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Nantes
Pour les articles homonymes, voir Nantes (homonymie).Nantes
Le Marité sur la Loire, a proximité du Maillé-Brézé et, à l'arrière-plan, le quai de la Fosse, le dôme de Notre-Dame de Bon Port, la tour Bretagne et la flèche de la basilique Saint-Nicolas.Administration Pays France Région Pays de la Loire (préfecture) Département Loire-Atlantique (préfecture) Arrondissement Arrondissement de Nantes
(chef-lieu)Canton Chef-lieu de onze cantons :
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11Code Insee abr. 44109 Code postal 44000, 44100, 44200, 44300 Maire
Mandat en coursJean-Marc Ayrault (PS)
2008-2014Intercommunalité Nantes Métropole Site internet http://www.nantes.fr/ Démographie Population 282 853 hab. (2006) Densité 4 339 hab./km² Aire urbaine 804 833 hab. Gentilé Nantaises, Nantais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 2 m — maxi. 52 m Superficie 65,19 km² Nantes (Naunnt ou Nàntt en gallo, Naoned en breton) est une commune française, chef-lieu du département de la Loire-Atlantique et préfecture de région des Pays de la Loire. Elle est la ville centre de la communauté urbaine Nantes Métropole. Ses habitants sont appelés les Nantais.
C'était l'une des capitales du duché de Bretagne et elle abrite toujours le château des ducs de Bretagne.
Métropole du Grand Ouest et sixième commune la plus peuplée de France avec 282 853 habitants , elle a été l’une des huit métropoles d'équilibre désignées par l’État en 1963.
Toponymie
Evolution du nom de la ville
Dans l'Antiquité, le peuple gaulois des Namnètes s'installe sur la rive nord de la Loire, au confluent avec la rivière Erdre et crée une agglomération qui prend le nom de Contigwic[1] ou Condegwic, issu du gaulois *cond-, désignant la confluence de deux cours d'eau. Cette racine gauloise a fourni le toponyme courant Condé mais on la trouve aussi dans d'autres noms gaulois comme Condate[2].
À l'époque romaine, le nom latinisé est Condivincnum[3] ou Condevincnum[4] avec des variantes diverses, Condevicnum[5], Condivicnum[6], Condivincum[7], Condivicnos[8] ou Condivienum[9]. À la fin de l’Empire romain, la ville est cependant couramment appelée Portus Namnetum (=port des Namnètes), indiquant désormais clairement le peuple dont elle est la capitaleréf. à confirmer : [10].
Ce nom évolue en Nametis au Moyen Âge[11],[3].
À la Renaissance, à l'époque de l'Ordonnance de Villers-Cotterêts, Nantes prend son nom définitif.
En gallo, la toponymie est Naunnt ou Nantt[12], et le nom breton est Naoned, dénomination ancienne et traditionnelle, issue de "Namnetes"[13]
L'orthographe Nantes est conservée dans la majorité des langues utilisant les caractères latins, mais les langues celtiques comme le gallois ou le gaélique privilégient la forme bretonne Naoned tandis que l’espéranto la nomme "Nanto".
Etymologie du nom de Nantes
En général, le nom de Nantes est rattaché à celui des Namnètes, de même que Paris vient du nom des Parisii ou Vannes de celui des Vénètes. L'abandon de l'ancien nom (Lutèce dans le cas de Paris) au profit du nom du peuple est très fréquent en Gaule romaine[14].
Contrairement aux apparences, Nantes ne se rattache pas directement à la racine gauloise *nant- (« vallée » et « rivière », « ruisseau », « torrent » ou « cours d’eau ») que François Falc'hun étudie dans un chapitre de son livre Les Noms de lieux celtiques[15]. La racine *nant- est très fréquente en toponymie française[N 1], parfois de façon peu évidente : Château-Landon, par exemple. Mais Nantes n'est pas cité par François Falc'hun parmi les mots dérivant de *nant-. Un lien serait envisageable si Namnètes venait de *nant-, mais c'est une pure supposition. Un autre linguiste, Éric Vial, estime probable que la racine '*nanto (vallée) soit antérieure aux Celtes[16].
Le terme nautes, qui présente une ressemblance avec Nantes ou Naunnt, désignait dans l’Antiquité et au Moyen Âge les membres des riches confréries de transporteurs naviguant sur les fleuves et rivières de la Gaule. Mais a priori ce n'est qu'une analogie, car naute vient du latin nauta (matelot), formé sur nauis/navis[17] (nef, navire).
Géographie
Situation
Nantes est située à proximité de l'océan Atlantique, au début de l'estuaire de la Loire et au point de confluence de l'Erdre et de la Loire ( ).
À l'échelle nationale, Nantes se trouve à 342 km au sud-ouest de Paris, 340 km au nord de Bordeaux, 100 km au sud de Rennes, 255 km au sud-est de Brest (distance orthodromique)[18].
À l'échelle régionale, Nantes se trouve à 157 km au sud-ouest du Mans et 80 km à l'ouest d'Angers[18].
À l'échelle départementale, Nantes se trouve à 51 km à l'est de Saint-Nazaire, 62 km à l'est de La Baule-Escoublac, 43 km au nord-est de Pornic[18].
Les communes limitrophes de Nantes sont : Bouguenais, Carquefou, La Chapelle-sur-Erdre, Orvault, Rezé, Saint-Herblain, Saint-Sébastien-sur-Loire, Sainte-Luce-sur-Loire, Treillières et Vertou. De toutes ces communes, Treillières est la seule commune rurale et la seule à ne pas faire partie de la communauté urbaine de Nantes Métropole.
Selon les classements établis par l’INSEE[19], sur des critères géographiques et économiques, Nantes est la commune centre de l’unité urbaine de Nantes (couramment : agglomération nantaise) dont la banlieue inclut 19 communes ; elle est aussi le centre de l’aire urbaine de Nantes (82 communes), qui fait partie de l’espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire (153 communes).
La communauté urbaine de Nantes Métropole comprend 24 communes pour un territoire de 523 km² (52 336 hectares)[20].
L'aire métropolitaine de la métropole Nantes-Saint-Nazaire s'étend sur 2 209 km² (220 900 hectares) le long de l'estuaire de la Loire.
La commune s'étend sur 66 km² (13° commune du département pour la superficie), soit 6 600 hectares, dont 1 100 hectares d'espaces verts et jardins publics[21].
Communes limitrophes
Topographie
Nantes[22] se trouve au sud du massif Armoricain, qui fait partie du domaine hercynien.
La ville s’étend sur les deux rives de la Loire, principalement sur la rive droite (au nord) ainsi que sur l'île Beaulieu.
- Nantes sud
Au sud de la Loire, le territoire communal de Nantes est délimité à l’ouest par la Sèvre nantaise[N 2]. Entre la Sèvre et la Loire, se trouvent quatre quartiers anciens de Nantes[N 3] : Dos d’Âne (ou Pirmil), Saint-Jacques, Grèneraie et Sèvres.
Le quartier Dos d’Âne correspond à la confluence Sèvre-Loire et le relief est plan.
Les quartiers Saint-Jacques (avec le Clos Toreau) et Grèneraie, en revanche, se trouvent sur l’extrémité du plateau du Vignoble nantais d’une altitude un peu plus élevée. La dénivellation est sensible rue Saint-Jacques, route de Saint-Sébastien et rue de la Fonderie, les trois rues qui aboutissent à la Loire ; quand, partant du pont de Pirmil, on suit le fleuve vers l'est, on passe d’abord en bas de l’hôpital Saint-Jacques sur son coteau, puis, au-delà du pont Clemenceau, le long de la côte Saint-Sébastien, où le coteau est plus marqué (Côte Saint-Sébastien est aussi le nom de la rue qui à Saint-Sébastien-sur-Loire, devient boulevard des Pas Enchantés)[23].
Ces deux quartiers sont séparés par le ruisseau du Douet, qui prend sa source à Saint-Sébastien. Il coule (en général en canalisation souterraine) dans un vallonnement assez marqué, par exemple rue de la Grèneraie, où il est visible[N 4].
Le quartier Sèvres (avec ceux de la Gilarderie et des Bourdonnières) se trouve un peu au sud près de la Sèvre (pont de la Morinière).- Ile Beaulieu ou Ile de Nantes
L’île de Nantes, d'une superficie de 337 hectares[24], est relié aux rives nord et sud par 13 ponts.
Elle résulte de l'unification au XXe siècle de plusieurs îles antérieurement séparées par des bras de la Loire : îles de la Prairie au Duc, de la Grande Biesse, de la Petite Biesse, de Vertais (qui portait, autrefois, la Prairie d'amont et la Prairie d'aval).
Le relief est plan.
On doit noter que plusieurs des anciennes îles ont été rattachées à la rive nord lors des comblements : près du centre, l'île Feydeau, l'île de la Madeleine et l'île Gloriette ; un peu à l'est, la Prairie de Mauves (quartiers gare d'Orléans et Malakoff).- Nantes nord
À l'exception des anciennes îles, les quartiers situés au nord de la Loire sont dans l'ensemble vallonnés. Les principaux éléments du relief sont la vallée de l'Erdre et le sillon de Bretagne.
L'Erdre traverse la ville du nord au sud pour se jeter dans la Loire, actuellement, par un canal souterrain substitué au parcours ancien (l'actuel cours des 50 Otages). Le cœur historique, rive droite, s’est développé au point de de confluence de l'Erdre et de la Loire, d'abord sur la rive gauche de l'Erdre (colline de la cathédrale) puis sur la rive droite (place Royale, au niveau du fleuve et colline de la place Graslin ). Il subsiste une île sur le cours de l'Erdre : l'île de Versailles. La largeur de l'Erdre est de 300 m au nord du pont de la Beaujoire (ce plan d'eau est utilisé pour les activités nautique) et encore de 125 m au niveau de la Houssinière.- Nantes nord-ouest
Le Sillon de Bretagne, une ligne de fracture orientée nord-ouest-sud-est[25], liée à un plissement hercynien, se trouve à l'ouest de l'Erdre. La vallée de la Loire le coupe au niveau de la butte Sainte-Anne, à l'abrupt très marqué (altitude 38 m contre 16 m place Mellinet), à une distance de 2 km de l'ancien confluent de l'Erdre. L'altitude du sillon s'élève vers le nord-ouest : 55 m aux Hauts Moulins, à 3,5 km de la butte Sainte-Anne.
La Chézine, petit affluent de la Loire venant de Saint-Herblain, coule au nord et en contrebas du Sillon de Bretagne, à l'air libre jusqu'à la rue de Gigant, puis en souterrain, se jetant dans la Loire à l'extrémité ouest du Quai de la Fosse. Sa vallée est marquée par une coulée verte, notamment avec le parc de Procé.
Le Cens, affluent de rive droite (ouest) de l'Erdre venant d'Orvault, coule parallèlement[N 5] 2,5 km plus au nord. Sa vallée est parfois très profonde, notamment au niveau de la route de Rennes (quartier du Pont du Cens, à la limite d'Orvault). Il passe ensuite au sud de l'hippodrome et se jette dans l'Erdre entre les collines du Tertre (facultés de Lettres et de Droit) et de la Houssinière (rectorat), face au Port-Boyer. La vallée du Cens constitue aussi une coulée verte (avec ici le parc de la Gaudinière).
A 1,5 km au nord du Cens, le Gesvres, autre affluent de rive droite de l'Erdre, marque en gros la limite avec la Chapelle-sur-Erdre. Le confluent se trouve au nord du quartier de la Jonelière, près du pont de la Beaujoire.- Nantes nord-est
A l'est de l'Erdre (routes de Sainte-Luce, de Paris, de Saint-Joseph-de-Porterie),le relief est un peu moins vallonné qu'à l'ouest. Le seul cours d'eau est le ruisseau de l'Aubinière, affluent de la Loire venant de Sainte-Luce, à 6 km à l'est du confluent de l'Erdre (non loin de l'échangeur de Bellevue).
Hydrographie
- L'ancien réseau hydrographique nantais
Il a subi des transformations spectaculaires au XIXe et surtout au XXe siècles. Du fait de sa position de confluent et des nombreuses îles et canaux qu'on y trouvait (île Beaulieu, île Sainte-Anne, île Feydeau, île Gloriette…), Nantes a d'ailleurs longtemps été surnommée la Venise de l'Ouest. La plupart des canaux et rivières de la rive nord ont été comblés ou recouverts au début du XXe siècle, les opérations les plus importantes étant, à partir de 1929, le comblement des bras nord de la Loire (bras de la Bourse[N 6]et, partiellement, bras de l'Hôpital)[N 7] ainsi que de la zone confluente de l'Erdre[N 8], désormais dévié par un canal souterrain navigable vers la portion subsistante du bras de l'Hôpital, appelée canal Saint-Félix.
- Le réseau hydrographique actuel
La Loire traverse désormais l'agglomération nantaise par les deux bras qui enserrent l'île de Nantes : le bras de « la Madeleine » (au Nord) et celui de « Pirmil » (au Sud).
La ville est également arrrosée par deux rivières importantes : l'Erdre au nord et la Sèvre nantaise au sud, et par trois petites rivières : la Chézine, le Cens et le Gesvres, toutes trois au nord. On trouve aussi plusieurs ruisseaux, généralement canalisés et souterrains, mais dont certains sont remis en valeur, dans le cadre de l'aménagement de nombreux parcs, tel que le ruisseau des Gohards, dans le futur quartier de la Bottière.- Un fleuve soumis à la marée
La Loire subit l'influence des marées dans tout l'estuaire et même au-delà, jusque vers Oudon, non loin d'Ancenis. Le phénomène de la marée est donc encore très sensible à Nantes, les courants de jusant faisant apparaître des estrans boueux notables à certains endroits (au confluent Loire-Sèvre par exemple).
La Sèvre nantaise et l'Erdre sont chacune protégées des marées par une écluse.- Le régime hydrographique de la Loire à Nantes
Le contrôle du fleuve en amont rend les inondations rares. Les hautes eaux d'hiver peuvent recouvrir les îles situées juste en amont de Nantes, à Saint-Sébastien-sur-Loire, qui sont inondables et non constructibles, ainsi que l'extrémité est de l'île de Nantes. La dernière inondation plus conséquente date de janvier 1995 (l'eau recouvrit alors le Boulevard des Pas Enchantés à Saint-Sébastien).
Géologie
L'agglomération nantaise est traversé par une ligne de collines qui se nomme "Le Sillon de Bretagne"[26]. Le sol de l'île de Nantes ainsi que les rives de la Loire est composé d'alluvions de plusieurs dizaines de mètres d'épaisseurs (jusqu'à plus de 60m) ce qui oblige à construire les bâtiments sur des pieux pour aller chercher le bon sol qui se trouve en profondeur. Il en est de même sur les bords de l'Erdre.
Climat
Le climat nantais, et plus généralement de la Loire-Atlantique, est de type tempéré océanique. L'influence de ce climat est largement facilitée par l'estuaire de la Loire et l'absence de relief notable[27]. Les hivers sont doux (min -5°C / max 10°C) et pluvieux. Quoique relativement beaux et doux également (min 17°C / max 35°C), les étés connaissent chaque année au moins un épisode caniculaire de quelques jours. Sur l'ensemble de l'année, les pluies sont fréquentes mais peu intenses. Les précipitations annuelles sont d'environ 820 mm[28] et peuvent fortement varier d'une année à l'autre. Les chutes de neige y sont exceptionnelles.
Ce climat est très favorable à la végétation comme en témoignent les nombreux parcs et jardins nantais.
Nantes est sous les vents de dominante ouest liés aux dépressions cyclonales de l'Atlantique. Leur direction est généralement de nord, nord-ouest et d'ouest. Les vents de sud-ouest et nord-est sont plutôt rares.
Par ailleurs, on note la présence de brumes matinales dans le fond des vallées.
Climatologie de Nantes en 2007 :
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année Températures maximales moyennes (°C) 11,1 12,5 13,1 20,5 18,6 21,9 21,5 22,4 21,2 17 12,2 9,4 16,8 Températures minimales moyennes (°C) 5,4 6,3 4,2 9 11,1 12,9 13,5 13,1 9,6 8,4 3,8 2.1 8,3 Températures moyennes (°C) 8,3 9,4 8,7 14,8 14,9 17,4 17,5 17,8 15,4 12,7 8,0 5,8 12,5 Source : Climatologie mensuelle de 2007 - Nantes, France L'environnement à Nantes
L'océan à 40 minutes en voiture, des espaces verts préservés, de nombreux cours d’eau, Nantes est une métropole « verte et bleue ». Reconnue en 2004 par le magazine Time comme la ville la plus agréable d'Europe[29], Nantes a su attirer de nouveaux habitants par son dynamisme, sa culture et sa créativité. Un modèle de développement équilibré pour une ville cosmopolite.
Urbanisme
Projets urbains
Avec l'île de Nantes d'autres grands projets urbains sont en cours de réalisation avec notamment la construction d'ici 2015 de deux nouveaux quartiers et un important programme de réhabilitation[30].
- Bas-Chantenay : à pour objectif la rénovation d'un ancien quartier industriel et populaire qui va s'articuler autour de la reconversion de l'ancienne usine Armor . Outre la construction de nouveaux logements le projet comporte également des réhabilitations d'habitations insalubres, des équipements publics et des aménagements des rives de la Loire.
- Bottière-chénaie : C'est sur 35 hA d'anciennes terres maraîchères que sont en cours de construction environ 1 600 logements et divers équipements publics tels une médiathèque, un groupe scolaire, une salle omnisports ainsi que de nombreux commerces en bordure de la Route de Sainte-Luce, qui sera totalement réaménagée afin de mêler voitures, vélos, piétons et transports en commun en toute sécurité. Le quartier sera traversé par un mail arboré et doté de plusieurs bassins, qui sera le principal centre névralgique du projet.
- Saint-Joseph-de-Porterie : Sur 45 hectares construction à terme de 1400 logements ainsi que de nombreux équipements publics.
les nouveaux quartiers de Saint-Joseph-de-Porterie et Bottière-Chénaie seront labellisés écoquartier [31],[32] : c'est-à-dire développés dans le respect des principes de développement durable, de mixité sociale avec environ 25 % de logements sociaux[30] de gestion écologique et durable de l’énergie, de l’eau, de la nature, du patrimoine.
D'autres programmes de renouvellement urbain entrent, eux, dans le cadre du grand projet de ville et sont en cours à Malakoff ou aux Dervallières[30].
Logement
En 1999 l'INSEE dénombre 142420 Logements sur Nantes dont 2860 résidences secondaires et 9066 logements vacants. Le nombre de résidences principales s'élève donc à 130494 logements avec nombre moyen d'occupants d'environ 2 personnes.
Les logements individuels représentent 23,4 % du parc immobilier tandis que le nombre de collectifs semble évoluer à la hausse depuis 1990 (+20,9%) avec une part de 76,4 % . Par ailleurs on dénombre environ 22,7 % de logements sociaux conformément à la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) qui fixe un objectif de 20% dans les villes des agglomérations de plus de 50 000 habitants .
La majorité des Nantais sont locataires de leur logement, la répartition du statut d'occupation des résidences principales est la suivante :
Propriétaires : 36,5 % ; Locataires : 61,1 % ; Logés gratuitement : 2,4 %
La forte hausse des prix de l'immobilier ces dernières années pourrait en partie expliquer cette tendance. Par exemple de nombreux "primos-accédants" préfèrent se reporter sur les communes limitrophes pour l'acquisition d'un logement.
Vue panoramique
On observe depuis la butte : le centre des Salorges, le dôme de Notre-Dame de Bon-Port, le Belem à quai ainsi que le Marité et le Maillé-Brézé, le quai de la Fosse, la tour Bretagne, le clocher blanc de l'église Saint-Nicolas, la cathédrale, le pont Anne-de-Bretagne enjambant le bras de la Madeleine de la Loire, la grue Titan jaune des anciens chantiers Dubigeon, le Tripode (aujourd'hui disparu), le quai des Antilles, la raffinerie de sucre Tereos (bleu et blanc), le hangar à bananes, les grues (Mofag et la Titan en pointe de l'Île de Nantes) du quai Wilson du Grand port maritime, et, au sud de la Loire, la Cité Radieuse de Le Corbusier et l'église de Rezé.
Démographie
- La commune
Ci-dessous, un graphique de l'évolution démographique de la commune par recensement.- L'unité urbaine (l'agglomération nantaise), 20 communes (y compris Nantes)
- Voir : Aire urbaine de Nantes.
- L'aire urbaine, 82 communes
- Nantes est le centre d'une aire urbaine de 804 800 habitants.
En 2020, l'aire urbaine devrait atteindre les 850 000 habitants
- L'espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire, 153 communes
- La population de l'espace urbain était estimée en 1999 à 1 006 246 habitants (voir l'article Espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire).
- La communauté urbaine Nantes Métropole, 24 communes
- Nantes est la principale commune de la communauté urbaine[35] Nantes Métropole, peuplée de 600 000 habitants.
Selon une estimation de l'INSEE, Nantes Métropole devrait compter 640 000 habitants en 2020.
- L'aire métropolitaine Nantes-Saint-Nazaire
- Désignée en 1963 comme métropole d'équilibre, l'aire métropolitaine Nantes-Saint-Nazaire, dont le périmètre est défini depuis 1970 par le Schéma Directeur d'Aménagement de l'Aire Métropolitaine (SDAAM), est estimée en 2008 à 925 000 habitants (source INSEE-Agence d'urbanisme de la région nantaise) et sa population a progressé de 8,9% entre 1990 et 1999 soit un gain de 69 360 habitants. Positionnant ainsi l'ensemble Nantes-Saint-Nazaire au 5e rang national derrière Paris, Lyon, Marseille-Aix et Lille, et au 36e rang européen (source : AURAN), avec des perspectives de forte croissance démographique.
Histoire (vue d'ensemble)
Article détaillé : Histoire de Nantes.Antiquité
La ville remonte à l'époque gauloise (Condevicnum) et est la ville principale du peuple des Namnètes, conquis par César en 56 av. J.-C.
Sous l’Empire romain, elle est appelée Portus Namnetum et est le chef-lieu de la cité des Namnètes ; à cette époque, la ville de Ratiatum (Rezé), qui appartient à la cité des Pictons, est probablement aussi importante que Nantes. Aux IIIe et IVe siècles, confrontée aux troubles des invasions, la ville se fortifie ; c'est aussi l'époque où elle se christianise (saint Donatien et saint Rogatien). Les premiers évêques de Nantes apparaissent au V° siècle.
Moyen-Âge
Après la chute de l'Empire romain d'Occident (476), la cité de Nantes passe rapidement sous le contrôle du royaume franc de Clovis. Durant la période franque, la ville joue un rôle essentiel dans la défense contre l'expansion bretonne dans la péninsule armoricaine. Elle devient la capitale de la marche de Bretagne à l'époque de Charlemagne, la marche étant au départ dirigée par le comte Roland (qui meurt à Roncevaux en 778 dans un guet-apens tendu par les Basques).
Après la mort de Charlemagne, l'expansion bretonne reprend et Nantes est conquise en 851, année qui marque le début de l'appartenance de Nantes à la Bretagne. Cependant, les 80 années suivantes sont extrêmement difficiles en raison des attaques vikings, la plus spectaculaire ayant eu lieu dès 843 (mort de l'évêque saint Gohard). Les Vikings, installés solidement à Nantes en 919, sont chassés en 937 par Alain Barbetorte.
Nantes est désormais une ville essentielle du duché, pas toujours sa capitale. Le comté de Nantes est un long moment aux mains des comtes d'Anjou (1156-1189), et notamment des Plantagenêts, aussi ducs de Normandie et roi d'Angleterre (1189-1203). Sa situation s'améliore à l'époque de la dynastie de Dreux (XIIIe ‑ XIVe siècle) et surtout de la dynastie de Montfort (XIVe ‑ XVIe siècle), qui en fait une véritable capitale ducale. Par ailleurs, au XVe siècle, Nantes se développe, notamment grâce au commerce maritime et fluvial.
À la fin du XVe siècle, Nantes est un enjeu essentiel dans la guerre entre le roi de France et le duc de Bretagne, François II. Nantes est conquise en 1488. L'héritière, la duchesse Anne épouse Charles VIII en 1491, puis Louis XII en 1498, devenant reine de France. A sa mort, en 1514, elle lègue son cœur à la ville (actuellement au musée Dobrée).
Période moderne
En 1532, le duché de Bretagne est réuni à la couronne de France (c'est-à-dire que l'héritier de la couronne de France est ipso facto héritier de la couronne ducale). Une réorganisation administrative en résulte un peu plus tard, qui accroît le rôle de Rennes, siège du Parlement de Bretagne (1560), Nantes conservant cependant la Chambre des Comptes de Bretagne.
Pendant les guerres de religion, Nantes est une ville ligueuse qui soutient le gouverneur, le duc de Mercœur, dans sa lutte contre les protestants (présents à Blain, et dans d'autres villes plus petites). Elle est une des dernières grandes villes à reconnaître l'autorité d'Henri IV, de sorte que la promulgation de l’édit de Nantes en 1598 ne correspond pas à l'opinion des habitants.
La ville est secouée par la révolte du papier timbré en 1675.
De 1670 à la Révolution française, le commerce avec les colonies (sucre, tabac, et commerce des esclaves) lui assure la prospérité : c’est une des plus riches villes de France, et son port assure 44 % du commerce français.
Pendant la Révolution française, la ville est en première ligne face à la révolte vendéenne et sa résistance est une des clefs du succès républicain : elle fournit une base arrière aux armées bleues, et prive les Vendéens d’un port où recevoir de l’aide de l’Angleterre. Carrier y mène une Terreur impitoyable.
XIXe siècle
Préfecture de la Loire-Inférieure, Nantes continue son développement au XIXe siècle, annexe les communes voisines, s’industrialise. Grâce à l'activité de son port, la production agricole régionale et sa forte réactivité commerciale, Nantes se positionne notamment dans l'industrie alimentaire -biscuiterie (LU), conserveries (Saupiquet), textile, raffinerie du sucre (Beghin Say)-, mais aussi les engrais (phosphatés), l'armement[36]. Une image tenace reste de cette époque, avec le pont transbordeur (à nacelle) qui fut ouvert en 1903[37], et opérationnel jusqu'en 1958, pour faciliter la traversée du bras nord de la Loire, « la Madeleine », par le public et les entreprises du secteur, notamment les chantiers Dubigeon et la Fonderie Voruz. Puis ce fut un déclin dans un contexte de crise.
XXe siècle
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Nantes subit d’importants bombardements ; son rôle dans la Résistance est honoré par la croix de la Libération. En 1985, Nantes est la première ville française à se doter d'un réseau de tramway moderne.
Héraldique et devises de la ville
Armoiries en vigueur sous le Premier Empire
Armoiries en vigueur sous l'Ancien régime
Les armes de Nantes se blasonnent ainsi : « De gueules au navire d'or habillé d'hermines, voguant sur une mer de sinople, au chef d'hermines, l'écu timbré d'une couronne comtale et entouré d'une cordelière[38] ».
Ces armoiries sont connues depuis le XVe siècle. L’hermine et sa moucheture typique sont traditionnellement attribuées à la Bretagne, dont Nantes a été l'une des capitales. La couronne ducale est aussi l'un des symboles de l'appartenance à la Bretagne. La Nef d'or, symbole du commerce portuaire, vogue sur une mer de sinople, couleur symbolisant la rivière qui se jette dans l'océan. La cordelière est la représentation de l'ordre fondée par Anne de Bretagne en l'honneur de son père, François II de Bretagne, dont le saint patron était François d'Assise, fondateur des franciscains, appelés cordeliers en France.
La ville est faite Compagnon de la Libération le 14 janvier 1945 et reçoit la Croix de Guerre le 11 novembre 1948. Les deux décorations sont alors rajoutées et positionnées à la base du blason.
Depuis le XIVe siècle, la devise de la ville était Oculi omnium in te sperant Domine (« Les yeux de tous se tournent vers toi et espèrent, Seigneur »). En 1814, M. de Barante, préfet de Nantes, propose une nouvelle devise[39], Favet Neptunus eunti, ce qui se traduit par « Neptune favorise ceux qui osent », « Neptune favorise sa marche », ou encore par « Que Neptune favorise le voyageur »[40]. Cette devise, positionnée au dessus de l'écu, contrairement à l'usage, fut approuvée par lettres patentes du roi Louis XVIII le 3 février 1816.
Politique et administration
Administration municipale et tendances politiques
Les premières traces liées à l’administration de Nantes se trouvent dans des archives remontants à l'an 1333 avec l’organisation de réunions du Conseil des Bourgeois de la ville. Conseil comprend cinq ou six bourgeois, il a pour but d’arrêter, avec le capitaine de ville, plusieurs mesures relatives à la cité[41]. En 1411, le duc de Bretagne Jean V donne aux Nantais le pouvoir d'élire un procureur des bourgeois et, en 1420, étend les libertés communales. En 1560, le roi de France François II crée par lettres patentes la Mairie de Nantes. Mais les Nantais n'auront une véritable mairie, avec maire et échevins, qu'en 1564. L'Hôtel de Ville central existe depuis 1574. Il se situe rue de Strasbourg.
A Nantes, le conseil municipal est composé de 65 personnes, dont le maire, 25 adjoints et 39 conseillers municipaux[42]. Depuis une vingtaine d'année, la municipalité se situe politiquement à gauche.
Quartiers
Article détaillé : Quartiers de Nantes.Depuis 1995, la municipalité nantaise a divisé la ville en onze quartiers, divisés en « micro-quartiers », possédant chacun un « Comité consultatif » et des élus référents, ainsi qu'une équipe de techniciens municipaux. Ces quartiers sont :
- Centre-ville (Nantes 1)
- Bellevue-Chantenay (Nantes 2)
- Dervallières-Zola (Nantes 3)
- Hauts-Pavés-Saint-Félix (Nantes 4)
- Malakoff-Saint-Donatien (Nantes 5)
- Île de Nantes (Nantes 6)
- Breil-Barberie (Nantes 7)
- Nantes Nord (Nantes 8)
- Nantes Erdre (Nantes 9)
- Doulon-Bottière (Nantes 10)
- Nantes-Sud (Nantes 11)
Maires de Nantes
Article détaillé : Liste des maires de Nantes.Derniers maires de Nantes :
- 1942 à 1944 et 1947 à 1965 : Henry Orrion (CNI)
- 1944 et 1945 : Clovis Constant (SFIO)
- 1945 à 1947 : Jean Philippot (PCF)
- 1965 à 1977 : André Morice (CR)
- 1977 à 1983 : Alain Chénard (PS)
- 1983 à 1989 : Michel Chauty (RPR)
- Depuis 1989 : Jean-Marc Ayrault (PS)
Le 133e et actuel maire de Nantes est le socialiste Jean-Marc Ayrault. Élu pour la première fois en 1989, il a été réélu en 1995, 2001 et 2008.Intercommunalité
Nantes forme, avec 23 communes voisines, la communauté urbaine Nantes Métropole.
Les élus de la Métropole Nantes Saint-Nazaire ont choisi d’élaborer un schéma de cohérence territoriale (SCOT) englobant cinq intercommunalités : Nantes Métropole, la communauté d'agglomération de la région nazairienne et de l'estuaire (CARENE), la communauté de communes Loire et Sillon, la communauté de communes Cœur d'Estuaire et la communauté de communes d'Erdre et Gesvres, totalisant 57 communes et 766 000 habitants. Ce document d’urbanisme orientera le développement de la métropole à l’horizon 2020. Une fois établi, il esquissera, dans une logique de développement durable, le futur de la métropole en termes de localisation des logements, de développement économique, de politique des transports, de protection de l’environnement… Localement, il pourra être précisé par des schémas de secteurs.
Cantons
Nantes est divisée en 11 cantons. Tous sont constitués exclusivement d'une partie de Nantes, sauf le 10e canton qui inclut également la commune de Saint-Sébastien-sur-Loire. Leur population était en 1999 comprise entre 18 251 (11e canton) et 35 648 habitants (10e canton).
Pour le détail de ces cantons, voir l'article Cantons de la Loire-Atlantique.
Région et département
Nantes est la préfecture à la fois du département de Loire-Atlantique et de la région Pays de la Loire.
Nantes et la Bretagne
Articles détaillés : Détachement administratif de la Loire-Atlantique et Histoire de la Bretagne.La question de l'appartenance administrative de Nantes — et plus généralement de la Loire-Atlantique — à la région Bretagne est régulièrement l'objet de débats.
Nantes est la plus grande ville de ce qui fut jadis le royaume, le duché, puis la province de Bretagne, appartenance qui est toujours un élément constitutif de son identité.
Historiquement, les liens du pays nantais (Paeï de Nàntt en gallo, Bro Naoned en breton) et de la Bretagne sont nombreux, au point même qu'on vit les ducs de Bretagne faire de Nantes leur lieu de résidence principale (jusqu'au XVe siècle, comme en témoigne aujourd'hui encore la présence du château des Ducs de Bretagne au cœur de la ville et le souvenir du château du Bouffay). Plusieurs ducs de Bretagne se sont fait inhumer à Nantes même (Alain II Barbetorte, Jean IV, Pierre II, Arthur III, François II, le cœur d'Anne…) ou dans l'abbaye voisine des Sorinières (Constance et sa fille Alix de Thouars), marque d'un choix affectif et politique.
En 1789, la suppression des anciennes provinces et la création des départements découpe la Bretagne en cinq départements ; la Loire-Inférieure (aujourd'hui Loire-Atlantique) est l'un de ces derniers.
En 1848, la Bretagne est brièvement recomposée par le mandat de commissaire général de la Bretagne qu'obtient le Nantais Michel Rocher, avec autorité sur les commissaires généraux (appellation qui venait de remplacer celle de préfet) des quatre autres départements bretons.
Au XXe siècle, les regroupements départementaux successifs (régions économiques « Clémentel » et régions touristiques créées en 1919, régions économiques créées en 1941 par le régime de Vichy, régions de programme de 1955 transformées ultérieurement en régions administratives) séparèrent à chaque fois la Loire-Atlantique des autres départements bretons. Nantes est à l'heure actuelle administrativement en région Pays de la Loire mais le débat politique persiste.
Certains découpages correspondent à la Bretagne historique et culturelle à cinq départements comme celui judiciaire, Nantes dépendant de la cour d'appel de Rennes, et religieux, le diocèse de Nantes suffragant de l'archevêché de Rennes; et bien d'autres, administratifs ou commerciaux.
La question linguistique est également complexe. Dans l'Est de la Bretagne, appelé Bretagne Gallèse ou Haute-Bretagne, les langues d'oïl, le gallo et le français, furent largement majoritaires. Le gallo surtout utilisé dans les campagnes, le français dans les grandes villes. Dans celles-ci, et particulièrement à Nantes et à Rennes, la langue bretonne était peu présente et essentiellement parlée par les immigrants venus de Basse-Bretagne comme l'attestent des voyageurs du Moyen Âge ou bien Jules Verne (de père parisien et de mère bretonne comme il l'écrivit dans un descriptif du département de la Loire-Atlantique). Dans le quartier de Chantenay, où l'immigration bretonnante fut importante, il y avait une procession où l'on chantait des cantiques en breton jusque dans les années 1950.
Aujourd'hui, la langue bretonne reste implantée à Nantes via, notamment, l'école Diwan qui propose depuis 1978 un enseignement entièrement en breton, une école publique (les Marsauderies) et une école privée (Sainte-Madeleine) accueillent depuis 1998 les enfants dans un cadre bilingue. Le gallo est menacé de disparition. La langue dominante dans la ville (et le département) reste cependant le français.
Sécurité
Nantes dispose d'un commissariat central, Place Waldeck-Rousseau et d'un commissariat subdivisionnaire situé cours Olivier-de-Clisson. Cinq bureaux de police complètent le dispositif policier (Beaujoire Nantes Erdre, Bellamy, Bellevue, Chantenay, Nantes Nord) [43]. Il y a aussi une Gendarmerie nationale, rue Descartes[43].
Justice
Palais de justice
Construit en 1851 dans un style néoclassique, l'ancien palais de justice de Nantes, situé place Aristide Briand et dessiné par Chenantais, a été cédé par l'État au conseil général qui a décidé de le transformer en grand et luxueux complexe hôtelier (Radisson) comportant également une galerie d'art, dont l'ouverture est prévue en 2011. En l'an 2000, le tribunal de grande instance de Nantes investit un nouvel édifice conçu par Jean Nouvel sur l'île de Nantes. L'architecture de ce nouvel édifice ne fait cependant pas l'unanimité, de par sa couleur noire et son imposante silhouette rectiligne.
Centre pénitentiaire
Le centre pénitentiaire de Nantes est organisé en quatre établissements répartis sur trois sites[44] :
- Une maison d'arrêt pour les hommes construite en 1865 et située en centre ville près de l'ancien palais de justice, rue Descartes.
- Un centre de détention ainsi qu'une maison d'arrêt des femmes construite en 1981 sont situés à la périphérie nord de la ville, boulevard Albert Einstein.
- Un quartier de semi-liberté situé en centre ville.
En 2010 est prévu la construction d'un établissement pénitentiaire de 510 places.
Casier judiciaire national
Depuis 1966, le Casier judiciaire, qui archive l'ensemble de la justice française, est établi a Nantes.
Économie
Le PIB de l'agglomération nantaise en 2007 est de l'ordre de 30 milliards d'euros pour une population active de 510 000 personnes. À titre de comparaison, cela situe l'agglomération au niveau de celles de Toulouse et Strasbourg. (Sources Eurostats/Audiar).
Nombre d'établissements actifs au 31 décembre 2006 : 18 811[45]
Répartition des différents secteurs d'activités en % :
- Industrie : 5,1 %
- Construction : 4,3 %
- Commerce et des réparations : 19,6 %
- Services : 71,0 %
Industrie
L'industrie représente 5,1 % du tissus économique nantais : ce faible taux est dû au fait que la plupart des entreprises concernées se situent en dehors du territoire de la commune. À l'échelle de l'agglomération la proportion est plus élevée.
Nantes est donc avant tout une ville industrielle de par son passé.
- Elle est le berceau de l'industrie biscuitière française et a notamment vu naître les célèbres marques LU et BN.
Dans le centre-ville, à proximité de la gare, est conservée une partie de l'usine LU, avec sa tour emblématique pour les Nantais :
En 1905, le biscuitier se lance, avec l'architecte Auguste Bluyssen, dans la construction de deux tours emblématiques face au château des Ducs de Bretagne, dans le prolongement des cours Saint-Pierre et Saint-André, de part et d'autre de l'Avenue Carnot. La construction s'achève en 1909. Trois parties composent ces tours. Le corps, formé d'une fenêtre à trois baies, est surplombé d'un ange brandissant une trompette. Le dôme, quant à lui, ouvert par six fenêtres, est décoré d'aigles sculptés, symboles de force et de prestige. Enfin la lanterne, prototype du phare LU présenté à l'exposition universelle de Paris, est coiffée d'une flèche de métal qui culmine à 38 mètres de haut. Les Nantais pourront en profiter pendant près de 35 ans avant que les bombardements de 1943 qui ravagent Nantes ne détruisent partiellement les tours. La première disparaîtra entièrement (laissant la place à un hôtel), l'autre conservera sa hauteur jusqu'à ce qu'elle soit décapitée lors de grands travaux en 1970.
Entre 1987 et 1989, la production est transférée à l'usine de La Haye-Fouassière, l'usine nantaise est est alors désaffectée.
En 1997 l'architecte Jean-Marie Lépinay se voit confier par la municipalité la rénovation de la tour. Objectif : reconstruire le dôme pour l'arrivée de la coupe du monde de football en juillet 1998. Le pari est réussi. À partir d'archives et de photos anciennes, les couleurs bleu, rouge et or réapparaissent aux yeux des Nantais.
Aujourd'hui, les initiales LU ont changé de signification et désignent désormais le "Lieu Unique", centre d'arts aux activités multiples. En quelques secondes d'ascenseur ou 130 marches plus haut, Nantes s'observe grâce au "Gyrorama ", plate-forme qui s'oriente à l'aide d'une manivelle au bon soin des curieux. Au dernier étage, une vidéo relate l'histoire de l'usine illustrée d'un riche fonds de photos d'archives.[46]
- La ville tient aussi une place d'importance dans l'industrie de la conserverie. Deux grands noms de ce secteur sont ainsi nés dans la Cité des Ducs : Cassegrain et Saupiquet.
- À l'époque, l'industrie du sucre a occupé une place importante dans le développement de la ville et du port de Nantes. L'usine Béghin-Say de Nantes a été construite en 1935. Elle est la dernière raffinerie de sucre de canne à être bâtie en France. L'usine appartient désormais au groupe Tereos, qui a annoncé son intention de fermer l'usine dans le cadre d'une délocalisation avant l'été prochain. Les Nantais espèrent que le beau bâtiment bleu et blanc sera conservé.
- Nantes fut, dès les XVIIe et XVIIIe siècles, un grand centre de construction navale mais cette activité prit fin avec la fermeture des chantiers Dubigeon en 1987. Le Bougainville fut le dernier navire à glisser sur les cales du chantier.
Les plus importantes usines sont situées en dehors de la commune, cependant elles demeurent des employeurs non négligeables pour une partie de la population.
- La zone Airbus de Nantes, spécialisée dans la fabrication du nez et du fuselage central de l'A380 notamment, est située à Bouguenais à proximité de l'aéroport Nantes Atlantique. Le site va bientôt s'agrandir avec l'ouverture d'un nouvel espace dédié à la construction de l'A350.
- La DCNS Propulsion à Indret est spécialisée dans la conception et l'intégration des réacteurs nucléaires des sous-marins et bâtiments de surface.
- Arcelor Packaging International filiale d'Arcelor Mittal située à Basse-Indre : fabrique d'emballage en acier, anciennement (ordre chronologique) : Forges JJ Carnaud, Sollac, Usinor. Son projet d'augmenter sa production d'anodes d'étain fait débat parmi les élu(e)s qui ont voté un avis favorable, à la différence de commune avoisinante (Bouguenais s'y oppose ).
Services
Autrefois très liée à l'industrie l'économie Nantaise a entammé depuis quelques années une reconversion : elle est donc de plus en plus tournée vers les services .
De nombreuses banques y ont implanté leurs sièges régionaux tels que la Banque Populaire, le Crédit Industriel de l'Ouest ou la Société Générale de même que des compagnies d'assurances comme Suravenir (Crédit mutuel) ou bientôt Groupama avec amaguiz.com.
Le développement ininterrompu ces dernières années des "parcs tertiaires" en périphérie de la ville témoignent du dynamisme actuel du marché de l'immobilier de bureau dans l'agglomération. Un quartier d'affaires à vocation européenne est d'ailleurs en train de sortir de terre près de la gare TGV et sur l'île de Nantes : il est baptisé Euronantes.
Le quartier Chantrerie-Atlanpôle au nord de la ville accueille quant à lui les entreprises innovantes dans les domaines des biotechnologies, de la santé, de l'agroalimentaire...
La vraie dynamique que l'on observe depuis 2000 concerne le secteur des TIC : Nantes Métropole s'inscrit désormais comme un territoire de référence pour les services informatiques. Les récentes implantations de grands acteurs de l'informatique comme Steria ou Accenture en sont de bons exemples
Nantes héberge le siège social de la société de bourse Portzamparc, membre d'Euronext Paris, ce qui en fait l'une des premières places boursières françaises.
Enfin, Nantes est la 7e ville touristique française avec 2 millions de visiteurs qui passent au moins une journée dans la ville chaque année[47]. Les trois sites nantais les plus visités en 2008 sont le musée du Château des ducs, avec 285 000 entrées, la galerie des Machines et le Grand Éléphant, qui ont reçu 194 000 visites, et le musée des Beaux-Arts, dont 103 000 visiteurs ont franchi les portes.
Emploi
Selon l'INSEE le nombre d'emplois salariés s'élève fin 2006 à 146927 postes. Les derniers chiffres connus affichent un taux de chômage de 8,2 % de la population active.
Répartition des postes salariés par secteur d'activités (INSEE 2006 [48] ) :
- Industrie : 6,5 %
- Construction : 3,2 %
- Commerce et réparations : 8,4 %
- Services : 81,9 %
Les principaux employeurs : [49]
- Publics :
- Centre hospitalier universitaire de Nantes (CHU)
- Services municipaux
- Semitan
- Privés :
- Airbus
- Mutuelles L.A.
- Arcelor packaging
- Société Générale
- Saunier Duval
- Alcatel
- Bouygues Telecom
- Waterman
- Biscuiterie Nantaise
- Régional Airlines
- Crédit Industriel de l'Ouest
- Altadis (ex-SEITA)
- DCNS Propulsion
CCI
Nantes héberge l'un des deux sièges de la Chambre de commerce et d'industrie de Nantes et de Saint-Nazaire, principal acteur économique de la région qui regroupe les CCI de Nantes et de Saint-Nazaire.
Nantes est aussi le siège de la Chambre régionale de commerce et d'industrie des Pays de la Loire.
La métropole Nantes-Saint-Nazaire possède assez d'atouts pour continuer d'attirer tant les grandes entreprises internationales en quête d'implantations nouvelles que de têtes « bien faites ». La diversité de ses industries, la santé de ses services, la multiplicité de ses PME bien connectées à l'international et les progrès de son enseignement supérieur alimentent une croissance économique dont l'équilibre d'ensemble est aujourd'hui reconnu.
La proximité de la mer et la cohésion sociale d'un territoire où, selon l'économiste Laurent Davezies, « la pauvreté est inférieure à celle que connaissent d'autres grandes villes françaises », assoient cet équilibre au-delà des seuls critères économiques. Comme les nombreux événements qui jalonnent l'année culturelle nantaise et la qualité de l'environnement, elles renforcent aux yeux des cadres franciliens l'attrait d'une ville métropole en passe de devenir, selon le géographe Jean Renard, Nantes est le « pivot » de trois régions : Bretagne, Pays de Loire et Poitou-Charentes
Avec 852 sièges sociaux d'entreprises de plus de 50 salariés en 2007, Nantes est la quatrième agglomération française sur cet indicateur derrière Paris, Lyon et Toulouse.
Grand port maritime
Article détaillé : Grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire.Le Grand Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire (anciennement Port autonome de Nantes-Saint-Nazaire) est un établissement public de l'État français. Quatrième port français, il traite annuellement 33,6 millions de tonnes (chiffre 2008) de marchandises (dont 77 % de vracs énergétiques : produits pétroliers, GNL, charbon). Il occupe sur la ville de Nantes les terminaux de Cheviré (produits forestiers, sucre, engrais, ferraille) et de Roche-Maurice (céréales, engrais, fonte), représentant 10 % du total de ses trafics. En centre-ville, le quai Wilson, situé sur l'île de Nantes, accueille depuis 2002 les paquebots de croisière (une dizaine par an). Le site va par ailleurs être réaménagé. Ses autres sites, en aval de l'estuaire, se situent à Donges, Montoir-de-Bretagne et Saint-Nazaire.
Nota : le territoire constituant le terminal de Cheviré forme une enclave nantaise, isolée sur la rive gauche de la Loire, celle-ci n'étant pas directement desservie au reste de la ville, on ne peut y accéder que depuis les communes de Bouguenais, Rezé ou Indre. Même les viaducs d'accès au pont de Cheviré qui se trouvent pourtant sur les emprises de ces deux terminaux portuaires (Cheviré et Roche-Maurice) ne leurs permettent pas un accès direct, puisque les échangeurs routiers du périphérique les plus proches se trouvent les territoires des communes de Saint-Herblain ("Porte de l'Estuaire") et Bouguenais ("Porte de Bouguenais").
Éducation et recherche
Nantes appartient à l'académie qui porte son nom et dont elle abrite le rectorat.
Enseignement primaire
Écoles publiques et privées
Nantes possède 141 écoles sur son territoire communal, dont 110 écoles publiques et 31 écoles privées.
Écoles bilingues
- Langue anglaise : 2 crèches, une école primaire, deux collèges, 3 lycées[50].
- Langue allemande : 1 crèche, 1 lycée[51].
- Langue bretonne : à la rentrée 2007, 1,1 % des enfants de la commune de Nantes étaient inscrits dans le primaire bilingue français-breton et 1,6 dans le pré-élémentaire bilingue français-breton(soit 1,3% du total des effectifs, avec une baisse de 0,01% par rapport à l'année précédente 2006-2007)[52].
Enseignement secondaire
- Lycée Jules Vernes
- Lycée Eugène Livet
- Lycée Georges-Clemenceau
- Lycée La Colinière
- Lycée Notre-Dame de Toutes Aides
- Lycée St Stanislas
Enseignement supérieur et recherche
La ville compte 47 000[53] étudiants dont 34 000[54] étaient en formation initiale au sein de l'université de Nantes au cours de l'année 2007-2008.
L'université de Nantes possède par ailleurs deux antennes universitaires situées l'une à Saint-Nazaire et l'autre à La Roche-sur-Yon.
L'université de Nantes participe avec l'École centrale de Nantes, les universités d'Angers et du Mans au Pôle de recherche et d'enseignement supérieure (PRES) dont le siège est situé à Nantes. L'objectif du "PRES" est de faire émerger un pôle d'excellence, attractif et visible dans la compétition internationale.
Les trois universités de la région des Pays de la Loire (Nantes, Angers et Le Mans) ont mis en place l"Université numérique en région" (UNR) qui vise à développer les nouveaux services autour de la "e-scolarité" et de la "e-formation".
Outre l'université, à laquelle sont notamment rattachés l'Institut universitaire de formation des maîtres des Pays de la Loire, l'Institut universitaire de technologie de Nantes et l'École polytechnique de l'université de Nantes, Nantes accueille des établissements privés ou publics d'enseignements supérieurs et des organismes de recherche :
Santé
- Centre hospitalier universitaire de Nantes
- Hôtel-Dieu, dans le centre de Nantes
- Hôpital Nord Laënnec, à Saint-Herblain
- Hôpital Saint-Jacques à Nantes-Sud
- Hôpital Beauséjour à Nantes ouest
- Clinique Jules-Verne, à l'est de Nantes
- Nouvelles cliniques nantaises, polyclinique située sur les communes de Nantes et Rezé
Transports
Transports automobiles
À l’échelon national
Nantes est un nœud routier et autoroutier important de la façade atlantique française, sur la route la plus simple depuis la Bretagne et la Basse-Normandie vers la Vendée et le Poitou. Elle se trouve sur l'axe de l'Autoroute des Estuaires (des Flandres au Pays basque).
La présence de l’estuaire de la Loire oblige les flux routiers à transiter par le boulevard périphérique de Nantes, régulièrement encombré aux heures de pointes le matin et le soir, qui contribue ainsi au développement des échanges routiers sur la façade atlantique. En effet, il n’existe pour l'instant aucun pont sur la Loire entre celui de Saint-Nazaire et celui de Cheviré où transitent plus de 95 000 véhicules chaque jour sur les 2x3 voies du pont. La transition sur le périphérique nantais pour se rendre du nord-ouest au sud-ouest est donc quasiment inévitable provoquant une circulation très dense lors de grands départs en vacances... C'est pour cette raison que le projet d'un second franchissement de la Loire entre Nantes et Saint-Nazaire est envisagé d'ici à 2025. Il supporterait à terme le deuxième périphérique de Nantes.
En zone urbaine
La ville de Nantes s’est investie ces quinze dernières années dans une politique de réduction du trafic automobile en centre-ville.
À cette fin, le périphérique joue également une fonction importante dans la fluidification des trafics routiers urbains et péri-urbains. Sa réalisation a culminé par la construction du pont de Cheviré au-dessus de la Loire, en aval de Nantes. De nombreux autres ponts furent également créés afin de réguler la circulation.
Avec 43 km, le boulevard périphérique de Nantes est le deuxième plus grand en France après celui de Bordeaux. A l'intérieur de son anneau se trouvent la commune de Nantes en presque totalité, ainsi que celles de Rezé et de Saint-Sébastien au sud. Les accès à la ville se font par les différentes portes qui jalonnent ce périphérique. Il permet ainsi de contourner la ville par le nord et par le sud, il porte plusieurs noms : au nord, c'est l'autoroute A844, à l'ouest, la RN844, au sud, les RD145 et RD844, tandis qu'à l'est, c'est la RN249. Ce fractionnement montre sa construction par étape à partir des différentes axes principaux rejoignant Nantes.
La pénétrante est, constitué de l'autoroute A811, permet de relier l'échangeur numéro 22 de l'A11 à l'échangeur numéro 42 du périphérique (autre nom du boulevard) plus connu sous le nom de porte d'Anjou. Elle fut d'abord construite à 2x2 voies entre l'échangeur no 22 de l'A11 et l'échangeur de la Madeleine avec la RN23 (devenue D723 depuis 2006) et 2x1 voies entre cet échangeur et la porte d'Anjou. À la fin des années 1990 cette section fut portée à 2x2 voies. Elle fut l'unique accès à l'A11 depuis Nantes jusqu'à l'achèvement du prolongement de celle-ci jusqu'au périphérique Nord en 1993.
Plusieurs autoroutes radiales permettent d'accéder au périphérique nantais : l'autoroute A11 vers Angers et Paris, l'autoroute A83 vers Niort et Bordeaux, la RN165 (future autoroute A82) vers Quimper et Brest (travaux de mise aux normes autoroutières par l'élargissement de la route à 2x3 voies entre Nantes et Savenay, avant 2x4 voies sur 1,5 kilomètre avant la bifurcation vers Saint Nazaire) et la RN137 (future autoroute A84) vers Rennes et Caen.
Par ailleurs, Nantes a été dotée, en 2008, d'un système d'autopartage baptisé Marguerite en partenariat de la ville de Nantes, des réseaux de transport en commun et de vélopartage.
Transports en commun
Articles détaillés : Histoire des transports en commun à Nantes, Tramway de Nantes, Busway de Nantes et Lignes de bus de Nantes.L'agglomération nantaise possède un réseau de transports en commun payant et important géré par la Semitan et qui comporte en 2007 :
- Un important réseau de tramway de France (3 lignes - 43,5 km). Il est le réseau le plus fréquenté de France. Un projet connexion des lignes 1 et 2 passant au nord de l'agglomération par le pont de la Jonelière, est en cours d'élaboration et doit permettre de faciliter les déplacements de quartier en quartier, sans passer par le centre-ville.
- Une ligne de bus à haut niveau de service (Busway ligne 4) de 9 kilomètres a été inaugurée en 2006[55].
- 59 lignes de bus (sans compter la vingtaine de services annexes), dont 3 lignes de Chronobus (les lignes 25 ; 32 et 86) et 3 lignes de bus « express » (vers Carquefou, Couëron et Vertou) sillonnent également Nantes et son agglomération.
Une 5e ligne de transport en site propre devrait également voir le jour sur l'île de Nantes, le mode de transport pour cette ligne (tramway ou BHNS) n'a pas encore été clairement défini.
Enfin, Nantes possède aussi un transport en commun fluvial[56] avec :
- Deux lignes fluviales appelés Navibus (Loire et Passeur) gérés par Nantes Métropole.
- Deux services de bacs gérés par le conseil général de la Loire-Atlantique, reliant d'une part, Le Pellerin à Couëron, et d'autre part, Indret à Basse-Indre (toutes deux sur la commune d'Indre). Ils permettent de traverser la Loire en aval du pont de Cheviré (sans utiliser celui-ci ni passer par le centre de Nantes).
Transports ferroviaires
À l’échelon national
Article détaillé : Gare de Nantes.Nantes était historiquement reliée à deux réseaux ferroviaires nationaux au XIXe siècle : la Compagnie des chemins de fer d'Orléans, aboutissant à la gare d'Orléans, remplacée par l'actuelle gare SNCF ; et la Compagnie des chemins de fer de l'État, aboutissant à la gare de l'État devenue par la suite gare de marchandises. Les chemins de fer d'Orléans avaient également ouvert deux autres gares : la gare de la Bourse, desservant le centre-ville au niveau du quai de la Fosse, et la gare de Chantenay en périphérie ouest, sur la ligne de Nantes à Saint-Nazaire. La Compagnie de l'État avait de son côté ouvert la gare de Doulon, en direction de Brest, de Rennes, de Laval. Notons enfin que le Petit Anjou (ligne locale vers Angers et Cholet) disposait d'une gare, la gare d'Anjou, qui jouxtait la gare d'Orléans.
Aujourd'hui, Nantes est reliée par le réseau de la SNCF au reste de la France. La gare de Nantes est une destination importante des TGV Atlantique en provenance de Paris, mais aussi de Lyon, Marseille, Lille ou Strasbourg. Lors des grands départs en vacances, la gare est souvent saturée et frôle l'asphyxie. En effet elle ne peut pas s'agrandir du fait de sa situation géographique en plein centre de la ville. La gare dispose de deux accès. L'accès nord, le plus ancien, est constitué d'un vaste bâtiment peu esthétique, abritant un hall spacieux et un point de restauration. L'accès sud a quant à lui été inauguré en 1989, lors de l'arrivée du TGV dans la cité des Ducs. Le but était de désengorger la gare nord mais surtout de créer un accès direct à la cité des Congrès, achevée en 1991. Cette gare sud est constituée d'un grand hall moderne, et de divers commerces. Elle est reliée à la partie nord par deux tunnels souterrains, par lesquels on accède aux 14 voies qui composent la gare.
Mais l'actuelle gare n'étant plus suffisante en vue de l'augmentation du trafic et de la population, une restructuration importante est en projet : les infrastructures existantes devraient être détruites, de manière à reconstruire une seule grande gare moderne tournée vers le centre-ville et le fleuve, et facilement accessible. La nouvelle gare sera plus adaptée au trafic en hausse : 16 voies en surface, dont 6 voies réservées au trafic national / international, 7 voies réservées au trafic régional / départemental et 3 voies réservées au futur tram-train. Enfin, le bâtiment principal de la gare prendra place au-dessus des voies, avec différents accès au nord et au sud. Un boulevard aérien sera créé de manière à faire passer une ligne de transports en commun, taxis, et piétons. Le site sera recouvert d'un gigantesque dôme de plexiglas. Ce projet devrait voir le jour en même temps que l'aéroport et le terminal croisières[57].
Vers l'ouest, pour rejoindre les gares du Croisic, de Vannes et de Rennes, la ligne passe sous le centre-ville, en tranchée couverte dans l'ancien lit remblayé du bassin de la Fosse puis en tunnel dans la roche de la Butte Sainte-Anne à partir du niveau de la médiathèque. Ce souterrain est classé parmi les plus dangereux, néanmoins de nombreux TGV y passent tous les jours. Il a remplacé en 1956 la ligne qui longeait la Loire et desservait la gare de la Bourse, sur les quais.
Une vingtaine d’allers-retours quotidiens sur Paris sont assurés. Le trajet Paris-Nantes sans escale est effectué en deux heures. C'est l'une des lignes ferroviaires les plus fréquentées de France avec plus de 30 millions de voyageurs depuis l'inauguration en 1989 du service du TGV sur cette ligne.
La ligne TGV dessert notamment entre Paris et Nantes, les villes du Mans et d'Angers. Après Nantes, deux lignes principales se constituent :
- vers l'ouest, desservant à partir de Savenay, soit la côte de Loire-Atlantique (Saint-Nazaire, Pornichet, La Baule, Le Croisic), soit la Région Bretagne (Redon, Vannes, Lorient, Quimper, et Rennes à partir de Redon).
- vers le sud, par le pont de la Vendée, en direction de la Vendée (desservant La Roche-sur-Yon, Les Sables-d’Olonne…), puis la Côte Atlantique (La Rochelle, Bordeaux…).
De Nantes, partent également des lignes secondaires TER vers Pornic, Challans et Saint-Gilles-Croix-de-Vie (via Sainte-Pazanne).
Le trafic de fret ferroviaire concentré essentiellement sur l'ancienne gare de l'État doit également faire l'objet d'une restructuration importante, par le transfert de cette activité à l'horizon 2012, vers l'ancienne Gare de triage du Grand-Blottereau dans le quartier de Doulon, qui sera transformée pour l'occasion en plate-forme multimodale[58].
En zone urbaine et périurbaine
- Dessertes RER
Article détaillé : TER Pays de la Loire.
Les onze gares SNCF de l'agglomération nantaise sont accessibles avec la tarification des transports urbains TAN, les gares sont : Nantes, Saint-Sébastien-Pas Enchantés, Saint-Sébastien-sur-Frêne Rond, Vertou, Thouaré, Mauves, Rezé - Pt Rousseau, Bouaye, Chantenay, Basse-Indre - Saint-Herblain et Couëron. Ces gares sont desservies par le TER de l'agglomération nantaise (un RER à la nantaise).
- Dessertes tram-train
Article détaillé : Tram-train de Nantes.- Nantes - Clisson : l'électrification d'une partie de la Ligne Nantes - Saintes (vers La Roche-sur-Yon et Les Sables-d'Olonne) va permettre la mise en service dès 2010 d'une liaison entre Nantes et Clisson, prévue depuis des années[59].
- Nantes - Châteaubriant : dans la décennie qui va suivre, la ligne SNCF en direction de Châteaubriant devrait également être rouverte au trafic voyageur sous la forme d'un tram-train (pour plus de détails voir l'article : Ligne Nantes - Châteaubriant). Dans un premier temps, cette liaison devrait notamment desservir, à l'horizon 2009-2010, les gares de La Chapelle-sur-Erdre, Sucé-sur-Erdre, Nort-sur-Erdre, ainsi que quelques arrêts supplémentaires spécialement créés pour l'occasion à Nantes et La Chapelle-sur-Erdre. Puis, dans les trois ans qui suivront, les gares d'Abbaretz, d'Issé et de Châteaubriant devraient être desservies à leur tour. La construction d'un tronçon vers le futur aéroport international de Nantes situé à Notre-Dame-des-Landes et qui serait ainsi greffé à la ligne au niveau de La Chapelle-sur-Erdre, est aussi à l'étude.
- Dans un premier temps, sept des rames "Citadis Dualis" (Alsthom) commandées pour la ligne Nantes <> Châteaubriant, seront affectées à la ligne Nantes <> Clisson, et ce, dés 2010.
L'atelier de maintenance des trams-trains, dont les travaux ont débuté sera implanté à Doulon.
Déplacements doux
Cyclistes
L'agglomération nantaise possède un réseau cyclable de 373 km dont l'expansion est l'un des objectifs du plan de déplacements urbains 2000-2010 de Nantes Métropole. Par ailleurs, Nantes a été dotée, en mai 2008, d'un système de vélopartage baptisé Bicloo et géré par JCDecaux pour le compte de la communauté urbaine.
Piétons
Le réaménagement de nombreux espaces publics du centre-ville, qu'il s'agisse des abords de l'île Feydeau, du cours des 50-Otages ou de la place Royale, laissent la part belle aux zones piétonnes afin de renforcer le caractère convivial de ces lieux et de mettre en valeur le patrimoine urbain.
Transports aériens
Aéroport Nantes Atlantique
Article détaillé : Aéroport Nantes Atlantique.Nantes possède un aéroport international, l’aéroport Nantes Atlantique, situé au sud-ouest de l’agglomération, à cheval sur le territoire des communes de Bouguenais et Saint-Aignan-de-Grandlieu. En 2007, le trafic s'est établi à 2,6 millions de passagers, soit + 7,13 % par rapport à 2006. L'aéroport de Nantes Atlantique possède actuellement une capacité de traitement de 3,5 millions de passagers par an.
Le projet d'aéroport international de Notre-Dame-des-Landes
Article détaillé : Projet d'aéroport du Grand Ouest.Le 10 février 2008, un décret d'utilité publique a été signé pour l'aéroport à Notre Dame des Landes, sous réserve que cet aéroport soit de haute qualité environnementale. Il stipule que les travaux de construction devraient débuter en 2011. La mise en service de ce nouvel aéroport international est prévue pour 2015[60].
Ce projet soulève de nombreuses protestations[61]. Le Conseil de la Communauté de communes d'Erdre et Gesvres a d'ailleurs décidé le 9 juillet 2008 d’engager un recours en annulation devant le Conseil d’État contre cette déclaration d'utilité publique.
Ce projet nécessite plusieurs la construction de plusieurs intrastructure routières et ferroviaires afin de permettre un accès rapide au futur aéroport depuis les villes de Rennes et Nantes.
Patrimoine et culture
Tourisme et patrimoine
Nantes appartient au réseau des Villes et pays d'art et d'histoire, animé par le ministère de la Culture et les collectivités territoriales, et qui rassemblent les villes soucieuses de préserver et de promouvoir leur patrimoine. Ainsi, dès 1972, la ville a délimité un secteur sauvegardé compris entre le quai de la Fosse et les cours Saint-Pierre et Saint-André et incluant notamment le château, la cathédrale, le quartier du Bouffay, l'île Feydeau, la place Royale et le quartier Graslin[62]. Avec 126 ha, il est l'un des secteurs sauvegardés les plus importants de France[63]. Par ailleurs, Nantes est riche d'un patrimoine statuaire important disséminé dans la ville ainsi que de quatre fontaines Wallace[64]. Le maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, souhaite faire inscrire la ville et l'estuaire de la Loire au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Château des ducs de Bretagne
Article détaillé : Château des ducs de Bretagne.Le château des ducs de Bretagne est situé sur la rive droite de la Loire dans le centre-ville de Nantes. Il était la résidence principale des ducs de Bretagne du XIIIe au XVe siècle. C'est une forteresse constituée de sept tours reliées par des courtines. L'intégralité du chemin de ronde est ouverte au public depuis sa réouverture en février 2007, après 15 ans de fermeture. La cour possède plusieurs bâtiments datant du XVe, XVIe et XVIIIe siècle dont la résidence ducale construite en pierre de tuffeau. Le grand chantier de rénovation débuté en 1990 et terminé en 2007 offre un nouveau visage à l'ensemble architectural du château[65]. Un musée de l'histoire de la ville de Nantes s'est installé dans ces murs depuis la réouverture. Il rassemble des documents, des cycles de tableaux, des écrits, etc. Le musée est doté d'un dispositif multimédia moderne, qui rend la visite plus simple et plus enrichissante, grâce à des documents photos, audio ou vidéos interactifs inédits.
Quartiers historiques
Nantes a un avantage non négligeable, celui d'avoir su préserver un grand nombre de quartiers historiques, de toutes époques, contrairement à certaines grandes villes qui ont vu les leurs centres détruits pendant les guerres. Les quartiers historiques de Nantes possèdent de nombreux monuments. Le quartier médiéval du Bouffay proche du château et de la cathédrale, à l'intérieur des limites de l'ancienne enceinte, datent du XVe siècle. Ils regroupent un ensemble de maisons aux façades à pans de bois, à colombages et à encorbellements, ou reconstruites en pierre au XVIIIe siècle dans le parcellaire médiéval.
Les quartiers du XVIIIe siècle dont les architectes sont Jean-Baptiste Ceineray et Mathurin Crucy est le cœur de la ville. On y retrouve
plusieurs places comme la place Graslin avec le théâtre et la brasserie La Cigale ; la Place Royale, dont la majestueuse fontaine, les sols, les façades et les éclairages ont été totalement rénovés ; la place du Commerce, la plus animée du centre-ville et la place du Maréchal-Foch avec sa colonne Louis XVI. Ces places sont reliées par de larges perspectives comme le cours Cambronne ou le cours Saint-Pierre et Saint André. Ces quartiers regroupent aussi la préfecture de Région (ancienne Cours des Comptes de Bretagne), le palais de la Bourse qui abrita l'Office de tourisme puis aujourd'hui la FNAC et enfin l'île Feydeau (rue Kervégan, Temple du Goût, cour Ovale), urbanisée en un seul ensemble, comparable à l'île Saint-Louis à Paris. Le quai de la Fosse et les rues qui y descendent, où se trouvaient les maisons de filles à matelots, est le témoin de l'ancien port de Nantes, qui commence à se réveiller en ce XXIe siècle.Les quartiers du XXe siècle présentent aussi quelques monuments importants comme la maison des Compagnons du Devoir au sud de la gare, qui possède un très beau clocher tors, la tour Bretagne, l'immeuble CGA et le Blockhaus DY10.
Le comblement des bras nord de la Loire et de l'Erdre canalisée (devenue le Cours des 50-Otages) à partir de 1929 a grandement altéré le caractère de la ville ancienne. Il faut s'imaginer le château des Ducs, la place du Commerce, les façades de l'île Feydeau et du quai de la Fosse en arrière des quais, au bord de l'eau. Une figuration de quais a été reconstruite le long de la face sud de l'île Feydeau (conçu par l'urbaniste Bruno Fortier). Un projet de restitution d'une partie du bassin de la Fosse est à l'étude.
La fontaine de la place Royale
Maison des Compagnons du Devoir et son clocher tors
Lieux de culte
NB : Les bâtiments classés comme monuments historiques sont marqués ici d'un astérique.
Culte catholique
Cathédrale
- Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul* : édifice de style gothique. Elle est située sur la place Saint-Pierre. Sa construction s'étalla de 1434 à 1891[66].
Églises
- Saint-Nicolas* : l'un des premiers projets néo-gothiques de France, Construite par Jean-Baptiste-Antoine Lassus, élève de Viollet-Leduc, au XIXe siècle[67].
- Sainte Thérèse : construite de 1939 à 1963 par les architectes nantais René Ménard et Maurice Ferré, c'est une église de style italo-byzantin toute en brique.
- Sainte-Croix : église du XVIIe siècle surmontée d'un beffroi communal dessiné par Henri Driollet. Le chevet est de l'architecte Nau
- Notre-Dame de Bon-Port* (dite Saint-Louis) situé place du Sanitat et construite en 1846 par les architectes Seheult et Joseph-Fleury Chenantais[68].
- Église Saint-Luc (une des premières églises polyvalentes de France)
- Église Saint-Similien construite au XIXe, cette église possède les plus vieux fonts baptismaux de Nantes (Ve siècle).
- Basilique Saint-Donatien : construite fin XIXe-début XXe, elle abrite le sarcophage des saints patrons de la ville Saint Donatien et son frère Saint Rogatien (datant du IVe siècle).
- Église Saint-Clément
- Église Saint-Clair
- Église Sainte-Anne
- Église Notre-Dame-de-Toutes-Aides
- Église Notre-Dame-de-Toutes-Joies
- Église Notre-Dame-de-Lourdes
- Église Sainte-Jeanne d'Arc
- Église Saint-Martin-de-Chantenay* (fin XVIII - début XIXe siècle)[69].
- Église Sainte-Élisabeth
- Église Saint-Jacques
- Église de la Madeleine
Chapelle
- Chapelle de l'Oratoire.
Culte protestant
- Temple de Nantes, place Édouard-Normand. Inauguré en 1958, Le temple est conçu par l'architectes Victoire Durand-Gasselin. Cet édifice remplace le précédent, construit en 1855, et détruit un le bombardement le 23 septembre 1943.
- Église adventiste du 7e Jour, boulevard Auguste-Péneau.
- Église chrétienne évangélique, rue du Pontereau.
- Église évangélique de Pentecôte, rue Dr. Pouzin-Malègue.
- Église protestante baptiste libre, rue des Renards.
Culte orthodoxe
- Église orthodoxe Saint-Basile, boulevard de la Beaujoire.
Culte israélite
- Synagogue et consistoire israélite de Nantes, impasse Copernic.
Culte musulman
- Association culturelle musulmane de Nantes, rue Eugène Thomas.
- Mosquée El-Fourquane, quai Malakoff.
- Mosquée Er-Rahma, Bd René Cassin.
- Mosquée Fathi, rue Joncours.
- Mosquée Mevlana.
Culte bouddhisme
- Centre d'étude et de méditation du bouddhisme tibétain, boulevard
Culte de l'Église de Jésus Christ des saints des derniers jours
- Paroisse de Nantes, 123 route de Sainte-Luce
Musées
- Musée Jules Verne
- Musée de l'imprimerie
- Musée des Compagnons du Devoir
- Musée de la Machine à coudre
- Musée de La Poste
- Musée des sapeurs-pompiers de Loire-Atlantique
Le premier mémorial à l'abolition de l'esclavage d'Europe devrait voir le jour le long du quai de la Fosse, entre le pont Anne-de-Bretagne et la passerelle Victor-Schoelcher[70].
Aperçu du musée Dobrée
Principaux parcs et jardins
Nantes est une ville fleurie ayant obtenu quatre fleurs avec distinction Grand Prix aux palmarès 2006 et 2007 du concours des villes et villages fleuris[71].
- Parc de la Chantrerie
- Jardins de l'Île de Nantes
- Jardin des cinq sens
- Parc du Grand-Blottereau
La Petite Amazonie, seul site classé Natura 2000 en milieu urbain, est un marécage sauvage situé au nord du quartier Malakoff et au sud de la gare. Le site est interdit au public mais des visites guidées sont organisées par la LPO.
Parc de Procé (Pont Jules César)
Autres patrimoines
Patrimoine industriel
- Chantiers Dubigeon aujourd'hui réhabilités pour accueillir Les Machines de l'Île
- Biscuiterie LU devenue Le Lieu Unique
- Grues Titan
- Manufacture des tabacs
- Usine électrique Lamoricière transformée en supérette, gymnase et bureaux
- Hangar à bananes
Commerces de caractère
- Passage Pommeraye
- Chocolaterie Gautier (rue de la Fosse)
- Decré
L'une des deux tours LU a été reconstruite en 1998 pour coiffer ce qui est désormais Le Lieu Unique
Patrimoine Social
C'est à Nantes que le scoutisme est expérimenté pour la première fois en France dès 1909 [72],[73] par Emmanuel Chastand. Une première unité d'adolescents, issu de la mission populaire évangélique, se développait du aux contacts privilégiés que les groupements d'unions chrétiennes avaient avec leur organisation dirigeante située en Angleterre, berceau du scoutisme.Événements culturels majeurs
- Les folles journées
- Le festival des 3 continents
- Le carnaval de Nantes
- La biennale d'art contemporain Estuaire
- Les rencontres du fleuve
- Les Utopiales
- Le festival Voisinages
- Les Floralies Internationales
- Les rendez-vous de l'Erdre[74]
- Fête Foraine de Nantes[75]
- HIP OPsession
- Tissé Métisse
- Le Printemps des Arts
- Festivals des cinémas allemand, espagnol, britannique et italien
- Le festival La Semaine Tout Courts
- Le festival Scopitone
- Le festival Juste pour rire de Nantes
- Le départ de la Solidaire du chocolat[76]
Théâtre de rue
Article détaillé : Royal de Luxe.Née en 1979, la compagnie Royal de Luxe s'installe à Nantes dix ans plus tard. Le Royal y a notamment présenté La véritable histoire de France, Cargo 92, Les embouteillages, le Géant tombé du ciel, Le péplum, La maison dans les arbres, Retour d'Afrique, Petits contes nègres titre provisoire, La visite du sultan des Indes, La révolte des mannequins et, le dernier en date, La petite géante et le scaphandrier. Par ailleurs, l'idée de l'éléphant de La visite du sultan des Indes est reprise et développée avec succès par Les Machines de l'Île.
Équipements culturels et de loisirs
Nantes dispose de plusieurs équipements dédiés à la culture et les loisirs Le Zénith de Nantes Métropole (situé à Saint-Herblain) est une salle de spectacles d'une capacité maximum de 8 500 spectateurs, le Zénith conçu par l'Atelier d'architecture Chaix & Morel et associés fut inauguré en 2006. La Cité internationale des congrès de Nantes, centre d'affaires, de conférences, de congrès et de spectacles fut édifiée de 1986 à 1992 d'après les plans de l'architecte Yves Lion. Dédié aux foires-expositions et salons évènementiels, le Parc des Expositions de la Beaujoire est un complexe situé sur les bords de l'Erdre. Il accueil notamment les Floralies Internationales de Nantes. Le Théâtre Graslin est salle d'opéra. Le théâtre a été conçu par l'architecte Mathurin Crucy en 1788 et est situé sur la place du même nom. Le Lieu Unique est un ancien bâtiment de la biscuiterie LU situé quai Baco, dus à l'architecte Auguste Bluysen. une partie fut transformés par l'architecte Patrick Bouchain en un centre culturel.
Les autres lieux culturels importants sont:
- Pannonica
- L'Olympic
- La Compagnie du Café-théâtre
- Théâtre du sphinx
- Le TNT (Terrain Neutre Théâtre)
- La Bouche d'air ou salle Paul Fort
- Le T.U. (Théâtre universitaire)
- Théâtre de poche Graslin
- Grand T (anciennement Maison de la Culture de Loire-Atlantique)
- Théâtre du Cyclope
- Salle Vasse dont la direction artistique a été confiée à la Compagnie "Science 89".
- ONYX-La Carrière (Saint-Herblain)
- Halle de la Trocardière (Rezé)
La Cité internationale des congrès de Nantes vue des bords du canal Saint-Félix
Le théâtre Graslin, dû à Mathurin Crucy, est décoré pour les fêtes de fin d'année
Cinéma
Cinémas d'art et d'essai
- Le Bonne Garde
- Le Cinématographe
- Le Concorde
- Le Katorza
Multiplexes
Nantes disposent de complexes cinématographiques :
- Gaumont Nantes (place du Commerce)
- UGC Ciné Cité Atlantis (Saint-Herblain)
- Pathé Atlantis (Saint-Herblain)
- Cinéville (Saint-Sébastien-sur-Loire)
Musique
Article détaillé : Groupes et musiciens originaires de Nantes.Article détaillé : Rock à Nantes.À Nantes, la musique classique est représentée par différents orchestres. Il y a notamment l'Orchestre national des Pays de la Loire, dirigé par Isaac Karabtchevsky, qui propose une saison symphonique à Nantes et Angers (siège social et logistique depuis sa création en 1971). Les musiciens sont répartis par moitié entre les deux villes. Angers-Nantes Opéra qui officie à Nantes au Théâtre Graslin et à Angers au Grand Théâtre. La Philhar, orchestre d'harmonie de Nantes, composée de musiciens amateurs (70%) et professionnels (30%) sous la direction musicale de Frédéric Oster[77]. Le Bagad de Nantes[78] représente la musique traditionnelle bretonne.
Le rock a une place importante à Nantes. Celui-ci connaît un essor dans les années 1980 avec notamment Elmer Food Beat puis c'est en 1990 qu'une seconde vague rock arrive avec tout d'abord Dominique A et ensuite plusieurs groupes comme Dolly.
Médias nantais
Presse écrite locale
La presse écrite locale est principalement dominée par le Groupe Ouest-France et ses éditions de Ouest-France et Presse-Océan. Des journaux locaux dont la diffusion est plus modeste sont également publiés. On peut citer l'Hebdomadaire gratuit Wik, Pulsomatic (agenda des sorties), La lettre à Lulu (satirique nantais) et le magazine mensuel Terra Eco diffusé dans toute la France, qui est édité à Nantes.
Télévisions locales
Deux chaînes locales se partageant un canal émettent sur la région nantaise[79] : TéléNantes et Nantes 7. Pour les informations locales, la chaîne France 3 émet un décrochage local avec France 3 Ouest Estuaire.
Le 2 septembre 2009 la télévision locale Nantes 7 est placée en redressement judiciaire, au 28 septembre 2009, date limite de dépôt des dossiers de candidature à la reprise de l'activité, seul TéléNantes s'est portée candidates.
Radios locales
Il existe plusieurs radios locales basées à Nantes et dans sa région[80].
- Les radios locales publiques sont représentés par les filiales de Radio France : France Bleu Loire Océan (101.8 FM) et FIP Nantes (95.7 FM).
- Les radios locales associatives de catégorie A sont Jet FM (91.2 FM) PRUN', (radio étudiante, 92 FM), SUN FM, (93 FM), AlterNantes FM (98.1 FM), Euradionantes (101.3 FM) Atlantis FM (107.0 FM), NTI (93.4 FM) et Fidélité (radio chrétienne, 103.8 FM).
- les radios locales commerciales de catégorie B sont Hit west (ex-Radio Nantes, 100.9 FM) et radio Côte d'amour (99.9 FM).
Internet
- nantes.indymedia.org fait partie du réseau d'information Indymédia.
- www.nantes.maville.com est édité par Ouest-France Multimédia.
Les personnalités célèbres liées à Nantes
Les Nantais d'origine
Article détaillé : Liste de personnes nées à Nantes.Parmis les plus connus :
- Anne de Bretagne (1477-1514), duchesse de Bretagne et reine de France
- Arthur Ier (1187-1203), duc de Bretagne
- François Cacault (1742-1805), diplomate
- Pierre Cambronne (1770-1842), général d'Empire
- Aristide Briand[81] (1862-1932), homme politique, prix Nobel de la paix 1926
- Jules-Élie Delaunay (1828-1891), peintre néoclassique
- Jules Verne[81] (1828-1905), écrivain
- Jean Metzinger (1883-1956), peintre et graveur
- Pierre Waldeck-Rousseau (1846-1904), homme politique
- Armel de Wismes (1922-2009), écrivain et historien
- Éric Tabarly (1931-1998), navigateur
- Claire Bretécher (1940), dessinatrice
- Jean-Loup Hubert (1949), cinéaste
- Claude Sérillon (1950), journaliste
- Loïck Peyron (1959), skippeur
- Edwy Plenel (1952), journaliste
- Patrice Martin (1964), skieur nautique
- Julien Boisselier (1970), acteur
- Linda Hardy (1973), Miss France 1992, actrice
- Sarah Abitbol (1975), patineuse artistique
- Barbara Harel (1977), judoka
- Jeanne Cherhal (1978), musicienne et chanteuse
- Anna Mouglalis (1978), actrice
- Jérémy Toulalan (1983), footballeur
Jules Verne (portrait de Félix Nadar).
Les Nantais d'adoption
- Jean-Baptiste Armonville (1756 -1808), homme politique, né à Reims, vécut à Nantes et s'y maria.
- Joseph Fouché (1759 –1820), homme politique, né au Pellerin, fait ses études à Nantes, y est professeur au collège de l'Oratoire et y commence sa carrière politique pendant la Révolution.
- René Laennec (1781 – 1826), médecin, né à Quimper, a passé une partie de sa jeunesse à Nantes chez son oncle Guillaume François, lui aussi médecin, directeur de l'école de médecine, médecin-chef à l'Hôtel-Dieu de Nantes et recteur de l'université.
- John-James (ou Jean-Jacques) Audubon (1785 -1851), né à Saint-Domingue, ornithologue, naturaliste et peintre américain (naturalisé en 1812), nommé le premier ornithologiste du Nouveau-Monde. Il fut élevé à Nantes et à Couëron par sa belle-mère.
- Ange Guépin (1805 – 1873), médecin et homme politique, né à Pontivy, a vécu à Nantes.
- René Waldeck-Rousseau (1809-1882), homme politique, né à Avranches, est maire de Nantes de 1870 à 1871 et de 1872 à 1874 ; c'est le père de Pierre Waldeck-Rousseau.
- Eugène Livet (1820-1913), né à Vernantes (Maine-et-Loire), fut un éducateur français et le précurseur de l'enseignement technique en France.
- Georges Clemenceau (1841-1929), homme politique, né à Mouilleron-en-Pareds (Vendée), fait ses études au lycée impérial de Nantes, qui porte aujourd'hui son nom.
- André Breton (1896 – 1966), écrivain, né à Tinchebray dans l'Orne, un des pères du surréalisme, y suivit ses études de médecine.
- Jean Bouhier (1912 – 1999), écrivain, originaire de La Roche-sur-Yon, fondateur de l'École de Rochefort, fit une partie de ses études (médecine et pharmacie) à Nantes.
- Julien Gracq (1912-2006), écrivain, né à Saint-Florent-le-Vieil en Maine-et-Loire, est professeur d'histoire-Géographie au lycée à Nantes au début de sa carrière.
- René Guy Cadou[81] (1920-1951), écrivain, né à Sainte-Reine-de-Bretagne, vit à Nantes, où son père a été nommé directeur de l'école du quai Hoche, de 1930 à 1940 ; il fait ses études secondaires au Lycée Clemenceau et publie ses premiers recueils de 1937 à 1939. Il évoque cette période nantaise dans son livre de souvenirs Mon enfance est à tout le monde (3° partie : "5, quai Hoche").
- Paul Guimard (1921-2001), écrivain, né à Saint-Mars-la-Jaille, a fait ses études secondaires à Nantes, au collège Saint-Stanislas, et y a travaillé comme journaliste dans les années 1940.
- Sim (1926-2009), acteur, comique, chanteur, auteur et écrivain né à Cauterets (Hautes-Pyrénées), il passa une partie de sa jeunesse dans la région : d'abord à Ancenis où parents tenaient un cinéma, pour venir ensuite à Nantes où il suit ses études au lycée Leloup-Bouhier[82]. Il quittera la ville en 1942 pour Rennes, où il débutera sa carrière.
- Jacques Demy[81] (1931-1990), cinéaste, né à Pontchâteau, vit à Nantes, où son père est garagiste, de 1931 à 1949 ; il fait ses études secondaires au collège technique Launay ; il met en scène la ville de Nantes dans deux de ses films : Lola et Une chambre en ville.
- Jean Rouaud (1952 - ), écrivain, né à Campbon en 1952, a fait ses études supérieures (Lettres) à l'université de Nantes ; il évoque cette période de sa vie dans son livre Le Monde à peu près, 1996.
- François Bégaudeau (1971 - ), écrivain, originaire de Luçon, passe une partie de son enfance à Nantes ; il est l'auteur du livre Entre les murs et acteur dans le film l'adaptation cinématographique, Entre les murs, Palme d'or au festival de Cannes 2008.
Spécialités culinaires
- La région nantaise assure près de 85% de la production nationale de mâche[83]. Salade cultivée depuis la Renaissance dans des sols sablonneux, les maraîchers nantais du bassin de l’estuaire de la Loire la récoltent surtout en hiver.
- Le beurre blanc : Sauce inventée par Clémence Lefeuvre[84], cuisinière du marquis de Goulaine, au début du XXe siècle. Il s'agit d'une réduction d'échalotes grises hachées dans du muscadet et ensuite montée au beurre. Elle est servie aussi bien avec des poissons de rivière (comme la sandre ou le brochet), que des poissons marins (comme le Lieu noir ou l’alose).
- Le lard nantais composé de couenne, de foie, de poumon et de côtelettes de porc dégusté de préférence avec du muscadet, se consomme aussi aux alentours de Nozay et Savenay.
- Le berlingot Nantais crée par des confiseurs locaux au XIXe siècle, profitant des arrivages de sucre des Antilles dans le port de commerce. Plus tendre que le berlingot, la rigolette est une coque de sucre cuit renfermant une marmelade de fruit
- Le « gâteau nantais » : un quatre-quarts fabriqué à base de poudre d’amandes et relevé de rhum.
- Les biscuits : le Petit beurre inventé par Louis Lefèvre-Utile en 1886[85], fondateur de la société LU également célèbre pour ses « pailles d'or ». Ainsi que les biscuits fourrés de la Biscuiterie nantaise (BN).
- La région nantaise produit deux vins blancs secs réputés :
Le Gros plan issu du cépage "folle blanche" et le muscadet qui est issu d'un cépage unique, le melon dont l'aire de production se situe sur les coteaux de l'est du département entre le lac de Grand-Lieu et la vallée de la Loire. Une fête annuelle se tient en son honneur à Mouzillon.
Ce sont des vins très appréciés en accompagnement des fruits de mers et coquillages.
- Le Nantillais : Sirop créé au XVIe siècle composé de gingembre, de zestes d’orange douce, de citron jaune, de cassis ou de fleur d’hibiscus. Servi avec du muscadet à l’heure de l’apéro, c'est un cocktail typiquement nantais.
Sports
Article détaillé : Sport à Nantes.Le sport à Nantes est représenté par 370 associations sportives (dont 30 clubs de haut niveau) couvrant 80 disciplines pratiqué par 60 000 licenciés (dont 16 000 scolaires et universitaires)[86]. Dans les sports les plus médiatiques, on peut citer :
- le football avec le club du Football Club de Nantes (F.C.N.A.), octuple champion de France de football[87].
- le basketball avec l'Hermine de Nantes Atlantique évoluant en Pro B.
- le handball avec le Handball Club de Nantes en Division 1 depuis 2008.
Garnison
Unités militaires ayant tenu garnison à Nantes:
- État-major de la 11e région militaire, 1939
- État-major du 11e corps d’armée, (avant) 1906 - 1913 (jusqu'à ?)
- État-major de la 21e division d’infanterie, (avant) 1913 - 1939 (jusqu'à ?)
- État-major de la 22e division d’infanterie, 1913
- 65e régiment d’infanterie, (avant) 1906 - 1939 (jusqu'à ?)
- 3e régiment de dragons, 1906
- régiment d’artillerie lourde portée, 1939
- légion de gendarmerie, 1906
Unités militaires actuellement stationnées à Nantes :
- État-major de Force 2, depuis le 1er juillet 1999
- 9e brigade légère blindée de marine
- 22e bataillon d’infanterie de marine, depuis le 1er juillet 1999
Jumelage, coopération et liens d'amitié
Nantes est jumelée avec sept villes[88] :
Elle nourrit des relations de coopération avec[88] :
Elle entretient également des liens d'amitié avec[88] :
Annexes
Sources et bibliographie
- (fr) Louis Deroy, Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Les usuels Robert, 1992 (ISBN 978-2-85036195-1)
- (fr) François Falc'hun, Bernard Tanguy, Les Noms de lieux celtiques, Première série, Vallées et plaines, Editions Jean-Paul Gisserot, 1966
- (fr) Cécile Souchon, L'Édit de Nantes, Editions Jean-Paul Gisserot, 1998 (ISBN 978-2-87747379-8)
- (fr) Éric Vial, Les noms de villes et de villages, Belin, Paris, 1983 (ISBN 978-2701104768)
Bibliographie littéraire et citations
- André Breton : Nadja (1928)
"Nantes : peut-être avec Paris, la seule ville de France où j'ai l'impression que peut m'arriver quelque chose qui en vaut la peine, où certains regards brûlent par eux-mêmes de trop de feux [...], où pour moi la cadence de la vie n'est pas la même qu'ailleurs, où un esprit d'aventure au-delà de toutes les aventures habite encore certains êtres, Nantes, d'où peuvent encore me venir des amis. Nantes où j'ai aimé un parc : la parc de Procé.".
Extrait de Nadja, Éditions Gallimard, 1964, coll. Le Livre de Poche, page 33.
- Paul Nizan : Antoine Bloyé (1933)
Paul Nizan situe à Nantes le lieu de la retraite en 1924 (et, en 1927, de sa mort et de ses funérailles au cimetière de Miséricorde) du personnage central de son livre, qui représente son propre père. Il parle de Nantes dans une tonalité beaucoup plus terne qu'André Breton :
"Nantes est une ville où le commerce de mer, les banques, les usines, les faces blanches des femmes dévotes, la mort et l'inquiétude sont les éléments mystérieux d'une vie que nulle autre ville française n'impose à ses habitants. Les gens de Nantes, accoutumés depuis leur enfance aux façons de leur ville, ne prennent plus garde à l'air qu'on respire sur les deux rives de la Loire. Cette ville était peut-être celle où Antoine pouvait le mmoins facilement trouver le repos qu'il cherchait, l'absence d'inquiétude qui doivent composer pour un homme au bout de sa tâche l'atmosphère morale de la vieillesse.[...] Nantes ne pouvait être pour lui que la ville où l'on s'installe pour attendre la mort, la ville d'où l'on ne déménagera plus.".
Extrait de Antoine Bloyé, Éditions Grasset, 1933, chapitre XXII : Nantes est une ville.
- Paul Guimard : L'Ironie du sort (1961)
Pluie sur Nantes
"Il pleuvait lorsque le camion freina rue Mercoeur, devant la porte d'Antoine, un de ces grains venus du golfe de Gascogne, qui remontent comme par erreur l'estuaire de la Loire mais qui, loin dans les terres, restent encore marins et crèvent sur la ville ainsi que sur un navire."
Edition Folio, page 25 (Première partie, chapitre 2)
Avant l'attentat
Le 11 septembre 1943, à 11 heures du soir, Antoine Desvrières attend l'arrivée du lieutenant Werner qu'il est chargé d'abattre.
"Entre Saint-Stanislas et la porte cochère, la distance est moins grande dans l'espace que dans le temps, huit cents mètres à vol d'oiseau, mais hors de portée du souvenir. De ce côté-ci un adolescent très vieux, comme savent en fabriquer les guerres. De l'autre, un garçon doué qui "pouvait mieux faire", plein d'élans et de velléités, mal assuré dans ses projets, faiseur de phrases, cœur de héros, tête incertaine, craignant le péché moins que le châtiment. Entre les deux, il a coulé de l'eau sous les ponts de cette Erdre qui sépare le collège Saint-Stanislas de la porte cochère devant laquelle un homme va mourir. Huit cents mètres et trois ans de guerre, telles sont les dimensions du fossé creusé entre l'élève moyen qui "pouvait mieux faire" et le tueur de vingt ans qui assure dans sa main moite la crosse de bois du Webley."
Edition Folio, page 15 (Première partie, chapitre 1)
Après la guerre
En 1959, Antoine Desvrières se trouve à Wiesbaden ; le portier de l'hôtel est l'ancien soldat allemand dont l'intervention aléatoire a fait échouer l'attentat. Il est intéressé par le lieu de naissance d'Antoine.
"-Ah ! Monsieur Desvrières, Nantes... J'ai connu très bien, pour deux années. Rue Crébillon, place Graslin, café de France, La Cigale, formidable ! Madame aussi est née à Nantes ?
Les origines d'Ursula ne suscitèrent pas le même enthousiasme.
- Je ne connais pas la Suisse. Nous n'avons pas allé en Suisse pendant la guerre, .... Je regrette; Mais je connais beaucoup Nantes. Elle était mon poste, et Saint-Nazaire et Angers. Nantes est le mieux. Je suis très heureux de parler du bon temps; Compris ?"
Edition Folio, page 141 (Quatrième partie, chapitre 2)
- Julien Gracq : La Forme d'une ville (1985)
"Ville du vin, et non du cidre, presque autant vendéenne que bretonne, mais solidement accrochée et retenue aux dernières pentes du Sillon de Bretagne, n'aventurant qu'un pied peureux vers les grèves déjà méridionales de la rive gauche, elle semble regarder les rivages de Saint-Sébastien et de Trentemoult comme les lisières d'un pays de Cocagne, pays où elle puise sa sève populaire, pays qui la séduit et qui l'attire, mais dont un fleuve difficile lui a mesuré chichement les accès."
Extrait de La Forme d'une ville, Éditions José Corti, 1985.
Filmographie
- Le Bateau à soupe de Maurice Gleize (1946)
- Lola de Jacques Demy (1961)
- Le Tonnerre de Dieu de Denys de la Patellière (1965)
- La Gueule du loup de Michel Léviant (1981)
- Une chambre en ville de Jacques Demy (1982)
- Jacquot de Nantes d'Agnès Varda (1991)
- La Reine blanche de Jean-Loup Hubert (1991)
- A cause d'elle de Jean-Loup Hubert (1993)
- Presque rien de Sébastien Lifshitz (2000)
- Mercredi folle journée de Pascal Thomas (2001)
- La Demoiselle d'honneur de Claude Chabrol (2004)
- Un baiser s'il vous plaît de Emmanuel Mouret (2007)
Notes
- ↑ Nancy (Meurthe-et-Moselle), Nantiat (Haute-Vienne), Nanthiat (Dordogne), Nandy (Seine-et-Marne), Nançay (homonyme de Nancy, Nanciacum 1239) (Cher), Nangy (Haute-Savoie), Nance (Jura), Nances (Savoie), Nangis (Seine-et-Marne) ou Nançois (Meuse).
- ↑ La commune s'étend en fait un peu au delà de la Sèvre dans le secteur du confluent, de sorte que la limite communale traverse les Nouvelles cliniques nantaises (Source : panneaux de fin d'agglomération Rezé et Nantes devant les NCN.
- ↑ Avec, jusqu'à la création des communes en 1790, un statut particulier : la paroisse Saint-Jacques était une annexe de celle de Saint-Sébastien.
- ↑ Le ruisseau coule un moment à l'air libre à Saint-Sébastien, dans une tranchée maçonnée, de l'extrémité de la rue Bonne Garde jusqu'à la rue de la Grèneraie, près de l'entrée de la résidence du Val Joli ; il passe ensuite sous l'hôpital Saint-Jacques.
- ↑ La direction nord-ouest-sud-est est caractéristique des reliefs hercyniens.
- ↑ Actuel cours Franklin Roosevelt
- ↑ Actuels cours John Kennedy et d'Estienne d'Orves
- ↑ Actuel cours des Cinquante Otages
- ↑ La mairie de Cardiff se situe d'ailleurs sur le « boulevard de Nantes »
- ↑ Une place de Sarrebruck a été baptisée « place de Nantes »
Références
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- ↑ La vague de peuplement celtique sur www.ac-reims.fr Consulté le 10 août 2009
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- ↑ Toponymie : Origine des noms des villes françaises sur www.culture-generale.fr Consulté le 10 août 2009
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- ↑ Laboratoire de linguistique de Nantes, exemple d’utilisation, consulté le 28 mars 2009
- ↑ Louis Deroy, Marianne Mulon 1992, p. 331
- ↑ Cf. Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Que Sais-je, 1969, page 46-47.
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