Histoire De Rennes

Histoire De Rennes

Histoire de Rennes

Cet article traite de l'histoire de Rennes.

Sommaire

Préhistoire et Antiquité

Préhistoire

Aucune trace d'occupation humaine datant du Paléolithique n'est à relever à l'emplacement de la ville actuelle. Dans les environs, un biface moustérien a été retrouvé sur le site de l'aéroport de Saint-Jacques-de-la-Lande[1].

Quelques rares objets isolés datant du Néolithique ont été trouvés sur divers sites à l'emplacement de Rennes, ce qui pousse Jacques Briard[2] à douter de l'existence d'une « vivace occupation néolithique du terroir rennais. »[3]

Les objets datant de l'âge du Bronze trouvés à Rennes et dans les environs sont plus nombreux, assez pour attester d'une fréquentation des lieux à cette époque, sans qu'il y ait toutefois d'établissement important[4].

Époque gauloise

À l'époque gauloise, se trouve à l'emplacement de l'actuelle Rennes un endroit nommé Condate, ce qui en gaulois signifie « confluent » dont il est aujourd'hui difficile d'évaluer l'importance avant la conquête romaine : pour Louis Pape[5], qui cite Ptolémée pour source, Condate est déjà une ville, capitale des Redones. Il la situe aux alentours de la cathédrale, des portes Mordelaises et de la place de la Mission, et s'interroge sur le fait qu'elle soit ou non un oppidum[6].

Certains auteurs sont plus affirmatifs, tel Michel de Mauny, qui dans L'ancien comté de Rennes, va jusqu'à préciser qu'il s'agit d'une bourgade construite selon le principe de l'éperon barré[7].

Dans l'Histoire de Rennes parue en 2006, cette affirmation est mise en doute : les recherches archéologiques ont montré l'existence d'un certains nombres d'enclos (dont celui fouillé en 1993 à Beaurade, qui était constitué d'habitations protégées par des fossés, daté des années -250 à -150), mais rien qui indique quelque chose de plus grand qu'un établissement agro-pastoral comme il en existait de nombreux sur le territoire des Riedones, comme dans toute la Gaule[8].

Époque romaine

Stèle de Titus Flavius Postuminus évoquant Mars Mullo (musée de Bretagne).

Après la conquête romaine, Condate devient le chef-lieu de la cité des Redones (en latin de l’époque Civitas Riedonum, qui elle même appartient à la Gaule lyonnaise. La cité est à son tour subdivisée en pays (ou pagi), dont on ignore aujourd’hui le nombre exacte et les limites[9].

On connaît mieux en revanche l’organisation de Condate, grâce à des stèles des IIe et IIIe siècles retrouvées en 1868 puis 1968, quai Duguay-Trouin. Trois de ces stèles sont dédiées à Titus Flavius Postuminus, qui a selon elles « exercé toutes les charges publiques » (le cursus honorum) dans sa patrie, la Civitas Riedonum[10], et a été flamine à vie du dieu Mars Mullo, le principal dieu des Riedones[11].

Entre le règne d'Auguste et le milieu du IIIe siècle, Condate, très éloignée des zones troublées des frontières de l’Empire, connaît une longue période de paix où la ville s'étend librement, en l'absence de remparts[12], et profite de sa situation au centre d'un réseau routier en étoile vers les capitales des cités voisines (Angers, Corseul, Vannes, Le Mans, Avranches...) et de sa position de porte d'accès vers le reste de l'Armorique pour se développer.[9]

Un pan du mur construit au IIIe siècle.

La crise qui secoue l'Empire d'occident durant la seconde moitié du IIIe siècle n'épargne pas Condate, qui comme beaucoup de cités gauloises devient la cible des bandes armées qui battent la campagne, poussant les habitants à enterrer leurs trésors, un grand nombre d'entre eux ayant été retrouvés en divers endroits de la ville, et motivant l'envoi d'un contingent de 1000 soldats francs, les Lètes, pour défendre la cité[13]. La majeure partie de la ville est alors rasée et les matériaux récupérés pour l'édification d'un très solide rempart bâti avec soin (et non pas à la hâte comme on a pu le dire) sur la colline du confluent, qui a servi jusqu'à la fin du XVe siècle, et a posé de sérieux problèmes lors de sa démolition au XXe siècle[14].

Le castrum ainsi construit voit une drastique réduction de la ville du Haut-Empire, qui passe d'environ 100 hectares à une zone fortifiée de 9 ha, bordée au Sud par la Vilaine[15], et vaut à la ville son surnom d'Urbs rubra (« La ville rouge », le mur étant principalement constitué de briques.)[16] Le nom de Condate lui-même est également abandonné à la même époque, et la ville, prenant alors le nom du peuple dont elle est la capitale, est à partir de là appelée Civitas Riedonum, ce qui dérivera ensuite pour donner à Rennes son nom actuel[17].

Article détaillé : Remparts de Rennes.

La période qui suit, jusqu'à la chute de l'empire, est mal connue, et on ne peut guère signaler que l'arrivée des premiers chrétiens. Pour Louis Pape[18], l'organisation religieuse de l'église chrétienne à Rennes n'est pas plus ancienne que le début du Ve siècle, le plus ancien évêque connu de manière sûre est Athénius[19], ayant participé au concile de Tours de 461 et à la réunion conciliaire de Vannes de 465 (sacre de Patern).

À la même époque, sans doute pour des raisons de sécurité maritime[20], un redécoupage administratif fait que la Civitas perd en faveur d'Aleth toute sa partie nord-ouest ainsi que son accès maritime, les nouvelles limites correspondant à peu près à celles de l'évêché de Rennes ultérieur.

La mention de Redonum, chez Geoffroy de Monmouth (Histoire des Rois de Bretagne), ville qui aurait été prise par Maxime le soir même du jour de son débarquement, au printemps 383, a focalisé l'attention des chercheurs sur la ville de Rennes. Cette identification est discutée, selon l'identification du lieu même du débarquement. Ou bien il s'agit d'un autre lieu, ou bien il s'agit d'une mention postérieure de l'époque de la rédaction du texte de Geoffroy.

Moyen Âge

Haut Moyen Âge

Saint Melaine (à droite), discutant avec son prédécesseur Saint Amand de Rennes (à gauche). Fresque du XIXe siècle.

Aux VIe et VIIe siècles, après la chute de l'Empire, et alors que l'Ouest et le Nord de l'Armorique voient s'installer des Bretons qui donnent bientôt leur nom à la péninsule, Rennes fait partie du royaume franc, et est le siège d'un comté et d'un évêché, le comte et l'évêque étant nommés par le roi[21]. Rennes se retrouve alors être une place forte proche de la nouvelle frontière entre le royaume et les principautés bretonnes, qui différent par la langue, l'organisation politique, mais aussi la pratique de la religion : si les deux peuples sont chrétiens, la liturgie diffère sur de nombreux points[22], l'évêque de Rennes Melaine condamnant ainsi particulièrement la pratique itinérante du culte et la participation des femmes dans la liturgie du clergé breton.[21] Melaine négocie en 497 avec Clovis (dont il est l'un des conseillers) et Patern de Vannes une paix entre Bretons d'une part, et Gallo-Romains et Francs d'autre part.[réf. nécessaire]

Dans la seconde moitié du VIe siècle, les relations entre ces deux peuples se dégradent,[21] l'enjeu principal étant la domination du Vannetais, le pays lui-même étant devenu le royaume breton de Broërec (Pays de Waroch, du nom du roi Waroch Ier ayant réalisé sa conquête vers 577), tandis dans que la ville de Vannes elle-même se maintiennent un comte franc et un évêque gallo-romain.[22] Rennes devient alors vers 585 la base arrière du duc franc Beppolen, chargé de soumettre Waroch.[21]

Les Carolingiens, en arrivant sur le trône, s'efforcent de reconstituer le royaume des Francs, et Pépin le Bref, après une expédition en Bretagne en 753, établit une Marche de Bretagne regroupant les comtés de Rennes, de Vannes et de Nantes, dirigée par un préfet dont le plus connu est Roland[23]. Durant cette période, Rennes sert de base pour les expéditions franques en territoire breton, jusqu'à ce qu'en 831 Louis le Pieux règle le conflit en nommant missus imperatoris (envoyé de l'empereur) pour l'ensemble de l'Armorique (incluant donc l'ancienne marche-tampon) un comte breton, Nominoë. Ce dernier reste fidèle à l'empereur jusqu'à la mort de celui-ci, puis à son successeur Charles le Chauve, jusqu'en mai 843[24], date à laquelle il est attaqué par le comte de Nantes Renaud d'Herbauges après avoir recueilli Lambert, fils du précédent comte de Nantes[25]. Charles le Chauve réagit en novembre, amenant son armée jusqu'à Rennes. Les sources divergent sur ce qui advient alors : pour Guy Devailly, Charles s'empare alors de la ville qui est libérée en 845 par Nominoë et Lambert. Pour André Chédeville, le roi franc n'attaque pas à ce moment et se retire, la prise de Rennes par Charles et son siège par Nominoë et Lambert n'intervenant qu'en 850[26].

Royaume de Bretagne

En mars 851, Nominoë meurt au cours d'une expédition dans le Vendômois. Son fils et successeur, Erispoë ramène l'armée en Bretagne, où il inflige en août une défaite cuisante à Charles lors de la bataille de Jengland. Ce dernier, par le traité d'Angers, reconnaît Erispoë comme roi de Bretagne, cette dernière étant dans le même temps augmentée des comtés de Rennes et de Nantes ainsi que du pays de Retz. Rennes passe ainsi du statut de ville franque mineure et excentrée à celui de l'une des principales villes du nouveau royaume[27].

Le roi Salomon de Bretagne, représenté avec l'arme avec laquelle il assassine Erispoë dans une main, la palme du martyre dans l'autre, sur une fresque du XIXe siècle.

En 857, Erispoë meurt, assassiné par son cousin Salomon qui lui succède et mène le royaume de Bretagne à son apogée, y ajoutant le Bessin, le Cotentin et l'Avranchin.[27] Ayant érigé Dol en métropole, il tente de détacher les diocèses de Rennes et de Nantes de l'influence du métropolitain de Tours, sans grand succès : il veut ainsi nommer lui-même Electran (ou Electranne) à la charge d'évêque, mais doit renoncer.[24] En septembre 866, Electran est sacré par l'archevêque de Tours[28], Hérard.

En 874, Salomon meurt assassiné dans le monastère où il s'était retiré, à La Martyre. Parmi les principaux conjurés se trouvent son gendre, le comte de Vannes Pascweten, et le gendre d'Erispoë, Gurwant, dont plusieurs sources affirment qu'il était comte de Rennes[29]. Les deux hommes se disputent le trône. Pascweten, au tout début de l'année 876, apprend que Gurwant est mourant et marche sur Rennes avec une armée, incluant un bande de Normands de la Loire. Durant la bataille qui s'ensuit aux portes de la ville, Gurwant meurt mais ses troupes ont vaincu celles de Pascweten, qui le suit peu après dans la mort. Les Normands se barricadent dans l'abbaye Saint-Melaine pour la nuit, avant de fuir le lendemain[30]. Judicaël succède à Gurwant[31], Alain à son frère Pascweten. Tous deux s'affrontent d'abord, mais doivent s'allier pour faire face aux incursions des Normands. Alain, à qui ses victoires apportent le qualificatif de « le Grand », devient le troisième roi de Bretagne vers 898.[28]

Après la mort d'Alain en 907, les incursions normandes s'amplifient, provocant la fuite de la plus grande partie de la noblesse bretonne, ainsi que des moines. Ceux de Saint-Melaine s'enfuient à Preuilly-sur-Claise avec le corps de Melaine après le pillage de l'abbaye en 920. Un trésor de 132 deniers d'argent, enterré vers cette époque, a été retrouvé en 1964 dans le parc du Thabor. Rennes elle-même, cependant, n'est pas abandonnée par son comte, Juhel Bérenger, qui affronte les Normands de la baie du Mont-Saint-Michel en 931, et participe en 939 à la bataille de Trans, aux côtés d'Alain Barbetorte, petit-fils du premier roi, et qui s'était fait sacrer duc de Bretagne l'année précédente, après avoir libéré Nantes en 937[32].

L'époque ducale jusqu'à la guerre de succession de Bretagne

Si la Chronique de Nantes fait de Barbetorte, qui s'est installé à Nantes, le « duc et seigneur de toute la Bretagne », il n'est pas assuré que Juhel Bérenger, qui n'a jamais fui la Bretagne, accepte cette domination : L’Histoire de Rennes de 2006 met cela en doute[33], celle de 1972 est affirmative sur le fait qu'il la subissait de mauvaise grâce[34]. Toujours est-il que son fils Conan profite des troubles qui suivent la mort d'Alain en 952 pour s'emparer du titre ducal, étant sans doute couronné dans la cathédrale Saint-Pierre de Rennes. S'il ne parvient jamais vraiment à imposer son autorité sur la maison de Nantes, et est en butte avec ses puissants voisins de Normandie et d'Anjou, le duché reste dans les mains de la maison de Rennes après sa mort, passant successivement entre les mains de son fils Geoffroy Ier, puis de son petit-fils Alain III, qui fait construire pour sa sœur Adèle l'abbaye Saint-Georges de Rennes, seule abbaye de femmes de Bretagne[35]. À Geoffroy Ier succède son fils Conan II, dont le règne représente le nadir de la puissance ducale. Il doit ainsi affronter en 1064 son vassal rebelle Riwallon de Dol, soutenu par Guillaume le Bâtard, ce qui vaut à Rennes la plus ancienne représentation qu'on lui connaisse : la ville apparaît sur la Tapisserie de Bayeux, sous la forme (symbolique) d'une motte castrale[36].

Conan meurt deux ans plus tard sans héritier direct. Le duché passe alors à son gendre Hoël II (de la maison de Cornouailles), qui laisse Rennes à un fils illégitime de Conan II, Geoffroy Grenonat. C'est une erreur, car ce dernier renforce en 1077 les murailles de la ville, participe aux coalitions féodales contre Hoël II et finit, en 1085 par refuser l'accès de la ville à son successeur, Alain IV Fergent, qui parvient cependant à s'en emparer. L'erreur ne sera pas reproduite : après ces événements, Rennes, alors l'un des principaux centres du pouvoir ducal, est toujours restée dans le domaine du duc[37] et est administrée en son nom par un sénéchal[38].

Cette époque est aussi une période de grave crise pour l'Église, y compris à Rennes où durant un demi siècle, de 990 à 1040, l'évêché de Rennes et l'abbaye de Saint-Melaine voient se succéder à leur tête les membres d'une véritable dynastie épiscopale se mariant (se rendant ainsi coupables de nicolaïsme), se succédant de père en fils et se répartissant les biens du clergé. La situation ne sera réglée à Saint-Melaine qu'en 1058 avec l'arrivée de l'abbé Éven, qui réorganise l'abbaye et fait construire l'église abbatiale[39]. Sur le siège épiscopal, c'est un membre de la famille épiscopale, Sylvestre de la Guerche, qui épouse la réforme grégorienne après 1076. À sa mort, lui succède en 1093 Marbode, religieux et écrivain connu de son époque, qui poursuit la mise en place de la réforme grégorienne dans le clergé rennais[40]. Conséquence de cette réforme, de nombreux religieux se détournent des institutions et se font ermites. Dans les environs de Rennes, on peut ainsi citer Robert d'Arbrissel et Éon de l'Étoile[41].

Au milieu du XIIe siècle, la lutte entre Eudon de Porhoët, baillistre de Bretagne, et le futur Conan IV de Bretagne amène ce dernier à chercher de l'aide auprès du roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt. Eudon est vaincu après le siège de Rennes de 1155, mais cette situation permet à Henri II, qui lorgne sur la Bretagne entourée de toutes parts par ses propres possessions, à s'impliquer de plus en plus dans les affaires du duché[42].

Bien qu'ayant placé son fils Geoffroy sur le trône ducal en 1181, Henri prend, brûle et reconstruit le château de Rennes l'année suivante. Une grande partie de la ville, y compris l'abbaye Saint-Georges, brûle durant cet événement[43].

Sous le règne des Plantagenêt, les premières traces d'une administration centralisée apparaissent, ce qui profite à Rennes, qui est la capitale du duché (« Caput Britanniae » sous la plume du chroniqueur Robert de Torigni) : on note l'apparition d'une bourgeoisie dans la ville, certes sans pouvoir politique, le sénéchal de Rennes est également sénéchal de Bretagne, et les grandes assemblées ont lieu à Rennes, tout comme la cérémonie du couronnement, dans la cathédrale qui est réédifiée à partir de 1180. Le règne de la maison de Dreux continue le renforcement de l'administration ducale dans la ville, et amène un renforcement des défenses de la ville avec le creusement des fossés Gahier vers 1230 (Pierre Mauclerc est en conflit avec la régente Blanche de Castille). Les hôpitaux Saint-Thomas, Saint-Jacques et Sainte-Anne sont créés à cette époque, de même qu'une « cohue » (halle)[44].

Rennes de la guerre de succession à l'époque des Montfort

Charles de Blois

La guerre de succession de Bretagne éclate après la mort de Jean III, entre les deux héritiers potentiels : Charles de Blois (au nom de sa femme Jeanne de Penthièvre), soutenu par le roi de France Philippe de Valois, et Jean de Montfort (soutenu par le roi d'Angleterre Édouard III. Ce dernier, s'étant emparé du trésor ducal et de la ville de Nantes où il se fait couronner duc, ouvre les hostilités en 1341 prenant un grand nombre de places fortes au cours d'une chevauchée couronnée de succès, y compris Rennes, mais la réplique de Charles de Blois, soutenu par l'armée française, ne se fait pas attendre et Montfort est fait prisonnier à la suite du siège de Nantes en novembre. L'année suivante, l'armée royale vient mettre le siège devant Rennes. Les bourgeois, préférant Charles de Blois, forcent le capitaine Guillaume de Cadoudal à ouvrir les portes de la ville, ce qui n'empêche pas une grande partie des faubourgs ainsi que les abbayes de Saint-Melaine et de Saint-Georges, alors situés hors les murs, d'êtres détruits.

La guerre ne s'arrête pas là, la veuve de Montfort, Jeanne la Flamme, reprenant la lutte au nom de son fils, le futur Jean IV. Rennes est à nouveau assiégée en 1357, par le duc de Lancastre, l'événement étant resté célèbre de part la présence de Bertrand du Guesclin, futur connétable de France[45].

Article détaillé : Siège de Rennes (1356-1357).

Après le rétablissement de la paix suite au traité de Guérande de 1365[46], les Montfort victorieux doivent encore s'imposer pour contrôler Rennes face à des évêques pro-français, à commencer par Raoul de Tréal qui est très proche des Penthièvre[47].

Les Montfort font de Rennes une des trois capitales de la Bretagne avec Nantes et Vannes, et y installent une partie des institutions du duché[48], ce qui permet un envol économique de la ville, dont la population croît fortement, et voit l'apparition d'une bourgeoisie marchande se groupant par métier en confréries, la plus puissante d'entre elles étant celle des merciers[49]. L'élite de cette nouvelle bourgeoisie forme, dès le début du XVe siècle une assemblée venant conseiller le capitaine auquel le duc, ne résidant pas ordinairement à Rennes, confie la ville. D'un rôle d'abord purement consultatif, cette « communauté de ville » acquiert peu à peu un rôle décisionnel, se dotant dès 1418 d'un conseil restreint de douze élus, préfigurant le conseil municipal, et le poste de procureur des bourgeois, équivalent d'un maire, devient permanent vers cette époque. Le plus ancien connu à ce mandat est Jehan Guinot, en 1433[50]. Ces hommes sont tout acquis aux Montfort et soutiennent la duchesse Jeanne lors de l'enlèvement de son époux Jean V en 1420 par la comtesse douairière de Penthièvre, Margot de Clisson[46].

Au XVe siècle, Rennes connaît une forte croissance, liée à la fois à son essor économique qui provoque un exode rural et une forte natalité dans la ville même, et à l'immigration de Normands fuyant les ravages de la guerre de Cent Ans, au point que, d'après le chroniqueur Guillaume Gruel, les faubourgs sont trois fois plus étendus que la ville (toujours enclose dans les limites du mur gallo-romain). La Haute Bretagne, proche des frontières, n'est pas non plus épargnée par les troubles, les capitaines des Grandes Compagnies venant parfois s'y « ravitailler »[51]. Dans ce contexte, le duc Jean V (sur conseil du connétable Arthur de Richemont, d'après la tradition) prend donc en 1421 la décision de faire étendre les remparts de la ville. Deux enceintes successives sont ainsi construites (de 1421 à 1448 à l'est de la vieille cité, puis de 1449 à 1476 au sud de la Vilaine), portant la surface fortifiée à quatorze hectares. L'ouvrage est ensuite complété de boulevards destinés à protéger de l'artillerie à poudre, dont les progrès sont constants au XVe siècle. Tous ces travaux sont très coûteux et nécessitent la mise en place de nouveaux impôts, dont le principal est le billot qui porte sur les vins vendus au détail[52].

La tour Duchesne, après sa reconstruction au XVe siècle.

À cause de ce coût, l'édification des remparts se fait au détriment du développement municipal, et le principal édifice civil bâti à cette époque est la tour de l'Horloge. La construction de ce beffroi, s'étalant de 1467 à 1471, prend pour base la tour Saint-James, qui n'a plus de rôle défensif depuis la construction de la seconde enceinte, au sommet de laquelle viennent se rajouter l'un sur l'autre deux donjons octogonaux de plus en plus petits. Le plus élevé des deux, surmonté d'une flèche portant la hauteur du bâtiment à presque 50 mètres, abrite les cloches, dont le bourdon nommé Madame Françoise en l'honneur du duc François II, et est orné d'une statue automate représentant saint Michel frappant le diable à chaque coup de cloche[53].

La fin du XVe siècle voit augmenter les tensions entre les ducs de Bretagne et les rois de France. La guerre folle finit par éclater en 1485, pour s'achever sur une défaite bretonne le 28 juillet 1488 à la bataille de Saint-Aubin du Cormier, à moins de trente kilomètres de Rennes, où viennent se réfugier les soldats bretons défaits[46]. Le commandant français, La Trémoille, tente de pousser son avantage en menaçant les bourgeois de Rennes de faire d'eux un exemple s'ils ne lui livrent pas la ville. Ceux-ci font cependant répondre à la Trémoille qu'ils sont prêts à soutenir un siège. Celui-ci n'aura pas lieu, et la paix est signée un mois plus tard[54].

François II meurt peu après ces événements, et le 10 février 1489, sa fille Anne, qui avait fait la veille son entrée dans Rennes par la porte Mordelaise, est couronnée dans la cathédrale[55]. Le même jour, le traité de Rennes est signée avec le roi d'Angleterre qui promet de fournir 6000 hommes de la mi-février à la Toussaint, pour soutenir la guerre franco-bretonne qui avait repris en janvier avec les prises par Jean II de Rohan d'un certain nombre de places fortes.[réf. nécessaire] Elle s'achève en 1491 après un siège de Rennes qui dure de juillet à mi-novembre, avant que la jeune duchesse se résigne à épouser le roi Charles VIII de France, mettant ainsi fin à l'indépendance de la Bretagne[56].

Ancien Régime

L'installation du Parlement

L'union de la Bretagne à la France fait perdre à Rennes son statut de capitale, la rangeant à celui de grande ville provinciale. Le dernier grand événement fastueux a avoir lieu dans la ville est le couronnement du dauphin de France François (fils de François Ier et de Claude de France) au titre de duc de Bretagne le 13 août 1532[57].

Les souverains français continuent cependant la politique des Montfort d'installation dans la ville des administrations, notamment judiciaires, de la province : un présidial est y installé en 1552 suivi deux ans plus tard du Parlement de Bretagne, dont l'implantation définitive à Rennes est confirmée par une décision royale en 1561[58], après plusieurs années d'alternance entre Rennes et Nantes, et une première implantation fixe à Nantes en 1557. Une fois fixé à Rennes, le Parlement utilise pour siège le couvent des Cordeliers, et si le besoin d'un bâtiment spécifique se fait très vite sentir (le roi donne l'autorisation de le bâtir en 1564), la construction du palais du parlement ne débute qu'en 1618 et son utilisation en 1655[59].

Les deux institutions s'appuient sur la Coutume de Bretagne, réformée en 1580 par le sénéchal de Rennes et président présidial de l'époque, Bertrand d'Argentré, qui publie également deux ans plus tard une Histoire de Bretagne commandée par les États de Bretagne, qui est aussitôt interdite par le roi Henri III[60].

Outre les d'Argentré, d'autres familles nobles se tournent vers la carrière judiciaire. C'est par exemple le cas du conseiller au parlement Noël du Fail, resté célèbre pour ses livres de contes : les Propos rustiques parus en 1547 et les Contes et discours d'Eutrapel publiés en 1585, mais aussi pour avoir été un protestant, religion peu répandue à Rennes à l'époque (Jacques Bréjon évalue ainsi leur proportion dans la classe dirigeante de la ville à un peu plus d'un sur dix), ce qui lui vaut des troubles durant les guerres de la Ligue[61].

Les guerres de la Ligue

Rennes fait en effet partie, avec Vitré, Nantes ou La Roche-Bernard, de la douzaine de villes bretonnes où le protestantisme s'est implanté à partir de 1558, la première église étant fondée à Rennes en 1559[62].

La seconde moitié du XVIe siècle est marquée, en France, par des guerres de religion entre protestants et catholiques. Ces derniers forment une ligue qui en vient à s'opposer au roi Henri III. En 1589, après l'assassinat du duc de Guise, des Ligueurs commencent à se réfugier à Rennes. Le Parlement, tout comme les chefs de la ville dont son capitaine René Marec de Montbarrot, et son sénéchal Guy Le Meneust de Bréquigny, choisissent de rester fidèles au roi et ne leur réservent pas un bon accueil. Parmi les Ligueurs figure cependant le gouverneur de Bretagne, Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, qui s'empare de la ville le 13 mars en profitant d'une émeute.

Les événements se précipitent alors. Mercœur fait arrêter le premier président du Parlement, Faucon de Ris, qui était chargé de le surveiller, et fait élire un nouveau capitaine de ville. Il ne parvient pourtant pas à garder la ville, dont Meneust de Bréquigny reprend le contrôle dès qu'il est reparti pour Fougères, le 5 avril. Montbarrot reprend son poste le 8. Le 13, le Parlement déclare Mercœur hors-la-loi, et Henri III le destitue de sa fonction de gouverneur de Bretagne le 18. Cela n'arrête cependant pas le rebelle, qui, soutenu par le roi d'Espagne, contrôle la province hormis Brest, Rennes et un certain nombre de places de moindre importance, dont Vitré qu'il tente de prendre pour fermer la frontière avec la France, sans succès toutefois. Il ne se rend à Henri IV qu'en 1598, quatre ans après la conversion de ce dernier au catholicisme qui avait fait perdre au duc de Mercœur la plupart de ses soutiens[63].

Époque révolutionnaire

Histoire contemporaine

Sources

  • Coll., sous la direction de Jean Meyer, Histoire de Rennes, Privat, Toulouse, 1972, 492 p. (ISBN 2-7089-4750-8) 
  • Michel de Mauny, L'ancien comté de Rennes ou pays de Rennes, Éditions Roudil, Paris, 1974, 135 p. 
  • Henri Poisson, Jean-Pierre Le Mat, Histoire de Bretagne, Coop Breizh, 2000, 654 p. (ISBN 2-84346-091-3) 
  • CRHISCO, Le Pays de Rennes, Histoire & Identité, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2001, 91 p. (ISBN 2-86847-540-6) 
  • Coll., sous la direction de Gauthier Aubert, Alain Croix et Michel Denis, Histoire de Rennes, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2006, 295 p. (ISBN 2-84398-237-5) 

Notes et références

  1. Louis Pape, Rennes antique, in Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 27.
  2. Auteur de Rennes à l'Âge de Bronze, 1970.
  3. Cité dans Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 27.
  4. Louis Pape, Rennes antique, in Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 29.
  5. Auteur de la section « Rennes antique » du livre Histoire de Rennes aux éditions Privat, p. 27 à 64.
  6. Louis Pape, Rennes antique, in Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 30.
  7. Mauny, p. 6
  8. Jean-Claude Meuret, Les origines : du confluent à Condate, in Histoire de Rennes, PUR, p. 21-22
  9. a  et b Le pays de Rennes - Histoire et identité, p. 17
  10. Jean-Claude Meuret, Les origines : du confluent à Condate, in Histoire de Rennes, PUR, p. 34
  11. Jean-Claude Meuret, Les origines : du confluent à Condate, in Histoire de Rennes, PUR, p. 35. Le livre précise que Mars Mullo n'accède sans doute à ce statut qu'après la conquête romaine.
  12. Louis Pape, Rennes antique, in Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 32.
  13. Jean-Claude Meuret, Les origines : du confluent à Condate, in Histoire de Rennes, PUR, p. 43
  14. Louis Pape, Rennes antique, in Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 39.
  15. Jean-Claude Meuret, Les origines : du confluent à Condate, in Histoire de Rennes, PUR, p. 43-44
  16. Michel de Mauny, L'ancien comté de Rennes, p. 6.
  17. Jean-Claude Meuret, Les origines : du confluent à Condate, in Histoire de Rennes, PUR, p. 45
  18. Dans Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 48.
  19. Ce qui ne signifie pas que c'est le premier.
  20. Hypothèse de F. Merlet, cité par Louis Pape dans Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 48.
  21. a , b , c  et d André Chédeville, De la cité à la ville, in Histoire de Rennes, PUR, p. 50.
  22. a  et b Guy Devailly, Rennes au Moyen Âge, in Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 68.
  23. André Chédeville, De la cité à la ville, in Histoire de Rennes, PUR, p. 52.
  24. a  et b Guy Devailly, Rennes au Moyen Âge, in Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 70.
  25. André Chédeville, De la cité à la ville, in Histoire de Rennes, PUR, p. 53.
  26. Guy Devailly, dans Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 70-71 et André Chédeville, dans Histoire de Rennes, PUR, p. 53-54. Les deux auteurs évoquent la possibilité d'une brèche dans les remparts de la ville.
  27. a  et b André Chédeville, De la cité à la ville, in Histoire de Rennes, PUR, p. 54.
  28. a  et b André Chédeville, De la cité à la ville, in Histoire de Rennes, PUR, p. 55.
  29. Guy Devailly dans Histoire de Rennes (éd. Privat), p. 72, Michel de Mauny dans L'ancien Comté de Rennes, p. 10. André Chédeville, dans l’Histoire de Rennes parue en 2006, en revanche, met en doute cette hypothèse et note qu'on ne peut le prouver (p. 55.)
  30. Guy Devailly, Rennes au Moyen Âge, in Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 72.
  31. Comme pour Gurwant, l'attribution du titre de comte de Rennes à Judicaël est douteuse.
  32. Guy Devailly, Rennes au Moyen Âge, in Histoire de Rennes, éd. Privat, 73-74.
  33. André Chédeville, De la cité à la ville, in Histoire de Rennes, PUR, p. 56.
  34. Guy Devailly, Rennes au Moyen Âge, in Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 75.
  35. André Chédeville, De la cité à la ville, in Histoire de Rennes, PUR, p. 57.
  36. André Chédeville, De la cité à la ville, in Histoire de Rennes, PUR, p. 58.
  37. Guy Devailly, Rennes au Moyen Âge, in Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 77.
  38. André Chédeville, De la cité à la ville, in Histoire de Rennes, PUR, p. 59.
  39. Guy Devailly, Rennes au Moyen Âge, in Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 78-79.
  40. André Chédeville, De la cité à la ville, in Histoire de Rennes, PUR, p. 61.
  41. Guy Devailly, Rennes au Moyen Âge, in Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 87.
  42. Henri Poisson et Jean-Pierre Le Mat, Histoire de Bretagne, p. 91.
  43. André Chédeville, De la cité à la ville, in Histoire de Rennes, PUR, p. 61-62.
  44. André Chédeville, dans Histoire de Rennes, PUR, p. 63-65 et Guy Devailly dans Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 89-90.
  45. Daniel Pichot, La naissance d'une capitale, in Histoire de Rennes, PUR, p. 68-69.
  46. a , b  et c Jean-Pierre Leguay, Rennes aux XIVe et XVe siècles, in Histoire de Rennes, éd. Privat, P.135.
  47. Daniel Pichot, La naissance d'une capitale, in Histoire de Rennes, PUR, p. 70-71.
  48. Daniel Pichot, La naissance d'une capitale, in Histoire de Rennes, PUR, p. 68.
  49. Jean-Pierre Leguay, Rennes aux XIVe et XVe siècles, in Histoire de Rennes, éd. Privat, P.114-115.
  50. Jean-Pierre Leguay, Rennes aux XIVe et XVe siècles, in Histoire de Rennes, éd. Privat, P.120-122.
  51. Jean Pierre Leguay, Rennes aux XIVe et XVe siècles, in Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 94.
  52. Daniel Pichot, La naissance d'une capitale, in Histoire de Rennes, PUR, p. 74-77.
  53. Jean Pierre Leguay, Rennes aux XIVe et XVe siècles, in Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 108-109.
  54. Michel de Mauny, L'ancien comté de Rennes, p. 23.
  55. Michel de Mauny, L'ancien comté de Rennes, p. 24.
  56. Jean Pierre Leguay, Rennes aux XIVe et XVe siècles, in Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 136.
  57. Jean-Pierre Leguay, Jacques Bréjon de Lavergnée, Histoire de Rennes, éditions Privat, p. 136-137.
  58. Daniel Pichot, La naissance d'une capitale, in Histoire de Rennes, Presses Universitaires de Rennes, p. 71.
  59. Jacques Bréjon de Lavergnée, Histoire de Rennes, éditions Privat, p. 158-159.
  60. Jacques Bréjon de Lavergnée, Histoire de Rennes, éditions Privat, p. 163.
  61. Jacques Bréjon de Lavergnée, Histoire de Rennes, éditions Privat, p. 167-169.
  62. Michel de Mauny, L'ancien comté de Rennes, p. 27-28.
  63. Michel de Mauny, L'ancien comté de Rennes, p. 27-28, Jacques Bréjon de Lavergnée, Histoire de Rennes, éditions Privat, p. 138-139 et Henri Poisson et Jean-Pierre Le Mat, Histoire de Bretagne, p. 273-277.
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