- Vannes
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Pour les articles homonymes, voir Vanne (homonymie).
Vannes
Vieux lavoir et Tour du Connétable
Détail
DétailAdministration Pays France Région Bretagne Département Morbihan (préfecture) Arrondissement Vannes (Chef-lieu) Canton Chef-lieu de trois cantons :
Vannes-Est
Vannes-Centre
Vannes-OuestCode commune 56260 Code postal 56000 Maire
Mandat en coursDavid Robo
2011 - 2014Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Vannes Site web mairie-vannes.fr Démographie Population 52 983 hab. (2008[1]) Densité 1 640 hab./km² Aire urbaine 132 880 hab. () Gentilé Vannetais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 56 m Superficie 32,30 km2 Vannes est une commune française située dans l’ouest de la France sur la côte sud de la région Bretagne. La ville, située en Basse-Bretagne, est la préfecture du département du Morbihan. Centre économique et destination touristique[2], peuplée de 53 000 habitants au 1er janvier 2007, à la tête d’une aire urbaine de 133 880 habitants (2006), Vannes est la 5e ville et la 4e agglomération de la région Bretagne. La ville est bâtie en amphithéâtre au fond du golfe du Morbihan ; la vieille ville est enfermée dans ses remparts, groupée autour de la cathédrale Saint-Pierre ; elle a été aménagée en zone piétonne et offre des commerces installés dans des demeures à pans de bois.
Après la guerre qui opposa les Vénètes aux légions de César, l’administration romaine fait de Darioritum, nom antique de la ville, la civitas des Vénètes à la fin du Ier siècle av. J.‑C. sous le règne d'Auguste[3]. La ville accueille l’évêché et les ordres religieux catholiques en 465 lors du concile de Vannes. Ce concile consacre Patern, saint patron de la cité, saint fondateur de Bretagne et premier évêque attesté de Vannes[4],[5].
Au cœur d'un comté qui forme un espace-frontière, la cité est conquise en 578 par le roi Waroch II qui organise le Bro Waroch, espace politique dont Vannes est la capitale. La position centrale de Vannes en Bretagne-sud confère à Vannes et à ses chefs politiques et religieux un rôle prédominant. Les comtes et évêques de Vannes sont des personnages clés de l'équilibre entre la Bretagne et la France.
Ville du missus Nominoe, cité royale de Bretagne à la fin du Ier millénaire, Vannes devient après la guerre de succession de Bretagne le siège de la puissance ducale. Théâtre de l'Union de la Bretagne à la France en 1532, Vannes connaît un essor religieux exceptionnel au cours des XVIe et XVIIe siècles avant de sombrer dans la langueur jusqu'aux années 1870 et l'installation de régiments. L'après Première Guerre mondiale marque le temps des mutations alors que l'après Seconde Guerre mondiale marque celui de la croissance économique et démographique.
Le nom breton de la ville est Gwened (prononcé [dzɥinˈjɛt] en breton vannetais ou [gɥinˈjɛt]) et Vann en gallo. Bâtie en amphithéâtre au fond du golfe du Morbihan, la cité des Vénètes constitue un point de départ pour les excursions vers la célèbre « petite mer ». Quant à la vieille ville médiévale regroupée autour de sa cathédrale Saint-Pierre et entourée de remparts, elle est visitée pour son patrimoine architectural[6].
Géographie physique
Localisation en Bretagne
Vannes se situe sur les rives nord du golfe du Morbihan, sur l'estuaire de la Marle au sud-centre de la péninsule armoricaine. La ville, située sur le littoral sud breton entre le golfe du Morbihan au sud et les landes de Lanvaux au nord, est à la fois en bord de mer et à l'intérieur des terres en étant distante de 15 km de l'océan Atlantique en direction du sud-ouest. Desservie par l'A82, l'agglomération vannetaise est localisée sur un axe qui comprend quelques-unes des plus grandes agglomérations de Bretagne : Brest, Quimper, Lorient, Vannes, Saint-Nazaire et Nantes.
Vannes est située à 400,7 km à l'ouest de Paris[7], soit 3 heures par le TGV et 1 heure par avion. Les deux aéroports proposant des vols réguliers vers d'autres villes françaises sont l'aéroport international de Nantes et l'aéroport de Lorient. Par la route, Vannes se situe à 110 km de Rennes, de Nantes, à 120 km de Quimper et à 460 km de Paris (soit 5 heures[8] par l'autoroute).
Vannes s'est développée autour du centre historique qui se trouve à la jonction de trois collines : la colline du Mené où est situé l'intra-muros de la ville, la colline de Boismoreau où est situé le quartier Saint-Patern et la colline de la Garenne qui accueille l'hôtel de la préfecture, les jardins de la préfecture, le parc de la Garenne ainsi que le siège du conseil général du Morbihan.
La porte Saint Vincent, principale porte d'entrée de la vieille ville, baigne au pied du port de plaisance dont l'accès se fait par un chenal (direction sud-nord) de 1 500 mètres qui mène les bateaux du pont de Kérino au bassin à flot.
Localisation vis-à-vis des villes voisines
Vannes est délimitée par les communes suivantes et le golfe du Morbihan :
Toutes sont situées dans la communauté d'agglomération Vannes agglo - Golfe du Morbihan. À l’extrémité sud de la ville, au-delà de l’estuaire de la Marle, se trouve l’île d’Arz qui accueille la commune du même nom (254 habitants).
Climat
Située sur la côte sud de la péninsule bretonne et sur les rives nord du Golfe du Morbihan, Vannes bénéficie d'un climat océanique. Ce climat se caractérise par des hivers doux et pluvieux, et des étés frais et relativement humides, sachant que le maximum de précipitations se produit durant la saison froide. L'ensoleillement moyen est de 1 829 heures par an[9].
Le tableau ci-dessous indique les :
'Relevés des records de températures, les records de pluviométrie depuis 1961 ainsi que les records de vitesse de vent depuis 1981[10]. Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année Températures maximales records (°C) depuis 1961 16.7 18.8 23.7 27.9 30.0 38 37 39.1 32.1 28.5 21.2 17.3 - Années des températures maximales 2003 1998 2005 1984 2010 1976 2006 1990 2005 1997 1978 1978 1997 Températures minimales records (°C) depuis 1961 -11.8 -10.8 -8.7 -3 -1.1 1.6 6.4 4.5 2 -2.5 -5.3 -8.2 - Années des températures minimales 1963 1986 2005 1986 1979 1989 1982 1986 1972 1997 2007 1962 - Vitesse du vent maximale en km/h depuis 1981 133 126 137 94 94 86 94 86 104 122 97 119 - Années des records 1998 1990 2008 2004 2000 1990 2004 2004 1993 1987 1987 1999 - Précipitations maximales (hauteur en mm) depuis 1961 48.7 46.9 46.4 33.2 43.2 49.2 63.4 59.3 44.0 51.6 41.2 50.7 2000 (max)
1973 (min)Géologie et relief
Source[11].
Hydrographie
Située au nord de l'estuaire de Vannes où se jette les rivières de la Marle, du Vincin et de Séné, la ville est bâtie au fond du Golfe du Morbihan, une des plus belles baies du Monde. Le golfe est classé parmi les baies fermées, c'est-à-dire celles qui ne communiquent avec la mer que par un étroit goulet. Le golfe connaît un cycle de marée perturbé, il est sillonné par des courants et des contre-courants qui s'alternent créant tourbillons et remous. D'autre part, le marnage (amplitude maximale entre la haute et la basse mer) est plus faible à l'intérieur qu'à l'extérieur puisque l'ouverture du golfe est faible et le bassin étendu. Cette diminution du marnage est sensible dans le Golfe du Morbihan (110 km2 pour une ouverture de 900 m). Avec une hauteur d’eau de 4,5 m, le marnage moyen est relativement faible à Vannes. Avec 5 m à Port-Navalo et 4,5 m à Vannes, le marnage du golfe est très faible par rapport à celui de pleine mer (environ 8 m).
L'étroitesse du goulet de Port-Navalo et la configuration topographique du golfe créent des courants parmi les plus violents du littoral français. Les courants marins les plus violents peuvent atteindre 3,8 m/s dans la Passe des Moutons, entre Locmariaquer et Port-Navalo lors des forts coefficients (120).
Le golfe du Morbihan, qui est classé en zone conchylicole, appartient au Réseau Natura 2000[12] en tant que Zone spéciale de conservation dans son ensemble et Zone de protection spéciale pour l'estuaire de la Marle, la réserve naturelle de Séné, la partie Est et la zone située au Sud de Baden. C'est un site remarquable par la qualité de son milieu marin et sa forte productivité biologique. Des mammifères marins y sont présents, comme par exemple le grand dauphin et la loutre. On y trouve aussi des chauves-souris, notamment le grand murin, le grand rhinolophe, et le petit rhinolophe.
Voies de communication et transports
Dès l'Antiquité, Darioritum était située sur la route de l'Océan, voie romaine reliant Lyon à Brest. La capitale des Venètes était un important carrefour d’où convergeaient six voies romaines, la première vers Locmariaquer, la seconde vers Hennebont, la troisième vers Corseul, avec embranchement sur Carhaix, la quatrième vers Rennes, la cinquième vers Rieux, et la sixième vers Arzal, avec embranchement sur Port-Navalo.
Réseau routier
Vannes est située sur un carrefour entre l'axe autoroutier qui relie Nantes à Brest (RN 165) et l'axe rapide RN 166 vers Ploërmel puis RN 24 vers Rennes. Vannes est également située sur la Route européenne 60 qui relie Brest à Constanţa. La route nationale 165 est appelée à être renommée en intégralité A 82 (hormis la section terminale à Brest). Cependant, malgré le statut d'autoroute, l'A 82 restera gratuite et les limitations de vitesse resteront les mêmes. Pour des raisons dont l'origine historique est discutée, l'accès à toutes les routes de la région Bretagne est en effet gratuit.
La rocade de Vannes, portion de l'A 82 limitée à 90 km/h, commence au niveau de la commune de Séné et se termine peu après la frontière qui sépare Vannes de la commune de Ploeren. La rocade de forme semi-circulaire est située au nord du centre ville de Vannes et sert de frontière entre les deux parties de la ville. À l'ouest de la ville, la rocade dessert les deux grandes zones commerciales : la ZC de Parc Lann au nord et ZC de Kerlann au sud. À l'est, deux sorties desservent des zones d'activités : la zone industrielle du Prat au sud et les zones artisanales et commerciales de Pentaparc et du Chapeau Rouge au nord. Les sorties « centre-ville » se situent, d'une part et d'autre, au niveau du centre d'incendie et de secours et de la piscine Vanocéa.
Réseau ferroviaire
Article détaillé : Gare de Vannes.Vannes est une destination desservie par la ligne Savenay - Landerneau longeant la côte sud de la Bretagne, qui constitue l'essentiel de la relation Nantes - Brest. Une gare routière, située à proximité immédiate de la gare ferroviaire, permet de gagner les communes non desservies par les voies ferrées, la gare maritime de Vannes, l'aéroport de Vannes. La gare de Vannes a fait l'objet en 2006 - 2009 de profondes transformations avec intégration d'une verrière, mise aux normes pour les personnes handicapées et aménagement des parkings environnants.
Les trains du Intercités Hendaye - Quimper et du Lunéa Lyon - Quimper desservent la gare de la ville, construite en 1862. La ville est également desservie par les lignes 2 (Rennes-Quimper), 3 (Quimper-Nantes), 12 (Vannes-Lorient), 19 (Redon-Vannes) et 27 (Saint-Brieuc-Vannes-Lorient) du Train Express Régional Bretagne[13].
Vélos en libre service
Article détaillé : Vélocéa.Vannes possède un réseau cyclable de 24 km dont l'expansion est l'un des objectifs du plan de déplacements urbains, le but étant de doubler le réseau et de passer à environ 50 km d’itinéraires cyclables d’ici à 2012. Par ailleurs, Vannes a été dotée, en juin 2009, d'un système de vélopartage baptisé Vélocéa et géré par Veolia Transport pour le compte de la municipalité. Une vingtaine de stations, distantes d'environ 300 m, sont réparties en ville. Sur les vingt stations, seize sont permanentes et quatre saisonnières. Avec environ neuf vélos par station, le système comporte un total de 174 vélos.
Transports aériens
Article détaillé : Aéroport de Vannes.Vannes dispose d'un aéroport situé sur la commune de Monterblanc[14]. L'aéroport de Vannes officiellement appelé « Aéroport de Vannes - Golfe du Morbihan », est depuis janvier 2008 la propriété de la Communauté d'agglomération du Pays de Vannes. La société d’exploitation de Vannes aéroport (SEVA) est le gestionnaire de l’aéroport de Vannes - Golfe du Morbihan depuis le 1er janvier 2007. La SEVA est une filiale du groupe canadien SNC-Lavalin qui gère deux autres aéroports en France.
L'aéroport qui est à usage civil, ouvert au trafic national et international (sur demande) a comme principales activités l'aviation d'affaires, l'aviation de tourisme et l'aviation de loisirs. L'aéroport accueille l'aéroclub de Vannes, le club ULM du Golfe et l'école de parachutisme de Vannes.
Transports en commun
Article détaillé : Transports en commun de Vannes.La gestion du transport collectif revient à deux intervenants principaux. D'une part, le réseau urbain et interurbain d'autobus de la ville est géré par les TPV : Transport du Pays de Vannes[15], une société filiale de Veolia Transport, liée à la communauté d'agglomération du Pays de Vannes et chargé du transport collectif sur le territoire de la communauté d'agglomération. D'autre part, le conseil général du Morbihan met à disposition du public des infrastructures et des services liés au transport départemental[16]. Ainsi Vannes dispose de deux gares routières, l'une située sur la place de la Libération et l'autre à la gare SNCF de Vannes. Un troisième intervenant, Keolis Atlantique, filiale du groupe Keolis, intervient au niveau du transport interurbain et départemental[17].
Urbanisme
Morphologie urbaine
Une enquête, dont l'objet est le recensement du patrimoine architectural de Vannes, est réalisée depuis 1997[p 1]. Cette enquête est le fruit d'un partenariat entre l’État et la municipalité vannetaise et a permis le recensement des quartiers de la ville.
La notion de quartier prend plusieurs significations à Vannes. Dans le langage courant, un quartier désigne un espace urbain pourvu d'une identité commune sur le plan architectural, social et fonctionnel. De plus, la mise en place des conseils de quartier s'est basée sur un nouveau découpage de l'espace territorial vannetais.
Quartiers
- Albert Ier
- Bernus
- Cliscouët
- Conleau
- Kercado
- La Gare
- La Madeleine
- Saint-Patern
- Route de Nantes
- Le Rohan
- Le Trussac
- Les Casernes
- La Retraite
- Le Pont Vert
- Le Bel Air
- Tohannic
Logement
En 2006, on dénombrait à Vannes 29 176 logements : 26 449 résidences principales (soit 90,65 % de l'ensemble des logements), 858 résidences secondaires (soit 2,94 %), 181 logements occasionnels (soit 0,6 %) et 1 689 logements vacants (soit 5,79 %). Sur l'ensemble de ces logements, on dénombre 9 566 logements individuels soit 32,78 % et 19 424 logements dans un immeuble collectif soit 66,57 %[i 1].
Pour ce qui est des résidences principales, leur époque d'achèvement s'établit de la manière qui suit pour l'année 2004. Sur les 25 896 résidences, 4 229 datent d'avant 1949 soit une part de 16,33 % ; 8 392 datent d'une période comprise entre 1949 à 1974 soit 32,40 % ; 5 840 résidences principales datent de 1975 à 1989 soit 22,55 % et 7 435 datent de 1990 à 2004 soit 28,71 %[i 2]. S'agissant du nombre de pièces des résidences principales en 2006, 3 006 en ont une soit 11,37 %, 5 020 en comptent deux soit 18,98 %, 5 280 en possèdent trois soit 19,96 % et 13 144 en possèdent quatre et plus soit une part de 49,7 %[i 1]. Le confort de ces résidences principales n'est pas identique. En effet, 114 résidences n'ont pas de baignoire, ni douche soit 0,43 %[i 3], 26 202 ont un chauffage central soit près de 99 % des résidences, alors que 247 n'en ont pas soit 1 %[i 4], 17 240 bénéficient d'un garage ou d'un parking soit 65,18 %[i 5].
En 2007, le prix de l'immobilier à Vannes a dépassé celui de Rennes : le prix moyen au mètre carré de l'habitat ancien à Vannes (2 342 €) est nettement supérieur à celui de Lorient (1 606 €). Le prix moyen d'un appartement neuf à Vannes était d'environ (3 500 €/m2). Le centre ville de Vannes est le quartier le plus cher, quant aux quartiers situés près du Golfe, ils connaissent une augmentation régulière du prix du logement[18].
Un quart des acquéreurs à Vannes sont des retraités et la ville présente la particularité d'avoir des acquéreurs âgés, 49 ans en moyenne. On peut noter qu'en 2007, 32 % des acquéreurs n'étaient pas originaire du Morbihan. Parmi les non morbihannais, 9 % viennent d'Ile-de-France et 6 % d'Ille-et-Vilaine. L'offre concerne pour 62% des transactions des logements de 2 et 3 pièces. Les habitants d'Île-de-France représentent 25% des acheteurs sur le littoral du Golfe du Morbihan.
De nombreux organismes d'attribution de logements sociaux sont présents sur la commune. On y trouve des offices publics de l'habitat (OPH) tels qu'Office Public Communal d'HLM Vannes Golfe Habitat[19] ou encore l'office public départemental du Morbihan Bretagne Sud Habitat[20].
Projets d’aménagement
Toponymie
Le nom de Vannes provient du peuple des Vénètes qui eurent comme capitale Darioritum, nom antique de la ville pendant la période gallo-romaine. Le nom Vénètes regroupe deux peuples antiques homonymes dont l’un habitait le sud de l’Aremorica (celtique Veneti). Du gaulois latinisé Venetī, « les Vénètes » est un nom éthnique qui paraît contenir la racine « wen » (sanskrit van-o-ti « il aime », van-a « charme », latin ven-us et Venus, allemand wonne « joie », etc.), et signifier « les amis, les compatriotes »[21].
Jules César, dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, est le premier auteur à citer le peuple celte mais ne cite aucune capitale pour les Vénètes. Jusqu'au IIe siècle, les auteurs romains et grecs citent à de nombreuses reprises le peuple des Vénètes, mais il faut attendre le IIe siècle et la Géographie de Ptolémée pour mettre un nom sur la capitale sud-armoricaine : Dariorigum (ou Darioritum ou Dartorigum), capitale des Vénètes. Darioritum se trouve également sur la Table de Peutinger, copie du XIIIe siècle siècle d'une ancienne carte romaine où figurent les routes et les villes principales de l'Empire romain.
Aux IVe et Ve siècles, comme beaucoup de métropoles régionales, Darioritum change son nom et prend celui du peuple dont elle est la capitale. Ces mutations toponymiques sont intervenues à une époque où la solidité de l'empire romain s'effondrait.
Dans le Notitia Galliarum, compilation du IVe siècle des cités gauloises sous la Tétrarchie, l'auteur nomme la Cité des Vénètes située dans la gaule lyonnaise III :
« In provintiis gallicanis quæ ciuitates sint, Provintia Luddunensium Tertia : Ciuitas Venetum »
— Notitia Provinciarum et Civitatum Galliæ
Dans le Notitia Dignitatum, compilation par un auteur anonyme du Ve siècle de toutes les dignités tant civiles que militaires de l'Empire romain, l'auteur nomme Benetis comme capitale du préfet militaire :
« Sous les ordres de l’honorable duc de la division Armoricani et Nervicani : - Le commandant des soldats maures chez les Vénètes, à Benetis. »
— anonyme, Notice des Dignités, XXXVII, Duc (de l'étendue) du territoire Armoricain.
Au cours du Moyen Âge, Venetis devient Vennes, par accentuation sur la première syllabe qui entraîne la disparition du "T"[22]. Cette orthographe va subsister jusqu'au XVIIIe siècle, où les deux orthographes sont nommées conjointement dans les écrits de l'époque[n 1].
De Darioritum à l'époque de l'occupation romaine à Vannes aujourd'hui, passant par la cité des Vénètes, Bénétis ou Vénétis (au ve siècle), Vénéda (en 818), Guéned ou Guenette, Vanes (vers 1300), Vennes (jusqu'au XVIIIe siècle); la ville porta plusieurs noms.
Le nom breton de la ville provient lui aussi du nom des Vénètes, le nom Venetis évoluant en perdant sa terminaison -is et la consonne initiale se transformant de V en GW. Ce nom se prononce se prononce Djuened en breton et s'écrit Gwened ou Wened. Certains ont été tenté de traduire, de façon strictement littéraire, le nom breton de la ville en français, et l'on interprété comme signifiant Blé Blanc[23] (Gwenn = Blanc; Ed = Blé). En 2008, dans un communiqué du maire François Goulard[s 1], s'exprimant sur la culture bretonne, on retrouve aussi cette tentative d'y voir le mot breton "gwenn", et de donner à Gwened la signification de La Blanche.
La région qui se situe au sud de la Bretagne porte le nom de la ville. Ainsi, la région qui correspond à l'ancien royaume du Bro-Waroch est un pays historique de Bretagne nommé le Vannetais (Bro Gwened). Administrativement, Vannes est la capitale du Pays de Vannes et de la Communauté d'agglomération Vannes agglo - Golfe du Morbihan.
Histoire
Articles détaillés : Histoire de Vannes et Chronologie de Vannes.La ville de Vannes est fondée lors de la Conquête romaine de la Gaule. Le peuple des Vénètes est soumis par César en 56 av. J.-C.. Sous l’Empire romain, elle est appelée Darioritum, mais reprend le nom du peuple dont elle est la civitas à la fin de l’Empire. Des colons bretons (venus de l’actuelle Grande-Bretagne) ainsi que des soldats maures sont installés à cette époque pour protéger la région des pirates saxons. C’est aussi entre le IIIe siècle et le Ve siècle que la ville se fortifie et se christianise.
En 465, un concile régional se tient à Vannes et consacre Saint Patern comme le premier évêque de la ville : c'est la naissance de l'évêché de Vannes. Conquise en 578 par Waroch II, la ville devient la capitale du royaume du Bro Waroch, avant d’être rattachée à la Bretagne en 851.
En 753, le roi des Francs Pépin le Bref vainc les Bretons et prend Vannes. Pour contenir les Bretons, il organise une zone-tampon sous administration militaire, la Marche de Bretagne composée du Vannetais, du Nantais, du Rennais et d'un bout du Maine. Vannes en est une des capitales. L'empereur Louis le Débonnaire réunit en septembre 818 son armée à Vannes (alors souvent appelée Veneda ou Venedia) avant de la lancer à l'assaut des forces du roi Morvan Lez-Breizh qui l'avait défié.
Ville du missus Nominoë, Vannes est une des cités royales de l'éphémère royaume de Bretagne. En partie détruite lors des invasions normandes au Xe siècle, la ville connaît de nombreux sièges jusqu'à la fin de la guerre de succession avant de devenir la résidence préférée des ducs Jean IV et Jean V.
La Chambre des comptes est créée à Vannes et y siège jusqu'en 1491-1499 ainsi que le parlement de Bretagne qui devient souverain en 1485. Le Parlement reste à Vannes jusqu'en 1553, date à laquelle Nantes et Rennes se le disputent. Vannes est la première capitale de l'État breton et le siège de son administration supérieure. La ville reste pourtant de taille modeste.
Lors de la Révolution française, la ville est partagée entre la Nation et la Chouannerie. Préfecture du Morbihan, Vannes continue son développement depuis le XIXe siècle malgré l’activité maritime qui s’effondre à la même époque. À partir des années 1870, la ville se dote de nouveaux bâtiments publics et connaît un regain d’activité avec l'arrivée du chemin de fer et l’installation de régiments.
Vie militaire
Liste d'unités militaires ayant tenu garnison à Vannes
Article détaillé : Liste d'unités militaires ayant tenu garnison à Vannes.Une présence ponctuelle
Sous l'Ancien Régime et après la révolution, la ville accueille ponctuellement un certain nombre de régiments dans les anciens bâtiments exigus de Nazareth et de la Visitation, Les garnisons ne dépassent pas plus de 700 hommes (Régiment de Vivarais, Régiment de Bretagne, Régiment d'Agénois, Régiment du Rouergue, Régiment Walsh). Pendant la chouannerie entre 1794 et 1800, la division puis la légion de Vannes (armée catholique et royale du Morbihan) était forte de 2 000 hommes. Lors de l'expédition de Quiberon en 1795, Lazare Hoche établit son quartier général à Vannes et une commission militaire chargée de juger les prisonniers de Quiberon y siège. Certains émigrés dont les chefs Charles François de Virot de Sombreuil et Mgr de Hercé sont exécutés dans le jardin de la Garenne.
Avec la Révolution, la découpe militaire territoriale rattache Vannes à la 31e Division. On retrouve le 21e régiment de cavalerie issu du régiment Royal-Picardie en 1791 et le 72e RI en 1792 . En 1800, une mutinerie pour non solde et ceci le jour du départ pour l'armée d'Italie intervient au sein du 52e RI placée sous les ordres du chef de brigade Jean-Baptiste Michel Féry. En 1804-1805, le 3e bataillon du 37e RI s'établit dans la ville, entre 1828 et 1844, Vannes est une des villes de garnison du 5e régiment d'infanterie de ligne.
Pendant des années, la présence de l'armée est sporadique : le 6e régiment d'artillerie en 1808, le 7e régiment de chasseurs à cheval en 1810, le 67e RI en 1814, le 75e RI en 1825, le 65e RI en 1836, le 11e RI en 1846-1847 et le 43e RI en 1860.
Ville de Garnison
Après la défaite lors de la guerre franco-prussienne de 1870 et la perte de l'Alsace-Lorraine, il est nécessaire de trouver de nouveaux lieux de garnisons pour les bataillons de l'Est. La municipalité vannetaise voit l'occasion de relancer une économie sur le déclin depuis une vingtaine d'années. L'implantation de régiments est négocié et la ville s'engage en 1873 à mettre à disposition de l'armée des terrains nécessaire à l'installation de casernes et de champs de manœuvres. Le 19 septembre 1873, la municipalité décide de l'apport de 28 hectares de terrain avec un emprunt de 2 millions de francs. Le 7 octobre 1873, à peine trois semaines plus tard, il est créé le 35e régiment d’artillerie, commandé par le colonel Foch de 1903 à 1905, aujourd'hui basé à Tarbes sous le nom de 35e régiment d’artillerie parachutiste.
En 1874, l'école d'artillerie du XIe Corps d'Armée, issue de celle de Metz, prend ses quartiers au château de l'Hermine. Plus tard en 1876, un ensemble de bâtiments, qui formeront l'Arsenal, est construit au nord-est de la ville sur la route de Rennes. Sur cette même route, des casernes de régiments d'artillerie sont construites. Un quartier d'infanterie situé route de Pontivy, derrière la gare, complète le tout en 1880. En 1877, est créé le camp de Meucon, un camp d'exercice à une dizaine de kilomètres au nord de la ville. Le Polygone, un champ de manœuvre et de tir, était dans le même temps, créé entre la ville et Saint-Avé.
Grâce à l'implantation de ces régiments, Vannes voit sa population passer de 17 500 habitants en 1880 à 23 000 en 1901. Au début du XXe siècle, la garnison vannetaise, fait partie de la XIe région militaire et compte environ 4 000 hommes et 2 300 chevaux. L'État-Major de la 22e division d'infanterie est implanté à Vannes ainsi que la 43e brigade d'infanterie dont fait partie le 116e régiment d'infanterie de ligne[24] qui après une présence par roulement de ses bataillons, s'établit définitivement en 1898.
Faisant partie de la 11e brigade d'artillerie, deux régiments se partagent un vaste casernement de la route de Rennes (aujourd'hui avenue de Verdun). Le 28e régiment d’artillerie de campagne occupe le quartier Sénarmont (aujourd'hui Delestraint) et le 35e régiment d’artillerie de campagne loge au quartier Foucher-Careil (aujourd'hui Foch). Pendant cette période d'avant Première Guerre mondiale, le 85e régiment d'infanterie territoriale tient également garnison à Vannes.
Entre 1918 et 1946, les régiments d'artillerie sont dissous, un bataillon du 65e Régiment d'Infanterie et le 505e régiment de chars de combat les remplacent dans les années 1920. Vannes est pendant cette période le siège de la subdivision militaire du Morbihan.
- Entre 1946 et 1963
Cette période marque le retour des artilleurs avec le 10e Régiment d'Artillerie qui sera dissous en 1962, et des fantassins avec les 32e et 71e régiments d'infanterie.En 1947, s'installe la 1re demi-brigade coloniale de commandos parachutistes. La 1e DBCCP est transférée à Bayonne en 1954, l'année suivante le 5e régiment de cuirassiers arrive à Vannes, il sera transféré en Allemagne en 1962.
- Depuis 1963
L'année 1963 voit l'arrivée du régiment d'infanterie-chars de marine, transféré en 1996 à Poitiers. Le 1er mars 1963, le 3e régiment d'infanterie de marine est recréé à Vannes. Cette unité des troupes de marine a participé à la guerre de 1870, aux Première et Seconde guerres mondiales, à la guerre du Golfe et à de nombreuses opérations en Afrique et Europe de l'Est. Une partie du régiment est déployé en Afghanistan dans le cadre de la guerre d'Afghanistan et en Côte d'Ivoire dans le cadre de l'opération Licorne. Issu de l'Établissement du Matériel de Vannes (ETAMAT) restructuré le 1er juillet 1999, un détachement du 2e régiment du matériel de Bruz est implanté à Vannes et détachée au 3e RIMa.
En 2014, Vannes deviendra une base de défense, aire géographique qui regroupera dans son périmètre les formations du ministère de la défense français dont l'administration générale et le soutien commun sont mutualisés.
Politique et administration
L'agglomération de Vannes s'est organisée en une communauté d'agglomération qui regroupe vingt-quatre communes que sont Arradon, Baden, Le Bono, Elven, Le Hézo, Île-aux-Moines, Île d'Arz, Larmor-Baden, Meucon, Monterblanc, Noyalo, Plescop, Ploeren, Plougoumelen, Saint-Avé, Saint-Nolff, Séné, Sulniac, Surzur, Theix, Trédion, Treffléan, La Trinité-Surzur et Vannes.
De 1790 à 1982, Vannes est le chef-lieu du canton de Vannes-Est et, depuis 1982, chef-lieu[25] de trois cantons[i 6].
Le premier canton est le canton de Vannes-Centre. Il est formé du centre de Vannes. Il compte 24 905 habitants. Le second est le canton de Vannes-Est qui est formé d'une part de Vannes et des communes de Le Hézo, Noyalo, Saint-Avé, Séné, Surzur, Theix et La Trinité-Surzur. Il compte une population de 36 479 habitants[i 6]. Le dernier canton est le canton de Vannes-Ouest. Il est formé d'une partie de Vannes et des communes d'Arradon, Baden, Île-aux-Moines, Île-d'Arz, Larmor-Baden, Le Bono, Ploeren et Plougoumelen. Il compte, en tout et pour tout 29 905 habitants[i 6].
De plus, de fait de son statut de chef-lieu de département et de canton, Vannes concentre les administrations. Elle est le siège de la préfecture du Morbihan, du Conseil général du Morbihan et de la trésorerie générale.
Tendances politiques et résultats
On retient de Vannes sa qualité de ville bourgeoise, à l'opposée de sa voisine lorientaise plus ouvrière et positionnée à gauche de l'échiquier politique. La présence des ducs et des évêques a favorisé l'apparition des marchands et des artisans. C'est une ville de négoce et de marchés[26].
Politiquement, c'est une ville ancrée à droite. Le député maire actuel UMP François Goulard fut, au début de son premier mandat de maire de la ville, membre du RPR et à la tête d'une liste UDF-RPR. Cette liste, composée lors des municipales 2001, s'inscrivait dans la continuité des mandats précédents, une grande partie des conseillers de cette liste appartenant à la majorité municipale de Pierre Pavec, maire centriste de Vannes de 1983 à 2003[27].
Au référendum sur le traité constitutionnel pour l’Europe du 29 mai 2005, les Vannetais ont majoritairement voté pour la Constitution européenne, avec 62,73 % de Oui contre 37.27 % de Non avec un taux d’abstention de 27,22 % (France entière : Non à 54,67 % - Oui à 45,33 %). Ces chiffres ne sont pas conformes à la tendance nationale, celle-ci se trouvant en opposition.
À l’élection présidentielle française de 2007, le premier tour[28] a vu arriver en tête Nicolas Sarkozy avec 32,23 % soit 9 382 voix, suivi de Ségolène Royal avec 26,28 % soit 7 650 voix, suivi de François Bayrou avec 24,19 % soit 7 043 voix, et enfin de Jean-Marie Le Pen avec 6,41 % soit 1 866 voix, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 4 %. Au second tour[28], les électeurs ont voté à 52.85 % soit 14 790 voix pour Nicolas Sarkozy contre 47,15 % soit 13 193 voix pour Ségolène Royal, résultat légèrement inférieur à la moyenne nationale[29] qui fut, au second tour, de 53,06 % pour Nicolas Sarkozy et 46,94 % pour Ségolène Royal. Pour cette élection présidentielle, le taux de participation a été très élevé. On compte 33 936 inscrits sur les listes électorales vannetaises, 85,73 % soit 29 095 électeurs ont participé aux votes, le taux d’abstention fut de 14,27 % soit 4 841 personnes, 3,82 % soit 1 112 électeurs ont effectué un vote blanc ou nul et enfin 96,18 % soit 27 983 voix se sont exprimées.
Administration municipale
Articles détaillés : Élections municipales de 2008 à Vannes et Liste des maires de Vannes.Depuis avril 2011, le maire est David Robo qui succède à François Goulard, président du conseil général du Morbihan, député et ancien secrétaire d'État aux Transports et à la mer et ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Le maire de Vannes est adhérent de la Fédération des maires des villes moyennes, la FMVM[30]. Les services administratifs sont installés dans les locaux de l'hôtel de ville depuis 1886 et également dans les locaux du centre administratif municipal, situé à deux pas de celui-ci.
Le conseil municipal vannetais est composé d'un maire et de 45 conseillers municipaux. Parmi ces conseillers municipaux, on dénombre 13 maires-adjoints[s 2]. Il y a un seul groupe majoritaire contre deux groupes d'opposition « Vannes 2008 » (PS, Union démocratique bretonne, Verts, Parti radical de gauche) et « Vannes Projet Citoyens »[31] (DVG) nés de la scission de la coalition « Votez pour Changer » créée lors du second tour des élections municipales de mars 2008.
Lors des élections municipales de mars 2008, le maire sortant, François Goulard, tête de la liste « Vannes avec vous », a été élu avec une majorité absolue de 51,59 % soit 10 950 voix contre 48,41 % soit 10 275 voix pour Nicolas le Quintrec, tête de la liste « Votez pour changer - Vannes 2008, agir et vivre ensemble »[32].
Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du Conseil municipal de Vannes pour la mandature 2008-2014[s 2] :
Groupe Président Effectif Statut UMP François Goulard 34 Majorité PS Nicolas le Quintrec 7 Opposition DVG Marion Le Berre 4 Opposition En plus du conseil municipal « ordinaire », un « conseil municipal jeunes » a été institué en 1997. Composé de 42 membres âgés de 14 et 15 ans, il permet aux jeunes Vannetais d'être une force de proposition à part entière au sein de la municipalité[s 3]. Ses 42 membres sont répartis en trois commissions de travail : Information-communication, Cadre de vie-environnement et Sports-culture-loisirs.
Instances judiciaires et administratives
Vannes compte de nombreuses institutions administratives et judiciaires. La ville est administrativement la préfecture du Morbihan[33], siège du Conseil général du Morbihan[34] et de la trésorerie générale. Elle possède un palais de justice disposant d'un tribunal de grande instance, d'un tribunal d'instance, d'un tribunal de commerce, d'un conseil de prud'hommes. On y trouve aussi un ordre des avocats au barreau de Vannes[35]. En tant que chef-lieu départemental, la commune abrite la chambre des huissiers du Morbihan, la chambre des notaires du Morbihan[36], la chambre de métiers et de l'artisanat du Morbihan[37] ainsi qu'une délégation de la chambre de commerce et d'industrie du Morbihan[38]. La ville dispose d'un commissariat de police, d'une maison d'arrêt et est le siège du groupement de gendarmerie départementale du Morbihan. On se doit également de signaler la présence d'administrations telles que la conservation des hypothèques et le centre des impôts[39].
Sécurité
Vannes rencontre les difficultés inhérentes aux villes qui supportent une croissance rapide : congestion des routes, trafics et délinquances. Selon des classements successifs établis par le magazine Le Point, Vannes est classée 11e ville la plus sûre de France en 2003[40], 15e en 2006 [41] et 23e pour l'année 2008[42].
- Services départementaux
La ville est le siège de l'état-major du Groupement de gendarmerie départementale du Morbihan[43], de la compagnie de gendarmerie départementale de Vannes qui couvre le sud-est du département et de l'escadron de gendarmerie mobile de Vannes qui a pour mission principale et spécifique la sécurité publique et le maintien de l'ordre.
Vannes est le siège de la Direction Départementale de la Sécurité Publique du Morbihan. La circonscription de sécurité publique de Vannes compte 136 fonctionnaires de police et 32 adjoints de sécurité soit un total de 168 personnels en janvier 2009[44], ainsi que trois structures recevant du public : l'hôtel de Police et ses deux commissariats de secteur (Kercado et Ménimur). La ville dispose d'une école nationale de police.
Le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) du Morbihan siège également à Vannes. Le groupement de Vannes couvre l'ouest du département avec 26 centres d'incendie et de secours, 86 sapeurs-pompiers professionnels et 917 sapeurs-pompiers volontaires[45].
- Vidéo surveillance
Depuis avril 2008, la municipalité vannetaise a mis en place, pour un coût de plus de 1 000 000 €[46] un dispositif de vidéo surveillance de la voie publique. Composé de 29 caméras mobiles[47] et d'un centre de supervision urbaine (CSU) aménagé au sous-sol de l’hôtel de ville qui reçoit et enregistre en permanence les images filmées par les caméras, le système est contrôlé par des agents municipaux en journée et par les services de police la nuit. Les trois objectifs majeurs de ce dispositif sont : le renforcement des mesures de prévention contre les actes de violence urbaine, la protection des bâtiments publics et la régulation du trafic routier[s 4]. Ce système est contrôlé par un comité d'éthique composé d'avocats, de spécialistes du droit et d'élus. Ce comité rend un rapport annuel[48].
Jumelages et partenariats
La ville de Vannes est jumelée avec plusieurs villes européennes et entretient des relations de partenariat avec une ville malienne et une ville polonaise. Il faut rappeler que le jumelage est une relation établie entre deux villes de pays différents qui se concrétise par des échanges socio-culturels[s 5].
Jumelages et partenariats Carte La ville de Vannes est jumelée avec : Charte de partenariat :
Population et société
Démographie
Avec une population de 53 079 habitants en 2006 (Population sans doubles comptes - 55 513 habitants Population totale) et une population de l'aire urbaine d'environ 133 000 habitants, elle se classe respectivement au 103e rang national dans le classement des villes françaises (entre Maisons-Alfort et Évry) et à la 63e place des aires urbaines françaises[i 7],[i 8] Vannes et la ville voisine de Saint-Avé forment une unité urbaine de 62 962 habitants[i 7]. Son agglomération, quant à elle, compte 126 266 habitants[i 7]. La ville est la deuxième plus peuplée du département après Lorient et la 5e de la région Bretagne (sur 1 498).
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Vannes depuis cette date :
Évolution démographique de 1793 à 2007
Pyramide des âges
La pyramide des âges montre une population vieillissante. En 2006, la part des plus de 60 ans représentait 23,59 % de la population totale[i 10] contre 21,08% en 1999 et 18,72 % en 1990, tandis que celle des moins de 40 ans atteignait 51,54 % en 2006, 55,72 % en 1999 et 60,25 % en 1990. Entre 1999 et 2006, la tranche 40-59 ans gagnait 1.67 points, passant de à 23,2 à 24,87 %.
Évolution de la pyramide des âges de la ville de Vannes
Comparaison entre les années 1999 et 2006 en nombre d'individus[i 11].Les ménages - 2006
Le nombre total de ménages vannetais est de 26 445 en 2006, contre 23 877 en 1999 (soit +10,75 % en 7 ans). La répartition de ces ménages, en pourcentage par rapport au nombre total de ménages, est la suivante :
Personnes par ménage 1 2 3 4 5 6 ou plus Vannes 48,25 % 30,1 % 10,1 % 7,46 % 2,85 % 1,25 % Moyenne nationale 33,05 % 32,76 % 14.93 % 12,62 % 4.79 % 1,85 % Sources des données : INSEE[i 12] - 1999
Le nombre total de ménages vannetais est de 23 877 en 1999, contre 15 269 en 1982 (soit +56 % en 17 ans). La répartition de ces ménages, en pourcentage par rapport au nombre total de ménages, est la suivante :
Personnes par ménage 1 2 3 4 5 6 ou plus Vannes 43,3 % 28,6 % 12,6 % 9,8 % 4,1 % 1,5 % Moyenne nationale 31,0 % 31,1 % 16,2 % 13,8 % 5,5 % 2,4 % Sources des données : INSEE[i 13] Population immigrée
En 2006, 1 389 personnes immigrées étaient recensées dans la commune soit 2,6 % de la population[i 14], chiffre supérieur à la moyenne bretonne (1,69 %) mais inférieur à la moyenne nationale (5,77 %). Cette proportion est deux fois moins importante que pour une ville comme Rennes mais légèrement supérieure à Quimper. Parmi ces personnes, 15,33 % viennent de l'Union européenne, 14,6 % du Maghreb. Les nationalités les plus représentées sont les turcs (524), puis les algériens et enfin les marocains[i 15]
La communauté turque est particulièrement présente dans la vie associative de Vannes. L'association culturelle des Turcs de l’ouest créée à Vannes en 1983 a pour but de faire connaître et de transmettre la culture, la religion, les traditions, les coutumes turques, de créer des liens entre les communautés et de favoriser l’échange culturel, d'apporter une aide aux familles d’origine turque dans leurs démarches administratives, de donner une éducation religieuse par l’intermédiaire d’un imam envoyé par le ministère des affaires religieuses turc et de donner des informations sur la population turque de Vannes et son pays[50].
Enseignement
Les écoles et lycées vannetais dépendent de l'académie de Rennes.
Enseignement primaire
On dénombre à Vannes, pour la rentrée 2008[s 6], vingt-deux écoles gérées par la commune (huit écoles maternelles, six écoles primaires, huit écoles élémentaires) et onze écoles privées.
Écoles de Vannes Écoles primaires
- École Jacques Prévert
- École La Rabine
- Groupe scolaire Beaupré Lalande
- Groupe scolaire de Tohannic
- École de Rohan
- Groupe scolaire de Kerniol
Écoles maternelles
- École Anne de Bretagne
- École Armorique
- École Brizeux
- École Catherine Descartes
- École Cliscouët
- École Joliot Curie
- École Calmette
- École Pape Carpantier
Écoles élémentaires
- École La Madeleine
- École de Cliscouët
- École Calmette
- École Armorique
- École Brizeux
- École Jules Ferry
- École Jean Moulin
- École Madame de Sévigné
Écoles privées
- École Nicolazic
- École Pierre-René Rogue
- École Saint-Patern
- École St Vincent Ferrier
- École Françoise d'Amboise
- École Diwan
- École Sainte-Marie
- École Sainte-Bernadette
- École Saint-Guen
- École du Sacré-Cœur
- École Sainte Jéhanne d'Arc
Enseignement secondaire
Le département gère sept collèges et la région trois lycées dont un lycée professionnel. Vannes compte également cinq lycées privés.
Collèges et lycées de Vannes Collèges publics
- Collège Jules Simon
- Collège Antoine de Saint-Exupéry
- Collège Montaigne
- Collège Diwan
Collèges privés
- Collège Notre-Dame Le Ménimur
- Collège Sacré-Cœur
- Collège Saint-François Xavier
Lycées publics d'enseignement général ou/et technologique
- Lycée Alain-René-Lesage
- Lycée Charles-de-Gaulle
Lycées privés d'enseignement général ou/et technologique
- Lycée privé Saint-Paul
- Lycée privé Saint-Georges
- Lycée privé Saint-François-Xavier
- Lycée privé Saint-Joseph
- Lycée privé Notre-Dame-Le Ménimur
Lycées professionnels publics
- Lycée Jean-Guéhenno
Enseignement supérieur
Vannes représente le troisième pôle universitaire de Bretagne, après Rennes et Brest. Alors qu'en 1986, Vannes accueillait 1 500 étudiants, en 2000, ils étaient plus de 5 200 et fin 2006, près de 6 500[s 7]. Outre les établissements et enseignements décrits ci-dessous, il ne faut pas oublier les multiples Brevets de Techniciens Supérieurs dispensés dans les lycées vannetais.
- Composantes de l'Université de Bretagne Sud
L'université de Bretagne-Sud, créée en février 1995, est implantée conjointement à Vannes, Lorient et Pontivy. L'université dispense de nombreux DUT, licences et maîtrises.
- La faculté de Droit, de sciences économiques et de gestion, située sur le campus du centre-ville.
- La faculté des Sciences et Sciences de l'Ingénieur située conjointement sur le campus de Tohannic à Vannes et sur le campus de Saint-Maudé à Lorient.
- L’Institut universitaire de technologie de Vannes, situé sur le campus de Kercado et qui propose des formations professionnalisantes au niveau bac + 2 et bac + 3, dans les domaines de la gestion, du commerce, de l'informatique, de la statistique et de l'informatique décisionnelle.
- L'École nationale supérieure d'ingénieurs de Bretagne sud, école d'ingénieurs spécialisée en informatique est située sur le campus de Tohannic.
On peut également remarquer la présence d’établissements de recherche regroupant différents laboratoires tels que l’Institut de recherche sur les entreprises et les administrations, le centre de recherche Yves Coppens (situé sur le campus de Tohannic), le Laboratoire de Mathématiques et Applications des Mathématiques ainsi que le Laboratoire de Recherche en Informatique - Valoria.
- Enseignement privé
L'Université Catholique de l'Ouest Bretagne Sud, située sur le territoire de la commune d'Arradon à l'ouest de la ville, propose des formations universitaires dans les domaines de l'information et de la communication, des sciences de l'éducation, des langues, de l'histoire, des lettres, du tourisme, du commerce, du breton et de la théologie.
- Classes préparatoires aux grandes écoles
- Les classes préparatoires scientifiques du lycée Alain-René-Lesage (PTSI, PT, MPSI, MP)
- Les classes préparatoires littéraires (hypokhâgne et khâgne B-L) du lycée Saint-François-Xavier.
- École d'ingénieurs
- L’Institut supérieur de technologie Bretagne Groupe ICAM, école d'ingénieurs en alternance.
- École de commerce
- Antenne de l'École supérieure de commerce de Bretagne. Les formations dispensées sont le programme ESC Cadre, programme en formation continue et le Bachelor en Management Programme Administration des Entreprises, cursus post bac en management.
- Institut de formation des maîtres
- L'Institut universitaire de formation des maîtres de Vannes, composante de l'Université de Bretagne Occidentale, est chargé de la formation des enseignants du premier et du second degrés.
- École supérieure en architecture intérieure
- L'institut de formation artistique et technique de Vannes (IFAT) prépare à l'obtention du Diplôme d'études supérieures techniques pour le métier d'architecte d'intérieur et propose une année d'étude en classe préparatoire pour les concours des écoles d'art supérieures.
Manifestations culturelles et festivités
La cité des Vénètes se base sur une histoire vieille de plus de 2 000 ans afin de faire vivre des événements culturels tout au long de l'année. Parmi ceux-ci, on peut trouver des événements consacrés à l'histoire de la ville et à son patrimoine ainsi que des festivals musicaux et des salons.
- Festi’Vannes[51]
Festival de musique fondé en 2002. Ce festival de musique se déroule dans les bars du centre-ville de Vannes au mois d'avril, il est ouvert à tous les styles de musiques.
Fête maritime se déroulant tous les deux ans avant la semaine de l'Ascension dans les communes littorales du Golfe du Morbihan.
- Le Salon du Livre de Bretagne[52]
En juin, le Salon du livre, créé en 2008, se situe dans les jardins des remparts.
Manifestation en juillet retraçant les grandes périodes de l'histoire de la ville.
En juillet/août, le festival de musique jazz, créé en 1980, est organisé par la ville de Vannes.
En août, les Fêtes d’Arvor mettent en avant la culture bretonne.
- Festival La mer en images[53]
Exposition consacrée aux photos maritimes.
A la fin du mois d'août, la ville de Vannes voit déferler les énergiques fans de metal qui se rendent au Motocultor Festival (open air depuis 2010) durant 3 jours.
Santé
Le Centre Hospitalier Bretagne Atlantique (site de Chubert) est situé rue Maurice Guillaudot à proximité de la gare, au nord. Il existe également plusieurs cliniques dans l'agglomération.
Sports
La pratique du sport dans l'agglomération vannetaise est diversifiée. La situation de la ville au bord du Golfe est propice aux activités nautiques. En outre, la municipalité souhaite encourager sa population à pratiquer toutes les disciplines grâce à l'existence de nombreux complexes sportifs.
Les équipements sportifs de la ville s'étendent sur 71 hectares dont 190 000 m² de terrains gazonnés, 81 000 m² de plateaux d’EPS, 40 000 m² de surfaces bâties, ainsi que des équipements sportifs privés conventionnés : quatre terrains de football (22 000m²) et 7 salles de sports (1 700m²).
Complexes polyvalents
- Complexe UCK-NEF du Bondon :
L'association UCK-NEF[54], née en 1922 de la fusion de L'Union Clisson Korrigan (1906) et des Nouvelles Équipes Féminines (1946), est installée dans son complexe omnisports de 3 300 m² situé dans le quartier du Bondon au nord du centre ville. L'UCK-NEF compte huit associations sportives fédérées et environ 1 300 licenciés. Parmi les huit associations se trouve une section Volley-Ball qui propose des entraînements dans trois complexes vannetais : UCK-NEF, Kercado et Richemont. L'équipe masculine du Vannes Volley-Ball, née en 2006 de la fusion de l'UCK-NEF et du Véloce Vannetais, évolue la session 2008/2009 en National 3.
- Centre Sportif de Kercado :
Plus grand complexe sportif de Vannes, le Centre Sportif de Kercado est situé à l'ouest de la ville, accolé au lycée Alain-René Lesage et au campus de Kercado (école de Police, IUT de Vannes). Le complexe est composé de trois salles de sports, une salle spécifique de gymnastique, une salle d'armes, un pas de tir à l'arc couvert, un terrain d'honneur de football, deux terrains stabilisés, un terrain gazonné de football en salle, une piste d'athlétisme en résisport, une piste d'athlétisme en enrobé, neuf courts de tennis extérieurs, un parcours sportif, cinq plateaux d'EPS, un stand de tir à l'arc, un skatepark et une aire de lancer d'athlétisme.
- Complexes de Tennis :
Il existe deux grands complexes dédiés au tennis. D'une part, le complexe de tennis du Pargo, comportant 5 courts couverts et 2 courts extérieurs, qui est le siège du Tennis Club Vannetais. D'autre part, le complexe de tennis de Kérizac/Ménimur comportant 2 courts couverts et 2 courts extérieurs et dont le club résidant est le Vannes Ménimur Tennis Club.
Stades
- Stade de la Rabine, Complexe Sportif du Perenno et Stade du Foso
Le Stade de la Rabine, plus grand stade de football de Vannes est le lieu des rencontres du Vannes Olympique Club, club fondé en 1998 par fusion du « Véloce Vannetais » et du « FC Vannes » (ex-UCK) et évoluant pour la saison 2009-2010 en Ligue 2 après avoir fini Champion de France de National lors de la saison 2007-2008. Le complexe sportif du Perenno, siège du club situé sur la commune voisine de Theix, et le Stade du Foso, sont réservés aux entraînements des joueurs professionnels ainsi qu'aux autres équipes du club. Le complexe du Foso qui accueille l'équipe de football américain des Mariners de Vannes, comporte également une piste d'athlétisme en enrobé, trois plateaux d'EPS (basket-ball, handball et tennis), une structure artificielle d'escalade ainsi qu'un boulodrome.
- Stade Jo Courtel :
Le complexe Jo Courtel, composé d'un terrain d'honneur de rugby et de deux autres terrains de rugby, accueille les matchs et les entraînements du Rugby Club Vannetais, club de rugby à XV évoluant depuis la saison 2007-2008 en Fédérale 1.
Autres installations
Autres principales installations sportives de la ville de Vannes[s 8] Stades
- Stade de Larmor-Gwened
- Stade Michelin
- Stade de Kérizac/Ménimur
Complexes sportifs
- Complexe de Bécel
- Complexe de Kerniol - Saint-Exupéry
- Complexe Sportif de Kerbiquette :
L'AS Cobra, club de Muay Thaï.
Gymnases, entretien physique
- Gymnase Yvonne Sauvet
- Salle Richemont
- Salle des Pompiers
- Salle de Boxe de la Ferme de Kérizac
- Gymnase Brizeux
- Salle d'haltérophilie et de musculation
- Square de la Bourdonnaye :
Judo Club 56, club d'arts martiaux.
Installations nautiques
- Piscine Municipale de Kercado :
Neptune Club Vannetais, nage avec palme.
Cercle des Nageurs de Vannes,
Association de Sauvetage
et Secourisme du Pays de Vannes. - Piscine Municipale "VanOcéa"
- Piscine d’eau de mer de Conleau
- Port de plaisance
- Étang au Duc
Divers
- Patinoire "Patinium" :
Quartier du Bondon - Ferme de Roscanvec :
Pas de tir et parcours de chasse de tir à l'arc. - Aérodrome du Pays de Vannes :
Aéro-Club et Centre de parachutisme sportif - «Pointe des Émigrés» au Vincin :
Parcours de santé
Événements sportifs
- Athlétisme
- Semi-marathon Auray-Vannes[55]
Créée en 1975, cette épreuve de course à pied se dispute sur route sur une distance de 21,1 km entre les villes d'Auray et de Vannes au mois de septembre. Ce semi-marathon est labellisé international par la Fédération française d'athlétisme.
Créée en 2000, cette épreuve de course à pied se dispute sur route sur une distance de 42,195 km sur le territoire vannetais au mois d'octobre. Ce marathon est labellisé national par la Fédération française d'athlétisme.
- La Vannetaise
Cette course, créée en 2007, se dispute sur une distance de 6 km. Épreuve réservée aux femmes, les bénéfices sont intégralement versés à Faire Face Ensemble, association qui accompagne les personnes atteintes du cancer et leurs proches.
- Cyclisme
- La ville accueillit à de nombreuses reprise des étapes du Tour de France. Elle fut ville d'arrivée ou/et de départ à onze reprises : 1925, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1947, 1954, 1985, 1993 et 2000 ; ce qui fait de Vannes, après Brest et Rennes, la ville bretonne où le tour a fait le plus de haltes.
- Équitation
- Jump du Golfe[57]:
Concours indoor de saut d'obstacles créé en 1999. La compétition est classée Pro Élite, le plus haut niveau pour une compétition de ce type.
- Nautisme
- Régate Vannes-les Açores-Vannes :
Créée en 1988 à l'initiative de la Société des Régates de Vannes, cette course de voiliers Pogo est organisée entre Vannes et Horta. Disparue depuis 1994 après trois éditions, la course à la voile renaît en 2009 sur un parcours aller-retour de 2 400 milles et une régate dans la baie d'Horta, au cœur de l'archipel portugais. L'épreuve, initialement réservée aux 6,50 m, est ouverte aux Pogo 8.50 et 10.50, et peut être disputée en solo ou en double.
- Course-Croisière Vannes-Fareham :
Course-croisière à la voile entre Vannes et la ville de Fareham dans le comté d'Hampshire en Angleterre. Créée en 2001, cette course se déroule tous les deux ans dans la cadre du jumelage entre les deux villes.
- Divers
- Tournoi des Vénètes :
Créées en 1988, ces joutes nautiques se déroulent dans le port de plaisance où se confrontent les équipes des villes du Pays de Vannes. Les joutes sont organisées par le Kiwanis Club de Vannes.
Médias
Presse écrite
Outre la presse quotidienne nationale française, la presse de Vannes et sa région est représentée essentiellement par les deux journaux quotidiens régionaux présents en Bretagne : Ouest France et le Télégramme. D'autres magazines locaux permettent de suivre l'actualité généraliste ou régionaliste sur papier ou via leur site internet: Mensuel du Golfe du Morbihan, Bretagne Magazine... On peut également citer « Vannes Mag », le magazine municipal vannetais, ainsi que « Morbihan Magazine », le magazine du conseil général du Morbihan. L'Agence Bretagne Presse actif sur tout le territoire breton, édite sur son site internet des publications qui proviennent de diverses associations culturelles, de syndicats et de mouvements politiques actifs en Bretagne (environ un millier de structures accréditées), et d'un réseau de correspondants. « Le P'tit Zappeur », d'origine vannetaise, est le 1er réseau français de magazines TV gratuits.
Radios et Télévision locales
La ville est couverte par des antennes locales de radios dont Radio Morbihan Sud, RCF Vannes, Radio Bro Gwened, Océane FM, France Bleu Armorique, Hit West Vannes. Radio Korrigans anciennement diffusée sur les ondes FM est toujours diffusée mais via internet. Enfin, la chaîne de télévision locale Ty télé diffuse des émissions sur le Morbihan et un décrochage d'une heure par jour permet de s'informer de la vie locale du bassin vannetais et du reste du département.
Lieux de culte
Lieux de culte chrétiens :
Articles détaillés : Diocèse de Vannes, Liste des évêques de Vannes et Liste des édifices religieux de Vannes.Vannes est le siège du diocèse de Vannes depuis le Ve siècle et rattachée à la province ecclésiastique de Rennes. Le 29 novembre 1801, les diocèses bretons sont réorganisés. Le diocèse de Vannes se voit rattaché une partie du diocèse de Saint-Malo. L'évêque actuel est monseigneur Raymond Centène qui a choisi de s'entourer de trois prêtres au service de la mise en œuvre du projet diocésain pastoral et missionnaire dans le diocèse de Vannes pour les années 2009-2015[c 1]: le père Maurice Roger, vicaire général; le père Jean-Pierre Penhouet, vicaire épiscopal chargé du projet diocésain et délégué diocésain à l’apostolat des laïcs et le père Gaétan Lucas, vicaire épiscopal chargé des prêtres, des diacres et des laïcs ayant une lettre de mission. Il remplace à cette fonction monseigneur François-Mathurin Gourvès, évêque de Vannes de 1991 à 2005. La ville compte 6 paroisses en 2009. Parmi les lieux de pèlerinage, les deux principaux sont la cathédrale Saint-Pierre[c 2] où repose le tombeau de Saint Vincent Ferrier et l' Église Saint-Patern dédiée au saint fondateur de Bretagne[c 3]. L' église Pie X, Saint Vincent Ferrier, Saint Guen[c 4] et Notre Dame de Lourdes sont les autres églises de Vannes, siège d'une paroisse et fondée après le XIXe siècle.
D'autres branches du christianisme sont également présentes à Vannes :
- Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours : La branche de Vannes, suffragante du District de Lorient, dispose d'une église dans la ville voisine de Plescop.
- Calvinisme : Vannes est le siège de la Paroisse de l'Église réformée de France du Morbihan Est[c 5]. Un temple situé entre l'hôtel de Ville et le Palais des Arts accueille les fidèles.
- Pentecôtisme : Le mouvement Pentecôtiste de Vannes ne dispose pas d'église sur le territoire de la Ville mais sur le sol de la ville voisine de Séné[c 6].
- Église Protestante Évangélique : Rattachée à l'association France-Mission, l'Église protestante évangélique de Vannes dispose d'une église à Séné[c 7].
- Église adventiste du septième jour : La communauté protestante dispose également d'un lieu de culte dans la ville voisine de Plescop[c 8].
Autres confessions :
- Islam : Actuellement la ville dispose de deux salles de prières pour les fidèles musulmans, un projet de mosquée est en cours[c 9],[c 10]
- Judaïsme : La ville ne possède pas de synagogue, les juifs de Vannes sont rattachés au Rabin de Nantes : Consistoire israélite de Nantes.
- Bouddhisme : Le Centre bouddhique zen Sōtō de Vannes est le plus grand centre bouddhique zen de l'Ouest de la France[c 11].
Économie
Si on l'estime en termes d'emplois, l'économie du pays vannetais est surtout basée sur le tertiaire. L'industrie est essentiellement un tissu de PMI, les secteurs les plus importants étant l'agroalimentaire (160 entreprise, 1 900 salariés), la production de produits intermédiaires (390 entreprises, 4 000 salariés) et le nautisme (80 entreprises, 500 emplois)[s 9]. Arrive ensuite la construction et, finalement, l'agriculture et les produits de la mer. La recherche est essentiellement publique, via l'université de Bretagne-Sud, néanmoins quelques PME de recherche se sont développées en biochimie (Archimex) et en informatique. La ville en tant que préfecture du Morbihan abrite une multitude d'organismes économiques et financiers. Elle est le siège de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Morbihan et d'une délégation de la Chambre de commerce et d'industrie du Morbihan. On peut citer le Tribunal de commerce. L'économie locale bénéficie également du tourisme grâce au Golfe du Morbihan et à ses monuments historiques.
Revenus de la population et fiscalité
Le revenu fiscal médian par ménage était en 2006 de 17 564 €, ce qui place Vannes au 8 890e rang parmi les 30 687 communes de plus de 50 ménages en métropole[i 16]. En 2001, le revenu moyen étant de 16 679 €/an ce qui est légèrement supérieur à la moyenne nationale de 15 027 €/an[i 17],[i 18]. Au niveau de la fiscalité, on dénombre 435 Vannetais redevables de l'impôt sur la fortune (ISF). L'impôt moyen sur la fortune à Vannes est de 4 841 €/an contre 5 683 €/an pour la moyenne nationale. Le patrimoine moyen des Vannetais redevables de l'ISF est estimé à environ 1 414 111 €/an.
Le taux de fiscalité directe locale[58] de la commune pour l'année 2008 est le suivant. Ce taux regroupe le taux de la taxe d'habitation, le taux foncier bâti, le taux non foncier bâti et le taux de la taxe professionnelle.
Le taux de la taxe d'habitation s'élève, au niveau communal à 14,92 %, au niveau intercommunal à 0 %, et au niveau départemental à 7,51 %. Le taux foncier bâti se monte au niveau communal à 18,42 %, au niveau intercommunal à 0 %, au niveau départemental à 11,25 % et au niveau régional à 2,97 %. Le taux foncier non bâti se chiffre, au niveau communal à 48,67 %, au niveau intercommunal à 0 %, au niveau départemental à 25,64 % et au niveau régional à 4,13 %. Pour ce qui est du taux de la taxe professionnelle, au niveau communal à 0 %, au niveau intercommunal à 15,56 %, au niveau départemental à 7,33 % et au niveau régional à 3,13 %[59].
Pour l'année 2001, en comparaison de Rennes, à Vannes, 60 % des revenus déclarés sont d'origine salariale contre 68 % à Rennes. Les revenus des professions indépendantes ont un poids plus grand, comme les retraites. Les cadres sont proportionnellement moins nombreux à Vannes qu'à Rennes mais un peu plus d'ouvriers et surtout plus d'employés. Les artisans, commerçants, chefs d'entreprise et les retraités - aisés ou modestes - sont plus présents[i 17].
Le quartier de Tohannic dans le sud-est de la ville connaît le revenu médian le plus élevé avec 20 600 €. Quatre autres quartiers, si l'on exclut les quartiers peu peuplés, dépassent 17 000 € : Bernus-Kergypt-Keruzen-Campen, Rive Gauche du Port, Trussac, Le Pargo-Bois de Vincin. De l'autre côté de l'échelle des revenus, six quartiers n'atteignent pas 13 000 € : Ménimur-1 et 2, Kercado-1 et 2, Caserne-Centre Hospitalier, Cliscouet. Les quartiers de Ménimur-1 et Kercado-1 sont les plus défavorisés avec un revenu médian de 6 500 € seulement[i 17].
Emploi
Au recensement de 2006, la ville comptait 39 812 emplois dont environ 92 % de salariés et 8 % de non salariés[i 19]. Ces emplois se répartissaient très majoritairement (86,35 %) dans le secteur tertiaire[i 20] (administration, enseignement, santé, commerce, services, transports, immobilier). Cette répartition reflète le développement touristique de la station balnéaire.
Répartition des emplois par domaines d'activité
Agriculture Industrie Construction Tertiaire dont Commerce dont Services Vannes 0,69 % 8,34 % 4,62 % 86.35 % 13,7 % 72,65 % Moyenne nationale 3,51 % 15,2 % 6,4 % 74,84 % 13,3 % 61,54 % Sources des données : INSEE[i 21] La population active comptait 23 824 personnes, soit un taux d'activité de 67,9 %. Parmi celles-ci, 20 975 avait un emploi et 2 849 étaient en chômage, soit un taux d'emploi de 59,7% et un taux de chômage de 8,1 %[i 22], inférieur de 0.2 point au taux national et supérieur de 1.3 points par rapport à la moyenne départementale égale à 6,8 %. Parmi les personnes ayant un emploi, 68 % travaillaient dans la commune et 27,1 % dans d'autres communes du département. Les transports domicile-travail se faisaient très majoritairement (73,22 %) en voitures particulières.
Répartition des emplois par catégories socioprofessionnelles
Agriculteurs Artisans, commerçants,
chefs d'entrepriseCadres, professions
intellectuellesProfessions
intermédiairesEmployés Ouvriers Vannes 0,3 % 4,3 % 14,38 % 29 % 34,1 % 17,9 % Moyenne nationale 0,2 % 5,9 % 15,39 % 24,6 % 28,7 % 23,17 % Sources des données : INSEE[i 21] La technopôle
La ville de Vannes et son pays est une technopôle représentée par la société VIPE (Vannes Innovation Promotion Expansion). Quatre axes stratégiques de développement ont été définis : la valorisation des produits naturels (technologies d’extraction, de purification, de retraitement), le traitement de l’information (création logicielle, systèmes de gestion logistique), la santé et bien-être (télémédecine, instrumentation, produits de bien-être) ainsi que les loisirs et le nautisme (engins de loisirs en milieu naturel, ingénierie nautique). Les entreprises technopolitaines sont réparties sur l’ensemble du territoire du Pays de Vannes mais tout particulièrement sur le Parc d’Innovation Bretagne Sud (PIBS) épicentre du technopôle, situé au sud-est de la ville.
Vannes est une ville internet[60] et a obtenu le label @@@ en 2005[61], le label @@@@ en 2006[62], puis le label @@@@@ depuis 2007[63],[64],[65],[66]. Ce label récompense les villes les plus dynamiques en matière de nouvelles technologies. La ville a également été primée deux fois aux Trophées de la communication 2008[67]. Le concours national « Les Trophées de la communication », organisé par l’association Wexcom récompense chaque année les meilleurs outils, acteurs ou actions de communication de l’année. Vannes concourait à ces Trophées 2008 dans deux catégories distinctes; elle se classe à la 3e place de ce concours pour son site Internet et à la 2e pour le Vannes Mag, le bulletin d'information municipale de la ville.
Démographie des entreprises
Le nombre total d'entreprises et d'établissements, hors agriculture, au 31 décembre 2007 était de 4 551[i 23] et 432 entreprises ont été créées en 2007. Ces entreprises appartiennent très majoritairement aux secteurs « services » (3 072 entreprises, soit 67,5 %) et « commerce et réparations » (990 entreprises, soit 21,8 %). Les entreprises sans personnel salarié, soit 2 136 entreprises, représentent 46,9 % du total. On dénombre 566 entreprises de plus de dix salariés[i 23], toutefois ces dernières emploient 83,75 % des salariés. Entre 1998 et 2004, le taux d'évolution du nombre de créations d'entreprises est de 28,5 %, soit le plus haut taux de la région Bretagne.
Les trois principales entreprises en chiffre d'affaires présentes sur la commune de Vannes, agglomération incluse, sont le groupe CECAB avec un chiffre d'affaires de 1,3 milliard d'euros en 2008, Evialis avec un chiffre d'affaires de 758 millions d'euros en 2007[68] et le groupe Diana Ingrédients avec un chiffre d'affaires de 318 millions d'euros en 2008. L'association VIPE a définie une liste d'entreprises qui forment la tête de proue de l'économie de l'agglomération vannetaise[69].On trouve parmi celles-ci Michelin, Groupama, Crédit agricole du Morbihan, Carrefour, Intermarché, les Transports frigorifiques européens, Saupiquet, le groupe Isatech, Wind River Systems, le groupe SAUR, Aserti Electronic, Archimex, etc.
- Nautisme
La présence du secteur nautique est très marquée à Vannes. Un pôle d'excellence dans la conception et la construction nautique dédiée à la compétition a été créé au sein du Parc du Golfe, un parc d'activité situé sur la rive droite du port de la ville. Parmi les entreprises implantées à Vannes, on peut noter la présence de Multiplast dont plusieurs réalisations détiennent des records mondiaux à la voile : les catamarans Orange I-II et Groupama III, le trimaran Géronimo, le monocoque Brit Air, etc.
D'autres leaders sont également présents à Vannes : Bic Sport, leader mondial de la planche à voile et du surf; Plasmor, leader français du kayak de mer et Seagull, leader mondial du char à voile. Vannes est également le siège français du plus grand voilier au monde, North Sails, ainsi que de nombreux cabinets d'architectes navals. Sur le Pays de Vannes, plus de 80 entreprises représentant près de 500 emplois appartiennent au secteur du nautisme.
Marchés et commerces
En semaine, deux halles sont ouvertes au public : les Halles des Lices et la Halle aux Poissons. Chaque mercredi et samedi a lieu un marché dans le centre-ville de Vannes. Dans le quartier de Ménimur, un marché alimentaire a également lieu le mardi et le vendredi matin.
- Halles des Lices
Le bâtiment dans lequel se situe les Halles des Lices date de 1912. Implanté sur le site de l’ancien hôtel de Rosmadec (XVIIe siècle), sa construction avait alors suscité de vives réactions parmi les Vannetais. Il a été restructuré au printemps 2001 pour offrir un meilleur cadre de travail aux commerçants. Il était nécessaire qu'il soit mis en conformité avec les règles sanitaires.
Dans la rédaction du cahier des charges d’appel à candidatures pour le projet architectural, le conseil municipal a laissé une large place à la créativité et la possibilité éventuelle de conservation des éléments anciens. Sur les 4 projets réceptionnés, le jury de concours et le conseil ont retenu celui du cabinet Peiffer, Freycenon, Plays.
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
Article détaillé : Monuments historiques à Vannes.Vannes est classée Ville d'Art et d'Histoire et abrite de nombreux monuments et lieux culturels de premier ordre. Des guides-conférenciers organisent des visites à la découverte de l'intra-muros et du Vieux Vannes, de son patrimoine et de son histoire. L'agglomération vannetaise compte trois édifices distingués par l’attribution du label patrimoine du XXe siècle[n 2]. Vannes compte 272 monuments et objets classés ou inscrits à l'inventaire des monuments historiques [70].
La commune est une ville fleurie ayant obtenu quatre fleurs en 2008[71] et la distinction Grand Prix au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris et est détentrice de deux étoiles au guide Vert Michelin.
Patrimoine fortifié
Article détaillé : Remparts de Vannes.Les remparts de Vannes sont le système de fortifications érigées entre les IIIe et XVIIe siècles, sur des vestiges gallo-romains, pour protéger la cité des pillards et des armées ennemies. Fondée par les Romains à la fin du Ier siècle av. J.‑C. sous le règne d’Auguste, la civitas Venetorum se voit contrainte de se protéger derrière un castrum à la fin du IIIe siècle, alors même qu'une crise majeure secoue l’empire romain. Cette première enceinte demeure la seule protection de la cité pendant plus d’un millénaire. C’est à l’époque du duc Jean IV, à la fin du XIVe siècle, que l’enceinte de la ville est réédifiée et étendue vers le sud pour protéger les nouveaux quartiers. Le duc veut faire de Vannes non seulement un lieu de résidence mais également une place forte sur laquelle il peut s’appuyer en cas de conflit. La superficie de la ville intra-muros est doublée et le duc adjoint à la nouvelle enceinte sa forteresse de l’Hermine.
Les guerres de la Ligue de la fin du XVIe siècle obligent la ville à se doter de plusieurs bastions polygonaux (Gréguennic, Haute-Folie, Brozilay, Notre-Dame). L’éperon de la Garenne est le dernier ouvrage défensif construit à Vannes vers 1630. À partir de 1670, le roi Louis XIV vend morceau par morceau les éléments des remparts afin de financer ses guerres. L'événement le plus significatif est, en 1697, le don à la ville de Vannes des ruines du château de l'Hermine, qui servent alors au réaménagement du port et à l'entretien des bâtiments municipaux.
Les aménagements urbains du XIXe siècle ont pour conséquence la démolition de plusieurs segments de la muraille nord et ouest. Il faut attendre la destruction partielle en 1886 de la porte Prison, un des plus vieux accès à la vieille ville, pour voir des vannetais attachés à leur patrimoine se réunir pour former une association de défense du patrimoine en 1911. S’ensuit la mise en place progressive de la protection des remparts au titre des monuments historiques entre 1912 et 1958. Depuis plusieurs décennies, la ville entreprend la remise en état et la mise en valeur des parties des remparts dont elle est propriétaire. Clé de voûte du patrimoine vannetais et élément touristique par excellence, les remparts de Vannes comptent parmi les rares fortifications urbaines qui subsistent encore en Bretagne.
Il s'agit d'un des rares témoignages de fortifications urbaines encore subsistantes en Bretagne. Datant, pour les plus anciennes parties, de la fin de l'époque romaine, ces fortifications ont été maintes fois remaniées au cours du Moyen Âge. Abandonnées progressivement à partir du XVIIe siècle, ces murailles sont maintenant en totalité classées au titre des monuments historiques.
Patrimoine religieux
Article détaillé : Liste des édifices religieux de Vannes.La première cathédrale de Vannes fut détruite en 919 lors des invasions normandes en Bretagne. Une nouvelle cathédrale fut construite vers 1020 par l'évêque Judicaël et son frère Geoffroi Ier, duc de Bretagne, dans un style roman mais on ignore si c'est au même emplacement. Faite de granit et continuellement modifiée par l'addition de nouvelles structures, la cathédrale est un édifice extrêmement composite. À la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle, les évêques Rouaud et Guéthenoc réédifient une nouvelle cathédrale dont subsistent la base du clocher et quelques pans du chœur. La reconstruction en style gothique, décidée par l'évêque Yves de Pontsal, se fit aux xve et XVIe siècles, entre 1454 et 1520. Elle fut rendue nécessaire du fait que l'ancien sanctuaire était devenu trop petit pour faire face à l'affluence des pèlerins qui se pressaient autour du tombeau de saint Vincent Ferrier, mort à Vannes en 1419 et enterré dans le chœur de la cathédrale. Elle est édifiée grâce aux offrandes des pèlerins venus se recueillir sur le tombeau du saint que le pape Calixte III vient de canoniser. De cette époque datent la nef, le transept et le porche du croisillon nord. Ce porche comprend, suivant la coutume bretonne, douze niches destinées à recevoir les statues des douze apôtres. Au XVIe siècle fût également construite une chapelle ronde à étage, la chapelle du Saint-Sacrement, petit joyau de style Renaissance, accolé à la façade nord du transept, au niveau de la cinquième travée. La tour nord est la principale structure héritée de l'ancienne construction romane. Les voûtes et le chœur ne furent construits qu'au XVIIIe siècle entre 1771 et 1774. Enfin, la tour sud et la façade occidentale avec son porche datent du milieu du XIXe siècle. Ce monument fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 30 octobre 1906[72].
Tout comme pour la Cathédrale de Vannes, l'église Saint Patern fut détruite au Xe siècle lors des invasions normandes en Bretagne. L'édifice est reconstruit au siècle suivant et est pendant tout le Moyen Âge une importante étape de pèlerinage. Saint Patern, premier évêque attesté de l'évêché de Vannes est un des sept saints fondateurs de Bretagne. Ses reliques, conservées à Vannes, attirent la foule des pèlerins du Tro Breizh. Le pèlerinage crée de grands troubles dans la ville au XIVe siècle. Le clergé de Saint Patern et les chanoines de la cathédrale se disputent le droit de présenter les reliques, de recevoir les vénérations, et donc les offrandes. Les fidèles de la paroisse de Saint Patern défendent leurs droits contre les chanoines aidés par des sergents du duc. Les paroissiens font le guet et s'enferment dans l'église à l'arrivée des partisans des chanoines. Le clergé recommande cependant aux fidèles de jeter les offrandes par les fenêtres de l'église. L'affaire est réglée par l'intervention du clergé de Rome. Au XVe siècle, le pèlerinage fut en partie délaissé après le passage et la prédication de Saint Vincent Ferrier, qui fit de l'ombre au saint fondateur. L'église romane fut victime des tempêtes en 1721-1726. L'édifice actuel a été reconstruit dès 1727 sur les plans de l'architecte vannetais Olivier Delourme. Le grand escalier, la tour de granit et sa lanterne sont commencés en 1769, mais la flèche ne peut être achevée qu'en 1826. De janvier 2007 à mars 2008, l'église connaît une restauration complète dans le style baroque d'origine : toiture, charpente et voûte en lambris, enduits, étanchéité, installations électriques, consolidation du clocher, réfection complète du dallage avec intégration d'un plancher chauffant, ré-aménagement du chœur avec la pose d'un ensemble de stalles de chœur en chêne massif sculpté datant du XVIIe siècle.
Inscrite aux monuments historiques depuis le 29 septembre 1975, la chapelle, dépendant du collège Jules-Simon, fut construite de 1661 à 1685 sur les plans du frère Charles Turmel, architecte de la Compagnie de Jésus. La chapelle est inspiré des modèles baroques italiens et représentative du style jésuite de l'époque. Élevée alors que la ville connaît un important essor religieux avec l'installation de nombreuses communautés et la construction de couvents, maisons de retraite ou chapelles, la chapelle Saint-Yves est édifiée sur un soubassement en granit. Les deux niveaux sont coiffés d'un haut fronton, dans lequel est gravé le monogramme des Jésuites IHS (Jesus Hominum Salvator). Les volumes de cette chapelle sont simples, une nef unique, un chœur réduit. Catherine de Francheville, mécène, fait inscrire sur le linteau du portail Fundavit eam Altissimus (C'est le Très Haut qui a construit cette chapelle). Le gouverneur de Vannes, Claude de Lannion, fait don de 3 000 livres pour la confection d'un retable réalisé par le retablier nantais Jean Boffrand. Ce retable aux colonnes de marbre noir à chapiteaux corinthiens est doté d'ailes dont les niches sont meublées de deux statues. Le tableau au cœur du retable est consacré au triomphe de saint Ignace de Loyola.
Patrimoine médiéval
- Enseigne Vannes et sa femme
Sur une maison à colombages datant du XVIe siècle ayant appartenu à Gilles de Bretagne et inscrite monument historique[73], à l'angle des rues Noé et Pierre-René Rogue dans l'intra-muros, se trouve un des emblèmes de la ville. L'enseigne Vannes et sa femme, surmontée des bustes d'un couple en pierre peinte sans mains, est un des symboles de la ville dont on ne sait pas l'origine. Cette sculpture pourrait être une enseigne commerciale, probablement l'enseigne d'un cabaret. Cette enseigne joviale est voisine du château Gaillard, hôtel particulier, ancien siège du Parlement de Bretagne et aujourd'hui musée d'archéologie.
La ville possède un important patrimoine de maisons à pans de bois. Les plus anciennes de ces maisons à colombage datent du XVe siècle. Les plus remarquables, du fait des couleurs employées, des décors et des encorbellements, datent du XVIe siècle. On retrouve ces maisons typiques dans l’intra-muros près de la cathédrale ainsi que dans le quartier Saint-Patern et sur la rive droite du port. Les rez-de-chaussées sont occupés depuis l’origine par des boutiques, ainsi on retrouve certaines enseignes originales sur les murs de ces maisons colorées au charme indéniable.
- La Cohue (Musée des Beaux-Arts)
Musée des Beaux-Arts de la ville depuis 1982, la Cohue, mot d'origine bretonne (coc'hug signifiant halles) utilisé au Moyen Âge pour désigner les lieux de marché dans les villes, appartient au duc de Bretagne. Sa partie la plus ancienne remonte au XIIIe siècle et l'édifice est agrandi aux xive et xviie siècles. Situé en plein cœur de la ville face à la cathédrale Saint-Pierre, le lieu fut le siège du palais de la justice ducale jusqu'en 1796. À partir de 1675, le parlement de Bretagne exilé à Vannes y tint séances. La Cohue accueille les États de Bretagne à dix reprises de 1431 à 1703. En 1532, ce fut dans cet édifice que l'acte d'Union de la Bretagne à la France fut signé.
Construite en 1410 par Jean de Malestroit, évêque de Saint-Brieuc et de Nantes, chancelier de Jean V depuis 1408, cette demeure médiévale est rachetée en 1457 par le duc de Bretagne qui y installe les États de Bretagne. C'est dans cette cour souveraine que les vassaux du duc votent les impôts. En 1485, François II confie le rôle des États dans les contentieux à une cour de justice, le Parlement de Bretagne qui siège également à Vannes.
En 1554, alors que le Parlement s'installe à Rennes, le roi de France Henri II vend l'Hôtel. Au xviie siècle, l'hôtel appartient à Pierre de Sérent, Président du Présidial de Vannes, qui commandite la réalisation du cabinet des Pères du désert composé de 66 panneaux de bois représentant de tous les pays et de toutes les époques d'après des gravures reproduisant l'œuvre du peintre Maarten de Vos. En 1912, la Société polymathique du Morbihan rachète le Château Gaillard et le confie à la municipalité vannetaise en 2000 afin de créer un musée d'Histoire et d'Archéologie qui permet la conservation et la présentation au public de ses collections.
- Quartier Saint-Patern
Patrimoine civil
- Château de l’Hermine (ou Hôtel Lagorce)
Le bâtiment actuel date de 1785 et n’a plus rien à voir avec la forteresse qu’évoque Bertrand d’Argentré dans son Histoire de Bretagne de 1582. Le château tire son nom de la forteresse construite entre 1380 et 1385 par le duc Jean IV de Bretagne afin de renforcer l’enceinte de Vannes et y avoir une résidence. La forteresse est adjointe de vastes dépendances où il crée un parc, le terrain s’étendant de la Garenne à l’étang au Duc. Sous Louis XIII, le château à l’abandon est partiellement détruit et c’est Louis XIV qui en fait donation à la ville de Vannes en 1697. Les pierres du château servent alors aux réparations des bâtiments dont la ville avait la charge. La forteresse est pratiquement en ruine lorsque la ville vend son emplacement et ses soubassements à Julien Lagorce, un traiteur, qui en fait l’hôtel actuel. Par la suite, la demeure devint successivement une école d’artillerie en 1874 puis le siège de la Trésorerie Générale jusqu’en 1974, date à laquelle la ville de Vannes en fait l’acquisition pour y installer l’école de droit du Morbihan. Aujourd’hui, le Château de l’Hermine est le siège de l’Institut culturel de Bretagne.
- Hôtel de ville
Remplaçant une mairie ancienne et en mauvais état, l'hôtel de ville de Vannes est un projet du maire républicain Émile Burgault qui en 1847 établit les premiers fondements. C'est quarante ans plus tard que celui-ci sera réalisé. Érigé sur la place du marché, cet hôtel de ville voulut par les républicains après leur victoire sur les monarchistes en 1878 est le triomphe des idées républicaines. Bâti sur les plans de l'architecte Amand Charier, fils de Marius Charier,l'hôtel de ville de style de la Renaissance italienne, est encadré par deux pavillons. Sa façade principale s'orne d'un frontispice comportant une horloge, et, au fronton, le blason de la ville. Un grand campanile à carillon le surmonte, rappel du beffroi d'autrefois. La façade est particulièrement travaillée : grands pilastres des pavillons et colonnes engagées, à chapiteaux corinthiens, frontons alternativement triangulaires et cintrés, cartouches et bustes, supports du frontispice, volutes. L'édifice est inauguré par le ministre des Postes Félix Granet le 11 juillet 1886[74], mais il coûte plus de 800 000 francs soit deux fois le montant du devis initial fixé en 1880. Ce monument fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 2 décembre 1992[75].
- Hôtel et jardins de la Préfecture
Inaugurée le 23 août 1865 sous Napoléon III, la nouvelle préfecture du Morbihan est construite par l'architecte départemental Émile Amé sur le site de l'ancien couvent des jacobins tout près du quartier Saint-Patern. Cet édifice, bâti sur un plan en U, s'apparente au style Louis XIII avec son corps de 30 mètres de large. Le décor du fronton fait référence à l'Empire (aigle impériale) et à l'histoire bretonne avec les représentations de Nominoé, comte de Vannes et d'Alain Barbe-Torte, deux héros de l'indépendance bretonne.
L'hôtel de la préfecture est entouré d'un parc de cinq hectares. La plus grande partie est composée d'un jardin à l'anglaise dessiné en 1862 par Louis-Sulpice Varé, architecte-paysagiste de Paris, auteur du bois de Boulogne. Placé en contrebas de l'aile des archives, un jardin à la française de 5 000 m2 fut redessiné en 1975.
- Hôtel et jardins de Limur
Cet Hôtel particulier en forme de L, a sa façade principale sur la rue et une aile en retour au sud. Un jardin à la française occupe les arrières de l'Hôtel. Il fut construit vers 1685 par Raymond le Doulx, chanoine de la cathédrale de Vannes originaire de Bordeaux. Après la Révolution, en 1795, l'hôtel de Limur est le siège d'une commission militaire chargée de juger les prisonniers du Débarquement de Quiberon. L'hôtel est ensuite la propriété de Mahé de Villeneuve, maire sous le Consulat et l'Empire, puis de Joseph-François Danet, receveur général du département. En 1820, la ville projette d'en faire sa mairie mais le projet est avorté. Jusqu'en 1947, la famille de Limur demeure dans l'Hôtel, date à laquelle la ville de Vannes en devient propriétaire. Le musée des Beaux-Arts aujourd'hui situé à La Cohue y emménage de 1955 à 1968. Classé monument historique en 1993, l'Hôtel de Limur connaît une restauration complète depuis 1996. Elle accueille entre ses murs des concerts et des expositions.
Plusieurs jardins sont à signaler :
- Jardin de la Garenne
- Jardin de collection florale des Salines de Conleau
Port de plaisance
Article détaillé : Port de Vannes.Afin de faciliter le traitement de l'information sous une forme automatisée, on utilise pour Vannes la chaîne de caractères codifiées VA, selon la liste des quartiers maritimes.
Ce bateau dont le nom fait référence au grand cormoran, est un navire de pêche de type caseyeur spécialisé dans le ramassage des langoustes. C'est un voilier en bois de type sloop construit en 1931 au chantier Belbehoc'h de Crozon pour un patron-pêcheur de l'île de Sein. Le Corbeau des mers s'est rendu célèbre pour avoir répondu, ainsi que le Rouanez-ar-Péoc'h et le Maris Stella, à l’appel du 18 juin 1940 du général De Gaulle. C'est ainsi que, le 26 juin 1940 [76], Pierre Couillandre et vingt-sept Sénans s'embarquent pour l'Angleterre. Île-de-Sein recevra pour son attitude durant cette période la médaille de la libération[77]. En 1981, il est racheté par le Musée de la résistance bretonne de Saint-Marcel[78]. Après sa restauration en 1987, il obtient son classement aux monuments historiques en 1991. Géré par une Association loi de 1901, il organise des voyages en mer dans un but éducatif. Son port d'attache reste Vannes bien que son immatriculation soit alréenne (AY 1684).
Ce bateau est un sinago, dernier bateau de pêche de ce type construit en 1943. Il appartient à l'association Les Amis du Sinagot [79] de Vannes depuis 1985. Construit en 1943 au chantier Querrien au Bono, il a été lancé sous le nom de Solveig . Le sinago est une chaloupe de pêche à deux mâts, appelé avant chaloupe de Séné (commune du golfe du Morbihan). Il porte deux voiles au tiers, couleur rouge brique. Sa coque est en chêne, passée au coaltar. Il a subi une première restauration en 1988, au chantier Michelet à Conleau, et une seconde, en 1992, au chantier du Guip [80] à l’île aux Moines.
Patrimoine culturel
Langue et culture bretonne
Pendant longtemps, Vannes a été considérée comme étant une enclave française en terre bretonne. Aujourd'hui, la culture bretonne s'exprime pleinement dans la cité. Lors de l'émigration des Bretons en Armorique, Vannes constituait un îlot gallo-romain, qui influença localement le breton par un petit nombre d'emprunts au roman. Par la suite, elle se bretonnisa à la fin du haut Moyen Âge et demeura longtemps un bastion du breton alors que Saint-Brieuc par exemple, basculait au français et influençait progressivement ses environs.
Lors de la réouverture du Palais des Arts, la ville a symboliquement dénommé le théâtre : Théâtre Anne-de-Bretagne et Vannes accueille également un bagad, le Bagad Er Melinerion (bagad de 1re catégorie).
Vannes est une ville pionnière dans le renouveau de la culture bretonne. Ainsi, un département de musique traditionnelle a été créé au sein du conservatoire et le 8 décembre 2007, Vannes a signé la charte de l’office de la langue bretonne Ya d'ar brezhoneg[s 10]. À la rentrée 2007, 1 137 enfants étaient inscrits dans des écoles primaires bilingues de la commune[81].
Musées
Vannes dispose au sein de son centre historique de deux musées classés musées de France. Le musée d'archéologie du Morbihan, situé dans un hôtel du XVe siècle est installé dans l'ancien hôtel du Parlement de Bretagne dit le Château-Gaillard. Ce musée dédié à l'histoire du Morbihan accueille les collections de la Société polymathique du Morbihan, collections remontant à la préhistoire. Le musée est très riche en objets préhistoriques provenant, pour la plupart, des premières fouilles des mégalithes du Morbihan : Carnac, Locmariaquer, presqu'île de Rhuys, qui permirent de mettre au jour de très belles pièces. L'autre musée de la ville est la Cohue située en face de la Cathédrale Saint-Pierre et présente des œuvres d'horizons divers : peintures contemporaines, figuratives, d'artistes bretons, etc.
Théâtres et salles de spectacle
Le principal complexe accueillant les concerts, les salons et les congrès, se nomme le Chorus. Situé sur un terrain de six hectares au sein du parc du Golfe, un parc d'activité du sud-ouest de la ville, le Chorus est un complexe pluri-fonctionnel. Un autre complexe, l'Echonova, lieu de musiques actuelles de l'agglomération vannetaise inauguré en 2010, est situé sur le territoire de la ville voisine de Saint-Avé[82].
Les concerts de musique classique et de musiques du monde sont joués à l’auditorium des Carmes, composante du conservatoire de musique de Vannes[s 11] situé rive droite du port de plaisance. Les pièces théâtrales, quant à elles, sont représentées au théâtre Anne de Bretagne[s 12], théâtre localisé dans le Palais des Arts et des Congrès.
Enfin, Vannes accueille le siège de l'association Motocultor Fest Prod, qui organise divers concerts à vannes même, et surtout chaque mois d'août le Motocultor Festival dans des communes limitrophes de Vannes (par manque de terrains disponibles sur la commune de Vannes).
Cinéma
Le cinéma apparaît dès 1901 à Vannes. Les premières projections des films produits par les frères Lumières se font sous chapiteau ou bien alors au théâtre de la Cohue et dans les locaux du patronage Saint-François qui deviendra le cinéma de la Garenne.
En 2009, Vannes dispose de deux cinémas pour un total de douze salles de cinéma dont :
- le « cinéville la Garenne » (12 Bis Rue Alexandre Le Pontois), construit en 1925 (5 salles) et classé cinéma Art et Essai.
- le « cinéville Parc-lann » (Rue Aristide Boucicaut), construit en 2005 (7 salles).
- Histoire des cinémas vannetais
Le premier cinéma vannetais est créé en 1922 par Robert Damilot, un décorateur parisien. Une façade Art déco représentant des motifs floraux et végétaux est réalisée et la capacité de l'ancienne salle de Roller Skating est porté à 900 places. Le cinéma propose un orchestre, un balcon et un promenoir. Racheté en 1966, le cinéma est rebaptisé « Comédia » puis « Universel ». L'ouverture du Palais des Arts compromet un projet de programmation de spectacles autres que cinématographiques. En 1981, le cinéma change de propriétaire et de nom pour devenir le cinéma « l’Eden »[p 2]. Le bâtiment est agrandi en hauteur et par l’arrière, il comporte trois salles de 225, 156 et 128 places. Le cinéma ferme ses portes en 2003 faisant place à un complexe immobilier qui intègre la façade repeinte et entretenue.
En 1925, l'abbé Guillaume, professeur de dessin au collège Saint-François-Xavier crée, dans l'ancienne salle de patronage Saint-François proche du plateau de la Garenne face aux remparts, une salle de cinéma de 1 000 places décoré de panneaux évocateurs de sites et de monuments du Morbihan peints par l'artiste vannetais Victor Guesde. En 1951, la salle connaît des réaménagements devenus obligatoires mis en œuvre par l’architecte vannetais Guy Claubert de Clery qui dessina les plans de l'église Saint-Pie X. La Soredic, propriétaire du cinéma en 1970 en fait un complexe de trois salles. Aujourd’hui le « Cinéville La Garenne »[p 3] comporte cinq salles de 316 à 75 fauteuils. La Soredic, également propriétaire de l'autre cinéma vannetais, à passé une convention entre la mairie de Vannes et l’association Cin’écran afin de promouvoir la programmation d’Art et Essai.
Le troisième cinéma de la ville, « le Royal »[p 4], fut construit en 1936 par Léonce Liets en place et lieu d'un garage, plus anciennement des bains-douches privés créés en 1863 non loin de l'Hôtel de Ville. La façade, très étroite, est habillée d'un oriel à deux niveaux, de forme semi-circulaire correspondant aux parties privées. La salle à la façade étroite surmontée d’un oriel de 500 places à deux étages se déploie en arrière. Le « Royal » ferma ses portes le 23 octobre 2001, laissant place à une librairie. La salle est complètement restructurée mais conserve sa face étroite en béton enduit.
Le dernier et plus grand cinéma vannetais est inauguré en 2005 dans la zone commerciale de Parc Lann au Nord-Ouest de la ville. « Le cinéville Parc Lann », propriété du groupe Soredic, est un multiplexe de sept salles équipées des dernières technologies.
- Une ville cinéphile
Avec deux cinémas en activité, dont un consacré aux films d'art et d'essais, Vannes est attachée au septième Art. Avec en 2006, 494 000 entrées pour 52 000 habitants (9,55 entrées/habitant[83]), 475 000 entrées pour 52 000 habitants (9,19 entrées/habitant[84]) en 2007 et 530 000 entrées pour 53 000 habitants (10,02 entrées/habitant[85]) en 2008, les cinémas vannetais occupent la tête du classement régional de la fréquentation des salles de cinéma selon les études effectués par le Centre National Cinématographique (CNC). La fréquentation enregistrée a connu une hausse de 86,2 % entre 2005 et 2006, deuxième plus forte progression sur le territoire national après Calais.
Vannes est également le lieu d'un évènement lié au septième art : les « Rencontres du Cinéma européen » à Vannes.
Personnalités liées à la commune
Article détaillé : Personnalités liées à Vannes.Héraldique, drapeau et logotype
Héraldique
Articles détaillés : Armorial des communes du Morbihan et Blason de Vannes.Les armes de Vannes se blasonnent ainsi : De gueules à l'hermine passante d'argent, accolée et bouclée d'argent, cravatée d'hermine doublée d'or.
Ce blason a été enregistré à l'armorial général de France de 1696. L'hermine a été popularisée par le duc Jean IV de Bretagne qui baptisa de ce nom le château qu'il bâtit à Vannes et l'ordre de chevalerie qu'il fonda en 1381. C'est à Vannes que fut proclamée en 1532, devant le roi François Ier, l'Union de la Bretagne à la France.
Ces armoiries sont connues depuis le XVe siècle. L’hermine et sa moucheture typique est traditionnellement attribuée à la Bretagne, dont Vannes a été l'une des capitales. L'écu est timbré d'une couronne murale. La couronne murale à quatre tours (anciennement à trois tours) rappelle que Vannes est la préfecture du Morbihan[n 3]. Les supports de l'écu, deux lévriers, rappellent ceux qui furent offerts à François Ier lorsqu'il vint à Vannes le 4 août 1532 pour le traité d'union perpétuelle. Le lévrier est symbole de fidélité et de noblesse.
La devise de la ville est « Da'm Buhez », ce qui signifie « À ma vie », a comme origine le duc Jean IV qui institua en 1381 l'ordre chevaleresque de l'Hermine. Les chevaliers de l'Ordre portaient au cou un collier auquel pendait une hermine au naturel qu'on voit dans le blason de la ville. La devise qui était celle de l'Ordre, rappelle le fait historique dont Vannes a été le théâtre. À ma vie est également la devise des ducs de la maison de Montfort.
Drapeau
Article détaillé : Drapeau de Vannes.Drapeau de Vannes Utilisation Proportions 2:3 Adoption XXe siècle Éléments Hermine blanche sur fond rouge portant un manteau d'hermine modifier La ville utilise comme drapeau sa bannière armoriée : une hermine passante blanche sur fond rouge portant un manteau d'hermine.
Une différence est notable entre le blason et le drapeau, en effet, l'hermine du drapeau est bouclée et accolée de la jarretière flottante de Bretagne alors que l'hermine du blason est cravatée d'hermine doublée d'or.
Le fond rouge symbolise le royaume du Bro Waroch dont la capitale fut Vannes. Une miniature du XVe siècle donne à ce royaume du Moyen Âge un drapeau à la croix dentelée de rouge accompagnée d'hermines d'où la couleur rouge du fond de ce drapeau. L'hermine au naturel est le symbole de la Bretagne. À l'origine représentée sous la forme d'une moucheture, l'hermine est plus rarement apposée sous sa forme naturelle. En Bretagne, il existe une multitude de villes utilisant des mouchetures d'hermines en tant qu'éléments dans leur blason ou drapeau. Au contraire, seules quelques-unes d'entre elles utilisent l'hermine au naturel comme symbole. Les exemples les plus connus sont, à l'exception du blason et du drapeau vannetais, le blason et drapeau malouin et le drapeau moderne de la province du Vannetais. La jarretière flottante de Bretagne symbolise l'ordre de l'Hermine.
Le drapeau de la ville, bien que connu d'un grand nombre de Vannetais et de Bretons, n'est que peu usité. On peut retrouver le drapeau de la ville à la place d'honneur (gauche) sur le parvis de l'hôtel de ville à côté du Gwenn ha du, du drapeau français et du drapeau européen, sur le port de plaisance.
Logotypes
Le logo de la mairie de Vannes représente une hermine naturelle placée sur deux bandes mouvantes, une bleu marine et l'autre de bronze. Une moucheture d'hermine de bronze est située sur la bande du dessus et une bleu-marine sur la bande du dessous. En dessous du nom de la ville est apposée une phrase : Morbihan Capitale
Notes et références
Notes
- Consulter en ligne Voir par exemple : Dom Joseph Vaissète, Géographie historique, ecclésiastique et civile, Paris, 1755, p.503 ;
- XXe siècle a été créé en 1999 par le Ministère de la Culture et de la Communication. Il signale à l’attention du public les édifices et ensembles urbains remarquables de ce siècle en matière d’architecture - DRAC Bretagne Le label patrimoine du
- 12 juillet 2001 : Conseils pour la création d'armoiries par des collectivités Note circulaire du ministère de la Culture du
Références
- Communiqué du maire
- Le conseil municipal
- Conseil Municipal des Jeunes
- Vidéo surveillance
- Relations internationales
- Enseignement primaire
- Études supérieures
- Installations sportives
- Le tissu économique vannetais
- Charte de l'Office de la langue bretonne
- Page du Conservatoire de musique
- Théâtre Anne de Bretagne
Site du patrimoine de la région Bretagne
- Liste des Quartiers vannetais
- Cinéma L'Eden sur Patrimoine de la région Bretagne
- Cinéma La Garenne sur Patrimoine de la région Bretagne
- Cinéma Le Royal sur Patrimoine de la région Bretagne
Données INSEE : Démographie - Emploi - Économie - Logement
- Recensement 2006 - Logements par type, catégorie et nombre de pièces
- Recensement 2006 -Logements construits avant 2004 par type, catégorie et époque d'achèvement de la construction
- Recensement 2006 - Résidences principales par type de logement, installations sanitaires et statut d'occupation
- Recensement 2006 - Résidences principales par type de logement, statut d'occupation et mode de chauffage
- Recensement 2006 - Résidences principales par type de logement, statut d'occupation et présence d'un emplacement de stationnement
- Carte et liste des cantons du Morbihan
- Recensement 2006 - Vannes
- Recensement 2006 - Morbihan
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 1er janvier 2010
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- Vannes, Des revenus élevés, comme à Rennes, mais d'origine différente - Octant 99
- Recensement 2006 - Emplois au lieu de travail par sexe, âge, statut et temps de travail
- Recensement 2006 - Emplois au lieu de travail par sexe, statut et secteur d'activité économique
- Recensement 2006 - Emplois au lieu de travail par sexe, catégorie socioprofessionnelle et secteur d'activité économique
- Recensement 2006 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité
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- L'Echonova
- Géographie du cinéma en 2006, Le dossier # 304/Octobre 2007 sur Centre National Cinématographique
- Géographie du cinéma, Le dossier # 308/Septembre 2008 sur Centre National Cinématographique
- Géographie du cinéma, Le dossier # 312/Septembre 2009 sur Centre National Cinématographique
Annexes
Bibliographie
: source utilisée pour la rédaction de cet article
- Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos - Guide du patrimoine. Bretagne -Monum. Éditions du patrimoine - Paris - 2002 - (ISBN 978-2-85822-728-0)
Articles connexes
- Vannetais
- Siège de Vannes
- Liste des maires de Vannes
- Aéroport de Vannes
- Monuments historiques à Vannes
- Liste des communes du Morbihan
Liens externes
- Site officiel de la ville de Vannes
- Catégorie Vannes de l’annuaire dmoz
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