- Kazakhstan
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Қазақстан Республикасы (kk) Qazaqstan Respublïkası (kk) Республика Казахстан (ru) République du Kazakhstan (fr) (Drapeau du Kazakhstan) (Armoiries du Kazakhstan) Langue officielle Kazakh (langue d'État)
Russe (langue officielle)Capitale Astana
51°10′N 71°30′EPlus grande ville Almaty Forme de l’État République - Président
- Premier ministreNoursoultan Nazarbaïev
Karim MassimovSuperficie
- Totale
- Eau (%)Classé 9e
2 717 300 km2
NégligeablePopulation
- Totale (2011)
- DensitéClassé 63e
15 522 373[1] hab.
5,7 hab./km2Indépendance
- DateDe l'Union soviétique
16 décembre 1991Gentilé Kazakh,
KazakhstanaisMonnaie Tengue ( KZT
)Fuseau horaire UTC +5 (ouest) et +6 (centre et est) Hymne national Менің Қазақстаным (Meniñ Kazakstanım)
(« Mon Kazakhstan »)Code ISO 3166-1 KAZ, KZ Domaine internet .kz Indicatif
téléphonique+7
Le Kazakhstan, en forme longue la République du Kazakhstan, en kazakh Qazaqstan, Қазақстан, /qɑzɑqˈstɑn/ et Qazaqstan Respublïkası, Қазақстан Республикасы, en russe Kazakhstán, Казахстан, /kɐzəxˈstɐn/ et Respublika Kazakhstán, Республика Казахстан, est un pays situé majoritairement au nord de l'Asie centrale et en partie en Europe orientale (à l'ouest du fleuve Oural). Pays de steppes peuplé autrefois de cavaliers nomades, il fit partie de l'Empire russe puis de l'Union des républiques socialistes soviétiques. Il est indépendant depuis 1991. Ses habitants s'appellent les Kazakhs.
Sommaire
Histoire
Article détaillé : Histoire du Kazakhstan.Le Kazakhstan, région de vastes steppes, fut depuis les temps les plus anciens, parcouru par des populations nomades. Au début de l'époque moderne, il est peuplé de nomades turcophones, les Kazakhs, chasseurs et éleveurs, dont les traditions sociales sont basées sur une structure clanique qui perdure jusqu'à nos jours. Ces territoires, âprement disputés entre la Russie et la Chine, finissent par des jeux d'alliances et des pressions militaires, par passer sous tutelle, puis sous domination directe, de l'Empire russe.
Les pressions de la Russie pour imposer son système provoquèrent le ressentiment des Kazakhs et dans les années 1860, la plupart des Kazakhs résistèrent à l’annexion de la Russie en partie à cause de l’influence que cela avait sur leur style de vie nomade traditionnel et leur économie largement basée sur l’élevage et à cause de la famine associée qui se répandit rapidement, décimant des tribus kazakhs entières.
Proclamé république soviétique (initialement « des Kirghizes », avec des frontières assez différentes) à l'issue de la Révolution d'octobre en 1917, le Kazakhstan est incorporé à l'Union soviétique lors de sa création. À la suite de tentatives de sédentarisation des populations nomades qui peuplaient historiquement la région et de la politique de collectivisation, une famine terrible décime la population durant les années 1929-1933. Environ un tiers de la population kazakhe soit près d'1,3 million de personnes, périt des suites de ces événements. Dans les années suivantes du régime stalinien, le Kazakhstan, en partie dans le cadre du complexe correctionnel du « Steplag » et du « Karlag », est une destination pour de nombreuses déportations (et évacuations de guerre), et en particulier, pendant et juste après la Seconde Guerre mondiale, de groupes ethniques parfois entiers : Tatars de Crimée, Polonais, Tchétchènes, Allemands de la Volga, et autres. Plus tard, le Kazakhstan devient le site de plusieurs ambitieux projets soviétiques réussis : le polygone nucléaire de Semipalatinsk et ses laboratoires nucléaires, le cosmodrome de Baïkonour et la campagne des terres vierges.
Le Kazakhstan proclame son indépendance en avril 1990. Les années suivantes voient une émigration importante, notamment de nombreux non-kazakhs qui se sentent écartés des responsabilités ; mais progressivement la situation économique se stabilise ces dernières années, avec une croissance sensible, et un solde migratoire tendant à redevenir positif. Le chef d'État Noursoultan Nazarbaïev au pouvoir depuis 1990, est toujours Président du pays, réélu pour sept ans en 2005.
En 1997, la capitale du Kazakhstan est déplacée d'Almaty (ancienne Alma-Ata), au sud-est du pays, à Akmola (Akmolinsk, Tselinograd), rebaptisée Astana (« capitale » en kazakh) à cette occasion. Cette ville située dans les steppes du nord du pays (plus près de son centre géographique), s'est développée comme centre urbain principal pour la campagne des terres vierges.
- IXe siècle : islamisation du territoire kazakh.
- XIIIe siècle : invasion de Gengis Khan et des Mongols.
- du XVIIe au XVIIIe siècle : invasions venues de l'est.
- 1820-1850 : conquête puis annexion des territoires formant le Kazakhstan actuel par l'Empire russe.
- Vers 1850 : arrivée de paysans russes.
- 5 décembre 1936 : création de la République socialiste soviétique kazakhe.
- 16 décembre 1991 : la République socialiste soviétique kazakhe est rebaptisée république du Kazakhstan.
- 2 mars 1992 : adhésion du Kazakhstan à l'ONU.
- mai 1992 : devient membre de l’UNESCO.
- 27 mai 1994 : adhésion au partenariat pour la Paix de l'OTAN.
- 30 août 1995 : adoption d'une nouvelle Constitution.
- décembre 1995 : élections législatives et création d'un Parlement à deux chambres.
Depuis janvier 2010, le Kazakhstan assure la présidence de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), la plus grande organisation de sécurité régionale, regroupant 56 pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie. Le Kazakhstan devint le premier état post-soviétique, à prédominance asiatique et musulmane à recevoir l’honneur de diriger cette organisation. L’honneur de cette présidence symbolise sans doute le succès des progrès sociaux, économiques et politiques du Kazakhstan au cours des dix-huit années depuis son indépendance. La présidence du Kazakhstan présente des opportunités importantes pour Astana et l’OSCE.
Le plus grand succès de la présidence du Kazakhstan pourrait être l’organisation réussie du sommet de l’OSCE. Puisque le dernier sommet eut lieu en 1999 à Istanbul, ce sommet, le premier en dix ans, pourrait donner une nouvelle impulsion au développement de l’OSCE. En particulier, le sommet pourrait renforcer les relations entre les pays d’Asie de l’Ouest et Centrale et soutenir le processus d’intégration entre les différents acteurs de la région.
Politique
Article détaillé : Politique du Kazakhstan.Le Kazakhstan a un régime présidentiel considéré comme autoritaire. L'actuelle Constitution du Kazakhstan a été adoptée par référendum national le 30 août 1995. Elle a remplacé la première Constitution du 28 janvier 1993.
Le chef de l'État est actuellement le président Noursoultan Nazarbayev. Le chef du gouvernement est le premier ministre Karim Massimov.
Le 4 décembre 2005, le président Nazarbayev fut réélu pour un mandat de sept ans au premier tour. Cinq candidats participèrent aux élections présidentielles. 91,15 % des électeurs votèrent pour Nazarbaïev. Le taux de participation à ces élections avoisina les 77 %[2].
Le 3 avril 2011, après avoir provoqué des élections anticipées Nazarbaïev fut réélu pour un mandat de cinq ans (et non plus sept) au premier tour. Trois candidats participèrent aux élections présidentielles. 95,55 % des électeurs votèrent pour Nazarbaïev. Le taux de participation à ces élections était de 89,99%. Le Premier ministre Karim Massimov a été reconduit dans l’exercice de ses fonctions le 8 avril 2011[3].
Le Président de la République est seul à disposer des droits suivants :
- proposer des amendements à la Constitution ;
- nommer et destituer les membres du gouvernement ;
- dissoudre le Parlement ;
- proposer des référendums ;
- nommer et destituer les gouverneurs des régions (oblystar) et des villes d'Astana et d'Almaty.
Le parlement du Kazakhstan est composé d'une chambre basse, le Majilis, et d'une chambre haute, le Sénat.
- Le Majilis est composé de 107 députés élus au suffrage universel, le scrutin est partiellement proportionnel.
- Le Sénat comporte 47 sièges. Quinze sénateurs sont directement nommés par le Président de la République. Les autres sont élus par les grands électeurs des 14 oblystar et des deux villes à statut particulier (Astana et Almaty). Ces grands électeurs sont eux-mêmes nommés par le président de la République.
Droits de l'homme
Selon Amnesty International, les brutalités policières seraient monnaie courante au Kazakhstan[4]. La torture serait généralisée au sein du système judiciaire, et ce dans la plus grande impunité.
Divisions administratives
À quelques modifications près, le découpage administratif de la République du Kazakhstan correspond à celui de la République socialiste soviétique kazakhe. Le système de division administrative du territoire est resté celui de l'Union soviétique. La plus grande unité administrative est l'oblys (en kazakh, pluriel : oblystar) ou oblast (en russe) que l'on peut traduire par « région » ou « province ». Le Kazakhstan est divisé en quatorze régions ou provinces et trois villes à statut spécial.
N° Oblys (ou Oblast) Centre administratif Superficie Population 1 Oblys de Karaganda Karaganda 428 000 km² 1 411 700 2 Oblys du Kazakhstan oriental Öskemen 283 300 km² 1 530 800 3 Oblys d'Almaty Taldykourgan 224 000 km² 1 589 200 4 Oblys de Djamboul Taraz 144 000 km² 983 900 5 Oblys du Kazakhstan méridional Chimkent 118 600 km² 1 976 700 6 Oblys de Kyzylorda Kyzylorda 226 000 km² 596 300 7 Oblys d'Aktioubé Aktioubé 300 600 km² 277 700 8 Oblys de Koustanaï Koustanaï 196 000 km² 1 019 600 9 Oblys du Kazakhstan septentrional Petropavl 123 200 km² 725 900 10 Oblys d'Akmola Astana 121 400 km² 835 700 11 Oblys de Pavlodar Pavlodar 124 800 km² 743 800 12 Oblys du Kazakhstan occidental Oural 151 300 km² 617 700 13 Oblys d'Atyraou Atyraou 118 600 km² 439 900 14 Oblys de Manguistaou Aktaou 118 600 km² Les trois villes à statut spécial sont :
- Almaty (anciennement Alma-ata), l'ancienne capitale.
- Astana, la nouvelle capitale
- Baïkonour ou Bayqongyr, ville du cosmodrome
Géographie
Article détaillé : Géographie du Kazakhstan.Le Kazakhstan est souvent qualifié de « pays d'Asie centrale » en raison des liens historiques, linguistiques, culturels et politiques qui le lient aux quatre autres ex-républiques soviétiques d'Asie. Cependant, au Kazakhstan, l'ensemble géopolitique formé par le Kazakhstan, le Kirghizstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan est fréquemment appelé « Asie centrale et Kazakhstan ». Cette position rejoint la définition soviétique d'« Asie médiane et Kazakhstan » (russe : Средняя Азия и Казахстан), l'Asie médiane pouvant inclure également le sud et le centre du Kazakhstan. En 1992, le président Noursoultan Nazarbaev, lors du sommet des États d'Asie centrale, proposa de renoncer à cette expression pour « Asie centrale ». Le terme est depuis largement employé, même s'il peut inclure également la Mongolie et l'ouest de la Chine.
L'extrême-ouest du pays n'est généralement pas considérée comme faisant géographiquement partie de l'Asie centrale mais de l'Europe (selon une convention généralement admise, le continent européen s'arrête aux monts Oural puis au fleuve du même nom) : le Kazakhstan est ainsi situé sur deux continents (bien que la partie européenne soit désertique et très peu peuplée).
Le relief est propice à de grandes tempêtes de vent qui déplacent des quantités importantes de pesticides chimiques nocifs et de sels naturels.
Données géographiques
- Longueur totale des frontières : 12 012 km, dont :
- 6 846 km de frontière entre le Kazakhstan et la Russie ;
- 2 203 km de frontière entre le Kazakhstan et l'Ouzbékistan ;
- 1 533 km de frontière entre la Chine et le Kazakhstan ;
- 1 051 km de frontière entre le Kazakhstan et le Kirghizistan ;
- 379 km de frontière entre le Kazakhstan et le Turkménistan.
- Le Kazakhstan est bordé de deux mers fermées :
- La mer Caspienne (1 894 km de côtes) ;
- La mer d'Aral, désormais séparée en trois parties (1 070 km de côtes) : la partie Nord (Petite mer) semble sauvée de l'assèchement, la partie Sud (Grande mer) s'est scindée en deux, la partie occidentale étant en voie d'assèchement très rapide et sans solution viable à long terme.
- Point culminant : le Khan Tengri à 7 010 mètres.
Économie
Article détaillé : Économie du Kazakhstan.Le PIB du Kazakhstan est estimé à 112 890 millions de dollars US.
Le PIB du Kazakhstan atteignit les niveaux de croissance suivants dans les années 2000 :- 9,8 % en 2000
- 13,5 % en 2001
- 9,8 % en 2002
- 9,3 % en 2003
- 9,6 % en 2004
- 9,7 % en 2005
- 10,7 % en 2006
- 8,9 % en 2007
- 3,2 % en 2008[5]
- 1,2 % en 2009
- 7,0 % en 2010.
L'économie du Kazakhstan repose essentiellement sur les exportations de pétrole, qui représentent 56 % de la valeur des exportations et 55 % du budget de l'État. Selon certaines estimations, le pays a des ressources pétrolières équivalentes à celles de l'Irak mais présentes dans des nappes plus profondes, dans et autour de la mer Caspienne, ce qui explique le début relativement récent de son exploitation. Selon l’Agence Américaine de l’Energie (EIA), le Kazakhstan a produit environ 1,54 million de barils de pétrole en 2009[6]. Le pays détient 75 % des réserves de pétrole de la mer Caspienne (soit 3 % des réserves mondiales) et espère entrer d'ici à 2020 dans le club des cinq premiers pays exportateurs (il est ajourd'hui - 2011 - seixième).
Le Kazakhstan est devenu le première république ex-soviétique à rembourser toute sa dette au Fonds Monétaire International (FMI), en 2000, sept ans avant l'échéance.
Le gisement pétrolier du Tengiz, entre les villes d'Atyraou et Aktaou, est exploité par le consortium TCO regroupant Chevron, Exxon, KazMunayGas. Un pipeline part directement du Tengiz pour la Mer Noire.
Le projet d'exploitation du gisement du Kachagan, le plus grand champ pétrolier découvert au monde depuis 30 ans, avec des réserves estimées à plus de 20 milliards de barils, est situé dans la mer Caspienne, au large de la ville d'Atyraou. C'est actuellement le plus grand projet industriel au monde avec un budget de 150 milliards de dollars. Il est mené par le consortium North Caspian Operating Company B.V. dont les participants sont l'ENI, Shell, Exxon, Total, Conoco Philips, Inpex et KazMunayGas et produira plus de 1,5 million de barils par jour. Plusieurs pipelines ou gazoducs au départ du Kazakhstan relient la Russie, la Chine et l'Europe.
Le Kazakhstan produit 13 % (soit 5 279 tonnes) de la production totale d'uranium dans le monde. Le Kazakhstan dispose de réserves importantes d'uranium (17 % de la réserve mondiale), et se positionne comme troisième plus important producteur au monde.
Le Kazakhstan est également un des plus gros exportateurs mondiaux de potassium.
D’autres exportations majeures du Kazakhstan incluent le blé, les textiles et le bétail[7].
En 2010, le pays affichait une croissance économique établie à 7 %.
Démographie
Article détaillé : Démographie du Kazakhstan.Cinq fois plus grand que la France mais peuplé seulement de quelque 16 000 000 d'habitants, le Kazakhstan a l'une des densités de population les plus faibles du monde.
Données démographiques
- Population : 16 009 600 d'habitants (recensement 2009)[8]
- Pyramide des âges : 21,8 % de la population a moins de 15 ans, 70,2 % a entre 15 et 64 ans et 7,9% a 65 ans ou plus[1].
- Âge moyen : 29,9 ans (28,4 pour les hommes et 31,6 pour les femmes)[1].
- Accroissement naturel: 0,399 % (estimation, 2010).
- Taux de natalité : 16 66 ‰ (estimation, 2010)[1].
- Taux de mortalité : 9,39 ‰ (estimation, 2010)[1].
- Taux de mortalité infantile : 24,93 ‰ (garçons : 29,29 ‰ ; filles : 20,32 ‰)[1].
- Espérance de vie : 68,19 ans (hommes : 62,91 ans ; femmes : 73,78 ans)[1].
- Taux de fécondité : 1,87 (estimation, 2010)[1]
- Solde migratoire : -3,28 ‰[1].
Le recensement de 2009 état d’une population de 16 009 600 d’habitants au Kazakhstan en janvier 2010, dont 54,1 % d’urbains et 45,9 % de ruraux[8]. Il souligne une croissance de la population de 6,9 % par rapport au recensement de 1999[8]. La population du Kazakhstan est à 51,8 % composée de femmes et 48,2 % d’hommes[8]. La population totale est estimée à 63,1 % de Kazakhs, 23,7 % de Russes, 2,9 % d’Ouzbeks, 2,1 % d’Ukrainiens, 1,4 % d’Ouïghours, 1,3 % de Tatars, 1,1 % d'Allemands et 4,5% d'autres (Biélorusses, Azerbaïdjanais, Polonais et Lituaniens)[8]. Certaines minorités telles que les Allemands, installés initialement en Russie (en particulier les Allemands de la Volga), les Ukrainiens, les Kurdes, les Tchétchènes, les Turcs meskhètes et des opposants politiques russes du régime soviétique ont été déportées au Kazakhstan dans les années 1930 et 1940 par Staline; Certains des plus grand camps de travail forcé (goulags) se situaient au Kazakhstan.
Depuis 2003 il existe un désaccord entre deux sources, pourtant réputées sûres, sur la population du Kazakhstan : le gouvernement américain dénombre actuellement 16 736 795 habitants alors que l'ONU et la Banque internationale donnent une estimation de 14 794 830 habitants. Cette différence plutôt importante est probablement due aux difficultés des mesures causées par les grandes migrations de populations et à la faible densité démographique.
Pour une surface aussi grande que l'Europe de l'Est, la population est relativement faible, la densité n'étant que de 5,5 hab./km². La plupart de la population parle le russe ; seule la moitié de la population parle le kazakh, langue qui connaît actuellement un renouveau. Ce sont les deux seules langues officielles.
Après la chute de l'Union soviétique, la population allemande du Kazakhstan commença à émigrer en masse, principalement vers l'Allemagne.
Le Kazakhstan compte beaucoup de nationalités différentes :
- 63,1 % de Kazakhs,
- 23,7 % de russes,
- 2,9 % d'Ouzbeks,
- 2,1 % d'Ukrainiens,
- 1,4 % d'Ouïghours,
- 1,3 % de Tatars,
- 1,1 % d'Allemands...
Gentilé du Kazakhstan
Officiellement, les habitants du Kazakhstan s'appellent en français des Kazakhs. Ce gentilé recouvre en fait deux termes distincts au Kazakhstan : celui de « Kazakh(e) » et celui de « Kazakhstanais(e) », auxquels correspondent deux réalités différentes.
- Le terme de Kazakh(e) désigne exclusivement les membres de l'ethnie kazakhe.
- Le terme de Kazakhstanais désigne tous les citoyens du Kazakhstan, quelle que soit leur appartenance ethnique.
Selon une distinction héritée de l'administration soviétique, l'État du Kazakhstan reconnaît en effet la « nationalité » de ses citoyens (leur appartenance ethnique), notion distincte de celle de citoyenneté. Ainsi, le cycliste Alexandre Vinokourov n'est-il pas considéré dans son pays d'origine comme un Kazakh mais comme un Russe kazakhstanais.
Le gentilé « Kazakhstanais » n'est pas reconnu officiellement en français, mais utilisé par les diplomates ou les géographes.
Langues
S'il faut savoir parler et lire le kazakh pour être député ou accéder à un emploi dans l'administration, le russe est la langue la plus utilisée dans les villes, notamment dans le nord, où est concentrée l'essentiel de la population slave. L'anglais est la troisième langue du pays.
Culture
Articles détaillés : Culture du Kazakhstan et Musique kazakhe.Les fêtes au Kazakhstan
Date Nom français Nom local 1er janvier Nouvel an Жаңа жыл 8 mars Journée internationale des droits des femmes Халықаралық әйелдер күні 22 mars Nauryz Наурыз мейрамы 1er mai Journée de l'Unité des peuples du Kazakhstan ~ 9 mai Fête de la Victoire (Seconde Guerre mondiale) Жеңіс күні 30 août Journée de la Constitution Конституция күні 25 octobre Journée de la République Республика күні 16 et 17 décembre Journée de l'Indépendance Тәуелсіздік күні Un certain nombre de fêtes sont héritées de l'époque soviétique : le 8 mars (Journée internationale de la Femme) était déjà férié en URSS (et l'est également toujours en Russie) ; le 9 mai (et non le 8 comme en Europe) célèbre la victoire alliée de 1945 ; Le 1er mai, fête de toute première importance aux temps soviétiques a été conservé mais s'est vu octroyé une autre signification (Journée de l'Unité des peuples du Kazakhstan). Les autres fêtes soviétiques (Journée de l'Armée rouge, etc.) n'ont plus d'existence officielle mais continuent cependant parfois d'être célébrées, par habitude, de manière informelle et privée.
Les jours de fêtes religieuses, aussi bien chrétiennes que musulmanes, n'étaient pas officiellement fériés. Cependant, la fête musulmane de l'Aïd et le Noël orthodoxe ont été officiellement fériés fin 2007-début 2008, sans que cette innovation paraisse entérinée.
La fête de Nauryz est célébrée le premier jour du mois lunaire kazakh du même nom qui correspond à l'équinoxe de printemps. C'est une fête qui remonte à la période chamaniste des peuples turcs et qui est célébrée dans toute l'Asie centrale.
Religions du Kazakhstan
D'après le recensement de 2009, les religions du Kazakhstan, qui est depuis la Constitution du 28 janvier 1993 une république laïque[9] sont l'islam (70,2 %) principalement sunnite et le christianisme (26,2 %) principalement orthodoxe, le bouddhisme (0,1 %), le judaïsme avec 5300 personnes et d'autres (0,2 %)[8]. Les non-croyants sont 2,8 % et ceux qui n'ont pas désiré répondre, 0,5 %[8].
L'islam principalement sunnite, avec 70,2 % de la population, est pratiqué par les Kazakhs ainsi que des minorités telles que les Tatars, les Bachkirs, les Ouzbeks ou les Ouïghours. L'arrivée de l'islam date de la fin du Xe siècle[réf. nécessaire]. Au XIIe siècle, le soufi Ahmed Yasavi joua un rôle majeur dans le développement de l'islam dans la région. Le tengrisme a disparu en laissant quelques traits, comme l’appellation Tengri concurrente d'Allah pour Dieu. L'orthodoxie est pratiqué par les Russes, et certains Ukrainiens et Biélorusses.
La religion catholique est pratiquée dans quelques régions (principalement au nord du pays) mais le nombre de fidèles, d'origine polonaise ou allemande, tend à se réduire, ces derniers quittant progressivement le Kazakhstan pour rejoindre leur pays d'origine (le pape Jean-Paul II a effectué une visite à Astana du 22 au 27 septembre 2001). Il en va de même pour le judaïsme : même si une synagogue, a été récemment bâtie à Astana, les citoyens de confession juive ont en majorité émigré en Israël.
Depuis l'indépendance du pays, une relative renaissance des religions a vu le jour. Un nombre important de mosquées mais aussi d'églises ont été bâties. Les religions tendent pour certains à combler le vide idéologique laissé par la disparition du dogme communiste ; elles sont aussi un moyen d'affirmer son appartenance culturelle : le retour à l'islam constitue un élément de l'affirmation de l'identité kazakhe et la pratique du christianisme (orthodoxe ou catholique) offre un point de regroupement aux populations slaves dont le nombre ne cesse d'émigrer.
Parallèlement, on assiste à un développement rapide de mouvements religieux comme les évangéliques et les Témoins de Jéhovah.[réf. souhaitée]
Patrimoine mondial
Trois sites du Kazakhstan se trouvent sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco :
- Tamgaly : site de pétroglyphes de l'Âge du bronze, 120 km à l'ouest d'Almaty
- Le mausolée de Khoja Ahmed Yasavi à Turkestan : mausolée musulman de l'époque de Tamerlan
- Saryarka : réserve naturelle (steppes et lacs)
Notes et références
- (en) Central Intelligence Agency, The World Factbook, 2011
- Page "Kazakhstan" de la version russe de Wikipedia
- Page de la Commission électorale centrale de la république du Kazakhstan en russe
- (fr) Violences policières et torture au Kazakhstan, La Chronique, mai 2010, Amnesty International France.
- (en) GDP growth (annual %) - The World Bank
- [1] US Energy Information Administration
- [2] Kazatomprom
- (en) Agency of Kazakhstan of Statistics, « The results of the national population census in 2009 », 12 novembre 2010. Consulté le 21 janvier 2011
- Fragilités d’une "autocratie éclairée" au Kazakhstan
Voir aussi
Bibliographie
- Catherine Poujol, Le Kazakhstan, PUF, 2000.
- Nicholas V. Riasanovsky, Histoire de la Russie, Robert Laffont, 1994.
- Olivier Roy, L'Asie centrale contemporaine, PUF, 2001
- Isabelle Ohayon, La sédentarisation des Kazakhs dans l'URSS de Staline. Collectivisation et changement social (1928-1945), Maisonneuve et Larose, 2006.
Articles connexes
- Union soviétique
- Nationalités en URSS
- Asie centrale
- Kazakhs
- Kazakh
- République socialiste soviétique kazakhe
Lien externe
- Catégorie Kazakhstan de l’annuaire dmoz
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