- Organisation Mondiale de la Santé
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Organisation mondiale de la santé
Organisation mondiale de la santé Organe de l'ONU Type d'organisation Agence spécialisée de l'ONU Acronymes OMS, WHO Chef Directrice générale
Margaret ChanStatut Active Établi 7 avril 1948 à Genève Site web http://www.who.int/fr/ Organisation(s) parent Conseil économique et social des Nations unies L’Organisation mondiale de la santé (OMS), (en anglais World Health Organization (WHO)) est l'institution spécialisée de l'ONU pour la santé. Elle dépend directement du Conseil économique et social des Nations unies et son siège se situe à Genève, en Suisse, sur la commune de Pregny-Chambésy.
Selon sa constitution, l'OMS a pour objectif d'amener tous les peuples du monde au niveau de santé le plus élevé possible, la santé étant définie dans ce même document comme un « état de complet bien-être physique, mental et social et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ».
Sa directrice générale actuelle est le Dr Margaret Chan.
Sommaire
Histoire
Fondée le 7 avril 1948, l'OMS trouve ses origines dans les guerres de la fin du XIXe siècle (Guerre américano-mexicaine, Guerre de Crimée).
Après la Première Guerre mondiale, la grippe espagnole de 1918-1919, qui fit en six mois plus de vingt millions de morts, poussa la Société des Nations (SDN) à créer le comité d'hygiène de la SDN, qui est l'embryon de l'OMS.
En raison du décès soudain de son directeur général, Lee Jong-wook, le 22 mai 2006, l'intérim de la direction est assuré par Anders Nordström, jusqu'à l'élection de son successeur, le Dr Margaret Chan, le 8 novembre 2006.
Composition
L'OMS s'articule en deux séries de structures :
Le siège à Genève
L'OMS est dirigée par 193 États membres[1], réunis à l'Assemblée mondiale de la santé. Cette assemblée, composée des délégués représentant les États membres, a pour fonctions principales d'approuver le budget programme de l'OMS pour l'exercice biennal suivant et de statuer sur les grandes orientations politiques de l'Organisation. Cette assemblée vote à la majorité des deux tiers des conventions internationales sur la santé.
Les règlements sont votés par l'Assemblée mondiale de la santé à la majorité simple et ils entreront en vigueur pour tous les États Membres sauf si ceux-ci refusent ou émettent des réserves dans les délais prescrits pour la notification.
Le Conseil exécutif est l'organe chargé d'administrer l'OMS. Ses 34 membres sont élus intuitu personae pour trois ans par l'Assemblée et le Conseil se réunit au moins deux fois par an. Ses principales fonctions sont d'appliquer les décisions et les directives de l'Assemblée mondiale de la santé et de lui indiquer des orientations.
Le Secrétariat est dirigé par le directeur général, nommé par les États membres pour une période de cinq ans, sur proposition du Conseil exécutif. Le personnel du Secrétariat de l'OMS se compose de professionnels de la santé, d'autres spécialistes ou experts et d'un personnel administratif travaillant au Siège à Genève, dans les six bureaux régionaux et dans les pays.
En 2005, le total de ses effectifs étaient 3 996 agents dont 1 549 administrateurs. Le Budget biennal de l’OMS était de 3,3 milliards de dollars pour les deux années 2006-2007[2].
Les bureaux régionaux
Ils ont pour but de tenir compte des problèmes sanitaires propres à certaines régions du monde.
Directeurs généraux
Nom Pays Date du mandat Brock Chisholm Canada 1948 - 1953 Marcolino Gomes Candau Brésil 1953 - 1973 Halfdan T. Mahler Danemark 1973 - 1988 Hiroshi Nakajima Japon 1988 - 1998 Gro Harlem Brundtland Norvège 1998 - 2003 Lee Jong-wook Corée du Sud 2003 - 2006 Anders Nordström Suède 2006 Margaret Chan Chine depuis 2007 Actions
Voici les grands domaines d’activité de l’OMS, avec quelques exemples :
- Harmonisation, codification : classification de toutes les maladies. Pour cela, l’OMS réalise la Classification internationale des maladies (CIM ou en anglais : ICD) et maintient à jour une liste modèle des médicaments essentiels que les systèmes de santé de tous les pays devraient rendre disponibles à un prix abordable pour la population générale.
- Mesures sanitaires : prendre des mesures pour arrêter une épidémie et mesures sanitaires en cas de voyages internationaux (comme la vaccination). L’OMS a déclaré en 1980 que la variole avait été éradiquée, après plus de 2 décennies d'efforts dans la lutte contre cette maladie (c'est la première maladie de l’histoire a avoir été éradiquée par un effort humain). L’OMS est proche du succès dans le développement de vaccins contre le paludisme et la bilharziose, et a pour but d’éradiquer la poliomyélite dans les prochaines années.
- Assistance aux PMA (Pays les moins avancés) : vaccination contre les grandes maladies infectieuses, approvisionnement en eau potable, élimination des déchets, protection maternelle et éradication de certaines maladies.
- Recherche :
- Un programme global de lutte contre le sida, impliqué de diverses manières (accès aux soins, recherche, surveillance épidémiologique, ...) : le HIV/AIDS Programme [4],[5]
- Garantir l'accès à des médicaments de bonne qualité, sécurité, efficacité, grâce au programme de Préqualification de médicaments. L'OMS préqualifie les médicaments de laboratoires demandeurs, pour que les institutions telles que l'UNICEF ou la PAHO puissent acheter ces médicaments en toute sécurité lors d'appels d'offres internationaux, en particularité pour des pays en développement qui ne peuvent assurer l'évaluation de ces médicaments par leurs propres moyens.
En plus de son travail d’éradication des maladies, l’OMS effectue diverses campagnes liées à la santé – par exemple, pour l’augmentation de la consommation de fruits et légumes dans le monde, et pour diminuer l’usage du tabac.
L'OMS - Europe a créé la Semaine européenne de la vaccination.
L’OMS conduit des recherches sur, par exemple, le fait de savoir si les champs électromagnétiques émanant des téléphones portables ont une influence négative sur la santé.
L'OMS compte un de ses membres dans le Conseil d'administration du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, ou Fonds mondial.
Financement
L'OMS est financée par des contributions des États membres et d'autres donneurs. Ces dernières années, le travail de l'OMS a impliqué plus de collaborations; il y a actuellement environ 80 partenariats avec des ONG et l'industrie pharmaceutique aussi bien qu'avec des fondations telles que la "Bill and Melinda Gates Foundation" et la "Rockfeller Foundation". Maintenant, les contributions à l'OMS provenant des gouvernements nationaux et régionaux, des fondations et ONG, d'autres organisations de l'ONU, et du secteur privé, excède celui des contributions évaluées (dus) provenant des 193 États membres. [6]
Critiques
Le docteur Michel Fernex (ancien médecin de l’OMS) dénonce l'accord entre l'OMS et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), entré en vigueur le 28 mai 1959 par la résolution WHA12.40. Cet accord, selon lui, minimise les risques de la radioactivité pour la santé publique[7],[8]. Pour la catastrophe de Tchernobyl, l'OMS avance le chiffre de 56 morts directs, alors que d'autres évaluations, dont celle du gouvernement ukrainien, vont de 50 000 à 150 000 morts[9].
En particulier, les actes de la conférence de 1995 à Genève et le rapport de la conférence de Kiev 2001 sur les conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl n'ont pas été publiés[10], ce qui est tout à fait inhabituel. Le Dr Hiroshi Nakajima, directeur général de l'OMS de 1988 à 1998, a notamment déclaré à la télévision suisse que ces documents avaient été censurés à cause de l'accord avec l'AIEA[11].
Plusieurs manifestations ont eu lieu devant le siège de l'OMS pour demander la révision de l'accord avec l'AIEA. Depuis le 26 avril 2007, une présence permanente à durée indéterminée devant les bâtiments de l'OMS à Genève a commencé[12].
Les niveaux d'alerte de l'OMS
- Le Niveau 1 : un nouveau virus est détecté chez les animaux. A ce stade, il n'existe aucun risque d'infection pour l'homme
- Le Niveau 2 : un virus circulant chez les animaux a provoqué des infections chez l'homme. C'est le début d'une menace potentielle de pandémie (épidémie à l'echelle internationale voire mondiale)
- Le Niveau 3 : plusieurs cas de transmission à l'homme sont avérés, sans pour autant qu'il y ait transmission interhumaine.
- Le Niveau 4 : la transmission interhumaine d'un virus, capable de provoquer des "flambées à l'échelon communautaire", est confirmée
- Le Niveau 5 : une pandémie est imminente, et des foyers infectieux sont repérés dans au moins deux pays
- Le Niveau 6 : début d'une pandémie
Références
- ↑ depuis l'adhésion du Monténégro, le 29 août 2006, les seuls États non membres de l'OMS sont le Liechtenstein et le Saint-Siège
- ↑ Source : Ministère français des Affaires étrangères.
- ↑ (en)WKC center
- ↑ Who | Who And Hiv/Aids
- ↑ WHO | HIV/AIDS topical information
- ↑ http://www.who.int/gb/f/f_pb2006.html Projet de budget programme 2006 - 200
- ↑ (fr) À propos des congrès officiels (OMS, AIEA…) sur Tchernobyl
- ↑ (fr) Un accord contre nature empêche l’OMS de remplir sa mission
- ↑ Ministère de la Santé de l'Ukraine, avril 1995
- ↑ (fr) Le monde diplomatique, mars 2008
- ↑ Interview du Dr Nakajima par le Dr Michel Fernex, enregistrée dans le film de Wladimir Tchertkoff, Controverses nucléaires.
- ↑ (fr) Pour l’indépendance de l’OMS - For an Independent WHO
Lien externe
- (fr) Site officiel
- (en) Visualisation interactive de l'OMS
- (fr) Relevé épidémiologique hebdomadaire (REH)
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