Gallo

Gallo
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Gallo
Galo
Parlée en France
Région Bretagne
Nombre de locuteurs 200 000[1]
Typologie SVO
Classification par famille
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme : Le monde vienent tertout librs su la terre e c'ét de méme q'i s'entr-valent en dret e dignitë.

Le gallo, français dialectal de Bretagne ou britto-roman regroupe le(s) parler(s) roman(s), classifié(s) langue d'oil, parlé(s) traditionnellement dans l'est de la Bretagne[2]. Ses locuteurs sont les gallos ou gallésants. On parle parfois, de patois français de Bretagne, voire même de "patois" tout court.

Sommaire

Langue ou variante du français

Certains linguistes et la plupart des locuteurs de naissance considèrent que c'est une variante du français. D'autres et en particuliers des néo-gallésants considèrent le gallo comme une langue à part entière.

Le gallo ou britto-roman est le terme générique regroupant l'ensemble des locuteurs de langue romane en Bretagne, sans distinctions. Il est voisin des parlers normands, maignaux, angevins, poitevins sans qu'il soit réellement possible de tracer des limites autres qu' historiques entre ces dialectes. Pour comparaison, cette situation est similaire à la division traditionnellement faite entre langues serbes, croates, monténégrines ou bosniaques qui appartiennent à un groupe linguistique commun (avec des nuances locales), mais pour lesquelles les identités politiques et historiques interfèrent.

Déjà en 1831, les linguistes considéraient que le gallo n'était pas un patois mais un français altéré, contrairement à des parlers comme le poitevin ou le wallon. Le poitevin était assez différent du français pour être considéré comme un patois. De même, le wallon est considéré comme tellement altéré qu'on avait peine à le considérer comme français.

Sébastien Bottin ; Mélanges sur les langues, dialectes et patois, 1831, p 24

Car bien que les habitans de la haute-Bretagne (auxquels les bretons bretonnans donnent le nom de Gallots) ne parlent pas un français bien pur, on ne peut le mettre au rang de patois proprement dits, puisque les expressions qui le caractérisent se retrouvent dans les auteurs du XVe et du XVIe siècle tel que Rabelais, Amyot et autres de la même époque. Mais à quelque distance au-delà de la Loire commence le patois poitevin usité dans les départemens de la Vendée, des Deux-Sèvres, et de la Vienne, et auquel succède, comme simple variété, le patois saintongeois en usage dans la partie orientale des deux départemens de la Charente, dont le surplus est de langue romane. [3]

En 1878 dans une étude de Sébillot, ce dernier écrit: Le langage parlé dans le pays gallot ou français est un dialecte du français, qui a des affinités avec les dialectes des pays voisins, surtout avec l'angevin, le tourengeau et le bas normand: il contient un grand nombre de vieux mots, un trés petit nombre de mots empruntés au breton, et est, sauf des expressions locales assez nombreuses, mais à tournure très françaises, très facile à comprendre.

[4]

Histoire

Le gallo désigne la langue d'oil traditionnelle de l'est de la Bretagne, qui fut très certainement parlée dans les grandes villes de Basse-Bretagne. En effet, ce n'est que très récemment que le gallo fut différencié du français à proprement dit. Aussi, les gens qui pensaient parler français dans les grandes villes de Bretagne parlaient en fait gallo du fait que ces langues étaient quasi identiques jusqu'à très récemment l[réf. nécessaire] (de même que le breton était parlé dans les grandes villes de Haute Bretagne).

La langue d'oil est issue du créolage du bas-latin et du francique. Au départ, la langue d'oil n'était pas parlée en Bretagne, car les Francs n'y étaient pas implantés du fait de la résistance des Bretons qui les considéraient comme des envahisseurs. Comme en Occitanie (où les Francs étaient peu présents également malgré leur suzeraineté) , le bas-latin devait y être parlé dans sa forme naturelle (non influencé par le francique et dans une forme proche de l'occitan actuel).

Cependant, la langue d'oil était usitée en France contigüe (là où les Francs influencèrent le bas-latin) et peu à peu, elle pénétra dans le royaume breton (à l'époque c'était encore un royaume). Peu à peu son emploi s'est répandu vers l'ouest au détriment du breton et du bas latin qui étaient parlés en Bretagne.

Des facteurs ont dû favoriser, à travers les siècles, l'expansion du gallo :

Après la période Viking (914-937), le Duc Alan Barbetorte fit venir des paysans francophones afin de repeupler le nord de la Bretagne que beaucoup de Bretons avaient fui.

La noblesse bretonne usait de la langue d'oil pour communiquer avec la noblesse franque avec laquelle ils étaient très souvent en contact. D'autres épisodes comme la conquête de l'Angleterre, l'occupation anglaise de la Bretagne (les seigneurs anglais parlaient la langue d'oil d'Anjou) ont certainement favorisé l'expansion du gallo en Bretagne.

De même la guerre de succession de Bretagne a certainement donné un rôle important à la langue d'oil.


La première mention du français se trouve dans les actes de l'ancien duc de Bretagne, Jean IV : « Jehan, duc de Bretagne, comte de Monfort à sire Thomas de Melbourne, notre trésorier et receveur général à ses lieutenants en Bretaïgne gallou… ». C'est la première fois qu'il est fait mention du gallo/gallou (donc francophone) et surtout d'une différenciation de la Bretagne dite francophone ou gallésante avec celle dite bretonnante. Le français aura après cela un statut officiel dans le Duché de Bretagne.

Gallo

Article détaillé : Frontière linguistique bretonne.
Place de la langue parmi les langues régionales
  • gallo, variantes : galo, gallot, galloù
  • langue gallèse
  • britto-roman

Le cadre géographique du gallo est par convention celui des limites de la Haute-Bretagne historique. À l'ouest, la limite est tracée par la frontière linguistique entre breton et gallo telle qu'elle était au début du XXe siècle. Ce que le breton a perdu depuis l'a été au profit du français et non du gallo. À l'est et au sud, ce sont les limites départementales de l'Ille-et-Vilaine et de la Loire-Atlantique qui bornent l'espace étudié. Ces limites sont celles de la Haute-Bretagne et non pas celles du gallo (cf. les pronoms démonstratifs dans le sud de la Loire, voir ci-dessous). Il y a rarement coïncidence entre les espaces administratifs et linguistiques[5]. On peut dire que le sud de la Manche, le Maine et l'Anjou sont linguistiquement proches du gallo[6].

Si l'on cumule les résultats de plusieurs types lexicaux tels que les représentants de *ploia > pllée (pluie), *troia > trée (truie) et trimodia > termée (trémie anciennement trémuie) on voit que l'aire des résultats en [e] (...) dessinent à peu près les pourtours de la Bretagne romane, du Maine et de l'Anjou [7].

"gallo", du breton gall, "français", issu d'un radical celtique[8]. Il a pour correspondants le gallois gall qui signifie "étranger" et le gaélique gail qui signifie "anglais" [9]. Le féminin de gallo, "gallèse", vient du breton gallez, forme féminine de gall.

Le terme gallo est donc d'origine bretonne et explique pourquoi le terme était en fait très peu utilisé par les locuteurs eux-mêmes. Henriette Walter avait conduit une enquête en 1986 qui montrait qu'à peine plus de 4 % l'avaient employé depuis toujours (dans les Côtes-d'Armor), et le tiers d'entre eux le trouvait « chargé d'une signification plutôt péjorative », et que le terme « patois » était largement majoritaire. Le terme gallo est donc en grande partie, même s'il est connu de longue date (XIVe siècle), une nouvelle dénomination[10].

L'autre langue traditionnelle de la Bretagne, le breton, est une langue celtique. À proximité de l'actuelle frontière linguistique [avec le breton], la persistance de certains mots d'origine bretonne dans le gallo (berlu, pobran, trinchon...) marque le recul du breton vers l'ouest après une plus grande extension[11]

Comparaison avec les langues d'Oïl voisines. Celte.
Gallo Normand Poitevin Sarthois Breton

Le monde vienent tertout librs su la terre

e i s'entr-valent en dret e dignitë.

I lous apartient d'avair de la rézon e du jinjin

e il ont de se chevi entr yeus come des freres

Touos l's houmes nâquissent libes et parels

dauns lus taête et en dreit.

Il ount byin de l'obiche et de l'ingamo et

deivent faire d'aveu leus prochan coume si

ch'tait pou yeus.

Le munde trtouts avant naeçhu libres

trtouts parélls den la dégnetai é den lés

dréts. L'avant de l'aeme é de la cunsience

é le devant coméyà e trtouts fratrnaument.

Lès gas et lès fumelles naissant leibres

tertout, ens'ment i-z-ayant drait et deignité

daurà lè z'oureines. L'houme a coume donnaison

un entendoir et eune cervalle ademintier

ctilla douat terjoux éde au-z-auts quasiment

coume pou un frare.

Dieub ha par en o dellezegezh hag o gwirioù

eo ganet an holl dud. Poell ha skiant zo dezho

ha dleout a reont bevañ an eil gant egile en

ur spered a genvreudeuriezh.

Classification Linguasphere

L'observatoire linguistique Linguasphere distingue cinq variantes du gallo :

  • malouin (Ille et Vilaine nord ouest et Cotes d'Armor est)
  • bocage (Ille et Vilaine nord)
  • rennais (Ille et Vilaine centre)
  • châteaubriandais (Loire Atlantique nord)
  • nantais (Loire Atlantique)

Répartition géographique des dialectes du gallo

Il n'est pas aisé de déterminer des dialectes en gallo tant les frontières entre les dialectes varient selon les critères choisis. Si on prend par exemple comme critère les pronoms démonstratifs, on peut voir les dialectes suivants :

  • La forme "Ille-et-Vilaine" : le sien (m.), la siene (f.).
  • La forme "Côtes-d'Armor" : lu,li (m.), lë, yelle (f.).
  • La forme "Morbihan" : le ci (m.), la celle (f.).
  • Le sud de la Loire-Atlantique se calque sur le modèle du poitevin : qho-la (m.), qhelle-la (f.) [12].

Statut, reconnaissance

  • Par la République française
    • Le gallo, comme toutes les langues régionales de France, n'a aucun caractère officiel.

Cependant, depuis la modification de la Constitution en 2008, le gallo est reconnu comme appartenant au patrimoine de la France puisque l'article 75-1 dispose que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France » [13].

  • En Bretagne
    • La reconnaissance du gallo comme langue régionale à part entière est relativement récente. En effet, le 17 décembre 2004, le conseil régional de Bretagne a officiellement reconnu, à l’unanimité, le breton et le gallo comme « langues de la Bretagne, au côté de la langue française » [14].

Enseignement

Promotion du gallo aux Mill Góll à Rennes en 2007

Un enseignement de langue et culture gallèse est proposé en école primaire dans le secteur de Maure-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) par un intervenant : Jacky Sourdrille. Anne-Marie Pelhate est animatrice de langue gallèse à l'initiative de Dihun dans les établissements primaires privés (dans le Morbihan). Fabien Lécuyer, directeur de l'école Diwan de Questembert -56- (écoles en langue bretonne) propose depuis 2010 une initiation au gallo à ses élèves sur les heures de récréation du midi.

Dans l'enseignement secondaire des cours de gallo sont proposés en option. Cette option est enseignée par des professeurs certifiés dans sept collèges et dans sept lycées publics de l'académie de Rennes. C'est également, toujours dans l'académie de Rennes, une épreuve facultative de langue au baccalauréat [15],[16].

L'université de Rennes II offre une option gallo (3 heures par semaine) étalée sur les trois années de la licence[17],[18].

Littérature

Littérature ancienne

On retrouve des racines littéraires qui remontent au XIIe siècle : Le livre des Manières d’Étienne de Fougères est la publication la plus ancienne en langue romane de Bretagne. Les formes dialectales du Roman d'Aquin (ou La Conqueste de la Bretaigne par le roy Charlemaigne), chanson de geste du XIIe siècle, montrent le développement de la langue d'oïl en Haute-Bretagne.

Littérature des auteurs "romantiques" et "folkloristes"

  • Paul Féval (1816-1887) a écrit certains dialogues en gallo dans son roman Châteaupauvre situé au milieu du XIXe siècle [19]
  • Paul Sébillot (1843-1918) a collecté de nombreux contes et légendes de Haute-Bretagne, notamment "La bonne femme aux cents écus", "peuçot"[20] et "La goule ès fées"[21], qui figurent parmi ses rares contes rédigés tout en gallo.
  • Amand Dagnet (avec un tréma sur le "n") (1857-1933, du Coglais) produit une pièce de théâtre en gallo La fille de la Brunelas en 1901[22].

Littérature moderne

Une des particularités de la littérature moderne, c'est qu'elle est tout en gallo (avec parfois la traduction intégrale en français).

De la littérature pour enfants

  • Lez tóeiz ptits pourciaù, Urielle Massot (surnom utilisé par Fabien Lécuyer), lez emóleriy au sórgarr, Janzé, 2005
  • Listaù e Pepa Noua, Fabien Lécuyer, lez emóleriy au sórgarr, Plumieux, 2006
  • Miston, le ptit chutiaù, Michaël Genevée et Romain Ricaud, lez emóleriy au sórgarr, Trémorel, 2008
  • Les Vénes, Erwan Hupel, éditions Label LN, Ploudalmézeau, 2009 (traduit du breton par Fabien Lécuyer)

Des nouvelles

  • Cosmochérette, Albert Meslay, éditions Bertaeyn, 1980
  • La souaétt dou Bouaé-Jouaérr, Fabien Lécuyer, lez emóleriy au sórgarr, Trémorel, 2007
  • Le naez sus le tenzor, Patrice Dréano, à paraître

Des recueils de textes

  • Haute-Bretagne Paroles et écrits, Haote-Bertaigne Parlements e ecrivaijes, collectif, Centre de ressources Marc Le Bris, Saint-Caradec, 2002
  • Anthologie de littérature gallèse contemporaine, collectif, Les Amis du Parler Gallo, 1982

Des textes humoristiques

  • Palanquée d'histouères du Pays Gallo, Maurice Coupé, éditions Astoure, 2008
  • Les caozeries à Matao, André Le Coq, 2001

Fables

  • La Fontaine
    • Fablengallo, Fables de la Fontaine en parler gallo, Robert Deguillaume, éditions la Découvrance, Bouhet, 1997
    • Fablenmitaw, Fables de la Fontaine en parler mitaw, Eugène Cogrel et Jean-Marie Michel alias Yann Mikael, éditions la Découvrance, Rennes, vers 1990

Biographies

  • Mémoires d'une centenaire, Adèle Denys, éditions Kérig, Gévezé, 1999
  • Les braises de la vie, Les grailles de la vie (en trois tomes), André Bienvenu, éditions Label LN, Ploudalmézeau, 2007

Bande dessinée

  • Les Aventures de Tintin et Milou
    • Sus l'ile naire (l'Île Noire), Hergé traduit par un collectif, éditions Rue des Scribes, Rennes, 1993
    • Lés dorûres a la Castafiore (Les Bijoux de la Castafiore), Hergé traduit par un collectif, éditions Rue des Scribes, Rennes, 1997
    • La Cutrie dla Licône (Le Secret de La Licorne), Hergé traduit par Robert Deguillaume et collaborateurs, éditions Rue des Scribes, Rennes, 2001
    • La Guénochée à Rackham Le Rouge (Le Trésor de Rackham le Rouge), Hergé traduit par Robert Deguillaume et collaborateurs, éditions Rue des Scribes, Rennes, 2005
  • Astérix
    • Astérix à l'ecole d'ertour (Astérix et la rentrée gauloise), dessin d'Albert Uderzo, texte de René Goscinny traduit par André Le Coq, éditions Albert René, Paris, 2004
  • Autres:
    • Les troués consaïls, collectif, 1996
    • Lés botes, texte adapté d'André Gorguès, dessin de Christophe Touzé, 2007 (?)

Le Gallo dans la presse

Périodiques actuels consacrés entièrement au gallo

  • Pihern, revue annuelle éditée par l'association Vantyé, Guémené-Penfao (44)
  • Le liaun, revue à périodicité variable éditée par l'association Bertaèyn Galeizz, Rennes (35)

Périodiques actuels avec un article en gallo

  • Rubrique « E gallaoueg » dans Ya ! écrit par Fabien Lécuyer et Régis Auffray, hebdomadaire en breton édité par l'association Keit vimp Bev, Laz (29)
  • Rubrique « Les caoseries a Matao » écrit par André Le Coq dans l'Hebdomadaire d'Armor, Merdrignac (22)
  • Rubrique « Assis-té, mets du suc » écrit par Maryvonne Limon et ses collaboratrices dans le Courrier Indépendant, hebdomadaire, Loudéac (22)
  • Journal La Mée à Châteaubriant (44), chronique hebdomadaire.

http://www.journal-la-mee.fr/-198-au-cul-d-la-tonne-chronique-en-

Dictionnaires de gallo

  • Le Petit Matao, dictionnaire gallo-français 25000 entrées, dictionnaire français-gallo 20000 entrées, Régis Auffray, éditions Rue des Scribes, Rennes, 2007
  • Motier de pouchette, dictionnaire gallo-français 16000 entrées, dictionnaire français-gallo 14000 entrées, Patrik Deriano alias Patrice Dréano, éditions Label LN, Ploudalmézeau, 2010
  • Dictionnaire gallo-français, français-gallo, Dictionnaire gallo-français 5000 entrées, dictionnaire français-gallo 5000 entrées, Robert Deguillaume, 1998
  • Motier de gallo, dictionnaire gallo-français 3000 entrées, dictionnaire français-gallo 3000 entrées, Bertrand Aubrée alias Bertran Ôbrée, Bertaeyn Galeizz alias Brtégne Galése, Le Verger, 1995
  • Dictionnaire de gallo, 1000 entrées, Claude Bourel, éditions Rue des Scribes, Rennes, 2004
  • Pays mitaw, pays breton, Histoire, linguistique et toponymie d’un pays breton entre Loire et Vilaine, de Yann Mikael et Ujeen Cogrelparu chez Pihern, 2010, 250 pages dont 160 pages de vocabulaire, comparaisons nombreuses avec la langue bretonne.

Grammaires de gallo

  • Grammaire du gallo, Patrik Deriano alias Patrice Dréano, éditions Label LN, Ploudalmézeau, 2005, 457 pages
  • Traité de langue gallèse, Robert Deguillaume et collaborateurs, Saint-Cast-le-Guildo, 1993, 51 pages

Manisfestations autour du gallo

  • Mill góll alias Mille Goules, Rennes
  • Le gallo en scène, autour de Lamballe
  • La Gallésie en fête, Monterfil
  • Les gallèseries, Saint-malo
  • Les journées d'étude du gallo (JEG), Nantes
  • Les Assembiés Gallèses, Plumieux
  • La Bogue d'or (concours de conte), Redon

Écriture

Qu'est-ce qu'une écriture globale ? C'est une écriture qui permet plusieurs prononciations pour une seule orthographe. Par exemple, l'orthographe mai ["moi" en français] se prononce [maj, mεj, mej, ma, mε, me]... Les écritures naturelles prétendument phonétiques écriraient le même mot de mille manières : maï, maye, maille, mèï, mey, meille, ma, mé, mè.... On voit bien que chaque écriture naturelle n'accepte qu'une seule prononciation, celle de l'auteur, en excluant les autres. Ainsi les orthographes globales considèrent le gallo comme une entité commune, celle de la langue dans laquelle existent des différences locales[23].

Les écritures globales (voir ci-dessus) actuellement utilisées sont l'ELG, le MOGA, l'ABCD, le BAP...

L'écriture ELG

Initiales de "Ecrire le gallo". La question était donc "Comment écrire le britto-roman ?", la première réponse était : "Comme si l'on n'avait jamais cessé de l'écrire". C'est-à-dire comme si la langue française ne l'avait pas éclipsé et étouffé. (...). L'orthographe britto-romane doit avoir sa logique propre, constituer un système cohérent en lui-même. (...). L'aspect graphique auquel nous aboutissons donne au britto-roman une personnalité bien marquée et sa place à part dans les idiomes romans. Ces particularités sont, nommément, l'usage des consonnes doubles en fin de mot et leur rareté à l'intérieur des mots, les groupes de lettres ae, oe, cz, tz. (...). Les graphies archaïsantes sont souvent nécessaires lorsque les parlers sont diversifiés et qu'il devient nécessaire de remonter à l'origine de la diversification pour couvrir plusieurs variantes dialectales par une graphie unique (dans le présent système, voir par exemple le cas de la diphtongue ei) [24]. Cette écriture est actuellement utilisée par des membres de l'association Bertaèyn Galeizz.

L'écriture MOGA

Le MOGA représente aujourd'hui une proposition étayée et expérimentée. Ainsi certaines solutions techniques innovantes, voire audacieuses, s'avèrent effectivement pertinentes. En particulier, grâce à la distinction claire entre graphèmes univoques et graphèmes unifiants, le MOGA répond efficacement à la nécessité de respect de la diversité interne de la langue et à l'émergence de nouveaux usages du gallo. (...). Ainsi dans une même charte orthographique, on pose la possibilité d'écrire chaque forme de façon univoque ma, mài, mè ["moi" en français] sans oublier mèi, mo ou moï, et aussi la possibilité d'écrire une forme unifiée mae par le recours au graphème unifiant ae, cette forme unifiée étant destinée à une lecture par tout gallophone[25]. Cette écriture est actuellement utilisée par des membres de l'association Chubri.

L'écriture ABCD

S'inspirant de l'écriture Motier [du dictionnaire Motier de gallo] et forts de leurs expériences de terrain (avec leurs élèves), les professeurs de gallo ont perfectionné leur écriture en maintenant ce qui fonctionnait bien (les gh et les qh notamment) et en abandonnant ce qui ne fonctionnait pas (les ll intervocaliques ayant valeur de yod, les r vocaliques...). De plus, les matériaux graphiques déjà existant traditionnellement comme le ë est volontairement réemployé afin de ne pas trop s'éloigner des écritures dites "naturelles". Se réunissant régulièrement, les échanges ont conduit à un rapprochement. Cette écriture fut baptisée ABCD, des initiales de leurs protagonistes : Régis Auffray, André Bienvenu, André Le Coq, Patrice Dréano[26]. Cette écriture est actuellement utilisée par des membres de l'Association des enseignants de gallo ainsi que par d'autres auteurs.

L'écriture BAP

Cette écriture était utilisée par des membres de l'Association L'Andon dou Galo. Elle a été délaissée au profit de l'ABCD.

Toponymie

en français en gallo[27] en gallo[28] en gallo
(département) (écriture ABCD) (écriture ELG) (écriture BAP)
Loudéac (22) Loudia Lódeiac Loudia
Dinan (22) Dinan Dinan Dinan
Saint-Brieuc (22) Saint-Berieu Saent-Bérioec Seint-Beriae
Fougères (35) Foûjere Foujerr Foujerr
Redon (35) Rdon Redon Rdon
Rennes (35) Rene Resnn Renn
Saint-Malo (35) Saint-Mâlo Saent-Malo Seint-Mâlo
Vitré (35) Vitrë Vitrae Vitrae
Carentoir (56) Carentoèr
Guer (56) Djaer
Josselin (56) Jocelin Jocelein Joslein
La Gacilly (56) La Gacillae
Malestroit (56) Maltrae
Ploërmel (56) Pllermè Ploermaèu Piermae
Châteaubriant (44) Châtiaoberiant Chastèu-Beriaunt Chatiaùberian
Nantes (44) Nante Nauntt Nàntt
Saint-Nazaire (44) Saint-Nâzére Saent-Nazaèrr Seint-Nazaerr

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Lexique succinct de gallo

Une affiche en gallo dans le métro de Rennes

Dans le lexique ci-dessous n'ont été mises que les traductions les plus courantes en gallo.

Gallo (écriture ABCD) [29] Français
anet, anae aujourd'hui
astoure, asteure maintenant
avette, mouche-a-mië abeille
berbi, ouaille (44) brebis
biqe, biqhe, cheuvr bique, chèvre
bobia imbécile, niais
boudet (22), tillon (35) mignon, gentil, affectueux
cante, cantë, catë, conte, o, do, avek avec
céz chez
chaer tomber, choir
un chapè (nord), des chapiaos chapeau
chére chaise
chomer lever, dresser
cornae chanter
devantiere, devantaod tablier
etaile étoile
ève, iao eau
fai fois
frilouz, ferdillouz frileux
goule bouche, gueule, visage
guerouer geler
des hanes un pantalon
huchae crier
jôe, joue joue
lein loin
mézë, demézë, ademézë désormais
nair noir
net nuit
nona, nonna, nena, nenna, nenni, nen non
ôtë, mézon maison
le pai les cheveux
paire poire
pearchaine prochaine
dans la piace, a bâ par terre
picoura pic-vert
pllée pluie
poû(r), peû(r) peur
porée poireau
qhette jambe
reûe roue
sia si (après phrase négative)
je soufere je souffre
soulai, sourai,soulé soleil
subller siffler
terjou, tourjou, tenant (56) toujours
un petit (cai) un peu
ventiés peut-être
vere, vè, yan oui
volou voleur

Exemples de littérature gallèse

Extrait de La souaètt dou bouaé-jouaerr (en écriture BAP)

  • « Horniy, j'an soe horniy dou cou-la ! »
  • « Qhi qé n-i a corr, don ??!??”
  • “ Avizz ! n’an vennla corr unn vnaeü a pâssae, pa”

E yèll-si qé d’anségnae o son daï unn vouèliéy de gouéziaù qi taen a s'antt-pourgalae olmon la rabinn.

  • "Maùsion ! Touaé smaenn de tan mézae q'la ét a bouzae l'óréy... sein faï qé j'haùpi la maereriy e châq faï ét la meim draènn qé j'ouaï: "véir véir, je sóm pour n'z an vni, yan yan j'alon n'z anchoui, sia sia terjou v'alaez n-n'yett dépouézónae... sonj tu ! N-i a pâ pu aùqhun a yett corr vneü a lvae dou naèi par iloe diq'astourr qé d'paï su mon jnouae, pa"
  • "Grànt dizouz, fâlhit faezouz... ét d'domé châq faï, qhi q'tu vieü..."
  • "Véir, mein bougré j'va, mai, lou derssae l'paï dssuï l'ziae èz adlaïzi-la, pa...ét pouein la gouézriy qi va mnae l'monde tout-cóm e dam ét pouein mai qi va m'jouqae olmon a faerr l'epaeürissâ ! Qhi faerr, don maùdit ?!!?"

Adlaïdd taet fléy dou cou-la, dam... Ett-latt, qi mnae unn eta ruy de la "Motte Fablet" su le grànt Renn, taet béin d'amein d'amouaé, pamein. Yan mein dam astourr-si, ét degrignouzz cóm unn biqh qi vaï le lou q'o taet... e par le faet, le lou taet puto dou cou-la unn bèrnn de gouéziaù qi n'avaen souein q'a bizoulhae son paù depéi unn gerouéy d'tan, de qa qi metae lèz pratiq a n'pouein chómae berouéy a bouae d’la goull aù-davàn de son eta-a-hann cóm de juss e d'béin antandeü. Dam, gernuch-a-gernaï, sti-la taet a s'dezacoursae...

"Je soe béin an peinn qhi q'il on q'i boueinn par iloe tout-cóm" q'o bernozi...

L'istouérr resti de meim e Adlaïdd taet tenàn a degrignae toutt sou e a faerr lèz pitiae pa' la, haùtt-ourr e bass-ourr, can q'c'ét q'unn siunn feü terouae atijéy béin atijéy su le paù a l'Hôtel-Dieu, l'opita qi se tiein a deüz qhulbutéy touaéz ancaléy dou catiae-li.

Einvànsion de savaïr dedd eyou q'ett-latt taet orinéy, mein. Ét raporr a unn cotisseürr de droll q'o feü souégnéy e duràn q'o feü la-lein pâ aùqhun ne ràncontri pouein né son non né son aderss. Pâ aùqhun limero de suretéy sosia d'o yèll netou, pa pu. (...)

(Fabien Lécuyer)

Le Sacrist e les volous (conte réécrit en ABCD)

I n'avaet eune fai den la qemeune deûz omes qhi a peu prés toutes les nets alaent d'un cotë ou de l'aotr. Eune net, i decidirent q'un seraet alë chercher un mouton pour le manjer e l'aotr chercher des nouas. Le rendéz-vous etaet sou le chapitrè de l'egllize. Le sien q'etaet alë chercher les nouas arivit lontemp avant l'aotr. I se mit a l'atendr sou le chapitrè. Tout en l'atendant, i croqe des nouas e come l'aotr n'arivaet pouint, la net s'avançaet cant méme. Arive l'eûre de soner l'anjelusse (c'etaet a l'ivè) ; le sacrist va pour lâ soner e come i fezaet nair i ne vayaet pouint mon drôle qh'etaet sietë su sa pochée de nouas e nen croqaet a belles dents en atendant l'aotr. Cant le sacrist arive un petit prés, i ouait ça : crac... crac... Il aréte e ecoute més tout le temp ça craqe. La peû le print e i ne va pâs pus lein. I regonce e court ao presbitere trouver le recteur e i yi dit :

  • Je ne vâs pâs aler soner l'anjelusse a matin.
  • E pourcai ?
  • Pasqe j'e të pour y'aler, je ne ouayaes qe les ôs coti, je crais qe c'ét les saints qhi s'entr-manjent.
  • Alons don. Qe rév'ous la ? Aléz soner l'anjelusse.
  • Je ne y'erë pâs ou ben faot veni conte mai.
  • Més ve savéz ben qe je ne peus pâs aler.
  • E ben je vâs vous porter.
  • E ben si tu veûs me porter, je vâs aler.

Enfin vla le sacrist de prendr le recteur su ses epaoles e parti pour l'egllize. Un petit avant d'ariver ao chapitrè come i fezaet nair, le sien qh'etaet su sa pochée de nouas crût qe c'etaet son camarade qhi arivaet ; car come le sacrist avaet le recteur su son dôs, la soutaine restaet en pendant un petit e le manjou de nouas crût vaer den la soutaine la qheûe du mouton qe son consort aportaet e la-dessu i demandit :

  • Ét-i grâs ? La peû prenant core le sacrist, i repondit :
  • Grâs ou mègr, le vla, tiens ! En lâchant le recteur a terre ; e lu, en route !

Le recteur fut obllijë aprés ça de trouver des jambes pour se n'aler e léssit mon drôle atendr son camarade tranqhilement[30].

D'après G. Dottin et J. Langouët, Glossaire du parler de Pléchâtel, 1901

Artistes

Bébert Huchait et les Vilaïnes Bétes

Pour plus d'information : http://www.netvibes.com/langue_gallo

Mouvement associatif

Notes

  1. UNESCO, 2010
  2. http://www.bertaeyn-galeizz.com/
  3.  : http://books.google.fr/books?id=VD1AAAAAYAAJ&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false
  4. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1878_num_1_2_9960
  5. CHAUVEAU Jean-Paul, Le gallo : une présentation, volume I, CRDP de Rennes, 1984 p. 6
  6. DREANO Patrice alias DERIANO Patrik, Grammaire du gallo, éditions Label LN, Ploudalmézeau, 2005 p. 8
  7. CHAUVEAU Jean-Paul, "La formation du vocalisme en gallo" dans les Cahiers de sociolinguistique n°12, Autour du gallo, Presses Universitaires de Rennes, 2007 p. 142
  8. BOUREL Claude, Dictionnaire de gallo, éditions rue des Scribes, Rennes, 2004
  9. DESHAYES Albert, Dictionnaire étymologique du breton, éditions Chasse-marée, Douarnenez, 2003
  10. WALTER Henriette, Le français d'ici, de là, de là-bas, Le livre de poche, 2000, p. 113
  11. CAPELLE Claude, Le gallo et les langues celtiques, édition commune, Bretagne Gallèse, Mauron, Etudes et Recherches Gallèses, Ploërmel, 1988 p. 76
  12. DREANO Patrice alias DERIANO Patrik, Grammaire du gallo, éditions Label LN, Ploudalmézeau, 2005 p. 141
  13. La constitution française sur Légifrance.gouv.fr
  14. http://www.revue-republicaine.fr/spip.php?article434
  15. Bulletin Officiel de l'Éducation nationale n°31, 1er septembre 2005
  16. http://memobac.fr/option-langue-regionale-l-epreuve-facultative-au-bac
  17. http://www.univ-rennes2.fr/ufr-langues
  18. http://www.ac-rennes.fr/pedagogie/lettres/bretagn/gallo/galan4.htm
  19. FÉVAL Paul, Châteaupauvre, première édition 1876, réédition Yves Salmon éditeur, Janzé, 1982
  20. SÉBILLOT Paul, la Revue des Traditions Populaires, tome XXIII, 1908 p. 381-385
  21. SÉBILLOT Paul, Littérature orale de la Haute-Bretagne, tome I, p. 19-23
  22. BOUREL Claude, Contes et récits du Pays Gallo, éditions Astoure, Fréhel, 2001, ISBN 2-84583-026-2
  23. L'écriture ABCD, Association des Enseignants de Gallo, Rennes, 2009 p. 5
  24. RAUDE Alan, Ecrire le gallo, Bertaeyn Galeizz, Rennes, 1993 p. 13, 17, 19 et 20, réédition : Maézoe-Heveziken 2003
  25. AUBRÉE Bertrand alias ÔBRÉE Bèrtran, Lire et écrire en gallo avec le MOGA, version n°2, Chubri, 2008, p. 7 et 25
  26. L'écriture ABCD, Association des Enseignants de Gallo, Rennes, 2009 p. 6
  27. AUFFRAY Régis, Le Petit Matao, dictionnaire gallo-français, français-gallo, éditions Rue des Scribes, Rennes, 2007
  28. Liste des communes galaises du département des Côtes-d'Armor, de l'Ille-et-Vilaine, de Loire-en-Bretagne et du Morbihan, Maézoe-Heveziken, 2003
  29. AUFFRAY Régis, Le Petit Matao, dictionnaire gallo-français, français-gallo, éditions Rue des Scribes, Rennes, 2007
  30. L'écriture ABCD, Association des Enseignants de Gallo, Rennes, 2009 p. 18

Voir aussi

Articles connexes

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