Shanghai

Shanghai
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Shanghai · 上海
Pudong
Pudong
Le Bund
Le Bund
China Shanghai.svg
Pays Chine
Statut administratif Municipalité autonome
Préfixe téléphonique 021[1]
Code postal 200000 - 202150[1]
Secrétaire du PCC Yu Zhengsheng
Maire Han Zheng
Coordonnées 31° 13′ 56″ N 121° 28′ 09″ E / 31.232327, 121.46909531° 13′ 56″ Nord
       121° 28′ 09″ Est
/ 31.232327, 121.469095
  
Superficie 6 340 km2
Population Municipalité : 23 019 148 hab. (en 2010)

Zone urbaine : 16 831 900 hab. (en 2008)

Densité Municipalité : 3 631 hab./km2

Shanghai (chinois : 上海 ; en pinyin : shànghǎi prononciation ; shanghaïen : zanhe ; littéralement « sur la mer ») est la ville la plus peuplée de Chine (en termes de population urbaine). Elle constitue aussi l'une des plus grandes mégapoles du monde avec plus de vingt-trois millions d'habitants (recensement de 2010). Elle est située sur la rivière de Huangpu près de l'embouchure du Yangzi Jiang, à l'est de la Chine.

L'émergence de la ville comme centre financier de l'Asie-Pacifique, au XIXe siècle et au XXe siècle s'est faite dans la douleur, avec l'occupation étrangère de la ville pendant plusieurs décennies. Dans les années 1920 et 1930, Shanghai a été le théâtre d'un formidable essor culturel qui a beaucoup contribué à l'aura mythique et fantasmatique qui est associée à la ville depuis cette époque[2].

Après la fondation de la République de Chine et la guerre sino-japonaise (1937-1945), l'avènement de la République populaire de Chine a muselé la ville économiquement et culturellement, considérée comme un foyer de bourgeois et de dépravation, jusqu'à ce que Deng Xiaoping en 1992 décide de promouvoir le développement de la ville. Il semble aujourd'hui que la ville soit en passe de retrouver la place de centre financier de l'Asie qu'elle occupait auparavant. Sa croissance à deux chiffres, les 18,9 millions d'habitants de sa région urbaine[3], sa mutation cosmopolite et son essor culturel l'appellent à devenir une métropole mondiale, aux côtés de New York, Londres ou Paris. Elle a accueilli l'Exposition universelle de 2010.

Sommaire

Toponymie

La transcription « Shanghai » est souvent prononcée /ʃɑ̃.gaj/ ou /ʃɑ̃n.gaj/ en français (et on voit même les graphies Shangaï et Changaï[4]), mais en chinois mandarin le nom 上海 se prononce shàng hǎi /ʂɑŋ.xaɪ/ /avec tonèmes ʂɑŋ˥˩.xaɪ˨˩˦ /.

Au temps de la concession française, le nom français de la ville s'écrivait « Changhaï »[5] en cohérence avec la transcription de l'EFEO.

En dialecte shanghaïen, le nom de la ville se prononce zanhe /zɑ̃he/.

Les deux sinogrammes dans le nom « Shanghai » (, shàng ; et , hǎi) signifient littéralement « sur, au-dessus de » et « mer » . La première apparition de cette dénomination remonte à la dynastie Song (XIe siècle), époque à laquelle il existe déjà une confluence et une ville à cet endroit. Il existe des différends sur la façon dont ce nom doit être interprété, mais l'histoire locale officielle a toujours dit que cela signifie « le cours supérieur de la mer ». À cause du changement du littoral, les historiens chinois ont conclu que, durant la dynastie Tang, Shanghai était littéralement sur la mer, d'où l'origine du nom[6]. Une autre lecture, en particulier en mandarin standard suggère également le sens de « aller sur la mer », qui est cohérent avec le statut de port de la ville. Un nom plus poétique pour Shanghai intervertit l'ordre des deux caractères, Hǎishàng (海上), et est souvent utilisé pour les termes liés à l'art et la culture de Shanghai.

Shanghai est communément abrégée en chinois par (). Ce caractère apparaît sur toutes les plaques d'immatriculation des véhicules provenant de la ville. Il est dérivé de Hu Du (沪渎), le nom de l'ancien village de pêche qui se tenait pendant la dynastie Tang au confluent du ruisseau Suzhou et de la rivière Huangpu[6]. Le sinogramme Hu est souvent combiné avec le sinogramme Song pour former le surnom Song Hu. Par exemple, l'attaque japonaise de Shanghai en août 1937 est communément appelée la Bataille de Song Hu. Un autre ancien nom pour Shanghai était Hua Ting, qui est maintenant le nom d'un luxueux hôtel de la ville[6]. Un autre surnom commun est Shēn () qui vient du nom de Chunshen Jun (春申君), un noble et héros local du royaume de Chu au cours du IIIe siècle av. J.‑C., dont le territoire incluait Shanghai. Les équipes sportives et les journaux utilisent souvent le sinogramme Shēn () dans leurs noms. Shanghai est également appelée Shēnchéng (申城, « la cité de Shēn »). En Occident, Shanghai est également surnommée la « Perle de l'Orient » ou le « Paris de l'Orient ».

Géographie

Situation

Shanghai est située sur la rivière Huangpu, et se compose donc de deux parties distinctes, Puxi et Pudong (qui signifient respectivement à l'ouest et à l'est du Pu). La ville s'est développée tout d'abord exclusivement à Puxi mais depuis quelques années, sous l'impulsion du gouvernement, Pudong est devenu une zone de construction de hautes technologies où les entreprises et autres gratte-ciels se multiplient.

L'avenue Nanjing (cinq kilomètres) fut autrefois la grande artère de la concession dite étrangère. Elle est considérée maintenant comme le vrai centre de Shanghai et elle offre souvent dans sa partie ouest, près du fleuve, le spectacle d'une indescriptible cohue de piétons.

Le paysage urbain se transforme rapidement depuis quelques années. Des quartiers entiers, comme celui de Dun Hui Fang, sont rasés pour être reconstruits. Les expulsions concernent des dizaines de milliers de personnes depuis le milieu des années 1990 et un total de 20 millions de mètres carrés d'habitations ont été démolis[7]. Les habitants reçoivent en échange de leur départ une compensation dérisoire et sont confrontés aux méthodes violentes et illégales des sociétés de démolition ou de la police[7].

Géologie

Pudong
Vue du Musée des sciences et des technologies de Shanghai

Shanghai est situé dans un vaste delta, formé par l'embouchure du fleuve Yangzi Jiang qui se jette dans la Mer de Chine orientale. Les basses terres qui se trouvent des deux côtés de la rivière sont composés de lœss d'alluvions, qui est formé par les sédiments du Yangzi. Construit de boue, sillonné de canaux et de barrages le delta est l'une des zones les plus fertiles de Chine, et également son principal fournisseur de coton.

La formation de la terre est probablement due au remplissage d'une ancienne partie de la mer, et les nombreuses petites montagnes sur les îles de la région étaient à l'origine de vraies îles. La formation du delta a renvoyé Shanghai, une ville portuaire à l'origine construite sur la mer, à 30 km à l'intérieur des terres.

Climat

Shanghai bénéficie d'un climat subtropical humide.

Relevé météorologique de Shanghai
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température moyenne (°C) 3,2 4,4 8,5 14,0 19,0 23,0 27,3 27,4 22,6 17,0 11,3 6,0 15,3
Ensoleillement (h) 123,0 115,7 126,0 156,1 173,5 147,6 217,8 220,8 158,9 160,8 146,6 147,7 1 894,5
Humidité relative (%) 75 74 76 76 76 82 82 81 78 75 74 73 76,8
Précipitations (mm) 43 58 73 79 96 185 125 153 176 39 39 37 1 105
Nombre de jours avec pluie 9,7 10,3 13,9 12,7 12,1 14,4 12,0 11,3 11,0 8,1 7,0 6,5 129
Source : Jean Demangeot, Les milieux « naturels » du globe, Paris, Armand Colin, 10e édition, 2002, (ISBN 2200346085), p.216 ; China Meteorological Administration


Subdivisions administratives

La municipalité de Shanghai est un territoire administratif ayant le statut de province : elle comprend plusieurs villes dont Shanghai et compte environ 23 millions d'habitants dans son agglomération (en chinois : chengqu) d'après le recensement de 2010. Shanghai comptait 16,7 millions d'habitants en 2000[3]. La municipalité de Shanghai exerce sa juridiction sur dix-huit subdivisions : dix-sept districts et un xian.

Neuf districts sont situés dans le quartier de Puxi, zone urbaine centrale de Shanghai à l'ouest du Huangpu :

Un district gouverne le quartier de Pudong, à l'est du Huangpu :

  • le nouveau district de Pudong - 浦东新区 Pǔdōng Xīn Qū (xian de Chuansha avant 1992).

Les sept districts restants correspondent à des banlieues, à des villes satellites et à des zones rurales éloignées du centre urbain :

L'île de Chongming, située dans l'estuaire du Yangzi Jiang (Chang Jiang), est gouvernée par un seul xian :

Ces districts et xian sont eux-mêmes divisés (en 2003) en 220 subdivisions de niveau canton, comprenant 114 bourgs, 3 cantons et 103 sous-districts.

Histoire

Les origines

À l'origine port modeste et village de tisserands, Shanghai ne semblait pas promise à pareil essor cosmopolite.

Shanghai ne s'est pas toujours appelée Shanghai. Jusqu'à la dynastie Sui (581-618), c'était le village de Hua Ting(華亭鎮). Elle est devenue la préfecture de Huating avant de prendre son nom actuel sous la dynastie Song (960-1234).

Étant donnée sa situation stratégique à l'embouchure du Yangzi Jiang, au centre de la Chine, et la proximité avec des villes aux productions artisanales réputées (Suzhou, Hangzhou), Shanghai est devenue très tôt un centre d'échanges économiques importants.

La présence étrangère

La rue de Nankin à la fin du XIXe siècle
Rue de Shanghai vers 1925

Cependant, ce n'est qu'après les guerres de l'opium et la présence étrangère que le développement économique de la ville a pris l'envergure qui a fait sa réputation. Pendant la première guerre de l'opium, les forces britanniques ont temporairement tenu la ville. Américains et Français suivront, précédant les Russes et les Japonais. La guerre a cessé en 1842 avec le traité de Nankin, établissant l'ouverture commerciale des ports chinois, dont Shanghai. Les Britanniques vainqueurs y aménagent l'un des cinq ports ouverts qui leur seront alors concédés. Avec le traité du Bogue, en 1843 et le traité sino-américain de Wangxia, en 1844, des nations étrangères ont eu le droit de s'établir sur le territoire chinois : c'est le début des concessions étrangères.

La petite enclave française de Shanghai s'est établie sur une zone marécageuse en 1849. Elle fut à la fois un havre pour les réfugiés de toutes les nationalités et un lieu de culture et de plaisirs.

Avec la révolte des Taiping en 1850, Shanghai fut occupée par une triade associée au mouvement appelé Société des Petites Épées. La guerre faisant rage dans les campagnes, de nombreux Chinois se réfugièrent dans la ville, qui leur était théoriquement inaccessible : en 1854, de nouvelles lois permirent aux Chinois d'y acquérir des terrains, provoquant une inflation immobilière. Cette année eut également lieu la première réunion du conseil municipal de Shanghai, afin de gérer les concessions étrangères établies de facto. En 1863, les colonies américaines et britanniques se rejoignirent pour former la Concession internationale, alors que les Français établirent la Concession française.

En mars 1854, l'empire chinois a signé un accord avec les Européens présents dans les concessions leur demandant de construire rapidement de nombreux logement, une grande partie de la ville ayant été détruite par une révolte[8]. C'est ainsi que se construiront les lilongs, jusqu'en 1949.

Jeu, opium et prostitution sont alors les activités les plus lucratives de cette ville qualifiée alors de « plus grand bordel du monde ». Son parrain le plus connu, Du Yuesheng, menait ses trafics en collaborant étroitement avec la police de la concession française.

Après la guerre sino-japonaise de 1894-1895, le traité de Shimonoseki permit aux Japonais de s'ajouter aux forces occupantes. Ils établirent à Shanghai les premières usines de la ville.

Cette période d'occupation a profondément marqué l'identité culturelle de la ville, tout en contribuant dans les années 1920 et 1930 à l'essor des arts, cinéma, théâtre, et la naissance du premier groupe de jazz chinois. En 1920, on y recensait un million d'habitants, dont vingt six mille huit cents étrangers de nationalité diverses. Ils façonnèrent les rues à leur goût, mêlant les styles néogothique, classique, victorien, Art déco... La chanteuse et actrice Zhou Xuan, fille de Weiwei Wang, était sans doute la figure la plus emblématique de cette période. C'est aussi à Shanghai que fut créé le Parti communiste chinois en 1921 et qu'ont été organisées les premières grèves ouvrières. La plupart, coolies et ouvriers, demeurèrent dans la pauvreté et vinrent grossir les rangs du Parti communiste chinois. En 1927, dans le cadre de l'expédition du nord de pacification de la Chine, les ouvriers chinois, mobilisés par les communistes, prirent Shanghai aux seigneurs de la guerre avant même l'arrivée des troupes gouvernementales. Tchang Kaï-chek, inquiet de la mobilisation réussie par les communistes, décida de se retourner contre ses alliés et lança les triades contre les ouvriers, déclenchant le massacre de Shanghai, qui signa le début de la guerre civile chinoise.

Sous le régime de la République de Chine, Shanghai devint une ville spéciale en 1927, et une municipalité en mai 1930. Elle fut alors le centre financier de l'Asie, où les dollars mexicains par exemple s'échangeaient en masse après la crise boursière de 1929. La marine japonaise bombarda la ville le 28 janvier 1932, officiellement pour réprimer les protestations étudiantes ayant suivi l'incident de Mandchourie, déclenchant la « guerre de Shanghai ».

Enfant chinois pleurant dans les décombres après le bombardement de la ville par l'aviation japonaise, le 28 août 1937.

À compter du mois d'août 1937, à l'aube de la seconde guerre sino-japonaise, Shanghai fut soumise par la marine et l'armée nippones à une série de bombardements qui entraînèrent la mort et l'évacuation de plusieurs milliers de civils. Disposant de forces terrestres et navales bien supérieures à l'armée chinoise, les troupes impériales prirent possession de la ville en novembre (bataille de Shanghai), puis se dirigèrent vers Nankin où elles se livrèrent à un terrible carnage (massacre de Nankin).

Poste d'observation chinois durant la bataille de Shanghai.

Selon les travaux de l'historien Zhiliang Su, au moins 149 « maisons de confort » hébergeant des esclaves sexuelles furent établies à Shanghai pendant l'occupation nipponne[9].

En 1938, Shanghai fut considérée comme le cinquième port mondial[10]; les plus grandes firmes occidentales y étaient désormais représentées.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Shanghai devint temporairement un centre pour les réfugiés d'Europe : c'était alors la seule ville ouverte inconditionnellement aux Juifs. En 1941, sous pression de leurs alliés nazis, les Japonais reçurent les réfugiés juifs dans un ghetto, où les maladies pullulaient[11],[12]. L'immigration juive fut finalement stoppée par les Japonais le 21 août 1941.

Les Japonais prirent le contrôle total des concessions le 8 décembre 1941. Durant l'occupation japonaise, les citoyens des pays Alliés travaillant pour l'administration municipale demeurèrent à leur poste jusqu'en février 1943, date à laquelle ils furent internés.

Entre 1942 et 1945, sous l'effet combiné de la corruption du Gouvernement de Nankin et de l'occupation japonaise, le nombre de banques atteint 300, soit le double de celui de 1936[13].

Durant la guerre, le conseil municipal des concessions étrangères fut aboli deux fois, à quelques mois d'intervalle, par deux gouvernements ennemis. En février 1943, le gouvernement du Royaume-Uni signa avec la République de Chine un traité acceptant le principe d'une rétrocession. En juillet de la même année, les Japonais rétrocédèrent le conseil municipal au gouvernement collaborateur chinois de Wang Jingwei. Après la guerre, une commission de liquidation fut mise en place pour gérer la rétrocession à la République de Chine.

Les huit années d'occupation, puis la victoire, en 1949, de Mao Zedong sur les troupes du général Tchang Kaï-chek précipitèrent le déclin de la ville.

La glaciation communiste

Après la victoire des communistes, la ville a été considérée comme le symbole du capitalisme étranger, elle sommeillait, et le monde l'avait presque oubliée, avant d'être revalorisée suite au mouvement de réformes de Deng Xiaoping.

Autrefois tête de pont des puissances coloniales dans une Chine agonisante, Shanghai est devenue le premier centre industriel du pays, en même temps que l'une des plus grandes métropoles du monde.

Pendant la Révolution culturelle, Shanghai connut des troubles politiques et sociaux : à la fin décembre 1966, la municipalité fut renversée. Les plus importantes grèves de l'histoire de la ville[14] paralysèrent la vie économique. Les rebelles et les gardes rouges désiraient mettre en place un système semblable à la Commune de Paris. Le bilan de la Révolution culturelle fut considérable : 150 000 logements furent confisqués rien qu'à Shanghai[15]. Entre 1968 et 1976, un million de Shanghaiens furent ruralisés de force[16].

La renaissance de la « Perle de l'Orient »

Vue de Pudong.

Au début des années 1990, en une décennie, la « perle de l'Orient » est redevenue un centre économique de première importance, qui compte en 2005 pour 20 % de la production industrielle nationale pour seulement 1,5 % de la population. Elle se destine aujourd'hui à devenir le centre financier de la Chine, grâce au quartier de Lujiazui.

Le 26 février 2002, Chen Liangyu (46 ans) a été élu maire de Shanghai par les délégués de la cinquième session du 11e Congrès du peuple de la Municipalité de la grande métropole de l'Est de la Chine. Il est ensuite devenu Secrétaire du Parti de la Municipalité autonome en octobre 2002, à la place de Huang Ju. Ce poste particulièrement important va habituellement de pair avec un siège au Bureau politique du Parti. C’est le cas pour Chen Liangyu depuis le XVIe Congrès du Parti communiste chinois. En septembre 2006, Chen Liangyu est limogé suite à un scandale de corruption.

Avant cela, le 3 décembre 2002, la métropole chinoise a été désignée pour organiser l'Exposition universelle de 2010, qui se tient donc, pour la première fois depuis 151 ans, dans un pays en voie de développement.

Le maire actuel de Shanghai s'appelle Han Zheng.

Démographie

La population de Shanghai est de 23 019 148 habitants[17]. D'après la population totale de la municipalité, Shanghai est la seconde plus grande municipalité de la République populaire de Chine, après Chongqing[18] et devant Pékin[19]. En RPC, une municipalité (直辖市 en pinyin: zhíxiáshì) est une ville avec un statut équivalent aux provinces chinoises. Le recensement de 2000 positionnait la population de Shanghai à 16,738 millions, dont 3,871 millions de migrants. Par rapport au recensement de 1990, la population totale avait augmenté de 3,396 millions d'individus, soit une croissance de 25,5%. Les hommes représentent 51,4 % et les femmes 48,6 % de la population. 12,2 % des Shanghaïens sont âgés de 0 à 14 ans, 76,3 % entre 15 et 64 et 11,5 % ont plus de 65 ans.

Selon le Bureau municipal des statistiques de Shanghai, la ville comptait 133 340 étrangers en 2007[20]. On compte également un nombre important d'habitants de Taïwan qui résident à Shanghai pour les affaires (entre environ 350 000 et 700 000). En 2009, les communautés sud-coréennes à Shanghai atteignaient 70 000 ressortissants[21].

En 2006, l'espérance de vie était de 80,97 ans (78,67 pour les hommes et 82,29 pour les femmes)[22]. Le revenu moyen annuel des résidents de Shanghai, basé sur les trois premiers trimestres de 2009, est de 21 871 yuans[23].

Économie

Shanghai la nuit
Shanghai la nuit

Histoire économique

La ville a longtemps été l'un des principaux centres de production textile de la République populaire de Chine. Les autres secteurs manufacturiers importants comprennent la fabrication de produits chimiques et pharmaceutiques, les véhicules (notamment des navires), les machines, l'acier, le papier et les produits d'impression. En outre, la ville produit à grande échelle des systèmes électriques et électroniques et des équipements tels que les ordinateurs, les radios et les appareils photo.

Avec le début de réformes économiques chinoises au début des années 1980, Shanghai a d'abord été dépassé par certaines provinces du sud, telles que Guangdong. Avec le début des années 1990, grâce à l'action du gouvernement par l'intermédiaire de Jiang Zemin, les investissements ont fortement augmenté à Shanghai, dans le but d'établir un nouveau centre économique en Asie orientale.

Hong Kong constitue le principal rival de Shanghai dans le titre honorifique de plus grand centre économique en Chine. Hong Kong possède l'avantage d'une plus grande expérience, notamment dans le secteur bancaire. Shanghai a des liens plus étroits avec l'arrière-pays chinois et le gouvernement central de Pékin. De plus, Shanghai possède plus de terrains pour accueillir les nouveaux investissements, alors qu'à Hong Kong, l'espace est très limité.

Fondée en 1990 à Shanghai, la Bourse de Shanghai représente aujourd'hui la bourse la plus importante en Chine continentale. Depuis 1991, la croissance économique à Shanghai est à deux chiffres. La ville est donc la seule région de Chine dans ce cas sur une telle durée. La croissance économique annuelle à Shanghai est actuellement d'environ 12 %. Le PIB pour 2006 s'élève à 1,03 billions de yuans (environ 128,8 milliards de dollars). Le PIB par habitant était d'environ 7 000 dollars (la moyenne chinoise se situe à 1 800 dollars) et constitue le troisième plus élevé du pays, derrière Hong Kong et Macao. En 2010, le PIB par habitant est prévu à 10 000 dollars[24].

En 1984, à Anhui, une coentreprise avec le constructeur automobile Volkswagen constitue la première usine automobile construite avec une marque occidentale. Volkswagen Shanghai représente une part de marché d'environ 60 % sur les véhicules étrangers en Chine, ce qui est en baisse constante en raison d'une concurrence accrue. Les droits d'importation élevés sur les voitures étrangère les rendent encore plus chères. Ainsi, après l'adhésion à l'OMC de la République populaire de Chine, la conférence de l'APEC en 2001 a réduit progressivement les droits à l'importation.

Programme économique officiel

Shanghai traduit l'envol économique de la Chine. Un dollar sur vingt du PIB chinois provient de cette ville et 1/5 des exportations du pays - qui ont augmenté de 500 % en valeur réelle entre 1992 et 2008 - transite par sa zone portuaire.

Le 5 août 2002, le nouveau maire de Shanghai, Chen Liangyu a déclaré qu'il voulait « faire de sa ville, dans les trois années à venir, le centre du marché financier intérieur, des circulations des capitaux et de gestion de fonds, et l'un des centres financiers internationaux les plus importants pour une durée de dix à vingt ans. »

Cela dépend directement de la réforme du système financier chinois, encore très archaïque, mené par les autorités centrales de Pékin.

Présence étrangère

Actuellement, on compte plus de 50 000 étrangers dans la métropole chinoise, en plus d'environ 300 000 Taiwanais. Ces travailleurs étrangers sont principalement originaires du Japon, des États-Unis, de la Corée du Sud, de Singapour, de l'Allemagne, de la France et du Canada. La plupart d'entre eux travaillent dans des sociétés à capital permanent à l'étranger ou dans le cadre de missions à l'étranger.

Immobilier

Un technicien sur l'un des nombreux gratte-ciel de Shanghai.

Une maquette géante de la ville est visible au musée de l'urbanisme sur la Place du Peuple. Elle donne une idée de la valeur de prestige accordée au développement immobilier à Shanghai.

Il y aurait actuellement 5 000 tours, dont 120 gratte-ciels de plus chaque année, et 20 000 chantiers permanents[réf. nécessaire]. Le World Financial Center, en est l'exemple le plus éclatant, avec ses 492 mètres de hauteur, il est le plus haut bâtiment de Chine. En 2006, un appartement de la Tomson Riviera, située à Pudong, s'est vendu pour 190 millions de yuans, soit environ 19 millions d'euros[7].

Toutefois, il convient d'ajouter un bémol face à cet engouement spéculatif. Le taux d'occupation des bureaux est très bas dans la ville. Certains analystes redoutent une bulle immobilière comparable à la bulle japonaise des années 1980. En Chine, l'immobilier est une des activités les plus opaques, ce qui explique la fragilité du secteur qui pourrait éclater si la croissance économique montre des signes de ralentissement. Enfin, la multiplication des gratte-ciel fait peser un danger sur le sol de la ville. Les spécialistes constatent que depuis 1921, le sol de la métropole s'affaisse[25] à une vitesse estimée à 1,5 cm par an[26]. Un tiers des affaissements des constructions dans le centre-ville est dû à ces grandes tours, d'après le Bureau de la planification de la ville de Shanghai[25].

Limites du développement économique

Shanghai est également un centre important de raffineries de pétrole. La plus grande aciérie de Chine, et l'une des plus modernes, se situe à Baoshan, en bord de mer. La ville est donc sujette à une pollution importante sous la forme de nuages de fumée de soufre que les usines émettent en permanence. Environ quatre millions de tonnes d'eaux usées industrielles et domestiques non filtrée sont versées quotidiennement dans la rivière Huangpu, la principale source d'eau potable de la ville, et dans le canal de Suzhou dont les eaux sont fréquemment noires et nauséabondes. Un autre problème est le chômage, qui est supérieur à Shanghai par rapport à d'autres grandes villes du pays.

Enseignement

L'Université Fudan est l'une des universités de premier plan en République populaire de Chine. Elle a été fondée par le jésuite Joseph Ma Xiangbo en 1905 sous le nom de Collège catholique Fudan. Ma Xiangbo lui donne ce nom d'après une citation des classiques confucéens. En 1917, elle est transformée en université privée. Au début de la guerre anti-japonaise en 1937, l'université est transférée à Chongqing, à l'intérieur de la Chine. Elle prend son nom actuel en 1946 quand elle revient à Shanghai. Elle fusionne avec l'université l'Aurore en 1952, après le départ des jésuites.

L'Université Tongji est l'une des plus prestigieuses universités en Chine. Elle a été fondée en 1907 à l'initiative du Consul Général allemand Wilhelm Knappe comme une école allemande médicale et dirigée par le médecin Erich Paulun. En 1923, elle devient une université et en 1937 elle est déménagé à cause de la guerre, d'abord dans la province de Zhejiang. Lorsque le front approche, elle déménage vers la province de Jiangxi, puis Yunnan, et plus tard même pour le Sichuan. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle revient de nouveau à Shanghai, en 1946.

L'Université des études internationales de Shanghai est une institution importante dans le pays. Elle est issue de l'Institut des langues étrangères de Shanghai, fondé en 1949. Depuis 1983, l'Université entretient une coopération active avec l'Université d'Heidelberg. Depuis 2002 il existe un programme allemand des affaires, qui a été conçu conjointement avec l'Université de Bayreuth.

Voici une liste des autres principaux institut et universités présentes à Shanghai :

Culture

Langue

La langue officielle de Shanghai, comme dans l'ensemble de la Chine est le mandarin. Cependant, la langue parlée est, dans le delta du Yangzi Jiang (长江) et les régions environnantes, le wu. La variété parlée à Shanghai est le shanghaïen. Les campagnes de promotion du mandarin et la scolarité effectuée exclusivement en mandarin conduisent à un recul progressif de l'usage du dialecte. Celui-ci reste cependant largement utilisé dans la communication informelle. Il est à noter dans le domaine de la communication informelle le basculement du shanghaïen vers le mandarin chez la jeune génération de Shanghaïens, qui ne maîtrise guère plus la langue locale, ou de façon erratique.

Monuments célèbres

Dans le centre de Shanghai, près de l'hôtel de ville et de la rue de Nankin se trouvent le Musée de Shanghai et l'opéra de Shanghai.

Le long de la rivière Huangpu se trouve le Bund d'où l'on peut voir le quartier d'affaires de Pudong et ses gratte-ciels dont les plus hauts sont la Perle de l'Orient, la Jin Mao Tower et le Shanghai World Financial Centre.

En ce qui concerne les religions asiatiques, on trouve trois principaux temples : le temple de Jing'an, le temple du Bouddha de jade et le temple du dieu de la ville, ce dernier se situant près du jardin Yuyuan.

Vue de la cathédrale Saint-Ignace

Plusieurs églises catholiques sont situées à l'intérieur de la ville, comme la cathédrale Saint-Ignace, l'église Saint-Joseph et l'église Saint-Pierre mais également assez loin en dehors de l'agglomération, avec la basilique de She Shan. Shanghai est la ville où l'on voit le plus d'églises catholiques. Notre-Dame-de-Lourdes est l'une des cent dix églises catholiques de Shanghai. Construite en 1897 dans l'est de la ville par les jésuites, elle a été rénovée récemment (2010).

Enfin, certains ponts sont remarquables, comme le pont de Nanpu et le pont de Yangpu, qui se situent parmi les plus longs du monde avec respectivement plus de 400 m et plus de 600 m de portée. Le pont de Lupu, quant à lui, est le deuxième plus long pont en arc du monde, avec 550 m de portée.

Spécialités culinaires

Article détaillé : Cuisine shanghaienne.

La cuisine de Shanghai est en en partie tournée vers les fruits de mer et les poissons d'eau douce, du fait de sa position géographique. Ainsi, le crabe poilu de Shanghai (shàng hǎi máo xiè, 上海毛蟹) est une célèbre spécialité délicate, prisée pour les qualités aphrodisiaques des ovaires du crabe femelle.

Cette cuisine se caractérise par l'utilisation du vin de cuisine qui sert à mariner les poissons ou le poulet. Une fois saoulée, la viande est cuite rapidement ou servie crue. Une autre particularité de la cuisine dans cette région est l'utilisation à quantité presque égale du sucre et de la sauce soja. Bien qu'abondamment utilisé, le sucre ne donne pas de goût particulièrement sucré aux plats, mais sert à rehausser le goût, comme par exemple dans les « travers de porc en sauce aigre-douce » 'táng cù pái gǔ, 糖醋排骨).

La cuisine de Shanghai est également réputée pour la cuisson « braisée en rouge » (hóng shāo, 紅燒), qui consiste à faire cuire à feu doux viandes et légumes. L'utilisation de sauce soja ou de sucre permet alors d'obtenir la fameuse couleur rouge.

Bouchées à la vapeur (xiǎo lóng bāo, 小 笼 包)

Les habitants de la ville de Shanghai sont réputés pour manger de petites portions. Par exemple, les bouchées à la vapeur (xiǎo lóng bāo, 小笼包) sont beaucoup plus petites que leurs cousines baozi (包子) que l'on trouve ailleurs en Chine.

Voici une liste de spécialités de la cuisine de Shanghai :

  • Le « pigeon braisé de Huangshan » (huáng shān dùn gē zi, 黄山炖鸽子)
  • Le « porc en forme de tête de lion » (shī zi tóu, 狮子頭)
  • Le « poulet du mendiant » (jiào huà jī, 叫 化 鸡) est un plat réputé où un poulet est enveloppé dans des feuilles de lotus et cuit au four dans un pain d’argile
  • Le « gâteau de nouvel an » (nián gāo, 年 糕) est servi pour le Nouvel an chinois
  • Le petit déjeuner (cí fàn tuán, 糍 饭 团) est parfois consommé avec du lait de soja.
  • Les nouilles tirées (lā miàn, 拉, 麵) à la technique de confection spectaculaire, proviennent originellement de Yangzhou dans le Jiangsu
  • Les pains farcis à la pâte dure remplie de porc (shēng jiān mán tóu, 生 煎 饅 頭) : bouchées garnies à la vapeur, remplies de soupe
  • Poisson entier à la vapeur (dòu chǐ zhēng yú, 豆 豉 蒸 魚)
  • Crevettes aux noix (hé táo xiā rén, 核 桃 虾 仁)
  • Boulettes de porc en forme de « perles » (zhēn zhū ròu wàn, 珍 珠 肉 丸)

Arts

  • Parallèlement à Pékin, Shanghai est un foyer d'activités culturelles de plus en plus proche de standards occidentaux : la Biennale de Shanghai, les galeries d'art contemporain comme Shanghart, Eastlink, Island6, Artscene Warehouse en sont quelques exemples.
  • Opéra de Shanghai

Et aussi : musée national de Shanghai, Musée de Shanghai, Musée des Beaux-Arts de Shanghai, centre de sculpture de Shanghai, Musée Lu Xun de Shanghai, le Mémorial du siège du 1er Congrès du Parti communiste chinois de Shanghai.

Cinéma

Shanghai, ville de cinéma, a inspiré les cinéastes. Quelques films où le décor de Shanghai à diverses époques joue un rôle majeur.

  • Empire du soleil de Steven Spielberg (1987) dans le Shanghai de l'invasion japonaise de 1942.
  • Désir, danger de Ang Lee (2007) se déroule en grande partie à Shanghai en 1942 lors de l'occupation japonaise.
  • Shanghai Kiss avec Hayden Panettiere, réalisé par Ren et Konwiser, qui raconte l'histoire d'un américain d'origine chinoise qui doit se rendre à Shanghai à la suite du décès de sa grand-mère.
  • TE Wei et les films d'art de Shanghai, réalisé par Julien Gaurichon et Marie Claire Quiquemelle, 2006, qui expose les secrets des animateurs chinois et leur relation avec les arts traditionnels.
  • Laowai (2010), avec Marc D. et G. Bladocha. Ce film met en scène deux jeunes étrangers faisant fortune dans les virées nocturnes et vivant l'euphorie dans cette immense ville.
  • Mission impossible 3 (2006) avec Tom Cruise, réalisé par J. J. Abrams.

Sports

Shanghai possède d'importantes infrastructures sportives. Le Stade de Shanghai peut ainsi accueillir 80 000 personnes et constitue le troisième plus grand stade en Chine[27]. Il a été utilisé au cours des jeux olympiques d'été de 2008 pour accueillir plusieurs matchs du tournoi de football. Le stade de Hongkou compte quant à lui 31 000 places.

En 2005, la SMP subventionne un vaste chantier pour construire le plus grand Skate Park au monde: le SMP Park (ou SMP Skate Park). Ce dernier, d'une superficie totale de 13 700 m2 regroupe 4 zones de glisse dont une zone de compétition vaste de 2 000 m2 visant à accueillir des compétitions internationales.

La ville organise également chaque année les Masters de Shanghai, une compétition de tennis masculin, qui fait partie des Masters 1000 de l'ATP Tour depuis 2009, au même titre que les Masters de Madrid, Masters de Monte-Carlo ou encore Masters de Paris-Bercy. Chaque année, les meilleurs tennismen mondiaux se retrouvent donc en octobre pour s'affronter dans la salle du Qizhong Forest Sports City Arena.

Depuis 2010, Shanghai accueille également la seconde étape de la Ligue de diamant avec le meeting Shanghai Golden Grand Prix. Cette ligue réuni les meilleurs athlètes du monde qui, au cours de 14 meeting dans le monde, s'affrontent pour engranger le plus de points possibles et gagner en fin de saison un diamant de 4 carats d'une valeur d'environ 80 000 dollars.

La ville possède également plusieurs clubs sportifs professionnels qui évoluent dans les principales compétitions sportives du pays :

Transports

Le métro de Shanghai comprend en 2010 12 lignes (lignes 1 à 11 et ligne 13 ; il n'y a pas encore de ligne 12) en fonctionnement, complet ou partiel, qui sont en service pour l’Exposition universelle de 2010 qui se tient dans la ville.

Volkswagen Santana Taxi à Shanghai

Shanghai s'enorgueillit de son métro flambant neuf mais aussi de ses 650 km de routes à grande vitesse.

Deux lignes de chemin de fer se croisent à Shanghai : Pékin-Shanghai (京滬) et Shanghai-Hangzhou (滬杭).

Depuis le 1er janvier 2004, une ligne de Transrapid, un train à sustentation magnétique, relie la ville au nouvel aéroport international de Pudong[28]. Ce train est ainsi la ligne commerciale la plus rapide au monde (431 km/h).

La 2e compagnie aérienne chinoise est basée sur cet aéroport : China Eastern Airlines.

L'aéroport international de Shanghai-Hongqiao qui se trouve à Puxi (l'Ouest du Pu), dans le quartier de Hongqiao, autrefois principal aéroport, aujourd'hui majoritairement consacré aux vols domestiques et aux vols internationaux avec les villes voisines : Séoul, Tokyo etc. Il est relié à l'aéroport international de Pudong[28] par la ligne 2 du métro qui le dessert depuis 2010.

Le 1er décembre 2005 a été inauguré le plus long pont du monde, le pont de Donghai qui relie la ville au nouveau port en eau profonde sur les îles Yangshan.

Un moyen de transport très répandu à Shanghai est le taxi. En effet, la ville est remplie de milliers de taxis et les chauffeurs sont adeptes d'un modèle en particulier, la Volkswagen Santana. Elle est robuste et très facile d'entretien. Cependant, la production de ce modèle va s'arrêter en 2012 et les Santana Taxi de Shanghai seront peu à peu remplacées par un autre modèle, la Volkswagen Lavida.

En 2010 a été inauguré le pôle Hongqiao (le premier pôle multimodal de transports au monde), comprenant le terminal 2 de l'aéroport international de Shanghai Hongqiao et la gare de Honqiao, où se croiseront les lignes de TGV CRH Shanghai-Pékin, Shanghai-Hangzhou, Shanghai-Nankin et Shanghai-Chengdu (en construction). Cette nouvelle gare de Hongqiao forme avec la gare de Shanghai et la gare sud de Shanghai les trois principales gares desservant la métropole de Shanghai.

Port

Article détaillé : Port de Yangshan.

Après avoir dépassé le port de Rotterdam en 2003, celui de Hong Kong en 2004, et celui de Singapour en 2005, Shanghai a été rétrogradé, malgré son dynamisme commercial, au deuxième rang des plus grands ports du monde, (trafic de 508 millions de tonnes en 2008), Singapour ayant retrouvé sa position de leader. Toujours en 2008, le port a traité 28 millions de TEUS (Trafic conteneurs). Le port reste cependant très engorgé avec une croissance annuelle de son trafic de 30%.

Une bonne partie du trafic s'effectue avec l'intérieur du pays, par les 5 000 kilomètres navigables du Yangzi Jiang : les bateaux peuvent aller de Shanghai jusqu'à Chongqing.

Ne pouvant plus s'étendre, en 2000/2001, il fut décidé de construire un nouveau port en eau profonde sur les îles Yangshan au large de Shanghai. Ce nouveau port devant être relié au quartier de Guoyuan par un pont gigantesque — le pont de Donghai — le plus long du monde ondulant en pleine mer sur pas moins de 32,5 kilomètres avant d'atteindre son objectif, afin de suivre les hauts-fonds capables de soutenir les fondations.

S'il s'agit d'un pont, pas moins de 470 piliers, et 15 portuaires, ont été posés dont certains à cent mètres de profondeur, d'un coût de 14 à 15 milliards d'euros.

Selon le quotidien financier The Financial Times, daté du 3 juillet 2006, l'opérateur public du port de Shanghai, le Shanghai International Ports Group, voudrait à présent s'étendre à l'étranger, via des acquisitions en Europe, en Asie et aux États-Unis. L'un des responsables de son conseil d'administration a cependant reconnu que les projets pourraient se heurter à des oppositions politiques.

Relations internationales

Shanghai est jumelée avec les villes suivantes :

Shanghai a des partenariats avec les villes ou régions suivantes :

Galerie photo

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Notes et références

  1. a et b (en) Codes postaux et téléphoniques de la municipalité de Shanghai, (en) China Zip Code/ Telephone Code, ChinaTravel
  2. Chine Informations, Shanghai.
  3. a et b Yves Guermond, La Chine, Paris, Belin, 2007 (ISBN 9782701139807), p. 67 .
  4. http://jean.dif.free.fr/Images/Chine/Shangai/Shangai.html
  5. présence policière et militaire française à Changhaï
  6. a, b et c (en) Eric N. Danielson, Shanghai and the Yangzi Delta, 2004, p. 8-9 .
  7. a, b et c Brice Pedroletti, « Shanghaï : les dessous sales du capitalisme rouge », dans Le Monde du 23/10/2006, [lire en ligne]
  8. Pascal Amphoux, Lilongs de Shanghai, Institut de Recherche sur l'Environnement construit, Lausanne, 1987 disponible en ligne [PDF]
  9. « 149 comfort women houses discovered in Shanghai », Xinhua, 16 juin 2005.
  10. The Unwanted: European Refugees from the First World War through the Cold War, Michael Robert Marrus, Temple University Press, 2002, p. 180
  11. Exposition : Les Juifs réfugiés à Shanghai, 2005, Fondation pour la Mémoire de la Shoah
  12. Les réfugiés juifs polonais dans le ghetto de Shanghai, United States Holocaust Memorial Museum
  13. Passivity, Resistance, and Collaboration: Intellectual choices in Occupied Shanghai, Poshek Fu, Stanford University Press, 1993, p. 125
  14. Marie-Claire Bergère, La Chine de 1949 à nos jours, Paris, Armand Colin, 2000, p.127
  15. Collectif, Le Livre noir du communisme, Paris, Robert Laffont, 1998, p.615
  16. Collectif, Le Livre noir du communisme, Paris, Robert Laffont, 1998, p.628
  17. (en) Chiffres clés du recensement de la population en 2010, Bureau national de statistique
  18. (en) Chongqing Municipal Government - Demographics
  19. (en) « Beijing's population exceeds 22 million », dans National Population and Family Planning Commission of China, 2 mars 2010 [texte intégral (page consultée le 31 mai 2010)] 
  20. (en) Expat Evolution: Is Shanghai's full-package expat going extinct? sur City Weekend Guide. Consulté le 31 mai 2010.
  21. (zh) 在华居住韩国人达百万 北京人数最多达二十万 sur Xinhuanet.com, 2009. Consulté le 31 mai 2010.
  22. (en) Shanghai Basic Facts sur Shanghai Municipal Statistics Bureau. Consulté le 31 mai 2010.
  23. (en) Average income hits 21,871 yuan sur Shanghai Daily. Consulté le 31 mai 2010.
  24. (en) China Daily: Shanghai 2006 GDP exceeds 1 trillion yuan
  25. a et b « Shanghai croule sous le poids des gratte-ciel », dans Courrier international du 09-01-2009, [lire en ligne]
  26. Pierre Gras, Le temps des ports. Déclin et renaissance des villes portuaires (1940-2010), Tallandier, 2010 (ISBN 978-2-84734-675-6) , p.236
  27. (en) World Stadiums - Stadiums in China. Consulté le 9 mai 2010.
  28. a et b Site web de l'aéroport de Pudong

Annexes

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Articles connexes

Bibliographie

  • Sous la direction de Nicolas Idier, Shanghai : histoire, promenades, anthologie et dictionnaire, Bouquins, Robert Laffont, 2010, 1re éd., 1536 p. 

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Shanghai de Wikipédia en français (auteurs)

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