchio, le port de commerce de Propriano et le port de plaisance Tino Rossi. Elle gère aussi l'aéroport d'Ajaccio Napoléon Bonaparte[10], et l’aéroport de Figari Sud Corse ainsi que le palais des congrès et le Centre du Ricanto.
Industries
Le secteur secondaire est peu développé, mis à part l'aéronautique (Corse Composites Aéronautiques CCA), plus grosse entreprise de l'île avec 135 employés répartis sur deux sites[11]. Les sites de stockage GDF et d'Antargaz, dans le quartier du Vazzio, sont classés à risque Seveso.
Énergie
La Centrale EDF du Vazzio fournit une partie de la Corse en électricité. Le canal de la Gravona est chargé d'acheminer les eaux de consommation de la ville.
Transports
Circulation
La ville est accessible par la RN 194 depuis Bastia et par la RN 193 puis la RN 196 depuis Bonifacio.
Ces deux principaux axes, ainsi que les routes secondaires menant aux villages périurbains, relient Ajaccio par le nord, le site de la cité impériale formant un cul de sac obstrué par la mer au sud. Seuls le Cours Napoléon et le boulevard du Roi Jérôme permettent de traverser la ville.
Cela explique avec la forte densité urbaine les problèmes importants de circulation et de stationnement rencontrés, notamment aux heures de pointe et durant la saison touristique estivale. Une rocade de contournement traversant plusieurs quartiers est en voie d'achèvement.
Transports en commun
Les Transports en commun d'Ajaccio (TCA) offrent un service de 11 lignes urbaines, 1 ligne "citadine" pour des liaisons de proximité et 8 lignes périurbaines, dont la fréquence varie selon la fréquentation des lignes (intervalle de 30 minutes pour les plus importantes)[12].
- Ligne 1 : St Pierre de Cardo <> Vazzio <> Place De Gaulle
- Ligne 2 : Confina <> Les Crêtes
- Ligne 3 : Pietralba <> Place de Gaulle
- Ligne 4 : Budiccione <> Centre Hospitalier
- Ligne 5 : Parata <> Les Crêtes – Place de Gaulle
- Ligne 6 : Castelluccio <> Gare SNCF
- Ligne 7 : Loreto <> Empereur Maillot
- Ligne 8 : Aéroport <> Gare Routière
- Ligne 9 : Cathédrale <> Hôpital Miséricorde
- Ligne 10 : Quartier Aspreto <> Gare SNCF
- Ligne 11 : Stade Empereur <> Gare SNCF - Piscine Caneton
- Citadine C : Creste e Mare <> Giraglia <> Cacalovo
- Ligne 20 : Alata <> Abbatucci
- Ligne 21 : Appietto <> Abbatucci
- Ligne 22 : Afa <> Abbatucci (TAD)
- Ligne 23 : Sarrola-Carcopino / Valle-di-Mezzana <> Parc-relais de Mezzana
- Ligne 24 : Peri <> Parc-relais de Mezzana (TAD)
- Ligne 25 : Tavaco <> Parc-relais de Mezzana (TAD)
- Ligne 26 : Villanova <> Abbatucci (TAD)
- Ligne 27 : Cuttoli-Corticchiato <> Parc-relais de Mezzana
Un parc relais de 300 places a été construit à Mezzana sur la commune voisine de Sarrola Carcopino dans le but de promouvoir l'intermodalité entre les voitures et les transports en commun[13]. Il a été inauguré le 12 juillet 2010[14].
Par ailleurs la municipalité a évoqué l'introduction d'un tramway ou d'un tram-train entre la gare de Mezzana en zone périurbaine et la gare d'Ajaccio située dans le centre. La mise en place de navettes maritimes reliant le port et différents quartiers est aussi à l'étude.
Aéroport
La ville est desservie par un aéroport international, siège d'Air Corsica, compagnie aérienne corse. Il relie Ajaccio à un certain nombre de villes de France continentale (notamment Paris, Marseille, Nice et Brive), et d'Europe de par sa fonction touristique.
Port
Le port d'Ajaccio est relié au continent français de manière quasi-quotidienne (Marseille, Toulon, Nice). Des liaisons occasionnelles existent aussi vers l'Italie continentale (Livourne) et vers la Sardaigne, de même qu'un service saisonnier dessert Calvi et Propriano[15]. Les deux grandes compagnies de navigation assurant ces liaisons sont la SNCM et Corsica Ferries.
Ajaccio est devenu également une escale de croisière notable 2007 (418 086 passagers), de loin la première de Corse et la deuxième de France (derrière Marseille, mais devant Nice/Villefranche-sur-Mer et Cannes). L'objectif est à terme qu'Ajaccio devienne le premier port français pour les croisières mais également que la ville devienne une tête de pont pour les départs[15].
La fonction portuaire de la ville est aussi constituée par le commerce, la plaisance et la pêche artisanale (3 ports)[15].Chemins de fer
La gare d'Ajaccio, appartenant aux Chemins de fer de Corse, se situe près du port, Square Pierre Griffi, et permet de relier en train Corte, Bastia (durée : 3 h 25 min) et Calvi (par correspondance).
Deux arrêts facultatifs :
- l'Arrêt des Salines, au nord de la ville, dans le quartier du même nom
- l'Arrêt Campo dell'Oro, à proximité de l'aéroport
Administration
Historique
Ajaccio a été successivement :
- un chef-lieu de district du département de Corse, de 1790 à 1793;
- chef-lieu du département du Liamone, de 1793 à 1811;
- chef-lieu du département de Corse, de 1811 à 1975;
- chef-lieu de la région puis de la collectivité territoriale de Corse, depuis 1970, et du département de la Corse-du-Sud, depuis 1976.
Politique
La cité impériale resta (avec quelques interruptions) un bastion électoral bonapartiste jusqu'aux élections municipales de 2001. La municipalité sortante fut alors battue par une coalition de gauche dirigée par Simon Renucci, rassemblant sociaux-démocrates, communistes ainsi que Charles Napoléon, prétendant au trône impérial.
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mai 2001 Simon Renucci CSD Docteur mars 1994 mai 2001 Marc Marcangeli CCB Docteur novembre 1975 février 1994 Charles Ornano CCB Licencié en droit avril 1964 septembre 1975 Pascal Rossini CCB mars 1959 avril 1964 Antoine Serafini CCB mai 1953 mars 1959 François Maglioli CCB janvier 1949 mai 1953 Antoine Serafini CCB mai 1947 janvier 1949 Nicéphore Stephanopoli de Commene CCB mai 1945 1947 Arthur Giovonni PCF septembre 1943 mai 1945 Eugène Macchini CCB mai 1935 septembre 1943 Dominique Paoli CCB août 1934 mai 1935 Hyacinthe Campiglia CCB mai 1931 août 1934 François Coty CCB mai 1925 mai 1931 Dominique Paoli CCB mai 1919 mai 1925 Jérôme Peri Radical mai 1904 mai 1919 Dominique Pugliesi Conti CCB mai 1900 mai 1904 Pierre Bodoy CCB mai 1896 mai 1900 Joseph Pugliesi CCB mai 1893 mai 1896 Pierre Petreto CCB mai 1884 mai 1893 Joseph Pugliesi CCB décembre 1877 mai 1884 Nicolas Peraldi Republicain ? ? Louis Nyer novembre 1837 mai 1848 Paul François Peraldi 1832 1837 Cunéo d'Ornano mars 1826 fevrier 1832 Constantin Stephanopoli Toutes les données ne sont pas encore connues. Quartiers
10 quartiers sont comptabilisés par la municipalité[16].
- Cannes-Binda : quartier populaire du nord de la ville, constitué de grands ensembles, classé ZUS avec Les Salines, faisant l'objet d'une politique de rénovation urbaine
- Centre Ville : cœur touristique de la ville, constitué de ruelles commerçantes et de grandes artères de circulation
- Jardins de l'Empereur : cité classée ZUS sur les hauteurs de la ville, constituée de grands ensembles dominant le centre-ville
- Mezzavia : quartier du nord de la ville, marqué de plusieurs lotissements ainsi que des zones d'activités commerciales et économiques
- Octroi-Sainte Lucie : il constitue la partie nord du centre-ville, près du port et de la gare SNCF
- Pietralba : quartier populaire du nord-est de la ville, classé ZUS
- Résidence des Îles : quartier du sud de la ville près de la touristique route des Sanguinaires, dans un environnement de qualité
- Saint-Jean : ensemble d'immeubles abritant une population aux revenus modestes, à proximité du noyau urbain historique de la ville, classé ZUS
- Salines : quartier populaire du nord de la ville, constitué de grands ensembles, classé ZUS avec Les Cannes, faisant l'objet d'une politique de rénovation urbaine
- Vazzio : quartier du nord-est de la ville, à proximité de l'aéroport, de la centrale EDF et du stade François Coty
Intercommunalité
Ajaccio fait partie depuis décembre 2001 de la Communauté d'Agglomération du Pays Ajaccien (CAPA) avec neuf autres communes (Afa, Alata, Appietto, Cuttoli Corticchiato, Peri, Sarrola Carcopino, Tavaco, Valle di Mezzana et Villanova).
Cantons
Ajaccio est le chef-lieu de sept cantons :
Sécurité
Ajaccio est une ville relativement calme du point de vue de la petite délinquance, se classant en 2007 au 21e rang des agglomérations supérieures à 20 000 habitants les plus sûres, même si la ville possède un certain nombre de quartiers défavorisés[17].
Démographie
Le développement démographique d'Ajaccio est intervenu principalement entre 1945 et 1975, avec un doublement de la population de la ville. Cela s'explique dans les années 1950 par l'exode rural. À partir des années 1960, la ville voit l'installation de pieds-noirs, d'immigrés notamment d'origine maghrébine, et de français originaires du continent.
Logement
Ajaccio a toujours souffert d'un déficit chronique en offre de logements, dû à un manque d'espace, ce qui a profité aux communes périurbaines. Au cours des années 1960 et plus tard encore, le développement urbain s'est réalisé au gré des opportunités foncières sans réflexion préalable sur un choix d'aménagement urbain global et tranchant avec la qualité de la trame urbaine du centre ancien, reflet d'une époque et du souci de l'esthétique urbaine. Actuellement un effort est réalisé dans le renouvellement urbain du centre ancien et des quartiers d'habitat social.
Un développement important de l'offre de logements est possible dans le quartier du Vazzio, de Saint-Joseph ainsi que sur les hauteurs du quartier Pietralba qui sont situés à l'est de la ville.En outre, un développement urbain est également possible le long de la rocade exterieure au nord de la ville. Plus au sud, le long de la route des Sanguinaires, située entre mer et montagne, un développement de l'offre de logements existe sur les quelques parcelles encore disponibles et en particulier sur le secteur de Vignola qui envisage aussi d'accueillir des activités de hautes technologies et un centre de thalassothérapie. Enfin, pour répondre à l'attractivité de la ville et à la demande de logements qui en résulte, d'autres secteurs selon les dispositions du plan local d'urbanisme (PLU) en cours d'élaboration pourraient s'ouvrir à l'urbanisation tout en privilégiant la densité urbaine plutôt que l'étalement urbain contraire au développement durable.
Une zone d'aménagement concerté (ZAC) dont les contours restent à préciser est aussi prévue en plein coeur du quartier des Salines et les terrains dits de la gare-amirauté en continuité du centre-ville ont vocation à devenir à plus long terme, après les études d'un aménagement urbain adéquat, un nouveau quartier, emblème du renouveau urbain d'Ajaccio.
Santé
Ajaccio possède 3 sites hospitaliers :
- l'Hôpital de la Miséricorde, construit dans les années 1950, se situe sur les hauteurs du centre-ville. C'est le principal établissement de santé de la région.
- l'annexe Eugénie.
- l'hôpital psychiatrique de Castelluccio, à 5 km à l'ouest du centre-ville, accueille également des services de cancérologie et de long séjour[18].
Afin de répondre aux besoins de développement de l'offre hospitalière, actuellement enserrée dans des locaux devenus inadaptés, il est prévu de construire un nouvel hôpital regroupant les différents services actuels sur le site de Stiletto à l'est de la ville.
Education
Ajaccio est le siège de l'Académie de Corse.
La ville d'Ajaccio compte[19]:
- 18 écoles maternelles (16 publiques et 2 privées)
- 17 écoles primaires (15 publiques et 2 privées)
- 6 collèges
- 5 publics
- Collège Arthur Giovoni
- Collège des Padule
- Collège Laetitia Bonaparte
- Collège Fesch
- EREA
- 1 privé : Institution Saint Paul
- 5 publics
- 3 lycées d'enseignement général
- 2 publics
- Lycée Laetitia Bonaparte
- Lycée Fesch
- 1 privé : Institution Saint Paul
- 2 publics
- 2 LEP
- Lycée Finosello
- Lycée Jules Antonini
L'enseignement supérieur est peu développé mis à part quelques BTS et l'IFSI, l'université de Corse se situant à Corte. Un établissement de recherche de l'INRA est également implanté sur Ajaccio[20].
Culture et tourisme
Ajaccio dispose d'un potentiel touristique varié, possédant aussi bien un cadre culturel dans le centre de la ville qu'un patrimoine naturel à travers la mer Méditerranée, ses criques et ses plages, ainsi que la réserve Natura 2000 que constituent les îles Sanguinaires.
Monuments
- De nombreux monuments sont consacrés à Napoléon:
- Monument de la place du Casone
- La maison dans laquelle il naquit et vécut, est maintenant un musée national : le Musée de la Maison Bonaparte
- La chapelle impériale abrite les sépultures de ses parents, ainsi que de ses frères et sœurs.
- La vieille ville et le Borgu sont typiquement méditerranéens avec leurs rues étroites et pittoresques.
- Citadelle du XVIe siècle.
- Cathédrale, ou cathédrale Santa Maria Assunta, de la Renaissance, dépendant du diocèse d'Ajaccio, dans laquelle Napoléon a été baptisé, avec son orgue de Cavaillé-Coll[21].
- Le musée Fesch abrite une très importante collection de peintures italiennes de la Renaissance.
- Le Musée A Bandera Musée d’Histoire Corse Méditerranéenne.
- Revivez les grands moments de l’Histoire Corse depuis la Préhistoire et ses étranges statues menhirs jusqu’à la seconde guerre mondiale …
- La bibliothèque municipale conserve de nombreux incunables des XVe et XVIe siècles.
- Le palais Lantivy, sur le cours Napoléon, palais italien siège de la préfecture de Corse.
- Le quartier dit "des étrangers" comporte nombre d'anciens palaces et de bâtiments autrefois construits pour les hivernants anglais, comme l'église anglicane. Certains d'entre eux sont malheureusement en mauvais état de conservation.
Patrimoine naturel
- Archipel des Sanguinaires:
- La Route des Sanguinaires longe toute la côte sud de la ville, après la Plage Saint François. Elle est bordée de belles villas et de criques et plages. En bordure de la route se situe le cimetière d'Ajaccio, avec la tombe de Tino Rossi.
- Au débouché de la route des Sanguinaires se situe la Pointe de la Parata avec à proximité l'archipel des Sanguinaires et son phare.
- Le sentier des Crêtes, qui part du centre ville permet une randonnée facile et offre de splendides panoramas sur le golfe d'Ajaccio. Les rives de ce dernier sont parsemées d'une multitude de plages et petites criques idéales pour la baignade et la plongée sous-marine.
- De nombreux petits sentiers à travers le maquis maillent le territoire de la commune.
Loisirs
- La ville dispose de deux ports de plaisance et d'un casino.
- Les principales animations se concentrent au centre-ville et sur la Route des Sanguinaires (cinémas, bars, discothèques entre autres).
Films tournés à Ajaccio
- Napoléon (film, 1927), un des derniers grands succès français du cinéma muet, par Abel Gance, en 1927.
- Les Randonneurs, film français réalisé par Philippe Harel en 1997.
- Les Sanguinaires, film de Laurent Cantet en 1998.
- The Amazing Race, série américaine réalisée par Elise Doganieri et Bert Van Munster en 2001 (saison 6 épisode 9).
- L'Enquête corse, réalisé par Alain Berbérian en 2004.
- 3 petites filles, film français réalisé par Jean-Loup Hubert en 2004.
Sports
Les infrastructures sportives, assez diverses, sont bien développées sur l'ensemble de la ville.
- Football :
- Le club de l'AC Ajaccio, dont le stade François Coty (13 500 places après travaux) situé au nord-est de la ville, en est la vitrine.
- Le Gazélec Football Club Olympique Ajaccio joue dans le stade Ange-Casanova situé à Mezzavia.
- GFCO Ajaccio handball
- GFCO Ajaccio Volley-Ball
- Hippodrome des Vignetta
Personnages célèbres nés à Ajaccio
Voir : Catégorie:Naissance à Ajaccio.Vie militaire
Unités ayant été stationnées à Ajaccio :
- 163e Régiment d'Infanterie, 1906
- 173e Régiment d'Infanterie
- La Base d'aéronautique navale d'Aspretto pour hydravions de 1938 à 1993
Jumelage
Notes et références
- "La France des villes", de Fabriès-Verfaillie et Stragiotti, 2000
- Météo France
- Site de MétéoFrance.
- Relevés météorologiques de la station météo d'Ajaccio, de 1961 à 1990 (infoclimat.fr)
- Quid 2004, page 618.
- Histoire du bagne
- Préfecture de Corse : la libération de la Corse
- Le Figaro : Des Corses veulent que l'île soit «Juste parmi les nations»
- "La France des villes" de Fabriès-Verfaillie et Stragiotti, 2000
- CCI d'Ajaccio : aéroport
- Corses Composites Aéronautiques
- Transport en commun d’Ajaccio (TCA)
- Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien
- [1] (version en cache Google
- Chambre de Commerce et d’Industrie d’Ajaccio et de la Corse du Sud
- Site Officiel de la ville d’Ajaccio
- Le Figaro
- Castelluccio - Établissement Public de Santé
- Académie de Corse
- La France des villes" de Fabriès-Verfaillie et Stragiotti, 2000
- Ajaccio, cathédrale, Orgue de la cathédrale de Cavaillé-Coll (1849) - Cicchero (1997)
Voir aussi
Bibliographie
- Histoire d'Ajaccio, sous la direction de Francis Pomponi, La Marge édition, 1992.
Liens externes
- (fr)Site de la ville d'Ajaccio
- (fr)Site de la Communauté d'Agglomération du Pays Ajaccien (CAPA)
- (mul)Site de l'office de tourisme d'Ajaccio
- (fr) le patrimoine de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographies de Petit, B. Acloque, Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service de l'inventaire général de la Région Corse
Catégories :- Ajaccio
- Commune de la Corse-du-Sud
- Ville portuaire de France
- Port maritime
- Ancien chef-lieu de district
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