- Gaumont
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Logo de GaumontCréation 1895 (116 ans) Fondateurs Léon Gaumont Personnages clés Alice Guy, Léonce Perret, Louis Feuillade Forme juridique Société anonyme Siège social Neuilly-sur-Seine (France) Direction Nicolas Seydoux Activité Cinéma Site web www.gaumont.com Chiffre d’affaires 100 millions d'euros Bilan comptable 7,2 millions d'euros modifier Gaumont est une société française de production, de distribution et d'exploitation cinématographique fondée en 1895. C'est la plus ancienne société cinématographique au monde[1].
Sommaire
Historique
Gaumont fut fondée sous le nom de L. Gaumont et compagnie par Léon Gaumont en juillet 1895 en reprenant le Comptoir général de photographie des frères Richard. La société fabrique à ses débuts des jumelles, des appareils de projection et de prise de vues. À partir d'avril 1896, le chronophotographe de Georges Demenÿ est commercialisé auprès de forains, accompagné de bandes de démonstration. Alice Guy, alors secrétaire, est chargée la même année de réaliser les premiers films de fiction : Mademoiselle Alice devient la première femme cinéaste.
La société se diversifie dans la production de films en 1897, en raison du nombre important de produits concurrents bien que le marché soit très récent (les Frères Lumière avaient présenté leur cinématographe pour la première fois publiquement le 28 décembre 1895). Ces films sont des atouts supplémentaires pour vendre les appareils. Au départ, il s'agit simplement de documentaires. Le premier de ces films est consacré à la ville de Boulogne-sur-Mer et rencontre un énorme succès.
En 1900, Léon Gaumont présente à l'Exposition universelle un appareil couplant un projecteur et un phonographe. En 1903, il prend la marguerite commune comme logo, en hommage à sa mère qui se prénommait Marguerite[2]. Aujourd'hui, malgré de régulières modifications du dessin[3], la marguerite est toujours présente même si sa signification est quelque peu oubliée (voir logo actuel ci-dessus). Ce logo a conduit l'entreprise à se voir surnommée « la firme à la marguerite ». C'est aussi en référence à cela, qu'en 2006, le musée virtuel Gaumont a été ouvert le 16 novembre, soit le jour de la Sainte Marguerite[4].
La compagnie devient une société anonyme en 1906 sous le nom de Société des établissements Gaumont. La production se concentre dans les studios Elgé (d'après les initiales du fondateur) aux Buttes Chaumont.
La vente de films se transformant en location, Gaumont ouvre ses premières salles de cinéma, et notamment le Gaumont Palace en juillet 1911.
De 1914 à 1917, Léonce Perret prend la place de directeur artistique de Gaumont après le départ de Louis Feuillade au front.
L'expansion de Gaumont s'arrêta avec la Première Guerre mondiale et dans les années qui suivirent, elle perdit des parts de marché face aux concurrents américains, Hollywood, avec Griffith, DeMille, Sennett et Chaplin[5]. À la mort du principal réalisateur, Louis Feuillade, en 1925, la production de film s'arrêta et la compagnie se concentra sur l'aspect technique. Gaumont signe un accord de distribution avec Metro-Goldwyn-Mayer et les salles passent sous le contrôle de la Gaumont Metro Goldwyn qui en résulte.
À l'arrivée du parlant en Europe au début des années 1930, diverses fusions amènent à la création de la société Gaumont Franco-Film Aubert (GFFA) et à la vente ou la fermeture des usines, des filiales et agences étrangères. La nouvelle société produit essentiellement des films comiques. Elle sera rachetée en 1938 par un groupe conduit par Havas pour devenir la Société nouvelle des établissements Gaumont, jusqu'en 1975 où elle prend simplement le nom de Gaumont.
En 1969, Société nouvelle des établissements Gaumont reprend la "Société française des films et cinématographes Éclair" (propriétaire de l'Éclair-Journal) et prend une participation importante dans la société Éclair-Journal.
Gaumont est dirigée depuis 1975 par Nicolas Seydoux, développant les pôles exploitation et production. L'entreprise demeure un des plus importants producteurs et distributeurs de cinéma en France. Grâce à Jean-Louis Renoux, directeur général, Gaumont sera la référence française en matière d'exploitation. Gaumont fera figure d'entreprise innovante avec la création du projet cinéma numérique (2000-2008) dont la responsabilité technique sera confiée à Philippe Binant.
Marc du Pontavice propose à Gaumont en 1995 de créer un nouveau département centré sur les métiers du dessin animé, des jeux vidéo et internet. Il fonde ainsi Gaumont Multimédia dans les anciens studios de Luc Besson à Paris. En 1999, Xilam rachète à Gaumont les actifs de Gaumont Multimédia au titre du catalogue.
En matière d'exploitation de salles, la marque Gaumont est gérée, depuis le 27 juin 2001, par Pathé à travers sa filiale Europalaces.
Dirigeants
- Nicolas Seydoux[6], président du conseil de surveillance
- Sidonie Dumas, directrice générale (fille de Nicolas Seydoux)
- Christophe Riandée directeur général adjoint
Autres : Marie Seydoux, Thierry Dassault, Marc Tessier, Pénélope Tavernier, Antoine Gallimard, Michel Seydoux, Bertrand Siguier.
Le montant des jetons de présence est fixé à 180 000 €[7].
Finances
Gaumont a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de près de 102 millions d'euros, pour un résultat net de 12,3 millions d'euros.
La société est cotée sur Euronext Paris, les principaux actionnaires sont (au 29/03/2011)[8] :
- Ciné Par (contrôlée par Nicolas Seydoux), 60,52 % du capital
- Arnhold and S. Bleichroeder Advisers (USA), 11,19 % du capital
- Financière du Loch (contrôlée par Vincent Bolloré), 9,57 % du capital
- Groupe Industriel Marcel Dassault, 5,45 % du capital
- Socipar (contrôlée par Nicolas Seydoux), 3,29 % du capital
- Public, 9,98 % du capital
La répartition du CA est la suivante : France (82,3 %), Europe (12,7 %), Amérique (2,7 %), Asie et Russie (1,1 %), Afrique et Moyen-Orient (0,4 %) et autres (0,8 %).
Gaumont a créé en 2004 un GIE, Gaumont Columbia TriStar Films, avec Columbia TriStar (filiale de Sony Pictures Entertainment), destiné à assurer la distribution des films des deux producteurs en France. Ce GIE a pris fin le 30 juin 2007. Une nouvelle structure de distribution dénommée Gaumont Distribution a été créée le 1er juillet 2007 pour assurer la distribution des films Gaumont en France.
Références
- ISBN 0520079361 ^ Richard Abel, The Ciné Goes to Town: French Cinema, 1896-1914, University of California Press, 1994, p. 10,
- Nicole de Mourgues, Le générique de film, éd. Méridiens Klincksieck, 1994, 292 p. (ISBN 2-86563-318-7), p. 179.
- Logos de la marguerite : logos officiels », sur le musée virtuel Gaumont. Consulté le 11 avril 2009. «
- Nicole Vulser, « Un musée Gaumont du cinéma en ligne », dans Le Monde, 17 novembre 2006.
- Hollywood Stories - saison 1, épisode 1, mk2.com, mis en ligne le 18 aout 2009. Marc Cerisuelo,
- Présentation de la société
- Avis de convocation à l'assemblée générale du 7 mai 2008
- Cotation Gaumont
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
Bibliographie
- Philippe BINANT, Au cœur de la projection numérique, Actions, 29, 12-13, Kodak, Paris, 2007.
- Marie-Sophie CORCY, Jacques MALTHÊTE, Laurent MANNONI, Jean-Jacques MEUSY, Les Premières Années de la société L. Gaumont et Cie, Afrhc, Bibliothèque du Film, Gaumont, Paris, 1999.
- François GARÇON, Gaumont. Un siècle de cinéma, Gallimard, Paris, 1992.
- Philippe d'HUGUES et Dominique MULLER, Gaumont, 90 ans de cinéma, Editions Ramsay, Cinémathèque Française, Paris, 1986.
- Nicolas SEYDOUX, Cent ans de réflexions, Cent ans de cinéma, 6-15, Gaumont, Neuilly-sur-Seine, 1995.
Catégories :- Industrie du cinéma
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