Republique tcheque

Republique tcheque

République tchèque

49°45′N 15°45′E / 49.75, 15.75

Česká republika (Česko) (cs)
République tchèque (Tchéquie) (fr)
Drapeau de la République tchèque Blason de la République tchèque
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Pravda vítězí (la vérité gagne)[1]
carte
Langue officielle Tchèque
Capitale Prague
55°30'5N, 37°20'3E
Plus grande ville Prague
Forme de l’État
 - Président
 - Président du gouvernement
République parlementaire
Václav Klaus
Jan Fischer
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 114e
78 866 km²
2%
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 78e
10 220 911 hab.
130 hab./km²
Indépendance
 - Date
De l'Autriche-Hongrie
De la Tchécoslovaquie
28 octobre 1918
1er janvier 1993


Gentilé Tchèques


IDH (2007) Diminution 0,891 (élevé) ( 32e)
Monnaie Couronne tchèque (CZK)
Fuseau horaire UTC +1
Hymne national Kde domov můj?
Domaine internet .cz
Indicatif
téléphonique
+420


La République tchèque (en tchèque : Česká republika Prononciation), parfois appelée Tchéquie, est un pays d'Europe centrale sans accès à la mer, entouré par la Pologne au nord-est, l’Allemagne au nord-ouest et à l’ouest, l’Autriche au sud et la Slovaquie au sud-est. Regroupant les régions historiques de Bohême, de Moravie, et une partie de la Silésie, la République tchèque[2] naît formellement le 1er janvier 1969 de la fédéralisation de la Tchécoslovaquie. Elle est indépendante depuis le 1er janvier 1993 à l'occasion de la scission de la République fédérale tchèque et slovaque.

La République tchèque est membre de l’OTAN depuis le 12 mars 1999 et fait partie de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004.

Sommaire

Toponymie

Les Tchèques, « peuple de Čech », du nom d'un chef mythique, arrivent, au VIe siècle lors des grandes invasions, en Bohême, contrée qui tient son nom du peuple celte des Boïens.

Au Moyen Âge, les chroniques, tenues par des clercs écrivant latin, mentionnent le « royaume de Bohême » (regnum Bohemiae). Plus tard, quand le royaume passe des Přemyslides à la maison impériale des Luxembourg puis des Habsbourg, il est qualifié de « Terres de la couronne de Bohême » (Země Koruny české).

Quand, en 1918, les Slaves de l'Ouest s'émancipent de la tutelle austro-hongroise (la Slovaquie a passé mille ans sous la domination hongroise et les Tchèques un demi-millénaire sous celle de souverains allemands), le nom du nouveau pays devient la Tchécoslovaquie (Československo) agrégation de Česko (« Tchéquie ») et Slovensko (« Slovaquie ») dérivés des adjectifs český (« tchèque ») et slovenský (« slovaque ») avec le suffixe -sko qui sert, dans les langues slaves, à former le nom d'un pays.

Le terme Česko donne le néologisme[3] français « Tchéquie », par l'ajout du suffixe « -ie ». Le ministère tchèque des Affaires étrangères a néanmoins recommandé, en 1993, l’usage de « République tchèque ».[réf. nécessaire]

Bohême et Moravie

Pour ajouter à la confusion, il existe une subtilité linguistique. En effet, certains Moraves, citoyens de la République tchèque, refuseront pourtant de dire qu'ils sont « Tchèques » (Čech en tchèque) qui désigne pour eux un habitant de la Bohême (Čechy en tchèque), mais se définiront comme tchèques (český) quand ils chercheront à se définir par rapport aux nationalités allemandes, polonaises ou slovaques. Aussi la fédération tchèque de football, en tchèque, Českomoravský fotbalový svaz se traduit par « Fédération de football de Bohême-Moravie ».

La Bohême et La Bohème

Le terme « Bohémien » trouve sa source avec l'arrivée en Europe, au cours du XVe siècle, des Roms et désignait ce peuple nomade qui, venu de l'est, commençait à se disperser en Europe par la Bohême. Il ne s'agit en aucun cas des Tchèques.

La Bohème se réfère à la vie de bohème, que l'on attribue aux « Bohémiens », et non à la principale région de la Tchéquie.

Histoire

Timbre de l’occupation allemande

La République tchèque est formée par les anciennes provinces de Bohême et de Moravie (incluant une partie de la Silésie, partie du Saint Empire romain germanique, puis de l’Empire d'Autriche qui constituaient le Royaume de Bohême (la Couronne de Saint Venceslas).

Après la dislocation de l’Empire d'Autriche-Hongrie à la fin de la Première Guerre mondiale, les Tchèques deviennent indépendants au sein d’un pays qui inclut également les régions slovaques de l’Empire. Cette première Tchécoslovaquie disparaît lorsque l’Allemagne nazie annexe la Bohême et la Moravie, créant un protectorat sous administration militaire, tandis que la République slovaque proclame son indépendance.

Reconstituée en 1945, la Tchécoslovaquie devient un satellite de l’URSS pendant la Guerre froide. Le régime communiste est renversé en novembre 1989 lors de la « révolution de velours », qui porte l’opposant tchèque Václav Havel à la présidence de la république tchécoslovaque.

Le château de Karlštejn près de Prague

La Tchécoslovaquie disparaît après un épisode fédéral (la « Tchéco-Slovaquie », république fédérale tchèque et slovaque) le 1er janvier 1993 d’un commun accord entre les autorités tchèques et slovaques ; d’où le nom de « partition de velours ».

Le président de la République, Václav Klaus, nomme Premier ministre Stanislav Gross, en août 2004. Le 25 avril 2005, celui-ci remet au président Klaus sa démission suite à un scandale patent sur l'origine douteuse de sa fortune personnelle. Jiří Paroubek, ministre du Développement régional dans le gouvernement de M. Gross, le remplace alors.

Les élections législatives du 4 juin 2006 débouchent sur un « pacte électoral » : la gauche et la droite, y compris les Verts, disposant chacune de 100 députés et aucune n'ayant la majorité. Après six mois de laborieuses tractations, Mirek Topolánek, leader de la droite, reçoit enfin l'investiture du Parlement tchèque le 19 janvier 2007 grâce à l'absence volontaire de deux députés socialistes. Les observateurs estiment que ce gouvernement de coalition réunissant le parti démocratique civique, l’union chrétienne démocrate et le parti écologique disposera d'une majorité trop fragile pour conduire son programme de réforme.

Relations avec l'Union européenne

Le 4 octobre 1993, la République tchèque et l'Union européenne signent un Accord d'association qui entre en vigueur le 1er février 1996. Le 31 mars 1998 les négociations d'adhésion commencent qui aboutissent, le 14 avril 2003 à l'approbation par le Conseil Européen de l'adhésion[4]. En conséquence de cette décision, le 16 avril 2003, a lieu la signature du Traité d'adhésion[5].

Par référendum en date du 14 juin 2003, 77,3% des Tchèques votants (avec une participation de 55,21% des inscrits)[6] approuvent l'adhésion et le 1er mai 2004, la République tchèque devient membre de l'Union européenne.

Le 21 décembre 2007, la République tchèque intègre l'Espace Schengen.

Du 1er janvier 2009, et jusqu'au 30 juin 2009, la République tchèque accède pour la première fois à la Présidence du Conseil de l'Union européenne. Son président, eurosceptique, n'oeuvre pas à une présidence active; une crise politique majeure s'ouvre au sein du gouvernement lors de cette présidence.

Politique

République de type parlementaire. Depuis 1993, la République tchèque est une République parlementaire démocratique et pluraliste. Le président est élu pour cinq ans par le Parlement réuni. Il nomme le Premier ministre qui nomme le Gouvernement.

Le Parlement est constitué de la Chambre des députés, ou Sněmovna (200 membres élus pour quatre ans) et du Sénat (81 membres élus pour six ans et renouvelés par tiers tous les deux ans).

Géographie

Carte de la Tchéquie

Le paysage tchèque n'est pas varié; sa partie occidentale, la Bohême, consiste en un bassin, parcouru par l’Elbe (Labe en tchèque) et la Vltava (Moldau en allemand), entouré principalement par des basses montagnes comme les Sudètes incluant les Monts des Géants, où l’on peut aussi trouver le plus haut point du pays, le Snezka qui culmine à 1 602 mètres. La Moravie, à l’est, est plus montagneuse et est arrosée par la Morava, elle abrite la source de l’Odra (Oder en allemand). Les eaux de la Tchéquie s’écoulent vers trois mers différentes : la mer du Nord, la Baltique et la mer Noire.

Le climat local est tempéré, avec des étés chauds et des hivers froids, nuageux et humides, ce qui est un exemple d’influences continentale et océanique conjuguées.

Régions

La République tchèque est divisée en 14 zones administratives appelées régions (kraje, au singulier kraj). Prague, la capitale du pays, a également le statut de région à part entière, elle est située au milieu de la plus grande région, celle de la Bohême centrale.

Carte de Tchéquie
Région Capitale
A Prague Prague
S Bohême-Centrale Prague
C Bohême-du-Sud České Budějovice
P Région de Pilsen Pilsen
K Région de Karlovy Vary Karlovy Vary
U Région d'Ústí nad Labem Ústí nad Labem
L Région de Liberec Liberec
H Région de Hradec Králové Hradec Králové
E Région de Pardubice Pardubice
M Région d'Olomouc Olomouc
T Moravie-Silésie Ostrava
B Moravie-du-Sud Brno
Z Région de Zlín Zlín
J Vysočina Jihlava

Villes

Article détaillé : Villes de République tchèque.

Démographie

Évolution de la démographie entre 1993 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d’habitants.

Comme la plupart des pays d'Europe centrale et orientale (PECO), la République tchèque subit un déclin démographique depuis la chute du communisme.

Les mesures natalistes comme la garantie d’un logement à la naissance du premier enfant disparaissent et les allocations familiales ne sont pas réindexées sur le coût de la vie, ce qui accélère la chute des naissances alors que le taux de natalité était déjà bas.

Le solde migratoire reste positif, en particulier grâce à l'immigration venant de pays de l’ex-URSS, mais ne compense pas le déclin de la natalité.

Économie

Des pays émergents de l'Europe centrale, la Tchéquie offre l'économie la plus industrialisée et la plus développée. C'est l'un des pays les plus stables et prospères parmi les ex-pays communistes.

De la Révolution de velours, en 1990, à nos jours, le pays a dû démanteler une économie planifiée parmi les plus rigides de la région et opérer une transition vers l’économie de marché puis assurer sa propre préparation économique et législative à l’élargissement de l'Union européenne.

La monnaie est la couronne tchèque.

Culture

Article détaillé : Culture de la République tchèque.
Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Nouvel an Nový rok
Le premier lundi suivant la première pleine lune de printemps Lundi de Pâques Velikonoční pondělí
1er mai Fête du travail Svátek práce Traditionnellement le jour de nombreuses manifestations syndicales et politiques
8 mai Libération 1945 Den osvobození Commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe
5 juillet Arrivée de Cyrille et Méthode en Moravie Příchod Cyrila a Metoděje na Moravu L’évangélisation des peuples slaves en Grande Moravie en 863
6 juillet Jan Hus Upálení Jana Husa Le Martyre de Maître Jan Hus en 1415 à Constance
28 septembre Fête nationale Den české státnosti La mort de Saint Venceslas, en 929 ou 935
28 octobre Fête nationale Vznik Československa La naissance de la Tchécoslovaquie suite à la fin de la Première Guerre mondiale
17 novembre Journée de lutte pour la liberté et démocratie Den boje za svobodu a demokracii Le début de la Révolution de Velours en 1989
24 décembre Veille de Noël Štědrý den
25 décembre Premier jour de Noël První svátek vánoční La naissance de Jésus Christ
26 décembre Second jour de Noël Druhý svátek vánoční

Codes

La République tchèque a pour codes :

Notes et références

  1. L'Inde a une dévise quasi-similaire : Satyamēva Jayatē (Seule la Vérité triomphe)
  2. Agitée par les revendications nationalistes des Slovaques, la République socialiste tchécoslovaque devient formellement une république fédérale à partir du 1er janvier 1969 qui réunit la République socialiste tchèque et la République socialiste slovaque lesquelles changeront leur nom respectif le 1er mars 1990 pour la République slovaque et le 6 mars 1990 pour la République tchèque.
  3. Le terme est référencé dans la revue de politique française et internationale, L’Europe nouvelle, dans une conversation entre Édouard Daladier et Georges Bonnet, alors ministre des Affaires étrangères, où celui-là reproche à celui-ci d'utiliser ce mot « allemand ».
  4. Décision du Conseil de l'Union européenne du 14 avril 2003 relative à l'admission de la République tchèque, de la République d'Estonie, de la République de Chypre, de la République de Lettonie, de la République de Lituanie, de la République de Hongrie, de la République de Malte, de la République de Pologne, de la République de Slovénie et de la République slovaque à l'Union européenne ([pdf] GU EU L 236 du 23.9.2003)
  5. Traité entre le Royaume de Belgique, le Royaume de Danemark, la République fédérale d'Allemagne, la République hellénique, le Royaume d'Espagne, la République française, l'Irlande, la République italienne, le Grand-Duché de Luxembourg, le Royaume des Pays-Bas, la République d'Autriche, la République portugaise, la République de Finlande, le Royaume de Suède, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord (États membres de l'Union européenne) et la République tchèque, la République d'Estonie, la République de Chypre, la République de Lettonie, la République de Lituanie, la République de Hongrie, la République de Malte, la République de Pologne, la République de Slovénie, la République slovaque relatif à l'adhésion de la République tchèque, de la République d'Estonie, de la République de Chypre, de la République de Lettonie, de la République de Lituanie, de la République de Hongrie, de la République de Malte, de la République de Pologne, de la République de Slovénie et de la République slovaque à l'Union européenne ([pdf] GU EU L 236 du 23.9.2003)
  6. http://www.robert-schuman.eu/print_oee.php?num=110

Voir aussi

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Liens externes

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