- Ouest-France
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Ouest-France Pays France Langue Français Périodicité Quotidienne Format Berlinois Genre Presse régionale Prix au numéro 0,80 € (sauf 0,95 € le vendredi avec le TV Magazine)[1] Diffusion 785 967 ex. (2009) Date de fondation 7 août 1944 Éditeur Rennes Propriétaire Groupe SIPA - Ouest-France Rédacteur en chef Jean-Luc Évin ISSN 0999-2138 Site web www.ouest-france.fr Ouest-France est un quotidien régional français, édité à Rennes et vendu dans les régions de l'ouest de la France, ainsi qu'à Paris. C'est le journal phare du groupe SIPA - Ouest-France, et, depuis 1975, le premier quotidien français en termes de diffusion, avec près de 800 000 exemplaires chaque jour[2].
Sommaire
Historique
Ouest-France a pris en 1944 la suite de L'Ouest-Éclair, journal créé le 2 août 1899, interdit de parution à la Libération pour collaboration.
Évolutions récentes
Implanté à l'origine rue du Pré-Botté, dans le centre de Rennes, Ouest-France a déménagé son siège, sa rédaction, son administration et son imprimerie en août 1972 à Chantepie, dans la banlieue de Rennes (rue du Breil). Il dispose aujourd'hui d'un second centre d'impression à La Chevrolière, à une vingtaine de kilomètres au sud de Nantes (Loire-Atlantique).
Le journal a progressivement délaissé le plomb pour passer à l'impression en offset à partir de 1978. Sa première photo en couleur a été publiée en juillet 1980. Il a réalisé un tirage à un million d'exemplaires pour la première fois le 7 mars 1993, et plusieurs fois encore depuis, à l'occasion de grands évènements d'actualité.
Depuis fin 1997, il paraît le dimanche, en format tabloïd, sous le titre dimanche Ouest-France (9 éditions). Cette édition dominicale divisée en quatre cahiers : « Actualités », « Sports », « Guide », et « Famille ». Elle s'est vendue en 2008 à 344 505 exemplaires, conquérant ainsi la première place parmi les journaux paraissant le dimanche, devançant L'Équipe Dimanche.
Le 13 janvier 2009, Ouest-France a adopté une nouvelle maquette pour améliorer son « confort de lecture » [3], passant de 7 à 6 colonnes, grossissant sa police d'imprimerie d'un dixième et adoptant une maquette plus aérée. « Il s'agit de moderniser le journal sans rien perdre de ses qualités : sa rigueur, son humanisme et sa volonté de délivrer l'information la plus complète possible du monde à la commune », insiste Jean-Luc Évin, rédacteur en chef[4].
En juin 1990, Ouest-France a édicté sa propre charte de l'information dans laquelle le journal rappelle les valeurs humanistes auxquelles il aime se référer et qui mentionne les règles que ses journalistes sont appelés à respecter : honnêteté intellectuelle, prudence d'écriture et respect des personnes. Cette charte est intitulée « Dire sans nuire, montrer sans choquer, témoigner sans agresser, dénoncer sans condamner » [5].
Le 20 000e exemplaire est paru le vendredi 4 juin 2010, présentant dix-huit unes représentatives de l'histoire du journal[6].
Les rédacteurs en chef
- Yves Le Dantec (-1968)
- Eugène Brulé (1968-1986)
- François-Xavier Alix (1986-1991)
- Didier Pillet (1991-2005)
- Jean-Luc Évin (2005-)
Organisation de l'entreprise
Le groupe
Ouest-France est actuellement au coeur d'un important groupe le groupe SIPA - Ouest-France qui réunit quatre autres quotidiens, de nombreux hebdomadaires locaux à travers Publihebdos et qui possède des participations majoritaires dans la publicité à travers la société Précom, les journaux gratuits, l'édition de livres, l'affichage, la radio, la télévision.
Le quotidien
Le quotidien emploie 1 980 personnes, dont 61% d'hommes et 39% de femmes. Il y a 531 journalistes professionnels (un tiers de femmes), répartis dans soixante-quatre rédactions, dont une à Paris. Plus de 2 500 correspondants locaux complètent un réseau de collecte de l'information particulièrement dense. La distribution mobilise 1 300 personnes. Ouest-France, en plus de sa propre force rédactionnelle, dispose des services de l'Agence France-Presse et de l'agence Reuters.
Le PDG d'Ouest-France est François-Régis Hutin. Depuis novembre 2006, il a pour adjoints deux directeurs généraux délégués : Jean-Paul Boucher (organisation) et Philippe Toulemonde (développement), qui se substituent à Francis Teitgen, parti au printemps 2006 à la suite d'un désaccord stratégique avec François Régis Hutin. En décembre 2007, Louis Échelard est devenu vice-président et directeur général délégué d'Ouest-France.
Ouest-France est parmi les premiers quotidiens français à avoir disposé d'une « société des rédacteurs » . Elle a été créée le 15 décembre 1965, après celle du Monde (1951) et celle du Figaro (octobre 1965). Mais elle n'a pas fonctionné très longtemps. Une nouvelle tentative a eu lieu à la fin des années 1990, mais elle a avorté rapidement faute de pouvoir se faire entendre en tant que telle par la direction [réf. nécessaire].
Résultats
Le chiffre d'affaires
Ouest-France est l'un des quotidiens les moins chers de France[7] : il est vendu 0,80 € depuis mars 2009 (0,95 € le vendredi avec le TV Magazine et 0,90 € pour sa parution du dimanche, Dimanche Ouest-France). Il était vendu auparavant 0,70 € (depuis juillet 2001).
(344 en 2005[réf. souhaitée]), le quotidien a généré un chiffre d'affaires de 349 millions d'euros[Quand ?]. Son bénéfice avant impôts était de 8 millions d'euros[Quand ?] (16 millions en 2005[réf. souhaitée]).
Comme la plupart des titres de presse français, Ouest-France touche de fortes subventions de l’État. Ainsi, de 2003 à 2010, il a perçu 8,759 millions d’euros d’aide du fonds d'aide à la modernisation de la presse[8].
La diffusion
Ouest-France est le premier quotidien français en termes de diffusion, depuis 1975. Il vend chaque jour près de 800 000 exemplaires[2], ce qui le place loin devant ses concurrents, y compris les quotidiens parisiens ou nationaux (Le Parisien + Aujourd'hui en France, 658 503 exemplaires ; Le Monde, 411 312 exemplaires ; Le Figaro, 401 359 exemplaires[2]).
Il imprime chaque jour quarante deux éditions, diffusées dans trois régions, la Bretagne, les Pays de la Loire et la Basse-Normandie, soit douze départements. Il se vend aussi là où se trouvent beaucoup de gens de l'ouest : à Paris, mais aussi en été dans certaines stations touristiques (notamment dans les Pyrénées[9]). Cela représente, en moyenne quotidienne, 600 pages différentes où trouvent place 120 000 lignes et environ 1 500 photos. Le maillage ancre Ouest-France « si solidement et depuis si longtemps dans ses terres qu'il a fini par s'intégrer au paysage, comme les abers, les calvaires, les rivières, les côtes déchiquetées ou les landes venteuses » [7].
Avec 2,23 millions de lecteurs, Ouest-France est aussi le premier quotidien francophone au monde.
La diffusion totale d'Ouest-France s'établit officiellement comme suit, selon l'OJD [10] :
Année 1992 1993 1994 1995 1996 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Diffusion 788 873 790 132 788 600 797 091 785 254 790 043 796 376 785 113 782 822 783 017 781 033 781 668 793 790 795 807 785 967 780 779 Les éditions locales
Les 53 éditions[11] se répartissent sur trois régions (Pays de la Loire, Basse-Normandie, Bretagne), soit douze départements :
Département Nombre Diffusion Nom des éditions Calvados 4 52 000 Bayeux, Caen, Pays d'Auge, Vire - Falaise Côtes-d'Armor 6 95 000 Dinan, Guingamp, Lamballe, Lannion - Paimpol, Loudéac - Rostrenen, Saint-Brieuc Finistère 5 46 000 Brest, Châteaulin - Carhaix, Finistère sud, Morlaix, Quimper Ille-et-Vilaine 8 134 000 Redon, Rennes (ville), Rennes Nord, Rennes Est, Rennes Sud, Rennes Ouest, Saint-Malo, Vitré, Fougères Loire-Atlantique 6 112 000 Châteaubriant - Ancenis, Nantes vignoble - Pays de Retz, Nantes ville, Nantes - Nord Loire, Pornic - Pays de Retz, Saint-Nazaire - La Baule Maine-et-Loire 2 24 000 Angers - Segré, Cholet Manche 3 33 000 Cherbourg, Saint-Lô - Coutances, Sud Manche Mayenne 1 41 000 Mayenne Morbihan 5 113 000 Auray, Lorient, Ploërmel, Pontivy, Vannes Orne 1 22 000 Orne Sarthe 2 25 000 Le Mans - Sarthe nord, Sarthe sud Vendée 3 72 000 Vendée Fontenay-le-Comte - Luçon, Vendée La Roche-sur-Yon, Vendée Montaigu - Les Herbiers Ligne politique
Généralités
Les principes revendiqués par la devise du journal « Justice et liberté », répondent à la trinité : humanisme, démocratie chrétienne et libéralisme.
François-Régis Hutin, le PDG, signe régulièrement à la une, et notamment le samedi, ainsi que, parfois, dans l'édition dominicale dimanche Ouest-France, des éditoriaux dans lesquels il affiche ses engagements en faveur de l'Église, de l'Europe et de l'enseignement catholique. Il a mis également son journal au service de son combat contre la peine de mort ou pour l'amélioration des conditions de vie dans les prisons. Il publie aussi régulièrement de grands reportages réalisés le plus souvent à l'étranger, dans des pays déshérités ou victimes de catastrophes.
Prises de position
- Traité de Maastricht (1992)
Il joue un rôle de conviction pour l'adoption du traité de Maastricht par les électeurs de l'ouest de la France.
- Régionalisme
Ouest-France est également un journal à tendance régionaliste[réf. nécessaire]. La promotion légitime de la Bretagne le conduit parfois à des prises de position marquées[réf. nécessaire]. Ainsi, l'écotaxe Borloo a fait l'objet d'une succession d'articles dramatisant l'impact économique de cette mesure. La voix du patronat breton a été fortement relayée alors que les positions écologistes ont fait l'objet de brèves allusions.[réf. nécessaire]
- Réforme des retraites (2010)
Dans un communiqué du 25 octobre 2010 titré "Enrayer le déclin éditorial", le SNJ de Ouest-France déplore la ligne éditoriale du journal, qui prend systématiquement la défense de la réforme des retraites[12].
Voir aussi
Bibliographie
- Guy Delorme, Ouest-France, histoire du premier quotidien français, éditions Apogée, Paris, 2004.
- Henri Fréville, La presse bretonne dans la tourmente (1940-1946), éditions Plon, Paris, 1979.
Articles connexes
- Groupe SIPA - Ouest-France
- Publihebdos
- Agence publicitaire Précom
- Indépendance des rédactions
- indépendance des journalistes
Liens externes
- Site internet de Ouest-France
- Cityguide de Ouest-France
- Blog du Syndicat national des journalistes (SNJ)-Ouest-France
Notes et références
- Avranches Infos [1]
- Book 2009 Presse Payante GP, OJD, 4 juin 2009, 45 p. [lire en ligne (page consultée le 4 juin 2010)], p. 5
- Jean-Luc Évin, « Ouest-France, plus pratique, plus proche, plus utile », Ouest-France, 13 janvier 2009
- AFP, 12 janvier 2009, 16 h 02.
- [2] voir Jean-Marie Charon, « Réflexions et propositions sur la déontologie de l'information », Rapport à Mme la ministre de la Culture et de la Communication
- Dossier du 20 000 e exemplaire sur ouest-france.fr. Consulté le 4 juin 2010.
- Olivier Le Naire, « La maison Ouest-France », L'Express, édition régionale Bretagne, Normandie, pays de la Loire, 4 février 2010
- L’heure des fuites sur les subventions à la presse ?, Rue89, publié le 11 août 2010, consulté le 26 octobre Owni.fr,
- Exemple : Arrens où on pouvait trouver chaque jour les différentes éditions locales.
- Tirage et diffusion quotidienne d'Ouest-France d'après l'OJD
- « Le quotidien Ouest-France passe de 44 à 53 éditions papier en 2011 », AFP, 7 février 2011, 10 h 46.
- http://snj.of.free.fr/wp-content/uploads/2010/10/tract-declin-20-oct-2010.pdf
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