Michelin

Michelin
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Logotype de Michelin
Création 1889
Forme juridique Société en commandite par actions
Action Euronext : ML
Slogan « Une meilleure façon d'avancer »
Siège social Drapeau de France Clermont-Ferrand (France)
Direction Michel Rollier
Actionnaires Investisseurs institutionnels étrangers : 53,22%
Investisseurs institutionnels français : 22,8%
Actionnaires Individuels : 12,2%
Capital Research and Management : 10,08%
Plan d'épargne d'entreprise : 1,7% (2008)[1]
Activité Conception et fabrication de pneumatiques
Produits Pneumatiques pour tous les types de véhicules et d'aéronefs
Société mère Compagnie des établissements Michelin
Effectif 111 090 employés
105 057 en équivalents temps plein
(31 décembre 2010)[2]
Site web www.michelin.com
Capitalisation 8,452 Mds € (07 septembre 2011) [3]
Chiffre d’affaires 17,9 Mds € (2010)[4],[2]
Résultat net 1 049 M € (2010)

Michelin est un fabricant français de pneumatiques dont le siège social est à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), en France. C'est une multinationale[5], qui avec 20 % du marché, est un leader mondial du pneumatique[6]. Ses ventes nettes se sont élevées à 16,867 Mds € en 2007[4], ce qui la positionne à la seconde place derrière Bridgestone (29,7 Mds $ en 2007), et devant Goodyear. Implantée dans 19 pays, elle emploie 123 975 personnes, dont 31 000 en France.

La société mère, la Compagnie générale des établissements Michelin, est une SCA. Les sociétés du groupe hors France sont chapeautées par une société holding, la Compagnie Financière Michelin, domiciliée à Granges-Paccot dans le canton de Fribourg en Suisse.

Parmi ses nombreuses inventions, il y a le pneu démontable, le pneu ferroviaire (« pneurail »), la carcasse radiale qui équipe tous les pneus contemporains et le pneu dit « vert » qui réduit la consommation de carburant par moindre résistance à l'avancement des véhicules.
Michelin publie aussi une série populaire de cartes routières Michelin et le fameux guide Michelin, qui mentionne des restaurants gastronomiques et se vend dans le monde entier. En 2009, la manufacture fête la 100e édition de son guide[7].

Sommaire

Activités

Pays dans lesquels Michelin possède des sites de production

En 2005, le groupe est présent sur les marchés (essentiellement en pneu radial) :

Pneumatiques

  • Pneus tourisme (18 % du marché).
  • Pneus poids-lourds (30 % du marché première monte).
  • Autres pneumatiques : deux roues, génie civil, agricole, avion.
  • Réédition de pneus neufs pour voitures de collection[8].
  • Distribution de pneumatiques : Euromaster en Europe et TCI aux États-Unis.

Record : le pneumatique le plus gros du monde est le Michelin 59/80R63. Il équipe les tombereaux géants Caterpillar 797B d'excavation minière en Australie. Pesant cinq tonnes et mesurant quatre mètres de diamètre pour 1,48 m de largeur, son coût est de 30 000 euros l'unité. Ils sont gonflés à 6,5 bars de pression.

BFGoodrich, filiale de Michelin, est présent sur les marchés de seconde monte, et même de première monte pour les SUV et autres 4×4. Les pneus sont classés dans les produits de seconde ligne, c'est-à-dire juste en dessous des produits des six grandes marques en termes de prix. BFGoodrich est par ailleurs troisième du marché du pneu aux États-Unis et quatrième du marché du pneu 4×4 en Europe, le pneu 4×4 étant considéré comme la spécialité de la marque.

Activités abandonnées

Plaque Michelin dans les Deux-Sèvres (France)
Plaque Michelin au bord de la D904 en Aveyron (France) indiquant aux touristes la direction à prendre à pied pour aller voir le tindoul (= trou) de la Vayssière sur le causse

Dans le domaine ferroviaire, Michelin a produit au cours des années 1930 des autorails sur pneumatiques, connus sous le nom de micheline.

Au bord des routes françaises, on trouve encore les panneaux Michelin en lave émaillée sur un support en béton armé, produits entre 1910 et 1971[9].

Poster de 1898

Au milieu du XIXe siècle, apparaît la maîtrise du caoutchouc, notamment par la vulcanisation.

Histoire

En 1889, les frères Michelin (André Michelin - centralien - et Édouard Michelin) fondent Michelin et Cie près de la place des Carmes à Clermont-Ferrand sur un terrain de 12 hectares. Cinquante deux personnes travaillent dans l'entreprise. Le siège social est toujours installé sur le même emplacement. En 1891, après avoir aidé un cycliste anglais venu à l'usine dont le pneu (mis au point par un certain Dunlop), avait crevé[10], les frères Michelin mettent au point le pneu démontable pour bicyclette. Le brevet est déposé le 18 juin. Charles Terront gagne la course cycliste Paris - Brest sur un vélo équipé de pneus Michelin l'année suivante.

En 1892, les pneus Michelin sont pour la premiére fois distribué à l'étranger par l'accessoiriste Boyriven et rencontre un succés commercial[11].

En 1898, création du bonhomme Michelin par le dessinateur O’Galop. Le personnage est surmonté par la maxime « Nunc est bibendum » (C'est maintenant qu'il faut boire), transformé par l'auteur en slogan publicitaire : « Le pneu Michelin boit l'obstacle ». En 1899, l'automobile électrique la Jamais Contente, équipée de pneus Michelin, dépasse 100 km/h.

En 1900, le premier guide rouge présentant les restaurants conseillés. En 1901, la première affiche avec le personnage Bibendum, ressemblant peu à sa version actuelle. Le personnage sera rendu plus expressif au fil du temps. En 1907, Ouverture d'une nouvelle usine à Clermont-Ferrand : Cataroux. Michelin installe sa première usine hors de France à Turin[12]. En 1908, le premier pneu jumelé pour poids lourds.

En 1910, BIBENDUM - Revue Mensuelle N°1, le 15 avril 1910, signée Bibendum (Curnonsky ?). Et début de l'intervention de Michelin dans la signalisation routière : apparition des plaques « Merci » à deux faces sur lesquelles étaient indiqués le nom des localités, la désignation et le numéro des routes, et des inscriptions de sécurité telles que « Veuillez ralentir » placées à l’entrée de l’agglomération et un « Merci » à la sortie.

Morceau de la piste de 1916, exposé devant l'Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne.

En 1916, la première piste cimentée pour l'aviation est construite à Clermont-Ferrand ; elle permet le décollage par tous les temps des avions Breguet-Michelin produits pour la guerre dans les usines Michelin. La production sera de 57 avions en 1915, 141 en 1916, 264 en 1917 et 1422 en 1918. Les 100 premiers exemplaires produits furent offerts et les suivants vendus à prix coûtant. En 1918, premier prototype de borne d'angle (borne Michelin), appareil de signalisation routière à quatre faces.

En 1926, publication du guide régional touristique (futur « guide vert ») sur la Bretagne. En 1927, Michelin emploie 10 000 personnes à Clermont-Ferrand. En 1928, la borne d'angle (borne Michelin) prend sa forme définitive.

En 1929, mise au point de la micheline, autorail léger dont les roues sont équipées de pneus spéciaux inventés par André Michelin.

En 1931, l'emploi des appareils de signalisation routière Michelin est officiellement approuvé. Il s'agit des bornes Michelin, mais aussi des « murs », « plaques » et « poteaux », réalisés en lave émaillée sur béton armé. En 1933, Pierre Michelin (1903-1937) est nommé cogérant. En 1935, Michelin devient l'actionnaire principal de Citroën et Pierre Michelin en est nommé PDG. En 1936, l'entreprise est touchée à trois reprises par des grèves ouvrières dont deux avec occupation. La C.G.T. passe de 100 à plus de 6 000 syndiqués. Elle dépassera les 7 000 en 1937. Les ouvriers obtiennent près de 25 % d'augmentation de salaire en juin 1936. En 1937, Pierre Michelin décède suite à un accident. En 1938, Édouard Michelin appelle à ses côtés son gendre Robert Puiseux (1892-1991) et Pierre Boulanger (1885-1950) comme cogérants. En 1940, décès de Édouard Michelin, Robert Puiseux devient gérant.

En 1944, l’état-major allié craint que la progression des troupes après le débarquement en Normandie ne soit ralentie sur les routes et surtout dans les villes françaises, car toute signalisation y a été détruite ou démontée par l’occupant allemand. Avec l’accord secret de la direction de Michelin à Paris, il choisit de faire imprimer à Washington et distribuer à chaque officier une reproduction de la dernière édition du Guide, celle de 1939, car comportant des centaines de plans de villes, détaillés et actualisés.

En 1946, Michelin dépose le brevet du pneu radial, commercialisé en 1949 sous l'appellation Michelin X. Le succès commercial du pneu radial entraînera une forte expansion du groupe et placera l'entreprise au premier plan. En 1951, fondation de la Compagnie Générale des Établissements Michelin (CGEM) et de la Manufacture Française des Pneumatiques Michelin (dont Émile Durin (1896-1981) devient cogérant avec Robert Puiseux). Création de la première usine française en dehors de Clermont-Ferrand à Orléans[12].

En 1955, François Michelin accède au poste de gérant. Il gérera la croissance liée au succès commercial du pneu radial et ouvrira environ trente usines dans le monde pendant les décennies 1960 et 1970. En 1971, ouverture de la première usine en Amérique du Nord à Bridgewater (Nouvelle-Écosse, Canada) [12]. En juin, arrêt de la production de panneaux de signalisation routière en lave émaillée sur béton armé. Et en 1975, ouverture de la première usine aux États-Unis à Greenville (Caroline du Sud)[12]. En 1978, la firme s'associe à Ferrari, et remporte son premier Grand Prix au Brésil. L'année suivante la firme de Clermont-Ferrand est associée aux deux titres mondiaux (pilote et constructeur) que Ferrari remporte en Formule 1.

Le logo Uniroyal

En 1981, Michelin absorbe les usines pneumatiques Kleber. En 1989, le groupe, pour augmenter sa présence aux États-Unis, achète Uniroyal-Goodrich Tire.

En 1996, Michelin invente le PAX System, le pneu indéjantable qui permet de rouler même en cas de crevaison.

En 1998, le centenaire de Bibendum voit, entre autres célébrations, la création d'un Challenge Bibendum Michelin, organisé chaque année depuis (sauf 1999). D'audience internationale, il est organisée dans différentes villes du Monde,

En 1999, François Michelin quitte son poste de gérant. Son fils Édouard, centralien âgé de 36 ans et co-gérant depuis 1991, lui succède. En septembre, annonce simultanée de bénéfices semestriels en hausse et d'un plan de restructuration entraînant 7500 suppressions d'emplois qui ouvrira une polémique en France sur les licenciements boursiers.

En 2004, présentation du Tweel, concept révolutionnaire de roue sans air. En 2005, associé à Renault, alors champion de Formule 1, mais annonce son retrait de cette compétition à la fin de la saison 2006, en raison de désaccords avec la FIA.

Le 26 mai 2006, décès accidentel de Édouard Michelin. Michel Rollier, cogérant avec Édouard Michelin, exerce dès lors la direction du groupe. Le 3 octobre 2006, Michelin décide d'installer une nouvelle plateforme de stockage de 70 000 m2 à Valenciennes. Le 26 janvier 2007, un contrat d'une valeur de 1,7 milliard de dollars est signé entre Michelin et le Pentagone.

« L'Aventure Michelin » retrace toute l'histoire du groupe Michelin, de ses hommes et de ses innovations. Inauguré le 23 janvier 2009 par Michel Rollier, co-gérant de la société, les visiteurs peuvent découvrir sur le site de Cataroux (Clermont-Ferrand) les 2 000 m2 dédiés au patrimoine de la marque.

Bibendum

Bibendum, la mascotte de Michelin

L'emblème de l'entreprise, Bibendum, né en 1899, est l'un des plus anciens logos connus. Elle a d'ailleurs été nommée Logo du siècle en 2000.

L'idée naquit d'Édouard Michelin, un jour où il vit un empilement de pneu formant un bonhomme. Il reprit l'idée de ce personnage dans les premières publicités avec le slogan Nunc est Bibendum, littéralement « maintenant, il faut boire » équivalent latin de notre « à votre santé ». Le Bibendum est devenu une illustration intrinsèque de l'image de Michelin avec le slogan « Le pneu Michelin boit l'obstacle ».

Innovation

Le secteur recherche et développement de Michelin dispose de 4% du chiffre d'affaires du groupe et emploie 6000 personnes dans le monde. Les centres situés en France, Espagne, Caroline du Sud, Japon et Chine étudient des problèmes fondamentaux (phénomènes physique, chimique et mécanique qui influencent le comportement du pneu) et sont chargés de la conception des prototypes. Michelin entretient des partenariats importants avec le monde académique notamment à travers les chaires industrielles Mécanique numérique avec l'Université Laval[13], Architecture des systèmes d'information avec l'École centrale Paris et Sciences des matériaux avec l'ESPCI ParisTech[14].

Michelin et Clermont-Ferrand

Le siège de l'entreprise, à Clermont-Ferrand
Les rampes Michelin

Tout au long de leur histoire, la ville de Clermont-Ferrand et ses environs ont été fortement marqués par les activités industrielles de Michelin. L'entreprise a également été très influente dans l'évolution urbaine et culturelle de la ville. L'entreprise y a employé jusqu'à 30 000 personnes dans les années 70. Elle y emploie encore aujourd'hui, en janvier 2011, 12 000 salariés environ (ref Michelin).

Le paternalisme de l'entreprise a fortement marqué la physionomie de la ville. Les cités Michelin construites pour héberger les ouvriers ont été restaurées et sont caractéristiques de certains quartiers clermontois. De même, les anciennes rampes d'essai des pneumatiques sont toujours visibles bien qu'elles ne soient plus utilisées.

Les noms de rues et de monuments témoignent également de l'importance de la manufacture : ainsi, le temple du rugby clermontois est le stade Marcel Michelin. Les automobilistes en provenance de l'est de l'agglomération peuvent se diriger vers le centre-ville via l'avenue Édouard Michelin. Les funérailles d'Édouard Michelin en 2006 ont rassemblé près de 9 000 personnes autour de la cathédrale[15].

Bien que moins importante aujourd'hui, l'influence de Michelin se fait toujours sentir. Ainsi, Clermont-Ferrand est la première ville à avoir adopté un tramway bidirectionnel sur pneus, et c'est une ancienne coopérative Michelin qui a été réaménagée pour la construction d'une grande salle de musiques actuelles clermontoise, la Coopérative de Mai.

C'est l'une des rares grandes entreprises françaises, avec Lactalis, Auchan, Legrand ou le Groupe Casino, à ne pas avoir son siège social en Île-de-France, et la seule du CAC 40.

Michelin et le sport

Article détaillé : Michelin et le Sport.
Pneu de F1

L'entrée de la société dans le monde du sport remonte à 1891 avec la course cycliste Paris-Brest-Paris sur 1 200 km. Charles Terront, qui concourait avec le pneu démontable Michelin, remporta l'épreuve en 71 h et 18 min de course avec 9 heures d’avance sur le second[16].

Formule 1

L'entrée de Michelin en F1 coïncide avec la première participation de Renault au Grand Prix de Grande Bretagne 1977. Lors de cette première période qui s'achèvera en 1984, le manufacturier va participer à la conquête de deux titres constructeurs (1979,1984) et quatre titres pilotes (1979,1980,1983,1984).

En 2001, Michelin annonce son retour en F1 qui durera 6 saisons avec en apogée les deux titres mondiaux conquis avec Renault et Fernando Alonso en 2005 et 2006. En effet, fin 2006, le fabricant français quitte la catégorie suite au vote du manufacturier unique par la FIA.

24h du Mans

Anecdotes

  • Les guides Michelin ont longtemps été donnés gratuitement. La légende dit qu'un jour un des Michelin, qui était venu dans un garage, y avait vu une voiture posée sur une pile de guides servant de cale, et décida alors de les vendre à prix coûtant plutôt que de les donner, pour éviter ces abus.
  • Les expressions « mérite un détour » et parfois « vaut le voyage » pour un restaurant constituaient une astucieuse manière d'inciter les clients à user un peu plus leurs pneus.
  • Il en allait de même des bornes Michelin, bornes indicatrices installées aux frais de la société un peu partout en France et qui, outre la publicité discrète qu'elles présentaient, incitaient à voyager plus souvent du fait que l'orientation sur la route devenait plus facile. Les guides verts allaient dans le même sens.
  • Le constructeur automobile Citroën fut entre 1934 et 1976 sous le contrôle du groupe Michelin.
  • En 1984, Michelin était crédité d'une part de 50 % du marché des États Unis, grâce à un marketing soutenu et à son expérience dans le domaine du pneu radial.
  • Le pneu constitue un exemple de matières nouvelles se juxtaposant à de plus anciennes, au lieu de les remplacer : les pneus sont fabriqués à base de caoutchoucs naturels et synthétiques, et les chambres à air de caoutchouc butyl.
  • Parmi ses dirigeants figurait toujours un descendant des fondateurs, sauf entre 1940 et 1955, Michelin a déjà été géré par deux « étrangers » à la dynastie : Robert Puiseux, l’un des gendres d’Édouard, et Pierre-Jules Boulanger. Il faudra attendre 1955 pour que François Michelin, le fils d’Étienne, prenne la cogérance du groupe. Il n’avait alors que 33 ans. Le dernier gérant Michelin était Édouard Michelin, jusqu'à son décès le 26 mai 2006.
  • Le groupe Michelin n'est pas une Société anonyme mais une Société en commandite par actions ou SCA, le terme de PDG (Président Directeur Général) est réservée aux Sociétés anonymes (SA). Les dirigeants assurant la direction d'une SCA sont des gérants.
Site Michelin à Olsztyn.

Direction de l'entreprise

Compte tenu du statut du groupe en commandite par action, il n'y a pas de PDG mais un ou plusieurs gérants. Depuis 1996, les gérants sont assistés par un « conseil exécutif groupe ».
Co-gérants :

Anciens gérants

Conseil de surveillance

Conseil exécutif

  • Les Gérants
  • Claire Dorland-Clauzel (Communications et Marques)
  • Florent Ménégaux (Véhicules Tourisme et Camionnette)
  • Pete Selleck (Véhicules Poids-Lourds)
  • Eric de Cromières (Direction Performance Commerciale)
  • Jean-Michel Guillon (Personnel)
  • Jean-Christophe Guerin (Direction Performance Industrielle, Qualité, Supply Chain)
  • Bernard Vasdeboncœur (Produits de Spécialité)

Mode de management de l'entreprise

Le fonctionnement de l'entreprise est marqué par un fort paternalisme économique. Durant de nombreuses années, Michelin a financé directement la construction des logements ou le transport des employés. Aujourd'hui cela est nettement moins le cas.

[réf. nécessaire]

Conditions de travail dans l'entreprise

À la production, le travail en horaires décalés est généralisé depuis plusieurs décennies. Depuis le passage aux 35 heures, nombreux sont les employés attelés à la production travaillant en 3x8 - 4 équipes, c'est-à-dire en horaires décalés et les week-ends.

Informations économiques

Répartition du capital

  • Institutionnels étrangers : 45,8 %
  • Institutionnels français : 31,9 %
  • Actionnaires individuels : 15,2 %
  • Capital and Research Management Company : 5 %
  • Personnels Michelin (PEE)

Répartition au 31/12/2005 (source : journal La Montagne, 31 mai 2006)

Données financières

Données financières en millions d'euros
Années 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Chiffre d'affaires 15 645 15 370 15 689 15 5901 16 3841 16 8671 16 4081 14 8071 17 8911
Résultat d'exploitation 1 225 1 143 1 299 1 5742 1 1182 1 3192 8432 4502 1 6952
Résultat net après impôt 614 329 527 889 573 772 357 104 1 049
Capitaux propres 4 502 4 409 4 677 4 527 4 688 5 290 5 113 5 495 8 127
Dettes financières 3 818 3 440 3 223 4 084 2 1363 1 1223 1 4363
1 Ventes nettes | 2 Résultat opérationnel | 3 Dettes financières courantes

Données boursières

  • Actions cotées à la bourse de Paris
  • Membre de l'indice CAC 40
  • Poids dans l'indice CAC 40 :
  • Code Valeur ISIN = FR0000121261
  • Valeur nominale = euro
  • Actionnaires principaux :

(2005) : Société en commandite par actions : institutionnels 68,1 %, personnes physiques (dont famille) 18 %, Franklin Templeton 6,7 %, Wellington 5,1 %, salariés 2,1 %.

Données boursières au 1er janvier
Années 2004 2005 2006
Nombre d'actions cotées en millions 143,38 143,38 00
Capitalisation boursière en millions d'euros 4 600 6 800 00
Nombre de transactions quotidiennes 150 000 00 00

Controverses

Michelin est critiquée sur les conditions de travail de ses salariés, ainsi que sur ses pratiques de discrimination syndicale[17],[18],[19]. Dans le même temps, l'entreprise met en place un accompagnement innovant suite à la fermeture de son site Kleber de Toul : les Ateliers de transition professionnelle : un accompagnement personnalisé pour les salariés leur permettant de tourner la page, et retrouver un emploi[20],[21].

Conditions de travail

En décembre 2008, un employé de Michelin Cholet est licencié pour avoir qualifié son entreprise d'"exploiteur" sur un blog. La CGT parle alors d'"atteinte aux libertés d'expression" et porte l'affaire devant le tribunal des prud'hommes d'Angers. L'entreprise se défend en estimant que les propos de l'employé porte "atteinte à l'image de l'entreprise". Le tribunal des prud'homme donnera raison à l'employé quelques mois plus tard[22].

Le 9 janvier 2009, suite au rejet de son pourvoi en cassation, le groupe Michelin est condamné à payer « plus de 163 000 euros de dommages et intérêts à la veuve d'une victime de l'amiante »[19].

Le 7 août 2009, les membres de la CGT Michelin de Cholet dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail dans l'entreprise à travers un article publié dans Ouest France sous le titre : Michelin, ils dénoncent la pression au travail. Cette prise de position du syndicat fait suite à de nombreux incidents ayant eu lieu dans l'entreprise au cours des deux années précédentes (suicide, accidents, amputations, pressions...)[17].
Le bien être au travail fait l'objet d'une attention particulière de Michelin[23].

Discrimination syndicale

Le 15 juin 2006, la cour d'appel de Rennes condamne le groupe Michelin à payer 185 000 euros de dommages et intérêts à trois anciens délégués CGT de l'usine de Cholet[18]. Le verdict mentionne notamment le cas de Robert Merisier (ajusteur-monteur), à qui on bloqua sa carrière au même indice durant 35 ans : il avait « le plus faible taux de rémunération des salariés ayant une ancienneté comparable » [1 230 euros net en janvier 2006][18].

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

Notes et références

  1. http://www.boursier.com/vals/FR/FR0000121261-profil-michelin.html
  2. a et b http://www.michelin.com/corporate/FR/le-groupe/michelin-dans-le-monde/michelin-en-un-coup-d-ceil
  3. http://www.boursier.com/vals/FR/FR0000121261-fondamentaux-michelin.html
  4. a et b http://www.boursier.com/vals/accounts.asp?code=FR0000121261
  5. Michelin dans le monde
  6. Michelin : de la balle de caoutchouc au roi du pneumatique Le Figaro, 19 juin 2007
  7. http://www.guide-michelin-centieme.com/content/100/ Site de la 100e édition
  8. Pneus neufs pour voitures de collection
  9. Histoire des panneaux Michelin sur Panneauxenbeton.fr. Consulté le 11 mai 2010.
  10. François Michelin, dans Et pourquoi pas ?, édité par l'imprimerie Grasset, 1998, (ISBN 2-246-56581-2), p. 40.
  11. Publicité des établissement Boyriven, Boyriven frères, 1892 [lire en ligne] [présentation en ligne] 
  12. a, b, c et d Alain Martinet, dans Michelin Mythe et réalités, édité par Imprimerie Drouin et Clermont Communauté, 2004, ISBN 2-914565-09-7, annexe p. 189.
  13. Chaire industrielle avec l'Université Laval
  14. Chaire industrielle avec l'ESPCI ParisTech
  15. Dernier hommage à Edouard Michelin - Le Figaro, 31 mai 2006
  16. Site institutionnel Michelin, rubrique Palmarès
  17. a et b « Michelin : ils dénoncent la pression au travail », Ouest-France, 7 août 2009, consulté le 26 décembre 2009.
  18. a, b et c « Michelin pêchait aussi le gréviste », Le Plan B n°3 - juillet-septembre 2006, p.4-5.
  19. a et b « L'information sociale n'a toujours pas accouché », Le Plan B n°17 - février 2009, p.6.
  20. Reconversion des 826 salariés de l'usine Kléber à Toul, AFPA Lorraine, 7 septembre 2009.
  21. Michelin revendique 91% de reconversions réussies sur son ancienne usine de Meurthe-et-Moselle
  22. « Cholet : licencié pour avoir critiqué Michelin sur Internet », Ouest-France, 11 décembre 2008, consulté le 26 décembre 2009.
  23. http://www.e-sport-sante.fr/pdf?id=1513

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Michelin de Wikipédia en français (auteurs)

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