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Vannetais
Chronologie Création de l'évêché de Vannes 465 Données clés Capitale historique Vannes Langue(s) Français - Breton (G) - Gallo Religion Catholique Superficie 5 649 km2
Le Vannetais ou Pays de Vannes, (Bro-Gwened en breton vannetais[1], Bro-Wened en KLT). Son territoire correspond à celui de l'un des neuf anciens évêchés de Bretagne.C'était aussi à l'origine un royaume, dont le nom historique était le Bro Ereg (voir Liste des rois de Broërec), fondé au VIe siècle, et incorporé par Nominoë au royaume indépendant de Bretagne au IXe siècle.
Le territoire du Pays de Vannes correspond, pour une grande part, au département moderne du Morbihan, mais, notamment, sans les cantons ou pays cornouaillais de Gourin et Le Faouët (Ar Faoued), et, par contre, avec celui du finisterien Arzano (An Arzhanoù).
Sommaire
Histoire
Vénètes
Article détaillé : Vénètes (Gaule).Le nom de la ville et de la région vient de celui de la cité gauloise des Vénètes (lat. : Veneti) dont le nom est proche de celui de Venise car ce peuple s'est divisé. Une part des Vènètes ayant choisi de rester en cet endroit, laissant leur nom à l'actuelle Vénétie. Jules César dut mener une campagne longue contre ces excellents marins. On suppose que la bataille navale finale a eu lieu, en 56 av. J.C., au large de la presqu'île de Rhuys. Au IIe siècle Ptolémée indique que les Vénètes appartiennent à la province de Gaule lyonnaise. À partir du IVe siècle la cité des Vénètes (Civitas Venetum) apparait. D'après la Table des Provinces celle-ci est rattachée à la IIIe Lyonnaise à partir du début du Ve siècle[2]. Vannes Darioritum est progressivement reliée par des voies romaines à Quimper, Carhaix, Corseul, Rennes et Nantes[3].
Bro Ereg
À partir du Ve siècle les Bretons insulaires s'installent en nombre dans le pays de Vannes. La région était demeurée peuplée et le territoire est partagé entre les Bretons, dont la présence est attestèe par les toponymes en plou, lan ou tre, et les Gallo-Romains[4]. Dans la seconde moitié du VIe siècle, Waroch est le chef des Bretons alors que les relations avec les Francs se dégradent: en luttant contre les rois mérovingiens, il se construit une principauté, appelée en breton Bro Waroch. Les Carolingiens tentent en 775 d'intégrer le Vannetais à la marche de Bretagne qu'ils viennent de créer. Lassés par les nombreuses révoltes, Louis le Pieux finit, en 824, par confier le comté de Vannes à Nominoë avec le titre officiel de représentant de l'empereur carolingien. Mais Nominoë se révolte contre le nouveau roi de Francie occidentale, Charles le Chauve, se taille une principauté bretonne et bat le roi des Francs à Ballon. Son fils, Erispoé, bat à nouveau Charles le Chauve à Jengland ce qui oblige ce dernier à lui accorder le titre de roi[5].
Langues
L'évêché était traditionnellement divisé en deux zones linguistiques :
- celle du tiers est était gallo,
- celle des deux-tiers ouest bretonnant.
Le dialecte breton du Vannetais (le gwenedeg, comme on l’appelle en breton) est très particulier et pendant longtemps avait une orthographe et une littérature à part. Selon le Chanoine Falc'hun (1909-1991) le vannetais [G] serait marqué par la langue gauloise, contrairement aux trois autres groupes linguistiques dit parfois KLT (Cornouaillais [K], Léonard [L], Trégorois [T]).
Les innovations orthographiques du peurunvan et de l’etrerannyezhel (interdialectal) ont permis d'écrire le vannetais en orthographe normalisée.
Subdivisions
Pays traditionnels
Villes
Vannes
La ville principale, qui a remplacé la Darioritum romaine, est Vannes, nom issu de la population vénète (Gwened) et qui a régulièrement accueilli l'administration ducale. Vannes possédait un chateau ducal (chateau de l'Hermine aujourd'hui remplacé par l'hotel Lagorce) et le Parlement de Bretagne qui reviendra y siéger en exil sous les règnes de Louis XIV et Louis XV. Les autres villes notables du pays sont Lorient, Pontivy et Redon.
Sur le plan géographique, on peut constater l'existence de deux zones distinctes, l’intérieur dont une partie était au XIXe siècle composé de landes incultes (landes de Lanvaux) et le littoral peu découpé, mais prolongé par une petite mer intérieure presque fermée (Morbihan = petite mer) appelée le golfe du Morbihan.
Littérature
- Dans son roman Le Vicomte de Bragelonne, Alexandre Dumas fait d'Aramis un évêque de Vannes.
- Parmi la littérature écrite en breton vannetais on note la revue Dihunamb, de Loeiz Herrieu.
Lien interne
Références
- [1] et Bro Guéned dans l'orthographe traditionnelle du vannetais.
- Rosenzweig, Dictionnaire topographique du département du Morbihan, Paris 1870.
- Le Morbihan de la Préhistoire à nos jours, coll., Ed.Bordessoules,1994, p.66
- ibid, p. 86
- ibid., p 91-93.
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